La vie sexuelle des seniors constitue l’un des derniers sujets tabous touchant à la sexualité. Or, ce sont bien nos seniors d’aujourd’hui qui ont permis la libération sexuelle dans laquelle s’épanouit la jeunesse du XXIe siècle, libération dont ils comptent – avec raison – jouir jusqu’au bout. Cependant, vont-ils à l’encontre des limites de leur corps, de la nature ? Question que nombre d’entre eux se posent… Or, si le reste de nos fonctions physiologiques s’accommodent du nombre d’années écoulées, il en est de même de notre vie érotique. Il nous appartient donc de nous adapter, d’assumer et de réinventer notre sexualité en fonction de notre âge.
Catégorie : société
Viagra Cialis et Levitra: les inhibiteurs de la Phosphodiestérase (PDE5).
Depuis quelques années la sexologie médicale a à sa disposition des médicaments très efficaces pour soigner les troubles de l’érection que ceux-ci soient d’origine physique ou psychique: ce sont le Viagra®, le Cialis®, et le Levitra®, ainsi que leurs génériques. Ils agissent tous les 3 de la même façon. Ce sont de véritables médicaments et non pas des formules magiques. Ils ont pour avantage de pouvoir être pris par voie orale.
Comment agissent-ils?
L’excitation est comme nous le savons un processus psychique; elle va être responsable de la sécrétion par le cerveau d’un neuro-médiateur appelé dopamine (disons pour simplifier que c’est l’hormone de l’excitation sexuelle). Cette dopamine va être responsable d’une réaction en chaîne dans l’organisme et induire la sécrétion d’une substance responsable du relâchement de petits muscles de la verge (les fibres musculaires lisses). Le sang va pouvoir entrer dans la verge et l’érection se met en place, à condition que l’anxiété et le stress ne soient pas trop importants; en effet l’adrénaline sécrétée en cas de stress à une action inverse sur ces petits muscles.
Mais au fur et à mesure que cette substance active relaxante est fabriquée, elle est transformée en substance inactive par une enzyme, la fameuse PDE5.
Donc ces 3 médicaments ne provoquent pas l’érection, mais vont empêcher cette transformation et permettre à l’érection de se maintenir.
Nous comprenons donc qu’ils ne sont efficaces que s’il y a de la dopamine donc de l’excitation et totalement inefficaces dans le cas contraire.
Selon la personne et le problème, on choisira plus un des 3 qu’un autre; ils ont, en effet chacun leur spécificité. Par exemple, le Viagra a un délais d’action d’environ 1h et une durée d’efficacité de 5 à 6 h, alors que le Cialis mettra plus de temps à agir: 2 à 3h , par contre son action sera de 48 à 72h (ces chiffres correspondent à mon expérience professionnelle et ne sont pas ceux donnés par le laboratoire).
Mais attention ces médicament ne doivent être utilisés que sur prescription médicale, après un examen, car ils ont quelques contre-indications importantes, même si elles sont peu fréquentes. Ils ont parfois quelques effets secondaires. (Ne pas hésiter à consulter)
Il faut aussi savoir qu’il ne s’agit pas d’un remède miracle et qu’ils leur arrive de ne pas être suffisamment efficaces dans certains cas. Dans ce cas il existe d’autres traitements encore plus efficaces, mais qui s’utilisent en injection dans la verge.
La sexualité féminine est-elle l’avenir de l’homme?
LA SEXUALITÉ FÉMININE EST-ELLE L’AVENIR DE L’HOMME?
Pourquoi les femmes devraient-elles penser leur épanouissement sexuel à la manière des hommes? Peut-on s’épanouir sexuellement au féminin? Les experts ronronnent ensemble et ressassent les mêmes poncifs: les hommes dominés par leurs pulsions contraignent les femmes à s’y soumettre. Les femmes, pilotées par leur besoin de relation et de protection, acceptent le sexe mais cherchent tôt ou tard à s’y soustraire, et doivent choisir leur camp: maman ou putain. Ces explications, largement partagées par les hommes et malheureusement beaucoup de femmes, dominent le paysage dans tous les domaines où l’on parle de la sexualité à commencer par la sexologie, les courants de pensée actuels s’accordent sur une définition consensuelle de l’épanouissement sexuel. Et celle-ci n’a rien de féminin. Les mouvements féministes combattent fort justement pour défendre les droits des femmes, mais leur modèle de référence pour la liberté, la citoyenneté reste inévitablement masculin.
Dr Patrice CUDICIO
Tout commence par ces incontournables déterminismes biologiques, auxquels on se réfère pour justifier les clivages et différences entre les hommes et les femmes. Certes, on ne peut nier qu’avant d’être humain nous étions une espèce de mammifère et que la sexualité avait et a toujours d’ailleurs pour fonction la reproduction, la survie de l’espèce.
Néanmoins, les humains sont des animaux sociaux et la survie de l’espèce a de tout temps requis des stratégies d’adaptation spécifiques. À la différence de la plupart des mammifères, le petit humain naît immature et avant d’accéder à son autonomie, il doit bénéficier des soins constants de sa mère. L’élevage du petit d’homme est donc très contraignant pour celle-ci qui, du coup, perd temporairement sa capacité à assurer sa propre subsistance; elle doit donc déléguer et s’en remettre à un mâle suffisamment vigoureux pour la protéger, assurer sa subsistance et subvenir aux besoins de l’enfant… Le mâle nécessaire à sa fécondation devient indispensable à sa survie en la protégeant et en la nourrissant. Une sorte de contrat tacite et informel s’établit, créant un lien qui deviendra plus tard attachement, voire encore plus tard amour.
Le contrat traditionnel qui régit les relations homme / femme
Ce contrat pourrait s’interpréter comme suit: « si tu me protèges, me nourrit et nourrit mes petits, je m’offre à toi pour satisfaire tes désirs et ton plaisir». Vu sous cet angle, cet accord joue plutôt en faveur de l’homme et justifie sa domination. Le seul problème de l’homme c’est de s’assurer de l’origine de sa progéniture, sa succession en dépend: et comme, il ne peut jamais être absolument certain d’être le père biologique de sa descendance, il élabore des règles, structure des interdits qui vont essentiellement s’appliquer à la femme et la contraindre à la soumission et à la fidélité.
C’est probablement au moment ou l’humanité est passée de la chasse et la cueillette à l’agriculture que ce modèle a commencé à s’imposer. Pendant des millénaires, ce schéma s’est répété, et encore aujourd’hui existe sous différentes formes dans de nombreuses contrées du monde.
De très rares voies d’affranchissement qui souvent aboutissent à d’autres formes d’esclavage
Quelques femmes ont tenté de s’affranchir de cette tutelle masculine, exploitant la faiblesse des hommes pour leurs pulsions sexuelles n’ayant d’autres moyens de survivre libres et indépendantes qu’en monnayant leurs services. C’est le cas des hétaïres de l’Antiquité, et des courtisanes plus tard, pour les unes et les autres il valait mieux éviter d’avoir des enfants; l’infanticide était d’ailleurs très fréquent. En se vendant ces femmes devenaient une valeur marchande, objet de sa propre exploitation. Le proxénétisme vient exploiter cette opportunité, utilisant la force, la brutalité ou d’autres arguments aussi convaincants destinés à exploiter le corps de la femme. La femme devient ainsi rapidement un objet marchand, autre forme d’esclavage et cela toujours au service des plaisirs masculins.
Ce commerce peut prendre aussi d’autres formes comme ces mariages imposés qui perdurent dans bon nombre de pays! Des formes plus subtiles existent toujours dans nos sociétés occidentales: ainsi toutes ces recommandations maternelles à leurs filles pour qu’elles soient de bonnes épouses en sont une des manifestations les plus flagrantes.
L’émancipation de la femme conforme aux références masculines
Le féminisme développé dans les années 70 contribue à maintenir paradoxalement la femme en infériorité puisque que le modèle de référence pour l’autonomie reste désespérément masculin. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans une société dont les règles et le mœurs ont été depuis des millénaires décidés exclusivement par des hommes?
L’émancipation féminine n’a pu commencer à se faire que très récemment, les historiens en attribuent l’origine aux périodes de guerre mondiales qui ont déchiré le vingtième siècle. Devant remplacer à l’usine l’homme parti à la guerre ou décédé, les femmes découvrent qu’elles sont capables de pourvoir à leurs besoins, d’élever seule leurs enfants, et de gérer les affaires avec intelligence et efficacité.
Dans les années 60/70, l’invention de la contraception orale permet aux femmes de se libérer de la procréation, et en même temps les contraignent à satisfaire les désirs de l’homme puisque l’éventualité d’une grossesse non désirée ne peut plus justifier le refus de l’acte.
Un rapport sexuel non productif n’est utile à la femme que pour s’attacher durablement son partenaire. Bien sûr, le plaisir clitoridien facilitant la pénétration peut être une «récompense», mais aucune femme n’a besoin d’un homme pour l’obtenir.
Deux modèles sexuels se dessinent
- Le masculin consumériste apanage des hommes et référence pour nombre de femmes.
- Le féminin affectif basé sur l’attachement qui deviendra amour; certains hommes aussi pourront privilégier ce modèle.
C’est le modèle masculin qui aujourd’hui domine dans la plupart des sociétés. Bien sûr, on ne vend plus de femmes en occident quoique la prostitution soit toujours présente, mais on fait toujours le commerce de son corps à travers son image ou objets évocateurs. Nombreux magazines féminins se rendent complices de cette duperie; en effet c’est toujours à elle de s’adapter aux désirs de l’homme. Ce modèle, dans un monde que fascine l’extrême, se manifeste dans la pornographie servant de référence pour la sexualité à une partie de la jeunesse. Aujourd’hui pour être une femme libérée, on fait croire qu’il faut avoir son sex-toy dans son sac à main ou sous son oreiller! En général lorsque les piles sont usées, le joujou finit oublié au fond d’un tiroir.
Il est vrai néanmoins que la nature a joué un tour à l’homme afin de s’assurer qu’il remplisse son rôle de reproducteur, elle lui a donné le plaisir de l’éjaculation, qui apaise et résout ses tensions par la sécrétion d’endorphines concomitante.
Le modèle masculin consumériste est aussi empreint de violence et de conflit, dans cette perspective, la frustration n’est pas tolérable et aboutit logiquement à l’usage de la force brutale pour obtenir satisfaction. La guerre des sexes rappelle d’autres luttes : classes sociales, appartenances ethniques, homosexualité… Et oublie au passage que le modèle féminin n’est pas guerrier.
C’est pourquoi les luttes féministes aussi justifiées et indispensables soient-elles s’inscrivent dans le modèle masculin.
Cette erreur conceptuelle fondamentale obscurcit notre compréhension, car le modèle féminin n’est pas guerrier, une femme lutte autrement quand elle peut choisir de ne pas utiliser le modèle masculin: négociation, compromis, échanges gagnant/gagnant.
Le modèle féminin, évolution humaine de la sexualité
Sur le plan de la sexualité, le désir et le plaisir féminin sont d’une autre nature que ceux des hommes, pour les comprendre il faut commencer par se libérer du modèle androcentré. Réduire le plaisir de la femme à des sensations clitoridiennes comparables à celles de l’homme, c’est vouloir la cantonner comme ce dernier à la masturbation. Nous savons l’importance du plaisir clitoridien, à la fois sur le plan de la satisfaction et de la reproduction (cf l’article sur ce sujet), il reste cependant toujours synonyme de masturbation et de prélude à la relation.
Le rapport sexuel, qui réalise le rapprochement des deux sexes n’est producteur de désir et de plaisir que s’il a un sens porteur de sentiments ou d’émotions. Ce sens est construit dans l’expérience et non donné par un déterminisme biologique; il exprime une reconnaissance pour la femme de ses valeurs féminines. L’acceptation de sa féminité dans tous ses aspects, composantes et différences est essentielle. La fusion à l’être aimé ne peut se réaliser qu’à ce prix. Ainsi l’absence de désir ou de plaisir pour la femme et l’éjaculation prématurée pour l’homme ne relèvent pas dans la très grande majorité des cas d’une pathologie ou d’une maladie. Ces dysfonctions sont bien davantage la manifestations d’apprentissages mal adaptés, d’ignorances sur notre nature humaine, et de l’incapacité à vivre nos sexes comme des instruments d’échange et de communication affective et émotionnelle.
Comment découvrir l’harmonie et l’épanouissent amoureux?
Pour l’homme, il ne s’agit plus de se limiter au plaisir de l’éjaculation qui met fin au jeu relationnel, mais de découvrir le plaisir singulier de l’échange amoureux où le pénis devient l’archet qui fera vibrer les cordes du violoncelle féminin. Accomplir ce projet demande de remettre en question ses habitudes et ses croyances. La sexualité n’est pas une affaire de mécanique et il faut savoir que les médicaments censés guérir une maladie qui n’en est pas une ne font qu’utiliser leurs effets secondaires. Leur utilité ne peut donc être que transitoire.
Pour la femme, c’est encore beaucoup plus compliqué. La reconnaissance de sa féminité c’est d’abord l’acceptation de son corps de femme et sa mise en valeur. C’est aussi la connaissance et l’acceptation d’un organe sexuel qui reste le plus souvent mystérieux car invisible au regard. C’est d’en avoir une représentation positive débarrassée de tous les tabous et interdits. C’est sa transformation en véritable organe, instrument porteur de ses sentiments ou affects.
La Femme est-elle l’avenir de l’homme?
Deux modèles sexuels se confrontent: s’il se conjuguaient, cela voudrait dire que le modèle féminin serait la référence pour les relations entre hommes et femmes. Opposés, ils expriment la dominance du modèle masculin.
Le modèle masculin consumériste caractérise l’homme hétérosexuel ou homosexuel. Les excès de ce modèle aboutissent à des déviances connues comme la pornographie et n’apportent aucune satisfaction à la plupart des femmes qui y trouvent au mieux une voie supplémentaire pour s’attacher leur compagnon.
Ceci explique la fréquence et l’importance des dysfonctions sexuelles et l’indispensable utilisation du préservatif. Le modèle masculin consumériste peut être compris comme avoir été en grande partie responsable de l’explosion du Sida dans le monde.
Le modèle féminin relationnel basé sur le respect, l’échange, le partage, voire la fusion amoureuse qui est par essence monogame, ne saurait aboutir à ces fins: déclinaison ad libitum de nouvelles dysfonctions sexuelles, refus de la frustration, cherche du plaisir immédiat, violences…
Si la distinction et les limites sont généralement claires chez la femme, ce n’est pas le cas de l’homme qui animé par ses pulsions pratique assez facilement le mélange des deux modèles afin de mieux convaincre l’objet des ses désirs et satisfaire ses «besoins».
La religion, le sida et le préservatif: Cela pourrait être le début d’une fable s’il n’y avait eu des millions de mort à l’issue!
La religion n’a malheureusement pas compris les faiblesses humaines et pour cause! Seule la connaissance dont fait partie l’expérience peut permettre de les comprendre. Le chemin est encore long avant que l’homme assume totalement ses responsabilités dans le respect de l’autre.
Comme on peut le comprendre cette irresponsabilité humaine oblige la société à se créer des règles et des lois qui ne peuvent être ressenties que de plus en plus contraignantes tant que la femme n’est pas comprise et acceptée comme l’avenir de l’homme.
Vous souhaitez avoir un avis spécialisé envoyez un mail à Jasmine Saunier-Cudicio Psycho-praticienne, Sexothérapeute, Hypnothérapeute: j.sauniercudicio@gmail.com
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Sciences ou pseudo-sciences
Nous sommes confrontés de plus en plus, au travers des Médias à une multitudes de thérapies plus ou moins fiables. Quels sont les critères qui peuvent nous permettre de faire la part des choses. Sexologie-magazine se propose de vous y aider.
La science est un produit à la mode, jugeons-en par le développement des médias de vulgarisation, mais, il arrive souvent que, sous les apparences d’une science se cache quelques pratiques contestables. Cet article présente les critères de la vérification des démarches scientifiques, et prend l’exemple de la psychanalyse pour illustrer ce qui caractérise une pseudo science. Mais nous aurions pu le faire pour d’autres pseudo-sciences dont le nom fait souvent illusion !
Publication: Le couple et la Communication « Sexologie-Magazine.
Positions amoureuses du Tao
« Le Pin Nain »
Qu’est-ce qui la séduit chez un homme?
« L’humour, un physique plutôt agréable, la gentillesse », telles sont les réponses généralement apportées par les femmes quand on leur demande ce qui pourrait les séduire chez un homme. Une description d’un homme quasi idéal qui ne donne pas beaucoup d’indices sur ce qu’elles recherchent véritablement en l’autre. Mais pourraient-elles l’exprimer autrement ? Comment énoncer des critères concernant un sujet aussi subtil que la séduction ? Cela semble difficile, mais doit-on pour autant capituler, admettre que les attentes des femmes en matière de séduction resteront à jamais cachées derrière un gigantesque point d’interrogation ?
Ce serait manquer de persévérance car finalement tout n’est pas aussi compliqué qu’il n’y parait. La société abonde de stéréotypes, de codes qui tentent de nous imposer des lois d’attractions non naturelles, des images de couples uniformes et lisses, où chacune des deux parties adhère à son rôle à la perfection, laissant le soin aux femmes, innovation apportée par l’égalisation des sexes, de faire le premier pas. Pourtant il semble qu’elles ne recherchent pas autre chose que quelqu’un qui vienne vers elles, même si depuis toujours, ce sont souvent les femmes par leurs gestes, leurs regards, qui initient et mènent le jeu de la séduction. Quelqu’un qui vienne dialoguer, tenter des les comprendre et de partager leurs angoisses. Même si leur rôle à beaucoup évolué que ce soit au sein de la communauté ou de la famille, la sensibilité et les fragilités qui suffisaient à les décrire hier restent une partie et bien sûr une partie d’elles-mêmes aujourd’hui. Aussi ont-elles toujours besoin de quelqu’un qui les rassure, qui les respecte (et cela peut tenir dans des gestes simples, la galanterie la plus élémentaire, une façon de parler et d’écouter peuvent constituer un bon début dans les premiers instants).
Quand aux qualités stéréotypées si souvent entendues, en y regardant de plus près, elles ne font que refléter ses attentes. Le sens de l’humour tant convoité traduit souvent une capacité à l’autodérision, une façon de ne pas toujours se prendre trop au sérieux et de rester accessible aux autres et à l’autre. Et c’est aussi, plus simplement, une manière de répondre aux angoisses, de restreindre leur emprise en rendant la vie plus légère. Pour ce qui est du physique, trouver un homme beau fait partie intégrante de « l’admiration », nécessaire à l’attirance, que l’on porte à son égard, et c’est peut-être pour cela que, mêlés à tous les aspects d’une personnalité, ce sont la plupart du temps des détails que l’on pensait insignifiants qui se révèleront les atouts les plus séduisants. Et les « performances sexuelles »ne jouent pratiquement aucun rôle!
Céline D…
Reste que le naturel (un peu soigné parfois) est sûrement le meilleur atout dans un jeu où prennent part le hasard, le moment, et l’état d’esprit de ses protagonistes.
Positions amoureuses du Tao
« Les papillons voletant «
Un peu de lecture: Le couple et la communication
Aphrodite, Déesse de l’amour
Depuis la plus lointaine Antiquité, la plupart des civilisations ont vénéré une déesse, symbole de la féminité, de la fécondité, et de l’amour.
Le culte d’Aphrodite vient d’Asie, il émane de celui d’Astarté, divinité lunaire et principe de fécondité. Les Phéniciens firent connaître ce culte aux Grecs qui lui dédièrent de célèbres temples, comme à Paphos dans l’île de Chypre, ou Amathonte, dans l’île de Cythère… La plupart des cités grecques honoraient Aphrodite : Athènes, Thèbes, et surtout Corinthe, où un millier d’hétaïres (courtisanes) attendaient les pèlerins. Ce culte se développa très régulièrement jusqu’à l’époque romaine où Aphrodite renommée Vénus fut considérée, grâce à son fils Enée, comme la mère du peuple romain.
Aphrodite représente à la fois la beauté, l’amour, la vie, la mer et la victoire
les artistes depuis l’Antiquité la représentent entourée de symboles significatifs de sensualité (plantes et fleurs parfumées, myrte, œillet, jasmin) et d’ardeur sexuelle (animaux réputés très actifs comme le bouc ou le lièvre). Aphrodite possède en outre une ceinture magique (cadeau de Zeus) capable de réveiller l’ardeur des hommes et des Dieux engourdis dans la routine érotique ; selon la mythologie il arrive à la belle Déesse de prêter cet intéressant accessoire à Héra pour ranimer la flamme de son époux volage…
Le terme « aphrodisiaque » décrit un attrait puissant pour l’amour sensuel ; la sexologie utilise le terme «anaphrodisie» pour désigner un manque ou une absence de désir.
La naissance d’Aphrodite reste un mystère
Pour Homère, elle était la fille de Zeus et de Dioné, et l’épouse d’Héphaïstos, les artistes et les poètes ne retiendront pas cette hypothèse trop banale. La version d’Hésiode, diffère complètement, il affirme qu’elle serait sortie de l’écume des vagues à Paphos ou à Cythère, sous sa forme parfaitement accomplie. Et il précise que cette écume provenait des organes sexuels que Cronos, Dieu du temps, avait tranché à Ouranos, Dieu du ciel et jetés à la mer. Aphrodite fut accueillie par Eros et chacun de ses pas fit naître des fleurs.
Sa beauté est parfaite et sa sensualité illimitée, Aphrodite rend les dieux comme les hommes fous amoureux, et la liste de ses conquêtes est impressionnante.
Elle représente la transgression de l’ordre, le règne des passions, la toute puissance de l’élan vital que la société cherche à apprivoiser par ses lois, notamment celles visant à contrôler les femmes.
Épouse d’Héphaïstos, Aphrodite, fidèle à sa réputation multiplie les aventures; la mythologie grecque ancienne la présente sous un jour versatile et fantasque. La misogynie est une constante de la littérature comme l’illustrent notamment les maximes de Ménandre, le théâtre ou l’épopée, la femme précipite souvent l’innocent héros dans de périlleuses aventures. Homère raconte comment Hélios, le Soleil, révèle à Héphaïstos l’adultère de sa femme avec Arès; Héphaïstos les surprend ensemble, nus dans son lit, il les fait prisonniers dans un filet invisible. Puis convoque tous les dieux, à se régaler du spectacle, jusqu’au moment où Poséidon, Dieu de la mer, les incite à faire la paix. Des amours d’Arès et d’Aphrodite naissent Deimos et Phobos la Terreur et la Crainte. Arès, est le dieu de la guerre pour les Grecs, il représentent la barbarie, la sauvagerie, et non la gloire ou la vaillance que les Romains attribuèrent ensuite à Mars.
Pour la punir de ses inconduites Zeus inspire à la déesse l’amour d’un mortel, Anchise.
Mais cela n’arrêtera pas l’indomptable déesse, de ses amours avec Dionysos naît Priape, la divinité phallique, et de Poséidon, Eryx. Hermès, dieu des voleurs et messagers des dieux la courtise assidûment, en vain. Zeus, amateur de plaisanteries douteuses, vient en aide à Hermès en envoyant son aigle voler la sandale d’Aphrodite. Pour la récupérer, la déesse doit se soumettre aux ardeurs du fourbe. De leur union naît Hermaphrodite, de nature à la fois masculine et féminine.
Aphrodite n’a pas bon caractère, elle se venge des dieux et des humains qui l’offensent:
de Minos, roi de Crète, tombe amoureuse d’un taureau, et donne naissance à un monstre le Minotaure, qu’il faudra enfermer dans le labyrinthe du palais de Cnossos, et dévorera allègrement sa ration de jeunes gens, jusqu’à l’arrivée d’une certain Thésée.
Aphrodite châtie les femmes de Lemnos qui négligent son culte en les affligeant d’une odeur qui fait fuir leurs maris, mais, elle cède aux prières d’Héphaïstos et, à l’arrivée des Argonautes, les délivre de leur puanteur. Elle se montre particulièrement cruelle envers le fils de Thésée, Hippolyte, qui se croit hors d’atteinte des feux de l’amour; elle inspire à Phèdre, sa jeune et jolie belle-mère, une vive passion pour lui. Hippolyte repousse les avances de Phèdre, celle-ci, humiliée l’accuse d’avoir tenté de la violer, puis met fin à ses jours. Thésée, l’époux de Phèdre maudit alors son fils et le bannit. Hippolyte, muré dans son silence périt peu après de mort violente.
Aphrodite se venge encore de la muse Clio, qui s’est moquée de sa passion pour un simple mortel Adonis, en la faisant à son tour tomber amoureuse d’un homme. La muse Calliope, pour avoir arbitré le conflit entre Perséphone et Aphrodite, au sujet d’Adonis, assiste impuissante à la mort de son fils Orphée. Pour avoir dévoilé à Héphaïstos son aventure avec Arès, Hélios subit aussi la vengeance d’Aphrodite.
Enfin, la responsabilité d’Aphrodite dans la guerre de Troie n’est plus à démontrer! Jacques Offenbach, dans son opéra bouffe « La belle Hélène » fait chanter un air devenu célèbre » dis-moi Vénus, quel plaisir trouves-tu à faire ainsi cascader la vertu? »
La littérature grecque, n’a aucune indulgence à l’égard d’Aphrodite, la passion amoureuse qu’elle provoque génère des troubles et constitue une menace pour l’ordre établi.
Aphrodite, en attisant les désirs sexuels se situe à l’opposé d’Héra, protectrice du couple et garante de la famille. Les Romains vont interpréter autrement le personnage, et mettront l’accent sur les forces bénéfiques de la déesse, le poète Lucrèce, (de naturae rerum)voit en elle le principe même de la vie.
Les innombrables représentations d’Aphrodite ont évolué au fil du temps. On la trouve d’abord à Paphos, sous la forme très orientale d’un simple cône ou d’une pyramide entourée de flambeaux. Plus tard, on la retrouve à Chypre sous la forme d’une idole, entièrement nue. Vers le début du IV siècle avant notre ère, elle adopte un nouveau look : grave, virginale, drapée dans un long chiton, et couronnée d’un diadème. L’Aphrodite voilée du Parthénon en est l’exemple caractéristique. Aphrodite Nikêphore (porteuse de la victoire), nue jusqu’à la ceinture, beaucoup plus sensuelle, se régale de son reflet dans un bouclier. L’Aphrodite de Capoue, d’Arles et de Milo illustrent cette version. Enfin, vers le milieu du IV siècle, le célèbre sculpteur Praxitèle montre Aphrodite entièrement nue, symbole de l’amour et de la grâce voluptueuse: sa célèbre Aphrodite de Cnide servit de modèles à de très nombreux artistes, notamment romains.
Aphrodite, devenue Vénus a aussi inspiré les artistes de la renaissance comme Botticelli, Titien. L’universalité de Vénus traverse le temps, et depuis l’origine, les plus grands artistes ont honoré le culte de la Déesse à travers leurs chefs d’œuvre.
LES DYSÉRECTIONS
Entretien avec le Dr Patrice Cudicio, médecin, responsable d’enseignement pour le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie du Grand Ouest
En tant que sexologue, rencontrez-vous beaucoup de patients qui viennent vous voir pour des troubles de l’érection ? Constatez-vous une recrudescence particulière de ce phénomène ? Et si oui, comment l’expliqueriez-vous ?
Oui, c’est un des principaux motifs de consultation, cependant, on ne peut pas dire qu’il y en ait plus aujourd’hui qu’il y a une dizaine d’années. La demande évolue cependant car aujourd’hui on sait qu’il est possible d’y remédier grâce à certains medicaments. La médiatisation du symptôme et de ses traitements expliquent aussi que si le nombre de cas n’est peut-être pas plus important qu’il y a 20 ans, les demandes sont cependant plus fréquentes! Par ailleurs, les patients qui viennent consulter ont parfois déjà eu un traitement qui n’a pas donné les résultats attendus, dans ce cas, des examens complémentaires doivent être envisagés avant d’adopter une attitude thérapeutique.
Quels « conseils d’urgence » donneriez-vous à un homme – et à un couple ! – confronté pour la première fois à une panne d’érection ?
Pas de panique! Il peut s’agir simplement d’une fatigue ou d’un stress passager. Surtout s’il s’agit d’un homme jeune et en bonne santé. La survenue d’érections matinales et nocturnes doit rassurer.
En cas de dysérection, préconisez-vous de consulter dès les premières manifestations ? Ou au contraire d’attendre de voir la durée et l’importance du trouble ?
Oui, il faut consulter rapidement notamment si cette dysérection est source d’inquiétude. L’angoisse d’un nouvel échec s’ajoute alors au symptôme et l’aggrave.
Comment les hommes réagissent-ils face à ce problème ? Pensez-vous que beaucoup d’hommes ont tendance à reculer l’échéance de la consultation, par gêne ou honte ? Ont-ils tendance à se dire « ça va s’arranger » ou à jouer la politique de l’autruche ? Et sont-ils à l’aise quand vient l’heure de consulter ?
Ce n’est pas si simple, tout dépend d’abord de qui émane la demande. Une panne sexuelle peut aussi être en rapport avec un manque de désir. Il arrive qu’elle ne survienne que dans certaines circonstances. Quand le patient est motivé, il n’hésite pas à consulter. Malheureusement, on voit encore trop fréquemment des hommes venir consulter, plusieurs mois, voire plusieurs années après l’apparition des premiers symptômes.
Il faut également savoir, chose très importante qu’une dysérection peut être un signe évocateur d’un risque cardio-vasculaire (infarctus, AVC).
Dans le même ordre d’idée, est-ce que dans la psyché masculine, la dysérection est vécue comme une atteinte grave à l’identité sexuelle, à la virilité ? Quelle est votre position à ce sujet ?
Tout dépend de l’investissement personnel et de la place que tient la sexualité. Bien entendu, le retentissement psychologique est toujours présent. L’identité sexuelle n’est pas remise en cause, mais davantage le rôle sexuel. Certains hommes pensent qu’arrivés à un certain âge, c’est normal. L”’impuissance” sexuelle peut être évocatrice d’autres impuissances: vis à vis de soi, de l’autre ou de la société!
En général, comment le vit la (le) partenaire ? On parle rarement de l’impact d’une dysérection sur l’autre membre du couple…?
L’autre membre du couple peut aussi se sentir en échec, penser qu’il (elle) n’est plus desirable; nombreuses sont les femmes qui évaluent l’amour de leur conjoint à la qualité de leur érections! Mais le plus souvent, c’est une frustration qui apparaît. Dans certains couples, le (la) partenaire préfère passer le problème sous silence, ou tenter d’appliquer des recettes érotiques pour stimuler le désir de l’autre, ce qui peut avoir un effet encore plus inhibant.
En tant que sexologue faites-vous le distinguo entre une panne d’érection passagère, circonstanciée, et un problème plus long, plus profond ?
Une panne d’érection doit toujours être considérée dans tous ses aspects. Le médecin sexologue fera un bilan afin de vérifier si le patient présente des problèmes hormonaux, cardio-vasculaires, urologiques, neurologiques, ou psychiatriques. Il tiendra compte également des conditions psychologiques, et du climat relationnel au sein du couple, ainsi que du contexte social: chômage, licenciement,etc….
En matière de dysérection, où s’arrête le travail du sexologue et où commence celui de l’urologue, de l’endocrinologue ou autre spécialiste ?
La mission du médecin sexologue consiste à porter un diagnostic précis et de conseiller une attitude thérapeutique. Il arrive en effet qu’il soit amené à diriger son patient vers un autre spécialiste notamment si une intervention chirurgicale est envisagée ou encore chez un angiologue ou radiologue. A l’heure actuelle, on peut considerer la sexologie ou plutôt la médecine sexuelle comme une spécialité à part entière nécessitant une formation spécifique.
Justement lorsque la dysérection a une origine physique, médicale, quelles peuvent être les différentes causes identifiables ? (vous pouvez faire court là-dessus, j’ai les informations sur votre site) L’alimentation et l’hygiène de vie jouent-elles un rôle important ?
Pour que l’érection puisse se produire, il faut que le climat hormonal soit normalement équilibré, que la circulation sanguine soit satisfaisante et qu’il n’y ait pas de lésion neurologique. On va donc rechercher des causes dans ces directions. Il y a bien sûr des facteurs favorisant: diabète, tabagisme, alcoolisme, toxicomanie. Les dysérections peuvent aussi être un signe d’une maladie cardio-vasculaire. Enfin, il vérifiera également s’il existe une cause iatrogène, c’est-à-dire un traitement médical qui peut perturber l’érection.
Lorsque la dysérection a une origine psychologique, quelles peuvent être les différentes causes identifiables?
Le climat relationnel au sein du couple peut être responsable de pannes d’érection, mais celles-ci peuvent aussi être un indice révélateur d’une dépression ou d’un stress: soucis professionnels, conditions de travail, problèmes d’argent… Tout ce qui est facteur d’inquiétude et génère un sentiment d’insécurité peut avoir un retentissement sur la sexualité: baisse du désir, et dysérections. Toute situation où l’homme éprouve la sensation d’avoir perdu son pouvoir: pouvoir par rapport à lui même, à son épouse, sa famille ou vis-à-vis de la société peut être responsable d’un sentiment d’impuissance donc de dysérection.
Prenons le cas d’un homme, 35-45 ans, en assez bonne santé, cadre citadin, vivant en couple. D’où peut venir la dysérection ? Comment va-t-il la vivre ? Comment allez-vous l’aider à y remédier?
A priori, elle est plutôt et par expérience d’origine psychologique, mais il faudra toujours faire la part des causes organiques et psychologiques, puis s’assurer que le couple n’a pas de conflit important. Si le patient consulte rapidement, le sexologue pourra dissiper nombre de ses inquiétudes, lui expliquer les choses, lui donner des conseils et prescrire un traitement adapté.
Globalement quels sont les différents traitements ou solutions contre les troubles de l’érection ? Vous-même, en tant que sexologue, que préconisez-vous le plus souvent à vos patients ? Et que pensez-vous des solutions chimiques, Viagra ou autres ?
Depuis quelques années la sexologie médicale dispose de médicaments très efficaces pour soigner les troubles de l’érection que ceux-ci soient d’origine physique ou psychique: ce sont le Viagra®, le Cialis®, et le Levitra®, (les IPDE5 inhibiteurs de la phosphodiestérase 5). Ils agissent tous les trois de la même façon. Ce sont de véritables médicaments et non pas des formules magiques. Ils ont pour avantage de pouvoir être pris par voie orale. Cette prescription sera d’autant plus efficace, qu’elle sera accompagnée d’explications et conseils pratiques. En cas d’échec de ce type de traitement on pourra faire appel aux injections intracaverneuses qui court-circuitent en grande partie la dimension psychologique; ce sont l’Edex® ou le Caverject®.
Comment agissent-ils de manière simple?
L’excitation est un processus psychique; elle déclenche la sécrétion par le cerveau d’un neuro-médiateur appelé dopamine (disons pour simplifier que c’est l’hormone de l’excitation sexuelle). La dopamine va être responsable d’une réaction en chaîne dans l’organisme et induire la sécrétion d’une substance responsable du relâchement de petits muscles de la verge (les fibres musculaires lisses). Le sang va pouvoir entrer dans la verge et l’érection se met en place, à condition que l’anxiété et le stress ne soient pas trop importants; en effet l’adrénaline sécrétée en cas de stress agit en sens inverse sur ces petits muscles.
Mais au fur et à mesure que cette substance active relaxante est fabriquée, elle est transformée en substance inactive par une enzyme, la fameuse PDE5.
Donc ces trois médicaments vont empêcher cette transformation et permettre à l’érection de se maintenir.
Nous comprenons donc qu’ils ne sont efficaces que s’il y a de la dopamine donc de l’excitation. Ils sont totalement inefficaces dans le cas contraire.
Il existe de plus en plus de produits vendus en parapharmacies supposés combattre les troubles de l’érection. Qu’en pensez-vous ?
Il s’agit généralement de substances supposées stimulantes, voire aphrodisiaques. Cependant leur efficacité comme leur innocuité restent à démontrer. Mieux vaut s’abstenir… Ces produits n’ont d’intérêt réel que pour les fabricants!
Vous semblez réfuter l’efficacité de la psychanalyse lorsqu’il s’agit de solutionner les problèmes de l’érection ? Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?
La psychanalyse conduit dans un parcours introspectif et ne prétend pas avoir pour objectif de faire disparaître les symptômes, d’ailleurs, si cela se produit, cela ne signifie pas que le problème soit résolu en regard de la perspective psychanalytique. Il s’agit d’une démarche qui s’inscrit dans une durée de plusieurs années. Les patients qui souffrent de pannes sexuelles, ont hâte de voir disparaître le symptôme. Je ne mets pas en doute l’intérêt de la psychanalyse dans une trajectoire d’exploration de soi, je précise seulement qu’il ne s’agit pas d’un outil utilisable en médecine sexuelle.
Finalement, est-ce qu’on peut dire qu’à moins d’un gros handicap physique, c’est « dans la tête que ça se passe » ?
Les causes physiques ne sont pas nécessairement de gros handicap, un léger déficit hormonal peut être à l’origine d’une panne sexuelle. Cependant, les facteurs organiques, psychologiques et relationnels sont souvent étroitement mêlés. Enfin, l’importance et le sens donné à la sexualité jouent un rôle dont il convient de souligner l’importance. Disons qu’avant 50 ans, l’étiologie est plus souvent psychologique , par contre après 50 et surtout si on a été fumeur, qu’on a un cholesterol élevé, elle sera plutôt organique (physique).
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Et après la naissance?
Une vie sexuelle non contraignante, tout en douceur et en tendresse jusqu’à la fin de la grossesse, permet au couple de se retrouver plus facilement après la naissance.
Les jeunes mamans doivent s’accorder du temps et ne pas précipiter les choses. Une mauvaise expérience peut entraver le bon déroulement de la reprise d’une sexualité épanouie.
Il est normal que dans les jours et semaines qui suivent la naissance, la jeune mère soit focalisée sur son bébé. Son partenaire joue évidemment un rôle important mais en tant que père et non d’amant. Le réintroduire dans une intimité et lui faire une place différente, privilégiée, en dehors de l’enfant est nécessaire sans pour autant forcer les choses.
La vie érotique dans un couple ne doit pas être un devoir. Se permettre des escapades, de petites promenades, laisser de la place aux massages, aux caresses, aux petits jeux, au partage, à la douceur. Ne pas se sentir obligée d’aller plus loin est préférable. Voler quelques instants au bébé pour retrouver une intimité, un espace propre au couple prépare lentement mais sûrement la reprise d’une sexualité complète quand elle se sentira prête aussi bien physiquement que moralement.
La sexualité peut reprendre dès que le couple le désire et lorsque toute la région génitale aura retrouvé un aspect satisfaisant : un col bien fermé, disparition des lochies (écoulements séro-sanglants après l’accouchement), disparition des douleurs et une bonne cicatrisation de l’épisiotomie (5à15j) ou de lésions vaginales éventuelles. La période est variable d’une femme à l’autre, la moyenne est d’un mois environ.
Ne pas oublier une contraception, en effet une nouvelle grossesse est possible avant le retour des règles même si elle allaite.
A ce stade, la lubrification est parfois moins intense et plus longue à se faire, le recours aux lubrifiants est recommandé. L’allaitement peut entraîner un désinvestissement étatique. Il n’est que provisoire et ne doit pas instaurer une compétition avec le bébé!
Le vagin même s’il a été distendu pendant l’accouchement, reprend vite sa forme et son élasticité. La rééducation périnéale renforcera la musculature périnéale.
En général la sexualité reprend sept semaines après l’accouchement chez la majorité des couples.
Pourquoi certains tardent à reprendre ?
La fatigue et le besoin de sommeil inhibent le désir sexuel et laissent les partenaires moins disponibles. Avec la prise de poids, elle se sent parfois moins désirable et peut rejeter tout contact érotique. Un régime diététique adapté est conseillé. En attendant la perte de poids, être aimée et désirée améliore l’image de soi, alors pourquoi s’en priver ?
A cela s’ajoutent les douleurs périnéales liées à la cicatrisation de l’épisiotomie. La vulve peut rester sensible pendant quelques temps. Un vaginisme peut se développer: peur d’avoir mal ou problème de cicatrisation d’une épisiotomie . Dans ce cas, nous conseillons certaines position plus favorables : la femme est sur son partenaire, ils sont côte à côte (en petite cuillère).
La présence de l’enfant dans la chambre ou dans la pièce voisine peut représenter une entrave à l’intimité nécessaire au bon déroulement de la relation sexuelle. De plus, le changement de « statut » au sein du couple peut perturber le conjoint qui ne retrouve pas sa place d’amant dans ce nouveau couple. Il n’est pas toujours facile de séparer vie conjugale et vie familiale
Si les difficultés persistent,(elles étaient peut-être latentes avant la naissance.) Il est souhaitable de consulter assez rapidement un sexologue. Si elle n’en n’a pas le courage, nous conseillons vivement aux femmes de se donner le temps de renouer avec leur corps et surtout de ne pas se forcer. Le désir reviendra de lui-même lorsque les conditions seront meilleures. Aussi le dialogue est-il très important afin d’éviter les malentendus. C’est un remède à bien des maux.
En collaboration avec le Dr Sandrine Attalah
Positions amoureuses du Tao
« Les hirondelles amoureuses »
L’homme et la femme sont face à face, ils s’enlacent par la taille et le cou. |
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Le neuvième mois.
Le futur schéma familial se met en place, emportant son lot d’enthousiasme, d’impatience, mais aussi parfois de tensions ! Durant cette « dernière ligne droite », de nombreux questionnements émergent au sein du couple, et la sexualité peut s’en trouver affectée.
Le ventre est désormais très imposant, mais n’affecte pas nécessairement la régularité des rapports, dont la fréquence baisse malgré tout. En effet, la prise de poids chez la femme entraîne fatigabilité, insomnie et difficultés respiratoires diminuant beaucoup la disponibilité et le désir de la femme.
Il faut s’adapter aux contraintes physiques en ayant recours à des positions moins habituelles pour certaines femmes. L’homme devra nécessairement se trouver derrière ou sur le côté ce qui peut mettre mal à l’aise certaines personnes plus conformistes. Le dialogue avec le partenaire peut là encore s’avérer salvateur !
De plus, psychologiquement, le couple peut avoir un vécu très négatif des modifications corporelles, vergetures, déformation et dégradation peuvent bloquer le partenaire et même dégoûter la femme de son propre corps. La peur de rester abîmée physiquement de façon durable crée une anxiété. A ceci, se rajoutent l’angoisse de l’accouchement, de la douleur, de la péridurale, et la peur d’un accouchement prématuré ou de complications…et l’on sait bien qu’anxiété et stress inhibent le désir sexuel et détruisent la détente propice aux rencontres harmonieuses. Le partenaire de son côté, a de plus en plus peur de faire du mal à l’enfant lors des relations sexuelles et peut même percevoir le fœtus comme un intrus ou avoir du mal à percevoir la future mère comme une amante…
Ce dernier mois est donc une longue et dure épreuve pour le couple, mais la communication, la compréhension et surtout la tendresse pour calmer le désarroi, permettent souvent de limiter les dégâts et de conserver une bonne ambiance. Ainsi, lorsque l’harmonie sexuelle persiste, la douceur et l’affection sont beaucoup plus marquées lors des rapports.
Et les risques alors ?
C’est dans ce domaine que circulent le plus grand nombre d’idées reçues le plus souvent fausses. A titre d’exemple, il est tout à fait faux de penser que les rapports sexuels puissent être responsables de fausses couches lors du premier trimestre de grossesse. De la même façon, l’orgasme ne provoque que très rarement des contractions utérines préjudiciables lors du premier et du second trimestre de la grossesse.
Cependant, toute pénétration reste hautement contre-indiquée dans certains cas (MAP: menace d’accouchement prématuré), ou en présence d’une maladie sexuellement transmissible avérée chez l’homme. La plus grande prudence est évidemment de mise dans cette hypothèse, et il conviendra alors de suivre l’avis de l’obstétricien.
On peut conclure en affirmant que le maintien d’une sexualité active et harmonieuse durant la grossesse contribue à renforcer encore les liens entre les parents en devenir, en étant source de plaisir bien évidemment, mais également de sécurité et d’équilibre. Parmi de nombreuses modifications psychologiques, la future maman est en quête de sécurité affective, tandis que l’homme se fait doucement à l’idée qu’il va passer du « statut » d’amant à celui de père. Sans pour autant rechercher le plaisir à tout prix, la sexualité durant la grossesse peut être vue comme une phase de préparation et d’harmonie dans le couple, une fusion entre deux êtres débouchant sur l’arrivée d’un troisième, l’enfant.
à suivre
Positions amoureuses du Tao
« Les deux poissons côte à côte »
L’homme et la femme sont face à face, ils s’embrassent avec passion, les jambes de la femme sont relevées. |
Cette illustration provient des collections de l’Institute of Sex research de l’Université d’Indiana, elle figure dans le livre de Marc de Smedt intitulé l’Erotisme Chinois, paru aux éditions Solar en 1984
Baby on board… Grossesse et sexualité
Un article original du Dr Sandrine Atallah, médecin sexologue, hypnothérapeute
La grossesse se trouve être le moment idéal pour envisager la sexualité au sein du couple sous un jour nouveau. En dehors de toute relation à la procréation, elle peut devenir une formidable expérience pour les futurs parents, soit de renforcement de leur complicité sexuelle, soit de découverte réciproque. Dans l’attente de l’heureux évènement, on a trop longtemps considéré la sexualité comme un sujet tabou, n’ayant pour seul enjeu que désir et plaisir. À cela s’ajoutent un certain nombre d’obstacles culturels, sociaux ou familiaux, comme autant de barrières face à l’épanouissement sexuel des parents en devenir. Il est d’autant plus regrettable de constater qu’en dehors d’éventuelles complications – en présence desquelles les rapports sexuels peuvent s’avérer contre-indiqués – les craintes liées à la sexualité durant la grossesse sont parfois entretenues par les professionnels de la santé eux-mêmes. Que l’on considère cette période comme une phase d’épanouissement, de découverte, ou qu’elle soit même l’occasion de résoudre des difficultés passées, il faut s’attacher à accompagner les femmes dans cette acceptation de l’idée d’une sexualité « autre » durant la grossesse, tout en faisant comprendre aux hommes que se préparer à être père n’empêche aucunement de rester un amant.
La sexualité évolue au cours des quatre phases successives de la grossesse…
De la conception à 2 mois et demi :
Les importantes modifications physiques et psychiques intervenant lors de cette période initiale de 12 semaines peuvent entraîner des difficultés au plan sexuel. Outre les changements corporels ainsi que les éventuels inconvénients liés à l’état de grossesse (nausées voire vomissements, hypersomnie et modifications du goût et de l’odorat), la baisse du désir chez la femme est caractéristique de cette première période. Tout ces éléments conjugués conduisent à une baisse d’en moyenne 20% des rapports.
Surtout s’il s’agit de sa première grossesse, la femme se trouvant alors dans une situation inédite, elle est souvent en position de recherche de protection dans laquelle la séduction n’est pas la première de ses priorités. Ce recentrage affectif de la femme, qui a pour corollaire une sorte de voyage à rebours vers sa propre enfance, n’est pas forcément propice à des rapports sexuels fréquents et harmonieux.
Ainsi, beaucoup de facteurs psychologiques peuvent perturber les futurs parents qui ont peur de leur future responsabilité de parents et peur d’une fausse couche qu’ils imputent faussement aux rapports sexuels.
De deux mois et demi au début du huitième mois :
C’est la période d’embellie pour le couple au plan sexuel. Les petits inconvénients liés à l’état de grossesse ont disparu, les rondeurs apparaissent mais n’entravent aucunement la femme dans ses mouvements, et constituent l’un des éléments déclenchant du désir, dont le retour est caractéristique de cette seconde étape. La femme a retrouvé son énergie et s’est adaptée à son nouvel état, cette acceptation de la grossesse la mène à aimer ses nouvelles formes, à les montrer sans complexes et donc à accepter et aimer son nouveau corps, objet de transformations continues. De plus, la vaso-congestion pelvienne favorise excitation et plaisir, et l’imprégnation hormonale donne une tonalité euphorique. La future mère est donc plus disponible et mieux dans sa peau, a retrouvé sa confiance en soi et est radieuse sous les regards de son conjoint…éléments propices pour une bonne entente sexuelle.
C’est véritablement à ce stade que peut se mettre en place une véritable complicité sexuelle épanouissante pour les futurs parents rassurés que la grossesse se déroule bien. La communication et le partage sont à leur apogée entre préparatifs et planification, le couple s’isole un peu du monde extérieur dans un petit cocon ce qui lui permet de se recentrer sur son intimité.
Ce rapprochement, couplé à la joie commune de se préparer à être parents, favorisent un climat ludique et détendu et renforcent la « sécurité affective » du couple, qui est un élément essentiel du désir chez la femme. Ceci enrichit et améliore la qualité des rapports sexuels et du coup cristallise l’ambiance de détente et de joie…
À suivre…
Positions amoureuses du Tao
« Le dragon qui s’enroule »
L’homme de sa main gauche a relevé les pieds de la femme et de sa main droite il a glissé sa Tige de Jade dans la Porte de Jade |
Cette illustration provient des collections de l’Institute of Sex research de l’Université d’Indiana, elle figure dans le livre de Marc de Smedt intitulé l’Erotisme Chinois, paru aux éditions Solar en 1984