Encore une étude qui n’apprend rien de bien nouveau et qui ne sert pas à grand chose.
Il s’agit donc d’une étude récente portant sur un millier de femmes américaines. 59% de celles-ci ont déclaré n’avoir des orgasmes qu’une fois sur deux lors des rapports sexuels s’il n’y avait pas une stimulation clitoridienne simultanée. Par contre la fréquence de ceux-ci augmente lorsqu’il y a stimulation de celui-ci.
Cela n’est en rien anormal quand on sait que la majorité des femmes n’a d’orgasmes qu’à point de départ clitoridien. Il est d’ailleurs assez fréquent que le clitoris puisse être stimulé directement ou indirectement lors de la pénétration. La main, un vibromasseur, une position particulière vont favoriser la survenue de l’orgasme. Mais cela reste toujours un orgasme à point de départ clitoridien même s’il survient au cours de la pénétration. On comprend mieux ainsi que certaines positions puissent être préférées quand il s’agit d’orgasme.
Une étude récente en République Tchèque, portant sur 11000 femmes a montré que la position préférée (sur 13 positions proposées) pour l’obtention de l’orgasme est la position dite d’ « Andromaque » (assise à califourchon et en face à face sur son partenaire). Une variante est la même si ce n’est que l’homme n’est plus allongé mais assis sur une chaise ou dans un fauteuil.
Il est évident que dans cette position, la femme peut agir plus facilement sur son clitoris.
Par contre et ce qui peut sembler étonnant, 80% des rapports sexuels se font en position dite du « missionnaire » où l’homme est allongé sur la femme.
On peut se demander pourquoi?
En effet, même s’il n’y a pas d’orgasme, cette position représente plus la relation affective, l’intimité que celle où assise en « pleine lumière » elle se sent observée (même si ce n’est pastoujours vrai) du partenaire.
Il ne s’agit pas ici de dévaloriser l’orgasme à point de départ clitoridien, mais simplement de montrer qu’une majorité de femmes ne connait que celui-ci. Quand elles le connaissent!
Quant à l’orgasme à point de départ vaginal, c’est nettement plus compliqué.
Il implique plusieurs conditions car il n’est absolument pas naturel.
une connaissance du vagin
une érotisation de celui-ci
Et aussi un bon contrôle de l’éjaculation du partenaire.
Et ce ne sont là que les ingrédients de base.
Il est possible de se débrouiller seule quand on a bien compris le mécanisme (voir l’article sur l’orgasme féminin), mais une sexothérapie est parfois nécessaire.
Néanmoins, une femme ne reste jamais avec homme pour la seule raison qu’il la fait « grimper aux rideaux »!
Il semblerait selon que études relativement récentes publiées dans le Journal of Sex research que les échangistes et polyamoureux sont autant satisfaits voire plus satisfaits de leur vie sexuelle que les monogames.
Il faut d’abord préciser que cela ne concerne que les pratiquants d’une « non-monogamie consensuelle » (CNM).
On peut s’interroger sur ces résultats.
En effet, on met en parallèle des relations sexuelles différentes dans leur signification.
A priori, les relations sexuelles monogames, même si elles ont un caractère ludique, s’inscrivent dans le cadre d’une relation plus durable où l’affectivité si ce n’est l’amour sont présents. L’intimité, la complicité qui nécessitent un certain degré de confiance et de fidélité font partie d’un projet de vie à deux. Il s’agit ici d’une sexualité relationnelle plus souvent d’inspiration féminine, du moins au commencement! Le désir d’enfant conscient ou inconscient y a son importance. La satisfaction sexuelle dont fait partie le plaisir, mais pas uniquement est liée à la qualité de la relation amoureuse.
Mais de quelle sexualité parle-t-on en ce qui concerne l’échangisme, les relations ouvertes, ou le polyamour?
Il s’agit plus d’une sexualité pulsionnelle ou compulsive que relationnelle. L’autre n’est qu’un instrument voire une sorte de sextoy au service d’un plaisir personnel très égoïste, même si c’est réciproque. Bien sûr, c’est mieux quand on connaît un peu son ou sa partenaire. On en a connait le mode d’emploi!
Il est vrai qu’on n’a pas forcément des rapports sexuels avec le, la premier(e) venu(e) quoique qu’avec Tinder ou Grinder, cela soit tout à fait possible et assez fréquent.
Dans ce cas là, les rapports sexuels dans le cadre de CNM peuvent être vécus de manière tout à fait satisfaisante, mais pas exactement pour les mêmes raisons que pour les relations monogames, en effet la dimension relationnelle n’a que peu d’importance.
De nos jours, le sexe est devenu un produit de consommation. En avoir « de ce produit » flatte son égo et son narcissisme. Chacun doit être aussi un bon produit pour l’autre. L’homme doit être capable de « durer » et la femme de séduire et de jouir.
Alors que le sexe (cela nécessite un certain apprentissage) peut devenir un véritable instrument de la relation et dans ce cas le plaisir sexuel est incomparable.
Un beau jour de l’année 1607, d’après la légende, a lieu une grande fête au bazar royal. Ce jour-là, les aristocratiques habitantes du harem royal font des emplettes : onguents, parfums, soieries. D’ordinaire, les hommes ne sont pas admis au marché privé de Meena, s’ils se faisaient prendre, le bourreau leur trancherait les mains et les pieds. Mais, il y a des exceptions, des jours très particuliers où les rôles s’inversent, à la manière de notre carnaval occidental. Le bazar de Meena ouvre alors ses portes, la foule s’y presse, seigneurs et humbles, toutes classes confondues. Les courtisanes, d’ordinaire si réservées, deviennent bruyantes, interpellent les uns et les autres. La musique et la danse sont de la fête. Les jeunes gens de l’aristocratie rivalisent en des joutes oratoires, c’est à qui trouvera la meilleure rime, la répartie la plus spirituelle pour mieux attirer l’attention des jeunes filles.
Le Prince Khurram,
qui deviendra le cinquième empereur Moghol, fils de Jahangir, petit-fils d’Akbar, est un beau jeune homme de seize ans, dont les talents s’affirment déjà depuis plusieurs années : courageux guerrier, poète, expert en chant et en calligraphie… Sur le marché de Meena, il reste soudain immobile, son regard vient de croiser celui de belle Princesse Arjumand Banu Begam, âgée de quinze ans, tout aussi belle et talentueuse que le jeune Prince. C’est le coup de foudre immédiat entre les deux adolescents, dès le lendemain, le prince demande à son père l’autorisation d’épouser Arjumand. Jahangir accepte l’idée, mais diffère la date. L’année suivante, cependant, le Prince Khurram est marié, non pas à sa bien-aimée, mais à une princesse perse. La coutume musulmane n’admet pas la monogamie, bien au contraire, les princes moghols se doivent d’entretenir un grand nombre de concubines. Les apparences sont donc sauves. Les tourtereaux devront encore attendre cinq ans, sans pouvoir se parler ni échanger, avant de pouvoir se marier à la date fixée par les astrologues de la cour, le 27 Mars 1612. La cérémonie se déroula chez la fiancée comme l’exige la coutume musulmane, mais à minuit, le roi convia les invités à partager un somptueux festin , honneur fort rare. Sous le charme de sa belle-fille, il lui accorda de nombreuses marques de distinctions et notamment celle de changer de nom, désormais, elle serait « Mumtaz Mahal » ce qui signifie « la préférée du palais ». Après le mariage, les jeunes époux sont inséparables, Mumtaz Mahal allie la beauté et l’élégance à des qualités de cœur appréciées de tous, elle est donnée comme modèle de la femme idéale. Le prince est devenu, quant à lui un homme accompli, ce n’est que seize ans plus tard, le 4 Février 1628, qu’il accède au trône Moghol et prend le nom de Shah Jahan.
Les fêtes pour le couronnement de l’empereur durèrent un mois entier
mais Shah Jahan s’aperçut très vite des nombreux problème de son vaste empire, que son père Jahangir, trop porté sans doute sur les plaisirs, lui léguait en héritage. L’idylle avec Mumtaz Mahal, se poursuivit cependant sans ombre pendant les années qui suivirent. Au cours des dix neuf années de vie commune, Mumtaz Mahal eut quatorze enfants dont sept seulement survécurent. En 1630, au cours d’une campagne menée contre le dissident Khan Jahan Lodi, l’empereur Shah Jahan avait permis à Mumtaz Mahal de l’accompagner, bien qu’elle fut enceinte. La naissance de l’enfant était annoncée et l’empereur envoya un messager aux nouvelles : leur quatorzième enfant, une fille en bonne santé venait de naître, mais aucune nouvelle de la mère. D’autres messagers furent envoyés, mais ce n’est que tard dans la nuit que l’Empereur apprit les mauvaises nouvelles : Mumtaz Mahal était au plus mal et le demandait. Shah Jahan se rendit immédiatement au chevet de sa bien-aimée, et ne la quitta plus. Au matin, elle s’endormit à tout jamais. L’empereur se retira une semaine entière dans ses appartements, et quand il en sortit, il ordonna la construction d’un grandiose mausolée en mémoire de Mumtaz Mahal.
La légende veut que cette dernière ait formulé deux souhaits avant de mourir, le premier voulait que son époux n’ai plus d’autres enfants, et le second qu’il fasse construire un monument à sa mémoire, capable de défier le temps pour proclamer leur amour éternel.Les travaux débutèrent en 1632, on fit appel aux meilleurs architectes et aux meilleurs ouvriers et artisans venus de Perse, d’Europe, et de l’empire Ottoman. Le TaJ Mahal est fait de marbre blanc, il abrite la tombe de Mumtaz Mahal. Il a été imaginé et conçu comme un véritable joyau et reflète différentes couleurs tout au long du jour et de la nuit, pour rappeler la souplesse et les changements d’humeur de la femme: rose à l’aurore, éclatant de blancheur à midi, doré au couchant, mystérieusement lumineux sous la clarté lunaire. L’harmonie des formes, l’élégance des lignes, la richesse des décors, toute la construction symbolise le caractère intemporel de l’amour et la beauté de Mumtaz Mahal.
Cette étude a été réalisée en 2018 en Normandie auprès de 1208 adolescents de 15 à 17 ans.
Les résultats ne sont pas vraiment surprenant. En effet 2/3 (66%) de ceux-ci auraient une cybersexualité active.
La cybersexualité peut être active ou passive. Elle est active lorsque l’adolescent crée lui-même des contenus sexuels avec son propre corps ou avec celui d’autres personnes. Passive, lorsqu’il est exposé involontairement à des images ou vidéos à caractère sexuel.
Pratique la plus répandue, le sexting était pratiqué autant par les filles que les garçons: 62,7% en recevait et 22,1% en envoyait.
Ceux-ci étaient envoyés par des inconnus pour 49,4% et 47, 8% d’amis dont 35,3% de petit(e)s ami(e)s. Par contre le « dedipix » qui consiste à envoyer des photos ou vidéos des parties intimes reste marginal.
Un certain nombre d’adolescents dont 11,9% de garçons et 6,4% des filles avait un compte sur un site de rencontre. Parmi ceux-ci 10% était passé du virtuel au réel.
Quels sont les facteurs favorisants?
La consommation quotidienne du porno (sur l’ordinateur familial sans contrôle parental dans 82% des cas). Le nombre d’ami(e)s sur Facebook. La mauvaise estime de soi. La consommation régulière de drogues (surtout cannabis et alcool). Des antécédents de violences physiques, psychologiques voire sexuelles.
Il semble que les filles soient plus sensibles ou fragiles: en effet elles ont 2 fois plus de risque de pratiquer la cybersexualité que les garçons.
Par contre le fait d’en parler à un membre de sa famille aurait permis d’améliorer la situation.
Et, on devine bien où se situe une partie de la solution qui permettrait à l’ado de développer un esprit critique: c’est l’éducation à la sexualité dans tous ses aspects: ludique et reproductive en commençant (mais ce sera difficile) par les parents.
Peut-on extrapoler cette étude comportant sur une majorité d’adolescents en apprentissage à l’ensemble de ceux-ci?
Difficile à dire, néanmoins, des changements de comportements apparaissent aux USA. Voir l’article sur la génération Z versus Milléniaux
Un article récent vu sur BuzzFeed semble indiquer une modification importante des comportements sexuels aux USA.
En 2018 la revue numérique The Atlantic déclarait que la jeunesse américaine étaient en pleine « récession sexuelle ». Formule reprise peu plus tard par le New York Time qui constatait que les jeunes américains étaient moins susceptibles d’avoir des relations sexuelles que la génération de leurs parents. Et lorsqu’ils en ont, c’est avec moins de partenaires.
La génération Z (18-26ans) serait, selon cette enquête, basée sur 200 réponses, une génération « sexuellement » négative voire régressive.
En fait ce qui a changé par rapport aux Milléniaux est plus subtile. Cette génération ne refuse pas les rapports sexuels même lors du premier rendez-vous. Les jeunes femmes interrogées ne veulent plus se sentir obligée . Elles ont tout simplement envie de respecter leurs désirs, de se respecter. Elles ne souhaitent plus des rapports plus ou moins imposés par une « mode ». En fait, elles ne veulent plus de relations médiocres. On retrouve cette même tendance chez de jeunes Gays.
Nous voyons, pour la première fois, se développer une sexualité récréative où la notion de consentement partagé est devenue essentielle. Il s’exprime par le droit de désirer ou refuser le sexe en toute liberté.
Il n’est sans doute pas inutile de s’interroger sur ce thème, et de se donner des moyens de lecture adaptés aux situations les plus fréquentes observées dans la vie du couple. Les évolutions sociales modifient en effet les conditions de la vie à deux : durée, répartition des rôles, projets de couple, attentes et exigences de chaque partenaire. Au coeur du problème les questions de communication, la production d’informations ne doit pas masquer la misère relationnelle à l’origine des difficultés rencontrées.
Notre approche de la communication s’inscrit dans une perspective systémique intégrant de nombreuses données variables pouvant affecter la vie du couple. Histoires individuelles, représentations socioculturelles, attentes, comportements, chronologie, codage des expériences communes, participent à la dynamique du couple.
Nous considérons le couple comme un système complexe et non comme la simple association de deux individualités. Toute modification affectant l’un ou l’autre élément du système retentit sur l’ensemble. Un changement, même en apparence minime n’est pas anodin, il peut en effet initier un enchaînements de modifications entraînant à leur tour un changement plus important.
Le couple stable n’existe pas, du moins tel qu’on le présente habituellement. Pour que le système puisse perdurer, il doit demeurer dynamique, capable de s’adapter aux modifications de l’environnement affectif, psychologique, social, et aux événements affectant l’un ou l’autre de ses acteurs. Dans cette perspective, le conflit n’est pas un dysfonctionnement, mais une stratégie d’équilibre.
Étudier un couple en tant que système dynamique consiste en une sorte d’audit de tous les aspects de sa vie, du partage du lieu à celui du temps, en passant par la qualité affective des échanges, et tous les autres aspects portés à notre connaissance. La complexité naît de l’interaction entre les éléments de la vie du couple, et nous ne devons pas la confondre avec la complication apparente des situations qui, pour sa part relève d’un codage de l’information propre au couple.
En effet, le couple en difficulté présente ses problèmes en observant un certain ordre, le tri s’effectue en fonction de ce qu’il estime pertinent dans le cadre de l’entretien avec le thérapeute. Cette situation représente un cas typique de communication ou le couple est amené à exprimer un message. Comment s’y prend-il, quelle est la répartition des rôles, y a-t-il des enjeux de pouvoir… De nombreuses questions surgissent, et plus encore de réponses. Les difficultés sexuelles sont un des premiers symptômes, si ce n’est le premier, de ce dysfonctionnement!
Un livre: Le couple et la communication
Les couples d’aujourd’hui, doivent s’adapter à des changements qui bouleversent les habitudes, les hiérarchies, les mentalités. Base fiable et stable de l’édification sociale pour les générations précédentes, le couple et la famille subissent aujourd’hui de profondes modifications.
La durée de vie d’un couple varie, et se limite parfois pour certains à quelques mois, ou quelques années, puisqu’un couple sur trois divorce. …………
Ce terme fut proposé en 1869 par le médecin hongrois Kertbeny .
Il est utilisé pour qualifier une orientation et des manifestations sexuelles présentes dans les deux sexes, constituées de désirs, d’émotions et de comportements portant sur un partenaire de même sexe et non en référence à des pratiques sexuelles déterminées. Tous ces éléments émotionnels ou comportementaux sont aussi hétérogènes que chez les hétérosexuels.
Historique
Selon les époques et les cultures, ces comportements qualifiés, aujourd’hui d’homosexuels n’étaient pas sujet à différenciation par rapport aux comportements hétérosexuels. Chez les grecs et les romains, il était tout à fait possible d’user des deux sexes à la seule condition d’être actif, le passif étant stigmatisé et jeté à l’opprobre publique : Plutarque nous dit : « Ceux qui prennent du plaisir en jouant le rôle passif, nous les traitons comme les derniers des derniers et nous n’avons pas le moindre degré de sympathie ou de respect pour eux »
Quelques chiffres
Kinsey (1948) a établi une échelle allant de l’hétérosexualité à l’homosexualité en passant bien sûr par un état de bisexualité qui est d’ailleurs revendiqué aujourd’hui par certains. Il existe d’autres grilles ou échelles : Fisher et Klein qui permettent de déterminer plus justement l’orientation sexuelle du sujet.
Quelle frange de la population est sujette à l’homosexualité exclusive ?
Dans nos sociétés occidentales, on considère que l’homosexualité masculine touche 4% des hommes et la féminine : 2% des femmes. Mais ces chiffres sont sujets à caution ; en effet le rapport Hite donnait 11% des hommes et 8% de femmes.
Dans mon expérience personnelle, il semble que la prise de conscience de cette attirance pour le même sexe se fait pour l’homme dès l’âge de 7 ans (âge dit de raison).
Maintenant, il est nécessaire de différencier comportement homosexuel et attirance homosexuelle.
Dans de nombreuses sociétés, des comportements homosexuels transitoires ont pu être observés ayant pour justification une valeur initiatique ou pédagogique.
Dans l’antiquité grecque, l’être aimé ou désiré était un jeune adolescent « éromène » et le partenaire adulte un « éraste » d’où le terme pédérastie. Ce comportement cessait normalement lors du passage à l’état adulte. On a pu retrouver des comportements identiques dans d’autres sociétés.
Jusqu’à une époque récente, il était fréquent d’observer des comportements homosexuels entre adolescents et adolescentes. La non-mixité des pensionnats et la crainte de grossesses en dehors du mariage peuvent en être une explication. Il s’agit essentiellement d’une activité sexuelle de type masturbatoire peut-être en rapport avec la notion de miroir : reconnaissance d’une « normalité » ! On retrouve également des comportements de ce type dans les milieux carcéraux ; l’explication en est compréhensible.
Plusieurs expressions
Il existe aussi une population qui se définit comme gay et qui revendique des comportements homosexuels exclusifs par attirance et par choix de vie.
Dans ce groupe nous distinguerons deux types de tendance ou orientation de genre chez les homosexuels masculins : ceux qui affirment leur masculinité et ceux qui valorisent leur tendance féminine voire efféminée par inversion de rôle. Cette féminisation est à la limite du transsexualisme dans certaines populations d’Amérique centrale ou du brésil
Il existe aussi une homosexualité opportuniste surtout chez les hommes : les rencontres étant plus faciles, mais aussi plus rentables (prostitution) !
Il est difficile de définir avec précision une proportion d’homosexuels revendiquant les traits de caractères et de comportements de l’autre sexe. Tout individu possède en lui des caractères comportementaux sexuels des deux sexes. En fait il semble que nous soyons tous des bisexuels en puissance, mais avec une orientation en général préférentielle mais parfois limite.
Explications?
Nous n’avons pas d’explication précise en ce qui concerne l’origine de l’homosexualité.
Certains ont voulu retrouver des gênes de prédisposition, (Bailey a retrouvé des concordances entre des jumeaux monozygotes 1991 ; Dean Hamer 1993 a mis en cause la région q28 du chromosome X alors que ces résultats étaient infirmés par Rice en 1999) et d’autre une origine dans l’acquis de la petite enfance. Il est vrai qu’il a été fréquemment noté une absence du père que celle-ci soit réelle ou virtuelle. Enfin le débat reste ouvert car on n’a pas retrouvé de modèle biologique satisfaisant et que les diverses théories freudiennes se sont avérées douteuses quant à leur modèle explicatif : angoisse de castration, désir ou revendication phallique, concept de fixation régression.
Mon observation me conduit à émettre l’idée que la sexualité homosexuelle est une sexualité demeurée à un stade « immature », essentiellement récréative dans le sens où elle s’en tient au stade d’une sorte de masturbation réciproque et ne permet pas la fusion évoquée par le mythe de l’androgyne chère à Platon. C’est avant tout un plaisir narcissique, c-a-d tourné vers soi qui est recherché. Il n’est pas typique à l’homosexuel, on le retrouve chez de nombreux hétérosexuels. En fait il existe une ambivalence chez tout individu, ambivalence plus ou moins marquée du fait de facteurs intrinsèques liés au contexte familial environnemental dans l’enfance et de facteurs extrinsèques : pression sociale en rapport avec des « normes ».
27 juillet 1982L’homosexualité n’est plus un délit en France.
Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l’Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité. Avec l’abrogation de l’article 332-1 du code pénal, l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l’OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991.
Dernièrement ont fleuri sur les réseaux sociaux des publicités vantant le pouvoir merveilleusement attractif sur la gente féminine de certains parfums!
Qu’en est-il?
Je reprendrai ici l’essentiel d’un article d’Ariel Fenster publié, il y a quelques années en y ajoutant quelques commentaires.
On dit que lorsque deux personnes s’entendent bien, elles ont les atomes crochus. C’est pourquoi on peut se demander si l’amour est une question de chimie. En fait, les scientifiques ont identifié plusieurs molécules qui joueraient un rôle dans les relations amoureuses. Mais quelles sont-elles?
L’androstenol
Saviez vous que nous avons des points communs avec le cochon? L’androstenol, est l’attirant sexuel (phéromone) du cochon. La phéromone est présente dans l’haleine du mâle qui l’utilise pour attirer la femelle. Quand les scientifiques ont découvert que l’androstenol est une des composantes de la sueur des hommes ils se sont demandés si la molécule pouvait aussi agir comme phéromone et était capable d’attirer les femmes. Plusieurs études ont été faites pour vérifier cette hypothèse avec des résultats plus ou moins concluants. Une est souvent citée par ceux qui croient aux effets de l’androstenol. La phéromone a été appliquée sur des sièges de cinéma et les femmes ont choisi massivement ces sièges par rapport à ceux sans la phéromone.
Malheureusement pout l’être humain, l’organe voméro-nasal situé dans les fosses nasales normalement réceptif aux phéromones s’est tellement atrophié qu’il n’a plus aucune connexion nerveuse avec l’hypothalamus. Il faut reconnaître que ne nous déplaçant plus à quatre pattes, son utilité s’en ait trouvé réduite! Ce qui n’est pas le cas pour le cochon et autres quadrupèdes. Donc inutile de vous vaporiser! Pour plus de détails, suivre le lien.
La phényléthylamine
Certaines personnes ont le besoin de se sentir constamment dans un état amoureux, un état psychologique qui a soulevé l’intérêt des chercheurs. Des scientifiques de l’Université de New York ont découvert que le cerveau de ces personnes contenait de grandes quantités de phényléthylamine, une molécule de la famille des amphétamines. Comme les amphétamines agissent comme des stimulants et produisent un effet d’euphorie on voit pourquoi la phényléthylamine correspond bien à ce l’on imagine être une molécule de l’amour. De plus on trouve aussi la phényléthylamine dans le chocolat et celui n’est-il pas le cadeau des amoureux? Ce pourrait-il que l’on offre du chocolat pour augmenter le sentiment d’amour chez notre partenaire? Et lorsque celui-ci nous quitte ne nous rabattons nous pas sur le chocolat pour retrouver ce sentiment qui nous transporte dans un autre monde? Tout cela a l’air bien plausible mais il y a un problème avec cette théorie. La phényléthylamine est bien produite par le cerveau où elle semble être associée à la passion amoureuse. Elle est aussi présente dans le chocolat mais la phényléthylamine du chocolat ne peut pas pénétrer dans le cerveau.
Elle est bloquée par la barrière hématologies-méningée.Il y a néanmoins un moyen de la contourner. Un précurseur de la phényléthylamine, la phénylalanine peut pénétrer dans le cerveau et former la molécule désirée. Offrez un produit riche en phénylalanine… On peut bien sûr offrir du tofu ou du parmesan, ou des noix, très riches en phénylalanine, mais ce n’est pas très glamour. Une invitation à diner dans un restaurant italien (pour le parmesan) sera peut-être plus efficace!
L’ocytocine
Après la passion engendrée par la phényléthylamine viennent les moments de tendresse, l’apanage des relations durables. Là encore une molécule semble jouer un rôle déterminant. L’ocytocine, joliment surnommée « molécule de câlinage » est présente chez tous les mammifères, y compris chez les humains, et joue un rôle primordial dans le comportement. Quand on injecte de l’ocytocine dans le cerveau de souris on remarque une diminution de l’agressivité et une augmentation de la sociabilité. Chez la femelle l’ocytocine favorise l’attachement qu’elle développe avec ses petits. Ceci est également observé chez l’humain. Chez la femme la période qui suit l’accouchement, qui est normalement associé à un grand sentiment de tendresse, correspond à des maximums d’ocytocine chez la mère. Par contre chez l’homme, ces maximums se retrouvent juste après l’acte sexuel. On comprend pourquoi!
La dopamine
Cette molécule est un neurotransmetteur qui est associée chez les utilisateurs de drogues à la sensation de plaisir et de dépendance. Elle est sécrétée par le cerveau lors de l’excitation sexuelle, initiant ainsi le mécanisme de l’érection. Des études de laboratoire suggèrent qu’elle pourrait aussi être un facteur dans les sentiments de fidélité. Plus de 95% des mammifères sont polygames. Une des exceptions est un petit rongeur, le campagnol des prairies, où le mâle forme un attachement durable avec sa partenaire. Les chercheurs ont déterminé que dès le premier accouplement le cerveau du mâle produit de larges quantités de dopamine. Par contre lorsqu’on injecte un composé qui bloque les effets de la dopamine il change complètement d’attitude. Il oublie sa compagne et cherche à s’accoupler avec toutes les femelles du voisinage. Une bonne excuse pour l’homme pris en flagrant délit… »Ce n’est pas ma faute, je suis déficient en dopamine »!
C’est très discutable car il faut distinguer une sexualité récréative sans limite, à une sexualité reproductive plus attachante !
Ce texte malgré sa longueur devrait intéresser voire plaire à de nombreuses femmes. Vos commentaires nous permettront de le savoir!
Une psychologie du bonheur dans l’air du temps.
Dans un concert de nombreuses notes contribuent à l’harmonie de l’ensemble. De même, dans les rapports entre hommes et femmes, de nombreuses variantes sont possibles. Ainsi, il existe des hommes qui éprouvent – parfois à contrecœur et sans oser se l’avouer – un besoin vital de se soumettre à la femme qu’ils aiment et admirent. Selon certaines philosophies, la nature a fait que, au sein de la société, d’aucuns sont nés pour servir et obéir, d’autres pour dominer. Ces hommes trouveront donc en face d’eux des femmes dotées d’une autorité naturelle, lassées de l’arrogance conquérante et du sentiment de supériorité de la plupart des hommes, lesquels n’hésitent pas à leur imposer leur volonté et leur domination. D’autres encore, surtout aux Etats-Unis, estiment qu’il appartient à la femme – à toutes les femmes – de diriger l’homme qui a trouvé grâce à ses yeux, à l’homme de se courber sous sa volonté (voir le livre de Terrence C. Sellers, Dominant Women/Submissive Men).
Quoiqu’il en soit, l’homme que sa nature profonde, ou le désir d’établir des rapports amoureux sortant de la banalité, ou le goût du jeu de rôles pousse à se soumettre de plein gré n’est pas un malheureux, car, à l’instar du cheval ou de l’éléphant, plus il sent la main ferme qui le dirige, plus il s’épanouit; et plus aussi il s’attache à la femme qui lui impose son autorité.
L’homme soumis, fasciné par la ferme volonté d’une femme aimée, l’est aussi par son charme et sa présentation. Alors sa propre volonté fond comme la neige au soleil: il ressent un besoin irrésistible de s’incliner devant cette femme enchanteresse. De même que le bœuf ne peut s’empêcher de brouter l’herbe, de même l’homme soumis ne peut faire autrement – c’est plus fort que lui – que d’obéir à celle qui l’ensorcelle, de la servir avec joie, de l’approcher avec déférence et adoration.
A son tour, la femme exigeante trouve dans l’homme soumis un partenaire idéal, car elle découvrira en lui un être certes viril, mais serviable, docile et zélé, toujours prêt à prévenir ses moindres désirs, à prendre soin de sa personne, de ses vêtements, de son logement. L’homme soumis est en quelque sorte l’instrument complaisant du bien-être et du bonheur de la femme au caractère fort. Dans le domaine des relations intimes, l’homme soumis ne se montrera pas envahissant car il sait qu’il n’a pas un droit acquis sur elle. Se préoccupant prioritairement du plaisir de sa compagne, il se contentera des faveurs qu’elle voudra bien lui accorder à son rythme à elle, d’autant plus qu’un homme affamé se montre plus empressé qu’un homme repu. La raison de vivre d’un homme soumis volontairement à sa compagne se résume en deux mots : servir, obéir, vénérer.
Le bonheur requiert de vivre en accord avec soi-même. Entre ces deux êtres que sont la femme dominante et l’homme soumis, il y a donc une totale complémentarité , chacun répondant parfaitement aux besoins vitaux de l’autre. On peut parler d’une véritable symbiose au sens biologique du terme.
Quelques modèles historiques
Les grands sages
L’histoire nous fournit de nombreux exemples d’hommes de valeur se soumettant à la grâce féminine. Socrate (Fig. 1) , le grand philosophe, se soumettait de bonne grâce à l’autorité despotique de son épouse Xanthippe, Aristote (Fig. 2) à celle de Phyllis. Hercule, le célèbre héros, accepta de devenir pendant un temps, l’esclave d’Omphale, reine de Lydie, laquelle l’accablait de travaux dégradants, avant de s’en servir comme esclave sexuel. La magicienne Circé, dont les charmes faisaient tourner la tête à tous les hommes, sauf à Ulysse, qui l’approchaient, transformait ceux-ci, à l’aide de sa baguette magique, en animaux dociles rampant à ses pieds.
Aux pieds d’Omphale
Le héros de cette histoire est Hercule, symbole de la force virile et du courage. Hercule avait perpétré un crime : il s’était rendu coupable de meurtre sur la personne d’un honorable citoyen : Iphitos. Étant à l’abri de poursuites judiciaires en raison de son rang social, il se rendit au temple et demanda aux prêtres ce qu’il devait faire pour se laver de cette faute. Les prêtres répondirent qu’il devrait travailler comme un esclave pendant trois ans et qu’il devrait obéir au doigt et à l’œil à son maître, qu’il devrait faire tout ce qu’il lui commanderait de jour comme de nuit et ceci pendant trois ans. Hermès, patron de toutes les transactions financières importantes et l’exécuteur du contrat, vendit le héros et, par la suite, remit l’argent de la vente, trois talents d’argent aux enfants d’Iphitos.
Il fut acheté par Omphale, une femme qui s’y entendait en affaires. Ainsi commença le rôle d’esclave de Hercule. Sa maîtresse était Omphale, la belle veuve de Lydie, dont il assouvissait tous les désirs et toutes les volontés. D’après les dires, il paraîtrait qu’il n’eut pas trop de mal à exécuter ce rôle d’esclave. Au contraire, on dit qu’il y passa de beaux jours et qu’il remémora toujours plus tard ses jours passés à Sardes en Lydie. Il lui rendit de loyaux services pendant trois ans, accomplissant des corvées domestiques, mais aussi lui servant de garde de corps en débarrassant la région (l’Asie Mineure) des brigands qui l’infestaient.
Hercule ne quittait pas sa maîtresse d’une semelle. Ils passaient ensemble les jours comme les nuits, l’un à coté de l’autre. Ensemble ils tissaient et faisaient des broderies. Ils se rendaient ensemble à la campagne, dans les vallées, qui sentaient bon le thym et la menthe. Ils se lavaient afin de se rafraîchir dans l’eau des rivières. Omphale, même si elle était une princesse et une femme d’affaires, n’était qu’une femme et même une très belle femme ; et Hercule, même si ce n’était qu’un esclave, était un homme fort et robuste. Ils finirent donc par s’aimer. Cet épisode a inspiré le beau roman d’Henri Raynal, Aux pieds d’Omphale (Jean Jacques Pauvert, éditeur, 1957). Car Omphale avait acheté Hercule comme amant, plutôt que comme guerrier. Pour briser son caractère de guerrier et de macho, Omphale eut à son égard d’étranges exigences. Elle l’obligea parfois à s’habiller en femme et lui apprit à filer. On représente souvent le héros filant aux pieds d’Omphale. Des nouvelles parvinrent en Grèce annonçant qu’Hercule avait quitté sa peau de lion et sa couronne de tremble et portait maintenant des colliers de pierreries, des bracelets d’or, un turban de femme et un châle pourpre. Il passait son temps, disait-on, entouré de jeunes filles lascives et débauchées filant et tissant la laine; et qu’il tremblait lorsque sa maîtresse le grondait parce qu’il s’y prenait mal. Elle le frappait de sa pantoufle d’or quand ses gros doigts malhabiles écrasaient le fuseau, et lui faisait raconter, pour la distraire, ses exploits passés; mais il n’en éprouvait apparemment aucune honte. Il devint le père de ses trois enfants. D’après les dires, il paraîtrait qu’il n’eut pas trop de mal à exécuter ce rôle d’esclave. Au contraire, on dit qu’il y passa de beaux jours et qu’il remémora toujours plus tard ses jours passés à Sardes en Lydie.
Ainsi, un jour qu’Hercule et Omphale visitaient les vignes de Timolos, elle vêtue d’une robe rouge brodée d’or, les cheveux ondulés et parfumés, lui, portant également un parasol d’or au-dessus de sa tête, Pan les aperçut du haut d’une colline. Il tomba amoureux d’Omphale et dit adieu aux divinités de la montagne: » Désormais, c’est elle seule que j’aimerai « , s’écria-t-il. Omphale et Hercule arrivèrent à la grotte retirée où ils se proposaient de se rendre et où il eurent la fantaisie de faire l’échange de leurs vêtements. Elle l’habilla d’une ceinture en filet transparente, ridiculement étroite pour lui, et lui passa sa robe rouge. Bien qu’elle ait déboutonné celle-ci le plus possible, il fit craquer les manches; quant aux cordons de ses sandales, ils étaient trop courts et n arrivaient pas à croiser sur son pied. Après avoir dîné, ils allèrent se coucher dans des lits séparés ayant décidé de faire le sacrifice de l’aube à Dionysos, qui requiert que les sacrifiants soient en état de pureté. A minuit, Pan se glissa dans la grotte, et en tâtonnant dans l’obscurité il atteignit ce qu’ il prit pour le lit d’Omphale parce que la personne qui l’occupait avait des vêtements de soie. En tremblant, il releva les couvertures dans le bas du lit et se faufila à l’intérieur, mais Héraclès s’étant réveillé, releva sa jambe et le projeta au fond de la grotte Omphale, qui avait entendu un bruit de chute et un grand cri, se jeta hors de son lit et demanda des torches; quand les lumières arrivèrent, Héraclès et elle se mirent à rire aux larmes à la vue de Pan recroquevillé tout endolori dans un coin en train de se frotter le dos. Depuis lors, Pan voua une haine farouche à tout vêtement et demanda à ses adeptes de venir nus célébrer ses rites c’est lui qui, pour se venger, fit courir le bruit que cet échange bizarre de vêtements avec Omphale était un vice et qu’ils en étaient l’un et l’autre coutumiers.
Circé
Magicienne qui habitait l’île d’Aéa, Circé était la fille d’Hélios et de l’océanide, Perséis. Douée de pouvoirs extraordinaires, capable de faire descendre du ciel les étoiles, elle excellait dans la préparation de philtres et de breuvages de toutes sortes, propres à transformer les êtres humains en animaux dociles rampant à ses pieds. Selon l’odyssée, Ulysse envoya à la découverte de l’île Aeaea vingt trois compagnons; ils furent changés par la déesse en pourceaux, sauf Euryloque qui réussit à venir l’avertir. Le héros, guidé par Hermès qui lui conseilla de mélanger à son breuvage la plante magique appelée moly, se fit aimer de Circé et obtint que ses compagnons reprennent leur forme humaine.
L’amour courtois
Lorsqu’il cherche à se référer à un modèle culturel plus récent, l’homme soumis puisera son inspiration dans le mythe du chevalier servant (voir Denis de Rougement, L’Amour et l’Occident, Plon 1972). A l’époque de la chevalerie, les mœurs rudes de l’époque se sont soudain affinées avec l’apparition du chevalier errant. Certaines dames, reines, princesses ou châtelaines, s’attachaient les services d’un chevalier qui leur vouait un amour parfois impossible, avec la complaisance de leur mari, le châtelain. Le chevalier servant, reconnu et accepté par elle comme tel, s’engageait à appartenir à la Dame de son cœur, à la servir avec empressement, à lui vouer une vénération exclusive, et cela sans espoir de retour. La Dame adorée, laquelle était désormais sa maîtresse et souveraine, était au centre de toute son attention. Certains chevaliers à la veine poétique devinrent troubadours et chantaient des poèmes à la gloire de leur Dame (voir René Nelli, L’érotique des troubadours, Plon 1974). Sans jamais abandonner tout espoir – et en vérité, il y eut des cas où son assiduité fut récompensée – le chevalier servant sublimait ses élans amoureux dans le cadre d’une liaison platonique. Lui refusant son corps, la Dame de son cœur lui octroyait cependant des baisers, des caresses, voire même un gage d’affection sous forme d’un mouchoir, d’un foulard ou d’un bas que le chevalier portait sur son cœur ou qu’il pressait contre ses lèvres quand il partait au combat pour défendre l’honneur de sa dame. Il s’en suivit que les relations entre amant et maîtresse (on voit là l’origine du mot!) dans certains milieux d’abord, puis au sein de la société en général, devinrent plus raffinées. Ce fut le début de la courtoisie, le chevalier ou l’amant devant courtiser la dame adorée, c’est-à-dire, lui faire la cour en la servant. Même le roi n’entrait dans le lit de la reine que lorsqu’il était invité dans sa chambre somptueuse et lorsqu’il s’y était dûment préparé.
Du raffinement érotique
Pour revenir à notre époque, on peut penser que, contrairement aux apparences, l’homme soumis, loin d’être un handicapé psychique ou un pauvre d’esprit, est au contraire un pionnier, un mutant peut-être, dans son approche des relations entre hommes et femmes, augurant d’une ère nouvelle dans un monde de plus en plus sauvage. Car cette approche rompt avec l’habitude de l’homme de considérer la femme comme une proie à conquérir, une proie qu’on courtise, il est vrai, mais qu’on domine dès qu’elle a cédé aux avances de l’homme. Elle rompt aussi avec la monotonie pornographique sur papier glacé. Car l’amour, la sexualité, l’érotisme requièrent un minimum de mystère pour être
Peut-on expliquer le phénomène de la soumission volontaire à la femme autrement que par une simple singularité psychologique ou une déviation pour être plus clair ? Y aurait-il éventuellement une raison naturelle à se soumettre au pouvoir féminin ? Bien que cet aspect mériterait un approfondissement, nous nous bornons ici à l’évoquer dans son expression de piste de réflexion, sous risque de paraître superficiel. Un des traits caractéristiques de la féminité est d’être particulièrement sensible à l’admiration, n’en déplaise aux adeptes de la misogynie. Cette admiration à laquelle pratiquement aucun homme ne peut échapper, est focalisée d’instinct sur les valeurs positives que sont la grâce, la beauté, l’esthétique. Aucune femme ne renonce à accentuer et à souligner ces valeurs, ne serait-ce qu’en se servant de son bâton de rouge à lèvres. Or, l’admiration est un sentiment d’émerveillement devant ce qu’on juge supérieurement beau ou grand. L’homme amoureux (ou feignant de l’être pour arriver à ses fins !) se montre toujours attentionné, empressé, serviable, adoptant une attitude soumise vis-à-vis d’un être présumé supérieur, la femme. Tout homme follement amoureux tend à idolâtrer l’objet de son amour. L’admiration implique donc intrinsèquement une forme de subordination, de soumission.
En quoi se distingue la sexualité ordinaire, celle du plus grand nombre, d’une approche qu’on peut décrire comme étant un érotisme raffiné ? Le mécanisme de la sexualité ordinaire est le suivant : approche de la femme convoitée dans un esprit de chasseur ; souvent recours à un imaginaire pornographique, ainsi qu’à un vocabulaire vulgaire et dévalorisant pour la femme ; recherche de la satisfaction rapide d’un besoin biologique et animal ; passage à l’acte le plus rapidement possible, avec ou sans sentiments ; banalisation progressive de la relation entre les partenaires et chute de la tension amoureuse.
L’adepte d’un érotisme raffiné au contraire s’abstient d’exiger ou de forcer l’accomplissement d’un acte parfois traumatisant, destiné avant tout à assouvir des instincts égoïstes. Il procède tout en douceur, en suggérant, en découvrant, en dévoilant, en explorant, en caressant sans jamais forcer, en cherchant à créer avant tout une ambiance propice à l’éclosion d’un sentiment sublime et à l’accomplissement d’un acte à un moment où les deux partenaires auront atteint un état d’harmonie suprême. De nombreux facteurs contribuent à atteindre cet état : des caresses subtiles, le raffinement d’un maquillage, le crissement d’un tissu sur la peau, les mèches d’une chevelure, les plis d’un vêtement, les fragrances d’un parfum, les harmonies d’une musique, des jeux de rôles amoureux..
Entre les deux extrêmes, il existe bien entendu des approches intermédiaires, selon l’attitude plus ou moins attentive de chaque homme.
Or, il ne fait pas de doute que l’homme soumis, le chevalier servant, est le mieux préparé parmi les hommes pour savourer l’approche raffinée dont la durée et l’aboutissement ne sont pas prévisibles, car dépendant de l’état de préparation de la femme. Renonçant, du moins momentanément, à une réalisation immédiate, il doit, par la force des choses, cultiver l’art du raffinement érotique. Tout en l’aimant et en la désirant passionnément, il n’imposera à sa princesse aucun geste déplacé, non souhaité par elle. Il dormira à ses pieds, à côté de son lit, voire dans la chambre voisine tant qu’elle ne l’y a pas invité, lui prodiguera des caresses à la mesure de ce qu’elle est prête à accepter, considérant son corps comme un autel auquel il aspire à rendre hommage (voir René Nelli, l’érotique des troubadours). Mais, surtout, son exaltation érotique est permanente et durable, car elle ne se nourrit pas seulement de l’accomplissement momentané d’un acte : elle est alimentée à chaque instant par la fascination et l’autorité que sa partenaire exerce sur lui. C’est pourquoi sa maîtresse a elle aussi intérêt à entretenir la flamme de son chevalier servant, si son dévouement lui convient et lui est agréable. Tout en se servant de lui pour son propre confort, elle lui prodiguera bienveillance et affection et, si elle est sensible à ses assiduités, des encouragements, pour lui indiquer que son parcours n’est pas vain.
La sublimation de la passion amoureuse ne semble pas être une spécificité de la culture occidentale. Pour illustrer notre propos, rappelons cette belle légende qui nous vient d’Afrique. Pour des raisons politiques, une princesse du Rwanda est promise à un prince du Burundi. Le jour de son départ pour le Bµrundi, sur sa route, un jeune homme tombe amoureux d’elle. Elle ignore que c’est le prince héritier du Rwanda. Le jeune homme languit et se laisse mourir d’amour. Au bout de quelques semaines, un conseiller du roi du Rwanda l’habille en femme et l’amène auprès de la belle pour y passer une nuit d’amour. Le lendemain de la nuit mémorable, le prince rassemble ses guerriers qui l’avaient attendu aux confins du Rwanda. Il livre une bataille au prince du Burundi ; en sort vainqueur et repart ave c la princesse.
Le prince du Burundi se jette dans la poussière et implore la princesse :
– Sache que je t’aime plus que quiconque. Puisque je ne peux pas être ton mari et ton prince, amène-moi comme ton esclave !
La princesse réfléchit puis elle dit :
– Si tu m’aimes tant, prends ton épée et châtre-toi !
Le prince s’exécuta sur le champ.
La princesse l’amena avec lui, se maria avec le prince du Rwanda, devint reine. Elle mourut au bout de trois ans, laissant le roi son mari seul en compagnie de son adorateur. Les deux, à présent amis intimes, ne parvinrent pas à se consoler.
L’homme de respect, le chevalier servant, est parmi les hommes le mieux préparé pour savourer l’approche raffinée dont la durée et l’aboutissement ne sont pas prévisibles, car dépendant de l’état de préparation de la femme courtisée. Renonçant, du moins momentanément, à une réalisation immédiate du désir, il lui incombe, par la force des choses, de cultiver l’art du raffinement érotique. Tout en l’aimant et en la désirant passionnément ; il n’imposera à sa princesse aucun geste intempestif, déplacé, non souhaité par elle. Il dormira le cas échéant à ses pieds, à côté de son lit, voire dans la chambre voisine tant qu’elle ne l’y a pas convié, il lui prodiguera des caresses à la mesure de ce qu’elle est prête à accepter, considérant son corps comme un autel auquel il aspire à rendre hommage. Mais, chose importante, son exaltation érotique est permanente et durable, car elle ne se nourrit pas seulement (ne s’épuise pas dans) de l’accomplissement momentané d’un acte, d’un désir : elle est alimentée à chaque instant par la fascination que sa partenaire exerce sur lui.
C’est pourquoi la dame a elle aussi intérêt à entretenir la flamme de son chevalier servant, si son dévouement lui convient et lui est agréable. Tout en se servant de lui pour son propre confort, elle lui prodiguera bienveillance et affection et, si elle est sensible à ses assiduités, des encouragements pour lui indiquer que son parcours n’est pas vain.
Le pacte gynarchique
Nous avons vu que certains hommes, de plus en plus nombreux , présentent la particularité psychologique d’être d’autant plus dévoués à une femme que celle-ci se montre autoritaire voire dominante. L’autorité féminine déclenche chez ces hommes un désir de se soumettre, associé à un sentiment d’excitation et de bonheur. Il est important de ne pas confondre l’homme soumis avec un masochiste. Ce dernier ne recherche généralement qu’un plaisir égoïste, dans un décor en dehors de la réalité. Sa « maîtresse » est généralement une actrice jouant un rôle selon le scénario établi par lui. Beaucoup de femmes ne comprennent pas qu’un homme veuille se soumettre à leur autorité. Qu’elles sachent que c’est le seul moyen pour elles de ne pas voir fléchir l’ardeur que leur homme leur témoigne. L’homme qui se croit en pays conquis, voit souvent tomber rapidement sa passion, parfois dès le lendemain du mariage ! Même quand cet homme n’est pas soumis par nature, elles auraient tout intérêt à l’y habituer et à l’inciter à perpétuer l’attitude déférente dont il faisait étalage pendant qu’il la courtisait. Lorsque, comme en ce moment, un ami me demande : tu as des nouvelles de la petite princesse ? (pour être précis, il s’agit d’une jeune femme de 24 ans dont il n’est pas du tout amoureux), c’est que cette jeune femme l’a impressionné par son autorité naturelle alliée à une certaine grâce. On n’emploie pas une telle expression à propos de n’importe quelle fille. Il est des femmes qui, par leur attitude, donnent l’impression qu’on peut se permettre d’en faire ce qu’ont veut, qui provoquent les gestes agressifs, insolents, méprisants, il en est d’autres au contraire qui savent inspirer le respect, tout en étant coquettes et séduisantes.
Lorsqu’une femme éprouve le même sentiment d’excitation et de bonheur vis-à-vis d’un homme docile, respectueux et déférent, et que les deux partenaires, après une période d’essai, décident de vivre ensemble, ils concluent un pacte dit gynarchique. L’homme soumis s’engage à appartenir à sa partenaire, à lui obéir sans discuter, à la servir avec empressement, à lui vouer une vénération exclusive. La femme dominante, laquelle est désormais sa maîtresse et souveraine, – ou, pour parodier une expression stéréotypée encore couramment employée par certaines femmes parlant de leur conjoint comme de leur « seigneur et maître » – leur « seigneure « et maîtresse, sera désormais le centre de toute son attention.
Dans le domaine des relations sexuelles, l’homme soumis qui a signé le pacte, n’a aucune prétention à faire valoir, car il doit se préoccuper essentiellement du plaisir de sa maîtresse. Il doit être toujours disponible pour assouvir ses appétits et ses caprices, et cela de la manière la plus zélée. Il aura à coeur de tout faire pour lui plaire et lui être agréable. Il doit se contenter des plaisirs qu’elle veut bien lui accorder, d’autant plus qu’un homme affamé se montre plus empressé qu’un homme repu. Toutefois, sa maîtresse adorée a aussi intérêt a entretenir sa flamme, notamment en explorant et en découvrant les faiblesses de son homme soumis (chaque homme a un point faible qui le rend complètement à la merci d’une femme qui sait s’en servir : cela peut être une pièce d’habillement, un parfum, une mèche de cheveux, une façon de rire, un comportement spécial parfois bizarre). Sans s’en rendre esclave à son tour et sans le gâter, elle en tiendra parfois compte, quand cela lui chante, pour l’exciter davantage, aux fins de renforcer encore son autorité sur lui.
Dans une telle relation, il est très important que la maîtresse – nous retrouvons ici le sens originel du terme ! – ne confonde pas domination et méchanceté gratuite : il n’y a vraiment aucune raison de mépriser cet homme, cette perle rare qui ne demande qu’à faire ses quatre volontés. Ce serait le signe d’une grande immaturité et une telle femme ne mérite pas mieux qu’un partenaire macho. Une femme qui ne peut respecter qu’un homme roulant les mécaniques doit en tirer les conséquences. L’auteur a fait l’expérience de se laisser dire : toi tu es un vrai homme, parce que tu m’obéis. Quel beau compliment ! Cela lui est arrivé au magasin de chaussures, quand, à genoux et ignorant les autres clientes, il a déchaussé et rechaussé sa maîtresse le temps qu’il fallait pour essayer quelques paires de chaussures. L’autorité féminine s’accompagne normalement de gentillesse et de bienveillance et, pour le moins, de la même affection que l’on témoignerait à son animal préféré. Cela n’empêche pas la maîtresse d’avoir ses moments de colère, d’être injuste envers son adorateur si elle en a envie, et même peut-être de le gifler en public pour se calmer les nerfs.
La femme dominante, tout en se servant de son homme soumis pour son propre confort, s’engage donc par le pacte à lui prodiguer bienveillance et affection. De même que la cavalière veille au bien-être de son cheval, il est dans son propre intérêt de veiller à ce que son homme, qui est maintenant à sa merci, maintienne sa bonne condition physique et sa santé, de même que son efficience professionnelle, s’il n’est pas homme au foyer. Cependant, quand cela est nécessaire, elle sait se montrer rigoureuse et sévère. Elle a le droit de l’éduquer à plus d’obéissance et d’humilité, et, le cas échéant, de lui infliger sans faiblesse les corrections qu’elle jugera nécessaires, tout en respectant son intégrité physique.
L’homme soumis s’abstiendra de critiquer sa maîtresse, il peut cependant la faire bénéficier de son expérience, en lui proposant humblement ses conseils dans les domaines de sa compétence. Profiter le cas échéant du cerveau et de forces de son ami soumis, ne diminue en rien son autorité, pas plus que si elle utilisait son ordinateur ou si elle dirigeait un éléphant assis sur sa nuque. La maîtresse, tout en prenant les décisions après l’avoir éventuellement consulté, doit s’engager aussi à se montrer responsable et raisonnable dans la conduite de leurs affaires communes pour ne pas mettre leur sécurité matérielle en danger. Elle pratiquera la loyauté et la fidélité autant qu’elle attend ces mêmes vertus de la part de l’homme qui s’est livré et confié à elle.
La base d’une liaison heureuse entre deux êtres réside dans la possibilité pour chacun d’eux de s’épanouir selon ses tendances et ses aspirations profondes, sans préjugés et sans devoir les réprimer, sous prétexte de conventions sociales ou d’habitudes conformistes. Si deux partenaires parviennent à s’harmoniser sur cette base, ils détiennent le secret d’une vie à deux dans le bonheur, à l’abri de l’affadissement résultant de la routine du quotidien.
On ne devrait pas parler d’addiction sexuelle ou d’hypersexualité dans la grande majorité des cas, mais plutôt d’addiction à la masturbation ce qui est pour la sexologie (il existe un DIU national) bien différent. En effet la finalité n’est pas la identique même si l’organe utilisé est le même. Il existe, en effet, dans la sexualité une dimension relationnelle, absente de ce fait dans la masturbation.
Dans cette dernière, le sexe est utilisé en tant que produit de consommation et aussi comme moyen de résolution de tensions. La masturbation et l’éjaculation, son aboutissement, ont une fonction anxiolytique par la secrétion d’endorphine au moment de l’orgasme.
« Soigner » le symptôme est une chose en soigner les causes une autre. On retrouve le plus souvent dans cette addiction masturbatoire un état anxio-dépressif. Les antidépresseurs comme les TCC (thérapies cognitives et comportementales) seront sans aucun doute efficaces, mais limités dans le temps si on ne s’attaque pas aux causes profondes du mal être. L’hypnose en agissant au niveau inconscient donne souvent de bons résultats.
Le problème est beaucoup moins fréquent chez la femme car la dimension relationnelle de la sexualité est souvent plus importante. Elles ont par contre d’autres exutoires comme des compulsions ou « addictions » alimentaires ou vestimentaires.