Eros et Psyché, une histoire où l’amour triomphe

Ou comment le Mythe indique les chemins de la jouissance, de l’extase.

Les histoires d’amour qui hantent les romans depuis des siècles, prennent leurs sources dans les récits mythiques. Aphrodite, Déesse de l’amour, y joue un rôle plus ou moins direct, toujours passionnel, mettant l’accent sur son exigence de pouvoir sur les cœurs et les désirs.
Les mythes présentent aussi des thèmes fantasmatiques intemporels. Enlèvement, rapt, amour les yeux bandés,vulnérabilité de l’amant ou de l’amante, dangerosité de la femme, transgression de l’interdit, tout est déjà là, prêt à franchir allègrement les siècles…
Psyché, qui signifie « âme » en grec ancien, est représentée sous les traits d’une ravissante jeune fille munie d’ailes de papillon, un peu à la manière dont on représente les fées dans les contes anglo-saxons. Voici son histoire, d’après le poète Latin Apulée (Métamorphoses IV).

Eros et Psyché par Batoni

 » Il était une fois un roi, père de trois filles, dont la cadette, Psyché, était d’une si parfaite beauté que les habitants du pays en négligeaient le culte d’Aphrodite pour venir l’adorer. Offensée, la déesse décide de punir la jeune fille, et envoie Eros, son fils, avec pour mission de lui inspirer une passion pour l’être le plus monstrueux qu’il trouverait. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, Eros tombe éperdument amoureux de la belle princesse et désobéit à sa cruelle maman. Toutefois, il redoute, non sans raison la fureur d’Aphrodite, et, pour la ménager convainc Apollon d’envoyer un oracle au père de Psyché afin qu’il l’abandonne sur un rocher isolé, dans sa tenue funéraire qui n’est autre que sa robe de mariée.« 

L’enlèvement de psyché par William Bouguereau

Psyché, toute vêtue de noir, attend, soumise et résignée d’être emportée par un monstre. Mais, ce n’est que l’innocent Zéphyr qui l’enlève et la transporte sur son souffle léger jusqu’en un mystérieux palais magique dont elle est la seule habitante. La nuit, Eros, son amant ayant pris forme humaine, la rejoint… Il lui fait promettre de ne pas chercher à le voir, ni à savoir qui il est, si elle rompt cette promesse, l’enfant qu’elle porte ne sera qu’un être mortel alors qu’elle peut donner le jour à un véritable dieu immortel.

Psyché s’ennuie un peu et implore son amant de lui permettre d’aller voir ses deux sœurs, il accepte de les faire venir au palais, mais exige à nouveau la totale discrétion de Psyché. Cependant, ses sœurs, malades de jalousie devant les richesses du palais et le bonheur de leur cadette, la persuadent qu’elle est en danger et que son amant est en fait un horrible monstre qui va tôt ou tard la dévorer…Elle et l’enfant qu’elle porte. La pauvre Psyché, folle d’angoisse va rompre sa promesse… Munie d’une lampe à huile et d’un poignard, elle attend que son amant soit endormi et le regarde. Elle s’émerveille de sa beauté, mais, maladroitement le blesse en faisant tomber sur sa peau une goutte d’huile brûlante de la lampe. La douleur éveille Eros qui s’enfuit, le palais magique disparaît à son tout. Les sœurs de Psyché, persuadées que le beau fugitif va se tourner vers elles, se jettent l’une après l’autre du haut du rocher, mais périssent écrasées, nul Zéphyr ne les sauve.

Psyché décide coûte que coûte de retrouver son amant, et part à sa recherche, mais elle ne rencontre qu’hostilité et finit par arriver chez Aphrodite qui l’accueille pour en faire son esclave et l’accabler de tourments. C’est ainsi qu’elle lui demande d’effectuer quatre tâches réputées impossibles, pourtant, chaque fois Psyché réussira.

La vengeance d’Aphrodite

Aphrodite répand sept sortes différentes de graines dans une pièce et ordonne à Psyché de les trier avant la tombée de la nuit. Une colonne de fourmis viendra l’aider. Elle exige ensuite que Psyché lui apporte un écheveau de la laine de moutons dorés réputés mangeurs d’hommes. Un roseau lui apprendra comment obtenir la laine des moutons endormis. Psyché devra ensuite remplir une jarre de l’eau du Styx, dans les montagnes d’Arcadie. Mais elle est terrifiée par les précipices, mais un aigle, qui a une dette envers Eros, ira chercher l’eau. Aphrodite exige enfin que son esclave aille chercher un flacon d’onguent chez Perséphone, la déesse des Enfers. Cette fois Psyché se désespère et elle tente de mettre fin à sa vie en se jetant du haut d’une tour. Sa détresse émeut les vieilles pierres et, la tour, prenant une voix humaine lui donne, des instructions pour surmonter l’épreuve.

«Arrête-toi, pauvre petite. Pourquoi veux-tu te détruire ? Si tu meurs, tu ne pourras plus jamais revenir dans le monde. Marche toujours vers l’Ouest jusqu’à ce que tu atteignes une. grotte cachée dans des rochers noirs. Entres-y et traverse le sombre couloir qui mène aux Enfers. Mais tu ne dois pas partir les mains vides : prends avec toi deux gâteaux au miel et mets deux petites pièces d’argent dans ta bouche. Sur ta route, ne parle à personne. Jette un gâteau à Cerbère, le chien à trois têtes, et il te laissera passer. Lorsque tu auras atteint les bords du Styx, laisse Charon lui-même prendre une pièce de monnaie dans ta bouche. Le cadavre d’un vieil homme flottera sur l’eau et te suppliera, les bras tendus, de le faire monter dans ta barque. Ne fais pas attention à lui. N’aide personne sur ton chemin, tu pourrais ainsi perdre ton gâteau et plus jamais tu ne reverrais la lumière du jour. Quand Perséphone aura rempli la boîte avec la pommade, ne l’ouvre pas. Rapporte-la fermée à Aphrodite. Au retour, offre une autre pièce à Charon et jette le deuxième gâteau au chien à trois têtes. Si tu suis très scrupuleusement tous mes conseils, ta mission sera couronnée de succès. »

Le baiser d’Eros et Psyché par Canova

Dans le même temps, Eros qui regrette sa femme, s’approche du trône de Zeus et avoue qu’il a désobéi à sa mère. Il obtient la permission d’épouser Psyché. Mais cette dernière, vaincue une fois encore par sa curiosité, ne peut résister au désir d’ouvrir le flacon malgré l’interdiction de la tour. Le flacon ne contient pas de baume mais un sommeil mortel qui envahit l’imprudente, et c’est ainsi qu’Eros la retrouve. Le jeune Dieu la ramène à la vie en la frappant d’une flèche, puis il s’empresse de rentrer au palais pour tenter de convaincre sa mère de pardonner. 
Il faudra cependant l’intervention directe de Zeus pour qu’Aphrodite consente à oublier sa colère. Psyché est conduite jusqu’à la demeure des Dieux sur l’olympe ou Zeus lui offre un coupe d’ambroisie qui la rendra à son tour immortelle. L’enfant d’Eros et Psyché est une fille qui reçoit le nom de Volupté… »

Lire le mythe entre les lignes

Psyché reçoit le premier baiser de l’Amour, François Gérard 1798

Chaque détour de l’aventure de Psyché révèle des métaphores qui renvoient à une certaine vision du monde réel et imaginaire. Par exemple, l’acharnement de l’héroïne à vouloir retrouver son amour, et la récompense de ses efforts, évoque l’immortalité de l’âme qui triomphe des épreuves que ses erreurs ont engendré. La curiosité de Psyché la pousse sans arrêt à commettre des fautes qui, paradoxalement, vont lui permettre d’affronter sans cesse de nouvelles épreuves, jusqu’à atteindre la « perfection »…Le personnage de Psyché est une incarnation de l’âme avec ses élans, ses contradictions, ses secrets…La Psychologie se donne pour ambition d’explorer cet univers…

L’insatiable curiosité de Psyché est aussi une métaphore du désir amoureux sans cesse en éveil qui conduit à prendre des risques…
De nombreux détails évoquent quant à eux, un lien puissant entre « aimer » et « s’abandonner aveuglément au plaisir » pour atteindre le « bonheur ». Psyché, au début de son aventure est livrée à un « monstre », elle accepte son destin et se trouve alors transportée jusqu’en un séjour paradisiaque. On peut comprendre ce récit comme une métaphore de l’accession au plaisir : s’abandonner, se laisser aller, pour mieux s’envoler vers le « 7ème ciel ! ». Un peu plus tard, elle doit accepter de s’abandonner « aveuglément » à son amant, faire confiance à ses sensations et non à ses savoirs, pour que la magie de l’amour perdure.
Lire les aventures amoureuses de la mythologie conduit le lecteur curieux à travers les chemins de traverse . C’est un retour aux sources des fantasmes qui hantent depuis lors l’imaginaire érotique. Cela permet de mieux comprendre comment l’amour facilite le plaisir, la jouissance, voire l’extase.

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Le couple et sa sexualité

La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline cherche aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.

Une misère sexuelle!

Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur la dimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.

C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…

La métaphore

Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument

C’est tout un apprentissage

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Les secrets ou mystères du plaisir sexuel féminin

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Si la plupart des femmes peut avoir des rapports sexuels, le plaisir qu’elles peuvent en éprouver est très variable.
Comme chez l’homme, il existe chez la femme une certaine dimension mécanique ou pulsionnelle à la sexualité, sans doute moins importante malgré tout que la dimension relationnelle.
Nous pouvons ainsi définir, chez elle, trois façons d’avoir un plaisir sexuel, voire d’atteindre l’orgasme avec celui-ci. Néanmoins, il ne faut pas oublier l’importance des préliminaires, car le plaisir de la femme ne se réduit pas qu’à son sexe; en effet, la bouche, les seins, les cuisses , les fesses souvent être aussi source de plaisir. Il faut également toujours garder à l’esprit que le principal organe du plaisir est le cerveau.

La première est très mécanique

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C’est la stimulation du clitoris. Elle peut se faire
– par la masturbation manuelle ou à l’aide d’un sex-toy.
– en serrant de manière rythmique les cuisses croisées.
– Les caresses manuelles ou buccales du partenaire.
La dimension relationnelle est peu importante, dépendante de fantasmes plus ou moins élaborés.

La seconde est un peu moins mécanique, bien que…


– Lors de la pénétration, les mouvements de va-et-vients du pénis ou d’un sex-toy vont provoquer une stimulation indirecte du clitoris et de ses branches internes. Le point de départ de l’orgasme quant il survient est en fait clitoridien. Il nécessite souvent une stimulation intense dépendante de l’anatomie féminine, c-a-d de la taille du clitoris et des petites lèvres, de la largeur vaginale, de la tonicité du périnée, mais aussi de la largeur du pénis. Il nécessite de la part de l’homme une grande maîtrise de son éjaculation. En absence de celle-ci, elle favorise plutôt la survenue d’une éjaculation prématurée, en effet les mouvements coïtaux de la femme qui cherche son plaisir vont rendre la gestion de l’excitation masculine pour le moins compliquée surtout s’il doit se comporter en « marteau-piqueur »
– Il peut exister néanmoins une petite dimension relationnelle lié eau plaisir de s’unir à l’être aimé et à son plaisir. Cette dimension relationnelle ne peut à elle seule provoquer un orgasme.

La troisième façon selon les 20 à 30% des femmes qui le connaissent est surtout relationnelle.


Ce qui ne peut pas dire que la dimension mécanique ne soit pas présente et n’ai pas son importance. Liée à la pénétration, cette jouissance vaginale profonde trouve son point de départ dans la représentation, et l’investissement émotionnel et affectif que la femme va réussir à faire de son vagin. Faisant de celui-ci un véritable instrument de communication. Elle le vit comme le lieu où elle accueille amoureusement l’être désiré ou l’organe qui va le prendre, l’absorber, le « dévorer ». Le fond du vagin s’agrandit, se ballonise comme pour agrandir le lieu de ce désir fusionnel.
L’orgasme est d’autant plus intense qu’il n’est pas recherché, mais le fruit de ce dialogue érotique des deux sexes, l’éjaculation masculine n’étant que sa pause voluptueuse utile, mais non nécessaire!


– La taille du sexe masculin peut avoir une certaine importance, adapté à la morphologie du vagin féminin. Cette importance était déjà mentionnée par le sage indien Vâtsyâyana dans le Kâma-Sûtra.
– Il est aussi essentiel que l’homme ait une certaine maîtrise de son instrument, de son éjaculation, et il n’est plus nécessaire de jouer uniquement de la « techno » pour qu’elle accède à l’extase, à la petite mort, au septième ciel.

L’association plus ou moins importante de ces deux composantes expliquent la variabilité de l’orgasme féminin, amplifiée des capacités ou incapacités masculines. Ainsi, selon ses dispositions, circonstances, relation avec le ou la partenaire, elle aura ou n’aura pas de plaisir et ce dernier pourra être à chaque fois différent. Plus que chez l’homme, chez la femme c’est la tête qui a toujours le dernier mot! Pour la garder (sa tête), il vaut mieux éviter l’usage ou l’abus d’un certain nombre de substances plus ou moins licites ou illicites. Si le Chemsex facilite les rapports, il est plutôt une entrave à l’orgasme.

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