Une libido en berne

Le manque d’appétit sexuel, ou de libido peut avoir de nombreuses explications, nécessitant parfois une consultation auprès d’un médecin, généraliste ou spécialiste. Il est plus fréquent chez la femme que chez l’homme

Il faut d’abord éliminer une cause organique ou physique: une maladie grave comme un cancer qui va altérer l’état général, des problèmes hormonaux, etc…

Ensuite rechercher la prise de médicaments ou de certaines drogues: les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques, le THC, les opiacée et leurs dérivés, etc… sont assez souvent responsables d’une diminution du désir. Il existe bien d’autres molécules qui peuvent avoir un effet négatif sur le désir sexuel et qu’il faudra rechercher avec l’aide de son médecin.

Enfin les problèmes psychologiques: une anxiété, une dépression, un surmenage, un burn-out, une mésentente conjugale, une trop longue abstinence une insuffisance d’activité sexuelle sont des « tue-l’amour ». La grossesse cher certaines femmes.

Et comme nous le savons: l’appétit vient en mangeant!

Important à savoir: Les hommes et les femmes ne sont pas égaux: si les hommes dépendent plus de leurs hormones, les femmes c’est de leur « cerveau ». Il est par ailleurs fréquent de constater une diminution de l’appétit sexuel au bout de quelques années de vie commune (3 ans 1/2 semble être la limite). La vie quotidienne finit par devenir rédhibitoire pour la libido!

Aucun médicament n’a montré une réelle efficacité. La Flibansérine, après un lobbying intense et deux refus antérieurs a eu assez récemment son autorisation de mise sur le marché par la FDA. Elle est commercialisée sous le nom de Addyi aux USA uniquement par le laboratoire Sprout et a pour indication les troubles du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez les femmes non ménopausée. C’est en fait un « antidépresseur » qui a pu améliorer quelques femmes dépressives qui n’auraient jamais du être intégré dans les études cliniques.

Une sexothérapie par un ou une thérapeute compétent(e) permettra le plus souvent d’améliorer ou de résoudre le problème (après élimination de toute étiologie organique ou médicamenteuse).

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Douches dorées et jeux d’eau

Fantasme retrouvé assez fréquemment considéré comme dégradant, il peut aussi correspondre au désir d’absorber, en l’occurence ici de « boire » la personne désirée…

Thomas confie: « j’adore me faire arroser par ma copine, ça m’excite d’une façon incroyable… J’ai eu un peu de mal à la convaincre, mais elle a compris que cette pratique renforçait notre intimité, c’est un secret qui nous appartient.» 

Morgane partage cette expérience : « déjà toute petite, le pipi m’excitait, je trouvais toujours des occasions de faire pipi dans des endroits pas prévus pour ça, ou avec des copines. Aujourd’hui, je pratique les jeux d’eaux avec ma compagne, je la bois, c’est un lien très fort entre nous.»

Cette pratique appelée urolagnie ou ondinisme est connue de très longue date, elle consiste à boire, faire boire, arroser, se faire arroser par un(e) partenaire en train d’uriner. L’urolagnie est souvent associée aux pratiques BDSM, car elle peut être comprise comme une humiliation.
L’amateur éprouve un plaisir érotique à la fois par l’acte et par le fait de se sentir souillé notamment quand il s’agit d’une pratique en solo qui consiste à uriner dans ses vêtements, des couches culottes ou des tenues en caoutchouc.  Exception faite de l’odeur, du goût et des précautions à prendre, l’urolagnie ne présente pas d’inconvénient particulier, en effet, l’urine est totalement stérile (à moins de présenter une infection urinaire).

Il est relativement difficile d’avoir une information objective sur ce thème car on passe du moralisateur qui traite la pratique comme une paraphilie, au pornographique avec des détours d’un humour scabreux.

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Faire l’amour à Trois…

Un fantasme très fréquent et souvent assumé, comme le montrent ces témoignages.

Alexandre, 45 ans, témoigne:

« Bénédicte et moi sommes mariés depuis 20 ans, et nous sommes très heureux… En amour, nous faisons souvent appel à des fantasmes, cela nous excite terriblement. Il y a quelques mois, nous avons accueilli un étudiant à la maison, jeune homme sérieux et solitaire. Peu après, en faisant l’amour, j’ai pensé que notre fantasme était sous notre toit. Cette pensée nous a fait un effet terrible, la nuit a été très chaude. Notre invité n’est pas très beau mais il a un joli corps, et un regard très doux. Le lendemain soir je lui ai proposé de s’occuper de Bénédicte; il était insatiable pour la plus grande joie de Bénédicte. Je n’éprouvais aucune gêne, aucune jalousie, mon désir n’a fait que grandir et Bénédicte n’a pas beaucoup dormi ce soir là. Depuis, elle s’occupe beaucoup de notre protégé, nous avons fait les tests de dépistages et depuis nous veillons à sa «fidélité», il couche avec Bénédicte, mais il n’a pas le droit de regarder les filles! Notre trio se porte bien et j’ai le sentiment que notre complicité de couple se renforce…

Le triolisme fait partie des fantasmes les plus appréciés et les plus souvent cités…

L’expérience d’Alexandre et Bénédicte n’est pas aussi exceptionnelle qu’on pourrait le croire, souvent, c’est une affaire de circonstances.

Daniel raconte «Gilles, mon meilleur copain m’a avoué un jour qu’il était terriblement excité par ma compagne Marie, il était un peu gêné, mais ça m’excitait beaucoup d’entendre cette confidence…»

Si la découverte est positive, chacun y trouve son compte comme l’explique Elodie:

« Au départ, j’ai craqué pour Paul, un copain de mon mari, j’ai pensé que c’était un incident de parcours, mais finalement, nous en avons parlé tous les trois et cela nous a donné des idées… Cela fait six ans maintenant que suis aimée de deux hommes et je me sens pleinement heureuse, et notre ambiance de couple est vraiment top.»

Un stimulant puissant

Les hommes qui nous ont confié leurs expérience de triolisme avec un autre homme disent unanimement qu’ils y ont trouvé une très forte excitation et qu’ils étaient enchantés de donner encore plus de plaisir à leur compagne par partenaire interposé. Les femmes aimées de deux hommes ne s’en plaignent pas, leur désir les fait se sentir encore plus désirable, la gratification narcissique et sensuelle est au rendez-vous, et la mise en danger, même contrôlée du couple strictement conventionnel tend à renforcer la complicité. Evidemment, pour que tout aille bien, il faut que le couple ait la conviction de bien contrôler les choses…

Mais l’imprévu est souvent au rendez-vous

Jonas quant à lui découvre des aspects jusque là inconnus de sa copine:

«On a fait une soirée chez des amis, on dansait, c’était chaud, et puis, comme ça, les filles en sont venues à s’embrasser, se caresser, se déshabiller. Ma copine, d’habitude plutôt timide voire même un peu coincée se comportait comme une vraie experte! La femme de mon copain prenait son pied avec elle… J’éprouvais un sentiment d’abandon, ma femme que je croyais si bien connaître m’échappait complètement, du coup ça m’a remis la pendule à l’heure…»

L’option « bi »

D’autres couples choisissent l’option «bi». Harold raconte:

« avec ma copine, on pratique le triolisme depuis plusieurs années, on a d’abord pratiqué avec des hommes, puis des femmes, mais aujourd’hui nous préférons les hommes bisexuels, ce qui ouvre d’autres possibilités…»

Le triolisme reste souvent inassouvi, la simple évocation d’une scène érotique, murmurée à l’oreille de l’autre suffit à attiser le désir. Mais qu’il soit réel ou virtuel, plus la «prise de risque» du couple est voulue et contrôlée, plus l’expérience a de chances d’apporter à chacun l’excitation et le plaisir recherchés. On comprend facilement que le bénéfice de la femme peut être illusoire en dépit des apparences, la mise en scène demeure orchestrée par le désir de l’homme… Il reste que le plaisir de faire plaisir fait sans doute partie du plaisir…

L’option candaulisme

Variante particulière et libertine du triolime, le candauliste trouve son excitation en partageant son ou sa partenaire avec une ou plusieurs personnes.

L’option cuckolding ou « cocufiage »

Elle fait partie des jeux de domination et soumission du BDSM. Si le cuckold se doit une entière fidélité , voire une chasteté totale, il doit accepter qu’il ou qu’elle puisse avoir un ou plusieurs amant(e).

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Faire l’amour est-il bon pour la santé?

Si l’on en croit cette étude américaine ( Quentin Haroche Université de Minneapolis) reprise par Medscape le 31 juillet 2024, une activité sexuelle régulière et bien sûr consentie permettrait de réduire la mortalité et plus particulièrement des sujets dépressifs!

Etude portant sur 15000 américains âgés de 20 à 59 ans

Une activité sexuelle faible, inférieure à une relation par semaine augmente de 46% le risque de mortalité en tenant compte de l’âge et de facteurs de comorbidités comme obésité, diabète, etc…(la fréquence moyenne des RS chez l’américains est de 1 par semaine). Cette corrélation entre activité sexuelle et mortalité n’est statistiquement significative que chez les femmes si on tient compte d’autres facteurs comme l’âge et l’état de santé. Par contre l’augmentation de la mortalité serait de 197% chez le dépressif qui subit ainsi une double peine. On peut bien sûr se demander où se situe la responsabilité entre dépression et faible activité sexuelle? Il est vrai que les médicaments anti-dépresseurs sont très souvent responsables de troubles sexuels.

Il est bon de rappeler que plusieurs études précédentes ont pu montrer l’impact positif d’une activité sexuelle fréquente sur la santé mentale. Ainsi lors de la pandémie de Covid, il y eu moins d’anxiété et de dépressions chez les personnes sexuellement actives!

Et en France?

Disons que c’est mal parti; ce qui explique ou justifie peut-être la santé mentale défaillante du français et sa consommation excessive d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et diverses drogues et la baisse de la natalité. En effet et selon cette étude de Février 2024, seulement 42% d’hommes et 31% de femmes âgés de 18-24 ans avaient au moins 5 rapports sexuels par mois en comparaison de 56% et 50% en 1970.

Il serait donc de remettre à l’ordre du jour le slogan de la contre-culture de la jeunesse américaine: Faites l’amour, pas la guerre!

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Une pratique inquiétante

La strangulation sexuelle

Cette pratique de plus en plus courante n’est pas sans danger. Relativement fréquente dans les jeux BDSM, elle touche désormais une population beaucoup plus large. Selon le Dr Herbenick, chercheur en sexualité bien connu et professeur à l’École de santé publique de l’Université d’Indiana.« S’il y a toujours eu une grande diversité sexuelle dans le monde au cours de l’histoire, la principale tendance sur laquelle nous nous sommes concentrés ces dernières années est cette augmentation rapide et très importante de ce qui est appelé « l’étouffement sexuel »; il s’agit en fait, plutôt d’une forme d’étranglement. » Cette augmentation est surtout observée chez les adolescents et les jeunes adultes.

Plusieurs enquêtes ont été réalisées sur l’ensemble des USA. Lors de 4 enquêtes réalisées sur des campus américains, il a été constaté que 64 % des femmes avaient déjà été étouffées pendant un rapport sexuel, et qu’environ 1 femme sur 3 (âgée de 18 à 24 ans) dans tout le pays . Appelé étouffement, il s’agit en fait d’un étranglement, d’une strangulation. En provoquant une pression externe sur le cou au moyen d’une main voire des deux ou encore d’une ceinture ou d’un cordon noué autour du cou on réduit ou arrête le flux d’air ou de sang. Et cela afin de provoquer une hypoxie (diminution de l’oxygène du sang) et une hypercapnie ( une augmentation du gaz carbonique dans le sang), induisant un phénomène d’euphorie, de lâcher prise recherché au cours des rapports sexuels.

Les risques

Bien ou mal maitrisée, cette pratique peut provoquer un AVC (accident vasculaire cérébral), mais aussi la mort par asphyxie. La presse relate régulièrement des accidents survenus au décours de ce genre de pratique. En dehors de ces cas dramatiques, il existe des symptômes évocateurs de troubles neurologiques: amnésies, maux de tête, vertiges, photophobies, voix enrouée etc… Ils peuvent disparaître ou s’aggraver laisser des séquelles irréversibles. On peut se rappeler pour cela des accidents survenus, il y a quelques années chez les enfants et adolescents lors de jeu d’étouffement.

Ref: Medscape – 23 juillet 2024.

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Un heureux événement?

La venue d’un enfant dans un couple semble être, à priori, un heureux événement, sauf que dans les deux ans qui suivent 25% des couples concernés se séparent! Seule une poignée, de nos jours, arrive à surmonter «ces moments de bonheur»! 

Explications…

Avant la grossesse de Madame on imagine que la venue d’un enfant va consolider le couple, le renforcer, le solidifier…On n’imagine jamais qu’une personne aussi petite puisse provoquer autant de chamboulements sur ce couple qui devient une famille. Auparavant tout semblait se passer pour le mieux: les yeux dans les yeux, l’amour et le désir étaient presque toujours au rendez-vous. Puis brutalement, elle sent son désir diminuer, l’amour est présent, mais elle ressent plus de fatigue, de nausées. Des changements hormonaux sont en cours; ils vont modifier profondément la sexualité du couple.  En effet si la femme toujours amoureuse ressent moins de désir, son partenaire ne comprend pas qu’elle ait moins envie de faire l’amour, c’est le début des frustrations. 

Un répit provisoire…

Fort heureusement, un répit survient: le deuxième trimestre de grossesse s’annonce sous de meilleurs auspices: l’augmentation de sécrétion de la progestérone et de la testostérone associée redonne un coup de vigueur au désir féminin, sauf que son ventre rond commence à troubler Monsieur. Ce n’est plus vraiment sa femme, mais une future mère qu’il a devant lui. Ce n’est plus la même, aussi séduisante et puis ne craint-t-il pas de détraquer quelque chose, de blesser l’enfant à naître. Il n’est plus seul avec elle

Et de courte durée…

Le troisième trimestre est là: le ventre devient plus gros, la fatigue s’accentue ainsi que tous les petits problèmes liés à la grossesse, douleurs, insuffisance de lubrification, gênes, etc… Il n’est pas nécessaire d’entrer dans les détails. 

Un conflit conjugal latent…

Monsieur commence à se sentir en situation de manque. Il contient sa frustration, en se disant que dans quelques semaines tout sera revenu dans l’ordre…sauf qu’après avoir accouché, les choses ne vont pas s’améliorer. L’appareil génital féminin a besoin de temps pour retrouver sa configuration normale. Et par ailleurs, elle déprime (le fameux baby blues), indifférente, totalement centrée sur son enfant. Les nuits sont plus difficiles, entrecoupées des biberons ou de tétées. Il se réveille de mauvaise humeur surtout que les rapports sexuels n’ont toujours pas repris: «excuse moi, je suis fatiguée, soit patient; cela ira mieux dans quelques temps».

Les illusions perdues

Déçu ne pas retrouver la femme des débuts, il regarde les autres femmes. À la maison, elle lui demande de l’aider, de s’occuper un peu plus de l’enfant. Il le fait de plus ou moins bonne grâce; mais c’est vraiment pas son truc! Peut-être plus tard quand il pourra s’en faire un copain ou une amie, les choses seront différentes. Quant à elle? Elle se sent incomprise, son désir devient de moins en moins important. Déjà avant la grossesse, ce n’était pas extraordinaire, mais elle était amoureuse et avait envie de lui faire plaisir de lui montrer son amour. Comme si faire l’amour fabriquait de l’amour. Il devient désagréable, toujours en train de critiquer la moindre chose. Ayant repris son travail, fatiguée, voire épuisée, elle doit s’offrir en plus les corvées ménagères. 

Une caricature?

Pas tant que cela! C’est un reflet très proche de la réalité vécue par de nombreux couple. « Il est bien sûr simple, voire simpliste d’en attribuer l’entière responsabilité à cet «heureux événement« . On ne peut nier que la grossesse, l’accouchement, le post-partum, l’ »élevage » et l’éducation d’un ou de plusieurs enfants ne puissent transformer le couple. En fait les «difficultés» inhérentes à la vie ne sont la plus part du temps que les révélateurs d’une situation préexistante. L’euphorie de l’amour naissant masque la réalité de chacun. C’est la phase de séduction. On ne voit et ne montre que les choses qui nous plaisent. Bien sûr les défauts de chacun sont présents, mais avec le temps, cela s’arrangera. Il ou elle finira bien par changer!

La solution

Passé les premiers feux de l’amour, les voiles commencent à s’entrouvrir ; on découvre que l’autre n’est pas l’homme ou la femme idéale. Les choses semblent subtiles et sans importances et pourtant, elles seront le terreau sur lequel le couple risque d’aller à sa destruction. La première chose à faire est donc de jouer carte sur table ; s’il y a erreur de casting il vaut mieux agir dès maintenant car la naissance d’un enfant  qui devrait symboliser l’union du couple ne va pas arranger les choses mais plutôt les compliquer.  L’amour devrait nous permettre d’accepter l’autre dans ses différences à condition d’en être conscient. Avant la rencontre chacun avait sa propre histoire, son propre système de référence, un dictionnaire différent, il va falloir en construire un commun où les mots, les expressions, les attitudes auront le même sens et ne seront plus source d’interprétation et de distorsion.

Une rupture nécessaire

Il ne faut jamais perdre de vue non plus que créer un couple puis une famille, c’est « rompre » les liens avec celle d’où on est issu. Si nos parents sont «aimables », nous ne sommes plus les enfants de… Facile à dire mais pas toujours facile à faire quand sa compagne passe chaque jour 1h au téléphone avec sa mère ou quand Monsieur va bricoler tous les samedis avec son père. Ne parlons pas des déjeuners dominicaux hebdomadaires! Cette rupture qui n’est pas un manque d’affection est  indispensable si on désire vraiment construire sa propre vie. Se parler, communiquer, échanger, se respecter, s’accepter dans ses différences, rompre avec son passé permettront au couple de se construire et d’envisager toutes les perturbations  naturelles de la grossesse, de la maternité et l’arrivée d’une nouvelle personne avec le maximum de sérénité.

D’OÙ L’IMPORTANCE DE FAIRE LE DEUIL DE CE QUE L’AUTRE N’EST PAS. C’est à partir de cet instant que le couple pourra ne pas se construire pour le pire, mais pour le meilleur.

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Les fantasmes sexuels

C’est le petit cinéma qu’on se joue dans la tête. Aucun fantasme n’est malsain. Ceux-ci sont bien au contraire la manifestation même de la vie. Transposer dans sa tête, dans son univers symbolique, toutes ses envies, ses pulsions, c’est pouvoir les tenir en respect, les domestiquer. De plus l’excitation sexuelle a besoin de se nourrir de mystère, de jeux, d’interdits à transgresser. C’est la traduction de certains d’entre eux en acte, ou leur absence qui entraîne la manifestation de « déviances » et violences diverses. La difficulté à fantasmer que l’on rencontre chez certaines personnes nécessite le plus souvent un certain travail, une gymnastique mental, qui n’est pas simple à mettre en œuvre.

Avoir des fantasmes sexuels ne signifie pas qu’il soit nécessaire de tous les réaliser, ou du moins pour certains dans leur intégralité. Plus que de les réaliser, c’est de savoir qu’il est possible de les mettre en œuvre. La plupart (pas toutes) des agressions ou violences sexuelles) sont réalisées par des personnalités qualifiées d’alexithymiques. Elles sont incapables d’exprimer leurs émotions autrement que par le passage à l’acte. Elles n’ont pas accès à la pensée symbolique.

Cette pensée symbolique ne s’acquiert que par la Culture. La lecture favorise le développement de la pensée symbolique, de l’imaginaire et donc des fantasmes. Ce n’est pas le cas de l’image surtout lorsqu’elle est pornographique. La pornographie est une entrave au développement de l’imaginaire érotique surtout chez le sujet jeune qui n’a pas encore acquis les bases nécessaires au développement de l’esprit critique. La raison doit toujours être présente afin d’éviter l’excès et le désordre des passions. Il s’agit donc bien de faire la part des choses entre la vie réelle et un imaginaire sans limite dont se fait trop souvent l’échos l’image pornographique.

Il est important de savoir qu’il existe des différences entre les fantasmes masculins et féminins. Les masculins sont beaucoup plus reliés au désir sexuel alors que les féminins le sont plus au désir de séduire, de plaire.

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Le « parfum » du désir

Il semblerait selon une étude américaine publiée dans les Archives of Sexual Behavior que l’excitation sexuelle féminine s’accompagne d’une certaine odeur. Cette étude a montré que les hommes pouvaient faire la différence entre les femmes sexuellement excitées et celles qui ne l’étaient pas. Et cela simplement en ressentant leur sueur. Il est possible, néanmoins, que l’usage de déodorants et parfums puissent empêcher cette perception. Il faut néanmoins préciser que de précédentes recherches avaient mis en évidence que d’autres états émotionnels comme la tristesse et la peur pouvaient générer des odeurs identifiables appelées « chimosignaux ». L’excitation sexuelle semble avoir le même genre d’effet.

Sans vouloir imiter Henri IV qui demandait à ses maîtresses de ne pas se laver avant l’amour, peut-être ne faut-il pas trop masquer son odeur, mais trouver un parfum qui l’exalte.

Il existe d’autres signaux involontaires tout à fait perceptibles en rapport avec le désir et l’excitation féminine: de légères rougeurs au niveau du cou ou encore une mydriase (dilatation des pupilles) qui donne une œil brillant.

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LE PLAISIR FÉMININ : C’est toute une histoire !

Que penser de la sexualité des femmes d’aujourdhui?

Une nymphomane déchaînée ?

Adam et Eve sont chassés du paradis. La fautive est bien sûr Eve sous-produit de son époux (une côte). Elle n’a pas su résister à la tentation des sens. Cela ne date pas du christianisme ou de la bible. Depuis la nuit des temps, la femme est soupçonnée d’entretenir une ardeur sexuelle incontrôlable, impossible à éteindre une fois échauffée.

Comment contrôler cette ardeur ?

Chasteté et mariage monogame ont permis au christianisme de l’époque de régler cette situation. Formule simple : chasteté pour le clergé et une sexualité uniquement reproductive pour les couples mariés. Tout autre forme de sexualité (adultère, prostitution, masturbation, homosexualité) ne pouvait être que péché. Qui plus est une grande partie de l’année était occupés par bon nombre de fêtes religieuses qui imposaient l’abstinence. 

Bien que nous soyons au XXI ème siècle, il en persiste quelques relents! Néanmoins, s’il était relativement facile de brider la sexualité féminine, c’était plus compliqué pour l’homme qui pour éjaculer (reproduction oblige) devait bien avoir le droit d’éprouver du plaisir. Mais cela dans des limites raisonnables ! Selon St Augustin : « Celui qui aime sa femme d’un trop violent désir commet un adultère ». L’homme doit donc savoir contrôler ses pulsions.

Le plaisir féminin est-il nécessaire ?

Deux médecins grecs Aristote et  Galien du IIéme siècle s’opposent quant à la réponse à donner. Pour Galien : la femme au moment de sa jouissance émet une semence qui serait favorable à la procréation, par contre Aristote la considère comme superflue car négligeable. Le « galénisme » l’emportant, il faudra que l’homme sache par ses caresses exciter suffisamment sa compagne pour que la jouissance soit simultanée à la sienne. Si cela reste valable jusqu’au XIII, XIV ème siècle, il a fallu déchanter à partir du concile de Trente qui a imposé pudeur et chasteté. La sexualité ne devait plus être que reproductive. C’est d’ailleurs à cette époque que ce sont développés la chasse aux sorcières. Toute femme qui manifestait une certaine liberté était immanquablement  condamnée au bûcher. Muchembled évoque une « peur croissante des enfers du bas du corps». Le plaisir de la femme ne se justifie que dans la stricte intimité conjugale et uniquement à but procréatif. On voit que la recherche d’un orgasme simultanée ne date pas d’aujourd’hui et que sa finalité n’est pas celle de notre époque. Pour le théologien Francisco Suàrez cela permettait d’avoir de plus beaux enfants. Malgré tout l’église manifeste une certaine tolérance vis-à-vis de la sexualité féminine et de son plaisir. 

L’époque victorienne et se paradoxes.

A la suite de la révolution française et l’apparition d’un certain libertinage va se développer au XIX ème siècle une pudibonderie à toute épreuve : une femme honnête ne doit surtout pas avoir de plaisir. Elle ne fait qu’accomplir son devoir conjugal et ne porte aucun intérêt au sexe. Le paradoxe vient du fait que la reine Victoria était connue pour un intérêt très marqué vis-à-vis  du sexe.

Si on attribue cela, selon Muchembled à la résurgence du culte marial ( on y vente les vertus de la virginité) et à certaines théories médicales, il ne faut pas oublier que compte tenu des nombreuses guerres européennes, il fallait bien faire de enfants pour la bonne marche des usines (c’est la révolution industrielle) et de la chair à canon (pour compenser les pertes humaines des nombreuses guerres napoléoniennes).

Les jeunes filles de l’époque étaient éduquées en totale ignorance de la « chose sexuelle ». Il ne faut pas s’étonner de l’émergence d’une nouvelle pathologie exclusivement féminine : l’hystérie et de son corollaire : l’invention de la psychanalyse par notre cher Sigmund Freud.

« La femme en « bonne santé » est frigide ; elle limite sa sexualité à la procréation et sa véritable joie est la maternité.« 

Quant à l’homme, on excuse sa vagabonderie avec les prostitués comme un moindre mal nécessaire à son équilibre. Par contre la médecine alarmiste et hygièniste de l’époque va essayer de contrainte sa sexualité pour limiter les IST et plus particulièrement la syphilis qui commence à faire des ravages. La masturbation est considérée comme dépense d’énergie inutile et responsable de bon nombre de maladie (phtisie galopante, débilité, etc….) Les écrits du fameux Dr Tissot auront beaucoup de succès. On invente même des ceintures de chasteté pour prévenir toute velléités masturbatoires chez les jeunes. Dans les pensionnats, ils ont d’ailleurs l’obligation de dormir avec les mains au-dessus des draps.

On conseille donc au couple une sexualité sans fantaisie : un acte bref suffisant pour le soulager de ses tensions (l’éjaculation prématurée est une notion d’apparition récente). Un mouvement féministe de l’époque : le Social Purity récupère la situation en demandant à l’homme de s’adapter à son épouse en se limitant au strict nécessaire.

Résumons : un couple parfait est composé d’une femme frigide et d’un homme éjaculateur prématuré. Et bien sûr, surtout pas d’une masturbation inutile non productive et responsable d’une perte d’énergie.

Ce n’est qu’au XXéme siècle que débute la prise en compte de la sexualité féminine avec ses auteurs comme Masters et Johnson confrontés aux frustrations de bon nombre de femmes.

Qu’en est-il de nos jours ?

Cela nous amène à nous poser certaines questions sur la sexualité féminine du XXI ème siècle. Car si elle apparaît libérée et émancipée, observée au travers des réseaux sociaux, l’est-elle vraiment autant que cela?  Ne subit-elle pas encore son passé ? N’est-elle pas soumise à une société qui n’évolue qu’en apparence. N’est-elle pas toujours sensible au regard scrutateur des hommes, cherchant à s’y opposer tout en imitant leurs attitudes et leurs comportements ? Imagine-t-elle avoir une sexualité débridée? Une chose est certaine: le monde a radicalement changé. L’indépendance, l’autonomie féminine vis à vis de l’homme lui offrent la possibilité de choisir et non plus de subir comme c’était assez souvent le cas auparavant. Le consentement trop souvent mal compris ou interprété par beaucoup d’hommes est sans aucun doute devenu un élément essentiel de la sexualité féminine au XXI ème siècle.

Pour l’ hommes qui ne le comprendrait pas, il ne lui reste plus que la ceinture ou la cage de chasteté et d’en confier la clé à leur partenaire! Il aura au moins la certitude du consentement à l’ouverture de la cage ou libéré de sa ceinture! Peut-être est-ce l’avenir!!!!

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Le sexe a-t-il un cœur?

Non, il ne s’agit pas ici de sentiment, mais de l’organe!

Une récente étude publiée en janvier 2023 a montré que les hommes qui prenaient du Viagra®, Cialis®, Levitra® et autres médicaments apparentés pour une dysfonction érectile (troubles de l’érection) et qui étaient soignés pour une maladie cardiovasculaire étaient nettement moins sujet à des événements cardiaques indésirables majeurs que ceux qui n’en prenaient pas!

Parmi les 70 000 hommes présentant une dysfonction érectile, on a comparé ceux qui prenaient ces médicaments aux autres qui n’en prenaient pas.

Les résultats

  • 39% de taux de mortalité en moins par maladie cardiaque
  • 22% de réduction du taux d’angor instable (angine de poitrine)
  • 17% de taux d’insuffisance cardiaque en moins
  • 15% de réduction du taux de revascularisation: angioplastie, stent et pontage coronarien
  • 13% de moins d’autres événements cardiovasculaires

Le taux de mortalité était inférieur de 25% quelqu’en soit la cause.

Ce bénéfice sur les événements cardiaques majeurs a été également observée chez les diabétiques qui comme nous le savons, présentent des risques CV importants.

Cette étude n’est qu’une observation a posteriori. D’autres études sont nécessaires pour affirmer que ces médicaments inhibiteurs de la PDE5 ont des propriétés cardioprotectrices. Un avis médical est toujours utile voire nécessaire avant l’utilisation des IPDE5.

Une question se pose: est-ce le médicament ou une meilleure sexualité qui est responsable de ce bénéfice?

Auteurs de cette étude:

Robert A. Kloner, MD, PhD1,2,*, Eric Stanek, Pharm D3,4, Christopher L. Crowe, MPH3, Mukul Singhal, PhD3, Rebecca S. Pepe, MPH3, Julia Bradsher, PhD, MBA1,
Raymond C. Rosen, PhD5

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