Fréquent dans la fantasmatique amoureuse hétérosexuelle, il relève du grand « art ». Vouloir le rechercher à tout pris est sans aucun doute la meilleure façon pour ne jamais le découvrir. Certains, que j’appelle les « mécaniciens du sexe » ont décrit une position censée permettre l’orgasme simultanée: le CAT.
Le CAT ou technique d’alignement coïtal.
C’est une position relativement classique puisqu’il s’agit de la position du missionnaire légèrement modifiée: L’homme étant placé en position supérieure, sa partenaire allongée sur le dos, les cuisses écartées, le pénis doit prendre une orientation relativement verticale afin de maintenir une pression de la racine de la verge sur le clitoris. Les mouvements de va et vient étant inutiles, il s’agit de réaliser plutôt un frottement où les deux corps se coordonnent (c’est comme moudre du maïs selon la terminologie de son « inventeur »Edward Eichel). On comprend bien que même s’il y a pénétration, il s’agit pour la femme d’un orgasme clitoridien.
Il existe une variante, un peu moins contraignante pour l’homme qui n’a plus besoin de se maintenir, les bras tendus. Elle consiste à inverser la position des jambes: la femme serre les cuisses alors que l’homme écarte les siennes. Mais cela nécessite quelques conditions: Un pénis de taille suffisante et un pubis féminin pas trop « développé ». On comprend pourquoi.
Ce n’est pas pour autant que l’orgasme simultané soit garanti. Mais vous pouvez toujours essayer.
Les conditions d’un orgasme simultané
Si le CAT peut faciliter l’obtention pour la femme d’un orgasme à point de départ clitoridien, il n’est pas sûr que l’homme y trouve totalement son compte du fait d’une gymnastique un peu contraignante. Il arrivera probablement à éjaculer au moment de la jouissance de sa partenaire, mais peut-on vraiment parler d’orgasme?
En fait l’orgasme simultané dépend pour l’essentiel de l’homme qui doit avoir:
une parfaite connaissance de la montée et des limites de sa propre excitation
une parfaite maîtrise de son éjaculation
une parfaite connaissance de la montée du plaisir de sa partenaire
une connaissance des signes annonciateurs de la jouissance de celle-ci.
Et bien sûr la femme ne doit pas avoir de difficulté à obtenir des orgasmes à point de départ vaginal.
Connaissant cela il sera capable de se « lâcher », de s’abandonner au bon moment. Et n’oublions jamais que notre principal organe sexuel se situe dans notre cerveau!
En effet l’épilation intégrale qui ne se limitait pas qu’au maillot et au sexe féminin est une vielle histoire… S’il est difficile d’avoir des sources préhistoriques (on a pu néanmoins trouver quelques instruments pouvant faire office de rasoir) l’antiquité en commençant par l’égyptienne nous apporte quelques informations.
Il était, en effet d’usage de raser intégralement le corps, des pieds à la tête: tout y passait, même le crâne et les sourcils. ce qui n’empêchait pas de mettre des postiches.
On sait que chez les grecs, la barbe était un signe de virilité. Cela ne concernait pas le système pileux qui était systématiquement éliminé. Les romains ont par la suite suivi ces mêmes usages. Par contre ils n’aimaient ni la barbe ni les moustaches. Il était s’usage pour une femme de s’épiler totalement avant toute activité sexuelle. Ovide dans l’Art d’aimer a écrit : « Qu’un bouc farouche ne devait pas loger sous vos aisselles et que vos jambes ne devaient pas être hérissées de poils rudes ». Les poils étaient rattachés à l »animalité » la barbarie. Bref… on n’était pas civilisé si on avait des poils…
Au moyen âge
Le christianisme, toujours répressif vis à vis des mœurs trop libertins de l’antiquité ne saurait laisser les femmes trop tentatrices. Donc plus question d’épilation sauf que nos « braves chevaliers » revenus des croisades ont remis au goût du jour cette épilation toujours d’usage au moyen orient, mais sur un mode essentiellement féminin. Par la suite sous Louis XIV, l’épilation intégrale allait se retrouver dans l’aristocratie, mais guère dans les classes populaires.
De nos jours
C’est le bikini qui a remis au gout du jour une épilation qui n’était pas forcément intégrale au niveau du maillot. Si aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de règles, nombreuses sont les femmes qui s’épilent intégralement. Quant aux hommes, ils commencent à s’y mettre également sous l’influence probable des milieux Gays. On ne peut nier l’influence de l’image pornographique qui montre le sexe de l’homme aussi bien que celui de la femme totalement glabre.
Une bonne ou mauvaise idée?
Si on exclut la question de mode, l’épilation donne l’impression d’un corps plus propre, plus lisse. Il est évident qu’un sexe féminin épilé évoque au regard de l’homme une disponibilité sexuelle, des possibilités au libertinage, le poils représentant aux yeux de beaucoup une entrave, une gêne aux jeux sexuels. Il est vrai que le cunilingus est plus facile et agréable sans poils et cela sans vouloir entrer dans des détails odorants!
Un risque pour sa santé?
Néanmoins, selon certains experts, l’épilation intégrale du maillot favoriseraient les IST. Selon le Dr Bohbot: « Chez les femmes épilées, le risque d’attraper (…) de l’herpès, la syphilis ou des condylomes est multiplié par 2,6. Même pour des infections (…) comme les chlamydias, le risque est multiplié par 1,7. (…) Ainsi que des infections de type viral, comme le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus »
Sans mettre en doute ces chiffres, ce n’est pas aussi simple que cela. En effet cette épilation a une connotation sexuelle et il est fort probable que les tenants et tenantes de cette usage ont une activité sexuelle plus riche et plus débridée qui favorise naturellement un risque plus important d’IST. Sans oublier que la technique utilisée pour l’épilation peut fragiliser la peau, facilitant l’entrée microbienne ou virale. Il est donc préférable d’éviter « les parties de jambes en l’air » immédiatement après une épilation et surtout de prendre les précautions d’usage: préservatifs, examen biologique si nécessaire, bonne hygiène.
Les barbus feraient-ils moins d’angine que les autres? Peut-être un sujet de thèse!
Sebastien : j’ai 22 ans et j’ai une amie depuis deux ans, elle me dit qu’elle éprouve beaucoup de plaisir quand on fait l’amour, mais comment savoir si elle atteint l’orgasme ?
A moins de placer des électrodes au niveau de certaines parties de son cerveau, on ne peut jamais être certain de l’orgasme de sa partenaire ; il s’agit d’une expérience subjective. Maintenant, certaines manifestations corporelles et attitudes de celle-ci peuvent donner quelques indications sur sa satisfaction et son plaisir. La simulation est malheureusement fréquente. Si l’hypersensibilité du clitoris à la suite de manifestations orgasmiques permet d’affirmer dans la majorité des cas la réalité de la jouissance, ce n’est plus le cas lors de la pénétration. Nombreuses sont les femmes qui simulent le plaisir pour différentes raisons: abréger la durée d’un rapport sexuel peu agréable, voire désagréable, ne pas décevoir son partenaire et surtout « être un bon coup », plus valorisant dans une société où l’individu est souvent devenu un produit de consommation!
Le point G
Vanessa : j’ai 28 ans, je vis avec mon ami et nous nous aimons. Nous avons beaucoup de plaisir à faire l’amour et j’arrive facilement à l’orgasme quand il me caresse. Mais, je n’arrive pas à savoir où est mon point G, et je voudrais savoir si c’est indispensable de le stimuler pour avoir des orgasmes profonds.
S’il existe dans la paroi antérieure du vagin près de l’urètre une zone richement vascularisée, particulièrement sensible qui « gonfle » et devient turgescente au moment de l’excitation, elle ne peut pas se résumer à un « point G » mais plutôt à une zone. Le « G » correspond au nom de son « inventeur » le Dr Graffenberg. En fait, il semblerait que le plaisir vaginal naisse au niveau de l’urètre postérieure comme chez l’homme (le point P accessible lors de pénétration anale) ; mais tout le vagin peut être excité et devenir une source de jouissance, bien qu’il ne possède pas une innervation aussi riche que celle du clitoris ou de la zone en question. Le plaisir vaginal dépend de la façon dont la femme a réussi ou non à habiter son vagin et si elle a su y déposer des représentations positives, pour ne pas dire ses émotions. La stimulation du clitoris par la masturbation ou par le partenaire provoque chez 6 femmes sur 10 un orgasme tout à fait satisfaisant. Le vaginal est plus difficile à obtenir car moins mécanique.
Éjaculation prématurée, une question de sensibilité
Jacques : J’ai 35 ans, et j’ai un problème d’éjaculation prématurée, il m’arrive même d’éjaculer avant qu’il y ait eu un rapport. Quand je me masturbe, cela va très vite, mais je n’ai pas ce problème. Ma compagne et moi, nous voulons avoir une sexualité soit plus satisfaisante, et je suis prêt à suivre une thérapie en ce sens. J’ai toujours eu ce problème, je ne me souviens pas d’avoir vraiment réussi à prendre mon temps. D’ailleurs, dans la vie, je suis stressé presque en permanence et je « speed » du matin au soir.
Dans la culture orientale, on apprend que le plaisir est lié à l’attente de celui-ci et que l’aptitude à rester maître de ses tensions sexuelles est la voie qui conduit à l’extase. Par contre, dans la culture occidentale, il en va tout autrement, ce qui a encore été renforcé par Freud et certains de ses disciples pour lesquels la rétention (retenir ses tensions sexuelles et autres) est une source de traumatisme physique ou psychique. Bien sûr, votre stress , votre style « speed », et votre éjaculation prématurée sont différents aspects d’une attitude face à la vie… Il existe des moyens qui vont vous aider à changer, déjà, quelques connaissances pour mieux comprendre nos perceptions: Très schématiquement, on distingue deux aspects de notre sensibilité : – La sensibilité extéroceptive qui nous permet de ressentir des choses extérieures à notre corps. – La sensibilité proprioceptive qui nous permet de ressentir notre corps à travers ses contacts avec l’extérieur. Quand vous vous masturbez, vous sentez davantage votre sexe avec votre main, plutôt que l’inverse. Vous continuez à faire la même chose quand vous avez un rapport sexuel ; en fait vous continuez à vous masturbez : vous avez simplement remplacer votre main par le sexe de votre partenaire. Essayez de caresser le sexe de votre compagne avec votre propre sexe. Quand vous parviendrez à cette perception, vous ressentirez moins votre sexe et l’utiliserez plus efficacement au grand plaisir de votre partenaire, et vous aurez accompli la plus grande partie du chemin vers la maîtrise de votre excitation. Une approche comme l’hypnose peut vous apprendre à vous relaxer, à modifier vos représentations de l’acte et vous apporter un soutien très efficace.
Jocelyne : J’ai 50 ans, je suis restée seule pendant cinq ans sans avoir eu de rapports sexuels. Il y a un an, j’ai rencontré un homme de mon âge avec qui je m’entends très bien, mais hélas, je souffre d’un manque d’appétit sexuel. En fait, je l’aime et j’ai envie de faire l’amour avec lui, mais je n’arrive pas à l’orgasme…N’est-ce pas un peu ridicule à mon âge que de vouloir du plaisir sexuel ?
Il n’y a pas d’âge pour découvrir un plaisir qui participe à l’équilibre et à la santé, autant sur le plan physique que psychologique. Cependant, chercher à tout prix à atteindre l’orgasme, c’est souvent le meilleur moyen de ne pas y arriver du tout. C’est un peu comme l’insomnie, plus on cherche à dormir et moins on y arrive. Par ailleurs, il ne faut pas oublier l’influence de la ménopause sur la sexualité ; un traitement hormonal substitutif peut être utile, voire nécessaire. Enfin une bonne entente et une communication sincère avec votre ami vous aideront à vous épanouir. Consulter le dossier sur le plaisir féminin
Je simule le plaisir
Amandine : J’ai 20 ans, et non seulement je n’ai jamais éprouvé de plaisir mais en plus je souffre à la pénétration, même juste avec un doigt. J’en suis arrivée à simuler, à mentir car je ne peux pas l’avouer à mon ami, qui est très gentil et fait tout ce qu’il peut. Comment sortir de cette impasse?
Vous souffrez d’un vaginisme, c’est une contraction involontaire des muscles qui entourent votre vagin. Cette contraction est due à des mécanismes inconscients, et la peur de la pénétration s’y rajoute en raison de la douleur. Au niveau inconscient les choses se passent « comme si » vous n’aviez pas de vagin, il n’est pas ou peu représenté dans votre schéma corporel. Votre organisme se « défend » alors contre toute intrusion et son signal est la douleur que vous ressentez. Votre difficulté peut être résolue en quelques semaines par une hypnothérapie, ensuite, la recherche du plaisir et l’accès à l’orgasme seront possibles.
Que se passe-t-il quand on a un orgasme ?
Laure : J’ai 28 ans, je voudrais savoir ce qu’il se passe au niveau du corps quand on atteint l’orgasme?
L’orgasme est une expérience personnelle qui se caractérise par une montée du plaisir, une phase de paroxysme, voire d’extase, suivie d’une période de résolution, de détente. C’est une expérience psychique qui se manifeste au niveau physique : imaginez une sphère, une sorte de bulle, qui occupe une partie de votre corps et dont le centre est votre sexe ( la verge ou le clitoris). Pendant que vous faites l’amour vous accumulez de l’énergie dans cette sphère et, au bout de quelque temps, les « parois » de la « sphère » seront tellement tendues qu’elles ne « résisteront » plus, ce sera l’explosion orgasmique. Chez l’homme l’orgasme se manifeste généralement par l’éjaculation, elle est provoquée par des contractions réflexes de l’urètre et des muscles du périnée. Toutefois, l’éjaculation n’est pas pour autant synonyme d’orgasme, qui reste une expérience psychique. Il n’est pas nécessaire d’éjaculer pour jouir. Certains hommes comme certaines femmes parviennent à maintenir leur plaisir pendant de longues minutes. Chez la femme, l’orgasme se manifeste aussi par une suite de contractions involontaires des muscles du périnée. D’abord très puissantes, elles diminuent ensuite progressivement d’intensité. Parfois même, la femme « éjacule » sans pour autant que sa jouissance dépende de la quantité ou de l’absence de liquide secrété par ses glandes situées autour de l’urètre. Chez la femme, l’orgasme ne se limite pas à la sphère génitale, le corps entier peut être secoué de spasmes, de tremblements, de cris ou de larmes…Il existe, chez la femme, des orgasmes à point de départ clitoridien, les plus fréquents et les plus faciles à obtenir et des orgasmes à point de départ vaginal, plus complexes à obtenir.
Charlotte : J’ai 40 ans et j’ai été mariée pendant 18 ans sans avoir jamais connu le plaisir. Je suis maintenant veuve depuis deux ans et j’ai rencontré un homme avec lequel je voudrais refaire ma vie. Mais je suis très inquiète car s’il savait que je suis frigide, ce serait la rupture. Je ne sais pas quoi faire et cela ma gêne d’en parler à mon médecin.
Ce qu’on appelle la « frigidité » c’est l’absence de désir (anaphrodisie) et de plaisir. Il ne faut pas confondre cependant le plaisir et l’orgasme, beaucoup de femmes éprouvent un grand plaisir à faire l’amour, sans nécessairement atteindre l’orgasme. Il y a deux sortes d’orgasmes, le clitoridien que 60 % des femmes connaissent, c’est le plus facile à atteindre, tandis que le second type d’orgasme, vaginal, est moins fréquent et plus difficile à découvrir. Il ne faut pas chercher à simuler mais parler sincèrement à votre ami. Si vous êtes à l’aise avec lui, vous devez lui parler de votre vie sexuelle antérieure et de vos doutes actuels. Vous allez devoir « réapprendre » votre corps, et découvrir le plaisir dans votre nouvelle relation. Le désir est quelque chose de complexe ; un article y ait déjà consacré sur le site.
Atteindre l’orgasme vaginal
Nadia 25 ans : Lorsque je fais l’amour, je n’arrive pas à atteindre l’orgasme profond, pourtant mon ami est très amoureux, il prend tout son temps. Je n’arrête pas d’y penser et je me sens nulle. Que faire ?
La connaissance de soi, aussi bien sur le plan anatomique que physiologique est la première étape vers l’orgasme profond. Vous pourrez utiliser toutes les ressources de plaisir de votre corps lorsque vous en aurez une représentation mentale efficace. C’est un peu comme s’il y avait un mode d’emploi de ce corps, il faut le déchiffrer, le comprendre : à quoi peut bien servir le vagin ? Cette question fait resurgir les croyances et les cognitions venues de l’enfance, de l’adolescence, et des premières expériences sexuelles. Certaines femmes n’ont de leur vagin que la représentation d’un organe reproducteur, ce qui est faux car les organes reproducteurs féminins sont essentiellement l’utérus et les ovaires. Le vagin est un organe de communication sexuelle, et on peut donc apprendre à s’en servir pour éprouver du plaisir. Beaucoup de femmes vivent encore les rapports sexuels de façon passive et croient que la pénétration et les mouvements de va et vient doivent suffire pour les conduire au septième ciel ! Pourtant, vous pouvez investir un projet de plaisir personnel avec votre vagin. Essayez d’analyser ce que vous faites avec votre bouche quand vous embrassez passionnément votre ami, comparez ce que vous faites avec votre vagin pendant l’amour…Prenez son sexe avec le vôtre comme vous prenez sa main avec la vôtre et imaginez qu’un courant puisse lui transmettre vos pensées les plus tendres, les plus amoureuses, les plus secrètes
La masturbation peut-elle nuire à la prostate ?
Thomas : Arrivés à la quarantaine, mon épouse et moi n’avons plus beaucoup de rapports sexuels, elle n’arrive jamais à atteindre l’orgasme. Pourtant, j’ai une bonne érection et je suis capable de la faire durer très longtemps ! Je suis donc obligé de me masturber une à deux fois par semaine, pour apaiser mes fantasmes. Cela peut-il nuire à la prostate ?
Tout d’abord, l’orgasme féminin ne dépend pas uniquement de la durée du rapport, bien que cela fasse partie des conditions nécessaires. Le plaisir sexuel, cela se passe beaucoup « dans la tête », d’ailleurs, vous vous en rendez bien compte puisque vous utilisez des fantasmes lors de vos masturbations. N’oubliez pas cependant que les fantasmes féminins sont souvent très différents des fantasmes masculins. Par ailleurs, pour compenser une sexualité insatisfaisante, il peut être utile de se masturber, le faire une à deux fois par semaine n’a rien de pathologique. Enfin, soyez rassuré, la masturbation n’a aucune incidence sur la prostate ; au contraire, certaines études récentes, ont montré qu’il y avait moins de cancer prostatique chez les hommes qui avaient une éjaculation régulière
Une question à poser: rubrique commentaires en bas de page.
Peut-on avoir des rapports satisfaisants même après une longue période d’abstinence?
Bernard : J’ai 67 ans et depuis dix ans, je n’ai eu aucune relation sexuelle. Mon érection est normale, mais elle faiblit au moment de la pénétration, et mon éjaculation survient alors trop rapidement. Y a-t-il un traitement? J’ai eu un infarctus et je prends déjà un traitement pour le cœur, est-ce compatible?
Vos troubles de l’érection sont fréquents et peuvent avoir plusieurs causes. Le fait de ne pas avoir eu de relations sexuelles pendant dix ans joue certainement un rôle. Pour conserver une vie sexuelle satisfaisante, il faut « entretenir » sa forme, et, cette remise en route n’est sans doute pas facile. La fonction crée l’organe. Mais, il n’y a pas de raison de se décourager. Les troubles dont vous souffrez ont probablement une origine vasculaire en rapport avec vos problèmes cardiaques. L’athérosclérose, une maladie des vaisseaux, les rend moins souples et a surtout tendance à les obturer, ce qui est souvent responsable de l’infarctus, de l’artérite, ou de problèmes d’érection. L’homme qui se sait avoir une mauvaise érection essaie de la maintenir en essayant d’augmenter son excitation, tout en ayant peur de ne pas y arriver ; cette augmentation de l’excitation et du stress a pour effet secondaire de favoriser la survenue rapide de l’éjaculation. La première chose à faire est donc de traiter la dysérection en améliorant la circulation sanguine de la verge et nous disposons à l’heure actuelle d’un certain nombre de médicaments efficaces ; une consultation médicale est nécessaire afin de vous prescrire le médicament qui vous sera le mieux adapté. Quant à l’éjaculation trop rapide, il sera plus facile de s’en occuper par la suite…
Ejaculation impossible au cours du rapport
Elodie et Matthieu: Mon ami a 22 ans et moi 24, nous vivons ensemble depuis deux ans et nous voulons avoir un enfant. Malheureusement, lorsque nous devons avoir des rapports, il est obligé de se masturber pour pouvoir éjaculer ? Est-ce que ce problème est en rapport avec l’énurésie dont il souffrait quand il était petit ?
Votre ami présente ce qu’on appelle en sexologie une anéjaculation circonstancielle. Il serait intéressant de savoir s’il parvient à éjaculer quand vous le stimulez. Ce problème est d’origine psychologique. S’il s’agissait d’une cause physique, l’éjaculation ne serait pas du tout possible. L’énurésie dont vous parlez n’est pas directement impliquée dans ce problème. La difficulté de votre ami, c’est qu’il n’arrive pas à se « laisser aller ». Avant d’entreprendre une thérapie, il faudrait qu’il apprenne à se relaxer complètement, et quand vous avez des rapports, il pourrait être tout à fait passif. Cela ne marchera sans doute pas dès la première fois, c’est pourquoi il est important qu’il ne cherche pas à éjaculer. Il faut savoir que la sexualité qui dépend essentiellement du système nerveux involontaire fonctionne très mal si on cherche à agir sur elle volontairement. Il faut donc trouver un biais et c’est l’excitation qui le représente. Cette excitation peut venir de lui ou de vous et elle est mentale ou mécanique ou bien les deux. L’excitation mentale : en utilisant des fantasmes ou des histoires coquines est certainement la plus efficace. Il ne faut jamais oublier que notre organe sexuel essentiel, n’est pas notre sexe, mais notre cerveau. L’amour c’est un peu comme de la musique : s’il faut connaître son instrument et avoir appris à en jouer, il est essentiellement produit par notre esprit.
Quand l’amour fait mal…
Elodie : J’ai 22 ans et je souffre beaucoup lorsque je fais l’amour. À la pénétration, je ressens une douleur forte qui la rend impossible. Mon gynécologue m’a prescrit des comprimés, des lubrifiants. Rien n’y fait et mon ami s’impatiente. J’ai peur qu’il me quitte, que puis-je faire ?
Vous souffrez de ce qu’on appelle un « vaginisme », les muscles qui entourent le vagin (muscles releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve) sont contractés et rendent la pénétration impossible ou très douloureuse. Le vaginisme est responsable de 90 % des mariages ou unions non consommés. C’est parce que votre vagin n’est pas intégré à votre schéma corporel que ce trouble se produit, tout se passe comme si, psychologiquement, vous n’aviez pas de vagin bien que physiquement, il existe et soit tout à fait normal. Pour commencer, il faut absolument cesser les rapports sexuels, ceux-ci sont trop porteurs d’angoisse et de frustration, pour vous comme pour votre ami. Vous devez apprendre à connaître votre sexe, le regarder à l’aide d’un miroir, l’explorer avec un doigt, puis deux en utilisant du lubrifiant. L’hypnose peut avoir une action rapide et très efficace pour ce problème, et généralement, en moins de trois mois, la difficulté est résolue. Sachez aussi qu’il est possible, que le jour, où vous aurez résolu votre problème que votre ami ait quelques défaillances. Rassurez-vous, dues à une angoisse de réussite, elles ne sont que passagères.
Une question à poser: rubrique commentaires en bas de page.
Isabelle : J’ai 21 ans et je vis avec mon ami qui en a 23. Nous nous aimons, mais nous sommes très malheureux car je suis incapable de répondre à ses attentes sur le plan sexuel. J’ai toujours eu très peur de faire l’amour, j’ai peur d’avoir mal lors de la pénétration. J’aime qu’il me caresse et m’embrasse, mais je n’ai jamais envie de faire l’amour et je ne ressens pas de plaisir. Pourtant, mon ami est vraiment très gentil et très doux. Cela m’angoisse terriblement car je ne veux pas le perdre et j’ai peur qu’il perde patience. Et en plus j’ai l’impression de ne pas être comme les autres filles de mon âge.
Beaucoup de jeunes femmes éprouvent une sorte de peur panique au moment de la pénétration. Inconsciemment, elles ressentent cela comme une blessure. Pour commencer, vous devriez apprendre à connaître votre propre anatomie et votre physiologie sexuelle.Il vous faut explorer par la vue et le toucher votre région génitale, d’abord à l’extérieur, puis à l’intérieur. N’hésitez pas à toucher votre clitoris afin de découvrir que vous pouvez éprouver du plaisir en le stimulant, c’est un bon prélude à une sexualité partagée. De très nombreuses jeunes femmes ont des idées toutes faites très dévalorisantes à propos de leur sexe et même de leur corps en entier. Toutes ces idées préconçues viennent de l’enfance et de l’adolescence. Il faut commencer à faire connaissance avec votre corps, chaque fois que vous vous dites « ne fais pas ça » ou « c’est sale », posez-vous la question « pourquoi ? ». Vous verrez que ces interdits n’ont aucune raison d’être et qu’ils sont responsables de vos inhibitions. Cette connaissance de votre corps diminuera votre anxiété et vous ne ferez plus « le hérisson », ce qui vous permettra d’être plus détendue, donc plus réceptive et plus sensible. La secrétion d’adrénaline, hormone de la vigilance et du stress fabrique une sorte d’armure ou de carapace qui, si elle protège, rend aussi totalement insensible.
IST ou pas : le cas des mycoplasmes
Régine et Paul : Mon mari et moi avons un gros problème. J’ai eu un prélèvement vaginal qui a révélé la présence de mycoplasmes. Peut-on en attraper autrement que par contact sexuel ? Parce que, non mon mari ni moi n’avons eu de rapports avec d’autres. Mais là, des doutes s’installent et ça devient très pénible.
Cette infection n’est pas nécessairement d’origine sexuelle. Il existe en effet différents types de mycoplasmes dont la porte d’entrée n’est habituellement pas génitale. Vous devez savoir que l’Ureaplasma urealyticum, mycoplasme qui habite généralement dans les voies génitales masculines et féminines, est un germe vivant naturellement chez l’homme sans provoquer d’infection. Un déséquilibre de la flore vaginale à la suite par exemple d’une traitement antibiotique ou d’une modification du climat hormonal féminin peuvent provoquer une augmentation du nombre de ces germes qui deviennent alors infectieux. Vous pouvez donc être parfaitement rassurée pour votre couple
IST ou pas? Des boutons sur le gland
Guillaume: J’ai 16 ans et, depuis le début de ma puberté, j’ai sur la verge, à la base du gland plein de petits boutons blancs. Est-ce qu’il s’agit d’une MST (infection sexuellement transmissible) ? Que faut-il faire ?
Ces petits « boutons » blancs sont très fréquents, et tout à fait normaux, cela n’a rien à voir avec une IST ; on leur donne le nom de « couronne perlée du gland ». Surtout ne cherchez pas à les enlever, vous risqueriez de vous irriter et de favoriser ainsi une infection du gland ou balanite. Vous avez raison de pratiquer une toilette quotidienne de votre sexe en le décalottant afin d’éviter la présence de smegma au niveau du sillon et du gland : cette substance blanchâtre peut être à l’origine d’irritations du gland quand l’hygiène est insuffisante
Une étude récente publiée dans le British Médical Journal semble montrer que le fait de changer fréquemment de partenaire pourrait avoir une influence sur les risques de cancer.
Réalisée en Grande Bretagne, cette étude portant sur 5722 personnes dont 2537 hommes et 3187 femmes (âge moyen 64ans) a montré l’existence d’une corrélation statistique entre le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie et le risque de survenue de cancer dans les deux sexes.
Ainsi les femmes qui ont eu plus de 10 partenaires sexuels auraient 91% plus de risque de cancer que celles n’en ayant qu’un seul. Chez les hommes le risque est augmenté de 57%.
En ce qui concerne d’autres affections (maladies de longue durée), il n’a été retrouvé aucune corrélation chez les hommes , par contre le risque est augmenté (hépatite C par exemple) de 64 % chez les femmes.
Explications
On ne peut émettre que quelques hypothèses.
Corrélation avec le tabagisme et une plus grande consommation d’alcool?
Surveillance médicale insuffisante en rapport avec les connaissances de l’époque?
Peu de précautions lors des rapports sexuels (l’usage du préservatif s’est développé avec les années SIDA)
Variété des pratiques sexuelles: fellation, sodomie, cunnilingus, etc….
C’est toujours multifactoriel.
Mieux vaut prévenir…
Préservatif
Frottis régulier
Prise de sang
Consultation gynécologique, urologique et ORL si doute ou inquiétude
Le HPV chez l’homme.
Une autre étude récente, publiée dans le Lancet (méta-analyse de 65 études dans 35 pays) ont montré que 31% des hommes de plus de 15 ans étaient porteurs de papillomavirus. Si tous ne sont pas cancéreux, 21% sont oncogènes! Il est estimé, toujours par le Lancet à 69400 le nombre de cancer dû au HPV chez l’homme en 2018. Ce sont essentiellement des cancers de la gorge, du rectum et de la verge.
La vaccination avant l’âge des premiers rapports (avant 15 ans en moyenne) est sans aucun doute la meilleure prévention.
Pour illustrer ce sujet et bien comprendre avec la transexualité, nous allons faire un petit retour en arrière dans le temps.
La championne mondiale du 800 mètres, Caster Semenya, 18 ans, a fait parler d’elle dans les media, il y a une dizaine d’année, car sa féminité a été mise en doute en raison de son apparence masculine et de ses capacités athlétiques.
Son problème c’est son intersexualité, en effet, la Sud-Africaine serait dépourvue d’utérus et d’ovaires, mais posséderait des testicules internes produisant de la testostérone. Est-elle une femme? Le journal que tient sa mère sur la photo ci-dessus lui intime avec une choquante brutalité de prouver qu’elle n’est pas un garçon. il s’agit d’une anomalie de l’action des androgènes appelée Syndrome de féminisation testiculaire complet. Dans ce cas, la réceptivité périphérique aux androgènes est anormale, il s’agit bien d’une anomalie génétique (aujourd’hui, pour rester correct, on ne parle plus de maladie) récessive liée au chromosome X. Le génotype est XY, les gonades sont mâles. Le phénotype (c’est-à-dire l’apparence physique) est féminin dès la naissance et le reste à la puberté ; les seins se développent et la morphologie féminine apparaît (hanches rondes, taille marquée). Les testicules sont intra-abdominaux. La personne qui souffre de cette anomalie est pourtant bien une femme, sa différence est invisible et rien n’indique qu’elle doive être considérée comme un garçon. Il existe aussi des formes incomplètes. Caster Semenya aura du attendre le mois de Novembre pour connaître l’avis d’une commission d’experts mandatée par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) qui tranchera le problème et décidera de son identité sexuelle réelle. L’athlète ne sera pas officiellement reconnue comme étant bien une femme à l’époque. Par la suite, ayant, subi une orchidectomie, elle pourra de nouveau concourir, à condition que son taux de Testostérone soit inférieur à la limite normale pour les hommes. Le monde du sport ne peut en effet s’embarrasser d’ambiguïtés sexuelles, faudra-t-il désormais une carte d’identité sexuelle pour prétendre participer aux compétitions?
L’intersexualité un phénomène rare qui pose de nombreux problèmes.
On estime à 1 pour 10 000 la proportion d’enfants qui naissent porteurs d’organes génitaux ambigus, ce qui ne représenterait qu’une minorité des personnes dites intersexuées. En effet, l’intersexualité ne se voit pas nécessairement car elle englobe de très nombreuses situations, beaucoup d’individus ne seraient même pas conscients de leur intersexualité. On estime qu’environ une personne sur 2000 est intersexuée en ce qu’elle présente des variantes du développement sexuel. D’anecdotique et médical, la question devient sociologique, voire politique. L’anthropologue Katrina Katrasis explique: «L’intersexualité, aussi appelée troubles du développement sexuel, englobe une panoplie de conditions où les organes génitaux, les chromosomes, les gènes et les hormones sont atypiques à un sexe». Katrina Katrasis, experte reconnu au plan international précise qu’à ses yeux, l’intersexualité n’est pas une pathologie, la plupart des personnes intersexuées se considèrent comme appartenant à l’un ou l’autre sexe, mais très rarement les deux. Toutefois, l’intersexualité fait souvent l’objet d’un traitement chirurgical afin d’assigner un sexe à l’enfant qui présente une ambiguïté. Cette attitude soulève aujourd’hui de nombreuses critiques. «On a peu d’information sur ce qu’implique cette option parce que, pendant 50 ans, la chirurgie était une affaire de routine, déclare Katrina Karkazis. On sait néanmoins que les intersexués opérés sont nombreux à se plaindre des conséquences de la chirurgie. Certains auraient préféré vivre avec des organes génitaux non conformes, même si cela peut signifier des problèmes d’adaptation sociale.» Aujourd’hui la tendance est à attendre pour intervenir si l’ambiguïté est légère, peu visible. Les parents de l’enfant intersexué doivent être associés à la décision et parfaitement éclairés à propos des enjeux et des conséquences. Pourtant, il faudrait se garder de leur faire porter à eux seuls le fardeau d’une décision que la pression sociale et culturelle inspire largement. De nombreux intersexués opérés dans leur petite enfance arrivent à l’âge adulte et disent qu’ils auraient préféré assumer une ambiguïté sexuelle. C’est sur ces témoignages que des groupes d’intersexués se fondent pour s’opposer à toute intervention chirurgicale précoce. «Plusieurs caractéristiques biologiques doivent être considérées, mais lesquelles doit-on retenir en priorité? Il y a beaucoup de confusion», conclut Katrina Karkozis, chercheuse au centre d’éthique biomédicale de l’Université de Stanford en Californie. Quelle qu’elle soit, la décision devra être basée sur la science, la transparence et soumise à la critique des pairs.» Ces questions doivent donner à réfléchir car elles mettent en évidence plusieurs problématiques actuelles, notamment: La nécessité de porter une étiquette, de choisir son camp, le choix d’adhérer à un groupe d’opinion en fait évidemment partie. La tendance à vouloir imposer comme norme des phénomènes qui au final n’affectent qu’une minorité de gens. Faut-il banaliser la singularité ou adhérer au « wokisme »? Du coup, on change les critères permettant de définir une particularité, et on finit par douter de la normalité. Il reste à se demander à qui profite la tendance.
Sources: Katrina Karkasis Fixing Sex: Intersex, Medical Authority and Lived Experience Éditions Duke University Press.
Entretien avec Patrice Cudicio, médecin, ancien responsable d’enseignement pour le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie du Grand Ouest.
– Les obèses renoncent-ils à leur vie sexuelle en raison de leur problème? Pour les obèses, la sexualité représente un problème qui vient s’ajouter aux autres. Maintenant, dans le cas d’obésités qui s’installent progressivement, on peut à juste titre se demander s’ils n’avaient pas renoncé à leur vie sexuelle avant. Généralement, on observe que les personnes en surpoids se sentent dévalorisés au niveau de leur image sociale, les relations aux autres s’en trouvent donc compliquées. Actuellement, on assiste à un vaste mouvement de culpabilisation des obèses, ils sont désignés comme fautifs, le renoncement à une vie sexuelle peut aussi être compris comme une punition. Maintenant, il y a aussi des obèses qui s’acceptent dans leur volume et leur poids, et sont satisfaits de leur vie sexuelle.
– Qu’est-ce qui justifie ce renoncement? L’image de soi, la peur d’être rejeté, le malaise qui accompagne l’obésité, le sentiment d’échec face à la difficulté de perdre du poids. L’habitude de compenser ses frustrations dans l’acte de manger, l’oralité devient la seule source de plaisir.
– Quels sont les problèmes sexuels les plus fréquents chez les femmes obèses? Dans les cas d’obésité très importante, l’acte sexuel n’est pas possible pour des raisons évidentes, le volume corporel au niveau des cuisses et du ventre interdit la pénétration. L’absence de désir et de plaisir est également très fréquente. Il ne semble pas, le plus souvent, exister chez la femme de cause organique à ces troubles sexuels comme des problèmes hormonaux. Toutefois, il est important de les rechercher, surtout un problème thyroïdien comme une hypothyroïdie.
– Chez les hommes? Les Dysfonctions érectiles sont la principale difficulté de l’homme obèse; et elles peuvent avoir une origine organique surtout si cette obésité entre dans le cadre d’un syndrome métabolique qui associe à la surcharge pondérale un indice de masse corporel élevé, supérieur à 30, une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle, un diabète. Il est également fréquent que cette obésité s’accompagne d’apnées du sommeil évoquées en cas de troubles du sommeil et de ronflements. Ces apnées représentent un risque de dysfonction érectile, mais aussi et surtout un risque cardio-vasculaire, coronarien ou autre. Il est aussi possible de découvrir une augmentation des œstrogènes (hormones féminines) chez l’homme obèse. Nous savons que ces hormones vont avoir un effet tout à fait négatif sur le désir et l’érection de l’homme. Enfin la taille du pénis peut sembler diminuée du fait du plastron graisseux pubien qui absorbe une partie de la longueur du pénis. Et quand on sait l’importance que l’homme attache à son instrument, nous pouvons comprendre qu’il puisse se développer un sentiment de dévalorisation et donc “d’impuissance”. Maintenant, il y a aussi le cas des couples dont seul l’un est obèse. L’absence de désir du partenaire non obèse est également très fréquente.
– Est-ce l’obésité interdit la séduction? Oui si l’image de soi est très altérée; pour séduire, il faut se sentir désirable. La prise de risque de l’attitude séductrice peut aussi interdire toute démarche en ce sens. Beaucoup de jeunes femmes obèses se sentent humiliées à l’idée d’entrer dans une démarche de séduction, en effet, elles considèrent que, vu leur physique, elles doivent accepter n’importe quel partenaire. Le BDSM est parfois une alternative: maîtresse ou soumise devient un moyen de séduire. La peur du rejet, de la solitude peut aussi déclencher une attitude qu’on pourrait qualifier de consumériste. La quantité remplace la qualité dans une sorte de fuite en avant qui, au finale n’apporte que peu de satisfaction.
– Dans un couple, si l’un des deux devient obèse, est-ce que cela peut éteindre le désir de l’autre? C’est en effet une raison fréquemment invoquée pour justifier l’extinction du désir. Il faut mettre cela en perspective avec une vie sexuelle auparavant peu gratifiante. Voir son compagnon (sa compagne) devenir obèse peut refroidir le désir, d’autant que l’acte sexuel devient difficile à accomplir. L’obésité de l’un constitue bientôt une barrière infranchissable et le plaisir sexuel devient inaccessible. Cet état de fait peut contribuer à renforcer la recherche d’autres moyens de gratification.
– Est-ce l’obésité peut être un bon prétexte pour refuser d’avoir des relations sexuelles? C’est en effet une raison qui semble suffisamment forte, et ce d’autant plus que l’image de l’obèse est lourdement pénalisée.
– L’idée de perdre du poids provoque souvent une angoisse, pourquoi? Perdre du poids a pour conséquence de replacer la personne dans la “concurrence”. Ce qu’on s’interdit en raison de son poids devient désormais possible, plus l’obésité est ancienne et plus l’image de soi est dévalorisée. La perte de poids ne résout pas à elle seule les difficultés d’ordre psychologique et social. Si l’obésité peut être comprise comme une barrière, cela signifie aussi, qu’une fois levée, on se sente vulnérable. De nombreuses personnes ayant été obèses sont longtemps, voire toujours incapables de se visualiser “normales”, elles continuent de se sentir “grosses”. Devenir mince ne représente qu’une sorte de parenthèse. La perte de poids, pour demeurer stable devrait s’accompagner d’un travail psychologique afin de s’identifier “mince”, “léger”, au lieu de se penser “gros” et “lourd”.
– Quand on est obèse, peut-on avoir une sexualité épanouie? Heureusement, oui! Certaines personnes sont davantage attirées par les silhouettes rondes, rassurantes, protectrices. Les artistes ont souvent représenté des femmes plantureuses dont le corps semble voué au plaisir charnel. De telles silhouettes ne sont peut-être moins à la mode en regard de certaines tendances grossophobes, cela ne veut pas dire qu’elles aient disparu de l’univers érotique. – Quels conseils donneriez-vous à une femme obèse? Un homme? D’abord éliminer une cause organique (physique) à ces problèmes. Ensuite: D’apprendre à se regarder avec bienveillance, à aimer son corps. Il faut ensuite découvrir ou redécouvrir des plaisirs sensuels.
La réponse qui me vient spontanément à l’esprit est: NON
Est-ce qu’elle se soigne?
La réponse est également: NON puisque ce n’est pas une maladie sauf dans quelques très rares cas et encore c’est très discutable!
Est-ce qu’on peut améliorer la qualité de ses rapports?
La réponse sera : OUI, mais il va falloir la nuancer. En effet de quoi parle-ton? De la sexualité reproductive ou de la sexualité ludique? Dans le premier cas, une éjaculation rapide est un signe de bonne santé et fut considérer en d’autres temps comme un signe de puissance et de virilité.
Par contre s’il s’agit d’une sexualité ludique ou récréative, la rapidité risque d’altérer quelque peu la qualité de la relation surtout si la partenaire a besoin d’un certain temps pour accéder au plaisir et à la jouissance. La où ça se corse un peu, c’est que ce temps est variable d’un jour à l’autre et d’une personne à l’autre. Une étude américaine récente évoque une durée de 40 minutes, préliminaires compris. Heureusement qu’il ne s’agit pas uniquement de pénétration sinon il faut éteindre l' »incendie »!
On ne peut donc pas définir malgré ce qu’en disent certains « spécialistes » une durée normale. C’est bien dommage pour le laboratoire qui vante les mérites de la dapoxetine ( Priligy®). Elle permettrait de multiplier la durée par trois, avec en suppléments quelques effets secondaires.
Donc si auparavant l’éjaculation survenait en moins d’une minute, vous faites le calcul. Il n’est pas certain que ce soit suffisant pour qu’elle « grimpe au rideau ».
Néanmoins et si l’homme considère son sexe comme un outil ou un instrument, il est tout à fait possible qu’il apprenne à s’en servir. C’est donc un APPRENTISSAGE. Ce n’est NI NATUREL NI SPONTANÉ.
Il faut bien comprendre que faire l’amour: c’est de la relation, de l’échange, de la communication. Cela nécessite une adaptation à l’autre pour donner et pas uniquement se servir!
Quelques-uns y arriveront par eux-mêmes, d’autres auront besoin de se faire aider. On peut tous devenir un bon musicien, sans être un grand artiste. Cela demande néanmoins un peu de travail car ce n’est pas aussi simple.
Remarques importantes
L’éjaculation prématurée secondaire (qui survient après une époque où c’était moins rapide) n’existe pratiquement jamais. Si au début de votre vie sexuelle vous consommiez un peu d’alcool ou certaines substances, vous en avec l’explication. Lorsque vous arrêtez d’en consommer, vous redevenez « NORMAL« .
Si votre partenaire ne veut pas vous aider à résoudre votre problème, c’est que cela ne la dérange pas et qu’elle préfère vous « soulager » rapidement. C’est un moyen comme un autre d’éviter les conflits, mais certainement pas le meilleur!
Et si vous pensez améliorer votre égo en passant de 1 à 5mn, pourquoi pas! Mais vous ne faites pas un concours pour savoir qui de vous ou de votre copain êtes le meilleur. L’important c’est que votre partenaire quelque soit son sexe soit satisfait (e).
Pour trouverez, sur ce blog de nombreux articles concernant ce sujet…. Il est aussi possible de me contacter pour tout renseignement complémentaire
Ce terme fut proposé en 1869 par le médecin hongrois Kertbeny .
Il est utilisé pour qualifier une orientation et des manifestations sexuelles présentes dans les deux sexes, constituées de désirs, d’émotions et de comportements portant sur un partenaire de même sexe et non en référence à des pratiques sexuelles déterminées. Tous ces éléments émotionnels ou comportementaux sont aussi hétérogènes que chez les hétérosexuels.
Historique
Selon les époques et les cultures, ces comportements qualifiés, aujourd’hui d’homosexuels n’étaient pas sujet à différenciation par rapport aux comportements hétérosexuels. Chez les grecs et les romains, il était tout à fait possible d’user des deux sexes à la seule condition d’être actif, le passif étant stigmatisé et jeté à l’opprobre publique : Plutarque nous dit : « Ceux qui prennent du plaisir en jouant le rôle passif, nous les traitons comme les derniers des derniers et nous n’avons pas le moindre degré de sympathie ou de respect pour eux »
Quelques chiffres
Kinsey (1948) a établi une échelle allant de l’hétérosexualité à l’homosexualité en passant bien sûr par un état de bisexualité qui est d’ailleurs revendiqué aujourd’hui par certains. Il existe d’autres grilles ou échelles : Fisher et Klein qui permettent de déterminer plus justement l’orientation sexuelle du sujet.
Quelle frange de la population est sujette à l’homosexualité exclusive ?
Dans nos sociétés occidentales, on considère que l’homosexualité masculine touche 4% des hommes et la féminine : 2% des femmes. Mais ces chiffres sont sujets à caution ; en effet le rapport Hite donnait 11% des hommes et 8% de femmes.
Dans mon expérience personnelle, il semble que la prise de conscience de cette attirance pour le même sexe se fait pour l’homme dès l’âge de 7 ans (âge dit de raison).
Maintenant, il est nécessaire de différencier comportement homosexuel et attirance homosexuelle.
Dans de nombreuses sociétés, des comportements homosexuels transitoires ont pu être observés ayant pour justification une valeur initiatique ou pédagogique.
Dans l’antiquité grecque, l’être aimé ou désiré était un jeune adolescent « éromène » et le partenaire adulte un « éraste » d’où le terme pédérastie. Ce comportement cessait normalement lors du passage à l’état adulte. On a pu retrouver des comportements identiques dans d’autres sociétés.
Jusqu’à une époque récente, il était fréquent d’observer des comportements homosexuels entre adolescents et adolescentes. La non-mixité des pensionnats et la crainte de grossesses en dehors du mariage peuvent en être une explication. Il s’agit essentiellement d’une activité sexuelle de type masturbatoire peut-être en rapport avec la notion de miroir : reconnaissance d’une « normalité » ! On retrouve également des comportements de ce type dans les milieux carcéraux ; l’explication en est compréhensible.
Plusieurs expressions
Il existe aussi une population qui se définit comme gay et qui revendique des comportements homosexuels exclusifs par attirance et par choix de vie.
Dans ce groupe nous distinguerons deux types de tendance ou orientation de genre chez les homosexuels masculins : ceux qui affirment leur masculinité et ceux qui valorisent leur tendance féminine voire efféminée par inversion de rôle. Cette féminisation est à la limite du transsexualisme dans certaines populations d’Amérique centrale ou du brésil
Il existe aussi une homosexualité opportuniste surtout chez les hommes : les rencontres étant plus faciles, mais aussi plus rentables (prostitution) !
Il est difficile de définir avec précision une proportion d’homosexuels revendiquant les traits de caractères et de comportements de l’autre sexe. Tout individu possède en lui des caractères comportementaux sexuels des deux sexes. En fait il semble que nous soyons tous des bisexuels en puissance, mais avec une orientation en général préférentielle mais parfois limite.
Explications?
Nous n’avons pas d’explication précise en ce qui concerne l’origine de l’homosexualité.
Certains ont voulu retrouver des gênes de prédisposition, (Bailey a retrouvé des concordances entre des jumeaux monozygotes 1991 ; Dean Hamer 1993 a mis en cause la région q28 du chromosome X alors que ces résultats étaient infirmés par Rice en 1999) et d’autre une origine dans l’acquis de la petite enfance. Il est vrai qu’il a été fréquemment noté une absence du père que celle-ci soit réelle ou virtuelle. Enfin le débat reste ouvert car on n’a pas retrouvé de modèle biologique satisfaisant et que les diverses théories freudiennes se sont avérées douteuses quant à leur modèle explicatif : angoisse de castration, désir ou revendication phallique, concept de fixation régression.
Mon observation me conduit à émettre l’idée que la sexualité homosexuelle est une sexualité demeurée à un stade « immature », essentiellement récréative dans le sens où elle s’en tient au stade d’une sorte de masturbation réciproque et ne permet pas la fusion évoquée par le mythe de l’androgyne chère à Platon. C’est avant tout un plaisir narcissique, c-a-d tourné vers soi qui est recherché. Il n’est pas typique à l’homosexuel, on le retrouve chez de nombreux hétérosexuels. En fait il existe une ambivalence chez tout individu, ambivalence plus ou moins marquée du fait de facteurs intrinsèques liés au contexte familial environnemental dans l’enfance et de facteurs extrinsèques : pression sociale en rapport avec des « normes ».
27 juillet 1982L’homosexualité n’est plus un délit en France.
Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l’Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité. Avec l’abrogation de l’article 332-1 du code pénal, l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l’OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991.
Dernièrement ont fleuri sur les réseaux sociaux des publicités vantant le pouvoir merveilleusement attractif sur la gente féminine de certains parfums!
Qu’en est-il?
Je reprendrai ici l’essentiel d’un article d’Ariel Fenster publié, il y a quelques années en y ajoutant quelques commentaires.
On dit que lorsque deux personnes s’entendent bien, elles ont les atomes crochus. C’est pourquoi on peut se demander si l’amour est une question de chimie. En fait, les scientifiques ont identifié plusieurs molécules qui joueraient un rôle dans les relations amoureuses. Mais quelles sont-elles?
L’androstenol
Saviez vous que nous avons des points communs avec le cochon? L’androstenol, est l’attirant sexuel (phéromone) du cochon. La phéromone est présente dans l’haleine du mâle qui l’utilise pour attirer la femelle. Quand les scientifiques ont découvert que l’androstenol est une des composantes de la sueur des hommes ils se sont demandés si la molécule pouvait aussi agir comme phéromone et était capable d’attirer les femmes. Plusieurs études ont été faites pour vérifier cette hypothèse avec des résultats plus ou moins concluants. Une est souvent citée par ceux qui croient aux effets de l’androstenol. La phéromone a été appliquée sur des sièges de cinéma et les femmes ont choisi massivement ces sièges par rapport à ceux sans la phéromone.
Malheureusement pout l’être humain, l’organe voméro-nasal situé dans les fosses nasales normalement réceptif aux phéromones s’est tellement atrophié qu’il n’a plus aucune connexion nerveuse avec l’hypothalamus. Il faut reconnaître que ne nous déplaçant plus à quatre pattes, son utilité s’en ait trouvé réduite! Ce qui n’est pas le cas pour le cochon et autres quadrupèdes. Donc inutile de vous vaporiser! Pour plus de détails, suivre le lien.
La phényléthylamine
Certaines personnes ont le besoin de se sentir constamment dans un état amoureux, un état psychologique qui a soulevé l’intérêt des chercheurs. Des scientifiques de l’Université de New York ont découvert que le cerveau de ces personnes contenait de grandes quantités de phényléthylamine, une molécule de la famille des amphétamines. Comme les amphétamines agissent comme des stimulants et produisent un effet d’euphorie on voit pourquoi la phényléthylamine correspond bien à ce l’on imagine être une molécule de l’amour. De plus on trouve aussi la phényléthylamine dans le chocolat et celui n’est-il pas le cadeau des amoureux? Ce pourrait-il que l’on offre du chocolat pour augmenter le sentiment d’amour chez notre partenaire? Et lorsque celui-ci nous quitte ne nous rabattons nous pas sur le chocolat pour retrouver ce sentiment qui nous transporte dans un autre monde? Tout cela a l’air bien plausible mais il y a un problème avec cette théorie. La phényléthylamine est bien produite par le cerveau où elle semble être associée à la passion amoureuse. Elle est aussi présente dans le chocolat mais la phényléthylamine du chocolat ne peut pas pénétrer dans le cerveau.
Elle est bloquée par la barrière hématologies-méningée.Il y a néanmoins un moyen de la contourner. Un précurseur de la phényléthylamine, la phénylalanine peut pénétrer dans le cerveau et former la molécule désirée. Offrez un produit riche en phénylalanine… On peut bien sûr offrir du tofu ou du parmesan, ou des noix, très riches en phénylalanine, mais ce n’est pas très glamour. Une invitation à diner dans un restaurant italien (pour le parmesan) sera peut-être plus efficace!
L’ocytocine
Après la passion engendrée par la phényléthylamine viennent les moments de tendresse, l’apanage des relations durables. Là encore une molécule semble jouer un rôle déterminant. L’ocytocine, joliment surnommée « molécule de câlinage » est présente chez tous les mammifères, y compris chez les humains, et joue un rôle primordial dans le comportement. Quand on injecte de l’ocytocine dans le cerveau de souris on remarque une diminution de l’agressivité et une augmentation de la sociabilité. Chez la femelle l’ocytocine favorise l’attachement qu’elle développe avec ses petits. Ceci est également observé chez l’humain. Chez la femme la période qui suit l’accouchement, qui est normalement associé à un grand sentiment de tendresse, correspond à des maximums d’ocytocine chez la mère. Par contre chez l’homme, ces maximums se retrouvent juste après l’acte sexuel. On comprend pourquoi!
La dopamine
Cette molécule est un neurotransmetteur qui est associée chez les utilisateurs de drogues à la sensation de plaisir et de dépendance. Elle est sécrétée par le cerveau lors de l’excitation sexuelle, initiant ainsi le mécanisme de l’érection. Des études de laboratoire suggèrent qu’elle pourrait aussi être un facteur dans les sentiments de fidélité. Plus de 95% des mammifères sont polygames. Une des exceptions est un petit rongeur, le campagnol des prairies, où le mâle forme un attachement durable avec sa partenaire. Les chercheurs ont déterminé que dès le premier accouplement le cerveau du mâle produit de larges quantités de dopamine. Par contre lorsqu’on injecte un composé qui bloque les effets de la dopamine il change complètement d’attitude. Il oublie sa compagne et cherche à s’accoupler avec toutes les femelles du voisinage. Une bonne excuse pour l’homme pris en flagrant délit… »Ce n’est pas ma faute, je suis déficient en dopamine »!
C’est très discutable car il faut distinguer une sexualité récréative sans limite, à une sexualité reproductive plus attachante !
On ne devrait pas parler d’addiction sexuelle ou d’hypersexualité dans la grande majorité des cas, mais plutôt d’addiction à la masturbation ce qui est pour la sexologie (il existe un DIU national) bien différent. En effet la finalité n’est pas la identique même si l’organe utilisé est le même. Il existe, en effet, dans la sexualité une dimension relationnelle, absente de ce fait dans la masturbation.
Dans cette dernière, le sexe est utilisé en tant que produit de consommation et aussi comme moyen de résolution de tensions. La masturbation et l’éjaculation, son aboutissement, ont une fonction anxiolytique par la secrétion d’endorphine au moment de l’orgasme.
« Soigner » le symptôme est une chose en soigner les causes une autre. On retrouve le plus souvent dans cette addiction masturbatoire un état anxio-dépressif. Les antidépresseurs comme les TCC (thérapies cognitives et comportementales) seront sans aucun doute efficaces, mais limités dans le temps si on ne s’attaque pas aux causes profondes du mal être. L’hypnose en agissant au niveau inconscient donne souvent de bons résultats.
Le problème est beaucoup moins fréquent chez la femme car la dimension relationnelle de la sexualité est souvent plus importante. Elles ont par contre d’autres exutoires comme des compulsions ou « addictions » alimentaires ou vestimentaires.
Une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans certains milieux
Rappel Anatomo-physiologique
Quelque-soient les motivations justifiant cette pratique, la physiologie de l’éjaculation masculine reste la même.
Le massage prostatique va agir sur trois organes de l’appareil reproducteur masculin que sont la prostate, les vésicules séminales et les glandes bulbo-uréthrales ou glandes de Cowper. (voir le schéma).
En fonctionnement normal, les testicules fabriquent les spermatozoïdes en continue. La maturation de ceux-ci se fait en 75 jours en moyenne avant d’être fonctionnels et permettre une éventuelle fécondation. Cette maturation se fait dans les épididymes où ils sont stockés. Non évacués lors d’une éjaculation, ils se résorbent naturellement. Bien qu’un éjaculat contienne plusieurs dizaines de millions de spermatozoïdes, il ne constitue qu’une très faible partie du volume de celui-ci. L’essentiel est assuré par les sécrétions de la prostate et des vésicules séminales.
Lors de l’excitation sexuelle, il y a afflux sanguin dans toute la zone génitale provoquant l’érection. Dans le même temps la prostate secrète une certaine quantité de liquide alcalin ayant pour but de neutraliser l’acidité vaginale et protéger ainsi les spermatozoïdes. Les glandes de Cowper vont lubrifier l’urètre et faciliter l’éjection du sperme. La plus grande partie du sperme est produit par les vésicules séminales.
En fonction de son intensité, une quantité plus ou moins importante de liquide séminal s’accumule dans l’urètre postérieure (elle traverse la prostate). Cette partie de l’urètre est vérouillée par deux sphincters (valves): le lisse situé à la base de la vessie et le strié à la base de la prostate. Lorsque la tension est devenue trop forte, le sphincter strié s’ouvre et l’éjaculation se produit accompagnée des spasmes orgasmiques.
Le sphincter lisse est plus puissant que le strié, empêchant une éjaculation rétrograde (dans la vessie). C’est fréquent après chirurgie prostatique.
On comprend donc bien que la maîtrise de l’éjaculation ne peut se faire que par un contrôle de l’excitation sexuelle.
Si pour une raison quelconque, l’éjaculation ne se produit pas, le sperme constitué pour sa plus grande partie d’eau sera réabsorbé par l’organisme.
Par ailleurs le fait de ne pas avoir d’éjaculation pendant un certain temps et s’il n’y a pas d’excitation sexuelle n’aura pas d’incidence sur la santé ni favoriser une éjaculation prématurée. Néanmoins, il semblerait que des éjaculations régulières, ce qui ne veut pas dire fréquentes, puisse diminuer le risque de cancer de la prostate (voir l’article).
Le Contrôle de l’orgasme et donc de l’éjaculation
Si l’orgasme et son corolaire l’éjaculation sont très faciles et le plus souvent rapides chez l’homme, la jouissance est beaucoup plus compliquée et nettement moins rapide chez la femme. Une étude canadienne récente a montré qu’une femme avait besoin d’une quarantaine de minutes en comptant tous les préliminaires pour espérer avoir un orgasme au cours de la pénétration. Il s’avère donc important pour l’homme de contrôler le moment de survenue de son éjaculation. En effet il existe après cette dernière une phase réfractaire (sa durée s’allonge physiologiquement avec l’âge) qui va empêcher de «remettre le couvert» et laisser la partenaire sur sa «faim» donc frustrée, l’homme se retournant pour «ronfler dans son coin ».
Par ailleurs de nombreuses femmes ont pu constater qu’à la suite de l’éjaculation, le mâle était beaucoup moins disponible, serviable, attentionné (post coïtum, animale triste).
Donc maintenir le mâle dans un état d’excitation plus ou moins permanent va le rendre beaucoup plus agréable et serviable (c’est la politique de la carotte). Il est vrai qu’il a toujours la possibilité de se masturber pour se soulager de cette tension. Mais on peut désormais trouver dans le commerce des dispositifs de chasteté masculins qui vont pallier ce problème et empêcher toute activité sexuelle. La femme en conserve bien entendu la clef!
Il ne reste plus qu’à «titiller» régulièrement le mâle entravé pour le « soumettre » à ses désirs et envies. Au bout d’un certain temps qui va de quelques heures à plusieurs jours, l’excitation sexuelle va provoquer, malgré tout, un certain engorgement de la prostate et des vésicules séminales qu’il va falloir soulager.
L’orgasme lors d’un rapport sexuel ou la masturbation et l’éjaculation qui suit en sont le moyen le plus simple. Mais il est possible d’utiliser le massage prostatique qui s’il est bien réalisé, va provoquer une éjaculation sans orgasme.
Elle en perçoit tout de suite l’avantage en soulageant ainsi son compagnon tout en le maintenant toujours très excité.
La technique
Il est possible de percevoir une prostate gonflée par un léger gonflement au milieu du périnée (à l’arrière du scrotum). C’est une masse arrondie de la taille d’une grosse bille ou d’une balle de golf. Elle est également accessible en mettant un doigt dans l’anus. Elle est perçue comme une masse arrondie vers à une profondeur d’un index. La meilleure façon de la trouver à partir de l’anus est d’insérer le majeur et de le faire glisser jusqu’à ressentir cette masse arrondie. C ‘est la prostate. Et juste à l’arrière (au-dessus de) la prostate se trouve la partie inférieure des vésicules séminales où la majeure partie du liquide séminal produit lors de l’excitation s’est accumulé. Le massage des vésicules séminales, de l’ampoule séminale et de la prostate va permettre de les vider. Sa réalisation se fait par un mouvement de va et vient régulier à l’aide d’un «god», ou ce qui est plus simple et plus efficace avec l’index le majeur ou les deux bien lubrifiés. Le massage forcera le liquide séminal et le sperme à passer le sphincter strié.
Il ne doit jamais être brutal.
Une fois que le sperme commence à apparaitre au niveau du méat urinaire, on l’accompagne en exerçant une pression de l’urètre en allant de la racine de la verge vers son extrémité comme une « traite ». Voir le schéma.
Selon l’intensité de l’excitation sexuelle préalable, le volume de l’éjaculat sera plus ou moins important. Un massage léger ou doux de la prostate à travers le rectum, ou de l’anus lui-même, est généralement perçu comme érotique et agréable. Il va provoquer l’orgasme lorsque la zone a été investie sur le plan érotique. C’est le point P, équivalent du point G féminin. Le massage de la prostate, avec ou sans excitation sexuelle préalable, a pour effet de soulager une partie de sa tumescence.
Lorsque cette technique est utilisée dans le cadre de jeux de contrôle de l’orgasme, une question fondamentale doit être abordée :
Est-elle destinée à être agréable ou non pour l’homme ?
Si son but est le plaisir, elle ira jusqu’à l’orgasme complet aidé et augmenté par la stimulation de la prostate et du pénis.
Dans le cas contraire elle ira jusqu’à ce qu’on appelle « l’orgasme ruiné » où la stimulation est soudainement interrompue au premier signe d’éjaculation. L’éjaculation sera baveuse. Moins satisfaisante pour l‘homme (mais c’est le but) qui n’a pu aller jusqu’à l’orgasme, elle a pour avantage de le maintenir dans un certain degré d’excitation et donc de disponibilité et d‘attention.
Que conclure?
C’est une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans le milieu BDSM. Elle ne doit rester qu’un jeu entre adulte consentant et complice dont la durée est très variable de quelques jours à quelques semaines. Des difficultés urinaires répétées doivent amener à consulter.
Une étude récente (The Journal of Sexual Medicine 24 janvier 2023) portant sur 277 hommes circoncis âgés d’environ 45 ans et 177 hommes non circoncis de même âge n’a pas montré de différence significative dans le plaisir ressenti, ni dans la jouissance.
Il existe néanmoins quelques petites différences sur les zones du pénis perçues comme les plus sensibles.
Les hommes circoncis ont une préférence pour le bout du pénis 38% contre 17% pour les non circoncis et le tiers médian de la partie ventrale du pénis 63% contre 48% pour les non circoncis.
En conclusion, selon les auteurs de cet article, il n’existe aucune différence dans l’évaluation érogène rapportée.
Aucun espoir de « soigner » son éjaculation prématurée »par la circoncision!
Selon la revue European Urology Focus portant sur des données de la littérature publiée entre 2007 et 2017, l’activité sexuelle aurait un effet bénéfique sur la prostate. Elle diminuerait le risque de développer un cancer . Une de ces études a montré que le fait d’avoir plus de 20 partenaires sexuels et ce quelque soit le sexe permettait de diminuer le risque de développer un cancer de la prostate. Par contre, il n’a pas été montré, à ce jour, de corrélation entre IST (infection sexuellement transmissible), précocité des premiers rapports et survenue de cette affection. On pense, en effet, que l’action protectrice des rapports sexuels soit lié au nombre d’éjaculations. Deux hypothèses ont été émises pour expliquer l’action positive des rapports sexuels et surtout de l’éjaculation:
Par contre, une étude américaine assez récente portant sur 50000 hommes semblent montrer un risque accru (10%) de cancer de la prostate après vasectomie (méthode contraceptive assez couramment pratiquée aux USA). Néanmoins ce risque est relativement faible et il n’est pas certain qu’il n’y ait pas interférence avec certaines IST connues pour favoriser la survenue de ces cancers.
D’une part l’augmentation de la fréquence des éjaculations réduirait la présence de certains cristaux à l’intérieur de la prostate favorisant la survenue du cancer.
D’autre part elles diminueraient par la résolution de tension, l’activité sympathique liée au stress.
Le pénis captivus, phénomène très anecdotique survient lorsque le pénis masculin reste « coincé » dans le vagin.
Mécanisme?
Nous savons qu’au cours de l’érection, le sexe masculin est rempli de sang et lors de l’orgasme la femme va avoir un certain nombre de contractions du périnée. Il peut arriver qu’un spasme se produise à ce moment là et que le pénis puisse resté « coincé »dans le vagin; le retrait est impossible!
En général, le pénis captivus disparaît en quelques secondes, à la fin de l’orgasme féminin et de l’éjaculation.
Autre solution: l’intromission d’un doigt dans l’anus de la partenaire va supprimer le spasme!
A vrai dire, c’est plus une légende racontée dans les « salles de garde ». On pourra à l’extrême le concevoir si la femme a une paire de tenailles à la place du périnée et l’homme un pénis de « bonne taille »et un gland en forme de « chou-fleur ».
Une efficacité qui n’est pas scientifiquement prouvée
Une de mes patientes souffrant d’anorgasmie vaginale et ayant entendu parler des injections d’acide hyaluronique au niveau du point G me demande si cela pourra l’aider à résoudre son problème.
S’il fallait répondre franchement, je dirais qu’aucune preuve n’a été apportée en ce sens et que toutes les études scientifiques sérieuses concernant la sexualité féminine ignorent cette technique. Ce n’est pas sans raisons, jugeons en par un simple rappel de données anatomiques et physiologiques.
D’abord le fameux point G n’existe pas sur le plan anatomique:
Le point G vient de l’anglais G spot qui désigne une zone. C’est la partie du vagin qui est en rapport avec l’urètre. Il existe autour de l’urètre féminine un tissu richement vascularisé et également des reliquats embryonnaires de la prostate qui vont jouer un rôle dans l’éjaculation féminine. C’est en fait l’urètre qui est sensible ce qui explique d’ailleurs l’effet “érotique” de certains aliments épicés. L’urètre féminine a une sensibilité comparable à l’urètre postérieure de l’homme (la partie qui traverse la prostate). (Les homosexuels masculins savent très bien pour l’avoir expérimenté qu’une stimulation de la prostate lors de la sodomie peut provoquer un orgasme et une éjaculation.) A “froid” la stimulation manuelle de cette zone aura tendance à provoquer un besoin d’uriner chez celle-ci. Le désir et surtout l’excitation sexuelle sont alors des préalables indispensables pour que cette même stimulation devienne source de plaisir. Lors du rapport sexuel avec pénétration, la femme qui connaît son vagin et son plaisir va naturellement relever ses jambes afin de modifier l’axe de son vagin pour que le gland du pénis de l’homme vienne en contact avec cette fameuse zone située donc au niveau de la paroi antérieure du vagin lors des mouvements de va et vient et la caresser. Cela ne veut pas dire pour autant que la seule stimulation mécanique puisse déclencher un orgasme. En effet d’autres conditions sont nécessaires qui relèvent du psychisme féminin comme l’érotisation du vagin et où la relation amoureuse va jouer un rôle essentiel.
Certains praticiens “mécaniciens du sexe” croient et propagent l’idée qu’en rendant la zone G plus volumineuse par l’injection d’acide hyaluronique, ils vont développer et augmenter le plaisir féminin; c’est prendre le problème à l’envers, en effet il est tout à fait vrai que cette zone peut augmenter de volume, mais cela doit se faire naturellement et physiologiquement comme conséquence de l’excitation sexuelle et non l’inverse. Il est néanmoins possible que l’injection “irrite” l’urètre, faisant croire à la femme qu’elle est devenue plus sensible.
Chacune jugera si elle doit contribuer à augmenter le volume du compte en banque du “mécanicien” (l’intervention coûte plus de 1000 € et doit être régulièrement répétée car le collagène est résorbé progressivement par l’organisme) pour découvrir et développer le plaisir vaginal. Il ne faut jamais oublier que l’organe essentiel de notre plaisir est notre cerveau. Ce n’est pas en agrandissant nos oreilles que nous entendrons mieux!
Postures amoureuses du Tao
« L’union des Martins Pêcheurs »
L’homme et la femme sont face à face, l’homme s’agenouille, il tient la femme par la taille, elle a les jambes détendues et lui sourit.
Une vie sexuelle non contraignante, tout en douceur et en tendresse jusqu’à la fin de la grossesse, permet au couple de se retrouver plus facilement après la naissance. Les jeunes mamans doivent s’accorder du temps et ne pas précipiter les choses. Une mauvaise expérience peut entraver le bon déroulement de la reprise d’une sexualité épanouie.
Il est normal que dans les jours et semaines qui suivent la naissance, la jeune mère soit focalisée sur son bébé. Son partenaire joue évidemment un rôle important mais en tant que père et non d’amant. Le réintroduire dans une intimité et lui faire une place différente, privilégiée, en dehors de l’enfant est nécessaire sans pour autant forcer les choses.
La vie érotique dans un couple ne doit pas être un devoir. Se permettre des escapades, de petites promenades, laisser de la place aux massages, aux caresses, aux petits jeux, au partage, à la douceur. Ne pas se sentir obligée d’aller plus loin est préférable. Voler quelques instants au bébé pour retrouver une intimité, un espace propre au couple prépare lentement mais sûrement la reprise d’une sexualité complète quand elle se sentira prête aussi bien physiquement que moralement.
La sexualité peut reprendre dès que le couple le désire et lorsque toute la région génitale aura retrouvé un aspect satisfaisant : un col bien fermé, disparition des lochies (écoulements séro-sanglants après l’accouchement), disparition des douleurs et une bonne cicatrisation de l’épisiotomie (5à15j) ou de lésions vaginales éventuelles. La période est variable d’une femme à l’autre, la moyenne est d’un mois environ.
Ne pas oublier une contraception, en effet une nouvelle grossesse est possible avant le retour des règles même si elle allaite. A ce stade, la lubrification est parfois moins intense et plus longue à se faire, le recours aux lubrifiants est recommandé. L’allaitement peut entraîner un désinvestissement étatique. Il n’est que provisoire et ne doit pas instaurer une compétition avec le bébé! Le vagin même s’il a été distendu pendant l’accouchement, reprend vite sa forme et son élasticité. La rééducation périnéale renforcera la musculature périnéale. En général la sexualité reprend sept semaines après l’accouchement chez la majorité des couples.
Pourquoi certains tardent à reprendre ?
La fatigue et le besoin de sommeil inhibent le désir sexuel et laissent les partenaires moins disponibles. Avec la prise de poids, elle se sent parfois moins désirable et peut rejeter tout contact érotique. Un régime diététique adapté est conseillé. En attendant la perte de poids, être aimée et désirée améliore l’image de soi, alors pourquoi s’en priver ?
A cela s’ajoutent les douleurs périnéales liées à la cicatrisation de l’épisiotomie. La vulve peut rester sensible pendant quelques temps. Un vaginisme peut se développer: peur d’avoir mal ou problème de cicatrisation d’une épisiotomie . Dans ce cas, nous conseillons certaines position plus favorables : la femme est sur son partenaire, ils sont côte à côte (en petite cuillère).
La présence de l’enfant dans la chambre ou dans la pièce voisine peut représenter une entrave à l’intimité nécessaire au bon déroulement de la relation sexuelle. De plus, le changement de « statut » au sein du couple peut perturber le conjoint qui ne retrouve pas sa place d’amant dans ce nouveau couple. Il n’est pas toujours facile de séparer vie conjugale et vie familiale
Si les difficultés persistent,(elles étaient peut-être latentes avant la naissance.) Il est souhaitable de consulter assez rapidement un sexologue. Si elle n’en n’a pas le courage, nous conseillons vivement aux femmes de se donner le temps de renouer avec leur corps et surtout de ne pas se forcer. Le désir reviendra de lui-même lorsque les conditions seront meilleures. Aussi le dialogue est-il très important afin d’éviter les malentendus. C’est un remède à bien des maux.
En collaboration avec le Dr Sandrine Attalah
Positions amoureuses du Tao
« Les hirondelles amoureuses »
L’homme et la femme sont face à face, ils s’enlacent par la taille et le cou.
Cette illustration provient des collections de l’Institute of Sex research de l’Université d’Indiana, elle figure dans le livre de Marc de Smedt intitulé l’Erotisme Chinois, paru aux éditions Solar en 1984
L’amour physique est synonyme de plaisir et de détente et pourtant… Les statistiques nous disent que 15 à 20% des femmes en âge de procréer (18-45 ans),a des rapports sexuels douloureux et cela de manière régulière. La dyspareunie: cette douleur ressentie, lors de la pénétration, ou lors des mouvements de va et vient de la verge dans le vagin est donc une plainte fréquente.. Si la douleur survient au début de la pénétration, cette dyspareunie est dite superficielle. Si la douleur n’existe que lors d’une pénétration profonde, la dyspareunie est dite profonde.
L’engrenage de la douleur
Cette douleur n’a pas sa place dans une vie sexuelle épanouie et ne devrait pas être tolérée. Beaucoup de femmes négligent ce symptôme à ses débuts et le laissent peu à peu envahir leur vie sexuelle et ronger leur désir jusqu’à son extinction. D’autres se laissent convaincre par leur médecin ou leur entourage que tout est dans la tête, culpabilisent en se croyant à la source de leur souffrance et évitent les contacts intimes… Sans oublier que toute expérience douloureuse entraîne une peur de sa répétition et génère un stress anticipant la douleur… Ainsi, la rencontre avec l’être aimé est crainte et n’est plus source d’échange et de rapprochement. De plus, l’appréhension de la douleur provoque une contraction musculaire généralisée, en particulier des muscles du plancher pelvien, contraction qui engendre elle-même douleurs et pénétrations difficiles, d’où une baisse de l’excitation et de la lubrification ,ce qui interdit toute sensation de plaisir. L’anxiété émotionnelle générée par cet engrenage, quant à elle, déculpe la perception de la douleur. Il est inutile de préciser que le climat relationnel s’en trouve souvent perturbé, augmentant d’autant plus le stress. La femme se retrouve ainsi piégée dans l’engrenage de la douleur qui va être responsable d’une baisse de l’estime de soi, d’une diminution de la libido et même d’une dépression. Le non-dit, plutôt que de préserver le couple et la relation, amplifie la souffrance.
Des causes facilement identifiables
Il est assez facile d’en faire le diagnostique et de les soigner. La dyspareunie n’est pas une pathologie en soi, mais le symptôme d’un mauvais fonctionnement. Il est soi d’origine organique (physique) et/ou d’ordre psycho-relationnel. Il existe des causes banales comme une insuffisance de préliminaires ou une absence de désir. La lubrification et le relâchement musculaires sont insuffisants pour permettre une pénétration agréable.
Physique: il faut rechercher une origine gynécologique, urinaire, vasculaire, dermatologique, ligamentaire.
Psychologique: la représentation inconsciente que la femme a de son vagin et de son utilisation va être très souvent responsable de douleurs . Le plus souvent plusieurs facteurs interagissent, du fait de la perte de confiance en soi et de la culpabilisation. Ils vont prendre le dessus si les facteurs organiques ont beaucoup duré.
De même, la qualité de la relation dans le couple est très importante: communication, confiance et respect sont essentielles pour une sexualité épanouie à deux. Enfin, le vécu personnel de chaque femme affecte sur le plan des émotions sa sexualité. Une éducation très stricte et culpabilisante, une forte pression sociale et/ou familiale mais aussi des traumatismes psychologiques graves (viol, inceste…) peuvent conduire à une dyspareunie sévère.
Les différentes dyspareunies
Douleurs à la pénétration profonde On retrouve le plus souvent des maladies gynécologiques : infections génitales hautes (au niveau de l’utérus, des ovaires et des trompes) ou ses séquelles, fibromes utérins et kystes ovariens volumineux, endométriose (stérilité, douleurs importantes lors des règles), traitement chirurgical, lésions du col de l’utérus.
« Les monologues de la vulve » Beaucoup d’inconnues et de mythes subsistent autour des douleurs et des maladies de la vulve tant les facteurs psychologiques et physiques interfèrent et s’intriquent. Il est nécessaire cependant de souligner quelques notions importantes
La vestibulite : Il s’agit d’une dyspareunie superficielle localisée à l’entrée du vagin, au niveau du vestibule (intérieur des petites lèvres et ouverture vaginale) et de la fourchette vulvaire. Les femmes souffrant de vulvodynie ressentent des brûlures, des sensations de coups de couteau ou de déchirure lorsqu’il y a pénétration dans le vagin (pénis, doigt, tampon, etc.). Chez certaines, la douleur apparaît aussi lorsqu’elles portent des pantalons serrés ou des strings. Souvent mal diagnostiquée du fait que la vulve a l’air tout à fait normale (il existe parfois une petite rougeur) la vestibulite, elle, est bien réelle dans sa douleur. En effet, le gynécologue à l’aide d’un coton tige peut repérer les points douloureux communs à toutes les doléantes.
Les causes de la maladie sont inconnues, mais plusieurs hypothèses sont envisagées. On recherche une inflammation ou une hyperalgie des nerfs de la région incriminée. Elle est souvent associée à d’autres maladies chroniques telle que la fibromyalgie, le syndrome du côlon irritable et la cystite interstitielle.
1. La vestibulite est l’un des motifs de consultation les plus fréquents
2.Ce n’est : ni une infection sexuellement transmissible ni un cancer, ni un signe précancéreux
3. La vestibulite n’est pas une maladie incurable
4.Pour guérir la vestibulite, il n’y a pas de recette miracle (comme celles que l’on trouve dans les forums féminins)
5. La vestibulite n’est pas une « maladie dans la tête ».
Une prise en charge s’attaquant aux aspects organiques, émotionnels et psychologiques est la plus adaptée. Ainsi, pourront être associés des conseils pour une bonne hygiène féminine et des crèmes ou gels anesthésiques à un traitement antidépresseur (en cas de troubles de l’humeur) ou à une physiothérapie, ou à la relaxation voire à l’hypnose. Une thérapie de couple courte ou une thérapie cognitivo-comportementale peut être d’une grande utilité.
Persistance de la dyspareunie après traitement médical de la cause La dyspareunie a le plus souvent comme point de départ une cause organique. Mais il faut bien comprendre qu’après traitement médical de la dyspareunie, il peut persister un phénomène de conditionnement à la douleur. Il est responsable d’une contraction involontaire des muscles qui entourent le vagin: la pénétration reste douloureuse, douleur qui n’est plus d’origine organique, mais psychologique !
Le traitement de cette dyspareunie résiduelle pourra faire appel à des thérapies comportementales comme une désensibilisation progressive de la peur de la douleur lors de la pénétration, associé à un travail musculaire programmé des muscles du plancher pelvien. Ce travail, étape par étape, permettra de déconditionner la femme à son appréhension de la douleur, la supprimant progressivement lors de la pénétration. La participation du partenaire est recommandée.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Sandrine Atallah
Selon les « Verts » allemands, ils contiendraient une grande quantité de phtalates destinés à assouplit le plastique dont ils sont constitués.
De nombreux sextoys en contiennent. Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens associés à des maladies telles que diabète, stérilité et cancer.
Il faut savoir que les phtalates’ils ont été interdit dans la fabrication des jouets d’enfants par l’Union Européenne en 2005.
Fort heureusement, ils ne contiennent pas tous des phtalates. Ce sont surtout ceux en « Jelly ». Ils ont une mauvaise odeur au moment du déballage (elle disparaît ensuite). On peut néanmoins les utiliser après les avoir bien lavé et recouvert d’un préservatif. (Ne vous en débarassez pas n’importe où!)
Il est donc préférable de choisir des matières comme le verre (Pirex), le métal, la céramique ou silicone.
Quant aux gels et lubrifiants, il vaut mieux en éviter quelques uns, mais le choix est fort heureusement riche et varié selon les situations:
Ou comment deux célèbres sexologues américains: William Masters et Virginia Johnson ont inventé une nouvelle maladie en publiant leur premier livre, Human Sexual Response en 1966! L’ouvrage fut traduit en Français, quelques années plus tard, par le Dr Michel Meignant, suivi quelques années après par Human Sexual Inadequacy. L’histoire est savoureuse, si l’on peut dire, car elle a plongé des millions d’hommes dans le désespoir dans l’angoisse en créant de toute pièce un problème qui n’existait pas auparavant. Ils ont néanmoins le mérite d’être parmi les premiers à aborder scientifiquement la sexualité. Explications: L’homme est naturellement programmé pour éjaculer rapidement. C’est une question de survie de l’espèce et la naissance d’un enfant une finalité. Chez l’homme jeune, l’excitation est rapide, le plaisir intense, facilitant ainsi la survenue de l’éjaculation. La jeunesse permet une récupération rapide, il peut ainsi remettre facilement le « couvert ». Cela ne semblait guère poser de problème à la partenaire à l’époque. Bien sûr, elle ne « grimpait pas aux rideaux » lors de la pénétration, mais arrivait assez facilement à l’orgasme avec son clitoris. Quelques femmes américaines ont trouvé cela injuste (nous étions aux débuts de l’émancipation féminine). Il n’est pas normal que l’homme puisse jouir lors de la pénétration, alors qu’elles non! C’est de la faute à l’homme qui éjacule trop rapidement! Un mécanisme naturel, physiologique était en train de se transformer en problème qu’il fallait à tout pris résoudre! Je dois reconnaître qu’à l’époque, commençant ma formation en sexologie, je suis tombé moi aussi dans le panneau.…
Alors comment passer d’une sexualité se reproduction naturelle à une sexualité ludique ?
Ce n’est pas aussi simple que cela, mais il est possible d‘apprendre à se maîtriser en quelques semaines avec un bon(ne) sexothérapeute.
Pour continuer notre tour d’horizon des fantasmes les plus fréquents…
Témoinages
Véronique témoigne: « J’adore que mon copain m’attache pour me faire l’amour, je me sens entièrement à sa merci, en quelque sorte contrainte et cela me fait jouir très intensément.» avant de préciser: « Bien sûr c’est un jeu, parce que s’il cherchait à me contraindre réellement, alors là ça me ferait fuir…«
Roxanne avoue « j’admets que je ne jouis vraiment bien que si je suis attachée; si en plus j’ai les yeux bandés , alors là c’est top! Je peux me laisser aller à jouir , puisque je n’ai pas le choix! Ainsi contrainte, je peux aussi rêver, imaginer que c’est un beau prince charmant qui me fait l’amour, ou encore qu’il me prête à un complice… Autrement, je n’oserais jamais exprimer de tels désirs ajoute-t-elle pudiquement…»
Edouard raconte : « avec ma copine on a des jeux érotiques, et celui qu’elle préfère, c’est quand je la poursuis, l’attrape avant de l’attacher pour l’obliger à me prodiguer des caresses ou me faire une fellation. Cette situation l’excite au plus haut point et moi aussi. Mais précise Edouard, je ne suis pas un prédateur! j’admets que j’apprécie aussi beaucoup quand on inverse les rôles!»
Une stratégie désinhibitrice?
Attacher, contraindre pour mieux jouir fait partie des jeux érotiques les plus appréciés des libertins.
Ces pratiques n’ont absolument rien à voir avec un viol même si elles en organisent une forme de simulacre. Mais, elles permettent de passer outre certaines inhibitions. Certaines femmes s’interdisent psychologiquement le plaisir quand elles font l’amour avec leur partenaire, jouir c’est en quelque sorte se rendre, se soumettre, donner à l’autre un pouvoir ce qui, pour des raisons variées peut être inacceptable. Mais, cette inhibition a quelque chose de bien gênant puisqu’elle prive du plaisir! Donc, pour contourner l’obstacle, la femme choisit parfois de se la jouer «prisonnière à la merci de l’homme». Ce dernier en la privant de sa liberté, lui interdit de s’inhiber, elle peut donc jouir à l’insu de son plein gré!
Un remède aussi contre les difficultés éjaculatoires.
Paul et Karine viennent consulter pour une un problème souvent difficile à résoudre en sexologie. Lorsqu’il font l’amour, Paul n’arrive pas à éjaculer. Le rapport peut ainsi s’éterniser…Karine a déjà eu son orgasme. Elle n’est pas contre le fait que cela dure un peu, mais pas trop… Cela fini par être désagréable, voire douloureux. Idem lorsqu’elle le masturbe, par contre il n’a aucun problème s’il le fait seul. On ne retrouve aucune cause médicale. Uniquement des difficultés à se laisser aller. On conseille donc à Karine (en précisant bien le but du jeu) d’attacher les mains de Paul avec la ceinture de la robe de chambre et de lui bander les yeux avec un foulard ou des bas et de s’amuser avec son sexe. Résultat: 5 à 10 mn après, il avait éjaculé.
À savoir
Il est souvent difficile pour un homme de contrôler le moment de survenue son éjaculation, les mains attachées et les yeux bandés.
Evitez de transformer la porte de votre chambre en starting-block et votre lit en terrain de sport
La recherche de la performance sexuelle, comme s’il s’agissait d’un concours ou d’une compétition, est souvent le fait de l’homme: il veut tant se montrer le plus beau, le plus fort et bien entendu le meilleur! La première source d’angoisse chez beaucoup d’homme est la taille du sexe en érection et même au repos. Il n’y a aucune corrélation entre les dimensions de la verge au repos et celle en érection (quelques études statistiques évaluent la longueur du pénis en érection de 12 à 21 centimètres). Et s’il existe bien des sujets extraordinaires, le plaisir sexuel ne serait se résumer à la taille de la verge!
Donc, on ne mesure pas l’amour à une dimension!
C’est plus certainement la façon de s’en servir qui fait la différence! Par contre, le diamètre semble être de moindre importance dans la fantasmatique masculine. En fait, la chose la plus importante à savoir est que : le rapport sexuel n’est pas qu’une question de mécanique. C’est plus la façon de faire qui est importante. Faire l’amour ce n’est pas « baiser ».
Le deuxième élément qui participe à la performance et joue un rôle véritable mais que les hommes n’aiment pas trop aborder: c’est la notion de durée. Certains vont bien sûr se flatter de pouvoir faire durer le rapport aussi longtemps qu’ils désirent. De véritable marathonien du sexe à les en croire! S’il est nécessaire la plupart du temps que le rapport soit suffisamment long pour permettre à la femme d’avoir un orgasme, il est bon qu’il y ait une fin à la satisfaction des deux protagonistes. D’ailleurs nombreuses sont les femmes qui aiment sentir leur partenaire s’abandonner dans leurs bras.
Pas plus qu’au chronomètre
Là, il y a un petit apprentissage à faire. L’homme doit apprendre à contrôler le moment de survenue de son éjaculation afin de s’adapter à sa partenaire. L’éjaculation prématurée va devenir rapidement une source de frustration et de souffrance chez les deux. La relation conjugale peut s’en trouver altérer.
Le dernier élément qui intervient dans la notion de performance sexuelle: c’est la fréquence des rapports. A entendre certains, on croit un peu rêver. Ils sont capable d’avoir en une nuit ou une journée un nombre de rapports considérables et bien sûr avec plusieurs partenaires. Ils ne « connaissent » sans doute pas (j’ironise) la phase réfractaire qui suit toute éjaculation et qui empêche la plupart du temps de « remettre le couvert immédiatement! »S’il est vrai que cette phase réfractaire est souvent plus courte chez l’homme jeune (5 mn), elle s’allonge de manière physiologie avec l’âge jusqu’à 1 semaine chez l’homme de 80 ans. D’autre part, rares sont les femmes qui se vantent d’avoir 4 à 5 orgasmes successifs lors d’un rapport.
Enfin, il est bon de savoir qu’un rapport sexuel réussi n’est pas lié uniquement à la rapidité avec laquelle s’effectuent les mouvements de va et vient. Nul n’est besoin de jouer au marteau-piqueur.
La capacité de communiqueront amour, son désir et sa tendresse passe par tout son corps, le sexe y compris. Nous pouvons tout à fait comparer notre sexe à un instrument de musique. Comme tout instrument, il faut apprendre à en jouer, puis s’accorder et enfin se choisir la mélodie. Il y a parfois des couacs, mais ce n’est pas bien grave s’ils ne sont pas trop fréquents et qu’on en tienne compte.
Elle représente l’ensemble des organes génitaux externes féminins visibles.
La vulve de la femme adulte est une fente verticale bordée de chaque côté par deux paires de replis cutanés que sont les grandes lèvres les plus externes et les petites lèvres les plus internes.
Les grandes lèvres sont charnues ; elles se rejoignent au niveau du pubis, encore nommé poêtiquement le Mont de Vénus.
Le pubis, la surface externe et la bordure des grandes lèvres sont naturellement recouverts d’une pilosité qui commence à apparaître au moment de la puberté. Vue de l’extérieur, la surface sexuelle féminine recouverte de poils a une forme triangulaire, pointe en bas, alors que c’est plutôt le contraire chez l’homme. En fonction de particularités individuelles : origine ethnique, pigmentation, cette pilosité est plus ou moins importante, plus ou moins brune ou blonde et devient plus clairsemée avec le vieillissement. Il est évident que cette pilosité est modifiée par l’épilation qui va du maillot à l’épilation intégrale, cette dernière étant pratiquée traditionnellement chez les populations musulmanes, et de plus en plus dans le monde occidental influencé par le « modèle » pornographique.
A l’intérieur des grandes lèvres, nous allons trouver les petites lèvres ou nymphes beaucoup plus fines et plus ou moins cachées par les grandes lèvres. Il est en effet banal et courant que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres. À leur partie supérieure, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris qu’elles dissimulent plus ou moins. A la partie inférieure leur jonction forme la fourchette située en avant de l’anus. Il est assez fréquent de trouver à son niveau de petites coupures très fines responsables de rapport sexuel douloureux.
Peuvent en être responsable une absence de lubrification par insuffisance d’excitation sexuelle, un tabagisme, une activité sexuelle trop fréquente ou prolongée ainsi qu’un climat hormonal faible en œstrogènes.
Une toilette intime régulière est nécessaire pour éliminer une substance blanchâtre qui se forme habituellement et naturellement dans le sillon formé de chaque côté par les grandes lèvres et les petites lèvres : c’est le smegma qui est retrouvé aussi sous le capuchon du clitoris, il peut être responsable d’irritation et d’une mauvaise odeur due à sa fermentation. Il est toujours préférable de se laver avec la main, (les gants étant d’excellents réservoirs de microbes), en utilisant un savon doux et adapté à la toilette intime.
Le Clitoris
Le Clitoris : Il se situe à la jonction supérieure des petites lèvres, masqué plus ou moins par le capuchon du clitoris : c’est un bouton charnu plus ou moins développé en fonction de critères individuels ; sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (2 à 3 cms). C’est un peu comme ne nez : il y a autant de taille de clitoris qu’il y a de taille de nez. Le mot « clitoris » ne désigne en fait que la partie externe et aucunement les structures internes.
Il est constitué par la réunion externe de 2 corps érectiles situés pour leur plus grande partie de part et d’autre de la vulve sous les lèvres. Le clitoris est exclusivement constitué de corps caverneux mais sans l’albuginée, membrane extensible, mais non élastique qui recouvre les corps caverneux masculins et assure leur rigidité chez l’homme. Ce n’est donc pas un petit pénis puisqu’il ne possède pas le tissu spongieux qui constitue le gland de l’homme. Du fait d’une riche innervation (le nerf dorsal du clitoris possède 10,281 fibres nerveuses), sa stimulation peut provoquer un plaisir intense tout à fait caractéristique d’un orgasme clitoridien. Tout comme chez l’homme, les corps caverneux sont quant à eux peu sensibles. Leur stimulation par les mouvements de va et vient du pénis va avoir une action indirecte sur le clitoris, mais uniquement s’il y excitation.
Mais comme tout instrument de musique, il faut apprendre à en jouer !
Le Vagin
Comme le pénis de l’homme, c’est un véritable organe et non une simple cavité. Il possède des propriétés bien particulières. Ses parois délimitent grossièrement un cône cylindrique dont le diamètre extérieur correspondant à son entrée est plus petit que le diamètre interne correspondant au col de l’utérus. Sa longueur moyenne est de 8 à 10 cms avec des variations individuelles. L’examen digital réalisé par la femme lui permet de constater que sa paroi n’est pas toujours lisse. Il est plissé dans son premier tiers au niveau de la face antérieure ou supérieure selon la position debout ou allongée. Il peut ainsi facilement augmenter son volume lors de l’accouchement.
Au fond du vagin, la femme perçoit avec l’extrémité de ses doigts une masse plus dure qui correspond au col de l’utérus. Il faut savoir que sa longueur du vagin ne varie pas avec l’âge, à moins d’un prolapsus qui correspond à une descente de l’utérus dans l’espace vaginal ; cette déficience des muscles suspenseurs de l’utérus est souvent la conséquence de nombreux accouchements.
Le diamètre externe varie peu, quelques cms en fonction du nombre des accouchements par voie naturelle. Il correspond à une plus ou moins grande tonicité de muscles du périnée et plus particulièrement du releveur de l’anus et du constricteur de la vulve. Il est donc plus étroit chez la jeune femme que chez celle qui a eu de nombreux enfants. Nous comprenons l’importance de la rééducation de la musculature périnéale à la suite de l’accouchement.
En l’absence de pénétration les parois du vagin sont accolées dans son 1/3 externe comme une porte dont les deux battants sont fermés.
Les parois du vagin et plus particulièrement la zone en regard de l’urètre postérieure (la zone G et non pas le point G) sont richement vascularisées et innervées. Du tissu spongieux entoure l’urètre qui est très sensible, comme chez l’homme mais avec une disposition légèrement différente. Un phénomène de vasodilatation de cette vascularisation va se produire lors de l’excitation sexuelle, provoquant la lubrification du vagin. celle-ci n’est pas pour l’essentiel une sécrétion glandulaire, mais une véritable sudation de la paroi vaginale.
Cependant, il existe à l’entrée du vagin deux petites glandes : les glandes de Bartholin qui lubrifient légèrement son entrée. Cette lubrification (sudation) est plus ou moins importante selon les femmes et leur excitation. Importante elle caractérisera ce que l’on nomme : « la femme fontaine ». Certains auteurs la définissent comme étant celle qui aura une éjaculation lors de l’orgasme, ce qui est une erreur. Il existe en effet chez certaines des reliquats embryonnaires de la prostate responsables de cette éjaculation.
Une absence ou insuffisance d’excitation, certains médicaments, un tabagisme important et quelques maladies peuvent être responsables d’une sécheresse vaginale.
Il est essentiel que la femme ait une bonne connaissance de son vagin qui bien qu’étant en creux, concave est tout à fait comparable dans sa réalité et sa fonction au pénis.
Cette représentation formelle sera déterminante pour que la femme puisse accéder à l’orgasme lors des rapports sexuels, c-a-d à l’orgasme à point de départ vaginal qui est différent de l’orgasme clitoridien. Et il est important de savoir que toute femme possède le potentiel de ressentir les deux à condition de mettre en œuvre certaines conditions. Nous verrons comment cela dans le dossier concernant le désir et le plaisir féminin.
L’Hymen
C’est une cloison membraneuse normalement incomplète qui obture l’entrée du vagin appelée encore vestibule. Il n’a d’importance que sur les plans culturel, idéologique ou religieux, mais peu ou pas sur les plans anatomiques ou physiologiques. Il est visible chez la jeune femme vierge ou « pucelle » en écartant légèrement les petites lèvres.
Il n’est pas innervé et peu vascularisé puisque sa destinée est de disparaître ; il peut présenter différents aspects aux noms plus ou moins poêtiques : falciforme, cribiforme, annulaire, labié, etc.
Lors du premier rapport, sa déchirure peut saigner légèrement, mais ce n’est pas une généralité, et la douleur ressentie par la jeune femme, n’en est pas la conséquence. C’est la contraction réflexe et involontaire des releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve qui en est responsable et naturelle lors d’un premier rapport..
Un grand écart lors d’exercices sportifs ou de danses peut avoir pour effet de le réduire à sa plus simple expression ! On peut comprendre que l’usage de tampons avant « la première fois » aura le même effet.
Longtemps considéré par la tradition religieuse comme un péché. Alors que la MASTURBATION est sans aucun doute si ce n’est un remède un moyen privilégié pour mieux appréhender son corps, à l’aimer et surtout à découvrir le plaisir.
La Masturbation.
Le mot vient du latin manus et stuprare (polluer ou souiller avec la main. Quel meilleur terme pour affirmer la réprobation à cette pratique et ce depuis la nuit des temps. Déjà les hébreux la condamnait sous le terme d' »onanisme ». Onan est un personnage de la Bible. Contraint d’épouser sa belle-sœur à la mort de son frère aîné comme le veut la tradition, il sera foudroyé, car en se masturbant et en gaspillant sa semence reproductrice sur le sol, il montre qu’il se refuse à avoir un rapport sexuel avec l’épouse de son frère décédé. Depuis, l’onanisme désigne l’ensemble des pratiques qui permettent l’orgasme en solitaire. S’il désignait exclusivement, au départ, une pratique masculine, il concerne également, de nos jours, la masturbation féminine. Elle fut pendant longtemps entachée d’idées reçues véhiculées au XVIII ème siècle par le « bon Dr TISSOT« : elle était responsable de tuberculose, maladies mentales, et divers troubles physiques. Encore , aujourd’hui, quelques rares esprits la considèrent comme dangereuse! Pourtant, elle est depuis sa plus tendre enfance un moyen d’explorer et de connaître son corps.
La masturbation est pour l’enfant et l’adolescent une étape essentielle au développement personnel qui ne doit surtout pas être réprimée.
Ce n’est pas honteux.
Mieux: en ce qui concerne les petites filles, il pourrait être utile de faire connaissance de leur vulve avec un miroir. Elles n’ont pas la facilité des garçons et de leurs érections spontanées et réflexes pour découvrir cette partie de leur anatomie. Ce plaisir solitaire, doit être néanmoins canalisé, socialisé. Cette expérience érotique doit rester intime. C’est un geste privé que l’on peut faire chez soi, dans sa chambre et non en public comme le font parfois de petits enfants.
Chez l’adulte, la masturbation est souvent une activité de compensation. Elle remplace l’absence d’un ou d’une partenaire sexuel quelles qu’en soient les raisons. Elle peut remplacer une activité sexuelle insatisfaisante dans le couple, être un préliminaire aux relations amoureuses. De nos jours la jouissance est devenu aussi un produit de consommation, la masturbation le moyen d’obtenir ce produit et le sextoy l’objet qui permet de l’avoir rapidement. Dans une société consumériste à la recherche de plaisirs immédiats, le sextoy est un objet parfait.
Si les hommes reconnaissent facilement et sans honte particulière se masturber de temps à autre, c’est moins le cas des femmes, facilement culpabilisées par cette pratique. Il est vrai qu’elle n’ont pas eu l’occasion de toucher leur sexe comme il est d’usage chez les hommes pour uriner. Elles peuvent pourtant se stimuler en solo et de façons très variées, comme le font tous les sextoys proposés sur le marché.
De même sans l’usage des mains en serrant très forts les cuisses l’une contre l’autre avec un certain rythme (le sciage). Elle a l’avantage de pouvoir être réalisée en extérieur tout en échappant au regard d’un observateur peu averti.
Elle est souvent une prescription.
La « masturbation prescription » revient souvent dans la prescription non écrite du sexologue. Elle peut avoir un effet pervers, si elle est systématiquement préférée à la relation sexuelle. En aucun cas, la masturbation n’est une perversion sexuelle qui ferait courir le risque de devenir fou ou sourd!
Car ce plaisir solitaire a bien, quelque part, pour finalité une meilleure sexualité.
Ce terme n’est plus beaucoup utilisé; sa connotation est trop négative. On parle plutôt de troubles de l’érection ou de dysérection. C’est l’incapacité pour l’homme de maintenir une érection suffisante pour permettre une pénétration. Un Français sur cinq souffrirait de telles »pannes ». Avant d’évoquer ses causes et son traitement, il est important d’en connaître son mécanisme.
La mécanique ou physiologie
L’érection est un mécanisme vasculaire. C’est le remplissage des corps caverneux de la verge par du sang apporté par des artères. La verge est constituée de 2 sortes de tube (les corps érectiles ou corps caverneux) qui en se remplissant vont durcir et rendre le pénis tendu et rigide. Pour que cela se fasse, il faut que les artères ne soient pas bouchées. Il faut que le système de commande (le cerveau et les nerfs) fonctionne bien, enfin que le tissu érectile ait gardé une certaine souplesse, ou élasticité (ce sont les hormones: la Testostérone). Tout cela est un peu plus compliqué, mais suffisant pour comprendre le fonctionnement. On comprend que si on a une maladie qui touchent les artères, les nerfs, le mental ou les hormones, on puisse avoir quelques problèmes! Admettons qu’on est aucun problème à ce niveau là. Et c’est assez facile de le savoir….
Le système de commande
On constate de bonnes érections matinales ou nocturnes (un homme peut avoir entre 3 et 5 érections la nuit au cours de son sommeil, et cela même s’il rêve à son percepteur et qu’il ou elle n’est pas sexy! Cela signifie, dans la très grande majorité des cas que la cause n’est pas physique, mais psychique. En effet toute situation de stress, d’anxiété et même d’hypervigilance va empêcher l’érection ou elle sera de mauvaise qualité. On imagine bien que notre ancêtre préhistorique n’allait pas « bander » s’il était coursé par un mammouth. Le stress, ainsi que l’état de vigilance vont provoquer la sécrétion d’adrénaline. Le sang n’a plus un débit suffisant pour remplir le sexe correctement. L’érection est impossible ou de mauvaise qualité. Maintenant être détendu ou desinhibé ne suffit pas, il faut une excitation sexuelle.Celle-ci va provoquer tout un processus un peu complexe qui part du cerveau et qui va entrainer le relâchement de petits muscles à l’intérieur des deux corps caverneux (ils ont contractés lorsque la verge est au repos). C’est une substance: le monoxyde d’azote (c’est un très puissant vasodilatateur) qui en est responsable.
Avoir une bonne érection
C’est être en bonne santé ne pas avoir de maladie affectant le système vasculaire, neurologique, hormonal, ou au moins les soigner, ne pas être anxieux ou déprimé et avoir une excitation suffisante. Ne pas prendre certains médicaments ou drogues. Une consultation auprès d’un spécialiste est souvent utile voire nécessaire pour faire la part des choses et proposer le meilleur traitement. La plupart des problèmes d’érection a une solution.
À savoir.
Les médicaments comme Le Viagra, Cialis, Levitra et autres IPDE5 qui sont des donneurs de NO (le monoxyde d’azote) ne provoquent pas d’érection, mais empêchent de la perdre. Ce sont de puissants vasodilatateurs qui ne doivent pas être pris inconsidérément. L’association avec d’autres substances (popers)ou médicaments qui sont aussi donneurs de NO peut être dangereuse. Pour les sportifs, ils font partie des substances dopantes. Selon l’origine de ces troubles, il y aura divers traitements associant souvent conseils, médicaments et thérapies. L’hypnose est sans aucun doute une des thérapies des plus efficaces. Si un certain nombre de substances illicites ont une action desinhibitrice (chemsex) et facilitent la survenue de l’érection à cours terme, elles vont se relever rapidement néfastes pour l’organisme.
Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans et j’ai trois questions à vous poser: peut-on attraper des maladies graves par la salive? Faire l’amour pendant ses règles? Avoir un autre contraceptif que la pilule ou le préservatif?
Baiser
S’il est vrai que l’on peut attraper quelques maladies infectieuses par la salive. Elles sont rares et peuvent se soigner assez facilement. En effet la salive, compte tenu des enzymes qu’elle contient, détruit la plupart des germes et virus. Par contre, le baiser qui met en contact les muqueuses peut transmettre quelques germes infectieux: la MONONUCLÉOSE INFECTIEUSE (maladie du baiser), l’HERPÈS, la SYPHILLIS, quant au SIDA, il n’a jamais été prouvé, jusqu’à présent, qu’il se transmette ainsi. Néanmoins il vaut mieux éviter de s’embrasser lorsqu’on est enrhumé, qu’on présente de petits boutons sur les lèvres ou quelques petites blessures dans la bouche.
Par contre, il faut être plus prudent lorsqu’il y a un contact sexuel avec la bouche. La fellation et le cunnilingus peuvent transmettre l’HERPÈS, la SYPHILLIS, et ce qui est plus embêtant le PAPILLOMAVIRUS. Il est responsable de CANCER DU COL DE L’UTÉRUS chez la femme, mais aussi de CANCER DE LA GORGE chez l’homme et chez la femme.
Il existe un vaccin contre le papillomavirus. Il est fortement conseillé chez les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel, ainsi que chez les garçons. Cette pratique a pu permettre à un pays comme l’Australie d' »éradiquer » le cancer du col de l’utérus.
L’amour pendant les règles
Il n’y a pas de contrindication à faire l’amour pendant ses règles. Il a été évoqué, mais sans aucune certitude, que cela puisse provoquer secondairement la survenue d’une Endométriose.
Contraception
Il existe d’autres méthodes contraceptives que la pilule et le préservatif. Les gels spermicides, l’anneau vaginal, les implants hormonaux, le patch hormonal le stérilet. Vous pouvez vous renseigner auprès du PLANNING FAMILIAL ou de votre MÉDECIN GÉNÉRALISTE, GYNÉCOLOGUE ou SAGE-FEMME.
Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.
Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.
Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.
La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.
Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.
Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.
Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.
Ce mot n’est pratiquement plus utilisé, du moins, dans le milieu professionnel. Il désigne, surtout chez la femme, car il est rare qu’un homme soit frigide, l’absence de désir et de plaisir. Les causes en sont multiples, isolées ou associées. Une altération de l’état général retrouvée dans de nombreuses maladies comme le cancer peut en être responsable. Il existe des maladies hormonales comme l’hypo ou l’hyper thyroïdie. Bon nombre de médicaments peut avoir un impact négatif sur la libido: des psychotropes comme les antidépresseurs, les dérivés opiacés, etc…
Mais la plupart du temps, la frigidité est la conséquence d’une problématique psychique personnelle ou relationnelle: anxiété, inhibition, dépression, mésentente conjugale.
La frigidité est rarement irréversible. Elle nécessite souvent une « sexothérapie ». Car il n’existe, à ce jour aucun médicament efficace. La Flibansérine a eu malgré tout son autorisation sur le marché américain, bien que les résultats ne soient pas probants. Elle n’est pas autorisée en France.
Certaines substances, drogues et médicaments sont utilisés (chemsex) pour leur action désinhibitrice sur la sexualité afin d’améliorer les « capacités » ou « performances » sexuelles. Mais ne résout en rien l’absence de désir ou de plaisir. Il n’est pas sans danger.
L’émission rapide du sperme après la pénétration est loin d’être anormale. C’est un mécanisme réflexe qui survient la plupart du temps lorsque l’excitation sexuelle a atteint une certaine intensité. L’homme est en effet programmé physiologiquement pour éjaculer en 30 à 60 secondes. Malheureusement, compte tenu que sa finalité n’est plus essentiellement procréatrice, la partenaire n’y trouve vraiment pas son compte.
L’éjaculation prématurée ou rapide est excessivement fréquente. Quatre hommes sur dix souffriraient de ce problème. Ce qui ne veut pas dire que les autres maîtrisent tous bien le moment de survenue de l’éjaculation. Maîtriser son éjaculation n’est pas naturel, mais le fruit d’un apprentissage qui demande un peu de temps et fréquemment l’aide du sexotherapeute.
L’éjaculation retardée ou même l’absence d’éjaculation sont souvent retrouvés chez des personnalités rigides qui ne supportent pas l’idée de ne pas maîtriser cet acte réflexe. Mais elles sont aussi secondaires, à une maladie du système nerveux, à la prise de certains médicaments comme les anti-dépresseurs, et aux interventions chirurgicales sur la prostate. Lors des suites d’intervention pour adénome de la prostate (assez fréquente chez l’homme vieillissant), l’éjaculation est souvent rétrograde s’effectuant dans la vessie.
Il est important de savoir qu’éjaculation n’est pas synonyme de jouissance ou d’orgasme chez l’homme. Certains mécanismes réflexes comme une forte émotion (une peur intense) peuvent la provoquer.
Il ne faut oublier de mentionner l’éjaculation féminine qui est bien une réalité pas très fréquente. Elle a pu faire couler beaucoup d’encre (suivez le lien ci-dessus pour en savoir plus.
C’est une petite intervention chirurgicale ou non car pratiqués dans certaines cultures de manière « artisanales », non médicale; la circoncision a pour but d’enlever la totalité du prépuce, pour des motivations essentiellement culturelles ou religieuses et parfois (dans de rares cas médicales). Pratiquée au 8ème jour dans la religion juive, elle se fait à 13 ans en islam. Elle a été, pratiquée également pour des motifs »hygiénistes »chez les nord-américains jusqu’à une époque récente. Elle n’a en fait aucune justification sexologique (elle n’améliore pas une éjaculation prématurée), ni même infectieuse.
Clitoris
Le clitoris est un « petit » organe érectile du moins dans sa partie visible, le gland, qui a sa sensibilité propre et que la femme peut exciter par masturbation. Cette excitation peut être réalisée par différents moyens: main, langue sextoys ou encore en serrant de manière rythmique les cuisses croisées (appelé technique du sciage), jusqu’à l’orgasme. L’essentiel de l’innervation « voluptueuse » se situe au niveau du gland. Les corps caverneux ou les bulbes spongieux, de par leur turgescence (gonflement) lors de l’excitation vont augmenter la sensibilité du gland lors des mouvements de va et vient au cours de la pénétration et permettre la jouissance. Ils n’ont pas une sensibilité propre. La femme peut agir sur son clitoris au cours du rapport sexuel en adoptant une position lui permettant de serrer les cuisses. La taille du sexe masculin, dans son diamètre, peut jouer aussi un rôle. En fait, comme cela est parfaitement décrit dans le Kama Soutra, l’idéal est que le lingam et le yoni soient adaptés l’un à l’autre. Entre le clitoris et son capuchon, se forme une substance blanchâtre, le smegma ( mélange de desquamation et de sécrétion). C’est parfaitement naturel et disparaît facilement avec une toilette intime non agressive; l’eau et le savon suffisent.
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Si vous avez lu l’ensemble des posts précédents sur l’éjaculation prématurée, vous avez probablement déjà pu vous améliorer.
Vous avez besoin de consulter, vous allez voir un « spécialiste » pour vous faire aider.
Si on vous prescrit le Priligy®, ne vous attendez pas à faire des exploits! Il n’agit que sur une composante du problème comme nous l’avons vu précédemment; vous ne dépasserez guère les 3 mn.
Les thérapies comportementales comme le « squeeze »: la partenaire serre la base du gland à un signal, ou la technique du Stop-Go de Kaplan ont une efficacité très modérée. Elle permettent simplement de prendre conscience du niveau d’excitation à ne pas dépasser, mais jamais de maîtriser véritablement le moment de survenue de son celle-ci. Et elles nécessitent l’aide du ou de la partenaire; ce qui manque singulièrement de romantisme.
Les techniques taoistes ou tantriques qui consistent à exercer une traction sur les testicules ou à contracter le périnée à un certain moment du rapport sont comparables aux TCC.
Quant à une rééducation du périnée, cela n’a en soi aucun intérêt.
Ne parlons pas les techniques basées sur la masturbation; autant penser à son percepteur ou à compter les motifs d’une tapisserie en faisant l’amour!
En fait après les avoir toutes testées, la seule qui se soit avérée efficace est l’hypnose qui permet au patient de changer les représentations de son sexe et de son fonctionnement , c-a-d d’en changer le mode d’emploi comme expliqué dans le post précédent sur l’éjaculation prématurée.