DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

Mise en avant

Le couple et sa sexualité

La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline chercher aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.

Une misère sexuelle!

Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur la dimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.

C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…

La métaphore

Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument

C’est tout un apprentissage

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Le « parfum » du désir

Il semblerait selon une étude américaine publiée dans les Archives of Sexual Behavior que l’excitation sexuelle féminine s’accompagne d’une certaine odeur. Cette étude a montré que les hommes pouvaient faire la différence entre les femmes sexuellement excitées et celles qui ne l’étaient pas. Et cela simplement en ressentant leur sueur. Il est possible, néanmoins, que l’usage de déodorants et parfums puissent empêcher cette perception. Il faut néanmoins préciser que de précédentes recherches avaient mis en évidence que d’autres états émotionnels comme la tristesse et la peur pouvaient générer des odeurs identifiables appelées « chimosignaux ». L’excitation sexuelle semble avoir le même genre d’effet.

Sans vouloir imiter Henri IV qui demandait à ses maîtresses de ne pas se laver avant l’amour, peut-être ne faut-il pas trop masquer son odeur, mais trouver un parfum qui l’exalte.

Il existe d’autres signaux tout à fait perceptibles en rapport avec le désir et l’excitation féminine: de légères rougeurs au niveau du cou ou encore une mydriase (dilatation des pupilles) qui donne une œil brillant.

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Femme Fontaine, Ejaculation féminine, Point G (News)

Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.

Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien  » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.

Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.

La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.

Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.

Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.

Les Dangers du CHEMSEX

Le Chemsex, de l’expression anglaise chemical sex associe les rapports sexuel à la prise concomitante de drogue: cocaïne, ketamine et surtout cathinones.

Apparu aux USA, au début du siècle, et touchant le milieu gay (HSH), sa pratique a tendance à se généraliser.

Les cathinones sont des produits synthèse dérivés du Khat. Elles font partie de la famille des amphétamines. Elles ont des propriétés stimulantes.

Plusieurs facteurs ont favoriser son développement: les rencontres faciles gràce au Apps de rencontres comme Grindr ou Tinder, la prise associée de GHB pour ses effets sédatif et desinhibiteur, la PrEP ainsi que l’efficacité et la tolérance des nouveaux traitements contre le VIH.

Ses Dangers

Si cette possibilité de sexualité débridée ne débouchent plus aussi facilement à une maladie potentiellement mortelle comme le VIH, avec la PrEP et les nouveaux traitements anti-viraux, on voit se développer un certain nombre d’IST comme la Syphillis, l’Hépatite C, la Gonococcie, les Chlamidiae et plus récemment la Variole du Singe.

Les propriétés amphétaminique des cathinones associées au GHB vont augmenter dans un premier temps la libido, permettant ainsi une augmentation de la fréquence des rapports sexuels, mais provoquer, dans le même temps des troubles de l’érection nécessitant une prise régulière d’IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra).

La plupart du temps, une prise ponctuelle sera sans conséquence majeure sur la santé si ce n’est un désintérêt progressif de la sexualité. Par contre une prise régulière, hebdomadaire ou plus va rapidement entraîner une addiction et faire entrer le consommateur dans une toxicomanie et son cortège de conséquences: décès par accident domestique ou de la voie publique, suicide ou arrêt cardiorespiratoire par overdose comme on vient de le voir récemment à Bordeaux.

Pour en savoir plus

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Le sexe « fragile » n’est peut être plus…

Celui qu’on pense!

Depuis plusieurs années, de nombreuses publications brossent le portrait d’un homme affaibli, fragilisé dans sa sexualité !

Beaucoup se plaisent à le dire, l’émancipation de la femme n’est pas source d’épanouissement pour l’homme. Il fut un temps où ce dernier était « puissant ». A tel point que lorsque la femme ne le trouvait pas assez, elle se devait de simuler son plaisir pour ne pas heurter la sensibilité de son partenaire. A cette époque, l’homme était une machine à faire l’amour ; machine du tout biologique sans ratés (mais pas sans à-coups). A tel point qu’il pouvait appréhender son sexe comme un prolongement de sa personne voire une entité extériorisée (un objet ?) source, selon lui, de plaisir inconditionnel pour ses dames. Un problème ? Rien de plus facile, il suffisait de réparer la mécanique.

La prise de conscience pour l’homme de la sexualité des femmes l’a fait redescendre de son nuage. Les femmes veulent autre chose, elles veulent jouir pour de vrai : on s’engage alors sur la voie de la performance. Aïe ! Mais comment faire si ce sont elles qui demandent ? Le corps médical a résolu en partie le problème : mise sur le marché des IPDE5 5 (Viagra, Cialis, etc…. Ces messieurs sont rassurés, leur belle mécanique peut repartir sur commande. Le contrôle de l’éjaculation n’est pas toujours assuré ! 

Mais rien n’y fait, ce n’est toujours pas la solution miracle tant attendue. Les difficultés persistent. Mais là, Monsieur n’est plus d’accord, il sent le piège : dévoilement de son intimité, préoccupation de sa partenaire, demande de performance et de résultat, …Mais où va-t-on ? On veut lui retirer sa virilité ? Pour vous, Mesdames, vos conjoints ne sont plus un tout mais seulement un sex toy organique. Vous vous en contentez à moins qu’ils ne défaillent. « Les magazines féminins et les réseaux sociaux construisent la figure d’une femme doublement « libérée » : elle veut jouir dans les cadres inchangés de la sexualité sexiste et elle est une consommatrice décomplexée ». La femme castratrice, la femme couguar fait peur, les fait fuir. Quel revirement de situation, l’homme devient proie et objet sexuel à son tour. Peu satisfaisant, il est rejeté ; après tout le vibro est plus efficace et n’a pas d’état d’âme.

Ainsi, les partenaires sont devenus adversaires sur le terrain de la sexualité. C’est à celui qui jouira le plus fort. La sexualité se pratique en solo, chacun dans son coin : « je dois bander pour qu’elle jouisse ; je dois jouir pour qu’il bande ». Cela dit, l’homme a de la ressource et sait apprendre du passé. Il ne va pas lâcher aussi facilement sa position de « dominant ». Regardez bien autour de vous ; ne voyez-vous pas poindre les Mouvements de Défense des Hommes Fragiles ? La migraine du soir ou l’abstinence masculine émerge dans les ménages. Pour se protéger d’éventuelles désillusions ? Ou tout simplement pour affirmer, de nouveau, leur pouvoir de domination comme le rapporte certains. C’est peut-être une explication parmi d’autres de l’augmentation des violences féminines et des féminicides.

Après avoir perverti les hommes pendants des siècles, les femmes les fragiliseraient à présent. Que certains se sentent le devoir de trouver des explications aux menus tracas de leurs semblables est compréhensible. Cependant, que certaines trouvent leurs justifications acceptables, est plus discutable. N’ouvrons pas la porte à de nouvelles polémiques délétères pour le couple. Aussi, Mesdames, puisque vous êtes la cause de tous les maux de tête à venir de vos partenaires plus «fragiles », laissez-leur le temps de s’habituer à cette sexualité qui est la vôtre et qu’ils découvrent bien malgré eux. Ce n’est pas gagné !

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Le Pénis: ses dimensions sont elles importantes?

Il semble que de nos jours, ce soit une préoccupation importante de la gente masculine, plus que la féminine d’ailleurs! La réponse n’est pas aussi simple, mais nous y reviendrons après un petit rappel anatomique, étape indispensable pour ne pas s’angoisser inutilement!

Le sexe de l’homme et ses particularités :

Anatomie externe

La verge

Le sexe de l’homme est composé de la verge et des bourses qui contiennent les deux testicules :

Elle a deux usages : au repos, elle contribue à la miction et en érection aux rapports sexuels, que ceux-ci aient une finalité procréatrice ou bien ludique.

Si on peut l’appeler aussi pénis, le langage populaire toujours très imagé lui a donné de très nombreux noms : queue, braquemard, kekette, biroute, et de nombreux autres « noms d’oiseau »…… !!

Elle est fixée aux os du pubis par l’intermédiaire des corps érectiles et plus particulièrement par les deux corps caverneux. La verge est recouverte en partie de poils qui deviennent plus denses au fur et à mesure que l’on se rapproche de sa racine ; cette pilosité qui est variable selon chaque personne, se prolonge au niveau des bourses et du pubis. La répartition des poils de ce dernier est particulière à l’homme : elle est triangulaire, pointe en haut.

La taille et le volume de la verge se modifient lors des érections.

Selon certaines données statistiques, au repos la longueur varierait de 7,25 cm à 11,5 cm pour une circonférence de 7,5 cm à 10,5 cm  alors qu’en érection une longueur irait de 12 à 21 cm et la circonférence allant de 8,5 cm à 12 cm. Il est inutile de préciser qu’il n’y a pas de corrélation entre la longueur du nez et celle de la verge. Il faut savoir que pour un même individu, la taille de la verge est toujours la même en érection, ce qui n’est pas le cas au repos, où toute situation de stress qu’elle soit physique comme le froid ou psychique comme la peur va en réduire la taille. Mécanisme de protection de « l’engin ».

Il est fréquent d’avoir en consultation des hommes jeunes qui viennent consulter pour un sexe de « petite taille ». Ils ont tendance à se comparer aux camarades dans les vestiaires ou dans les douches ou encore à certaines anatomies des films pornos. La croyance en cette petite taille provoque un stress qui va de fait en réduire plus encore la taille et le volume!

La forme et la pigmentation de la verge (coloration plus ou moins brune) varient selon chaque individu et sont la plus part du temps normales, exceptées lorsque ces modifications sont récentes. De manière naturelle, les méditerranéens d’origine européenne ont une pigmentation plus foncées des organes génitaux ; qui plus est, cette pigmentation n’est pas totalement homogène sur toutes les parties de la verge et du sexe en général.

Sa forme peut présenter une courbure qui est parfaitement normale lorsqu’elle reste harmonieuse et modérée. Nous verrons dans un autre dossier que certaines maladies ou malformations congénitales peuvent provoquer une courbure ou plutôt une coudure plus importante et gênant les rapports. 

La verge est recouverte d’une peau relativement fine, parcourue par de nombreuses veines superficielles dont certaines sont bien visibles surtout en érection. Cette peau se prolonge vers l’extrémité de la verge, le gland, possédant une consistance différente du reste de la verge.

Cette partie de peau qui recouvre le gland se nomme le prépuce.

Le prépuce

Le prépuce est retenu à la partie inférieure du gland par un filet que l’on nomme le frein. Si en général le gland est recouvert par le prépuce au repos, il l’est beaucoup moins, voire plus du tout en érection. Il existe parfois une brièveté du frein empêchant de décalotter complètement. La rupture du frein peut survenir lorsque celui est trop court et la partenaire un peu trop serrée ou peu lubrifiée ; cette rupture est parfois partielle ce qui va rendre les rapports sexuels douloureux du fait de micro-coupures du frein. Complète elle est impressionnante. Il existe au niveau du frein une petite artère et non une veine qui va se rompre. Le saignement peut sembler important. Ce n’est pas très grave : il faut comprimer avec son doigt, passer sa verge sous l’eau froide pour provoquer une détumescence (perte d’érection) et aller voir son médecin.

D’autre part il arrive que  l’anneau réalisé par l’extrémité du prépuce soit trop petit interdisant de décalotter, soit en permanence soit en érection : c’est un phimosis; il est plus ou moins serré. Dans ce cas réaliser une petite intervention bénigne consistera soit à enlever le prépuce, c’est la circoncision qui n’est plus réalisée la plus-part du temps, soit à élargir celui-ci.

La circoncision est pratiquée encore à l’heure actuelle de manière rituelle par les personnes de confession juive ou musulmane et ce, sans aucune raison médicale, mais uniquement religieuse. Pendant longtemps celle-ci a été pratiqué aussi de manière systématique par les Nord-Américains pour des « raisons » d’hygiène, chose qui n’a jamais été scientifiquement prouvée ! Cette pratique aurait tendance à disparaître actuellement

Il est important que l’homme apprenne très tôt à décalotter afin d’une part d’éviter la constitution d’adhérences (c’est la peau du prépuce qui se colle à la « peau » du gland) et d’autre part pour éliminer le smegma (c’est une substance blanchâtre qui de développe naturellement  au niveau de la couronne du gland dans le sillon balano-préputial) ; non enlevé, il fermente provoquant une odeur nauséabonde. Il peut être aussi source d’inflammation, voire d’infection.

L’extrémité du gland se termine par le méat urétral par où s’écoule l’urine lors de la miction et le sperme lors de l’éjaculation.

Il faut savoir, car source fréquente d’inquiétude, qu’il existe chez certains hommes, autour de la couronne du gland de minuscules petits boutons blancs, gros comme des têtes d’épingle : c’est la couronne perlée du gland : papules ou papilles; elle est physiologique et persistera toute la vie. Il ne faut donc surtout pas chercher à les enlever . C’est la même chose pour les grains de Fordyce : ce sont des papules jaunâtres comme de petits grains de semoule de blé visibles sous la peau de la verge et même des bourses. Ce sont de petits amas de sébum, lubrifiant naturel de la peau.

L’anatomie interne de la verge,

 les 2 corps caverneux

La verge est constituée de 3 corps érectiles : situés sur le dessus comme les canons juxtaposés d’un fusil. Chaque corps caverneux est entouré d’une membrane inextensible : l’albuginée qui sera responsable de la rigidité mécanique de la verge. (elle n’existe pas au niveau du clitoris)

le corps spongieux

Il entoure l’urètre et se termine par le gland ; celui-ci n’est jamais totalement rigide pour ne pas écraser l’urètre et empêcher l’éjaculation de se produire.L’intérieur des corps caverneux est constitué de travées de fibres musculaires lisses qui doivent se relâcher pour permettre l’érection par remplissage sanguin.Il est important de savoir qu’une substance comme l’adrénaline secrétée de manière excessive lors d’une situation de stress ou d’anxiété va empêcher le relâchement de ces fibres et par conséquence l’érection.

Les Bourses

C’est le scrotum des anatomistes : c’est une sorte de sac libre et pendant . Elles contiennent les testicules lieu de fabrication des spermatozoïdes et de la testostérone, hormone mâle indispensable à un bon fonctionnement sexuel ; chaque testicule est recouvert par les epidydimes qui ont pour fonction essentielle la maturation des spermatozoïdes. Les bourses (elles sont deux) sont séparées par un petit bourrelet longitudinal : le raphé médian ; il se prolonge jusqu’à la marge de l’anus. En général, la bourse gauche et plus basse que la droite. Ce ne serait pas facile de marcher et encore moins de courir si elles étaient situées sur le même plan !

A l’âge adulte, elles sont recouvertes de poils et leur pigmentation brune est plus ou moins importante.

L’aspect des bourses varie en fonction : 

  • de l’âge : toniques et rondes chez l’enfant, elles deviennent de plus en plus flasques et distendues en vieillissant.
  • de la température : le froid les rétracte, les rendant plus plissées et que la chaleur les fait plus lisses et distendues. Intervient dans ce mécanisme un muscle situé sous la peau des bourses : le dartos
  • du stress qui les rétractent également
  • de certaines pathologies : hernie, hydrocèle, varicocèle

Ai-je la bonne taille?

Penser avoir un sexe de petite taille est une source fréquente d’angoisse pour de nombreux hommes surtout lorsqu’ils sont jeunes et imprégnés d’images pornographiques mettant en valeur des instruments de taille gigantesque.

La longueur

Données statistiques au repos

Est-elle aussi importante que cela quand on sait qu’un vagin ne dépasse guère 8 cm de profondeur? C’est une stupidité que de croire que plus c’est grand, meilleur c’est! Ce qui ne veut pas dire que cela n’a aucune espèce d’importance. En effet, c’est la croyance ou le fantasme qui peut rendre l’instrument attrayant ou effrayant car le vagin est très souple et élastique et va pouvoir d’adapter à l’organe qui y pénètre. Donc ce n’est pas une question d’anatomie mais plus la qualité de la relation qui est importante. Faire l’amour c’est d’adapter l’un à l’autre et pas un concours. Un sexe très long peut-être source de problème: fracture de la verge lors d’une fausse route, malaise par vol (l’érection complète nécessite une plus grande quantité de sang et en position debout, il peut manquer un peu de pression au niveau du cerveau; c’est assez rare). Dyspareunie profonde (douleur au fond du vagin, le pénis venant heurter le col de l’utérus) surtout si l’excitation féminine n’est pas suffisante.

La grosseur

Elle semble jouer un rôle moins important dans la fantasmatique féminine. En effet un périnée un peu tonique ou serré peut rendre la pénétration désagréable ou douloureuse. Beaucoup de jeunes femmes présentent, surtout, au début de leur vie sexuelle un certain degré de vaginisme (contraction involontaire de muscles entourant l’entrée du vagin). Il arrive néanmoins qu’après plusieurs grossesses et une lubrification importante que les sensations soient moins intenses. Mais si le couple fonctionne bien, un changement de position permettra de régler facilement le problème. N’oublions jamais que faire l’amour c’est avant tout une relation et pas une recherche de performance. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher à s’améliorer.

Que dire de la chirurgie de la verge?

Exception faite de micropénis (rare). Sur plusieurs milliers d’hommes vus en consultation, j’ai du observer 2 à 3 cas dont la solution a été médicale et non chirurgicale. Elle est plus source d’ennuis qu’autre chose. Il est impossible d’allonger la verge. L’astuce est de sectionner des muscles suspenseurs au niveau du pubis pour donner l’illusion d’un allongement au prix d’une instabilité latérale. Quant à augmenter sa taille, elle provoque à moyen terme assez souvent une déformation de la verge, assez effrayante!

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À quoi sert le clitoris? Le cunnilinctus?

Mais a-t-il vraiment une fonction?

Une majorité de femmes et d’hommes répondra que sa seule fonction est de donner du plaisir, de jouir.

Ce n’est pas tout à fait exact comme l’écrit fort bien mon ami Gérard Verroust.

« Je voudrais ajouter un commentaire scientifique sur la fonction du clitoris.
Nous sommes les héritiers d’une lignée de primates, et donc de mammifères. Chez le primate humain, sexuellement actif en permanence, la sexualité a deux fonctions biologiques : relation interindividuelle et reproduction. Alors que chez les animaux à œstrus (rut) la sexualité est uniquement la fonction de reproduction. Le primate humain est biologiquement un animal social.
Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d’excitation de la femelle en ovulation s’accompagne d’une sécrétion de goût agréable qui attire la langue du mâle, l’odeur des phéromones l’ayant fait venir (parfois de loin). La sécrétion vulvaire attire la langue du mâle. Léchant la vulve, il lèche le clitoris et ce plaisir provoque l’ouverture du vagin que le mâle pénètre. La fonction du clitoris est bel et bien d’être léché (le cunnilingus ou cunnilinctus). Et la cyprine a un goût agréable et personnel. (d’où le gentil nom de « goudous » – goût doux – que se donnent les lesbiennes).
On sait que le coït prend des formes diverses chez les divers mammifères après ce préliminaire. Chez le chien par exemple, un gros bulbe situé à la base du pénis se gorge de sang et coince le pénis dans le vagin de la chienne pendant la durée de l’éjaculation.
Marie Bonaparte, groupie de Freud, s’était fait déplacer le clitoris afin qu’il soit excité par le coït qui selon Freud était le seul acte légitime. C’est à peu près comme si un physicien truquait une expérience pour rendre ses résultats conformes à sa théorie… »

Son excitation favorise la lubrification et donc la pénétration.

Le cunnilinctus

Ce sont des caresses bucco-linguales du clitoris et de la vulve ayant pour but de donner du plaisir et parfois un orgasme. Fréquent dans les préliminaires, il peut être pratiquer à n’importe quel moment de la relation sexuelle.

Il aurait une triple signification

Selon les anthropologues, il permettrait comme chez certains animaux, la prise de possession du corps féminin en le marquant par sa salive. Ce serait une survivance du stade oral où on goûte sa partenaire avant se s’en servir. (Peut-être à l’époque préhistorique!) Pour la femme , il représenterait une offrande totale de son corps.

Selon les sexologues, il a pour but du donner du plaisir soit de manière altruiste, soit par ce désir « machiste » de faire jouir sa partenaire dans une optique dominatrice très excitante pour beaucoup d’hommes.

Pour les psychanalystes, ce serait une pulsion libidinale fondamentale de l’homme. Il exprimerait son désir de retourner dans les eaux calmes du liquide amniotique maternel. En plongeant sa tête entre les cuisses de la femme, il simulerait une accouchement à l’envers, un sorte de retour aux sources: de la mère à la mer, origine de toute vie. Chez les lesbiennes il serait l’expression de la relation mère-fille.

À chacun(e) de trouver son bonheur!

Mode d’emploi

Nato 1975

Chaque femme et chaque clitoris étant différent, il est difficile de donner des règles précises, mais la délicatesse est de mise. Ainsi selon l’intensité de l’excitation (ce qui nécessite d’être à l’écoute), il peut être léché, sucé, aspiré, mordillé. Sa langue sera d’autant plus efficace (parfois trop)qu’il est toujours excité. Il est donc préférable qu’il n’ait pas joui. Certaines femmes aiment être « bue », d’autres (mais c’est plus rare) qu’il nettoie sa vulve rempli de ce mélange de cyprine et de sperme de sa langue et de sa bouche.

Pour le plaisir des mots, un peu de culture: LE PETIT CITATEUR (curiosités érotiques 1881)

CLITORISER (se): se branler entre femmes; se chatouiller le clitoris, seule ou à deux, réciproquement.  » La nature le veut; c’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser. » MERCIER DE COMPIÈGNE

 » Quelle vision! grand Dieu!…Ma mère sur le dos, les cuisses repliées vers sa poitrine et les jambes en l’air, d’une main tenant un livre et de l’autre… se chatouillant le clitoris avec la plus belle vivacité… » JOIES DE LOLOTTE

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Connaissez-vous le kunyaza?

Le kunyaza est une technique sexuelle originale utilisée traditionnellement au Burundi, au Rwanda, à l´Est du Congo-Kinshasa et à l`ouest de la Tanzanie (Afrique Centrale) pour déclencher l’orgasme féminin. Elle consiste essentiellement à stimuler avec le pénis presque toutes zones érogènes génitales de la femme. Pour éviter quelques désagréments au pénis, la femme s’épile le pubis. Que ce soit la stimulation externe ou interne ou la combinaison des deux, le rythme au début, et la force des mouvements sont de faible intensité. Ils s´accélèrent au fur et à mesure de l’excitation féminine.

Stimulation des zones érogènes externes

Le couple pratique ses préliminaires habituels ; le vagin devenu suffisamment lubrifié, l´homme en profite pour humidifier son pénis en faisant quelques mouvements de va-et-vient. Le pénis devenu suffisamment humidifié, il se retire du vagin pour stimuler les zones érogènes externes de la femme. En commençant par le clitoris pour aboutir à l´entrée vaginale, il tapote dans un seul mouvement régulier et continue la vulve avec le bout de son pénis de haut en bas ou de droite à gauche et inversement, comme indiqué dans les schémas joints. Cette stimulation à elle seule peut provoquer l’orgasme chez les deux partenaires. Ceci vaut surtout pour la femme. Si l´homme n´atteint pas l´orgasme de cette façon, il peut terminer l’acte par une pénétration.

Stimulation des zones externes par des mouvements horizontaux ou en zigzag
Pénis dans la main
Stimulation des zones externes par des mouvements verticaux

Stimulation des zones érogènes internes

En tenant son pénis dans la main, l´homme pénètre progressivement le vagin de la vulve au col de l’utérus et inversement, le faisant se mouvoir d’une paroi vaginale à l’autre. Il réalise également des mouvements intra-vaginaux avec le corps de son pénis de bas en haut et inversement, ainsi que de gauche à droite et inversement ou bien il exécute des mouvements circulaires avec le corps de son pénis tout au long des parois vaginales dans le sens des aiguilles d’une montre et inversement. 

Stimulation des deux zones érogènes

L´homme stimule la vulve comme décrit plus haut et passe dans un second temps à la stimulation interne en utilisant une des variantes décrites plus haut avant de revenir de nouveau à la stimulation externe et ainsi de suite. Pour se faire une idée: vidéo (réservé au plus de 18 ans)

Pour citer cet article : Bizimana N. Une variante africaine de l’amour: le kunyaza, technique sexuelle tra- ditionnelle de déclenchement de l’orgasme féminin lors des rencontres hétérosexuelles. Sexologies (2010), doi:10.1016/j.sexol.2009.12.004

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Les mutilations sexuelles féminines 

Une tradition cruelle pour s’assurer de la virginité et la fidélité de la femme

  • On estime que plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes, toujours en vie, ont été victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 30 pays africains, du Moyen Orient et de l’Asie où ces pratiques sont concentrées.
  • Elles sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans.
  • Les mutilations sexuelles féminines sont une violation des droits des jeunes filles et des femmes.
  • Le coût du traitement des complications découlant des mutilations sexuelles féminines dans 27 pays à forte prévalence s’élève à US$1,4 milliard par an. (OMS 5 février 2024)

La peur de perdre est sans conteste l’une des force les plus puissantes qui s’exerce sur les choix individuels et collectifs, qu’il s’agisse de ce qu’on possède ou qu’on croit posséder. Les biens, les terres, la patrie, passent encore… Mais quand on dit « ma femme », « mon épouse », « mon mari », « mes enfants » , cela ne signifie pas qu’on en soit propriétaire ce qui impliquerait qu’on pourrait vendre, échanger, acquérir, femmes, maris ou enfants… Pourtant, cette façon d’envisager les relations, n’a jamais disparu. Certaines cultures n’accordent que très peu d’importance à la femme, elles sont considérées ni plus ni moins comme des esclaves, et surtout des utérus. Dans beaucoup de sociétés traditionnelles, la virginité de la fiancée, est une valeur inestimable qui justifie des sacrifices, enfin, surtout de la part de la jeune fille.


C’est ainsi que, pour s’assurer que la virginité sera préservée jusqu’au mariage, et que l’abstinence totale sera observée, a-t-on recours à des pratiques telles que l’excision et l’infibulation. Ces mutilations ont pour but d’entraver tout plaisir sexuel, en associant douleur et sexe, afin de garantir la chasteté la plus rigoureuse. 

Mutilation des organes génitaux féminins.

Il s’agit de l’excision rituelle d’une partie ou de l’intégralité des organes génitaux externes d’une femme ou d’une fille, explique le Dr Kintega Boulma dans sa thèse soutenue à l’Université de Casablanca. Il poursuit :  » C’est une pratique culturelle ancienne qui subsiste aujourd’hui principalement dans certaines régions d’Afrique. Très souvent appelé « circoncision féminine » par analogie à la circoncision masculine,  la circoncision féminine n’est pratiquée ni par tous les musulmans ni par tous les arabes. » Il convient de savoir qu’aucun texte religieux n’exige de telles pratiques : pas plus la Bible que le Coran. Les mutilations sexuelles féminines sont pratiques courantes dans 28 pays africains et quelques régions du Moyen-Orient et d’Asie. Plus de 200 millions de femmes en sont victimes ( chiffre malheureusement en augmentation).Dans la plupart des cas, cette soi-disant circoncision féminine est exécutée sans anesthésie, par des barbiers ou des sages-femmes, avec des instruments rudimentaires. Des complications qui mènent parfois à la mort ne sont pas exceptionnelles.

On distingue trois sortes de « circoncisions féminines « :

La circoncision féminine dite sunnah

ou en conformité à la tradition de Mohamed, bien qu’on ne puisse pas se référer à un ordre précis du Coran. Selon un auteur classique, Al-Mawardi, elle consiste à couper la peau en forme de noyau qui se trouve au sommet de l’organe. On doit donc en couper l’épiderme protubérant, sans aller jusqu’à l’ablation. Pour le docteur Hamid Al-Ghawabi , il s’agit de couper aussi bien le capuchon du clitoris que les petites lèvres. Et selon le docteur Mahran , on excise le capuchon du clitoris ainsi  que les parties postérieures les plus importantes des petites lèvres.

La clitoridectomie ou excision

C’est l’ablation du clitoris et des petites lèvres. C’est l’opération pratiquée le plus fréquemment en Egypte.

L’infibulation ou circoncision pharaonique

Le terme « infibulation » provient d’un mot latin signifiant « bouclé ensemble ».  Elle est pratiquée notamment au Soudan et en Somalie et consiste en l’ablation totale du clitoris, des petites lèvres et d’une partie des grandes lèvres. Les deux parties de la vulve sont alors cousues ensemble au moyen de points de suture de soie ou de catgut (au Soudan) ou au moyen d’épines (en Somalie) pour que la vulve soit fermée à l’exception d’un minuscule orifice pour le passage de l’urine et du flux menstruel. Au cours de la nuit de noces, l’époux devra « ouvrir» sa femme, le plus souvent à l’aide d’un poignard à double tranchant. Dans certaines tribus , la femme est recousue à chaque départ du mari et « réouverte » à chaque retour de celui-ci. On ferme l’ouverture en cas de divorce pour éviter que la femme ait des rapports sexuels. 

Une pratique illégale mais persistante

Il faut savoir que cette pratique est dénoncée et rendue illégale dans de nombreux pays occidentaux et africains, mais se heurtant au poids des traditions, aujourd’hui encore, en Somalie et à Djibouti, 98% des petites filles sont mutilées. En Égypte, au Burkina-Faso, au Mali, en Gambie, ce taux dépasse 80%. Au Tchad, au Bénin, au Togo, au Libéria, en Côte-d’Ivoire, une fillette sur deux subit cette mutilation. Dans les pays du Magreb, on ne pratique pas ces mutilations.
L’ Occident n’a pas toujours été indemne de ces pratiques; l’infibulation a été longtemps pratiquée, associée à une ceinture de chasteté. On faisait passer des anneaux dans les lèvres et fermait ensuite la vulve par un fil de fer ou par un cadenas dont le mari gardait la clef même et surtout quand il s’absentait. 

Toute pratique peut aussi être détournée de son intention. On sait que les mutilations sexuelles féminines ont pour but d’interdire les relations sexuelles et la découverte du plaisir. Pourtant, une certaine forme de circoncision féminine, pratiquée dans la tribu des Kikuyu du Kenya, serait effectuée aujourd’hui dans certains hôpitaux de Paris pour accroître la capacité de jouissance de certaines femmes aisées. On dégage le clitoris et on le rabat à l’intérieur du vagin. Une telle pratique augmenterait la jouissance sexuelle des femmes… (On sait que Marie Bonaparte, la célèbre psychanalyste, élève de Freud, se l’était fait déplacer pour augmenter son plaisir sexuel)

Répression du désir sexuel

Il reste que l’objectif des mutilations sexuelles féminines est bien de réprimer le désir sexuel, et donc de s’assurer de la chasteté. L’intervention provoque un traumatisme violent, qui va marquer à jamais toute l’existence.
Samia, musulmane, née dans un petit village égyptien près de la frontière soudanaise et qui vit au Caire témoigne: « J’avais sept ans lorsque j’ai été excisée. Je me souviens des récits des femmes de mon village qui parlaient de cette opération comme si leur vie s’était arrêtée là. L’atrocité de leurs descriptions et en même temps le sentiment d’une fatalité à laquelle je ne pourrais pas échapper, avaient provoqué en moi une telle panique que lorsque arriva le jour tant redouté, je fus prise de vomissements. Ce qui se passa alors est encore si brûlant dans ma chair qu’il m’arrive souvent de me réveiller en pleine nuit en hurlant et d’appeler ma mère ».

En France, quelques chirurgiens se sont spécialisé sans la réparation de ces mutilations.

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Un mari chaste, une épouse épanouie.

Cet article, assez long puisqu’il fait plusieurs pages (36) a été publié, il y a plus de 20 ans! L’autrice m’est inconnue. Les mouvements féministes et particulièrement MeeToo semblent permettre, aujourd’hui d’imaginer sa généralisation. Est-ce une solution pour la stabilité du couple, une façon d’éviter les problèmes de consentement, de violence sexuelle? Chacun(e) aura sa propre idée après l’avoir lu.

Je n’ai pratiquement pas apporté de corrections (en italiques), laissant ce texte dans son époque. Il est évident qu’il est beaucoup plus facile aujourd’hui de trouver dans le commerce les différents objets nécessaire à la réalisation de ce « projet de société ». Il est en français, anglais et italien.

Surtout n’hésitez pas à apporter vos commentaires. Ils restent totalement anonymes.

Avertissement aux Hommes

« Si le sujet de cet article vous intéresse, alors Messieurs, je vous mets en garde. Soit, vous avez seulement envie de fantasmer et dans ce cas vous pouvez le lire tout à votre aise, soit vous pensez avoir une chance, même faible, de convaincre votre femme d’entrer avec vous dans ces jeux de soumission et de chasteté et dans ce cas je vous déconseille fortement de le lire« . La suite avec le lien, ci-dessous

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Le conte des mille et un baisers

La bouche, siège de la gourmandise et de la communication, permet de goûter tous les plaisirs de la vie

Le Baiser de Doisneau

La bouche, du fait de sa musculature excessivement fine et développée, ainsi que de son extrême sensibilité, permet à ceux qui savent en jouer, des jeux érotiques sans pareils, permettant même parfois d’atteindre l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. C’est d’ailleurs également pour cela que le baisé était pratiqué, il y a quelques années, avant l’apparition d’une contraception efficace. Il était et reste aussi une merveilleuse initiation à l’amour.

Le baiser fait partie des préludes amoureux, et d’une certaine façon, le baiser profond où les langues se mélangent est un équivalent moins violent et plus contrôlé de l’acte sexuel. On pourrait très bien dire:  » Embrasse-moi et je saurai comment du fait l’amour ».

Gustave Klimt

Boire le fluide de jade

Le baiser profond est un baiser prolongé par lequel les deux amoureux ne se contentent pas de s’embrasser sur la bouche mais introduisent leur langue dans la bouche de leur partenaire pour caresser sa langue et ses lèvres, et boire sa salive, encore appelée dans le « Tao de l’art d’aimer, le Fluide de Jade« . Il peut se continuer par de légers mordillements des lèvres. Il ya toute les variantes possibles: le baiser pose, appuyé, pinçant, traçant (les lèvres se promènent sur la peau en l’effleurant ou en la pressant), le suçon que tout le monde connaît, la titillation (il s’agit de picoter, le baiser en bruine, en giboulée. Certaines « variétés » utilisent la langue ou les dents: la fléchette, la fléchette en trait de plume, les mordillements.

Rodin

Place à l’imagination pour faire de l’amour un art!

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LA VIRGINITÉ: SES CONSÉQUENCES

Une étude américaine  de 2016 réalisée par Amanda N. GesselmanThe Kinsey Institute, Indiana University, Bloomington Gregory D. Webster Department of Psychology, University of Florida Justin R. Garcia

The Kinsey Institute and Department of Gender Studies, Indiana University, Bloomington et publiée dans le Journal of Sex research,  a montré que sur le marché du « dating » la virginité est plutôt considérée comme un inconvénient.Aux USA, (comme dans l’ensemble des pays occidentaux, d’ailleurs) l’activité sexuelle débute chez le jeune adulte à la fin de l’adolescence. 

Cette étude tente d’évaluer les répercussions de la virginité chez l’adulte lors d’une rencontre amoureuse. 

La prévalence, c-a-d le nombre de vierges aux USA  est évaluée à 1,1 million hommes et 800 000 femmes âgés de 25 à 45 ans, d’orientation hétérosexuelle; compte tenu des difficultés de celle-ci, ces chiffres sont probablement sous-évalués. 

Quant au nombre d’homosexuels, la prévalence est difficile à évaluer; mais il est fort probable qu’ils et elles soient moins nombreux(ses).

A la suite de trois études, nous observons que la virginité est responsable d’un sentiment de dévalorisation.  En effet les vierges se sentent stigmatisés du fait de leur inexpérience sexuelle et vont mettre en place une stratégie d’évitement alors qu’ils auraient pu rencontrer un partenaire identique. Même s’il semble que l’absence d’activité sexuelle puisse apporter quelques avantages sur la santé, l’étude montre qu’un retard dans ses relations sexuelles est responsable d’une  mauvaise image de soi d’une perte de confiance, d’un sentiment de défaite et  va avoir des conséquences négatives, en limitant les possibilités de rencontres amoureuses.

Il serait intéressant de refaire cette étude aujourd’hui en 2024 et d’en  comparer les résultats.

Qu’en est-il en France et dans les pays de culture latine, musulmane, asiatique? Quelle est l’influence de la religion?

Le débat est ouvert

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Asexualité

Depuis quelques années, les «asexuels» sont apparus et se manifestent sur Internet. Deux chercheurs californiens se sont appliqués à classer et définir cette asexualité et ont conduit une étude portant sur 1146 personnes dont 41 se sont identifiées comme asexuelles. Tous ont rempli des questionnaires et il est apparus que les asexuels ont moins envie de faire l’amour avec un partenaire et éprouvent une excitation sexuelle plus faible que les non asexuels. Mais par ailleurs, ils ne diffèrent pas beaucoup des autres, leurs inhibitions et leur désir de se masturber sont tout à fait comparables.


L’étude n’a pas montré de prédominance masculine ou féminine pour l’asexualité. En revanche, toutes les personnes identifiées comme asexuelles ont fait part de leurs préoccupations:

Difficultés à établir des relations intimes dans le couple, regard péjoratif des autres, frustration à l’idée de passer à côté de quelque chose. En même temps, les personnes asexuelles déclarent trouver quelques avantages: évitement des maladies sexuellement transmissibles, augmentation du temps libre, évitement des difficultés à trouver un(e) partenaire. Les chercheurs évoquent la possibilité qu’il existe un problème d’ordre biologique comme un «défaut à l’allumage», puisque le seuil de l’excitation est rarement atteint, mais c’est loin d’être prouvé.

Sources: Prausen et Graham CA, A sexuality : classification and characterization, Arch Sex Behav 2007 ;36 :341-346

Sexless, asexuel, même phénomène ?

Sexless. Depuis la fin du XXème siècle et suite à la publication récente de plusieurs études sur la sexualité des Japonais (notamment Durex et Bayer), les couples japonais ont conceptualisé malgré eux ce terme. Après nous avoir envoyé celui de « no-life », nous voyons le « sexless »débarqué » en France et en occident pour des raisons en partie différentes.

Qu’est-ce qui poussent certains couples à ne plus avoir de rapport sexuel ? Ce phénomène n’est-il localisé qu’en Orient ou peut-il aussi être appréhendé en Occident ?

Le Japon n’est pas réputé pour son côté puritain; aussi lorsque des études dans les années 2000 nous rapportent que les Japonais se situent à 45 rapports sexuels par an (17 chez des couples mariés âgés de 30 à 69 ans selon une étude de 2006), il est juste de s’interroger sur le rapport qu’ils entretiennent avec leur propre sexualité.

Nous pouvons, afin d’expliquer pourquoi les Japonais sont aussi peu enclin au rapport sexuel, émettre plusieurs hypothèses : stress de la vie japonaise, promiscuité (beaucoup de Japonais vivent avec les générations précédentes dans des lieux restreints), surpopulation, contraception vécue comme un frein à la sexualité, relations extraconjugales fortes, surinvestissement de la vie professionnelle au détriment de la vie de couple,… .

Il semble qu’aucune de ces raisons ne soit suffisante pour expliquer le phénomène de sexless. Il faut alors nous pencher du côté des traditions. Au Japon l’homme comme la femme ne se perçoivent pas comme des individus sexués dès lors qu’ils sont mariés. Traditionnellement, les femmes ne pouvaient pas voir leurs maris comme des membres de l’autre sexe, mais tout simplement comme des frères, des âmes sœurs. Nous concevons ainsi la difficulté d’avoir une vie sexuelle avec une personne perçue d’une telle manière. De nos jours, ce sont les hommes eux-mêmes qui ont pris le relai en considérant leurs épouses comme non sexuées. Tout ceci, est en outre, accentué par l’émergence dans les années 1990 d’un mouvement d’émancipation des Japonaises qui revendiquent le droit de dire non aux choses qu’elles jugent sexuellement trop farfelues et ainsi de se refuser aux hommes. Au lieu de s’adapter, l’homme renfermé sur lui-même ne prend plus l’initiative du rapport sexuel. La rencontre amoureuse ne se fait plus! A cela s’ajoute une qualité de vie que beaucoup de Japonais considère comme peu enviable. Le burn-out n’est pas loin.


Tout ceci contribue aux dysfonctions sexuelles de manière générale. Si bien que le phénomène sexless est considéré comme une « maladie ». Pour autant, le Japon est friand de pornographie. Aussi, dire que les Japonais(es) n’ont pas ou plus de sexualité n’est pas tout à fait vrai. Les Japonais(es) ont recours à de nombreux substituts afin de vivre une sexualité épanouie. Certes, il ne s’agit pas de sexualité dans le sens où nous nous pouvons l’entendre (sexualité en tant qu’intimité construite et partagée par deux personnes consentantes). Hentai[i], clubs de rencontre, industrie pornographique, sextoys…, tout est fait au Japon pour que les Japonais(es) vivent au quotidien avec le sexe. Le Japonais vit donc sa sexualité de manière égocentrique en délaissant ce qui fait la base d’une civilisation: la relation à l’autre. Fait rassurant, lorsqu’on les interroge, les Japonais déclarent aimer leurs femmes à 80% et se plaignent de la situation à 90%.

On peut se demander si cela n’explique pas l’industrie florissante du sextoy des pays asiatiques?

Conscient des conséquences à long terme de cette « pratique », le gouvernement japonais tente de changer les mentalités. Car, si les études voient juste, le Japon (ayant un taux de fécondité de 1.3) pourrait voir sa population fortement diminuer d’ici un siècle (diminution de 35 à 45 millions d’individus).

En Occident

En jetant un œil outre-Atlantique, nous remarquons un phénomène similaire. Cela dit, les raisons en sont très différentes. On ne parle pas ici de sexless. En effet depuis les années 2000, c’est le mouvement « asexuel » qui prend de l’essor. Ce mouvement prône tout simplement une vie sans désir sexuel. Pas besoin de libido pour être heureux. Néanmoins il ne s’agit pas de se priver d’une intimité affective. Les asexuels revendiquent les mêmes besoins humains que les sexuels, le sexe en moins. Ils se refusent à une sexualité partagée; en effet certains avouent parfois céder à la tentation des plaisirs solitaires. Il nous semble ici observer la continuité d’une certaine forme de puritanisme qui revendiquait la virginité avant le mariage et qui s’attaque à présent à la vie des couples mariés.

Le plus dérangeant dans ce courant est leur désir de reconnaissance sociale. Ce n’est en rien critiquable si ce n’est qu’il créé un nouveau clivage et conflit car tout un chacun a droit à la sexualité qu’il désire. Le risque est grand également de voir pointer son nez un gourou ou une frange fanatique du no-sex (comme les anti-IVG par exemple). Le site www.asexuality.org et les membres de l’AVEN font parfois penser aux pro-anas qui ont sévi en leur temps.

En France

Et en France, qu’en est-il ? Le terme commence à être repris dans les médias (Les français ont de moins en moins de rapport sexuel peut-on lire ou entendre) . Sans vouloir remettre en question des mouvements comme Me Too qui ont leur justification à juste raison. Il semble que beaucoup d’hommes aient développé une stratégie d’évitement, même au sein de leur couple. La peur d’un non consentement qui n’aurait pas été clairement formulé peut sans doute l’expliquer. L’épouse française va-t-elle comme la japonaise, dans un futur proche, être perçue comme non sexuée par son conjoint? Est-ce une des explications de la baisse de natalité? Il existe sans doute d’autres raisons comparables à ce que nous avons vu à propos du Japon. Quel peut être l’avenir du couple? On peut se poser la question. Certains comme le Dr Jacques Waynberg (sexologue) pensent que la sexualité du couple devient problématique lorsqu’il n’y a pas eu de rapport depuis 3 mois. D’autre comme Peggy Sastre (auteure du livre « No Sex ») pense que les individus peuvent être épanouis sans sexualité ; elle ne serait selon elle que boue et tabous.

Comme on peut le voir, tout le monde s’approprie le concept « sexualité ». Chacun y met ce qu’il veut en fonction de ses envies. Peut-être serait-il judicieux, de ne réserver le terme « sexualité » qu’aux ébats amoureux et de qualifier ce qui se vit autrement d’un autre terme !

Il n’est pas simple d’avoir une vie sexuelle. Sauf peut-être de vouloir vivre la sienne comme on l’entend et dans ce cas la masturbation se suffit à elle-même, à moins de « virer sa cutie »mais là c’est une autre histoire…


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