L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité la trentaine.

Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances sur le sujet en cliquant sur le lien.

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Faire l’amour est-il bon pour la santé?

Si l’on en croit cette étude américaine ( Quentin Haroche Université de Minneapolis) reprise par Medscape le 31 juillet 2024, une activité sexuelle régulière et bien sûr consentie permettrait de réduire la mortalité et plus particulièrement des sujets dépressifs!

Etude portant sur 15000 américains âgés de 20 à 59 ans

Une activité sexuelle faible, inférieure à une relation par semaine augmente de 46% le risque de mortalité en tenant compte de l’âge et de facteurs de comorbidités comme obésité, diabète, etc…(la fréquence moyenne des RS chez l’américains est de 1 par semaine). Cette corrélation entre activité sexuelle et mortalité n’est statistiquement significative que chez les femmes si on tient compte d’autres facteurs comme l’âge et l’état de santé. Par contre l’augmentation de la mortalité serait de 197% chez le dépressif qui subit ainsi une double peine. On peut bien sûr se demander où se situe la responsabilité entre dépression et faible activité sexuelle? Il est vrai que les médicaments anti-dépresseurs sont très souvent responsables de troubles sexuels.

Il est bon de rappeler que plusieurs études précédentes ont pu montrer l’impact positif d’une activité sexuelle fréquente sur la santé mentale. Ainsi lors de la pandémie de Covid, il y eu moins d’anxiété et de dépressions chez les personnes sexuellement actives!

Et en France?

Disons que c’est mal parti; ce qui explique ou justifie peut-être la santé mentale défaillante du français et sa consommation excessive d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et diverses drogues et la baisse de la natalité. En effet et selon cette étude de Février 2024, seulement 42% d’hommes et 31% de femmes âgés de 18-24 ans avaient au moins 5 rapports sexuels par mois en comparaison de 56% et 50% en 1970.

Il serait donc de remettre à l’ordre du jour le slogan de la contre-culture de la jeunesse américaine: Faites l’amour, pas la guerre!

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Les mystères de l’orgasme !

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont parcourus, c’est ce qui provoque l’éjaculation masculine.

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles. C’est ce qui explique la capacité de certaines femmes à avoir plusieurs orgasmes successifs.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Car un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort, d’extase », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale, la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70. Facilement exhibée, ces années là, la poitrine est plutôt dissimulée de nos jours quoique…nous voyons un certain revirement se produire.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!

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Une fellation mortelle!

L’histoire est rapportée dans le revue canadienne Allergy, Asthma & Clinical Immunology. Les Urgences sont appelées pour un jeune homme qui présente d’importantes difficultés respiratoires avec une perte de connaissance. Elles sont apparues au cours d’une fellation avec un partenaire rencontré sur un site de rencontre. Malgré le traitement effectué par les secours, il décédera à l’hôpital 24h plus tard.

On apprendra par la suite qu’il était allergique aux arachides (cacahuètes) et que son compagnon avait consommé du beurre de cacahuètes quelques heures avant la rencontre.

Il faut savoir que les allergènes, ces protéines alimentaires peuvent persister plusieurs heures après leur ingestion. Présentes dans la bouche, on les retrouve aussi dans le liquide séminal (le sperme). On en trouve également dans les excrétions féminines ( les amateurs et amatrices de fellations et cunnilingus perçoivent assez facilement les variations de goûts et d’odeur de certaines de ces protéines) . Selon un allergologue italien il est même possible de développer une réaction allergique légère ou modérée (rougeur, démangeaison) à la suite d’un baiser. Le corps à corps des relations intimes peut provoquer parfois quelques réactions allergiques. Penser aux parfums et eaux de toilette.

Si ce cas reste exceptionnel, les relations intimes sont parfois responsables de réactions allergiques, généralement modérées. Elles vont s’aggraver avec leur répétition si elles sont ignorées. Le latex des préservatifs en est le plus souvent responsable. Certaines personnes sensibles peuvent présenter des réactions allergiques (rhinite ou asthme) au sperme ou même à l’activité physique lors des rapports sexuels. C’est l’asthme de la lune de miel!

La Prévention

Si ces allergies sont connues et elles sont nombreuses, il semble utile de prévenir le ou la partenaire! Il existe des préservatifs sans latex. En cas de risque d’anaphylaxie sévère, il est impératif d’avoir avec soi de l’adrénaline injectable. Elle est prescrite systématiquement par le médecin, dans ce cas.

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Le sexe a-t-il un cœur?

Non, il ne s’agit pas ici de sentiment, mais de l’organe!

Une récente étude publiée en janvier 2023 a montré que les hommes qui prenaient du Viagra®, Cialis®, Levitra® et autres médicaments apparentés pour une dysfonction érectile (troubles de l’érection) et qui étaient soignés pour une maladie cardiovasculaire étaient nettement moins sujet à des événements cardiaques indésirables majeurs que ceux qui n’en prenaient pas!

Parmi les 70 000 hommes présentant une dysfonction érectile, on a comparé ceux qui prenaient ces médicaments aux autres qui n’en prenaient pas.

Les résultats

  • 39% de taux de mortalité en moins par maladie cardiaque
  • 22% de réduction du taux d’angor instable (angine de poitrine)
  • 17% de taux d’insuffisance cardiaque en moins
  • 15% de réduction du taux de revascularisation: angioplastie, stent et pontage coronarien
  • 13% de moins d’autres événements cardiovasculaires

Le taux de mortalité était inférieur de 25% quelqu’en soit la cause.

Ce bénéfice sur les événements cardiaques majeurs a été également observée chez les diabétiques qui comme nous le savons, présentent des risques CV importants.

Cette étude n’est qu’une observation a posteriori. D’autres études sont nécessaires pour affirmer que ces médicaments inhibiteurs de la PDE5 ont des propriétés cardioprotectrices. Un avis médical est toujours utile voire nécessaire avant l’utilisation des IPDE5.

Une question se pose: est-ce le médicament ou une meilleure sexualité qui est responsable de ce bénéfice?

Auteurs de cette étude:

Robert A. Kloner, MD, PhD1,2,*, Eric Stanek, Pharm D3,4, Christopher L. Crowe, MPH3, Mukul Singhal, PhD3, Rebecca S. Pepe, MPH3, Julia Bradsher, PhD, MBA1,
Raymond C. Rosen, PhD5

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Désir et Plaisir de la Femme, les étapes vers une réjouissante révolution

La tenture de la Dame à la Licorne intitulée «à mon seul désir» fut découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac, alors sous-préfecture de la Creuse. C’est l’écrivain George Sand qui la fit connaître et entrer dans la légende. Edmond Du Sommerard fit l’acquisition de cette tapisserie, et en précisa l’origine (fin du 15ème siècle). Six pièces composent l’ensemble, cinq d’entre elles illustrent chacun des sens. La sixième « A mon seul désir » se distingue des autres. Des animaux fabuleux, lion et licorne, portent des armoiries, qui ont permis d’identifier le commanditaire Jean Le Viste, puissant personnage proche du roi Charles VII. Des animaux familiers, lapin, oiseaux, singe, habitent les fonds des tapisseries et créent un univers de rêve. Les symboles de l’amour et de l’érotisme foisonnent.

Ces thèmes ô combien ressassés n’offrent plus guère de surprises, piégés dans un discours «sexologiquement correct», composé original d’angélisme, de pruderie (et oui !) , teinté de quelque jargon psy pour agrémenter le tout, et placé sous l’aile largement complaisante de la science. Une avalanche de recettes toutes plus miraculeuses les unes que les autres, nous promettent le septième ciel en un temps record, et gare aux récalcitrantes, aux réfractaires à l’orgasme, on aura tôt fait de les classer irrécupérables et de leur conseiller avec une bonne dose de commisération méprisante de confier leurs troubles à un « psy. »

Et si on avait tout faux ? Et si on n’avait rien mais alors rien compris au plaisir féminin et encore moins à son désir…

Dans notre dossier, nous allons d’abord rappeler les bases qu’on a tendance à oublier, puis cheminer à travers différents contextes, anatomie, physiologie, mais aussi mode de pensée, langage, représentation, au passage, nous en profiterons pour tordre le cou à quelques idées toutes faites… Un fois compris le mécanisme psychologique initial, les quelques barrières qui subsistent ne résisteront pas longtemps face à la nouvelle énergie d’un désir tout neuf et prêt à conduire vers la plus totale jouissance.

Nous allons donc aborder ces différents sujets (suivre les liens)

Les différents niveaux de la sexualité

Le plaisir et le désir

Le désir fusionnel et le mythe de l’androgyne

La pensée analogique

Savoir ne suffit pas!

Sexualité et biologie

Un sujet qui fâche: le point G

Les entraves au désir

La thérapie 

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Les autres façons de prendre du plaisir.

Faire l’amour, ce n’est pas seulement la rencontre de deux sexes. Car d’autres jeux sexuels peuvent faciliter la jouissance! Ils justifient néanmoins quelques précautions.

La caresse réciproque et simultanée des deux sexes est un excellent préliminaire à l’amour, mais aussi un moyen agréable de parvenir à l’orgasme. C’est en quelque sorte une masturbation réciproque où chacun se préoccupe du plaisir de l’autre. La femme du pénis et l’homme du clitoris. Ce dernier nécessite plus de délicatesse que le pénis. Donc ce qui est bon pour soi ne l’est pas forcément pour l’autre! Être attentif(ve) à l’autre est donc un impératif! Les caresses seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été précédées par d’autres caresses non sexuelles au cours de prélude. Chacun doit signifier à l’autre de qu’il aime et signifier avec tact ce qu’il ou elle n’aime pas (il n’y a pas que la parole, un geste suffit parfois). Et c’est dans le respect mutuel que le plaisir sera le plus intense. Il est bon de savoir que la montée de l’excitation n’est pas toujours la même chez les deux partenaires. Il faut donc en tenir compte afin de s’accorder (on ne prend pas le train). Il existe d’autres formes de masturbation du pénis: entre les cuisses, entre les seins, ou encore avec les pieds…

Les caresses bucco-génitales

Elles sont devenues habituelles, inévitables avec le modèle pornographique (mais pas indispensables).

Le cunnilingus

Il consiste à caresser avec les lèvres et la langue le clitoris et la vulve en vue de provoquer une excitation sexuelle, voire un orgasme. Pratiqué sans préparation, sans excitation suffisante, trop longuement il peut être irritant pour le clitoris et la vulve. La salive a en effet des propriétés agressives sur ces muqueuses. Il nécessite une bonne hygiène des deux partenaires et une absence d’IST qui peuvent aussi se transmettre de cette façon. L’herpès, par exemple se transmet ainsi très facilement et ce dans les deux sens! Lorsqu’elle est bien faite, cette stimulation intensifie l’excitation et la lubrification vaginale. Il faut savoir que ce type de caresse n’est pas spécifique de l’espèce humaine. Chez certains animaux, il constitue un marquage du « territoire », une prise de possession, plus qu’une stimulation. Bien fait, il provoque une émission de cyprine ( il s’agit en fait du liquide de lubrification) très appréciée des amateurs qui aiment boire à la source.

La fellation

Pratique sexuelle excessivement fréquente, qui bien qu’étant très intime, précède souvent les rapports sexuels. La fellation a pour but de simuler le coït et permet à la femme d’avoir une certaine maîtrise de l’acte lui-même. Cette pratique doit être désirée et non obligée. C’est la femme qui donne du plaisir à son partenaire et non celui-ci qui l’oblige à jouer les « gorges profondes ». Cette stimulation peut provoquer l’émission au niveau du méat urétral de quelques gouttes d’une sécrétion d’origine prostatique et de petites glandes. Ce n’est pas du sperme. Cette lubrification urétrale va faciliter l’expulsion du sperme au moment de l’éjaculation. Bien entendu, si cette « gâterie »se prolonge , elle peut aboutir à l’éjaculation. L’homme sera bien avisé de prévenir sa ou son partenaire. Le goût et la consistance du sperme ne son pas toujours appréciés et l’éjaculat peut provoquer parfois un réflexe nauséeux. Son goût est fonction de plusieurs facteurs dont l’ odeur corporel naturelle et l’alimentation. Ce n’est pas un poison, mais il n’a pas vraiment de qualité nutritive! La transmission d’IST se fait plus par le contact des muqueuses qui présentent parfois de petites lésions que par le sperme lui-même. Il est à priori stérile comme l’urine d’ailleurs.

L’anulingus

Plus poétiquement « faire feuille de rose » est une variante. Il consiste à lécher l’anus et ses abords. Selon d’anciens mythes chrétiens, il s’agirait d’une brimade imposée par satan à tous ses adeptes: sorciers et sorcières. Il semble évident qu’une bonne hygiène s’impose. Son plaisir dépend des envies de chacun.

Les autres pratiques anales

Elles vont de la stimulation digitale à la pénétration anale ou sodomie. L’excitation sexuelle peut se trouver augmentée par l’intromission d’un doigt dans l’anus de l’homme ou de la femme comme complément au rapport classique. L’hétérosexuel qui apprécie ce genre de stimulation n’a pas pour autant une homosexualité refoulée. Il est aussi possible d’utiliser certaines « prothèses » péniennes ou « godemichés ». La sodomie permet de stimuler l’urètre postérieure qui traverse la prostate; elle est source de plaisir et même d’orgasme chez l’homme. Longtemps moyen de contraception, elle permet l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. Fréquente de nos jours aussi bien chez l’homme que chez la femme, cette dernière l’accepte le plus souvent, pour répondre, aux fantasmes de son partenaire,(le modèle pornographique est passé par là)! L’anus n’étant pas prévu, naturellement pour subir d’importante dilatation , il a besoin d’une bonne préparation et de l’usage de lubrifiants spécifiques afin de faciliter l’intromission du pénis ou du dildo. Afin d’éviter des lésions, porte d’entrée d’IST (Sida, Herpès, Syphillis, Hépatite C, Papillomavirus) pour ne citer que les plus sérieux il est préférable d’y associer un préservatif. En effet la muqueuse anale est plus fragile que la muqueuse vaginale. Ce désir de sodomie doit être partagé et surtout pas obligé si l’on veut en tirer le maximum de plaisir. Une préparation physique et psychologique est indispensable, ainsi qu’une bonne hygiène. L’usage du préservatif est conseillé, voire indispensable si l’on souhaite par la suite avoir un rapport sexuel « plus classique ». Sans ce dernier une toilette intime chez les deux partenaires est impérative.

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Le Gland et l’éjaculation prématurée

Non, ce n’est pas le titre d’une fable! Mais l’histoire est digne d’être contée. Elle est savoureuse bien qu’affligeante! Les mécaniciens du sexe ont encore frappé fort.

En effet une étude récente publiée dans le Journal of sexuel medicine et validé par des « professionnels médicaux » du comité de communication de l’ISSM (International Société of Sexual Medicine) tend à prouver qu’un volume trop important du gland pénien est responsable d’éjaculation prématurée primaire (c-a-d existant depuis le début des rapports sexuels). On ne sait pas à partir de quel taille survient le problème! Elle a été réalisée sur une population de 140 hommes hétérosexuels sexuellement actifs âgés de 18 à 62 ans.

L’étude semblait sérieuse avec comparaison à un groupe témoin. Nos « savants » ont bien sûr mesuré l’instrument dans toutes ses dimensions en associant même une échographie (on se demande pourquoi? Sans doute pour faire plus scientifique!) évoquant l’idée que les glands de plus grosses tailles possèdent plus de terminaisons nerveuses. Ils sont donc responsables de l’EP. On a même les chiffres, mais pas du nombre de terminaisons nerveuses critique; sur les 140 volontaires, les 20 EP primaires, voient leur éjaculation survenir en 0,5 minutes. Chez les 50 EP secondaires (elles sont acquises): 2 minutes et enfin 7 mn pour le groupe témoin. Il faut savoir que la plupart des femmes a besoin de plus de 7 mn pour espérer grimper au rideau!

Ainsi d’après cette étude, l’EP serait secondaire à une hypersensibilité du gland. Je m’étonne qu’ils n’aient pas mesuré la taille du vagin des partenaires, car il est évident qu’un vagin un peu étroit ne doit pas améliorer la situation. Et ne parlons pas des orifices un peu plus serrés! Sur le plan scientifique c’est un biais qui invalide l’étude.

Non, l’éjaculation prématurée n’est pas une maladie, la taille du sexe ou du vagin n’en sont pas responsables. Tous les hommes éjaculent naturellement rapidement. Le seul facteur « médical si on peut dire » qui aggrave cette rapidité physiologique est l’anxiété. Au même titre que n’importe quelle partie du corps, l’homme doit apprendre à gérer son sexe, c-a-d maîtriser son excitation et donc son éjaculation. Ce qui lui permettra de s’adapter à sa ou son partenaire.

Il existe fort heureusement de vrais sexologues ou sexothérapeutes compétents capables de proposer des solutions efficaces et définitives. L’hypnose ou les TCC sont des plus efficaces. Vous trouverez sur ce site avec le moteur de recherche de celui-ci plusieurs articles sur le sujet.

Pour info: les auteurs de cet étude: Ates, E., Gok, M., Kazici, HG, Kol, A., Sahin, T. et Erol, H. (2024). Le volume du gland du pénis est associé à une éjaculation précoce à vie. Le Journal de médecine sexuelle, 21(5), 391-398.

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Le Syndrome de Sexsomnie

Il s’agit d’une parasomnie qui se caractérise par une activité sexuelle pendant certaines phases du sommeil. Elle se manifeste le plus souvent chez l’homme par des rapports sexuels ou tentatives de rapports sexuels et chez la femme par de la masturbation. D’autres manifestations sont également retrouvées comme des cris, des mouvements du bassin, des caresses s’accompagnant parfois d’agressivité, de violence, d’orgasmes et cela toujours au cours du sommeil.

Un homme de 37 ans a consulté parce qu’il ronflait bruyamment depuis des années et que sa femme avait observé des apnées du sommeil. Lors de leur première visite à la clinique, l’épouse a révélé qu’elle et son mari avaient été sexuellement actifs pendant leur sommeil durant de nombreuses années et que c’était lui qui avait initié les rapports sexuels, sans toutefois qu’il s’en souvienne. Selon elle, ils ont commencé à avoir des rapports sexuels une ou deux fois par semaine au milieu de la nuit et, au bout de six mois, la fréquence est devenue quotidienne, ce qui a coïncidé avec l’apparition de ronflements bruyants. Journal of Clinical Sleep Medicine, en 2017. (Dr. med. Thomas Kron Actualités Médicales 28 mai 2024 Medscape)

Cette parasomnie toucherait 2 à 6% d’adultes surtout masculin. À ce jour, 116 cas ont été rapportés. Bien que rare, sa survenue pose quelques problèmes relationnels ou médico-légaux. Si elle touche également les adolescent, elle est plus difficilement observée par absence de partenaire de « lit ». Elle pourrait être favorisée par certains médicaments psychotropes ou substances illicites à action désinhibitrice. On ne connait pas à ce jour de traitement médical efficace; par contre l’hypnose qui travaille sur les états dissociatifs peut s’avérer efficace.

Les parasomnies

On en distingue 2 types: celles qui sont en rapport avec les phases de sommeil paradoxal: trouble du comportement lors du sommeil, cauchemars, paralysie du sommeil, et celles qui ne sont pas en rapport avec le sommeil paradoxal: somnambulisme, excitation confusionnelle, terreurs nocturnes et sexsomnie.

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La Sodomie: peut-on en jouir?

Si dans d’autres époques, les rapports anaux étaient pratiqués pour éviter une grossesse non désirée, ce n’est plus vraiment le cas de nos jours, du moins dans notre société occidentale. Le sujet reste délicat malgré sa fréquence.

Pratiqués essentiellement par les populations homosexuelles masculines, ils concernent de plus en plus les hétérosexuels sous l’influence de la pornographie. Mais si les populations jeunes y sont plus sensibles du fait de la pornographie et réseaux sociaux, ils concernent désormais toutes les générations. En France, des études évoquent le chiffre de 35% tout âge confondu. Auparavant elle a pu être pratiquée par la femme comme méthode « contraceptive » et préservation de sa virginité!

Les générations Y et Z

Elles sont les plus concernées. Une étude récente montre qu’en 20 ans,en Grande Bretagne, une population de jeunes couples (16 à 24 ans) pratiquant la sodomie est passée de 13 à 29%. Aux USA, l’augmentation est passée de 30 à 44%! Il faut préciser que c’est essentiellement les jeunes femmes qui sont touchées par cette augmentation.

Pour cette population de jeunes femmes, la sodomie est devenue une « norme», un passage obligé pour être désirable et considérée! Si quelques unes peuvent l’avoir librement choisi, par désir ou curiosité, une majorité le fait pour plaire au partenaire. Cependant 25% déclarent y avoir été forcées, ne serait-ce qu’une fois. En inversant les rôles , on la retrouve dans des jeux sexuels où le sujet mâle est sodomisé par sa partenaire à l’aide d’un godemichet (peeging) ou chevillage!

Intérêts et inconvénients

Bien que cette pratique peut apporter du plaisir (plus en rapport avec la réalisation d’un fantasme), elle a quelques inconvénients; ils ne sont pas tout à fait les mêmes chez l’homme et chez la femme.

Sur le plan anatomique

La sodomie peut être douloureuse, surtout sans une bonne lubrification adaptée à l’anus que ce soit chez l’homme ou chez la femme. Elle peut provoquer de petites lésions, des fissures, des saignements. Une pratique intense risque d’entraîner une incontinence plus fréquente chez les femmes du fait d’un sphincter anal moins puissant.

Le risque d’IST

Les IST (syphilis, VIH,Hépatite C, Papillomavirus, etc…) sont plus à risque car la muqueuse anale est beaucoup plus fragile que la muqueuse vaginale. Elle n’est pas naturellement adaptée à ce genre de « sport »; elle est souvent le siège de blessures. L’usage du préservatif est donc indispensable. Il doit être systématiquement changé avant toute pénétration vaginale qui prolongerait la sodomie. Dans un couple stable, indemne d’IST, en l’absence de préservatif, une toilette du sexe masculin est nécessaire pour éviter le passage de germes qui, s’ils sont normaux et habituels (escherichia coli) dans le rectum, n’ont rien à faire dans le vagin. Cela permet d’éviter également les infections urinaires (cystites). Les séquelles psychologiques peuvent être importantes surtout si le rapport est forcé.

Quant aux avantages

Ils ne sont malheureusement pas toujours au rendez-vous, du moins chez la femme. Si certaines d’entre elles y trouvent du plaisir, rares sont celles qui iront jusqu’à l’orgasme. Il peut exister néanmoins une certaine satisfaction narcissique, importante chez la jeune femme. Pour le partenaire, l’étroitesse des lieux peut augmenter le plaisir et accélérer la survenue de l’éjaculation. Lors du peeging certains hommes arrivent régulièrement à l’orgasme par stimulation de l’urètre postérieure qui traverse la prostate.

A retenir …

Les rapports anaux nécessitent une bonne préparation en commençant par un massage du sphincter anal avec un lubrifiant à base d’eau ou silicone qui va permettre une détente de l’orifice, l’utilisation d’un préservatif en ajoutant suffisamment de gel. La position d’Andromaque (la femme chevauche l’homme) est souvent préférable chez les débutantes. Des produits naturels: beurre de karité, aloé vera, huile d’olive peuvent être utilisés. Ils ne sont pas compatibles comme tous les corps gras avec les préservatifs (donc à éviter). Au moindre problème, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. S’il peut sembler, parfois difficile, d’en parler à son généraliste, un médecin sexologue ou formé en sexologie saura parfaitement aider et conseiller.

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