Faut-il légiférer la Pornographie?

Compte tenu de ses dérives, et de ses excès, le Sénat a décidé de se pencher sur les pratiques de l’industrie pornographique. Un rapports de 150 pages api être consulté par l’émission « Complément d’Enquête. Il met en évidence la violence faite aux femmes dans ce milieu qui mêle proxénétisme, prostitution et proxénétisme.

Il est vrai que l’on constate depuis quelques années une escalade. Les scènes deviennent depuis en plus excessives dans leur pratique et leur violence surtout vis-à-vis des femmes.

Par ailleurs, alors qu’au début de sa libéralisation, elle ne touchait qu’une population limitée, déjà expérimenté dans sa sexualité et ayant acquis une certaine culture, elle est à la portée d’une jeunesse immature et inexpérimentée sur le plan psycho-affectif. Elle fait du sexe un produit dont il faut tirer le maximum de plaisir et non pas l’instrument d’une relation. Son modèle, en l’absence d’esprit critique, dénature la relation possible et respectueuse entre deux personnes.

Mais avant de légiférer, il peut être utile de savoir ce qu’est la pornographie. Ce lien vous permettra de consulter un dossier sur ce sujet, réalisé il y a quelques années, mais qui reste pour l’essentiel d’actualité. L’autre lien vous renvoie au 23 propositions du Senat.

Le Plaisir Solitaire pour Savoir Partager.

Longtemps considéré par la tradition religieuse comme un péché. Alors que la MASTURBATION est sans aucun doute si ce n’est un remède un moyen privilégié pour mieux appréhender son corps, à l’aimer et surtout à découvrir le plaisir.

La Masturbation.

Le mot vient du latin manus et stuprare (polluer ou souiller avec la main. Quel meilleur terme pour affirmer la réprobation à cette pratique et ce depuis la nuit des temps. Déjà les hébreux la condamnait sous le terme d' »onanisme ». Onan est un personnage de la Bible. Contraint d’épouser sa belle-sœur à la mort de son frère aîné comme le veut la tradition, il sera foudroyé, car en se masturbant et en gaspillant sa semence reproductrice sur le sol, il montre qu’il se refuse à avoir un rapport sexuel avec l’épouse de son frère décédé. Depuis, l’onanisme désigne l’ensemble des pratiques qui permettent l’orgasme en solitaire. S’il désignait exclusivement, au départ, une pratique masculine, il concerne également, de nos jours, la masturbation féminine. Elle fut pendant longtemps entachée d’idées reçues véhiculées au XVIII ème siècle par le « bon Dr TISSOT« : elle était responsable de tuberculose, maladies mentales, et divers troubles physiques. Encore , aujourd’hui, quelques rares esprits la considèrent comme dangereuse! Pourtant, elle est depuis sa plus tendre enfance un moyen d’explorer et de connaître son corps.

La masturbation est pour l’enfant et l’adolescent une étape essentielle au développement personnel qui ne doit surtout pas être réprimée.

Ce n’est pas honteux.

Mieux: en ce qui concerne les petites filles, il pourrait être utile de faire connaissance de leur vulve avec un miroir. Elles n’ont pas la facilité des garçons et de leurs érections spontanées et réflexes pour découvrir cette partie de leur anatomie. Ce plaisir solitaire, doit être néanmoins canalisé, socialisé. Cette expérience érotique doit rester intime. C’est un geste privé que l’on peut faire chez soi, dans sa chambre et non en public comme le font parfois de petits enfants.

Chez l’adulte, la masturbation est souvent une activité de compensation. Elle remplace l’absence d’un ou d’une partenaire sexuel quelles qu’en soient les raisons. Elle peut remplacer une activité sexuelle insatisfaisante dans le couple, être un préliminaire aux relations amoureuses. De nos jours la jouissance est devenu aussi un produit de consommation, la masturbation le moyen d’obtenir ce produit et le sextoy l’objet qui permet de l’avoir rapidement. Dans une société consumériste à la recherche de plaisirs immédiats, le sextoy est un objet parfait.

Si les hommes reconnaissent facilement et sans honte particulière se masturber de temps à autre, c’est moins le cas des femmes, facilement culpabilisées par cette pratique. Il est vrai qu’elle n’ont pas eu l’occasion de toucher leur sexe comme il est d’usage chez les hommes pour uriner. Elles peuvent pourtant se stimuler en solo et de façons très variées, comme le font tous les sextoys proposés sur le marché.

De même sans l’usage des mains en serrant très forts les cuisses l’une contre l’autre avec un certain rythme (le sciage). Elle a l’avantage de pouvoir être réalisée en extérieur tout en échappant au regard d’un observateur peu averti.

Elle est souvent une prescription.

La « masturbation prescription » revient souvent dans la prescription non écrite du sexologue. Elle peut avoir un effet pervers, si elle est systématiquement préférée à la relation sexuelle. En aucun cas, la masturbation n’est une perversion sexuelle qui ferait courir le risque de devenir fou ou sourd!

Car ce plaisir solitaire a bien, quelque part, pour finalité une meilleure sexualité.

Hypnose et Sexologie

Il faut savoir que la plupart des difficultés sexuelles sont d’origine psychosomatique et même celles qui ont un caractère organique c-a-d physique sont aggravées par le psychisme. L’hypnose est sans aucun doute une des meilleures techniques en psychosomatique.

Comment fonctionne l’hypnose.

C’est un état particulier, dissociatif, qui permet au cerveau conscient d’avoir accès aux informations enregistrées dans le cerveau inconscient. Lorsque nous vivons un évènement quelqu’il soit notre cerveau va le décomposer avant de l’enregistrer. Les faits dont nous allons nous souvenir sont enregistrés dans le conscient, par contre toutes les sensations ou émotions associées le sont dans le cerveau inconscient (je simplifie). Le souvenir est donc toujours une reconstruction. Si le conscient s’exprime à travers des actes volontaires, l’inconscient le fait à l’aide d’analogie, de métaphore ou de symptôme. Si nous prenons l’exemple d’un eczéma. Il peut être l’expression cutanée d’un climat agressif dans son entreprise. Il faut bien comprendre que ces structures cérébrales qui contiennent les affects agissent sur le corps essentiellement en utilisant les neuro-transmetteurs (Adrénaline, Sérotonine, Dopamine, etc…).

En sexologie.

Beaucoup de mariages non-consommés (impossibilité d’avoir un rapport sexuel) sont provoqués par un vaginisme. La contraction involontaire de certains muscles du périnée va empêcher la pénétration ou la rendre très douloureuse. Si le conscient sait que le vagin existe, l’inconscient n’en a pas construit une représentation. Toute tentative de pénétration est vécue comme quelque chose qui va pénétrer dans le corps, comme une piqure et non dans une cavité du corps. D’où la contraction qui est un réflexe de défense. L’hypnose va permettre de modifier ses représentations. Et, en général, ce problème peut se résoudre en quelques semaines avec un bon hypnothérapeute. Il en est de même pour la jouissance, l’orgasme, fruit d’un mélange d’innée et d’acquis.

Les représentations.

Nous avons tous des représentations inconscientes de notre corps dans ses aspects physiques et psychologiques. Elles se sont construites depuis notre enfance, influencées par des facteurs familiaux, environnementaux et socio-culturels. Elles sont ainsi très variables d’une personne à une autre et d’une époque à l’autre. Ainsi dans le domaine de la sexualité, les représentations que nous en avons aujourd’hui sont différentes de celles d’il y a 10 ans, 20 ans, etc…Il en est de même pour l’hypnose qui doit s’adapter à son temps. L’hypnose éricksonienne peut être considérée comme dépassée ou pas adaptée à notre époque. Il en est de même pour de nombreuses psychothérapies qui pour être efficaces doivent être adaptées aux croyances et cognitions du patient. Pour résumer, il faut la bonne technique avec le bon patient.

Retour à l’hypnotisme

Il correspond plus à cet état modifié de conscience qui doit être pour le maximum d’efficacité être aussi profond que possible et adapté à chaque personne d’où sa difficulté; il est donc nécessaire pour le praticien d’en posséder une grande expérience. Je ne citerai pas les techniques à la « mode » apparentées à l’hypnose qui finiront par disparaître, remplacées la nouveauté. Ce qui n’est pas le cas de l’hypnotisme qui existe sous différentes formes depuis la nuit des temps: transes chamanismes, magnétisme, hypnotisme, hypnose ericksonienne, etc… Elles sont été efficaces tant qu’elles ont été adaptées à leur époque et aux connaissances et croyances du patient.

Impuissance

Ce terme n’est plus beaucoup utilisé; sa connotation est trop négative. On parle plutôt de troubles de l’érection ou de dysérection. C’est l’incapacité pour l’homme de maintenir une érection suffisante pour permettre une pénétration. Un Français sur cinq souffrirait de telles »pannes ». Avant d’évoquer ses causes et son traitement, il est important d’en connaître son mécanisme.

La mécanique ou physiologie

L’érection est un mécanisme vasculaire. C’est le remplissage des corps caverneux de la verge par du sang apporté par des artères. La verge est constituée de 2 sortes de tube (les corps érectiles ou corps caverneux) qui en se remplissant vont durcir et rendre le pénis tendu et rigide. Pour que cela se fasse, il faut que les artères ne soient pas bouchées. Il faut que le système de commande (le cerveau et les nerfs) fonctionne bien, enfin que le tissu érectile ait gardé une certaine souplesse, ou élasticité (ce sont les hormones: la Testostérone). Tout cela est un peu plus compliqué, mais suffisant pour comprendre le fonctionnement. On comprend que si on a une maladie qui touchent les artères, les nerfs, le mental ou les hormones, on puisse avoir quelques problèmes! Admettons qu’on est aucun problème à ce niveau là. Et c’est assez facile de le savoir….

Le système de commande

On constate de bonnes érections matinales ou nocturnes (un homme peut avoir entre 3 et 5 érections la nuit au cours de son sommeil, et cela même s’il rêve à son percepteur et qu’il ou elle n’est pas sexy! Cela signifie, dans la très grande majorité des cas que la cause n’est pas physique, mais psychique. En effet toute situation de stress, d’anxiété et même d’hypervigilance va empêcher l’érection ou elle sera de mauvaise qualité. On imagine bien que notre ancêtre préhistorique n’allait pas « bander » s’il était coursé par un mammouth. Le stress, ainsi que l’état de vigilance vont provoquer la sécrétion d’adrénaline. Le sang n’a plus un débit suffisant pour remplir le sexe correctement. L’érection est impossible ou de mauvaise qualité. Maintenant être détendu ou desinhibé ne suffit pas, il faut une excitation sexuelle.Celle-ci va provoquer tout un processus un peu complexe qui part du cerveau et qui va entrainer le relâchement de petits muscles à l’intérieur des deux corps caverneux (ils ont contractés lorsque la verge est au repos). C’est une substance: le monoxyde d’azote (c’est un très puissant vasodilatateur) qui en est responsable.

Avoir une bonne érection

C’est être en bonne santé ne pas avoir de maladie affectant le système vasculaire, neurologique, hormonal, ou au moins les soigner, ne pas être anxieux ou déprimé et avoir une excitation suffisante. Ne pas prendre certains médicaments ou drogues. Une consultation auprès d’un spécialiste est souvent utile voire nécessaire pour faire la part des choses et proposer le meilleur traitement. La plupart des problèmes d’érection a une solution.

À savoir.

Les médicaments comme Le Viagra, Cialis, Levitra et autres IPDE5 qui sont des donneurs de NO (le monoxyde d’azote) ne provoquent pas d’érection, mais empêchent de la perdre. Ce sont de puissants vasodilatateurs qui ne doivent pas être pris inconsidérément. L’association avec d’autres substances (popers)ou médicaments qui sont aussi donneurs de NO peut être dangereuse. Pour les sportifs, ils font partie des substances dopantes. Selon l’origine de ces troubles, il y aura divers traitements associant souvent conseils, médicaments et thérapies. L’hypnose est sans aucun doute une des thérapies des plus efficaces. Si un certain nombre de substances illicites ont une action desinhibitrice (chemsex) et facilitent la survenue de l’érection à cours terme, elles vont se relever rapidement néfastes pour l’organisme.

Vraies et fausses idées

Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans et j’ai trois questions à vous poser: peut-on attraper des maladies graves par la salive? Faire l’amour pendant ses règles? Avoir un autre contraceptif que la pilule ou le préservatif?

Baiser

S’il est vrai que l’on peut attraper quelques maladies infectieuses par la salive. Elles sont rares et peuvent se soigner assez facilement. En effet la salive, compte tenu des enzymes qu’elle contient, détruit la plupart des germes et virus. Par contre, le baiser qui met en contact les muqueuses peut transmettre quelques germes infectieux: la MONONUCLÉOSE INFECTIEUSE (maladie du baiser), l’HERPÈS, la SYPHILLIS, quant au SIDA, il n’a jamais été prouvé, jusqu’à présent, qu’il se transmette ainsi. Néanmoins il vaut mieux éviter de s’embrasser lorsqu’on est enrhumé, qu’on présente de petits boutons sur les lèvres ou quelques petites blessures dans la bouche.

Par contre, il faut être plus prudent lorsqu’il y a un contact sexuel avec la bouche. La fellation et le cunnilingus peuvent transmettre l’HERPÈS, la SYPHILLIS, et ce qui est plus embêtant le PAPILLOMAVIRUS. Il est responsable de CANCER DU COL DE L’UTÉRUS chez la femme, mais aussi de CANCER DE LA GORGE chez l’homme et chez la femme.

Il existe un vaccin contre le papillomavirus. Il est fortement conseillé chez les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel, ainsi que chez les garçons. Cette pratique a pu permettre à un pays comme l’Australie d' »éradiquer » le cancer du col de l’utérus.

L’amour pendant les règles

Il n’y a pas de contrindication à faire l’amour pendant ses règles. Il a été évoqué, mais sans aucune certitude, que cela puisse provoquer secondairement la survenue d’une Endométriose.

Contraception

Il existe d’autres méthodes contraceptives que la pilule et le préservatif. Les gels spermicides, l’anneau vaginal, les implants hormonaux, le patch hormonal le stérilet. Vous pouvez vous renseigner auprès du PLANNING FAMILIAL ou de votre MÉDECIN GÉNÉRALISTE, GYNÉCOLOGUE ou SAGE-FEMME.

Réponses au courrier reçu

Apprenez à bien connaître votre corps et à l’aimer

« J’ai 21 ans, je vis avec un homme de 23 ans. Nous nous aimons beaucoup, mais nous ne sommes pas heureux, car je n’arrive pas à le satisfaire sur le plan sexuel. J’ai toujours eu une peur bleue de l’amour, surtout de la pénétration. J’aime bien les caresses et les baisers, mais j’ai rarement envie de faire l’amour et je ne ressens pratiquement jamais de plaisir. Pourtant, mon ami est très doux et patient avec moi. Je ne veux pas le perdre. J’ai l’impression de ne pas être comme les filles de mon âge. Que faire? Mlle J.R. Corbeil Essonne

Vous n’êtes pas la seule à ressentir une peur presque panique au moment de la pénétration. Sur le plan inconscient, la pénétration peut représenter le risque d’une blessure, donc être douloureuse (c’est ce qu’on appelle) un vaginisme. Vous pouvez déjà apprendre à mieux connaître votre anatomie et votre physiologie sexuelle. Un miroir et vos doigts suffisent pour voir et explorer votre région génitale aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. N’hésitez pas à toucher votre clitoris afin de découvrir le plaisir qui est un excellent stimulant à cette exploration et un bon préliminaire à une sexualité partagée. Très souvent les jeunes femmes qui vous ressemblent ont des idées préconçues, dévalorisant leur sexe et souvent, même, leur corps. Toutes ces inhibitions trouvent leur origine dans l’enfance et l’adolescence. Commencez donc par faire connaissance avec vous-même et chaque fois que vous vous dites : »ne fais pas cela, ce n’est pas bien, c’est sale » posez vous la question: POURQUOI? Vous comprendrez que vous véhiculez de fausses croyances et que ce sont celles-ci qui sont la source de vos peurs, de vos angoisses, de votre inhibition. Il est parfois utile de consulter.

Femme Fontaine, Ejaculation féminine, Point G (News)

Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.

Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien  » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.

Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.

La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.

Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.

Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.

Frigidité

Ce mot n’est pratiquement plus utilisé, du moins, dans le milieu professionnel. Il désigne, surtout chez la femme, car il est rare qu’un homme soit frigide, l’absence de désir et de plaisir. Les causes en sont multiples, isolées ou associées. Une altération de l’état général retrouvée dans de nombreuses maladies comme le cancer peut en être responsable. Il existe des maladies hormonales comme l’hypo ou l’hyper thyroïdie. Bon nombre de médicaments peut avoir un impact négatif sur la libido: des psychotropes comme les antidépresseurs, les dérivés opiacés, etc…

Mais la plupart du temps, la frigidité est la conséquence d’une problématique psychique personnelle ou relationnelle: anxiété, inhibition, dépression, mésentente conjugale.

La frigidité est rarement irréversible. Elle nécessite souvent une « sexothérapie ». Car il n’existe, à ce jour aucun médicament efficace. La Flibansérine a eu malgré tout son autorisation sur le marché américain, bien que les résultats ne soient pas probants. Elle n’est pas autorisée en France.

Certaines substances, drogues et médicaments sont utilisés (chemsex) pour leur action désinhibitrice sur la sexualité afin d’améliorer les « capacités » ou « performances » sexuelles. Mais ne résout en rien l’absence de désir ou de plaisir. Il n’est pas sans danger.

Fantasmes sexuels

C’est le petit cinéma qu’on se joue dans la tête. Aucun fantasme n’est malsain. Ceux-ci sont bien au contraire la manifestation même de la vie. Transposer dans sa tête, dans son univers symbolique, toutes ses envies, ses pulsions, c’est pouvoir les tenir en respect, les domestiquer. De plus l’excitation sexuelle a besoin de se nourrir de mystère, de jeux, d’interdits à transgresser. C’est la traduction de certains d’entre eux en acte, ou leur absence qui entraîne la manifestation de « déviances » et violences diverses. La difficulté à fantasmer que l’on rencontre chez certaines personnes nécessite le plus souvent un certain travail, une gymnastique mental, qui n’est pas simple à mettre en œuvre.

Avoir des fantasmes sexuels ne signifie pas qu’il soit nécessaire de tous les réaliser, ou du moins pour certains dans leur intégralité. Plus que de les réaliser, c’est de savoir qu’il est possible de les mettre en œuvre. La plupart (pas toutes) des agressions ou violences sexuelles) sont réalisées par des personnalités qualifiées d’alexithymiques. Elles sont incapable d’exprimer ses émotions autrement que par des actes. Elles n’ont pas accès à la pensée symbolique.

Cette pensée symbolique ne s’acquiert que par la Culture. La lecture favorise le développement de la pensée symbolique, de l’imaginaire et donc des fantasmes. Ce n’est pas le cas de l’image surtout lorsqu’elle est pornographique. La pornographie empêche le développement de l’imaginaire érotique.

Il est important de savoir qu’il existe des différences entre les fantasmes masculins et féminins. Les masculins sont beaucoup plus reliés au désir sexuel alors que les féminins le sont plus au désir de séduire, de plaire.

Ejaculation

L’émission rapide du sperme après la pénétration est loin d’être anormale. C’est un mécanisme réflexe qui survient la plupart du temps lorsque l’excitation sexuelle a atteint une certaine intensité. L’homme est en effet programmé physiologiquement pour éjaculer en 30 à 60 secondes. Malheureusement, compte tenu que sa finalité n’est plus essentiellement procréatrice, la partenaire n’y trouve vraiment pas son compte.

L’éjaculation prématurée ou rapide est excessivement fréquente. Quatre hommes sur dix souffriraient de ce problème. Ce qui ne veut pas dire que les autres maîtrisent tous bien le moment de survenue de l’éjaculation. Maîtriser son éjaculation n’est pas naturel, mais le fruit d’un apprentissage qui demande un peu de temps et fréquemment l’aide du sexotherapeute.

L’éjaculation retardée ou même l’absence d’éjaculation sont souvent retrouvés chez des personnalités rigides qui ne supportent pas l’idée de ne pas maîtriser cet acte réflexe. Mais elles sont aussi secondaires, à une maladie du système nerveux, à la prise de certains médicaments comme les anti-dépresseurs, et aux interventions chirurgicales sur la prostate. Lors des suites d’intervention pour adénome de la prostate (assez fréquente chez l’homme vieillissant), l’éjaculation est souvent rétrograde s’effectuant dans la vessie.

Il est important de savoir qu’éjaculation n’est pas synonyme de jouissance ou d’orgasme chez l’homme. Certains mécanismes réflexes comme une forte émotion (une peur intense) peuvent la provoquer.

Il ne faut oublier de mentionner l’éjaculation féminine qui est bien une réalité pas très fréquente. Elle a pu faire couler beaucoup d’encre (suivez le lien ci-dessus pour en savoir plus.