En relisant mes posts précédents , je m’aperçois qu’il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre que ce symptôme avait été inventé de toute pièce. Appliquant les enseignements prodigués dans les années 70-80 par la Société Française de Sexologie Clinique et l’Institut de Sexologie, je ne comprenais pas -bien que les utilisants- le manque d’efficacité des différentes techniques et méthodes évoquées précédemment. Bien sûr, il y avait parfois quelques résultats, mais dans l’ensemble, ils étaient peu satisfaisants. Et pour cause: elles partaient du principe que l’éjaculation rapide était anormale, voire pathologique! (voir le lien ci-dessus) Je me répète sans doute: l’éjaculation est physiologiquement et naturellement rapide chez l’homme jeune en âge de procréation. Les sexologues et les médias sont malheureusement les responsables involontaires de la généralisation et de l’aggravation due ce symptôme en créant une « maladie ». L’anxiété de ne pas se sentir suffisamment performant (angoisse de l’échec ou de performance) n’a fait qu’empirer les choses.
Vous trouverez avec ce lien une étude publiée de Brendan Zietsch, pour The Conversation. Elle est amusante et intéressante. Malheureusement les chiffres donnés sont à prendre avec circonspection car non objective même avec un chronomètre! La moyenne de durée d’un rapport sexuel « normal »ne dépasse guère les 4 à 5 mn, la plupart du temps. (temps calculé entre le moment d’intromission et de retrait)
Les solutions
Faire l’amour…
C’est communiquer, échanger avec son sexe. Et c’est là que se trouve la solution. Fruit d’un apprentissage, C’est un changement de représentation. Il s’agit tout simplement , pour l’homme, d’apprendre à caresser, à donner avec son penis et non pas de se servir du vagin pour se masturber. Toute l’attention est dirigée vers l’autre et non vers soi. Au cours d’une consultation, j’utilise souvent l’image du violoncelle: « si le corps de la femme est comme un violoncelle, les cordes son vagin, l’archet en est le pénis qui va les faire vibrer et en tirer une musique des plus délicieuses. » Devenir un artiste n’est malheureusement pas aisée; on ne change pas un comportement inné, des habitudes, des conditionnements aussi facilement que cela.
La méthode
La première étape consiste à mieux se connaître, à mieux percevoir ses sensations, ses émotions. Les techniques de relaxation, de méditation peuvent y aider.
La deuxième à devenir plus altruiste, plus généreux, plus centré sur les réactions de l’autre. C’est avant tout un état d’esprit à acquérir, dirigé vers l’autre et non vers soi. C’est un des effets secondaires du « Sensate Focus » qui consiste à se caresser de manière réciproque, non simultané, non sexuelle dans un premier temps et sexuelle dans un deuxième. Cette technique comportementale est rarement très efficace, car vécue le plus souvent comme une sorte de recette miraculeuse, souvent contraignante.
La troisième est de concevoir son sexe en un outil, un instrument de dialogue, de communication.
Et enfin de s’exprimer à travers lui. Le meilleur outil capable d’agir sur ses différents niveaux est l’hypnose. Le processus dissociatif sur lequel elle repose, permet de changer assez facilement et rapidement les représentations mentales inconscientes responsables de l’éjaculation rapide. A l’inverse d’autres techniques, elle n’impose pas une méthode, car utilise les ressources mentales propres, mais différentes de chacun. C’est ce qui en fait son efficacité. Toutes les autres techniques utilisées en sexothérapie ne sont efficaces que s’il y a adhésion, résonance entre ses propres conceptions ou croyances et celles du praticien. Un psychanalyste n’adhérera pas aux théories comportementales et réciproquement. Elle ne sera totalement efficace qu’avec la collaboration de la partenaire puisqu’il qu’il s’agit de communiquer avec son sexe et non de se masturber!
S’inspirant d’une interprétation revisitée de Lao Tse, un mouvement se dessine qui rassemble aujourd’hui de plus en plus d’adeptes : le polyamour ou polyamorisme.
Il ne s’agit pas d’avoir de multiples partenaires un peu n’importe comment, au gré de la fantaisie d’un moment, encore moins de se livrer à l’orgie, mais bien d’afficher clairement ses relations amoureuses ou sexuelles avec l’approbation de chaque partenaire… Ainsi, en pratiquant le polyamour, on adopte du même coup la polyfidélité.
Un article paru dans Le Monde, il y a quelques années sous la plume d’Eric Nunès, relate l’intervention remarquée du Dr Meg Barker à la Société britannique de Psychologie. Le Psychologue, soutenue par son amante et collaboratrice Ani Ritchie explique placidement « J’ai quatre partenaires…Deux principaux et deux que je rencontre chaque semaine, deux hommes et deux femmes… »
Et voilà de quoi réveiller et stimuler les ardeurs des couples déçus de l’échangisme et autres partagismes…
Le site https://polyamour.info propose une série de définitions, et de principes qui permettront au néophyte de s’y retrouver, et qui sait, de rejoindre la voie… On y trouve en outre une rubrique questions et réponses qui traduit les doutes, les solutions, les déceptions, et présente quelques témoignages significatifs.
Le Polyamour se fonde sur l’idée que le couple qu’il soit hétéro ou homosexuel ne suffit pas et loin s’en faut comme cadre d’épanouissement de la sexualité. Il convient donc de s’en débarrasser et de valoriser l’individualisme. Ce qui compte désormais, c’est l’accomplissement de soi, et comme nul ne saurait prétendre satisfaire toutes les aspirations de l’autre comme on tente de le faire croire dans un couple monogame, autant cesser d’être hypocrite et adopter un mode de vie différent.
Les pratiquants du polyamour sont généralement célibataires, mais se retrouvent régulièrement entre partenaires attitrés. L’amour s’additionne, il ne se soustrait ni se divise, pour soutenir cette position, les auteurs prennent pour exemple l’amour qu’on porte à ses enfants, quel qu’en soit le nombre, on les aime tous autant. Pourquoi en serait-il autrement dans les relations amoureuses ? Les auteurs expliquent toutefois que, certaines civilisations sont plus propices que d’autres à l’avènement du polyamour, notamment celles où la femme est reconnue en tant qu’être humain à part entière… « La civilisation se caractérise par la façon dont un peuple partage la même conception de Dieu, de la politique, de l’économie, des sentiments, et des relations sexuelles. Chaque civilisation se croit universelle. Par définition aucune ne l’est. Les civilisations occidentales, confucéennes, et boudhistes se prêtent au polyamorisme, pas les autres. Aussi séduisant soit-il le polyamorisme a ses limites ».
Voilà donc de quoi secouer nos vieilles certitudes et dépoussiérer nos romantiques conduites amoureuses placées sous le signe du « Pigeon ». Le monogame volatile, symbole de fidélité absolue à un seul et unique partenaire a vécu, place à présent au «Perroquet » signe de ralliement de pratiquants du Polyamour…
Sujet fort sensible que je vais tenter d’expliquer et démystifier afin de mieux comprendre la notion d’identité sexuelle et de trans-identité.
Quelques définitions pour commencer
Il est difficile de définir l’identité sexuelle aussi nous devons faire appel aux concepts d’identité sexuée et d’identité de genre pour donner une vision complète de cette notion. Nous définirons donc comme faisant partie de l’identité sexuée tout ce qui concerne le biologique et l’expression de ce biologique, c’est-à-dire le sexe génétique, le sexe gonadique et le sexe phénotypique (corporel); l’identité de genre, quant à elle, fait référence à des critères comportementaux, sociaux et légaux, donc en rapport avec les représentations de ce qui est de l’ordre du masculin ou du féminin. Le rôle du genre en est l’expression individuelle effective et visible telle qu’elle est manifestée par l’individu (Corraze, 2004).
Si en général l’identité sexuée et l’identité de genre sont cohérentes et convergentes chez un même individu, il existe chez certains des divergences qui se manifesteront par ce que nous nommons « trouble » de l’identité de genre ou transsexualisme. Sur le plan biologique, nous connaissons un certain nombre d’anomalies génétiques et chromosomiques que sont les syndromes de Turner, syndrome XXX, le syndrome de Klinefelter, le syndrome XYY, l’hermaphrodisme et les pseudo-hermaphrodismes que nous n’aborderons pas dans cet article.
Le déterminisme sexuel est d’abord d’ordre biologique et nous faisons la distinction de ce qui est de l’ordre du génétique et de ce qui est de l’ordre du chromosomique. Chez l’homme comme chez l’animal, le sexe de l’individu est déterminé dès la fécondation par les chromosomes sexuels : XX chez la fille, XY chez le garçon.
Les tests prénataux
En plus de détecter certaines anomalies génétiques, les tests prénataux non invasifs (NIPT) et les tests génétiques préimplantatoires (PGT) peuvent discerner le sexe chromosomique d’un fœtus avant la naissance. Lors du scanner anatomique de 20 semaines, l’échographiste peut détecter la présence d’organes génitaux externes pour déterminer le sexe.
Construction de l’identité sexuelle
L’identité sexuelle se définit comme un ensemble de comportements, d’attitudes, de symbolisations et de significations qui s’élaborent au cours du développement psycho-sexuel. Elle est un long processus d’imitation, d’éducation et d’apprentissage et se modèle à partir des représentations que l’enfant intériorise sur la façon dont il doit se penser et se comporter comme être sexué.
Si le sexe biologique nous définit comme mâle ou femelle, ce n’est pas suffisant pour nous qualifier de masculin ou de féminin.Selon Chiland (1988), « l’être humain est une abstraction, seuls existent des hommes et des femmes». Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction de son identité.
Approches théoriques de la construction
Plusieurs modèles théoriques ont été développées: le modèle psychanalytique, le modèle cognitiviste et le modèle de l’apprentissage social. Nous verrons qu’ils ne sont pas très satisfaisants.
Le modèle psychanalytique:
Selon Freud, les différences psychiques entre les hommes et les femmes dépendent de leurs différences anatomiques : « L’anatomie, c’est le destin » a-t-il ainsi pu écrire. S’appuyant par ailleurs sur des données anatomiques et embryologiques, Freud élabora une théorie de la bisexualité psychique : « Ni du point de vue biologique, ni du point de vue psychologique, les caractères d’un des sexes chez un individu n’exclut ceux de l’autre. » Pour Freud l’enfant est d’abord psychologiquement bisexuel; c’est son organisation œdipienne qui lui permettra de se différencier. Pour lui, l’organe génital ne peut être que phallique. Ainsi la petite fille méconnaîtrait son vagin et ne connaîtrait que son clitoris, considéré comme un pénis atrophié. Se sexuer, reviendrait alors se positionner par rapport au phallus : la petite fille s’estime dépourvue (complexe de castration), le petit garçon a peur de le perdre (angoisse de castration). Dans ce modèle, le masculin-phallique s’oppose au féminin-châtré et dans ce contexte, la petite fille est d’abord un petit garçon, ce qui n’est pas sans rappeler le modèle biblique : la femme créée à partir de l’homme…
Par contre pour Winnicot (1971), l’enfant de par sa fusion à la mère au cours de la grossesse serait d’abord féminin. Ce n’est que parce qu’il se différencie de sa mère qu’il peut accéder au masculin!
Enfin Stoller (1978) dégage le concept d’identité de genre, opérant une distinction entre « sexe », qui désigne ce qui est relatif à la sexualité, et « genre», qui renvoie au sexe social. L’un serait le sexe anatomique, l’autre le sexe psychologique. Cette théorie ne laisse que peu de place au choix du sujet dans la sexuation qui est essentiellement l’œuvre des autres. (j’ai résumé car c’est un peu plus compliqué).
Le modèle cognitiviste
D’après ce modèle, la mise en place des comportements sexués et l’acquisition de l’identité sexuelle (le genre) s’élaborent par stades, le passage d’un stade à un autre s’accompagnant chez l’enfant d’une augmentation des connaissances relatives à l’identité sexuelle et aux rôles qu’elle implique. Ici l’enfant prend donc une part active dans la structuration de cette identité grâce à la mise en œuvre d’activités cognitives donnant naissance à un « schéma de genre ». Il introduit la notion d’appartenance ou non à un groupe-sexe: « Les filles jouent à la poupée, pas les garçons« ; donc « je suis un garçon car je ne joue pas à la poupée« . L’élaboration du genre ou de l’identité sexuelle se fait donc à partir de ses cognitions, en l’occurence de l’activité de l’enfant et ses capacités intellectuelles.
Le modèle de l’apprentissage social
Selon cette théorie, l’apprentissage des rôles sexués s’effectue selon les règles qui régissent toute forme d’apprentissage. Ainsi, l’adoption de comportements par l’enfant s’effectue sur la base de renforcements positifs et négatifs. L’enfant apprend également en imitant tous les modèles potentiels qui lui sont proposés : parents, autres adultes, fratrie, pairs, média. ce qui lui permet de se classer comme masculin ou féminin. Progressivement, l’enfant prend conscience des attentes que son entourage exerce à son égard et adopte les conduites qu’il a préalablement codifiées comme celles appartenant à son sexe.
Un nouveau modèle théorique
Dès sa naissance, l’individu va se construire sur deux plans qui vont évoluer en parallèle, mais aussi en perpétuelle interaction. (C’est l’hypnose qui reposant sur la dissociation de ces deux plans, m’a permis d’élaborer cette hypothèse) Un plan que l’on peut qualifier de rationnel ou raisonné qui restera conscient: il sera alimenté par le langage à travers les mots nommant les choses de lui-même et de tout son environnement. Ainsi sera défini l’appartenance objective à tel ou tel sexe. Il définit l‘identité sexuée. Un plan symbolique inconscient construit uniquement à partir de sensations ou d’émotions (les affects) perçues comme agréables ou désagréables (positives ou négatives), d’intensité variable et fonction de nombreux facteurs environnementaux: parents, famille, école, société, etc…: l’identité de genre. Les neuro-sciences nous ont permis d’objectiver leur localisation différente dans le cerveau. Ainsi le souvenir est-il toujours une reconstruction: associant éléments factuels et affects: identité sexuée et identité de genre.
L’identité sexuelle va se construire sur ces deux plans qui peuvent plus ou moins coïncider ou s’accorder. Il est ainsi possible de posséder un physique masculin, tout en se sentant femme ou inversement. Cette double « identité »est présente chez tous les êtres humains, faisant partie intégrante de notre constitution. Mais la position du curseur est variable d’une personne à l’autre, d’un sexe à un autre. Nous allons nous sentir plus ou moins homme ou femme et ce quelque soit notre sexe anatomique. « En statistique, c’est toujours au milieu (courbe de Gauss) que se situe le maximum. Et c’est ainsi que la société définit une « normalité », à partir d’un maximum; ce qui ne veut pas dire que le reste de la courbe est anormal!«
C’est tout là le problème, mais aussi la richesse de notre humanité si nous sommes capables d’accepter nos différenceset de profiter de ce que la nature nous a donné.
Quel genre?
Lorsque les opposants aux soins d’affirmation de genre affirment qu’aucune personne ne peut changer de sexe, ont-ils raison ou sont-ils dans l’erreur ? La réponse à cette question dépend entièrement de la définition du sexe utilisée. Chromosomique ? Gonadique ? Phénotypique ? C’est un fait immuable qu’aucun humain ne peut changer de sexe chromosomique. Personne dans la communauté transgenre ne le contesterait. Cependant, nous pouvons supprimer les gonades et modifier le sexe phénotypique. L’objectif du traitement hormonal et de la chirurgie d’affirmation de genre n’est pas de changer le sexe chromosomique, mais de modifier le sexe phénotypique (corporel) pour faire en sorte que le corps physique qu’un patient voit, et que d’autres voient, reflète ce que ressent le patient. En fait, de nombreuses personnes cisgenres révisent également leur sexe phénotypique lorsqu’elles subissent une plastie mammaire, une modification du pénis ou une vulvoplastie pour exactement la même raison.
Pas toujours simple…
Dans le cas d’un nourrisson qui a un caryotype XY (sexe génétique) connu avant la naissance mais un phénotype (sexe corporel) féminin à la naissance (comme on l’observe dans une affection rare appelée (testicules féminisants), quel sexe faut-il attribuer à ce bébé ? L’enfant doit-il être élevé selon le genre masculin ou féminin? De nombreux préjudices involontaires mais importants ont résulté du fait que les médecins et les parents ont tenté de répondre à cette question. Les mauvais soins infligés aux patients intersexués par des traitements médicaux et chirurgicaux forcés et coercitifs, souvent pendant la petite enfance, devraient nous rappeler que le sexe et le genre ne sont pas aussi biologiquement aussi binaires comme nous avons pu l’expliquer précédemment.
Ref: The Multiple Meanings of SexK. Ashley Brandt, DO; Medscape Professional Network.
1): Les manifestations neurovégétatives de l’intumescence sont à leur maximum, en particulier la sialorrhée (salivation) et congestion de la face (rougeur).
2): Les muscles striés sont le siège de contractions involontaires: la face grimace, ou est parcourue de tics, la bouche s’ouvre largement, ou se pince, la tête dodeline, ou fait des mouvements de flexion.Le larynx (la gorge) émet des sons inarticulés, avec parfois le nom du partenaire.La respiration est très ralentie, ou même bloquée, en expiration chez l’homme, en inspiration chez la femme. L’une aspire son plaisir, l’autre le projette.
3): L’attitude corporelle réalise un véritable spasme tonique très différent dans chaque sexe. a): Chez l’homme, c’est une attitude convexe, une projection du sexe en avant. Les membres inférieurs joints et raidis en extension, souvent dressé sur les membres supérieurs, contemplant sa compagne à bout de bras, le dos creux, il plonge au maximum sont pénis dans les profondeurs du corps féminin. b): Chez la femme, c’est une attitude concave, d’enveloppement, réalisée au mieux dans le face à face. Les cuisses écartées largement, les bras et les jambes repliés sur son partenaire sur lequel ses mains se crispent, la bassin basculé en avant et en haut, le dos rond, elle hape l’homme, son sexe et sa sa séance qu’elle réclame parfois impérieusement dans une violente tentative d’engloutissement. Ce besoin irrésistible de se cramponner à l’homme entraîne un certain désarroi dans les coïts a tergo (l’homme se place derrière la femme), la femme saisissant au moment de l’orgasme, des éléments de literie.De même dans les positions chevauchantes, la femme abandonne sa position dominatrice, au moment de l’orgasme, pour s’écrouler sur l’homme et l’enserrer.
Les manifestations psychiques
Elles sont totalement différentes pour chaque partenaire.
a): Chez l’homme, l’exacerbation du plaisir va de pair avec celle du sentiment de puissance que donne la pénétration féminine. En effet, chez lui bien qu’ils soient souvent liées, il peut y avoir plus de volonté de puissance, de possession que d’affection, dans sa volonté de faire jouir sa partenaire. Il est bon de rappeler ici que ce n’est jamais l’homme qui fait jouir la femme, mais elle avec l’homme qu’elle a choisi. Cet enthousiasme enivrant ne dure malheureusement que peu de temps. Le retour sur terre est presqu’immédiat. Si le rapport a lieu avec une partenaire estimée voire aimée, la constatation de son orgasme, une ambiance affective vont former un prolongement harmonieux à l’orgasme masculin.Par contre si celle-ci est dévalorisée, mal-aimée ou indifférente, la brièveté de l’orgasme ne laisse qu’une pénible désillusion. C’est dans ce cas que peut s’appliquer l’adage: post coïtum omne animal triste.
b): Chez la femme, le phénomène est inverse: il s’agit d’une véritable plongée en soi-même, là où s’agite l’organe masculin (total mulier in utero), s’accompagnant d’une bienheureuse dissolution de conscience. La femme perd littéralement le contrôle d’elle-même; c’est voisin d’une perte de connaissance, allant parfois jusqu’à l’extase . La reprise de conscience est une authentique et très lente remontée à la surface, hors des profondeurs marines de la petite mort.
Probablement pas! Mais certaines études récentes (J Nerv Ment Dis. 2023 Aug) semblent montrer que la consommation croissante de la pornographie sur internet et les réseaux sociaux serait un mécanisme de défense contre un stress excessif. Elle permettrait de réguler l’humeur en diminuant la dépression et l’anxiété.
Une addiction?
Ces mêmes recherches axées sur la dépendance à la pornographie indiquent que l’augmentation progressive de la disponibilité d’Internet, ainsi que l’anonymat et la confidentialité de son utilisation, ont considérablement augmenté la consommation de la pornographie, surtout parmi la population masculine Cette disponibilité accrue d’Internet joue également un rôle important dans le processus de perte de contrôle de soi, qui augmente chez certains et provoque le développement de conflits psychologiques et un sentiment de culpabilité. Cette situation de détresse psychologique serait, selon ces études plus fréquentes chez l’homme qui vit seul ou avec ses parents, donc plutôt une population de jeunes adultes.
Quelles conséquences sur le cerveau?
Pour 56% des hommes dépendant à la pornographie, elle représente une forme de relaxation qui va trouver son aboutissement dans la masturbation. Ce comportement masturbatoire va finir devenir compulsif. En effet la résolution de tension par la sécrétion d’endorphines (morphine naturelle sécrétée par le cerveau au moment de la jouissance) n’est que passagère. On comprend donc la nécessité de répéter l’expérience pour soulager ce mal-être existentiel plus ou moins permanent. L’image pornographique va permettre de retrouver une excitation devenant de plus en plus défaillante avec le temps. On comprend mieux la nécessité de « stimuli pornos » de plus en plus violents « hard » et fréquents afin d’obtenir une excitation suffisante grâce à la sécrétion de dopamine (neuro-transmetteur du désir) puis le soulagement final mais provisoire. Cette sexualité virtuelle a pour effet de déconnecter totalement le jeune d’une sexualité relationnelle effective.
« Par exemple, une étude de Pizzol et al. (2016) examinant 1 500 adolescents du secondaire âgés de 18 à 19 ans au cours de leur dernière année d’études suggère que la pornographie peut affecter les habitudes, les modes de vie et les attitudes sexuelles. L’étude a également révélé qu’environ 21,9 % des participants ont tendance à considérer les sites pornographiques comme leur habitude personnelle et qu’environ 10 % d’entre eux ont signalé un intérêt sexuel réduit pour avoir des partenariats dans la vie réelle et préfèrent le « sexe virtuel » comme étant plus rapide, plus sûr, moins exigeants et satisfaisant leurs fantasmes sexuels particuliers (Pizzol et al., 2016)« .
Il est ainsi possible que l’excitation sexuelle provoquée par la pornographie puisse rendre la relation sexuelle réelle avec un partenaire insuffisante pour provoquer une excitation ( par épuisement dopaminergique) et donc une érection suffisante au rapport sexuel. On imagine facilement les conséquences de cette insuffisance érectile…
Une influence sur l’identité sexuelle
Certains auteurs suggèrent que le visionnage d’images pornographiques pendant l’enfance et l’adolescence puisse avoir un impact négatif sur la formation de l’identité sexuelle: le sexe et le corps de l’autre deviennent ainsi des produits de consommation dont on se débarrasse après « usage ». Il aurait été noté chez les jeunes femmes un nombre croissant d’interventions de chirurgie esthétique: augmentation du volume des seins, labiaplastie (chirurgie plastique des petites lèvres) et autres…Elle est en rapport avec une mauvaise image de soi et donc d’estime de soi. L’augmentation de la chirurgie du pénis est moins fréquente. S’il est difficile de l’affirmer il est probable qu’elle ait un impact sur la trans-identité.
Cette étude met en évidence la relation existante entre une forte consommation des sites pornographiques, voire une addiction chez les jeunes et les situations, de stress, d’anxiété et de dépression ainsi qu’une incidence sur l’identité sexuelle. La question qui se pose est de savoir de qui l’œuf ou de la poule a commencé?
Expérience incomparable, appelée le plus souvent « petite mort« ou « septième ciel« , elle peut survenir de manière tout à fait aléatoire au cours d’une relation sexuelle. Elle semble plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Si, l’extase apparaît le plus souvent au décours d’un orgasme sexuel, elle n’y est pas toujours associée du moins dans son déclenchement.
Définir l’extase
Elle est difficile à définir car particulier à chacun (e) et nous verrons pourquoi un peu plus loin. Selon les auteurs, c’est un état mental particulier caractérisé par une contemplation profonde intériorisée, avec abolition de la sensibilité et de la motricité (Garnier et Delamare). Volupté intime qui absorbe tout autre sentiment. Dans l’extase, les fonctions intellectuelles sont détournées et le monde extérieur s’efface. Un sentiment de bonheur, de joie indéfinissable envahit l’esprit (Pierre Janet: Une extatique). Pour Boutroux : Le Mysticisme, l’extase est la réunion de l’âme à son objet.
Une transe particulière
Depuis la nuit des temps, les pratiques des chamanes ont permis de créer chez certains individus un état psychique particulier appelé transe. Selon Pierre Janet (médecin, philosophe et psychologue), il existe en chacun de nous une dualité sous la forme d’une personnalité première présente au monde et une personnalité seconde à laquelle un autre monde se rend présent, émerge avec la transe. Lors de la transe induite par certaines situations ou provoquée au cours de séances d’hypnose, il y a altération de la conscience de la personnalité première. Elle se trouve plus ou moins « endormie »selon la profondeur de celle-ci.
Extase de Ste Thérèse Le Bernin
Les neuro-sciences ont pu mettre en évidence grâce à l’imagerie cérébrale fonctionnelle (pet-scan) un déplacement des zones d’activité cérébrale au cours de l’hypnose. Lorsque nous vivons un événement, notre cerveau n’enregistre pas toutes les informations au même endroit. Ainsi le souvenir est toujours une reconstruction associant les informations factuelles conscientes et les informations sensorielles et émotionnelles inconscientes stockées dans des zones cérébrales différentes. Ce sont ces dernières qui vont s’exprimer lors des phénomènes de transe et cela en fonction du contexte socio-culturel ou factuel. Ce sont elles que l’on cherche à activer avec l’hypnose. Cette recherche de l’extase sexuelle prendra un caractère mystique et spirituel dans le taoïsme ou tantrisme, malheureusement inadaptée à notre historicité. En effet, ces pratiques ne sont signifiantes que dans un monde historique donné ( Le Monde Magique, Ernesto di Martino ethnologue Italien).
Il existe ainsi différents types de transes: chamanique, religieuse, mystique, et sexuelle, selon le contexte de survenue.
En pratique
Quelque-soit le type de transe, on y retrouve presque toujours des stimulations répétitives afin d’accéder à son intériorité: Elle peut être visuelle, auditive ou kinesthésique. -Visuelle: par fixation d’une flamme vacillante, d’un pendule, d’un mouvement régulier. Il est plus ou moins rapide… – Auditive: mélopée, pendule d’une horloge, musique rythmée, mantra… – Kinesthésique: sensations comme les mouvements réguliers de la respiration ou du coït… Ces stimuli peuvent être isolés ou multiples, mais toujours réguliers en rapport avec ses perceptions internes et associés aux représentations analogiques, métaphoriques des affects, sentiments ou émotions indéfinissables si ce n’est par la poésie.
L’extase sexuelle survient plus facilement lors d’un état passionnel où par exemple le mouvement de va et vient régulier de la pénétration s’associe au désir de fusion et/ou d’abandon à l’autre en se sentant soit envahi(e) soit possédé(e). La jouissance et ce à condition qu’elle soit prolongée facilitera sa survenue. Mais si on peut en créer des conditions favorables, sa survenue demeure toujours imprévisible.Cette représentation de la fusion peut se manifester sous différentes formes métaphoriques, particulières à chacun(e). Et dans certaines conditions le fantasme peut parfois suffire.Par contre un orgasme trop rapide va interrompre le processus.
L’extase masochiste
L’extase masochiste ou subspace des anglo-saxons est un état de transe provoqué lors de scènes BDSM. La réduction du champ de conscience en situation d’abandon du fait de liens, d’un éclairage tamisé, des yeux bandés, et des sensations régulières du fouet sur le corps en résonance à une musique répétitive va provoquer chez certains soumis et surtout soumises un état de transe extatique avec ou sans contact sexuel direct. Le « dom » doit bien connaître sa partenaire et parfaitement maîtriser la situation. On y retrouve du fait de la dissociation psychique une abolition de la sensibilité et de la motricitésurprenante voire inquiétante pour les non-initiés à ces pratiques.
Les chemins de l’extase sont invisibles aux aveugles.
Dans le cadre d’un mémoire de sexologie que réalise une étudiante au DIU de sexologie, la rédaction recherche des témoignages d’extase sexuelle et d’extase masochiste. Laissez vos témoignages et un contact dans les commentaires. (anonymat assuré)
Une majorité de femmes et d’hommes répondra que sa seule fonction est de donner du plaisir, de jouir.
Ce n’est pas tout à fait exact comme l’écrit fort bien mon ami Gérard Verroust.
« Je voudrais ajouter un commentaire scientifique sur la fonction du clitoris. Nous sommes les héritiers d’une lignée de primates, et donc de mammifères. Chez le primate humain, sexuellement actif en permanence, la sexualité a deux fonctions biologiques : relation interindividuelle et reproduction. Alors que chez les animaux à œstrus (rut) la sexualité est uniquement la fonction de reproduction. Le primate humain est biologiquement un animal social. Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d’excitation de la femelle en ovulation s’accompagne d’une sécrétion de goût agréable qui attire la langue du mâle, l’odeur des phéromones l’ayant fait venir (parfois de loin). La sécrétion vulvaire attire la langue du mâle. Léchant la vulve, il lèche le clitoris et ce plaisir provoque l’ouverture du vagin que le mâle pénètre. La fonction du clitoris est bel et bien d’être léché (le cunnilingus ou cunnilinctus). Et la cyprine a un goût agréable et personnel. (d’où le gentil nom de « goudous » – goût doux – que se donnent les lesbiennes). On sait que le coït prend des formes diverses chez les divers mammifères après ce préliminaire. Chez le chien par exemple, un gros bulbe situé à la base du pénis se gorge de sang et coince le pénis dans le vagin de la chienne pendant la durée de l’éjaculation. Marie Bonaparte, groupie de Freud, s’était fait déplacer le clitoris afin qu’il soit excité par le coït qui selon Freud était le seul acte légitime. C’est à peu près comme si un physicien truquait une expérience pour rendre ses résultats conformes à sa théorie… »
Son excitation favorise la lubrification et donc la pénétration.
Le cunnilinctus
Ce sont des caresses bucco-linguales du clitoris et de la vulve ayant pour but de donner du plaisir et parfois un orgasme. Fréquent dans les préliminaires, il peut être pratiquer à n’importe quel moment de la relation sexuelle.
Il aurait une triple signification
Selon les anthropologues, il permettrait comme chez certains animaux, la prise de possession du corps féminin en le marquant par sa salive. Ce serait une survivance du stade oral où on goûte sa partenaire avant se s’en servir. (Peut-être à l’époque préhistorique!) Pour la femme , il représenterait une offrande totale de son corps.
Selon les sexologues, il a pour but du donner du plaisir soit de manière altruiste, soit par ce désir « machiste » de faire jouir sa partenaire dans une optique dominatrice très excitante pour beaucoup d’hommes.
Pour les psychanalystes, ce serait une pulsion libidinale fondamentale de l’homme. Il exprimerait son désir de retourner dans les eaux calmes du liquide amniotique maternel. En plongeant sa tête entre les cuisses de la femme, il simulerait une accouchement à l’envers, un sorte de retour aux sources: de la mère à la mer, origine de toute vie. Chez les lesbiennes il serait l’expression de la relation mère-fille.
À chacun(e) de trouver son bonheur!
Mode d’emploi
Nato 1975
Chaque femme et chaque clitoris étant différent, il est difficile de donner des règles précises, mais la délicatesse est de mise. Ainsi selon l’intensité de l’excitation (ce qui nécessite d’être à l’écoute), il peut être léché, sucé, aspiré, mordillé. Sa langue sera d’autant plus efficace (parfois trop)qu’il est toujours excité. Il est donc préférable qu’il n’ait pas joui. Certaines femmes aiment être « bue », d’autres (mais c’est plus rare) qu’il nettoie sa vulve rempli de ce mélange de cyprine et de sperme de sa langue et de sa bouche.
Pour le plaisir des mots, un peu de culture: LE PETIT CITATEUR (curiosités érotiques 1881)
CLITORISER (se): se branler entre femmes; se chatouiller le clitoris, seule ou à deux, réciproquement. » La nature le veut; c’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser. » MERCIER DE COMPIÈGNE
» Quelle vision! grand Dieu!…Ma mère sur le dos, les cuisses repliées vers sa poitrine et les jambes en l’air, d’une main tenant un livre et de l’autre… se chatouillant le clitoris avec la plus belle vivacité… » JOIES DE LOLOTTE
Responsable de douleurs lors des rapports sexuels et donc d’une plus grande difficulté à atteindre l’orgasme, elle fait partie d’une symptomatologie plus vaste: Le syndrome génito urinaire de la ménopause (GSM pour les anglo-saxons).
Le SGUM
Il se manifeste par un certains nombre de symptôme génito-urinaires: sécheresse vaginale, démangeaisons, brûlures, irritations, fuite urinaires, cystites plus fréquentes. L’arrêt de la sécrétion d’hormones: essentiellement les œstrogènes, mais aussi de testostérone en est responsable. Il faut savoir que toute la sphère génito-urinaire contient de très nombreux récepteurs hormonaux.
Le traitement
Si un traitement hormonal substitutif est peu conseillé (voir avec son médecin traitant ou gynécologue), il existe un certain nombre de produit hormonaux vaginaux, efficaces et sans danger car il n’y pas de passage systémique (dans le corps): inserts vaginaux d’œstrogènes, crèmes, ovules contenant des œstrogènes, DHEA vaginale. Tous ces produits sont sur prescriptions après avis médical. Ils peuvent même être utilisés après cancer du sein.
Pour les anglo-saxons uniquement, il existe également une pilule orale faiblement dosée en œstrogènes: l’ospémifène (Osphena)et en europe il est commercialisé sous le nom Senshio.
Pratique fort bien connue et répandue quoiqu’interdite dans certains états Américains. Elle désigne non seulement l’introduction du pénis dans la bouche, mais également toutes les stimulations buccales du pénis et des bourses: baisers, léchages, mordillages…
Selon la psychanalyse freudienne
Elle représenterait symboliquement l’acte de téter. Le « Sexologia Lexikon« nous dit que dans ce cas: « le pénis est le substitut du sein et que par conséquent les pulsions cannibaliques, destructrices et castratrices vont pouvoir trouver une satisfaction compensatrices (vagin denté)« . Et toujours selon cette interprétation « fumeuse », les réactions de dégouts de certaines femmes vis à vis de cette pratique ne serait qu’une expression allant à l’encontre de ce désir inconscient (une forme d’hystérie!). Croyances douteuses d’une autre époque.
Manifestation phallocratique
Sans aucun doute, a-t-elle pu être et l’est peut-être encore chez certains, une expression de la domination masculine: soumission et humiliation féminine! On en trouve d’ailleurs toujours des traces dans le langage vulgaire: « tailler une pipe », faire un pompier », expressions beaucoup moins tendres que « faire minette » pour le cunnilingus.
Trop rarement expression d’une relation d’amour et de tendresse, la fellation est très souvent vécue comme un acte technique, un échange de bons procédés, de services rendus: « une sorte de masturbation buccale », ou encore pour se sentir « normale ».
Alors que…
Faite avec affection, amour, elle peut exciter la femme jusqu’à, parfois, la survenue d’un orgasme. On sait fort bien que les lèvres de la bouche sont une zone érogène. Responsable d’une belle érection, elle peut avoir envie de déguster l’instrument, voire de le dévorer avec tendresse.
Pratique
Achille Deveria (1800/1857)
Il n’existe pas de bons ou de mauvais endroits pour pratiquer une fellation. Tout est une question de situation et de désir partagé, de consentement. Quand la situation s’y prête elle peut remplacer une pénétration vaginale. Dans une revue de sexologie grand public du siècle dernier, « Le Dictionnaire de la sexualité » on pouvait lire: « Lorsqu’elle est pratiquée après un coït (pénétration) en guise de remerciement, l’homme apprécie infiniment que sa partenaire lèche avec gourmandise son sexe, encore humide des sécrétions sexuelles mélangées. Quant à elle , elle aimera qu’il l’embrasse d’un baiser long et profond, plein de saveurs au goût délicieux ». En remplacement d’un rapport sexuel, il est préférable qu’elle aille jusqu’à l’éjaculation dans la bouche ou sur celle-ci. Une éjaculation dans le vide, elle perd sa dimension relationnelle, affective, sauf si la frustration fait partie du jeu (orgasme ruiné dans le BDSM).
Pratiquée comme préliminaire, ou fantaisie érotique, il est préférable qu’elle demeure incomplète, si la femme souhaite que l’instrument reste fonctionnel. Il n’y a bien-sûr aucune limite de durée. De toute façon, c’est elle qui décide et il n’y a aucun intérêt à se luxer les mâchoires ou à jouer « à gorges profondes », fantasme pornographique essentiellement masculin à moins de vouloir jouer aux « performeuses ».
Le faire à la sauvette, dans un lieu incongru, peut s’avérer très excitant.
Quant à la position, agenouillée, accroupie, c’est selon le lieu, les circonstances, le désir, le jeu. Il est vrai que la position allongée est souvent plus confortable.
Exemple de position
L’homme est allongé sur le dos, jambes écartées. La femme se place entre ses jambes, à plat ventre, appuyée sur ses coudes ou agenouillée, sur ses talons, le buste penché en avant. D’une main, elle tient la verge dressée, tandis que de l’autre, elle peut stimuler les bourses, l’anus de son partenaire ou encore se caresser le clitoris. Cette position permet également une stimulation prostatique fort appréciée par certains hommes. Elle permet à la femme de jouer facilement avec sa bouche, ses lèvres et sa langue. Si le membre est flacide, elle peut en prendre l’intégralité dans sa bouche et tout en jouant de sa langue, elle aura tôt fait de lui rendre force et vigueur. « Lorsque l’érection a lieu, il convient de retirer la verge de la bouche et de procéder comme au début d’une fellation. Du bout de la langue, elle caresse le pénis sur toute sa longueur et surface. Cette stimulation sera lente et légère et de plus en plus appuyée et mouillée de sa salive. Elle descend jusqu’aux bourses, le périnée, l’anus, tout en léchant, mordillant, suçotant et jouant particulièrement avec le frein du prépuce, zone particulièrement sensible ». Il est important de prendre son temps et de faire durer le plaisir aussi longtemps que souhaité. Il est bien sûr possible de combiner masturbation et fellation. « Lorsqu’elle ressent que l’orgasme approche et si elle souhaite lui provoquer un maximum de jouissance, elle garde dans sa bouche une bonne moitié du phallus, accentue la succion, salive abondamment sur le gland, place bien sa langue sous celui-ci en stimulant le frein du prépuce et garde ses lèvres serrées sur la hampe. Sa jouissance sera d’autant plus importante que celle-ci accueillera avec plaisir sa semence dans sa bouche » comme preuve d’amour.
La fellation devient ainsi un véritable art, une expression fusionnelle de deux personnes amoureuses.
Elle envahit inexorablement l’univers médiatique soulevant des réactions fortement contrastées dont nous allons faire l’écho dans ce dossier. Pourquoi est-ce si compliqué de définir la pornographie? Peut-on parler d’une histoire de la pornographie? Quels sont ses buts, ses cibles, pourquoi fait-elle peur à certains tandis qu’elle en fait rire ou en dégoûte d’autres? Lien ci-dessous
Il ne s’agit pas de défendre l’industrie pornographique et ses dérives humiliantes, dégradantes et violentes, mais de la replacer dans son contexte sociétal. En effet, sans vouloir faire une leçon de morale, ces dérives ne sont pas que sexuelles, mais se manifestent, également, dans tous les autres domaines de la vie sociale: politique, économique, média… la liste est trop longue!
La pornographie n’en est qu’une caricature. Le problème est bien plus vaste et dramatique. Mais il est plus facile de désigner un bouc-émissaire, évitant ainsi de réfléchir sur les problèmes de fond.