S’inspirant d’une interprétation revisitée de Lao Tse, un mouvement se dessine qui rassemble aujourd’hui de plus en plus d’adeptes : le polyamour ou polyamorisme.
Il ne s’agit pas d’avoir de multiples partenaires un peu n’importe comment, au gré de la fantaisie d’un moment, encore moins de se livrer à l’orgie, mais bien d’afficher clairement ses relations amoureuses ou sexuelles avec l’approbation de chaque partenaire… Ainsi, en pratiquant le polyamour, on adopte du même coup la polyfidélité.
Un article paru dans Le Monde, il y a quelques années sous la plume d’Eric Nunès, relate l’intervention remarquée du Dr Meg Barker à la Société britannique de Psychologie. Le Psychologue, soutenue par son amante et collaboratrice Ani Ritchie explique placidement « J’ai quatre partenaires…Deux principaux et deux que je rencontre chaque semaine, deux hommes et deux femmes… »
Et voilà de quoi réveiller et stimuler les ardeurs des couples déçus de l’échangisme et autres partagismes…
Le site https://polyamour.info propose une série de définitions, et de principes qui permettront au néophyte de s’y retrouver, et qui sait, de rejoindre la voie… On y trouve en outre une rubrique questions et réponses qui traduit les doutes, les solutions, les déceptions, et présente quelques témoignages significatifs.
Le Polyamour se fonde sur l’idée que le couple qu’il soit hétéro ou homosexuel ne suffit pas et loin s’en faut comme cadre d’épanouissement de la sexualité. Il convient donc de s’en débarrasser et de valoriser l’individualisme. Ce qui compte désormais, c’est l’accomplissement de soi, et comme nul ne saurait prétendre satisfaire toutes les aspirations de l’autre comme on tente de le faire croire dans un couple monogame, autant cesser d’être hypocrite et adopter un mode de vie différent.
Les pratiquants du polyamour sont généralement célibataires, mais se retrouvent régulièrement entre partenaires attitrés. L’amour s’additionne, il ne se soustrait ni se divise, pour soutenir cette position, les auteurs prennent pour exemple l’amour qu’on porte à ses enfants, quel qu’en soit le nombre, on les aime tous autant. Pourquoi en serait-il autrement dans les relations amoureuses ? Les auteurs expliquent toutefois que, certaines civilisations sont plus propices que d’autres à l’avènement du polyamour, notamment celles où la femme est reconnue en tant qu’être humain à part entière… « La civilisation se caractérise par la façon dont un peuple partage la même conception de Dieu, de la politique, de l’économie, des sentiments, et des relations sexuelles. Chaque civilisation se croit universelle. Par définition aucune ne l’est. Les civilisations occidentales, confucéennes, et boudhistes se prêtent au polyamorisme, pas les autres. Aussi séduisant soit-il le polyamorisme a ses limites ».
Voilà donc de quoi secouer nos vieilles certitudes et dépoussiérer nos romantiques conduites amoureuses placées sous le signe du « Pigeon ». Le monogame volatile, symbole de fidélité absolue à un seul et unique partenaire a vécu, place à présent au «Perroquet » signe de ralliement de pratiquants du Polyamour…
Polyamour: complément d’enquête…
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