Le couple et sa sexualité

La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline cherche aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.

Une misère sexuelle!

Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur la dimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.

C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…

La métaphore

Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument

C’est tout un apprentissage

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Un orgasme particulier

ll est écrit dans la Genèse, 3:16: Il dit à la femme « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi…  » Fort heureusement cela ne correspond pas toujours à la réalité. Et pour preuve ce témoignage de Séverine. Imprégnées consciemment ou inconsciemment de culture judéo-chrétienne, de nombreuses femmes se refusent à le reconnaître.

« Cette sensation pour moi a eu quelque chose de profondément jouissif … surtout la poussée juste avant l’expulsion … c’est véritablement bon de pousser à ce moment-là̀, on ne veut plus que ça, tout le corps le réclame avidement ! … et puis la tête sort, ah soulagement ! Là aussi c’est vraiment bon… Je sens encore en moi ce plaisir intense de la naissance … et pour rien au monde je ne voudrais m’en priver … Comme une vague … ça te met dans un état particulier … pas juste un arrêt [de la douleur] »

L’extase

Ça a eu lieu durant la poussée réflexe, durant la montée en puissance de la poussée et la poussée elle-même, pendant une contraction : le corps pousse tout seul, le conscient, la volonté́ sont renvoyés dans leurs 18 mètres… une sensation de puissance comme je n’avais jamais et comme je n’ai jamais plus ressenti, une sensation d’exultation, d’exaltation sauvage du corps, comme une immense vague d’une puissance inconnue, quelque chose d’incroyable, d’extraordinaire, bien au-delà̀ du plaisir physique «bête», rien à voir avec une sensation sexuelle. Je ressentais « par derrière » des sensations d’écartèlement et de brûlure, mais ça n’avait pas d’importance, la seule chose qui comptait c’était cette sensation. Dans ces moments là on est dans un état d’esprit très particulier qui n’a rien à voir avec l’état d’esprit conscient habituel, la conscience du temps est totalement différente. Elle prend tout le ventre et le bas du corps…

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