Les mystères de l’orgasme dévoilés!

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont. parcourus, c’est l’éjaculation de l’homme

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale à la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!

Le sexe a-t-il du cœur?

Non, il ne s’agit pas ici de sentiment, mais de l’organe!

Une récente étude publiée ce mois de janvier 2023 a montré que les hommes qui prenaient du Viagra®, Cialis®, Levitra® et autres médicaments apparentés pour une dysfonction érectile (troubles de l’érection) et qui étaient soignés pour une maladie cardiovasculaire étaient nettement moins sujet à des événements cardiaques indésirables majeurs que ceux qui n’en prenaient pas!

Parmi les 70 000 hommes présentant une dysfonction érectile, on a comparé ceux qui prenaient ces médicaments aux autres qui n’en prenaient pas.

Les résultats

  • 39% de taux de mortalité en moins par maladie cardiaque
  • 22% de réduction du taux d’angor instable (angine de poitrine)
  • 17% de taux d’insuffisance cardiaque en moins
  • 15% de réduction du taux de revascularisation: angioplastie, stent et pontage coronarien
  • 13% de moins d’autres événements cardiovasculaires

Le taux de mortalité était inférieur de 25% quelqu’en soit la cause.

Ce bénéfice sur les événements cardiaques majeurs a été également observée chez les diabétiques qui comme nous le savons, présentent des risques CV importants.

Cette étude n’est qu’une observation a posteriori. D’autres études sont nécessaires pour affirmer que ces médicaments inhibiteurs de la PDE5 ont des propriétés cardioprotectrices. Un avis médical est toujours utile voire nécessaire avant l’utilisation des IPDE5.

Auteurs de cette étude:

Robert A. Kloner, MD, PhD1,2,*, Eric Stanek, Pharm D3,4, Christopher L. Crowe, MPH3, Mukul Singhal, PhD3, Rebecca S. Pepe, MPH3, Julia Bradsher, PhD, MBA1,
Raymond C. Rosen, PhD
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Une fellation mortelle!

L’histoire est rapportée dans le revue canadienne Allergy, Asthma & Clinical Immunology. Les Urgences sont appelées pour un jeune homme qui présente d’importantes difficultés respiratoires avec une perte de connaissance. Elles sont apparues au cours d’une fellation avec un partenaire rencontré sur un site de rencontre. Malgré le traitement effectué par les secours, il décédera à l’hôpital 24h plus tard.

On apprendra par la suite qu’il était allergique aux arachides (cacahuètes) et que son compagnon avait consommé du beurre de cacahuètes quelques heures avant la rencontre.

Il faut savoir que les allergènes, ces protéines alimentaires peuvent persister plusieurs heures après leur ingestion. Présentes dans la bouche, on les retrouve aussi dans le liquide séminal (le sperme). Selon un allergologue italien il est même possible de développer une réaction allergique légère ou modérée (rougeur, démangeaison) à la suite d’un baiser. Le corps à corps des relations intimes peut provoquer parfois quelques réactions allergiques. Penser aux parfums et eaux de toilette.

Si ce cas reste exceptionnel, les relations intimes sont parfois responsables de réactions allergiques, généralement modérées. Elles vont s’aggraver avec leur répétition si elles sont ignorées. Le latex des préservatifs en est le plus souvent responsable. Certaines personnes sensibles peuvent présenter des réactions allergiques (rhinite ou asthme) au sperme ou même à l’activité physique lors des rapports sexuels. C’est l’asthme de la lune de miel!

La Prévention

Si ces allergies sont connues et elles sont nombreuses, il semble utile de prévenir le ou la partenaire! Il existe des préservatifs sans latex. En cas de risque d’anaphylaxie sévère, il est impératif d’avoir avec soi de l’adrénaline injectable. Elle est prescrite systématiquement par le médecin, dans ce cas.

Désir et Plaisir de la Femme, les étapes vers une réjouissante révolution

La tenture de la Dame à la Licorne intitulée «à mon seul désir» fut découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac, alors sous-préfecture de la Creuse. C’est l’écrivain George Sand qui la fit connaître et entrer dans la légende. Edmond Du Sommerard fit l’acquisition de cette tapisserie, et en précisa l’origine (fin du 15ème siècle). Six pièces composent l’ensemble, cinq d’entre elles illustrent chacun des sens. La sixième « A mon seul désir » se distingue des autres. Des animaux fabuleux, lion et licorne, portent des armoiries, qui ont permis d’identifier le commanditaire Jean Le Viste, puissant personnage proche du roi Charles VII. Des animaux familiers, lapin, oiseaux, singe, habitent les fonds des tapisseries et créent un univers de rêve. Les symboles de l’amour et de l’érotisme foisonnent.

Ces thèmes ô combien ressassés n’offrent plus guère de surprises, piégés dans un discours «sexologiquement correct», composé original d’angélisme, de pruderie (et oui !) , teinté de quelque jargon psy pour agrémenter le tout, et placé sous l’aile largement complaisante de la science. Une avalanche de recettes toutes plus miraculeuses les unes que les autres, nous promettent le septième ciel en un temps record, et gare aux récalcitrantes, aux réfractaires à l’orgasme, on aura tôt fait de les classer irrécupérables et de leur conseiller avec une bonne dose de commisération méprisante de confier leurs troubles à un « psy. »

Et si on avait tout faux ? Et si on n’avait rien mais alors rien compris au plaisir féminin et encore moins à son désir…

Dans notre dossier, nous allons d’abord rappeler les bases qu’on a tendance à oublier, puis cheminer à travers différents contextes, anatomie, physiologie, mais aussi mode de pensée, langage, représentation, au passage, nous en profiterons pour tordre le cou à quelques idées toutes faites… Un fois compris le mécanisme psychologique initial, les quelques barrières qui subsistent ne résisteront pas longtemps face à la nouvelle énergie d’un désir tout neuf et prêt à conduire vers la plus totale jouissance.

Nous allons donc aborder ces différents sujets (suivre les liens)

Les différents niveaux de la sexualité

Le plaisir et le désir

Le désir fusionnel et le mythe de l’androgyne

La pensée analogique

Savoir ne suffit pas!

Sexualité et biologie

Un sujet qui fâche: le point G

Les entraves au désir

La thérapie 

Ejaculation Prématurée: La Maîtrise de soi

En relisant mes posts précédents , je m’aperçois qu’il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre que ce symptôme avait été inventé de toute pièce. Appliquant les enseignements prodigués dans les années 70-80 par la Société Française de Sexologie Clinique et l’Institut de Sexologie, je ne comprenais pas -bien que les utilisants- le manque d’efficacité des différentes techniques et méthodes évoquées précédemment. Bien sûr, il y avait parfois quelques résultats, mais dans l’ensemble, ils étaient peu satisfaisants. Et pour cause: elles partaient du principe que l’éjaculation rapide était anormale, voire pathologique! (voir le lien ci-dessus)
Je me répète sans doute: l’éjaculation est physiologiquement et naturellement rapide chez l’homme jeune en âge de procréation. Les sexologues et les médias sont malheureusement les responsables involontaires de la généralisation et de l’aggravation due ce symptôme en créant une « maladie ». L’anxiété de ne pas se sentir suffisamment performant (angoisse de l’échec ou de performance) n’a fait qu’empirer les choses.

Vous trouverez avec ce lien une étude publiée de Brendan Zietsch, pour The Conversation. Elle est amusante et intéressante. Malheureusement les chiffres donnés sont à prendre avec circonspection car non objective même avec un chronomètre! La moyenne de durée d’un rapport sexuel « normal »ne dépasse guère les 4 à 5 mn, la plupart du temps. (temps calculé entre le moment d’intromission et de retrait)

Les solutions

Faire l’amour…

C’est communiquer, échanger avec son sexe. Et c’est là que se trouve la solution. Fruit d’un apprentissage, C’est un changement de représentation. Il s’agit tout simplement , pour l’homme, d’apprendre à caresser, à donner avec son penis et non pas de se servir du vagin pour se masturber. Toute l’attention est dirigée vers l’autre et non vers soi.
Au cours d’une consultation, j’utilise souvent l’image du violoncelle: «  si le corps de la femme est comme un violoncelle, les cordes son vagin, l’archet en est le pénis qui va les faire vibrer et en tirer une musique des plus délicieuses. » Devenir un artiste n’est malheureusement pas aisée; on ne change pas un comportement inné, des habitudes, des conditionnements aussi facilement que cela.La méthode

La méthode

  • La première étape consiste à mieux se connaître, à mieux percevoir ses sensations, ses émotions. Les techniques de relaxation, de méditation peuvent y aider.
  • La deuxième à devenir plus altruiste, plus généreux, plus centré sur les réactions de l’autre. C’est avant tout un état d’esprit à acquérir, dirigé vers l’autre et non vers soi. C’est un des effets secondaires du « Sensate Focus » qui consiste à se caresser de manière réciproque, non simultané, non sexuelle dans un premier temps et sexuelle dans un deuxième. Cette technique comportementale est rarement très efficace, car vécue le plus souvent comme une sorte de recette miraculeuse, souvent contraignante.
  • La troisième est de concevoir son sexe en un outil, un instrument de dialogue, de communication.
  • Et enfin de s’exprimer à travers lui.
    Le meilleur outil capable d’agir sur ses différents niveaux est l’hypnose. Le processus dissociatif sur lequel elle repose, permet de changer assez facilement et rapidement les représentations mentales inconscientes responsables de l’éjaculation. A l’inverse d’autres techniques, elle n’impose pas une méthode, car utilise les ressources mentales propres, mais différentes de chacun. C’est ce qui en fait son efficacité. Toutes les autres techniques utilisées en sexothérapie ne sont efficaces que s’il y a adhésion, résonance entre ses propres conceptions ou croyances et celles du praticien. Un psychanalyste n’adhérera pas aux théories comportementales et réciproquement.

Les Dangers du CHEMSEX

Le Chemsex, de l’expression anglaise chemical sex associe les rapports sexuel à la prise concomitante de drogue: cocaïne, ketamine et surtout cathinones.

Apparu aux USA, au début du siècle, et touchant le milieu gay (HSH), sa pratique a tendance à se généraliser.

Les cathinones sont des produits synthèse dérivés du Khat. Elles font partie de la famille des amphétamines. Elles ont des propriétés stimulantes.

Plusieurs facteurs ont favoriser son développement: les rencontres faciles gràce au Apps de rencontres comme Grindr ou Tinder, la prise associée de GHB pour ses effets sédatif et desinhibiteur, la PrEP ainsi que l’efficacité et la tolérance des nouveaux traitements contre le VIH.

Ses Dangers

Si cette possibilité de sexualité débridée ne débouchent plus aussi facilement à une maladie potentiellement mortelle comme le VIH, avec la PrEP et les nouveaux traitements anti-viraux, on voit se développer un certain nombre d’IST comme la Syphillis, l’Hépatite C, la Gonococcie, les Chlamidiae et plus récemment la Variole du Singe.

Les propriétés amphétaminique des cathinones associées au GHB vont augmenter dans un premier temps la libido, permettant ainsi une augmentation de la fréquence des rapports sexuels, mais provoquer, dans le même temps des troubles de l’érection nécessitant une prise régulière d’IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra).

La plupart du temps, une prise ponctuelle sera sans conséquence majeure sur la santé si ce n’est un désintérêt progressif de la sexualité. Par contre une prise régulière, hebdomadaire ou plus va rapidement entraîner une addiction et faire entrer le consommateur dans une toxicomanie et son cortège de conséquences: décès par accident domestique ou de la voie publique, suicide ou arrêt cardiorespiratoire par overdose.

Pour en savoir plus

Fellation, Cunnilingus et IST (Infection sexuellement transmissible)

Si certaines protéines (interferons lambas) produites par des cellules de la bouche protègent contre les virus pénétrant dans le corps par voie orale, des chercheurs de la Faculté de Médecine dentaire de Louisville ont découvert que des bactéries buccales peuvent supprimer l’activité de ce système naturel de défense. La vulnérabilité aux infections s’en trouve ainsi augmentée.

Certaines espèces bactériennes qui habitent la plaque dentaire et plus particulièrement Porphyromas Gingivalis  sont responsables de parodontites (inflammation des gencives).Elles réduisent considérablement cet important système de défense de première ligne.

Il faut savoir que la bouche est souvent la porte d’entrée dans le corps de virus comme le Covid 19, le VIH, l’Herpès et le Papillomavirus.

Pour qui apprécie ce genre de gâteries, il est indispensable d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire, car difficile d’utiliser un préservatif pour un cunilingus !

Certaines substances : alcool, tabac et autres favorisent le développement de la plaque dentaire.

Etude publiée en janvier 2022

Ne croyez pas les as du sexe

Evitez de transformer la porte de votre chambre en starting-block et votre lit en terrain de sport

La recherche de la performance sexuelle, comme s’il s’agissait d’un concours ou d’une compétition, est souvent le fait de l’homme: il veut tant se montrer le plus beau, le plus fort et bien entendu le meilleur! La première source d’angoisse chez beaucoup d’homme est la taille du sexe en érection et même au repos. Il n’y a aucune corrélation entre les dimensions de la verge au repos et celle en érection (quelques études statistiques évaluent la longueur du pénis en érection de 12 à 21 centimètres). Et s’il existe bien des sujets extraordinaires, le plaisir sexuel ne serait se résumer à la taille de la verge!

Donc, on ne mesure pas l’amour à une dimension!

C’est plus certainement la façon de s’en servir qui fait la différence! Par contre, le diamètre semble être de moindre importance dans la fantasmatique masculine. En fait, la chose la plus importante à savoir est que : le rapport sexuel n’est pas qu’une question de mécanique. C’est plus la façon de faire qui est importante. Faire l’amour ce n’est pas « baiser ».

Le deuxième élément qui participe à la performance et joue un rôle véritable mais que les hommes n’aiment pas trop aborder: c’est la notion de durée. Certains vont bien sûr se flatter de pouvoir faire durer le rapport aussi longtemps qu’ils désirent. De véritable marathonien du sexe à les en croire! S’il est nécessaire la plupart du temps que le rapport soit suffisamment long pour permettre à la femme d’avoir un orgasme, il est bon qu’il y ait une fin à la satisfaction des deux protagonistes. D’ailleurs nombreuses sont les femmes qui aiment sentir leur partenaire s’abandonner dans leurs bras.

Pas plus qu’au chronomètre

Là, il y a un petit apprentissage à faire. L’homme doit apprendre à contrôler le moment de survenue de son éjaculation afin de s’adapter à sa partenaire. L’éjaculation prématurée va devenir rapidement une source de frustration et de souffrance chez les deux. La relation conjugale peut s’en trouver altérer.

Le dernier élément qui intervient dans la notion de performance sexuelle: c’est la fréquence des rapports. A entendre certains, on croit un peu rêver. Ils sont capable d’avoir en une nuit ou une journée un nombre de rapports considérables et bien sûr avec plusieurs partenaires. Ils ne « connaissent » sans doute pas (j’ironise) la phase réfractaire qui suit toute éjaculation et qui empêche la plupart du temps de « remettre le couvert immédiatement! »S’il est vrai que cette phase réfractaire est souvent plus courte chez l’homme jeune (5 mn), elle s’allonge de manière physiologie avec l’âge jusqu’à 1 semaine chez l’homme de 80 ans. D’autre part, rares sont les femmes qui se vantent d’avoir 4 à 5 orgasmes successifs lors d’un rapport.

Enfin, il est bon de savoir qu’un rapport sexuel réussi n’est pas lié uniquement à la rapidité avec laquelle s’effectuent les mouvements de va et vient. Nul n’est besoin de jouer au marteau-piqueur.

La capacité de communiqueront amour, son désir et sa tendresse passe par tout son corps, le sexe y compris. Nous pouvons tout à fait comparer notre sexe à un instrument de musique. Comme tout instrument, il faut apprendre à en jouer, puis s’accorder et enfin se choisir la mélodie. Il y a parfois des couacs, mais ce n’est pas bien grave s’ils ne sont pas trop fréquents et qu’on en tienne compte.

Quelle est la fonction du clitoris?

Mais a-t-il vraiment une fonction?

Une majorité de femmes et d’hommes répondra que sa seule fonction est de donner du plaisir, de jouir.

Ce n’est pas tout à fait exact comme l’écrit fort bien mon ami Gérard Verroust.

« Je voudrais ajouter un commentaire scientifique sur la fonction du clitoris.
Nous sommes les héritiers d’une lignée de primates, et donc de mammifères. Chez le primate humain, sexuellement actif en permanence, la sexualité a deux fonctions biologiques : relation interindividuelle et reproduction. Alors que chez les animaux à œstrus (rut) la sexualité est uniquement la fonction de reproduction. Le primate humain est biologiquement un animal social.
Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d’excitation de la femelle en ovulation s’accompagne d’une sécrétion de goût agréable qui attire la langue du mâle, l’odeur des phéromones l’ayant fait venir (parfois de loin). La sécrétion vulvaire attire la langue du mâle. Léchant la vulve, il lèche le clitoris et ce plaisir provoque l’ouverture du vagin que le mâle pénètre. La fonction du clitoris est bel et bien d’être léché (le cunilingus ou cunilinctus). Et la cyprine a un goût agréable et personnel. (d’où le gentil nom de « goudous » – goût doux – que se donnent les lesbiennes).
On sait que le coït prend des formes diverses chez les divers mammifères après ce préliminaire. Chez le chien par exemple, un gros bulbe situé à la base du pénis se gorge de sang et coince le pénis dans le vagin de la chienne pendant la durée de l’éjaculation.
Marie Bonaparte, groupie de Freud, s’était fait déplacer le clitoris afin qu’il soit excité par le coït qui selon Freud était le seul acte légitime. C’est à peu près comme si un physicien truquait une expérience pour rendre ses résultats conformes à sa théorie… »

On peut compléter que son excitation favorise la lubrification et donc la pénétration.

Pour le plaisir des mots, un peu de culture: LE PETIT CITATEUR (curiosités érotiques 1881)

CLITORISER (se): se branler entre femmes; se chatouiller le clitoris, seule ou à deux, réciproquement.  » La nature le veut; c’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser. » MERCIER DE COMPIÈGNE

 » Quelle vision! grand Dieu!…Ma mère sur le dos, les cuisses repliées vers sa poitrine et les jambes en l’air, d’une main tenant un livre et de l’autre… se chatouillant le clitoris avec la plus belle vivacité… » JOIES DE LOLOTTE

ANATOMIE SEXUELLE DE LA FEMME

La vulve 

Elle représente l’ensemble des organes génitaux externes féminins visibles.

La vulve de la femme adulte est une fente verticale bordée de chaque côté par deux paires de replis cutanés que sont les grandes lèvres les plus externes et les petites lèvres les plus internes. 

Les grandes lèvres sont charnues ; elles se rejoignent au niveau du pubis, encore nommé poêtiquement le Mont de Vénus.

Le pubis, la surface externe et la bordure des grandes lèvres sont naturellement recouverts d’une pilosité qui commence à apparaître au moment de la puberté. Vue de l’extérieur, la surface sexuelle féminine recouverte de poils a une forme triangulaire, pointe en bas, alors que c’est plutôt le contraire chez l’homme. En fonction de particularités individuelles : origine ethnique, pigmentation, cette pilosité est plus ou moins importante, plus ou moins brune ou blonde et devient plus clairsemée avec le vieillissement. Il est évident que cette pilosité est modifiée par l’épilation qui va du maillot à l’épilation intégrale, cette dernière étant pratiquée traditionnellement chez les populations musulmanes, et de plus en plus dans le monde occidental influencé par le « modèle » pornographique.

A l’intérieur des grandes lèvres, nous allons trouver les petites lèvres ou nymphes beaucoup plus fines et plus ou moins cachées par les grandes lèvres. Il est en effet banal et courant que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres. À leur partie supérieure, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris qu’elles dissimulent plus ou moins. A la partie inférieure leur jonction forme la fourchette située en avant de l’anus. Il est assez fréquent de trouver à son niveau de petites coupures très fines responsables de rapport sexuel douloureux.

Peuvent en être responsable une absence de lubrification par insuffisance d’excitation sexuelle, un tabagisme, une activité sexuelle trop fréquente ou prolongée ainsi qu’un climat hormonal faible en œstrogènes.

Une toilette intime régulière est nécessaire pour éliminer une substance blanchâtre qui se forme habituellement et naturellement dans le sillon formé de chaque côté par les grandes lèvres et les petites lèvres : c’est le smegma qui est retrouvé aussi sous le capuchon du clitoris, il peut être responsable d’irritation et d’une mauvaise odeur due à sa fermentation. Il est toujours préférable de se laver avec la main, (les gants étant d’excellents réservoirs de microbes), en utilisant un savon doux et adapté à la toilette intime.

Le Clitoris 

Anatomie

Le Clitoris : Il se situe à la jonction supérieure des petites lèvres, masqué plus ou moins par le capuchon du clitoris : c’est un bouton charnu plus ou moins développé en fonction de critères individuels ; sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (2 à 3 cms). C’est un peu comme ne nez : il y a autant de taille de clitoris qu’il y a de taille de nez. Le mot « clitoris » ne désigne en fait que la partie externe et aucunement les structures internes.

Il est constitué par la réunion externe de 2 corps érectiles situés pour leur plus grande partie de part et d’autre de la vulve sous les lèvres. Le clitoris est exclusivement constitué de corps caverneux mais sans l’albuginée, membrane extensible, mais non élastique qui recouvre les corps caverneux masculins et assure leur rigidité chez l’homme. Ce n’est donc pas un petit pénis puisqu’il ne possède pas le tissu spongieux qui constitue le gland de l’homme. Du fait d’une riche innervation (le nerf dorsal du clitoris possède 10,281 fibres nerveuses), sa stimulation peut provoquer un plaisir intense tout à fait caractéristique d’un orgasme clitoridien. Tout comme chez l’homme, les corps caverneux sont quant à eux peu sensibles. Leur stimulation par les mouvements de va et vient du pénis va avoir une action indirecte sur le clitoris, mais uniquement s’il y excitation.

Mais comme tout instrument de musique, il faut apprendre à en jouer !

Le Vagin 

Comme le pénis de l’homme, c’est un véritable organe et non une simple cavité. Il possède des propriétés bien particulières. Ses parois délimitent grossièrement un cône cylindrique dont le diamètre extérieur correspondant à son entrée est plus petit que le diamètre interne correspondant au col de l’utérus. Sa longueur moyenne est de 8 à 10 cms avec des variations individuelles. L’examen digital réalisé par la femme lui permet de constater que sa paroi n’est pas toujours lisse. Il est plissé dans son premier tiers au niveau de la face antérieure ou supérieure selon la position debout ou allongée. Il peut ainsi facilement augmenter son volume lors de l’accouchement.

Au fond du vagin, la femme perçoit avec l’extrémité de ses doigts une masse plus dure qui correspond au col de l’utérus. Il faut savoir que sa longueur du vagin ne varie pas avec l’âge, à moins d’un prolapsus qui correspond à une descente de l’utérus dans l’espace vaginal ; cette déficience des muscles suspenseurs de l’utérus est souvent la conséquence de nombreux accouchements.

Le diamètre externe varie peu, quelques cms en fonction du nombre des accouchements par voie naturelle. Il correspond à une plus ou moins grande tonicité de muscles du périnée et plus particulièrement du releveur de l’anus et du constricteur de la vulve. Il est donc plus étroit chez la jeune femme que chez celle qui a eu de nombreux enfants. Nous comprenons l’importance de la rééducation de la musculature périnéale à la suite de l’accouchement. 

En l’absence de pénétration les parois du vagin sont accolées dans son 1/3 externe comme une porte dont les deux battants sont fermés.

Les parois du vagin et plus particulièrement la zone en regard de l’urètre postérieure (la zone G et non pas le point G) sont richement vascularisées et innervées. Du tissu spongieux entoure l’urètre qui est très sensible, comme chez l’homme mais avec une disposition légèrement différente. Un phénomène de vasodilatation de cette vascularisation va se produire lors de l’excitation sexuelle, provoquant la lubrification du vagin. celle-ci n’est pas pour l’essentiel une sécrétion glandulaire, mais une véritable sudation de la paroi vaginale.

Cependant, il existe à l’entrée du vagin deux petites glandes : les glandes de Bartholin qui lubrifient légèrement son entrée. Cette lubrification (sudation) est plus ou moins importante selon les femmes et leur excitation. Importante elle caractérisera ce que l’on nomme : « la femme fontaine ». Certains auteurs la définissent comme étant celle qui aura une éjaculation lors de l’orgasme, ce qui est une erreur. Il existe en effet chez certaines des reliquats embryonnaires de la prostate responsables de cette éjaculation. 

Une absence ou insuffisance d’excitation, certains médicaments, un tabagisme important et quelques maladies peuvent être responsables d’une sécheresse vaginale.

Il est essentiel que la femme ait une bonne connaissance de son vagin qui bien qu’étant en creux, concave est tout à fait comparable dans sa réalité et sa fonction au pénis.

Cette représentation formelle sera déterminante pour que la femme puisse accéder à l’orgasme lors des rapports sexuels, c-a-d à l’orgasme à point de départ vaginal qui est différent de l’orgasme clitoridien. Et il est important de savoir que toute femme possède le potentiel de ressentir les deux à condition de mettre en œuvre certaines conditions. Nous verrons comment cela dans le dossier concernant le désir et le plaisir féminin.

L’Hymen

C’est une cloison membraneuse normalement incomplète qui obture l’entrée du vagin appelée encore vestibule. Il n’a d’importance que sur les plans culturel, idéologique ou religieux, mais peu ou pas sur les plans anatomiques ou physiologiques. Il est visible chez la jeune femme vierge ou « pucelle » en écartant légèrement les petites lèvres.

Il n’est pas innervé et peu vascularisé puisque sa destinée est de disparaître ; il peut présenter différents aspects aux noms plus ou moins poêtiques : falciforme, cribiforme, annulaire, labié, etc.

Lors du premier rapport, sa déchirure peut saigner légèrement, mais ce n’est pas une généralité, et la douleur ressentie par la jeune femme, n’en est pas la conséquence. C’est la contraction réflexe et involontaire des releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve qui en est responsable et naturelle lors d’un premier rapport..

Un grand écart lors d’exercices sportifs ou de danses peut avoir pour effet de le réduire à sa plus simple expression ! On peut comprendre que l’usage de tampons avant « la première fois » aura le même effet.

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