Limite d’âge, andropause : mythe ou réalité ?
Paul : J’ai 72 ans, et, depuis quelques années, je me sens diminué dans ma virilité, mes érections ne sont plus aussi fréquentes. Je sais bien que je n’ai plus vingt ans, mais j’ai peut-être atteint la limite d’âge.Je voudrais savoir si je dois faire le deuil de ma vie sexuelle, et si continuer d’avoir des rapports sexuels n’est pas dangereux pour ma santé?
Une chose est sûre, c’est que, chez l’homme, il n’y a pas un âge particulier où la sexualité s’interrompt. Chez la femme, la ménopause peut avoir pour conséquence une baisse voire un désintérêt pour l’activité sexuelle, c’est dû à l’arrêt de la production de certaines hormones. Ce n’est pas du tout le cas chez l’homme, qui, tout au long de sa vie fabrique des hormones mâles. Il arrive cependant qu’un taux de testostérone faible soit responsable de troubles sexuels; dans votre cas, il faudrait effectuer un dosage de testostérone biodisponible.
On oublie aussi trop souvent que certains médicaments, indispensables par ailleurs, ont des effets néfastes sur l’activité sexuelle, votre médecin traitant pourra adapter éventuellement la thérapeutique.
Certaines maladies sont responsables de troubles de l’érection, sans entrer dans les détails, les maladies qui affectent les artères sont les plus souvent en cause.
Enfin, le rôle de la partenaire est déterminant : schématiquement, on dit qu’à 30 ans, 30% de l’érection dépend de la femme mais à 70 ans, c’est 70% !
Après 50 ans, si on cesse trop longtemps d’avoir des relations sexuelles, la remise en marche est parfois difficile, autant pour l’homme que pour la femme. Une aide est parfois nécessaire…
Anévrisme, et activité sexuelle
Ma question va peut-être vous surprendre ..J’ai 85 ans, et oui, vous avez bien lu 85!
Jusqu’à présent, j’ai eu une activité sexuelle satisfaisante, en complétant mes relations par une masturbation qui, depuis la ménopause de mon épouse était devenue hebdomadaire.
Un anévrisme de l’artère iliaque a été découvert; un chirurgien réputé a tenté le pontage, il y a un mois, et a été obligé d’y renoncer en raison de l’état de mes artères d’ancien fumeur .
Cet anévrisme paraissant stable depuis 2 ans, il considère que je peux « vivre avec » pendant de nombreuses années.
La masturbation qui est devenue beaucoup moins « tonique » peut-elle augmenter mon espérance de vie, par l’équilibre psychique qu’elle procure, ou au contraire risquer de provoquer un accident mortel ?
Pouvez-vous apporter une réponse … fiable ? !!!
Je vais essayer de répondre simplement à votre question.
Comme vous le savez, le risque de l’anévrisme, c’est sa rupture et ses conséquences « fâcheuses »; cette rupture peut se faire lors d’une brusque augmentation de tension artérielle. Toute activité physique est responsable d’une augmentation de la T.A. dont l’intensité est fonction de cette activité. Il faut savoir qu’un rapport sexuel classique avec une partenaire habituelle augmente peu cette T.A., en tout cas moins que de monter deux étages d’un escalier. Je ne pense donc pas que la masturbation puisse présenter pour vous un risque important, maiss tout au contraire serait plutôt bénéfique pour votre propre équilibre.
Si vous disposez d’un tensiomètre, il est vous est possible de vérifier votre tension avant et après et vous serez sans aucun doute rassuré.
Tout savoir à propos des sécrétions vaginales
Bonjour , je souhaiterais comprendre ce que sont les taches blanches un peu visqueuses que je constate dans les slips de ma copine quand je séléctione le linge pour mettre au lavage. Parfois ces taches sont de couleur jaune et cela a une odeur de vinaigre. Et d’autre fois son slip et mouillé d’une subtance comme l’eau mais collante et cela a une odeur proche du sperme. Et est-ce que cela est normal? Merci de me répondre.
Toutes ces taches que vous observez sont des sécrétions vaginales tout à fait normales : le vagin est en effet un organe vivant qui s’exprime, et ce sous différentes formes.
Les parois du vagin sont tapissées d’une membrane qui ressemble à l’intérieur de la bouche : l’épithélium vaginal. Cette muqueuse est toujours humide, mais cette humidité varie en fonction du cycle de la femme ou de son état d’excitation sexuelle.
Les sécrétions blanches, qui peuvent devenir jaunâtres en séchant, sont l’expression des mécanismes de défense du vagin contre les infections. A l’état naturel, le vagin abrite de « bons germes », les bacilles de Doderlein, qui composent la flore vaginale habituelle, et qui sont des « lactobacilles » (comme le yaourt…) ce qui explique la coloration de ces sécrétions, composées à la fois de bacilles de Doderlein et de cellules mortes de l’épithélium vaginal. Ces sécrétions sont souvent plus importantes dans les jours qui précédent les règles.
D’autres sécrétions vaginales sont effectivement visqueuses et transparentes. Il peut s’agir :
– Soit de la glaire cervicale produite par le col de l’utérus, particulièrement abondante au moment de l’ovulation, qui protège les spermatozoïdes et favorise leur passage dans l’utérus. Celle-ci n’apparaît pas en cas de contraception hormonale.
– Soit de la lubrification vaginale (mouillure) produite en cas d’excitation sexuelle. Il s’agit en ce cas d’une sorte de « transpiration » du vagin due à l’afflux de sang dans les organes génitaux.
Enfin, chez toute femme en bonne santé, il est tout à fait normal que ces sécrétions soient légérement odorantes. Ces odeurs jouent le rôle de signal sexuel… même si notre civilisation nous offre des produits de substitution comme le parfum !
Sachez en dernier point que le vagin est « auto-nettoyant », parfaitement propre, et qu’une toilette extérieure quotidienne au niveau de la vulve avec du savon est amplement suffisante.
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