Si certaines protéines (interferons lambas) produites par des cellules de la bouche protègent contre les virus pénétrant dans le corps par voie orale, des chercheurs de la Faculté de Médecine dentaire de Louisville ont découvert que des bactéries buccales peuvent supprimer l’activité de ce système naturel de défense. La vulnérabilité aux infections s’en trouve ainsi augmentée.
Certaines espèces bactériennes qui habitent la plaque dentaire et plus particulièrement Porphyromas Gingivalis sont responsables de parodontites (inflammation des gencives).Elles réduisent considérablement cet important système de défense de première ligne.
Il faut savoir que la bouche est souvent la porte d’entrée dans le corps de virus comme le Covid 19, le VIH, l’Herpès et le Papillomavirus. Ce dernier est responsable de cancers du col de l’utérus, de l’anus et de la gorge dont on peut maintenant se protéger par une vaccination (à réaliser à l’adolescence, avant toute activité sexuelle).
Pour qui apprécie ce genre de gâteries, il est indispensable d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire, car difficile d’utiliser un préservatif pour un cunilingus !Il y a bien depuis quelques temps la digue dentaire: c’est un petit carré en latex ou sans latex (pour les allergiques) qui s’interpose entre la bouche et le sexe féminin ou l’anus. S’il a un intérêt manifeste contre les IST, c’est beaucoup plus douteux en ce qui concerne le plaisir. C’est comme manger un bonbon avec son papier! Donc soit on s’abstient, soit on vérifie au préalable son état « infectieux » et celui de l’autre par une prise de sang.
Certaines substances : alcool, tabac et autres favorisent le développement de la plaque dentaire.
Les rythmes du désir et du plaisir chez l’homme et chez la femme se jouent très rarement sur un accord parfait. Elles préfèrent le plus souvent la tendresse des préludes alors qu’ils cherchent malheureusement à prouver trop rapidement leurs performances.
Ce titre évoque bien sûr la chanson de Juliette Gréco. Il devrait être le refrain de toute composition amoureuse féminine. Aussi loin que l’on remonte dans la littérature érotique, de l’Art d’Aimer d’Ovide, du Kama Soutra, aux Contes des Mille et Une Nuits, cette même idée est retrouvée, avec constance: Faire l’amour à une femme ne se résume pas à la pénétration. Elle aime, désire une approche plus délicate, plus respectueuse. Elle apprécie les préludes et les préliminaires d’autant plus que la relation est récente. Elle a horreur d’être réduite à un sexe. Le Kama Soutra nous dit: « L’homme approchera la jeune femme avec les ménagements qu’elle désire employant les procédés les plus aptes à lui inspirer confiance ».
NE JAMAIS CONSIDÉRER QUE CE QUI EST BON POUR SOI EST FORCÉMENT BON POUR L’AUTRE.
La première étape: la rencontre
Il s’agit de trouver un cadre agréable, propice à l’intimité, à un agréable, délicieux tête à tête comme un dîner. En général (il y a bien sûr des cas particuliers) l’acceptation d’un dîner permet d’envisager une suite…
Deuxième étape: les préludes
Le déshabillage doit être très progressif (nous ne sommes pas des sauvages). Puis viennent les caresses, les baisers de la bouche, du visage, des cheveux. Tout en restant attentif aux réactions, il est possible de poursuivre par les seins. Toujours commencer par les parties du corps qui n’ont pas un caractère immédiatement sexuel. Il n’y a pas que les mains pour caresses, mais aussi la bouche, les lèvres, la langue. A la différence de la plupart des hommes, les zones érogènes de la femme sont innombrables: le lobe de l’oreille que l’on mordille, le cou que l’on respire, les épaules que l’on déguste, les hanches, le creux des reins, les fesses que l’on empoigne avec délicatesse, les pieds, les mains que l’on embrasse. Explorer son corps est un parcours délicieux. Car l’intensité du plaisir est aussi dans l’attente.
Troisième étape: les préliminaires
Les caresses sexuelles peuvent commencer par les seins qui sont pris en main toujours avec délicatesse. De nombreuses femmes (pas toutes) aiment qu’on leur lèche, mordille, pince le bout des seins, souffle sur les mamelons. Quant aux caresses sexuelles, elles ne doivent surtout pas se limiter au clitoris qui est plus ou moins sensible selon les femmes. Il faut toujours commencer avec délicatesse; ensuite c’est selon…Les petites lèvres, l’entrée du vagin, la vulve ont leur propre sensibilité. Les caresses vaginales couplées avec celles de l’anus (pas avec le même doigt, question d’hygiène) peuvent être appréciées par certaines. Pas trop de fantaisies pour commencer, les diverses positions du Kama Soutra ne sont pas accessibles au commun des mortels!
Suite
S’il est bon de commencer par des mots tendres que l’on chuchote à l’oreille, le langage peut « verdir », devenir plus vulgaire voire grossier lorsque l’excitation s’intensifie (ce n’est pas une obligation). Avant la pénétration, le cunnilinctus est une gâterie souvent appréciée. L’anilinctus ou Feuille de Rose pour les poêtes ne doit pas être imposé, pas plus qu’il n’est souhaitable de lui imposer une fellation et encore moins une éjaculation dans sa bouche.
Quatrième étape: la relation
Lors de la pénétration, il ne faut jamais oublier que le sexe est aussi un instrument de communication. Le préservatif souvent indispensable lors des premières relations pourra faire partie du jeu. Mis en place par l’homme ou la femme, il est mieux d’essayer d’oublier sa présence. Avant tout mouvement, il est bon de se sentir l’un dans l’autre, l’un avec l’autre. S’accorder, trouver son rythme est essentiel. Faire l’amour n’est pas un concours, une performance à réaliser. Si l’orgasme de l’homme qui se conclue par l’éjaculation est assez facile et rapide à atteindre, celui de la femme est multiforme, plus complexe; il peut être plus difficile et plus lent à obtenir. Les orgasmes multiples sont possibles mais pas systématiques. Par ailleurs il est inutile et absurde de rechercher à tout pris la jouissance simultanée qui nécessite une très grande connaissance de soi et de l’autre.
Après l’amour: les confidences…
La pire chose qu’un homme puisse faire après l’amour est de se retourner et de s’endormir sans dire un mot. Ou encore de fumer, d’aller se laver et de se rhabiller. Les quelques minutes qui suivent une relation sexuelle sont souvent très importantes pour la femme. Elles permettent d’exprimer sa tendresse, son affection, de partager vraiment son intimité. Elles sont propices au partage des émotions et confidences.
Si ce n’est pour Noël réservé aux enfants, on peut déjà les envisager pour le 1er de l’an!
Yohimbine, Bois-Bandé, Ginseng, Eleutherocoque… l’excitation au fond de son verre ou de son assiette, ce filtre d’amour qui enflamma, autrefois, les amants Tristan et Iseult
Depuis la nuit des temps, l’homme a recherché dans ce qu’il pouvait boire ou manger des recettes pour combattre les défaillances ou améliorer ses performances sexuelles. L’art culinaire n’y a pas échappé. Il est toujours possible, aujourd’hui, à travers cet art de redonner un peu de piment, d’épice à une sexualité devenue « trop banale ».
L’apéritif
Supposez que vous décidiez d’inviter à dîner une charmante personne que vous aimeriez séduire. Il est important de s’y prendre quelques jours à l’avance et d’essayer d’imaginer ce qui pourra l’amuser, lui plaire. Un peu d’observation et d’écoute vous permettra de connaître ses goûts culinaires et sa sensibilité à une gastronomie « coquine. Nous allons commencer par un apéritif au nom des plus évocateurs:
l’Élixir du Désir: 1 l de vin blanc sec, 200g de gousses de vanille, 30g de cannelle, 20g de ginseng, 20g de rhubarbe, 5g de teinture d’ambre (en vente en pharmacie ou sur le net), 2 cuillères à soupe de miel. Faites macérer la cannelle, le ginseng, la rhubarbe et les gousses de vanille dans le litre de vin blanc pendant 1 semaine. Remuez le mélange chaque jours. A la fin de la semaine, filtrez, ajoutez les 2 cuillères à soupe de miel et la teinture d’ambre. On retrouve dans cet élixir d’origine végétale, exception faite de l’ambre un certain nombre de plantes connues pour leur action stimulante et le vin pour son action anxiolytique et désinhibitrice. Il faut en boire un verre avant un rapport amoureux (l’abus d’alcool est mauvais pour la santé).
La mise en bouche: Les seins de vénus
Nous aurions pu hésiter entre les seins d’Aphrodite et les aubergines câlines. Ayant opté pour la première:
Pour deux personnes, prenez: 1kg d’asperges, de la pelure de truffe, huile, citron, noix de muscade. Faites cuire, après les avoir épluché, les asperges et les pelures de truffe. Ecrasez les asperges ou passez les au mixer afin d’obtenir une mousse homogène. Assaisonnez légèrement avec l’huile, le citron et un peu de noix de muscade. Laissez refroidir la purée dans deux bols de taille moyenne. Démoulez dur un plat de service de façon à obtenir deux demi-sphères bien régulières et disposez alors les lamelles de truffe en collier sur les globes . Puis au centre des globes, placez deux pointes d’asperges que vous aurez pris soin de conserver intactes?
Comme plat de résistance: La « huitième merveille »
Pour deux personnes: 4 testicules de taureau, noix muscade, cannelle, marjolaine, thym, trois clous de girofle, huile, farine, jambon cru, sel et poivre, une échalote et du beurre. Faites bouillir les testicules de taureau dans de l’eau salé pendant 1/4 d’heure. Egouttez les. Gardez le jus de cuisson. Dans une poêle, faites revenir une échalote avec un peu de beurre et d’huile. Coupez les testicules en deux et passez-les rapidement au feu pour les faire griller. Retirez-les et gardez-les au chaud. Dans la même poêle, ajoutez un verre de bouillon et un peu de farine pour épaissir ainsi que les trois clous de girofle, une bonne pincée de cannelle, de noix de muscade, de thym et de marjolaine. Salez et poivrez. Enroulez chaque demi-testicule dans une fine tranche de jambon et faites cuire dans la sauce pendant 15 à 20 mn et servez très chaud.
Le fromage
Prenez 2 boursins au poivre, tassez les bien en les mélangeâtes dans un verre. Creusez une petite cavité dans la pâte et versez y un peu de porto sec, puis refermez la cavité.
En dessert: les figues d’Eros
Comme, on le sais, les figues possèdent un grand pouvoir suggestif. Ouvertes elles évoquent le sexe féminin. D’ailleurs en italien, ce mot désigne souvent le sexe féminin. Lorsqu’elles sont entières, des testicules!
Pour deux personnes: Prenez quatre figues fraîches, 2 figues sèches, 500g de riz blanc, un ananas, raisins secs, cannelle, noix de cajou, gingembre, liqueur d’orange. Faites cuire le riz dans de l’eau bouillante, Egouttez-le, laissez-le refroidir. Dans un grand bol, mélangez les figues fraiches coupées, les tranches d’ananas coupées, une poignée de raisins secs, une poignée d’amandes er de noix de cajou pilées. Ajoutez un petit verre de liqueur d’orange et laissez macérer au moins 1 heure. Incorporez les fruits au riz blanc. Ajoutez le jus d’ananas ainsi qu’un peu de gingembre confit et enfin les figues sèches coupées en fines lamelles. Mettez le tout ou réfrigérateur.
De nos jours le préservatif semble être un outil indispensable à la sexualité; il ne faut cependant pas se voiler la face et affirmer qu’il n’y a aucune différence entre un rapport avec et un rapport sans préservatif. L’usage du préservatif retentit obligatoirement sur la qualité des rapports même si ceux-ci sont agrémentés d’artifices: parfums, rainures, picots, vibrateur voire même musical, etc…!! La sensibilité vaginale de la femme est telle qu’elle ne perçoit pas nécessairement la différence!
N’oublions jamais que notre principal organe sexuel est notre cerveau.
Dès que le rapport sexuel dure plus de 10 minutes l’usage du préservatif devient problématique car très rapidement irritant pour une muqueuse vaginale insuffisamment lubrifiée. L’idéal est dans ce cas d’en changer régulièrement: toutes les 10 mn ou d’ajouter un lubrifiant adapté à cet usage. D’autre part la moindre défaillance érectile, ce qui peut se concevoir au bout d’une certaine durée de rapport risque de provoquer l’égarement de l’objet dans la cavité vaginale lui faisant perdre ainsi toute utilité. Donc le préservatif c’est très bien pour une durée de rapport qui n’excède pas une dizaine de minutes. Indispensable quand s’il s’agit de “baiser” ou de “tirer un coup”, son utilisation est plus contestable dans il s’agit de faire l’amour. (il est vrai que cela semble être passé de mode) Comme nous l’avons évoqué dans un précédent dossier il existe deux niveaux de sexualité: le niveau pulsionnel et le niveau relationnel. On peut tout à fait admettre que s’il s’agit de soulager ses pulsions, le préservatif ne présente aucun inconvénient, bien au contraire. Mais quand il s’agit d’établir une véritable relation amoureuse, il n’est plus concevable sauf dans des cas précis: contraception, IST. C’est comme si on se caressait avec une paire de gants.
Ce qu’il faut savoir…
Lors de premières rencontres ou d’une aventure d’un soir avec une nouvelle personne le préservatif est indispensable. C’est aussi une question de respect et de responsabilité. Si la relation s’installe dans le temps et que s’établit une véritable relation affective dans un réel climat de confiance, on peut envisager de s’en passer, mais après avoir pris quelques précautions. -Une contraception efficace -Une sérologie HIV (sida), HVC (hépatite C) avec consultation médicale s’il existe quelques doutes pour d’autres IST (on note une recrudescence du gonocoque, des chlamidiae et de la syphilis). La sérologie HIV doit être réalisée après 3 mois soit d’abstinence, soit d’utilisation systématique du préservatif. Par ailleurs, si la Prep protège du SIDA, elle ne protège pas des autres IST comme la variole du singe. Il est enfin possible de ne pas utiliser le préservatif lors d’une rencontre que l’on souhaite durable dans le temps. Il s’agit dans ce cas de profiter de la période d’abstinence pour se découvrir.
Chez les « libertines » un frottis régulier est souhaitable à la recherche du papillomavirusresponsable de cancer du col de l’utérus, du rectum et de la gorge. On peut y retrouver également ce virus chez certains : hommes, femmes ou trans.
Quid des rapports anaux ou bucco-génitaux: fellation, cunilingus?
Ne serait-ce que par hygiène, l’usage du préservatifs dans les rapports anaux est indispensable. On doit savoir que la muqueuse anale est beaucoup plus fragile et laisse beaucoup plus facilement passer les germes ou virus dans le sang. Quant aux rapports bucco-génitaux, s’il s’agit d’une sorte de masturbation réciproque, il vaut mieux utiliser une protection comme le préservatif, par contre si ce type de rapport s’inscrit dans une véritable relation amoureuse où chacun y trouve son plaisir, pas uniquement le plaisir de recevoir mais aussi le plaisir de faire, on en revient à ce qui a été dit précédemment, à savoir une prise de sang dans les délais prévus avant toute pratique.
Une personne vierge en bonne santé, n’ayant jamais reçue de transfusion n’a pas besoin normalement de subir une prise de sang, ni d’utiliser un préservatif sauf pour des raisons contraceptives lors de relations sexuelles avec une personne se trouvant dans la même situation ou ne présentant aucun risque. Attention, néanmoins aux piercings et tatouages qui peuvent représenter une porte d’entrée aux microbes et virus de tout genre. Les conditions d’hygiènes en particulier l’usage de matériels parfaitement stériles est impérative. Ne pas oublier non plus d’attendre une cicatrisation complète en cas de piercings génitaux.
Du nom d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour, les substances aphrodisiaques ont accompagné l’évolution de chaque peuple et de chaque culture aux quatre coins de la planète. Ainsi, selon les disponibilités de chaque région, maints produits naturels et aliments ont acquis la réputation de stimuler le désir sexuel. Or, il a été démontré que pour les rares substances possédant une réelle vertu « aphrodisiaque », les dommages collatéraux et toxiques sont importants.
Les substances « naturelles »
Ainsi la Cantharide, nom d’une mouche espagnole, provoque une importante irritation inflammatoire des voies urinaires avec une congestion du pénis et donc une érection au prix d’un risque d’hémorragie rénale voire même d’arrêt cardiaque ! Les morts subites lors des fameux festins orgiaques à la Cantharide du marquis de Sade en témoignent.
Quant aux amphétamines, leur capacité de désinhibition violente du désir sexuel est largement contrecarrée par des effets secondaires également hautement contraignants.
La Mandragore, plante d’origine méditerranéenne surtout célèbre pour sa forme phallique, recèlerait elle aussi de nombreuses substances toxiques.
Si la noix Muscade potentialiserait de façon incertaine le désir, les crampes qu’elle entraîne sont bien plus évidentes. De même que l’intoxication à fortes doses.
Idem pour le bois bandé, dont les propriétés vasodilatatrices n’ont jamais été scientifiquement prouvées, mais dont les effets secondaires eux, ont bien été démontrés.
Le ginseng, aphrodisiaque de renommée internationale, n’a jamais prouvé son efficacité.
La noix vomique, quant à elle, contenant de la strychnine et souvent combinée au ginseng, aurait certes un effet stimulant mais aussi extrêmement dangereux.
Enfin, la corne de rhinocéros et autres dérivés d’origine animale n’ont aucune efficacité si ce n’est leur effet placebo. Ils sont responsables du braconnage et disparition de nombreuses espèces animales.
Un danger pour la santé
Il est donc plus judicieux d’éviter de tels produits aux conséquences plus délétères que bienfaitrices. Si les aliments à réputation aphrodisiaque ne sont pas plus efficaces sur le plan physiologique de la fonction sexuelle, leur forme symbolique et la stimulation des sens qui en résulte emportent les amants dans un monde érotique bien plus sain et ludique qu’une quelconque pilule aux constituants inconnus et potentiellement dangereuse.
N’oublions pas qu’en ayant une bonne hygiène de vie, les fantasmes, la créativité, la sensualité, les jeux et les caresses sont les aphrodisiaques les plus efficaces. Pimenter sa vie sexuelle, briser la routine, «booster » son imaginaire sont les clefs du désir.
La pilule du bonheur
Certaines personnes attribuent à tort le terme aphrodisiaque à certains médicaments facilitateurs de l’acte amoureux. Il faut savoir que les médicaments à propriétés aphrodisiaques n’existent pas. Chaque médicament possède une fonction spécifique, la yohimbine et les IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra) vont faciliter l’érection ( en fait ils ne provoquent pas l’érection, mais empêchent de la perdre)par leur action vasodilatatrice; les hormones chez la femme ménopausée facilitent la lubrification, etc… Il est cependant vrai que l’aide apportée par ces médicaments, améliorent la confiance en soi et l’image de soi. Elle a une répercussion psychologique indirecte à « effet aphrodisiaque » .
Depuis l’avènement des IPDE5 , la yohimbine, vasodilatateur extrait de l’écorce d’un arbre africain, fut délaissée du fait de ses nombreux effets secondaires (puissant laxatif à dose efficace) et contre-indications. Nous devons rappeler que les médicaments d’aide à l’érection ne règlent que les problèmes d’érection d’une personne désirante mais non les problèmes conflictuels d’un couple. De plus, certaines contre-indications sont à connaître, et son usage doit être expliqué correctement. Ce qui implique une prescription par un médecin et non simplement une recommandation du pharmacien.
Explications…
Il faut comprendre que l’activité sexuelle est le résultat d’une desinhibition. La nature a fait en sorte que dans certaines circonstances de la vie, variables d’une personne à l’autre, celle-ci se produise. Les seules substances actives sont donc des produits à action desinhibitrice comme l’alcool ou autres substances utilisées dans le Chemsex. Elles peuvent en effet faciliter (à petite dose) mais ne provoque pas de désir. Leur autre effet sur le plan sexuel, nettement moins intéressant, est de provoquer des troubles de l’érection et de diminuer ou d’empêcher l’orgasme, la jouissance. De plus, elles représentent un risque important sur la santé.
Les phéromones: une arnaque?
On voit fleurir depuis quelques temps des publicités vantant les merveilleux pouvoirs attractifs de parfums masculins dopés aux phéromones. Ils sont sensés donner à la gente masculine un extraordinaire pouvoir attractif. Si les phéromones sont, en effet, efficaces chez les insectes et la plupart des animaux à quatre pattes, elles n’ont aucune action sur l’odorat des femmes. Notre bipèdie qui s’est développée depuis l’apparition des hominidés a eu pour conséquence de provoquer une atrophie du noyau voméro-nasal (structure sensible à ces substances, situé dans le nez). Il n’est pratiquement plus fonctionnel.
En conclusion: aucune efficacité sauf pour le vendeur. Donc à éviter si vous ne voulez pas passer pour un ……
Serait-elle un phénomène de société ou aurait-elle toujours existé ?
« Il ne faut jamais dire : ‘Fontaine, je ne boirai pas de ton eau’ » selon ce proverbe du XIXe siècle. Les temps ont-ils tellement changé depuis ? De nos jours, après les sex-toys, les orgasmes multiples, le point G, les femmes doivent éjaculer sinon, semble-t-il, elles passeraient à côté du « vrai » plaisir, de l’expérience sexuelle la plus inoubliable de leur vie. De curiosité à caractère pornographique, l’obsession de la « femme fontaine » est passée aux rubriques féminines, présentée comme l’ultime jouissance. Ce qui nous pousse à réfléchir et à nous poser maintes interrogations : les femmes ont-elles muté et développé cette capacité au XXème siècle ? Cet aspect de la sexualité féminine a-t-il toujours existé ? A-t-il été dissimulé depuis la nuit des temps par la honte et la culpabilité ? A-t-il émergé au 21e siècle pour être finalement revendiqué dans le cadre de l’égalité hommes-femmes ?
Petit aperçu historique sur un sujet qui a tant fait couler d’encre…
Les femmes fontaines, au fil de l’histoire.
« Un écoulement tantrique »
Malheureusement, les textes anciens dédiés à la sexualité féminine sont rares, celle-ci ayant longtemps été considérée comme dangereuse, source de tous les vices ! Il semblerait cependant que ce sont les indiens qui se sont le plus attardés sur le sujet. Ainsi, Amaru, poète indien du 7e siècle nous rappelle la poésie de la sexualité féminine dans son œuvre intitulé Amaruśataka. Il y évoque dans un lyrisme sanskrit toutes les nuances de l’amour et de l’érotisme : l’attente vertigineuse, les émois amoureux, l’extase du moment… Il y décrit aussi subtilement les éjaculations de l’amante transie de plaisir. Plusieurs textes du kāmaśāstra reprennent cette notion et décrivent en détails la zone anatomique située sur la face antérieure du vagin actuellement appelée zone G. Non seulement ces écrits, dont le Pañcasāyaka datant du 11e siècle, le Jayamańgalā et le Ratirahasya datant du 13e siècle, et plus récemment le Smaradipikā et le Anańgarańga du 16e siecle, témoignent de l’existence de cette zone mais aussi de l’éjaculation qui y est associée.
« Une liqueur féconde »
Selon les écrits de Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus, le renommé père jésuite Sánchez (16e siècle) prétendait « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union ». Il reprenait en cela une hypothèse que validait déjà Hippocrate au 4e siècle av. J.-C ! Voltaire, s’étant un peu plus penché sur la question que le célèbre théologien (qui était par ailleurs réputé pour avoir emporté son « innocence » dans la tombe !), ne partageait pas le même avis : « il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. »
« Une prostate féminine »
Ce n’est qu’en 1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant au tiers externe de la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme. Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le Docteur Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et peri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA (antigène prostatique spécifique). De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au point G.
Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.
Nb : parenthèse anatomique Les glandes péri-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétral aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat. Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral. Le vagin quant à lui ne contient pas de glandes
La majorité des femmes seraient concernées
En 2001, les recherches du docteur Cabello Santa Maria, qui s’est également intéressé au phénomène, révèle que 75% des femmes objets de son étude « éjaculent » un liquide lors de l’orgasme; éjaculat qui est souvent trop minime pour être perçu. A la suite de ses expérimentations, le Docteur Cabello a conclu que cette sécrétion aurait pour origine les glandes urétrales.
Femmes fontaines ?
Il semblerait que ce phénomène d’éjaculation varie d’une femme à l’autre, allant de quelques gouttelettes indécelables à d’importantes quantités de liquide. Liquide inodore, incolore, qui ne ressemblerait en rien à l’urine, mais se rapprocherait plutôt du liquide séminal masculin. La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt. Ainsi, l’émission liquidienne est imperceptible chez une majorité de femmes, mais plus impressionnante chez d’autres amenant à la désignation plus poétique de « femme fontaine » utilisée la première fois par la psychanalyste Frédérique Gruyer.
Et en pratique?
Les dernières études mentionnent que la plupart des femmes seraient potentiellement capables d’éjaculer. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte avant ou durant l’orgasme. Même certains sites Internet donneraient des consignes afin d’éduquer son vagin en le musclant à éjaculer… Ainsi, Il semblerait plus aisé d’éjaculer à l’approche des règles, pendant la grossesse et dans un état de détente totale… Cependant, scientifiquement, nous sommes loin d’avoir élucidé complètement le mécanisme, les glandes urétrales étant bien trop petites comparées la prostate pour produire un jaillissement parfois aussi abondant que 50 ml de liquide. Nous pouvons donc conclure que si ce phénomène, dont on ne connaît toujours pas la totalité du processus physiologique, a toujours été connu de nos ancêtres, il n’était que peu mentionné à l’époque, bien que parfois considéré comme une étape nécessaire à la fécondation et à la procréation.
La sexualité féminine est un monde mystérieux, si vaste et complexe, d’une richesse et d’une diversité illimitée… A nous de respecter cette part de mystère et d’en jouir au lieu d’en faire un objet de consommation et d’en ôter la magie et le charme.…
Complément d’enquête.
Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut savoir que chez l’homme ce sont les spasmes de l’urètre postérieure (partie de l’urètre traversant la prostate stimulable également lors de la sodomie: le point P ) qui provoque l’éjaculation. N’oublions pas non plus que cette stimulation urétrale indirecte lors des rapports sexuels est un élément déclencheur de l’orgasme masculin et donc de son éjaculation. Cela explique la sensibilité plus importante de la partie du pénis qui entoure l’urètre (le tissu spongieux), elle est d’ailleurs beaucoup plus superficielle. Par ailleurs il existe sur l’urètre 2 sphincters : un lisse et un strié (des sortes de vannes) : un à la base de la vessie, le lisse et l’autre à la base de la prostate, le strié. Ces muscles contrôlent la miction et empêche au sperme de remonter dans la vessie au moment de l’éjaculation. Chez la femme, les mécanismes sont similaires, la stimulation de l’urètre (le fameux point G) lors de rapport sexuel peut déclencher un orgasme à point de départ vaginal profond. Un orgasme clitoridien peut par contagion exciter la partie la plus externe de l’urètre et provoquer aussi des spasmes de celle-ci et donc une éjaculation plus ou moins abondante, fonction de l’importance des glandes para-urétrales. Mais il est fréquent, que ces spasmes ouvrent le sphincter lisse (la femme de possède pas de sphincter strié aussi efficace que le masculin) si bien qu’un peu d’urine peut se mélanger à la sécrétion des glandes para-urétrales. On comprend que le volume puisse être fonction de l’intensité de l’orgasme et de l’intensité du laisser aller. Ce mécanisme n’a rien d’anormal et il est très souvent apprécié par l’homme qui est ainsi flatté dans sa virilité. Il nécessite simplement quelques précautions ! Il n’est pas synonyme d’incontinence Il existe, d’ailleurs une pratique mis à l’honneur sur les sites pornographiques : le squirt (il n’existe pas de traduction française) qui a pour but de provoquer une stimulation intense de ces zones pour déclencher un jet très puissant dont le coté spectaculaire est utilisé mais qui n’est pas lié systématiquement à l’orgasme.
Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe essentiellement au niveau du cerveau. Et ce malgré la soi-disante découverte de l’origine de la jouissance clitoridienne. Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin en regard de l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.
Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe essentiellement au niveau du cerveau.
NB: une étude récente attribue la jouissance clitoridienne aux corpuscules de Krause (corpuscules de la volupté). S’il est vrai que leur densité est plus importante compte tenu de la taille du clitoris, leur nombre n’est pas en moyenne supérieur à celui du gland masculin. Aussi une stimulation non désirée pour ne pas dire non consentie ne provoquera que des désagréments et irritations.
Tu as celui qui te décrit une image si arrêtée de la femme recherchée qu’en s’appliquant à effectuer un contour à ce point précis, il te dit combien lui-même en son petit for intérieur, préfère la rêver plutôt que la savoir existante et accessible. Bien sûr,tu zappes ! Ne le dérange pas parce qu’il se sent trop bien installé derrière son écran, à fantasmer sur tous les possibles. Tu parles ! Tous les sites de rencontres lui fournissent un catalogue extraordinaire qu’il n’aurait jamais su concevoir lui-même et dont le simple fait de feuilleter les pages, figure un objet de jouissance indescriptible pour plusieurs vies. Il est très heureux comme ça.
L’éternel inconsolable
Tu as celui qui n’a jamais été guéri de son premier amour manqué ( peut-être même de celui d’avec sa mère…. mais ça ne te regarde pas !) et qui se dit que c’est toujours la faute aux autres, ou en tous cas, de toutes ces maudites femmes inaccessibles, créatures perfides, si lui, échoue tout le temps. Quelle agressivité ! Tu as vu ça ? « Et celles qui ne sont pas contentes, qu’elles aillent voir ailleurs », car il ne répondra pas, na !
Le grand méchant pervers
Le pervers, lui, te défie en quelques mots, de faire tout ce que tu sauras inventer, pour arriver à le séduire. Pas un instant ce bon monsieur ne t’annonce la réciprocité. Si tu veux t’y coller, c’est à toi de mettre de côté ton propre désir d’être regardée et aimée, et de consacrer temps et énergie à trouver comment monsieur voudra bien ouvrir son coeur. Tant de résistances mises en avant, te montrent la partie perdue d’avance, car tel est l’objet de sa jouissance. Tu en veux ?
Le romantique
Il y a le romantique. Et oui, ça existe ! Encore bien plus romantique que n’importe quelle femme… Il est tout recroquevillé dans ses rêveries. Il va chercher Baudelaire ou Aragon,ou même des paroles de chansons les plus désuètes, car il n’a pas de mots à lui pour te dire son aspiration à aimer la femme de manière idéale. En effet, il a l’air très gentil. C’est à dire, qu’en fait, il est franchement inhibé, tu vois ? Il n’a jamais vraiment osé s’aventurer vers ce corps différent, dans ce ventre noir comme un gouffre effrayant, vers cette âme si romanesque et fantasque à ces yeux, qu’elle le dépasse. Celui là reste sidéré devant la tâche de l’amour et pour oser s’y mettre, c’est pas pour demain ! Certes il souffre. T’en sens-tu de reprendre son éducation à zéro et de l’éveiller aux plaisirs de la sensualité ? Car tel est l’ouvrage à entamer. Tu zappes ? O.K !
Le démotivé contagieux
Là, c’est encore plus triste. Ils annoncent qu’ils n’y croient pas du tout, qu’on les a poussés à s’inscrire. Et si on veut bien leur prouver le contraire, « à nos plumes » ! Ils ne donneront rien de plus, sauf à transmettre leur mal de vivre.
Le cherche-maman
Le non communicant . D’emblée il affirme qu’il ne sait pas parler de lui. De manière platonique, il élabore un descriptif insignifiant… parce qu’il ne signifie rien à ses yeux au préalable. Celui-là espère tout ton dévouement maternel, pour le rendre heureux. Ne compte pas sur son désir de se demander comment tu t’épanouiras à ses côtés : il est certain que son seul bonheur te comblera. Au secours !… Va-t’en !
La perle rare
Ah ! Vois que certains ont du recul et pas mal d’humour. Ils font des effets de styles plus ou moins heureux et n’hésitent pas à mettre en avant toutes les questions que tu es en train de décliner avec moi, avant de te jeter dans la bataille. Sauf que eux, te montrent qu’ils en rient, regardant la chose comme un jeu. Avoue qu’ils ont bien raison. Joue à leur répondre, en les prenant aux mots de leur annonce. Il n’y a rien de plus efficace pour vérifier leur présence d’esprit, la justesse de leur propos. Les premiers instants de l’accroche ont à se faire sur le mode du plaisir. C’est le meilleur socle pour bâtir une relation complice, non ?
Caroline, te voilà équipée ! Allez, pars à la pêche et tente au plus vite de les rencontrer réellement. Ainsi te retrouveras-tu dans la situation habituelle du face à face, avec tes propres repères pour juger de l’attrait réel, des perspectives. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu as le choix. Un site de rencontres permet des dizaines de tentatives par an. Alors que la vie elle-même t’en offre le dixième. Il y a plus de « pertes », parce qu’il y a plus d’alternatives. Tu as juste à prendre garde toi aussi, de ne pas tomber dans le panneau du plaisir pris à faire simplement défiler toutes ces relations possibles. Concrétise ce qui n’est que virtuel. Rencontre vraiment. Autrement dit : Joue le jeu.
Attention néanmoins aux arnaques: fausses annonces, usurpations d’identité, brouteurs… Elles sont malheureusement légions.
Epoque étonnante! où tout est communication et ou il devient de plus en plus difficile de se rencontrer.
La solitude représente aujourd’hui un profond et douloureux problème de société. Il devient de plus en plus difficile de vivre avec quelqu’un: conditions de vie, individualisme, désirs et attentes inaccessibles rendent la quête presque impossible. En France à ce jour, un peu moins de la moitié des mariages aboutit à un divorce avant 5 ans, mais ce pourcentage ne reflète pas l’ensemble des séparations qui est supérieur à 50% si on inclus les Pacs . Beaucoup de gens, à l’issue d’une première expérience de vie à deux, se retrouvent seuls et se mettent en quête d’une nouvelle relation, mais, ils sont devenus plus méfiants et ont élevé de façon spectaculaire leurs critères de choix. Il devient de plus en plus difficile de « faire son marché! ». Car c’est bien de cela dont il s’agit lorsque l’on visite les sites de rencontres.
On invoquera bien d’autres raisons pour expliquer le succès foudroyant des sites de rencontre sur internet. En France en 2016, sur, 18 millions de célibataires 6 millions sont inscrites sur des sites de rencontres comme Tinder Meetic et autres. La Chine, le Brésil, ainsi que d’autres pays d’Asie sont à présent eux-aussi pourvus de leur version de ces sites.
Nous avons rencontré et interrogé des utilisateurs et utilisatrices de sites de rencontre. 80 % de ces personnes ont effectivement rencontré quelqu’un au cours de l’année, 70 % se disent satisfaits… En quoi ce style de rencontre change-t-il les relations amoureuses? Qu’est-ce que cela traduit? Quels sont les pièges à éviter?
– Zoom sur la conversation de Bénédicte utilisatrice confirmée avec Caroline, utilisatrice débutante.
Caroline, 43 ans a divorcé il y a cinq ans, elle voudrait bien « refaire sa vie» confie-t-elle à son amie Bénédicte. Depuis peu, elle s’est faite à l’idée de provoquer le hasard par ce moyen moderne des « Club de rencontres ». Elle s’y met chaque week-end, mais ne se sent pas très à l’aise :
Mission impossible ?
C’est véritablement « mission impossible » me dit Caroline. Comment veux-tu savoir à qui on a affaire parmi tous ces hommes ? C’est affreux ! Un peu comme la vitrine d’un grand magasin. Immense, le magasin ! … Infini, même !
C’est certain. Néanmoins, tu as des critères de sélection, lui affirme-je.
Peut-être, mais chacun peut s’inventer une image, un parcours et des intentions. Comment êtes sure d’aborder un homme sincère ?
Parce que tu supposes que l’aventure au coin de la rue, ou à une terrasse de café, ou encore sur les lieux de ton travail, ça te donne de plus justes garanties ?
C’est pas ça, mais l’enjeu n’est pas le même, vu que, dans la vie de tous les jours, le but n’est pas avoué. Par ce contexte, le principe est d’annoncer en amont, clairement ses intentions. Chacun dévoile sa solitude et ce qui lui manque. C’est à dire, soit il cherche une compagne réellement dans le meilleur des cas, soit il cherche une simple aventure, soit il cherche à élargir son cercle d’amies comme pour reconstituer sa vitrine privée sans jamais choisir… comment savoir qu’il ne se moque pas de toi ?
Et puis, rajoute-t-elle, il y en a forcément qui ne sont pas « nets », tu vois ? Tu peux rencontrer un « maniaque sexuel », ou quelqu’un qui cherche à se faire prendre en charge matériellement. Enfin, c’est grave, quoi ! Ce que tu offres à cet inconnu, c’est toute ta vie. Tu ne te rends pas compte !
Forcément que je me rends compte ! Ce qui est clair, c’est que ce procédé de rencontres annoncé, a pour vertu de contracter l’espace et le temps pour faire venir à toi ce que tu espères ici et maintenant. Alors que, a contrario, dans la vie réelle, avoue que ça prend un temps certain, non ?
Tu as raison. C’est du concentré. Mais c’est bien pour cette raison qu’il est encore plus conséquent de se risquer. Car, c’est en aveugle, quoi que tu en dises.
Pas vraiment ! Là, tu fais erreur.
L’ego prend la parole
Au coin de la rue, ou à une terrasse de café, tu as affaire à des passants. Tandis que sur Internet, par définition, ce sont des arrêts sur image qui te donnent le temps d’observer. Les gens choisissent de se représenter. Quelque soit leur niveau intellectuel, leur milieu social, c’est leur ego qui parle. Le narcissisme est un instinct naturel en ce cas. Il n’échappe à personne de se demander comment se mettre le mieux en valeur, comment convaincre, accrocher l’autre pour l’entraîner vers ses fins, particulièrement s’il s’agit justement de fins manipulatrices. Vois cela comme un jeu de rôles. C’est très drôle finalement !
Mais c’est ta vie que tu joues !
Précisément ! Ton tort commence peut-être par cette dramatisation. On parlait de concentré, tout à l’heure. « Les jeux de l’amour et du hasard » ne sont pas un mythe virtuel. Il s’agit bien du jeu que la vie réelle te propose en amour, dépourvu d’une assurance « tous risques », non ? Tu sors tes aérofreins avant même de commencer. Mais si tu regardes attentivement ces annonces, tu verras que tu n’es pas la seule. Ils ont tous aussi peur que toi. C’est ce qui se lit à travers leurs mots. Regarde bien.
Où vois-tu ça, toi ?
Déjà, tu peux sélectionner les hommes qui montrent leurs photos. Certes, ce n’est pas courageux, puisque toi, tu as choisi de ne pas en faire autant. Voilà, une première réserve équivalent à une tricherie de ta part, tu ne crois pas ?
Oui, mais je ne veux pas que ceux qui me connaissent, me reconnaissent sur ce genre de site.
Tu imagines bien que tu n’es pas la seule à utiliser ce genre de site, beaucoup de gens qui te croisent au quotidien sont tout comme toi en manque d’amour. Donc, pourquoi dramatiser une pareille tentative ?
Parce que je n’y vois rien. Je n’ai plus de repère pour appréhender une personne et que j’ai l’impression d’avoir à me jeter toute entière, dans la gueule du loup, en aveugle, donc.
L’homme que tu souhaites rencontrer est lui aussi, dans la même posture que toi, non ? En plus, tu ne te montres même pas. Pour autant, c’est toi qui dois partir à la pêche du « mâle » Regarde attentivement.
Tu vois, il y a des mots clés, dans tes critères de recherche. Tu veux quoi ? Un créatif doté par avance de fantaisies et d’imagination ? Alors, écris dans la petite case: « créateur ».
Et voilà ! Première sélection. Tu as à ta disposition, tous ceux qui dans leur annonce ont utilisé ce mot. Tu as vu ? Il y a plein d’enseignants, d’écrivains, d’artistes, de gens de théâtre, même des psys qui sont là et t’attendent. Étonnant, non ?
Oui, tu as raison. C’est incroyable, ça !
Eh ! Même dans le monde virtuel, les terriens parlent au terriens même si ce n’est plus toujours le cas avec l’IA et les brouteurs . Et tu en fais partie.
Oui, mais que font-ils là ? Ils doivent être totalement à côté de la plaque, ceux qui sont là?
Et pourquoi ? Tout comme toi, ils sont entourés de couples ou bien, ils sont isolés à cause de contraintes professionnelles et toujours comme toi, ils souffrent de ne pas être aimés. Même à la SPA, tu trouveras des chiens qui rêvent d’amour. Il n’y a rien d’original.
Cela ne me dit pas comment reconnaître ceux qui sont sincères parmi « ceux qui ne sont pas clairs».
Mais enfin, la proportion de ces gens est la même que celle concernant ta vie de tous les jours.
Spontanément, c’est cruel mais simple. C’est pas juste pour les moches. Mais, la vision idéale a priori n’est pas interdite. Ne vas que vers ceux dont le visage t’attire. Après cette mise en sympathie, tu liras leur annonce. Viendra bien le temps, pour affiner ton impression.
J’en trouve peu qui me plaisent !
Tout le monde n’est pas photogénique. Fais ce qu’ils ont fait eux-mêmes. Car chacun a bien réfléchi avant de mettre en avant une image de lui qui lui correspond, c’est à dire qui dit au plus près ce qu’il veut faire savoir, consciemment ou pas. Ce choix est capital tant pour lui que pour toi qui le sélectionne ou non. Tu préfères ceux qui sourient ? O.K. C’est plus sympa, c’est sûr. Mais note que d’autres ne sont pas mal du tout, même le visage « au repos ». Observe le regard. Ceux qui te semblent plus attrayants, plus flatteurs, qu’ont-ils dans leurs yeux ? Ont-ils l’air présent ? Si la bouche indique le sourire conforme, que dit leur regard ? Tu vois, ce n’est pas toujours adéquate. Certains dégagent une profonde tristesse malgré tout. Tu en veux ?
C’est à dire… euh… je n’aimerais pas trop qu’il ait derrière lui, une foule de casseroles qui envahissent l’avenir.
Alors, tu zappes !
Regarde le contexte de la photo. Tu as vu ça ? Il y en a plein qui se montrent en vacances, bronzés, avec un horizon maritime derrière eux. Légèrement dénudés, ils se la jouent « objet de désir ». Cela te donne déjà une idée du rapport à leur corps et de leurs désirs réels immédiats. D’autres semblent au contraire plus secrets, à la recherche d’une rencontre véritable. Certains prennent la pose chez eux, et donnent à voir « leur intérieur ». A toi de juger du goût de ces personnes. Un peu « plan-plan » ? Calfeutré et « pépère au coin du feu ». Tu aimes ? Non ? Tu zappes ! Ah, d’aucuns se montrent à leur bureau juste devant leur bibliothèque. Pas mal, hein ? Là, tu es sûre qu’ils savent ce qu’est un livre. Zut ! Celui-là t’inspirait mais tu t’aperçois qu’une main traîne nonchalamment sur son épaule, comme s’il avait découpé la photo de ses amours d’entant. Pas beaucoup de tact. Tu zappes !
Ce qui est drôle quand sont offerts plusieurs clichés, c’est qu’aucun homme ne résiste à glisser une photo du temps de sa jeunesse, au cas où… c’est pour mieux admirer le beau gosse qu’il fut, mon enfant ! Or, c’est aujourd’hui que, le bellâtre tel qu’il est devenu t’intéresse. Les nostalgiques de leur jeunesse, les narcissiques à la recherche du temps perdu, tu zappes ! … ceux-là n’attendent qu’à être vus dans ton regard. La femme en soi, pffttt…. D’autres sont franchement rigolos. Les voilà sur leur grosse cylindrée, tout fiers de leur moto, ou bien sur leur beau bateau, ou encore assis sur le capot d’une splendide voiture de course. Sinon, quelle belle demeure, là, juste derrière eux !… Ah, avoue que ça en dit long tant de là où ils jouissent vraiment, que de leur rapport au paraître social et matériel par exemple. Ils insistent. Pour eux, tout ça compte ! La dame recherchée devra être « une belle plante » et somme toute, plutôt docile, voire admirative de monsieur. Regarde les mots de l’annonce . Tiens, pour certains justement, ils sont tellement sûrs de leur image flatteuse, qu’ils s’en contentent et ne daignent écrire un seul mot. Tandis que d’autres en effet, te décrivent la femme recherchée comme la top-modèle « qui ne doit surtout pas leur prendre la tête ». Ben voyons ! Zappe ! Mais constate après tout cela, qu’il en reste, plus inscrits simplement, comme tu les croiserais dans la rue par inadvertance, sans mise en scène particulière. Reste le plus possible dans cette notion de « passants », car ce sont les conditions naturelles les plus proches du quotidien.
Un peu de culture bien loin du narcissisme sexuel actuel qu’il serait sans doute utile de remettre au goût du jour…!
Dès le 3ème siècle avant JC,
dans la Chine ancienne, circulent des livres de recettes sexuelles: les « manuels de sexe », recueils de recettes pour une vie sexuelle conforme aux principes du Tao. L’expression « Tao de l’art d’aimer » se réfère à cet art de vivre.
Une vie sexuelle active et satisfaisante
est en effet une sorte d’assurance vie. Plus on s’y plonge avec délectation, plus on augmente sa longévité, et par là son prestige. La sexualité est certes orientée vers la procréation, mais s’inscrit sans doute bien davantage dans des parcours à la fois plus hédonistes et surtout plus spirituels. L’accomplissement de soi, passe par une vie sexuelle active et épanouie. Le Tao de l’art d’aimer apparaît dans la Chine ancienne à l’époque ou la société évolue du matriarcat vers le patriarcat, les hommes et les femmes sont alors sur un pied d’égalité en tant que partenaires sexuels. La sexualité n’est jamais considérée comme un péché, mais comme un phénomène naturel.
Le Taoïsme
s’intéresse au plaisir de la femme, le rôle de l’homme est de l’y conduire, ce qui suppose de sa part la maîtrise de son excitation, le contrôle de l’éjaculation, et un sens de l’observation développé.La voie du Tao est celle de l’harmonie et de l’équilibre, nul ne saurait être lésé dans l’échange sexuel… De nombreux symboles vont venir s’attacher à la représentation de l’homme, le Tigre blanc et de la femme le Dragon Vert. Peu à peu, le confucianisme pudibond viendra attribuer à l’homme une suprématie démesurée . Pourtant, les manuels de sexe ne seront pas rangés au placard, mais réservés aux ébats des époux et plus particulièrement destinés à l’homme. A l’origine, le terme « yin » désigne tout ce qui se rapporte au sexe, ce n’est que plus tardivement qu’on lui attribue une signification purement féminine. L’expression « yin tao » signifie « principes de la vie sexuelle ». Ces manuels mettent en exergue l’inépuisable source d’énergie que représente la femme, et donc, c’est en puisant à cette source que l’homme accroît sa propre vitalité et peut même devenir immortel. Pour mettre en pratique ces principes, l’homme doit avoir de nombreuses partenaires et les satisfaire toutes… L’union sexuelle symbolise l’union de la Terre et du Ciel.
Les manuels de sexe
traitent de la meilleure façon de faire l’amour, de faire durer l’acte sexuel, de se donner du plaisir, d’avoir une descendance et de conserver une bonne santé. Ces livres sont tout à fait pratiques, illustrés de dessins précis, ils sont destinés aux couples débutants, les conseils s’adressent autant à l’homme qu’à la femme, mais celle-ci est souvent présentée dans un rôle d’initiatrice, sans doute en référence à un très ancien matriarcat. Le Manuel de sexe fait partie du «trousseau » de la fiancée…
Le livre de Sou Nu
surnommé aussi « La fille de la candeur» n’a jamais été retrouvé, mais il y est fait référence dans une collection de biographies de personnages immortels attribués à Lieo Hsiang (77 – 6 avant JC). La 63ème biographie met en scène une femme nommée Nu Ki, tenancière d’un débit de boissons qui reçut un jour de la part d’un immortel en visite chez elle, en paiement de ses fameux breuvages, le Livre de la Fille de Candeur. Quand elle le lut, elle comprit qu’il expliquait l’art de nourrir la nature et celui des rapports sexuels. Elle recopia les passages importants, et fit aménager en grand secret une chambre à coucher dans son arrière boutique. Quand ce fut fait, elle y reçut de beaux jeunes gens qui vinrent y déguster ses liqueurs et se prêter aux exercices conseillés dans le livre. La légende veut que, après trente ans de ce régime, Nu Ki semblait encore plus jeune, plus fraîche, qu’à vingt ans. Or, l’immortel revint la voir et lui dit : « dérober le Tao et l’étudier sans un maître, c’est comme avoir des ailes et ne pas être capable de voler ! » Alors, Nu Ki laissa sa boutique et partit en compagnie de l’immortel, nul ne les revit…
Sou-Nu fut la plus célèbre des initiatrices de l’empereur Houang-Ti, grâce à son précieux manuel qui explique en détails les réactions de la femme et ce que l’homme doit faire pour la conduire à l’orgasme. Sou Nu décrit 5 réactions typiques :
« Si la femme désire l’union, l’homme voit sa respiration se modifier. Si elle désire qu’il la pénètre, ses narines se dilatent et sa bouche s’entr’ouvre. Si elle désire que monte la marée du Yin, son corps frémit et elle le serre étroitement. Si elle aspire ardemment à être tout à fait satisfaite, elle transpire abondamment. Si son désir a été comblé, son corps se détend et elle a les yeux clos comme si elle dormait profondément. »
Les manuels de sexe étaient illustrés et demeuraient près du lit, pour qu’on puisse les consulter et enhardir les plus pudiques. Les plus anciens de ces manuels, datent de l’époque Han, et se présentent sous forme de dialogues entre l’Empereur et l’une de ses initiatrices, voire aussi un Maître. Ces ouvrages inspirés du Tao recueillent l’approbation des confucianistes car ils sont supposés ne concerner que les relations sexuelles entre époux… Il existe cependant un autre regard sur ces manuels : une lecture ésotérique et alchimique. Les symboles utilisés se réfèrent en effet à un savoir alchimique complexe, et pour réaliser leur grand œuvre l’homme et la femme devront n’en doutons pas, effectuer de nombreuses tentatives sur cette voie d’accomplissement.
Malgré diverses formes de répression à commencer par les interdictions imposées par la doctrine confucéenne, toutes les époques verront surgir des groupes mystico sectaires, prônant une activité sexuelle ritualisée dans le but d’accéder à une voie d’harmonie spirituelle, et même d’atteindre l’immortalité. le Taoïsme, affirmait que l’homme et la femme pouvaient accroître leur énergie, et leur longévité en faisant l’amour, ce qui fut à l’origine de nombreux groupes mystiques pratiquant l’acte sexuel en groupe. Depuis le second siècle de notre ère, jusqu’aux environs de 1950, plusieurs groupes se formèrent qui furent réprimés par les autorités en place…
Si en occident, et à quelques rares exceptions près, la virginité prénuptiale n’effleure même pas l’esprit des futurs conjoints, dans nos contrées en revanche, la question est autrement plus sensible. En effet, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes ou autre, de nombreuses femmes du Moyen-Orient se retrouvent confrontées à une obligation d’« hymen saignant à point » lors de la nuit de noce… Et pour cela, tous les moyens sont bons, quitte à remplir les poches des gynécologues ou à emprunter la porte de derrière… La virginité, conception largement éculée voire rétrograde en occident est toujours un sujet d’actualité dans la plupart des milieux orientaux traditionnels. Ce prérequis (qui en plus ne s’applique qu’aux femmes et non aux hommes célibataires qui eux n’ont de cesse de se vanter de leurs exploits sexuels !) nous laisse bien perplexe… En effet, si les hommes de ces sociétés sont actifs sexuellement et que les femmes sont vierges au mariage, il manque nécessairement un membre à notre équation ! Mais pour mieux appréhender tous les éléments de notre problématique actuelle, essayons de délimiter les contours du concept de virginité au 21e siècle.
Un hymen faussement sacralisé
D’après le petit Larousse, la virginité est l’état d’une personne vierge, qui n’a jamais eu de relations sexuelles. L’hymen, quant à lui, est une membrane plus ou moins épaisse et souple, formant un diaphragme entre le vagin et la vulve. Il est perforé d’un orifice qui permet au sang menstruel de s’écouler. Il n’a aucune utilité physiologique réelle et peut même être absent à la naissance. Au cours du premier rapport sexuel, l’orifice hyménéal est élargi par des déchirures plus ou moins importantes qui peuvent saigner. Mais ces déchirures peuvent tout aussi bien survenir durant l’enfance, soit à la suite d’une chute ou d’autres activités physiques usuelles, comme faire de la bicyclette, de la gymnastique, le grand écart ou de l’équitation, soit durant l’âge adulte du fait de l’utilisation maladroite d’un tampon, etc… Par ailleurs, certains hymens sont dits complaisants (voir schémas). Ils permettent la pénétration sans déchirures ni saignements, du fait de leur élasticité. D’autres sont scléreux et épais, rendent la pénétration extrêmement douloureuse voir impossible. La défloration (ou dépucelage) désigne donc le premier rapport sexuel pénétrant de la verge dans le vagin.Il provoque habituellement la déchirure de l’hymen. Ce dernier, une fois défloré, persiste en tant que lambeaux (les caroncules) tout autour de l’orifice vaginal.
L’on déduit de ces définitions et descriptions anatomiques,
que la présence ou l’absence de l’hymen ne prouve en aucune façon l’absence de rapports sexuels vaginaux préalables au premier acte. Et par suite ne prouve rien non plus quant à la soi-disant pureté et innocence de la femme non mariée… Malheureusement, virginité et hymen sont abusivement confondus, puisqu’une femme peut tout à fait avoir été sexuellement active tout en préservant son hymen, notamment en cas de pénétration anale ou de pratiques bucco-génitales. Ainsi, hymen intact et chasteté sont loin d’être synonymes. Les conservateurs de tout poil peuvent penser ce qu’ils veulent, ces pratiques existent et sont largement répandues.
Une définition controversée
Si au moyen orient, virginité rime avec hymen, le concept de virginité en occident résulte d’un mélange, voire d’un amalgame de critères paradoxaux et subjectifs. Les conservateurs américains parlent plutôt d’une virginité émotionnelle non liée à l’acte proprement dit. Ainsi, on peut avoir été sexuellement actif (ou active) par le passé, le regretter (ou pas), et s’abstenir à nouveau dans une nouvelle «virginité». En d’autres termes, abstinence, chasteté et virginité convergent plus ou moins vers une même échelle de valeurs, valeurs personnelles, choisies et soi-disant non religieuses. Cependant, si certaines églises occidentales ont réussi à convaincre leurs ouailles du choix éclairé et assumé de la chasteté à l’aide d’un subterfuge moral, la femme orientale n’a souvent d’autre choix que de falsifier sa virginité.
Une virginité qu’il faut prouver
Quand elle ne se marie plus à seize ans et qu’elle suit des études universitaires dans les grandes villes, il est parfois difficile pour cette jeune femme de résister aux tentations de la chair ou aux pressions du petit ami qui, comble de l’hypocrisie, ne l’épousera sans doute pas par la suite puisqu’elle a perdu sa virginité…avec lui ! On marche véritablement sur la tête ! Déflorées par amour, par contrainte morale, ou même parfois accidentellement. Certaines d’entre elles ont la possibilité d’avouer en confiance leur passé au fiancé et de démarrer leur vie maritale sur les bases solides de la franchise et du partage, d’autres les plus nombreuses n’ont d’autre issue que le mensonge. Ces femmes écartelées entre leur épanouissement dans un monde sexualisé à outrance et leur respects des traditions optent bon gré mal gré pour la chirurgie, dans le but d’éviter la mort sociale qui plane au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès moralisatrice. Ayant en tête tant de mariages annulés, de jeunes femmes répudiées et de scandales familiaux du fait même d’un hymen manquant à l’appel, cette solution pourtant si hypocrite soit-elle leur semble être leur seule planche de salut. Ne nous voilons pas la face : les rapports prénuptiaux ne sont pas un phénomène nouveau comme certains voudraient nous le faire croire en arguant d’un poncif pointant du doigt la « dépravation occidentale ». Même les anciens avaient leurs recettes et remèdes afin de masquer la « faute de l’impure » et déclencher un saignement lors de la fameuse pénétration nuptiale.
Des produits corrosifs tels que l’écorce de grenadine ou de l’alun étaient préparés en décoction et appliqués avec de la laine de mouton au niveau du vagin ! Cette préparation asséchait tellement les muqueuses et induisait une irritation si intense que l’intromission de la verge provoquait nécessairement un saignement…De nos jours, même si l’idée de gruger son mari afin de sauver son mariage reste la même, les moyens utilisés sont moins dangereux mais plus coûteux.
La chirurgie réparatrice de l’hymen, la voie du salut
Répertoriée parmi les chirurgies plastiques, la chirurgie réparatrice de l’hymen est un acte médical simple et anodin, qui est de plus en plus facturé à la tête du client… Abus de la médecine peut-être, comme beaucoup de chirurgies esthétiques, cette intervention est de plus en plus en vogue dans le bassin méditerranéen… Elle permet la reconstruction naturelle de l’hymen sans traces visibles.
Il existe deux techniques possibles : l’hymenorraphie et l’hymenoplastie.
La première est une réfection de l’hymen à l’aide de fil résorbable qui encercle l’hymen et sur lequel on tire. Mais elle est provisoire et doit être faite quelques jours avant le jour J selon le type de fils utilisés. L’autre opération consiste à placer une greffe de peau à la place de l’hymen déchiré, sorte d’hymen artificiel. Elle est durable et doit être pratiquée bien avant la nuit de noces. Si, parmi celles qui ont recours à ce genre de simulacre, certaines sont vraiment en situation de détresse, menacées par leur famille ou en quête d’une réparation suite à un viol, d’autres trouvent plus simples de jouer à la sainte n’y touche que de devoir justifier leur passé. Certains gynécologues beyrouthins( l’autrice est libanaise n.d.r.) ont de très bonnes «clientes », qui reviennent les voir plusieurs fois avant leur jour J !
Nombre d’entre eux témoignent d’une demande en hausse de la part d’une clientèle chrétienne comme musulmane, ayant goûté à tous les plaisirs «branchés » de la capitale et qui souhaite « se racheter une conduite » pour une vie bien rangée avec un époux à tendance macho-conservatrice, qui recherche une vierge à épouser. Paradoxalement, les hommes concernés sont tout à fait au courant de telles pratiques, mais préfèrent vivre dans le fantasme de l’épouse pure et innocente qui ne connaîtra qu’eux…
La sodomie, la deuxième issue de secours
Quant à celles qui désirent préserver leur hymen sans avoir recours à la chirurgie, mais sans perdre leur amoureux du moment, elles en viennent à adopter des comportements sexuels alternatifs (sodomie, fellation, etc…) et souvent même à les proposer… Il est curieux de constater combien la sodomie est une chose courante dans nos sociétés «conservatrices », tandis qu’elle ne conserve qu’une place assez particulière et marginale pour les couples occidentaux débutants. Par ailleurs, si le coït anal préserve une certaine virginité vaginale, il présente un haut risque de transmission d’IST, d’autant que l’usage du préservatif est loin de s’être généralisé dans nos contrées.
«Ni-Putes Ni-soumises » ??? Difficile de discerner entre les victimes de leurs sociétés paradoxales, déchirées entre traditions et modernisme, et les actrices consentantes de ce jeu de dupe basé sur les apparences trompeuses et factices… Mais pour jouer, il faut être deux… si les hommes orientaux étaient fair-play, les femmes ne le seraient-elles pas également ? Il ne s’agit pas ici d’amorcer un débat sociétal, sexiste, religieux ou moral sur le sujet. Force est cependant de constater que sous les apprêts d’une société relativement ouverte d’esprit et égalitaire, transparaît en filigrane un nombre incalculable de barrières, de frontières invisibles, et de passages obligées ayant trait à la sexualité, dont on fait semblant de se départir tout en continuant à les appliquer, voire à les subir.