Les secrets du clitoris

Les secrets du clitoris.

Un peu de culture pour commencer: dans la mythologie grecque Clitoris était la fille d’un Myrmidon. Elle était de si petite taille que Zeus ou Jupiter pour les romains a du se transformer en fourmi pour « la visiter ». En Grec ancien il viendrait du mot Kleis (Kleitos) qui signifie la fermeture, le verrou, et par extension la clé qui sert également à ouvrir. Nos anciens grecs avaient sans aucun doute découvert que le clitoris est bien la clé ou le « bouton » permettant l’ouverture du vagin. Sa stimulation chez la femme « disponible » ou désireuse va provoquer une excitation, responsable de la lubrification vaginale. La pénétration du sexe mâle s’en trouvera ainsi plus facile, voire plus agréable!

Son anatomie

Anatomie
Anatomie

La partie visible extérieure que nous appelons le clitoris correspond en fait au gland clitoridien, réunion des 2 corps caverneux féminins. Ces derniers sont situés de part et d’autre de l’entrée du vagin sous les grandes lèvres. Donc le gland du clitoris n’est pas fait du même tissu que le gland de l’homme.
Sa taille est très variable: de 5 mm de long à 3 mm de large; il peut atteindre chez certaines femmes 1 à 2 cm. Mais sa taille n’a que peu d’importance dans le plaisir.
Il est plus ou moins masqué par le capuchon du clitoris, réunion des petites lèvres.
Son fonctionnement
Lors d’une excitation sexuelle, il va comme le sexe masculin se remplir de sang, provoquant une tumescence, qui va le rendre encore plus sensible, parfois même trop sensible. Il est richement innervé favorisant le plaisir, voire l’orgasme.
Il faut cependant savoir que ce n’est pas automatique car sa réactivité est commandée par le cerveau. C’est la levée d’inhibitions habituellement présentes qui va le permettre: détente, disponibilité sont nécessaires, mais pas toujours suffisantes.
L’excitation du clitoris peut-être provoqué par des stimuli endogènes (l’imaginaire érotique) ou exogènes (mécaniques).
Ces derniers sont de deux ordres:
– directs: digitale, bucco-linguale (cunilingus) ou mécanique à l’aide d’un sex-toy.
– indirects: au moyen des grandes lèvres qui peuvent être compressées manuellement ou par l’intermédiaire des cuisses croisées et serrées qui vont agir sur les corps caverneux clitoridiens. Cette compression rythmique (le sciage) peut provoquer ainsi des orgasmes.
– mais aussi par l’intermédiaire des petites lèvres et du capuchon du clitoris qui vont être mobilisées par les mouvements de va et vient du pénis lors de la pénétration. Ces mouvements auront également une action sur les branches internes du clitoris correspondant au premier 1/3 du vagin.
Même s’ils surviennent lors de rapports sexuels, ces orgasmes sont d’origine clitoridienne, équivalent à l’orgasme masculin: ils sont intenses, de courte durée, limités dans leur diffusion à la zone génitale.
Mais à la différence de l’homme, ils peuvent être répétés rapidement, la phase réfractaire (de récupération) étant de courte durée.
Dirigé vers l’intérieur, le plaisir clitoridien incite la femme à être pénétrée alors que le plaisir masculin est plutôt classiquement projectif (pénétration).
Chez la femme sexuellement épanouie plaisir clitoridien et plaisir vaginal sont complémentaires. Si la découverte du premier est relativement facile dès le plus jeune âge, le second est généralement plus tardif et plus complexe car faisant intervenir des processus d’élaboration mentale que nous verrons prochainement.