C’est aussi comprendre comment et pourquoi ça ne marche pas
Notre organe sexuel le plus important est notre cerveau, les organes génitaux n’en étant que les instruments ; comme en musique, l’instrument ne sert à rien s’il n’y a pas un musicien qui sache en jouer.
Il ne s’agit pas de s’étendre sur l’anatomie ou la physiologie,
mais bien davantage de comprendre comment certains mécanismes se mettent en œuvre pour permettre à l’homme et à la femme d’avoir une relation amoureuse et sexuelle satisfaisante. Il faut d’abord savoir que notre organe sexuel le plus important est notre cerveau, les organes génitaux n’en étant que les instruments ; comme en musique, l’instrument ne sert à rien s’il n’y a pas un musicien qui sache en jouer. Autre chose, la sexualité dépend essentiellement du système nerveux autonome ou involontaire ; en général, si on cherche à y mettre la volonté, cela ne fonctionne plus. Enfin, c’est un mécanisme en moins et non en plus, autrement dit l’activité sexuelle commence par une levée ou suppression d’inhibitions. Il faut être détendu, relaxé, disponible pour que l’excitation sexuelle se manifeste.
Le rôle de l’adrénaline
La plupart du temps, notre cerveau commande la sécrétion d’un neuro-transmetteur appelé Adrénaline : elle permet le maintien de la vigilance ; c’est l’état naturel. La quantité d’Adrénaline s’élève lorsqu’il y a du stress ou de l’anxiété et diminue lorsque l’on est détendu. Elle augmente le débit sanguin par dilatation des artères vers des organes comme le cœur, le cerveau et les muscles, par contre elle diminue ce même débit vers les organes digestifs et sexuels.
L’adrénaline a pour but de protéger l’organisme d’un danger
A l’époque préhistorique, elle permettait à l’homme de fuir ou de combattre les animaux sauvages ou un ennemi et on imagine facilement qu’il n’était pas opportun d’avoir une érection à ce moment là. Il se passe la même chose chez la femme bien que ce soit moins visible! Par contre quand on est détendu, la sécrétion d’adrénaline diminue et le phénomène précédent s’inverse : par exemple à la suite d’un bon repas, il est fréquent d’être un peu somnolent ; c’est dû à une augmentation de la circulation sanguine vers les organes digestifs et une diminution vers le cerveau.
Elle transforme la surface cutanée en une sorte de carapace.
Ainsi lorsque nous sommes trop vigilants, stressés ou angoissés, nous nous transformons en «hérisson». Le moindre contact, n’est au mieux pas ressenti et au pire perçu comme désagréable. Sur le plan sexuel, la femme a tendance à se fermer ; son désir ne peut pas s’exprimer dans de telles condition et encore moins le plaisir. Cette attitude de fermeture a pour conséquence d’empêcher la lubrification vaginale et de provoquer une contraction des muscles du périnée. Le rapport sera désagréable voire douloureux. Le malheur est que trop souvent la femme ne veut pas s’avouer ce problème et qu’elle acceptera d’avoir des rapports dans ces conditions. Les problèmes sexuels vont s’aggraver à chaque rapport. Chez l’homme c’est plus « simple » : il ne peut avoir une bonne érection ou d’érection du tout et son éjaculation prématurée aura tendance à s’aggraver. Ainsi lorsque la détente physique et psychique (en fait, c’est une peu la même chose) est obtenue, les stimulations amoureuses, érotiques, sexuelles, (l’excitation) autorisent la mise en marche de cette délicate « mécanique sexuelle ». La sécrétion par le cerveau d’un autre neuro-transmetteur : la dopamine, va augmenter la circulation du sang dans les organes sexuels pour les rendre fonctionnels. L’érection se manifeste chez l’homme, la lubrification et l’« ouverture » chez la femme. L’acte sexuel peut débuter… Quant au plaisir et à l’orgasme c’est une autre histoire : ils dépendront du «morceau de musique » qui sera joué. N’oublions pas, cependant, que pour bien jouer il faut accorder ses instruments !
Autres caresses pratiquées par les hommes et les femmes
Hommes et femmes peuvent se masturber l’anus, en stimulant l’orifice ou en y introduisant le doigt ou un gode miché. Chez l’homme, ces caresses sont souvent voluptueuses car elles stimulent la prostate. La masturbation s’accompagne aussi de caresses sur d’autres parties du corps : seins, tétons, ventre… En fait tout le corps peut devenir source de plaisir. Quand les plaisirs de la masturbation sont partagés avec un(e) partenaire, tout le corps peut participer et servir à des caresses : aisselles, cuisses, seins…
Quelques chiffres
Dans les années 60, selon le rapport Kinsey , 95,4% des hommes de 18 ans et 46,3% des femmes, auraient pratiqué la masturbation.
La proportion est probablement légèrement plus élevée de nos jours,, mais surtout il semble que les garçons commencent à se masturber de plus en plus tôt, même s’ils n’éjaculent pas. L’âge moyen de la première masturbation se situe entre 12 et 14 ans pour les adolescents américains, anglais et australiens, et ils y auraient recours environ 12 fois pas semaine. Il faut rester prudent à l’égard des chiffres car ils ne sont pas toujours obtenus des intéressés mais des adultes de leur entourage : parents et enseignants. La tendance est à minimiser la pratique de la masturbation pour des raisons idéologiques mais aussi probablement par ignorance. SI l’on considère que la masturbation fait partie du parcours de découverte de sa sexualité, on peut estimer que la quasi totalité des adolescents y ont eu recours…
En 2002, une enquête réalisée dans le cadre d’une Université canadienne montre que 94% des hommes se masturbent régulièrement avant l’âge de 20 ans avec une fréquence d’autant plus élevée que l’habitude est ancienne. Ces hommes continuent généralement à se masturber plus ou moins régulièrement, même si par ailleurs ils ont des relations sexuelles avec une partenaire. Ce n’est qu’après 40 ans que certains abandonnent la masturbation.
Les derniers chiffres Ifop de 2019: 85 % des Français l’ont déjà pratiquée dont 76 % de femmes et 95 % de hommes. Il semblerait néanmoins que celle-ci ne soit pratiquée régulièrement que par 50% des femmes.
Quelques bonnes raisons de se masturber
Après avoir été longtemps et lourdement condamnée, la masturbation reprend sa place naturelle dans la sexualité. Voici les avantages que lui reconnaît le Pr Gérard Verroust, Anthropologue.
« La masturbation est une activité culturelle par laquelle on construit et enrichit sa personnalité et on cultive sa sensualité (comme on cultive son corps par le sport et ses capacités intellectuelles par l’étude). La masturbation ne doit donc pas être pratiquée à la va-vite comme une regrettable activité nécessaire mais consciemment et en cultivant ses riches fantasmes à soi, expression de sa richesse personnelle, unique. La masturbation peut être un cérémonial que chacun organise et développe selon sa personnalité, coordonnant le développement de son imagination, l’élaboration de ses fantasmes avec le plaisir des caresses. La recherche d’accessoires (matières, objets, situations) est un vaste domaine. Une place doit être faite aux jeux d’eau : la douchette du bain est un des grands moyens de masturbation féminine. Un lavement chaud provoque des sensations inédites etc.
Chez l’humain la masturbation est une activité artistique créatrice. Elle crée avant l’orgasme un état second d’excitation dit État de conscience modifié (avec sans doute production de neuro- stimulateurs : dopamine et autres) propice à l’exaltation créatrice. Nombre d’artistes se mettent dans cet état de plaisir, d’ivresse quasi-psychotique durant leur activité de création. Certains ne s’en sont pas cachés (Renoir). Nous retrouvons là une activité spécifique de l’être humain qui transforme une fonction biologique en moyen de création. La jouissance qui conclut la masturbation est une source d’apaisement, et de ce fait, beaucoup l’utilisent pour calmer le stress, ou réduire leur excitation s’ils sont en présence d’un(e) partenaire et ne peuvent avoir de relations sexuelles, ou encore prévenir la survenue d’érections spontanées. «
Les trois quarts des hommes déclarent se masturber pour le plaisir et un quart pour calmer le stress.
Les femmes, dans leur majorité, se masturbent pour le plaisir.
Beaucoup d’hommes disent aussi que, pour eux, la masturbation a été un apprentissage pour le contrôle de leur excitation, la jouissance n’est que plus forte si elle est attendue longtemps.
Quelques masturbateurs célèbres
Le philosophe Cynique, Diogène de Sinope ( 413-327 avant JC, ci-dessus d’après un tableau de Raphael,) avait pour habitude de se masturber en public. Il disait qu’il « prenait son petit déjeuner » et voulait ainsi dénoncer l’hypocrisie qui entoure les pratiques sexuelles, mais aussi contester les normes, la bienséance pour s’en affranchir. Si on lui faisait remarquer que ce comportement était inconvenant, il se contentait de répondre qu’il satisfaisait un besoin de façon aussi simple que manger et boire apaisent la faim et la soif…
Woody Allen, réalisateur et acteur de cinéma, connaît une grande popularité en France. Il explique qu’il fait très bien l’amour car il s’est longtemps astreint à un intense entraînement solitaire. Son film « Annie Hall », 1977, il place la réplique suivante : « don’t knock masturbation, it’s sex with someone I love » (Ne critiquez pas la masturbation, c’est faire l’amour avec quelqu’un que j’aime)
Témoignage d’un adolescent dans les années 60
Je n’ai encore jamais écrit sur ce sujet. Je voudrais le faire franchement, peut-être crûment, en tout cas sans concession. La masturbation (en l’occurrence masculine, celle que je connais) est pour tout le monde, j’imagine, le premier acte sexuel qu’on expérimente, bien avant le coït. L’intervalle de temps écoulé entre la première masturbation et le premier coït varie selon les individus. Pour moi il a été relativement long (environ 7 ans), et je pense que selon cette durée, la technique masturbatoire prend figure de simple étape initiatique ou revêt une importance particulière, parfois démesurée, dans les mécanismes physiologiques et psychologiques qui mènent au plaisir de l’éjaculation. Il faut d’abord situer le contexte. Le mien : une petite ville de province, une famille pétrie de dévotion (religion catholique traditionnelle). Un silence total sur la sexualité et, en conséquence, une ignorance tout aussi totale. A l’école des Frères, une retraite spirituelle était organisée chaque année. J’avais 12 ou 13 ans quand le prédicateur nous tint des discours complètement hallucinés sur la « pureté ». Il voyait la main du Diable dans certaines revues dans lesquelles il avait une fois décompté « plus de 500 femmes nues » ! Il y avait dans la même classe des « grands » de 14/15 ans mais pour ma part, je ne comprenais absolument rien à cette furie. Pourquoi des femmes nues ? Quel intérêt ? L’ignorance était si totale que lors des premiers « émois sexuels », je ne savais pas de quoi il s’agissait. La première fois qu’une onde de plaisir se manifesta, je fus affolé. Je me précipitais aux toilettes, pensant que c’était une envie pressante d’uriner. Et puis… rien ! Mais bientôt le phénomène se renouvela, et instinctivement me vint le premier mouvement masturbatoire. La première éjaculation fut une surprise absolue. Que m’arrivait-il ? Cette émission fluide était d’autant plus surprenante que je n’avais jamais reçu le moindre cours d’éducation sexuelle, et que même en sciences naturelles, le chapitre de la reproduction avait dû être sauté. En rassemblant le peu que je savais, je ne voyais qu’un liquide blanchâtre connu dans le corps humain : la lymphe. Je crus donc que j’avais provoqué un épanchement de lymphe, je pris peur, craignant que ce ne soit dangereux. Je me promettais bien de ne plus jamais toucher à ça… Mais le plaisir était évidemment plus fort. Le rapport entre ce mécanisme et les représentations de la femme et de sa nudité apparurent relativement vite. Les pages du Petit Larousse sur la peinture, les catalogues de la Redoute, et même les journaux qui parfois laissaient passer une photo de chanteuse ou d’actrice avec un décolleté devinrent aussitôt ma pâture. Je comprenais mieux désormais les admonestations du prédicateur hystérique, et je fis le rapprochement fatal : ce que je faisais était mal, autant que dangereux. C’est à peu près vers cette époque que je commençai à être sujet aux migraines ophtalmiques. Ignorant cette maladie, j’attribuais ces crises aux pratiques dont j’ignorais le nom. Lorsque j’atteignis 14 ans, je fus envoyé (pour d’autres raisons) dans un centre hospitalier en bord de mer pour un an. Institut catholique, évidemment, tenu par des religieuses. Les garçons complètement séparés des filles, qu’on apercevait à la messe. Atmosphère de caserne, de corps de garde : obsession sexuelle généralisée, plaisanteries salaces, grande majorité de futurs beaufs. Le soir avant de dormir, ou bien dans les douches, je poursuis l’habitude de la masturbation qui devient une addiction. Les moqueries de mes camarades, qui s’aperçoivent vite de mon « innocence » (ignorance), poussent un moniteur à me faire lire un livre d’éducation sexuelle. Je découvre là le sens exact de mes activités, ce qui cristallise le sentiment de culpabilité jusque là latent. Le moniteur me cuisine : ai-je « des problèmes de pureté » ? Gêne. J’élude. Il arrive que je sois surpris, pendant la sieste quotidienne obligatoire, sur la terrasse de l’Institut. Me masturbant sous la couverture, je suis trahi par les saccades : nouvelles moqueries, sentiment accru de clandestinité. De retour dans ma famille à 15 ans, c’est une véritable frénésie. Pour la religion catholique, j’ai le sentiment de vivre en état de péché constant, et ça me gâche la vie. Je n’ose pourtant en parler en confession, ce qui aggrave les choses, ça devient du péché mortel. Enfin, je me décide, ce qui me délivre momentanément d’un grand poids, mais pas de mon addiction : je reprends de plus belle. Matériellement, ce n’est pourtant pas facile. La maison est petite. A part les toilettes, rien ne ferme à clé : mais l’endroit n’est pas des plus agréables, et par ailleurs bien en vue. Y rester plus de 5 minutes se remarque et devient aussitôt suspect : « – Que se passe-t-il ? Tout va bien ? » Reste ma chambre, qui est au premier étage, et où je me réfugie souvent. Mais je ne peux m’y enfermer et ma mère n’arrête pas, sous mille prétextes, de monter au premier et de passer la tête pour voir « si tout va bien »… Il faut donc que je guette. Lorsque j’entends s’ouvrir la porte de la cuisine, il me reste 20 secondes pour me rajuster et être présentable au cas où elle monte l’escalier. Parfois, c’est limite. Autre problème : que faire du sperme après la jouissance ? Je dispose de boîtes métalliques ou en plastique qui ont contenu des pastilles. Je les cache dans une armoire, mais il faut de temps en temps les descendre au rez-de-chaussée pour les laver sans me faire surprendre, et sans attendre sinon l’odeur finit par être gênante. La solution plus courante est d’éjaculer dans un mouchoir (à l’époque, on ignore le kleenex). Ainsi, pendant l’étude au collège où j’entre alors en classe de seconde. La technique consiste à élargir un trou qui s’est formé au fond de ma poche de pantalon, suffisamment pour y passer une partie du sexe et pour opérer à l’abri des regards, le mouchoir étant alors en place. Le problème provient de l’humidité, du débordement. Ensuite, en séchant, le sperme se solidifiant, le mouchoir en est comme amidonné. Pensant que je me trahirai, je n’ose donner ces mouchoirs sales à ma mère. J’en garde un certain nombre dans un tiroir de mon bureau, qui ferme à clé. Une provision qui augmente jusqu’au jour fatal où ma mère, intriguée par cette épidémie de disparition de mouchoirs, me dit qu’elle a découvert « le pot aux roses », en forçant le tiroir. Cependant elle ne me sermonne pas ; je pense aujourd’hui qu’elle a préféré éluder le problème, trop gênée elle-même pour en parler. Peu avant, ou peu après, elle s’est enquise de mon éducation sexuelle, me demandant si on nous avait parlé de tout ça lors de la retraite. Epouvantablement gêné, je l’ai rassurée. A son grand soulagement : elle est aussitôt passée à un autre sujet. Je deviens un champion de masturbation. Je cultive des phantasmes, j’écris des histoires érotiques, je fais des dessins, tout un monde se met en place. J’apprends à me contrôler, à planifier la montée de la jouissance, à prolonger le plaisir, à le perfectionner par toutes sortes d’artifices. Je suis alors à la meilleure période de la vie en matière d’érection et d’éjaculation, et j’en profite. Devenu étudiant à 18 ans, je ne vis plus en permanence chez mes parents, c’est la liberté. Pendant trois ans encore, la masturbation est ma seule activité sexuelle, à la fois réduisant et aiguisant ma frustration de ne pas avoir de relation avec des filles. Lorsque je commence à avoir des partenaires, l’habitude ne cesse pas pour autant. Elle accompagne en parallèle ma vie sexuelle partagée, étant enrichie par elle et l’enrichissant. Au-delà du plaisir qu’on prend avec l’autre, et auquel se mêle une grande part d’affectivité et donc de psychologie, c’est dans la masturbation qu’on atteint des sommets inégalés dans la pure jouissance sexuelle, pour la très bonne raison qu’on se connaît soi-même mieux qu’on ne connaîtra jamais l’autre, et qu’alors on ne tient compte que de soi-même. La masturbation ne peut constituer toute la vie sexuelle, mais elle ne peut en être exclue, et je parle bien d’un exercice solitaire : se faire masturber par une femme (pour un hétérosexuel) est bien intéressant et excitant surtout si l’exercice se double d’une fellation, en alternance. Mais physiologiquement, on n’y trouvera jamais l’accord et l’harmonie parfaite dans le rythme, les pauses, le progrès vers le climax oscillant entre le résistible et l’irrésistible. Enfin, l’habitude de la masturbation et l’acquisition du self control qu’elle implique sont loin d’être inutiles en vue de coïts plus réussis et plus satisfaisants pour la partenaire féminine.
Les préjugés se sont durablement installés, et jusque dans les années 50 l’autorité médicale jugeait la masturbation responsable de nombreux troubles de la santé physique et mentale, et qualifiait des pratiquants de «dégénérés », «pervers », ou « déséquilibrés ». André Lorulot, auteur de nombreux livres de sexologie destinés au grand public nuance ces propos mais reste convaincu que la masturbation présente des risques importants. Il écrit en 1957 : « Non seulement tous les masturbateurs ne sont pas des malades et des déséquilibrés, mais il existe une quantité importante de gens normaux qui pratiquent ou ont pratiqué la masturbation. » Le principal danger de la masturbation serait, selon cet auteur, de détourner le désir d’une relation sexuelle avec une (un) partenaire..
Répression moderne
Au début du 20e siècle, il existe encore des gens qui croient que la masturbation rend sourd ou aveugle, la nécessité de combattre la tendance s’impose donc et ce d’autant plus qu’il semble que plus de 90% des hommes la pratiquent ! On s’étonne toujours que le nombre de déficients visuels et auditifs ne soit pas plus élevé…
On assiste donc à une mode de la circoncision pour « raison d’hygiène ». Une grande majorité d’américains sont circoncis, cette opération étant réputée rendre la masturbation plus difficile, voire impossible. Quant aux petites filles, nombreuses sont excisées pour les mêmes raisons.
De nos jours, la société occidentale est plus tolérante, mais les interdits d’ordre religieux ou psychologiques demeurent puissants. Les outils de répression sont surtout psychologiques, basés sur l’exploitation de la peur et de certaines croyances relatives au sperme et à l’énergie. D’autres outils comme les dispositifs de chasteté traversent allègement les siècles…
La masturbation présente-t-elle des risques réels pour la santé ?
Quand on pratique seul(e), il n’y a évidemment aucun risque de contracter une maladie sexuellement transmissible. Si on utilise un gode miché ou un autre jouet, il faut le tenir propre.
Mais on peut aussi pratiquer la masturbation avec un(e) partenaire, dans ce cas il faut respecter quelques règles : – avoir les mains propres et exemptes de plaies – éviter que le sperme ou les fluides du vagin n’entrent en contact avec des muqueuses (peau qui recouvre l’intérieur de la bouche, du vagin ou de l’anus). – Si on utilise un gode miché il faut le protéger avec un préservatif avant de le partager.
Selon une étude conduite par le Conseil du cancer de l’État de Victoria, dans le British Journal of Urology International vol 92, p 211; 17 juillet 2003, la masturbation masculine diminuerait les risques de cancer de la prostate.
La masturbation au masculin
Comment les hommes se masturbent-ils ?
Chacun a sa propre technique, mais en général, elle consiste en un geste de va-et-vient de la main sur le pénis. Si les hommes jeunes cherchent un plaisir très rapidement, après 40 ans, les séances de masturbation peuvent durer beaucoup plus longtemps, « faire durer le plaisir » semble bien plus agréable. Les hommes circoncis utilisent le bout de leurs doigts pour stimuler le frein de leur prépuce. Étant davantage exposé, le gland est moins sensible. L’utilisation d’un lubrifiant facilite le mouvement qui pourrait être irritant.
Certains hommes se masturbent allongés à plat ventre en frottant leur pénis, mais la majorité préfère une solide prise en main de la situation. Prise en main n°1 : La main enserre le pénis comme elle saisirait le manche d’une raquette de tennis. L’enveloppement est maximal, mais la liberté de mouvement est relativement restreinte. Prise en main n°2 : C’est la même sauf que la main est à revers, le pouce vers le bas. Cette technique doit être pratiquée de la main gauche pour les droitiers, et inversement. Prise en main n°3 : On saisit le pénis en gardant le pouce dessous et les quatre doigts sur le dessus. Cette technique offre plus de souplesse dans le mouvement. Prise en main n°4 : On saisit le pénis comme un stylo, avec seulement trois doigts. Cette technique permet des mouvements très rapides et légers…
La masturbation au féminin
Comment les femmes se masturbent-elles ?
Les femmes pratiquent la masturbation de façon très variée, en général, elles stimulent leur clitoris avec leurs doigts ou en se frottant à un objet (oreiller, coussin, vibromasseur, jet d’eau de la douche…). Tout en caressant leur clitoris, beaucoup de femmes stimulent aussi leur vagin en y introduisant un doigt ou un gode miché. L’orgasme peut venir d’un point de départ clitoridien ou vaginal, les femmes ont donc plus de choix dans leur technique de masturbation.
Les femmes peuvent aussi se passer de leurs mains ! La technique dite du « sciage » consiste à serrer fortement les cuisses pour exercer une pression sur le clitoris, en faisant varier cette pression, l’excitation croît jusqu’à la jouissance.
85 % des femmes se masturberaient selon Shere Hite (Le nouveau rapport Hite, 1976, Editions J’ai Lu, Collection Bien être, Paris, 2004). Mais aussi et surtout parviendrait beaucoup plus facilement à l’orgasme de cette manière plutôt qu’en faisant l’amour…
Des femmes croient encore que c’est anormal voire honteux de se masturber, le plaisir obtenu ainsi est souvent gâché par un sentiment de culpabilité bien inutile.
Le marché offre un vaste choix d’accessoires à usage féminine. Comme on le sait la masturbation n’a pas d’âge, on a retrouvé des olisbos et autres gode miché dans les vestiges des plus grandes civilisations antiques d’Orient comme d’Occident. Ces jouets sont généralement de forme phallique excepté le linguam,le linguam, œuf de pierre dure qui s’introduit dans le vagin, venant comprimer la base du clitoris ; le plaisir est atteint en serrant rythmiquement les cuisses. Nombre de femmes se masturbent ainsi en se mettant sur le ventre et en serrant très fort les muscles des cuisses. C’est ce qu’on appelle la masturbation par « sciage ».
La collection du Musée de l’Érotisme à Paris montre une grande variété d’objets dédiés au plaisir de la femme. L’utilisation de vibro-masseurs médicaux aux fins de masturbation s’est répandue spontanément autour des années 40/50. Aujourd’hui, les godes (en anglais dildos) intégrent un vibrateur. Malgré leur forme phallique à charge surtout symbolique, les femmes l’utilisent en général non par pénétration mais en l’appliquant sur le clitoris. D’où le développement de bon nombre de sextoys féminins uniquement clitoridiens.
Le gode miché, quelle que soit sa forme est devenu aujourd’hui un objet que toute femme peut légitimement posséder pour son plus grand plaisir…
Chez l’homme comme chez la femme, la masturbation est une pratique qui consiste à stimuler les organes sexuels afin d’obtenir du plaisir. Bien que l’étymologie ne soit pas tout à fait claire entre « manus turbare » et « manus stuprare » qui signifient respectivement « troubler de la main » et « polluer de la main », le rôle de la main est essentiel. La masturbation est un comportement naturel et normal. C’est d’abord un des moyens d’apprentissage de la sensualité et de la sexualité ; à l’âge adulte c’est une façon simple et naturelle d’apaiser ses tensions.
La masturbation est parfois appelée « onanisme » en référence à Onan, personnage biblique qui à la mort de son frère dût épouser sa veuve. Le premier enfant né de ce mariage devait porter le nom du défunt. Onan qui haïssait son frère ne voulait pas faire d’enfant à sa veuve, le récit biblique précise qu’il laissait couler son sperme par terre, et pour ce méfait fut mis à mort… Ce n’est qu’en 1712 que John Martin, médecin et chirurgien anglais, attribua à la masturbation le nom d’onanisme.
Masturbation et répression
Jusqu’au 18e siècle, ce sont surtout les religieux qui condamnent la masturbation, pour les trois grands monothéismes, il s’agit d’un péché très grave, notamment pour l’homme qui disperse sa semence «inutilement»…
À partir du 18e siècle, le relais répressif s’organise grâce à quelques médecins « bien » intentionnés. Un ouvrage intitulé « Onania » publié à Londres en 1715, montre les « méfaits » de la masturbation, il sera réédité de nombreuses fois. Les religieux ne cesseront pas pour autant de faire la chasse aux masturbateurs, et notamment aux plus jeunes, n’ignorant pas que l’initiation à la masturbation a le plus souvent pour cadre la vie en groupe du même sexe (école, pensionnat, club…) Aujourd’hui encore, les religieux (chrétiens, juifs ou musulmans) condamnent la masturbation, ne faisant aucune différence entre les hommes et les femmes…
Une grande vague de répression « scientifique » a débuté au début du 18e siècle...
Croyances à propos du sperme et de l’éjaculation
Il faut comprendre que cette répression illustre des croyances particulières à propos du sperme. Cette « liqueur» est en effet censée symboliser la vigueur, l’énergie, la puissance, il faut donc se garder de la gaspiller n’importe comment et surtout pour son plaisir.
On croit aussi que l’éjaculation peut être dangereuse si elle est « trop » fréquente, car la dépense d’énergie est considérable et que l’organisme se fatigue d’autant à refaire ses réserves….
On a longtemps cru ou fait croire qu’il fallait interdire aux hommes toute pratique sexuelle la veille d’une compétition ou d’une épreuve, de peur de « perdre » l’énergie…
Ce ne sont bien sûr qu’ineptie sans fondement scientifique.
Ce « bon » docteur Tissot
S’inspirant du précédent « Onania », Le docteur Tissot publie en 1760 un ouvrage intitulé « l’Onanisme » (réédité en 1991 aux éditions La Différence, Paris). Il veut convaincre que la masturbation est une pratique dangereuse et, pour convaincre, utilise deux méthodes redoutables. Des démonstrations scientifiques (les croyances valables à cette époque) et des récits destinés à épouvanter les pratiquants.
Il affirme que la masturbation fait appel à l’imagination et non à la nature. Elle «fatigue » donc davantage, devient une habitude qu’il qualifie de « morbide », et pire encore est suivie de « l’horreur des regrets… Quand les maux (qu’elle provoque) ont ouvert les yeux sur le crime et ses dangers. »
On peut donc dire que le Docteur Tissot a laïcisé le péché pour que la médecine se l’approprie. Il écrit dans la préface de l’édition de 1774: « Je me suis proposé d’écrire des maladies produites par la masturbation, et non point du crime de la masturbation : n’est-ce pas d’ailleurs assez en prouver le crime que de démontrer qu’elle est un acte de suicide ? » Le Docteur Tissot prétendait que la masturbation pouvait rendre sourd, aveugle et amorphe, voire conduire à des déficiences mentales chez les hommes. Les femmes, quant à elles étaient menacées d’hystérie, maladie qui se soignait alors par l’enfermement, la camisole de force et l’ablation du clitoris… Cette « thérapie » sera d’usage jusqu’à la fin du 19e siècle.
De nos jours le préservatif semble être un outil indispensable à la sexualité; il ne faut cependant pas se voiler la face et affirmer qu’il n’y a aucune différence entre un rapport avec et un rapport sans préservatif. L’usage du préservatif retentit obligatoirement sur la qualité des rapports même si ceux-ci sont agrémentés d’artifices: parfums, rainures, picots, vibrateur voire même musical, etc…!! La sensibilité vaginale de la femme est telle qu’elle ne perçoit pas nécessairement la différence!
N’oublions jamais que notre principal organe sexuel est notre cerveau.
Dès que le rapport sexuel dure plus de 10 minutes l’usage du préservatif devient problématique car très rapidement irritant pour une muqueuse vaginale insuffisamment lubrifiée. L’idéal est dans ce cas d’en changer régulièrement: toutes les 10 mn ou d’ajouter un lubrifiant adapté à cet usage. D’autre part la moindre défaillance érectile, ce qui peut se concevoir au bout d’une certaine durée de rapport risque de provoquer l’égarement de l’objet dans la cavité vaginale lui faisant perdre ainsi toute utilité. Donc le préservatif c’est très bien pour une durée de rapport qui n’excède pas une dizaine de minutes. Indispensable quand s’il s’agit de “baiser” ou de “tirer un coup”, son utilisation est plus contestable dans il s’agit de faire l’amour. (il est vrai que cela semble être passé de mode) Comme nous l’avons évoqué dans un précédent dossier il existe deux niveaux de sexualité: le niveau pulsionnel et le niveau relationnel. On peut tout à fait admettre que s’il s’agit de soulager ses pulsions, le préservatif ne présente aucun inconvénient, bien au contraire. Mais quand il s’agit d’établir une véritable relation amoureuse, il n’est plus concevable sauf dans des cas précis: contraception, IST. C’est comme si on se caressait avec une paire de gants.
Ce qu’il faut savoir…
Lors de premières rencontres ou d’une aventure d’un soir avec une nouvelle personne le préservatif est indispensable. C’est aussi une question de respect et de responsabilité. Si la relation s’installe dans le temps et que s’établit une véritable relation affective dans un réel climat de confiance, on peut envisager de s’en passer, mais après avoir pris quelques précautions. -Une contraception efficace -Une sérologie HIV (sida), HVC (hépatite C) avec consultation médicale s’il existe quelques doutes pour d’autres IST (on note une recrudescence du gonocoque, des chlamidiae et de la syphilis). La sérologie HIV doit être réalisée après 3 mois soit d’abstinence, soit d’utilisation systématique du préservatif. Par ailleurs, si la Prep protège du SIDA, elle ne protège pas des autres IST comme la variole du singe. Il est enfin possible de ne pas utiliser le préservatif lors d’une rencontre que l’on souhaite durable dans le temps. Il s’agit dans ce cas de profiter de la période d’abstinence pour se découvrir.
Chez les « libertines » un frottis régulier est souhaitable à la recherche du papillomavirus responsable de cancer du col de l’utérus, du rectum et de la gorge. On peut y retrouver également ce virus chez certains : hommes, femmes ou trans.
Quid des rapports anaux ou bucco-génitaux: fellation, cunilingus?
Ne serait-ce que par hygiène, l’usage du préservatifs dans les rapports anaux est indispensable. On doit savoir que la muqueuse anale est beaucoup plus fragile et laisse beaucoup plus facilement passer les germes ou virus dans le sang. Quant aux rapports bucco-génitaux, s’il s’agit d’une sorte de masturbation réciproque, il vaut mieux utiliser une protection comme le préservatif, par contre si ce type de rapport s’inscrit dans une véritable relation amoureuse où chacun y trouve son plaisir, pas uniquement le plaisir de recevoir mais aussi le plaisir de faire, on en revient à ce qui a été dit précédemment, à savoir une prise de sang dans les délais prévus avant toute pratique.
Une personne vierge en bonne santé, n’ayant jamais reçue de transfusion n’a pas besoin normalement de subir une prise de sang, ni d’utiliser un préservatif sauf pour des raisons contraceptives lors de relations sexuelles avec une personne se trouvant dans la même situation ou ne présentant aucun risque. Attention, néanmoins aux piercings et tatouages qui peuvent représenter une porte d’entrée aux microbes et virus de tout genre. Les conditions d’hygiènes en particulier l’usage de matériels parfaitement stériles est impérative. Ne pas oublier non plus d’attendre une cicatrisation complète en cas de piercings génitaux.
Du nom d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour, les substances aphrodisiaques ont accompagné l’évolution de chaque peuple et de chaque culture aux quatre coins de la planète. Ainsi, selon les disponibilités de chaque région, maints produits naturels et aliments ont acquis la réputation de stimuler le désir sexuel. Or, il a été démontré que pour les rares substances possédant une réelle vertu « aphrodisiaque », les dommages collatéraux et toxiques sont importants.
Les substances « naturelles »
Ainsi la Cantharide, nom d’une mouche espagnole, provoque une importante irritation inflammatoire des voies urinaires avec une congestion du pénis et donc une érection au prix d’un risque d’hémorragie rénale voire même d’arrêt cardiaque ! Les morts subites lors des fameux festins orgiaques à la Cantharide du marquis de Sade en témoignent.
Quant aux amphétamines, leur capacité de désinhibition violente du désir sexuel est largement contrecarrée par des effets secondaires également hautement contraignants.
La Mandragore, plante d’origine méditerranéenne surtout célèbre pour sa forme phallique, recèlerait elle aussi de nombreuses substances toxiques.
Si la noix Muscade potentialiserait de façon incertaine le désir, les crampes qu’elle entraîne sont bien plus évidentes. De même que l’intoxication à fortes doses.
Idem pour le bois bandé, dont les propriétés vasodilatatrices n’ont jamais été scientifiquement prouvées, mais dont les effets secondaires eux, ont bien été démontrés.
Le ginseng, aphrodisiaque de renommée internationale, n’a jamais prouvé son efficacité.
La noix vomique, quant à elle, contenant de la strychnine et souvent combinée au ginseng, aurait certes un effet stimulant mais aussi extrêmement dangereux.
Enfin, la corne de rhinocéros et autres dérivés d’origine animale n’ont aucune efficacité si ce n’est leur effet placebo. Ils sont responsables du braconnage et disparition de nombreuses espèces animales.
Un danger pour la santé
Il est donc plus judicieux d’éviter de tels produits aux conséquences plus délétères que bienfaitrices. Si les aliments à réputation aphrodisiaque ne sont pas plus efficaces sur le plan physiologique de la fonction sexuelle, leur forme symbolique et la stimulation des sens qui en résulte emportent les amants dans un monde érotique bien plus sain et ludique qu’une quelconque pilule aux constituants inconnus et potentiellement dangereuse.
N’oublions pas qu’en ayant une bonne hygiène de vie, les fantasmes, la créativité, la sensualité, les jeux et les caresses sont les aphrodisiaques les plus efficaces. Pimenter sa vie sexuelle, briser la routine, «booster » son imaginaire sont les clefs du désir.
La pilule du bonheur
Certaines personnes attribuent à tort le terme aphrodisiaque à certains médicaments facilitateurs de l’acte amoureux. Il faut savoir que les médicaments à propriétés aphrodisiaques n’existent pas. Chaque médicament possède une fonction spécifique, la yohimbine et les IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra) vont faciliter l’érection ( en fait ils ne provoquent pas l’érection, mais empêchent de la perdre)par leur action vasodilatatrice; les hormones chez la femme ménopausée facilitent la lubrification, etc… Il est cependant vrai que l’aide apportée par ces médicaments, améliorent la confiance en soi et l’image de soi. Elle a une répercussion psychologique indirecte à « effet aphrodisiaque » .
Depuis l’avènement des IPDE5 , la yohimbine, vasodilatateur extrait de l’écorce d’un arbre africain, fut délaissée du fait de ses nombreux effets secondaires (puissant laxatif à dose efficace) et contre-indications. Nous devons rappeler que les médicaments d’aide à l’érection ne règlent que les problèmes d’érection d’une personne désirante mais non les problèmes conflictuels d’un couple. De plus, certaines contre-indications sont à connaître, et son usage doit être expliqué correctement. Ce qui implique une prescription par un médecin et non simplement une recommandation du pharmacien.
Explications…
Il faut comprendre que l’activité sexuelle est le résultat d’une desinhibition. La nature a fait en sorte que dans certaines circonstances de la vie, variables d’une personne à l’autre, celle-ci se produise. Les seules substances actives sont donc des produits à action desinhibitrice comme l’alcool ou autres substances utilisées dans le Chemsex. Elles peuvent en effet faciliter (à petite dose) mais ne provoque pas de désir. Leur autre effet sur le plan sexuel, nettement moins intéressant, est de provoquer des troubles de l’érection et de diminuer ou d’empêcher l’orgasme, la jouissance. De plus, elles représentent un risque important sur la santé.
Les phéromones: une arnaque?
On voit fleurir depuis quelques temps des publicités vantant les merveilleux pouvoirs attractifs de parfums masculins dopés aux phéromones. Ils sont sensés donner à la gente masculine un extraordinaire pouvoir attractif. Si les phéromones sont, en effet, efficaces chez les insectes et la plupart des animaux à quatre pattes, elles n’ont aucune action sur l’odorat des femmes. Notre bipèdie qui s’est développée depuis l’apparition des hominidés a eu pour conséquence de provoquer une atrophie du noyau voméro-nasal (structure sensible à ces substances, situé dans le nez). Il n’est pratiquement plus fonctionnel.
En conclusion: aucune efficacité sauf pour le vendeur. Donc à éviter si vous ne voulez pas passer pour un ……
Un sujet douloureux et difficile qui peut toucher aussi bien les hommes que les femmes.
La maladie et ses traitements peuvent perturber la sexualité et aggraver une relation de couple préalablement fragile.
Le dossier que vous trouverez en suivant le lien et réalisé avec le concours du Dr Sandrine Atallah permet de mieux comprendre ses conséquences et solutions.
Après avoir résolu les problèmes sexuels d’origine physique, il reste tous les autres. La pensée analogique nous offre un outil d’une efficacité remarquable.
La pensée utilise différentes formes d’expression.
Il ne faut pas se limiter aux « dialogues intérieurs »
Essayons de comprendre ce qu’est la pensée analogique. Beaucoup de gens réduisent leur pensée à la «petite» voix de leur dialogue intérieur. Or, nous savons que la pensée ce sont aussi des images, des sons, des sensations et des émotions. La pensée analogique utilise les représentations mentales qui font appel à des sensations ou des émotions et non à la raison logique. Elle est à l’origine de ce que l’on appelle les manifestations ou symptômes psychosomatiques. C’est l’hypnose qui a permis de mettre en évidence cette forme de pensée. Elle peut aussi s’utiliser en dehors de l’état hypnotique.
Prenons l’exemple de l’amitié : n’importe quel dictionnaire en donne une définition logique; par contre s’il s’agit de se la représenter, il sera nécessaire de faire appel à ses souvenirs, à ses expériences d’amitié en évoquant des moments partagés avec un ami. Chacun détient une certaine représentation de l’amitié qui varie en fonction de son expérience vécue. La plupart du temps, nous ne sommes pas conscient de ce processus mental et pourtant, celui-ci, bien davantage que la raison exerce une influence déterminante sur notre comportement et notre ressenti.
Se représenter son sexe
En ce qui concerne les problèmes sexuels, la représentation que chacun a de son sexe, du sexe de l’autre, de leur interaction et du rapport sexuel en général sera déterminante sur le vécu sexuel.
Il existe un problème sexuel féminin relativement fréquent que l’on appelle Vaginisme : il est responsable à 90% des cas des unions non consommées, le rapport sexuel est très douloureux, voire impossible. Certaines études ont montré qu’il existait encore de nos jours de 1 à 2% de mariages ou unions non consommées.
Le Vaginisme est une contracture involontaire et réflexe de muscles (releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve) entourant l’entrée du vagin interdisant ainsi toute pénétration ou la rendant très douloureuse. Nous nous apercevons que la plupart du temps, la femme qui présente ce problème n’a pas de représentation de son vagin : elle est incapable de décrire son vagin en utilisant des informations d’ordre sensoriel. Elle peut bien sûr, en faisant appel à sa raison, décrire ce qu’elle a vu dans un livre.
Une expérience et non un savoir théorique
Dans l’expérience intime de cette femme, tout se passe comme si son vagin n’existait pas bien que la raison lui dise le contraire. Si le vagin n’existe pas dans sa représentation mentale, la tentative de pénétration sera vécue comme si un objet, en l’occurrence l’organe sexuel masculin allait pénétrer (par effraction) dans son corps et non dans une cavité. Un réflexe naturel vient alors interdire cette intrusion : la contraction des muscles.
Nous connaissons tous ce réflexe au niveau des muscles abdominaux. Au niveau des représentations mentales, de la pensée analogique, une pénétration à l’intérieur du corps ne peut être que douloureuse, dangereuse voire mortifère ; il faut donc la rendre impossible. Ce qui est en contradiction avec la raison qui dit que cela est possible. Nous comprenons ainsi que, par association d’idées, le pénis ou le phallus évoque une arme blessante. Chacun ou plutôt chacune pourra en fonction de son vécu développer un fantasme ou plutôt une métaphore qui aura comme constante : une forme évoquant le pénis en érection associée à la douleur ou à la mort, d’où le serpent, le poignard, le glaive , etc…
Des découvertes déterminantes
À la différence du garçon qui découvre son sexe très tôt et de manière involontaire et non consciente, la fille va découvrir le sien que beaucoup plus tard ; le plus souvent lors de son premier rapport sexuel. On comprend ainsi que ce qui détermine la douleur du premier rapport n’est pas comme on le pense, le plus souvent, la déchirure d’un hymen en réalité insensible. La jeune fille devra donc découvrir ce lieu vaginal par sa propre expérience sensorielle : essentiellement la vue et le toucher : introduire un doigt dans son vagin va lui permettre de s’explorer, de donner une forme donc une réalité représentative de toutes les caractéristiques physiques du lieu : forme, souplesse, élasticité, humidité, chaleur, etc… À partir de cette connaissance qui est bien autre chose qu’un savoir, elle pourra accéder à son sexe et commencer à l’utiliser. Pour atteindre le plaisir , il faudra s’engager dans un autre parcours.
Il existe une petite expérience très simple à réaliser. Il s’agit en se représentant un rapport sexuel d’essayer de faire la différence entre la notion de pénétration, d’intromission et de préhension. La femme commence par se représenter pénétrée. Elle essaye en même d’entrer en contact avec les émotions ressenties à cet instant, puis elle fait la même chose en se représentant l’intromission et de percevoir ce qui est différent puis la notion de préhension, imaginant son vagin était sa main enveloppant le sexe de son partenaire. Connaître cela, c’est accéder à ses ressources personnelles et au plaisir recherché. La pensée analogique est donc responsable de nombreuses difficultés sexuelles masculines et féminines , mais, une fois comprise et maîtriser, elle permet aussi de les résoudre avec une efficacité inégalée.
Il est souvent nécessaire de faire appel à un hypnothérapeute pour développer cette outil remarquable.
Source d’angoisse et d’inquiétudes pour beaucoup! Il n’est pas besoin d’être très bien pourvu pour être un bon amant. Si un micropénis est manifestement un handicap (il est rare), c’est aussi le cas pour les tailles et volumes XXL (le garde-à vous est souvent impossible!) De bonnes dimensions semblent toujours attirantes sous l’influence de la pornographie. Mais il ne faut pas confondre le rêve et la réalité.
Les normes: moyennes et valeurs limites.
Ces valeurs sont des valeurs statistiques moyenne sur une population d’homme âgé de 21 à 82 ans. Il faut néanmoins préciser que si la taille peut avoir une certaine importance dans la qualité de la relation sexuelle, elle ne fait pas tout! C’est plutôt la façon de l’utiliser, en quelque sorte son mode d’emploi qui est importante. N’oublions jamais que la longueur ou profondeur du vagin varie entre 6 et 8 cms.
Dimensions mesurées en cm
Moyenne en cm
valeurs limites en cm
Longueur au repos
8,85
5,0 à 15,5
Circonférence au repos
9,71
6,5 à 13
Longueur en érection
12,89
7,5 à 19
Circonférence en érection
12,30
9 à 16,0
Allongement lors de l’érection
4,4
0,5 à 9,0
Comment bien prendre les mesures?
La mesure de la longueur se fait sur la partie dorsale du pénis, à partir de la jonction avec la paroi abdominale.
La mesure de la circonférence se fait au 2/3 de la longueur en partant de la base.
Il faut savoir que la mesure au repos peut varier du fait de situation de stress physique ou psychique ce qui n’est pas le cas lors d’une érection complète pour un pénis «en bonne santé» (Wessels (urol., 156: 1995,1996)
La taille du pénis varie d’un pays à l’autre
Il est amusant de constater que la longueur moyenne du pénis peut varier d’un pays à un autre (il s’agit toujours de valeurs moyennes statistiques). Il s’agit de mesure faites lors de l’érection. On remarquera que les français sont les plus généreusement pourvus…
USA: 12,9 cms Chine: 13,5 cms Japon: 13 cms Corée: 9,6 cms Allemagne: 14,4 cms France: 16 cms Espagne:13,58 cms Italie: 15 cms Grèce: 12,18 cms Russie: 15 cms Inde: 10,1 cms Arabie saoudite: 12,4 cms +/- en érection Mexique: 14,9 cms Bresil: 14,5 cms Chili: 14 cms Colombie: 13,9 cms Venezuela: 12,7 cms NB. Pour la Grèce, les mesures ayant été faites à l’état flaccide, le résultat peut varier de plus ou moins 1,7 cm.
Toutes ces mesures ont été effectués lors d’études par des chercheurs ou des centres de recherche de chaque pays.
Prisonniers de l’Amour, ils ont librement choisi de porter une ceinture de chasteté.
Les porteurs de ceintures et autres cages de chasteté semblent heureux en captivité, et ils ne rechignent pas à s’exprimer! Les témoignages de satisfaction abondent sur la toile, l’ardeur et la motivation de ces prisonniers de l’amour a de quoi impressionner…
Michael, 35 ans témoigne
« Je voulais rassurer ma femme, qu’elle soit la seule à pouvoir disposer de moi , avec la ceinture c’est parfait, je suis un bon mari fidèle; c’est ma façon de lui prouver mon amour. »
Jack, 42 ans
« Quand je porte ma cage, cela me permet de prendre davantage conscience de mon corps. Savoir que le sexe m’est interdit renforce mon désir, je suis plus attentif à ma femme plus soucieux de son plaisir .»
Kevin, 29 ans
« Je porte régulièrement une ceinture de chasteté parce que cela m’empêche de me masturber et accroît mon excitation. Je suis heureux d’offrir ma frustration à ma femme. Nos rapports sont plus vrais et plus passionnés. » Pablo termine: « Dans ma cage, j’éprouve le sentiment d’appartenir réellement à ma femme, cela m’apaise… »
Une geôlière exceptionnelle!
Toutes les femmes ne sauront pas mettre l’oiseau en cage, le « volatile » n’est pas prêt à confier sa liberté à n’importe quelle geolière, même s’ils ont tendance à idéaliser quelque peu la dame de leur coeur, ces dociles amoureux font valoir leurs exigences.
Roman, 36 ans déclare
« elle est affectueuse, et amoureuse, tendre, mais ferme aussi, sensible et intelligente, notre relation est très équilibrée, nous discutons beaucoup. Pour notre vie sexuelle, cependant, je lui fais entièrement confiance, elle sait jusqu’où elle peut me frustrer, et m’exciter. C’est un véritable partage. »
Ted, 43 ans ajoute
« je lui confie la clé parce qu’elle mérite pleinement ma confiance. Je sais qu’elle accepte cela par amour . Notre relation est très forte, plus encore quand c’est elle qui détient les clés de ma jouissance. »
Laurent, 34 ans déclare
« elle doit être très tendre, câline, mais aussi savoir ce qu’elle veut. J’aime qu’elle me pousse jusqu’à mes limites. Détenir les clés, ce n’est pas facile, cela demande beaucoup d’attention… »
Daniel, 46 ans conclut
« nous sommes ensemble depuis vingt ans, notre relation devenait un peu routinière, je perdais mon désir. Ma compagne a su me convaincre, et me « mettre en cage », elle est très intelligente et très habile. Je sais qu’elle m’aime et qu’elle pense à moi. Elle a su donner un nouveau souffle à notre vie érotique, je l’aime encore plus qu’avant… »
La ceinture ou cage de chasteté est à la fois une marque d’appartenance, une preuve d’attachement, un moyen de stimuler le désir, et d’être conscient de son corps, et de ses émotions. Le joujou tombe souvent à point pour revigorer un désir qui faiblit et donner du piment à la vie érotique d’un couple. Tous les témoins s’accordent pour dire que leur relation est très forte, il faut en effet une grande confiance mutuelle pour accepter la contrainte…