Les autres façons de faire l’amour

Faire l’amour, ce n’est pas seulement la rencontre de deux sexes. Car d’autres jeux sexuels peuvent faciliter la jouissance! Ils justifient néanmoins quelques précautions.

La caresse réciproque et simultanée des deux sexes est un excellent préliminaire à l’amour, mais aussi un moyen agréable de parvenir à l’orgasme. C’est en quelque sorte une masturbation réciproque où chacun se préoccupe du plaisir de l’autre. La femme de la verge et l’homme du clitoris. Ce dernier nécessite plus de délicatesse que le pénis. Donc ce qui est bon pour soi ne l’est pas forcément pour l’autre! Ces caresses seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été précédées par d’autres caresses non sexuelles au cours de prélude. Chacun doit signifier à l’autre de qu’il aime (il n’y a pas que la parole, un geste suffit parfois). Et c’est dans le respect mutuel que le plaisir sera le plus intense. Il est bon de savoir que la montée de l’excitation n’est pas toujours la même chez les deux partenaires. Il faut donc en tenir compte. Il existe d’autres formes de masturbation de la verge: entre les cuisses, entre les seins, ou encore avec les pieds…

Les caresses bucco-génitales

Elles sont devenues habituelles, inévitables avec le modèle pornographique (mais pas indispensables). On distingue le cunnilingus ou cunnilinctus qui consiste à caresser avec les lèvres et la langue le clitoris et la vulve en vue de provoquer une excitation sexuelle, voire à la jouissance. Pratiqué sans préparation, sans excitation suffisante, trop longuement il peut devenir irritant pour le clitoris et la vulve. La salive a en effet des propriétés agressives sur ces muqueuses. Il nécessite une bonne hygiène des deux partenaires et une absence d’IST qui peuvent aussi se transmettre ainsi. L’herpès, par exemple se transmet ainsi très facilement et ce dans les deux sens! Lorsqu’elle est bien faite, cette stimulation intensifie l’excitation et la lubrification vaginale. Il faut savoir que ce type de caresse n’est pas spécifique de l’espèce humaine. Chez certains animaux, il constitue un marquage du « territoire », une prise de possession, plus qu’une stimulation.

La fellation

Pratique sexuelle excessivement fréquente, qui bien qu’étant très intime, précède souvent les rapports sexuels. La fellation a pour but de simuler le coït et permet à la femme d’avoir une certaine maîtrise de l’acte lui-même. Cette pratique doit être désirée et non obligée. C’est la femme qui donne du plaisir à son partenaire et non celui-ci qui l’oblige à jouer les « gorges profondes ». Cette stimulation peut provoquer l’émission au niveau du méat urétral de quelques gouttes d’une sécrétion d’origine prostatique et de petites glandes. Ce n’est pas du sperme. Cette lubrification urétrale va faciliter l’expulsion du sperme au moment de l’éjaculation. Bien entendu, si cette « gâterie »se prolonge , elle peut aboutir à l’éjaculation. L’homme sera bien avisé de prévenir sa partenaire qui n’apprécie pas toujours son goût et sa consistance et provoque parfois un réflexe nauséeux. Son goût est fonction de plusieurs facteurs dont les odeurs corporelles naturelles et l’alimentation. Si ce n’est pas un poison, il n’a pas vraiment de vertu nutritive! La transmission d’IST se fait plus par le contact des muqueuses qui présentent parfois de petites lésions que par le sperme lui-même. Il est à priori stérile comme l’urine d’ailleurs.

L’anulingus

Plus poétiquement « faire feuille de rose » est une variante. Il consiste à lécher l’anus et ses abords. Selon d’anciens mythes chrétiens, il s’agirait d’une brimade imposée par satan à tous ses adeptes: sorciers et sorcières. Il semble évident qu’une bonne hygiène s’impose. Son plaisir dépend des envies de chacun.

Les autres pratiques anales

Elles vont de la stimulation digitale à la pénétration anale ou sodomie. L’excitation sexuelle peut se trouver augmenter par l’intromission d’un doigt dans l’anus de l’homme ou de la femme. L’homme qui apprécie ce genre de stimulation n’a pas pour autant de tendances homosexuelles cachées. Il est aussi possible d’utiliser certaines « prothèses » péniennes ou « godemichés ». Cette stimulation de la prostate (point P) lors de la sodomie peut être source de plaisir et même d’orgasme chez l’homme. Si la sodomie a été longtemps une forme de contraception, elle reste un moyen d’atteindre l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. S’il est aussi fréquent, de nos jours chez l’homme que chez la femme, cette dernière satisfait le plus souvent, en l’acceptant, les fantasmes de son partenaire.( Le modèle pornographique est passé par là)! L’anus n’étant pas prévu, naturellement pour se dilater de cette façon, il nécessite d’une bonne préparation et l’usage de lubrifiants spécifiques afin de faciliter l’intromission de la verge. Ce qui permet d’éviter des lésions, porte d’entrée d’IST (Sida, Herpès, Syphillis, Hépatite C, Papillomavirus) pour ne citer que les plus sérieux. En effet la muqueuse anale est plus fragile que la muqueuse vaginale. Ce désir de sodomie doit être partagé et surtout pas obligé si l’on veut en tirer le maximum de plaisir. Une préparation physique et psychologique est indispensable, ainsi qu’une bonne hygiène. L’usage du préservatif est conseillé, voire indispensable si l’on souhaite avoir ensuite un rapport sexuel « plus classique ». Sans ce dernier une toilette intime chez les deux partenaires est impérative.

Le Plaisir Solitaire pour Savoir Partager.

Longtemps considéré par la tradition religieuse comme un péché. Alors que la MASTURBATION est sans aucun doute si ce n’est un remède un moyen privilégié pour mieux appréhender son corps, à l’aimer et surtout à découvrir le plaisir.

La Masturbation.

Le mot vient du latin manus et stuprare (polluer ou souiller avec la main. Quel meilleur terme pour affirmer la réprobation à cette pratique et ce depuis la nuit des temps. Déjà les hébreux la condamnait sous le terme d' »onanisme ». Onan est un personnage de la Bible. Contraint d’épouser sa belle-sœur à la mort de son frère aîné comme le veut la tradition, il sera foudroyé, car en se masturbant et en gaspillant sa semence reproductrice sur le sol, il montre qu’il se refuse à avoir un rapport sexuel avec l’épouse de son frère décédé. Depuis, l’onanisme désigne l’ensemble des pratiques qui permettent l’orgasme en solitaire. S’il désignait exclusivement, au départ, une pratique masculine, il concerne également, de nos jours, la masturbation féminine. Elle fut pendant longtemps entachée d’idées reçues véhiculées au XVIII ème siècle par le « bon Dr TISSOT« : elle était responsable de tuberculose, maladies mentales, et divers troubles physiques. Encore , aujourd’hui, quelques rares esprits la considèrent comme dangereuse! Pourtant, elle est depuis sa plus tendre enfance un moyen d’explorer et de connaître son corps.

La masturbation est pour l’enfant et l’adolescent une étape essentielle au développement personnel qui ne doit surtout pas être réprimée.

Ce n’est pas honteux.

Mieux: en ce qui concerne les petites filles, il pourrait être utile de faire connaissance de leur vulve avec un miroir. Elles n’ont pas la facilité des garçons et de leurs érections spontanées et réflexes pour découvrir cette partie de leur anatomie. Ce plaisir solitaire, doit être néanmoins canalisé, socialisé. Cette expérience érotique doit rester intime. C’est un geste privé que l’on peut faire chez soi, dans sa chambre et non en public comme le font parfois de petits enfants.

Chez l’adulte, la masturbation est souvent une activité de compensation. Elle remplace l’absence d’un ou d’une partenaire sexuel quelles qu’en soient les raisons. Elle peut remplacer une activité sexuelle insatisfaisante dans le couple, être un préliminaire aux relations amoureuses. De nos jours la jouissance est devenu aussi un produit de consommation, la masturbation le moyen d’obtenir ce produit et le sextoy l’objet qui permet de l’avoir rapidement. Dans une société consumériste à la recherche de plaisirs immédiats, le sextoy est un objet parfait.

Si les hommes reconnaissent facilement et sans honte particulière se masturber de temps à autre, c’est moins le cas des femmes, facilement culpabilisées par cette pratique. Il est vrai qu’elle n’ont pas eu l’occasion de toucher leur sexe comme il est d’usage chez les hommes pour uriner. Elles peuvent pourtant se stimuler en solo et de façons très variées, comme le font tous les sextoys proposés sur le marché.

De même sans l’usage des mains en serrant très forts les cuisses l’une contre l’autre avec un certain rythme (le sciage). Elle a l’avantage de pouvoir être réalisée en extérieur tout en échappant au regard d’un observateur peu averti.

Elle est souvent une prescription.

La « masturbation prescription » revient souvent dans la prescription non écrite du sexologue. Elle peut avoir un effet pervers, si elle est systématiquement préférée à la relation sexuelle. En aucun cas, la masturbation n’est une perversion sexuelle qui ferait courir le risque de devenir fou ou sourd!

Car ce plaisir solitaire a bien, quelque part, pour finalité une meilleure sexualité.

Impuissance

Ce terme n’est plus beaucoup utilisé; sa connotation est trop négative. On parle plutôt de troubles de l’érection ou de dysérection. C’est l’incapacité pour l’homme de maintenir une érection suffisante pour permettre une pénétration. Un Français sur cinq souffrirait de telles »pannes ». Avant d’évoquer ses causes et son traitement, il est important d’en connaître son mécanisme.

La mécanique ou physiologie

L’érection est un mécanisme vasculaire. C’est le remplissage des corps caverneux de la verge par du sang apporté par des artères. La verge est constituée de 2 sortes de tube (les corps érectiles ou corps caverneux) qui en se remplissant vont durcir et rendre le pénis tendu et rigide. Pour que cela se fasse, il faut que les artères ne soient pas bouchées. Il faut que le système de commande (le cerveau et les nerfs) fonctionne bien, enfin que le tissu érectile ait gardé une certaine souplesse, ou élasticité (ce sont les hormones: la Testostérone). Tout cela est un peu plus compliqué, mais suffisant pour comprendre le fonctionnement. On comprend que si on a une maladie qui touchent les artères, les nerfs, le mental ou les hormones, on puisse avoir quelques problèmes! Admettons qu’on est aucun problème à ce niveau là. Et c’est assez facile de le savoir….

Le système de commande

On constate de bonnes érections matinales ou nocturnes (un homme peut avoir entre 3 et 5 érections la nuit au cours de son sommeil, et cela même s’il rêve à son percepteur et qu’il ou elle n’est pas sexy! Cela signifie, dans la très grande majorité des cas que la cause n’est pas physique, mais psychique. En effet toute situation de stress, d’anxiété et même d’hypervigilance va empêcher l’érection ou elle sera de mauvaise qualité. On imagine bien que notre ancêtre préhistorique n’allait pas « bander » s’il était coursé par un mammouth. Le stress, ainsi que l’état de vigilance vont provoquer la sécrétion d’adrénaline. Le sang n’a plus un débit suffisant pour remplir le sexe correctement. L’érection est impossible ou de mauvaise qualité. Maintenant être détendu ou desinhibé ne suffit pas, il faut une excitation sexuelle.Celle-ci va provoquer tout un processus un peu complexe qui part du cerveau et qui va entrainer le relâchement de petits muscles à l’intérieur des deux corps caverneux (ils ont contractés lorsque la verge est au repos). C’est une substance: le monoxyde d’azote (c’est un très puissant vasodilatateur) qui en est responsable.

Avoir une bonne érection

C’est être en bonne santé ne pas avoir de maladie affectant le système vasculaire, neurologique, hormonal, ou au moins les soigner, ne pas être anxieux ou déprimé et avoir une excitation suffisante. Ne pas prendre certains médicaments ou drogues. Une consultation auprès d’un spécialiste est souvent utile voire nécessaire pour faire la part des choses et proposer le meilleur traitement. La plupart des problèmes d’érection a une solution.

À savoir.

Les médicaments comme Le Viagra, Cialis, Levitra et autres IPDE5 qui sont des donneurs de NO (le monoxyde d’azote) ne provoquent pas d’érection, mais empêchent de la perdre. Ce sont de puissants vasodilatateurs qui ne doivent pas être pris inconsidérément. L’association avec d’autres substances (popers)ou médicaments qui sont aussi donneurs de NO peut être dangereuse. Pour les sportifs, ils font partie des substances dopantes. Selon l’origine de ces troubles, il y aura divers traitements associant souvent conseils, médicaments et thérapies. L’hypnose est sans aucun doute une des thérapies des plus efficaces. Si un certain nombre de substances illicites ont une action desinhibitrice (chemsex) et facilitent la survenue de l’érection à cours terme, elles vont se relever rapidement néfastes pour l’organisme.

Vraies et fausses idées

Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans et j’ai trois questions à vous poser: peut-on attraper des maladies graves par la salive? Faire l’amour pendant ses règles? Avoir un autre contraceptif que la pilule ou le préservatif?

Baiser

S’il est vrai que l’on peut attraper quelques maladies infectieuses par la salive. Elles sont rares et peuvent se soigner assez facilement. En effet la salive, compte tenu des enzymes qu’elle contient, détruit la plupart des germes et virus. Par contre, le baiser qui met en contact les muqueuses peut transmettre quelques germes infectieux: la MONONUCLÉOSE INFECTIEUSE (maladie du baiser), l’HERPÈS, la SYPHILLIS, quant au SIDA, il n’a jamais été prouvé, jusqu’à présent, qu’il se transmette ainsi. Néanmoins il vaut mieux éviter de s’embrasser lorsqu’on est enrhumé, qu’on présente de petits boutons sur les lèvres ou quelques petites blessures dans la bouche.

Par contre, il faut être plus prudent lorsqu’il y a un contact sexuel avec la bouche. La fellation et le cunnilingus peuvent transmettre l’HERPÈS, la SYPHILLIS, et ce qui est plus embêtant le PAPILLOMAVIRUS. Il est responsable de CANCER DU COL DE L’UTÉRUS chez la femme, mais aussi de CANCER DE LA GORGE chez l’homme et chez la femme.

Il existe un vaccin contre le papillomavirus. Il est fortement conseillé chez les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel, ainsi que chez les garçons. Cette pratique a pu permettre à un pays comme l’Australie d' »éradiquer » le cancer du col de l’utérus.

L’amour pendant les règles

Il n’y a pas de contrindication à faire l’amour pendant ses règles. Il a été évoqué, mais sans aucune certitude, que cela puisse provoquer secondairement la survenue d’une Endométriose.

Contraception

Il existe d’autres méthodes contraceptives que la pilule et le préservatif. Les gels spermicides, l’anneau vaginal, les implants hormonaux, le patch hormonal le stérilet. Vous pouvez vous renseigner auprès du PLANNING FAMILIAL ou de votre MÉDECIN GÉNÉRALISTE, GYNÉCOLOGUE ou SAGE-FEMME.

Femme Fontaine, Ejaculation féminine, Point G (News)

Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.

Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien  » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.

Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.

La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.

Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.

Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.

Frigidité

Ce mot n’est pratiquement plus utilisé, du moins, dans le milieu professionnel. Il désigne, surtout chez la femme, car il est rare qu’un homme soit frigide, l’absence de désir et de plaisir. Les causes en sont multiples, isolées ou associées. Une altération de l’état général retrouvée dans de nombreuses maladies comme le cancer peut en être responsable. Il existe des maladies hormonales comme l’hypo ou l’hyper thyroïdie. Bon nombre de médicaments peut avoir un impact négatif sur la libido: des psychotropes comme les antidépresseurs, les dérivés opiacés, etc…

Mais la plupart du temps, la frigidité est la conséquence d’une problématique psychique personnelle ou relationnelle: anxiété, inhibition, dépression, mésentente conjugale.

La frigidité est rarement irréversible. Elle nécessite souvent une « sexothérapie ». Car il n’existe, à ce jour aucun médicament efficace. La Flibansérine a eu malgré tout son autorisation sur le marché américain, bien que les résultats ne soient pas probants. Elle n’est pas autorisée en France.

Certaines substances, drogues et médicaments sont utilisés (chemsex) pour leur action désinhibitrice sur la sexualité afin d’améliorer les « capacités » ou « performances » sexuelles. Mais ne résout en rien l’absence de désir ou de plaisir. Il n’est pas sans danger.

Ejaculation

L’émission rapide du sperme après la pénétration est loin d’être anormale. C’est un mécanisme réflexe qui survient la plupart du temps lorsque l’excitation sexuelle a atteint une certaine intensité. L’homme est en effet programmé physiologiquement pour éjaculer en 30 à 60 secondes. Malheureusement, compte tenu que sa finalité n’est plus essentiellement procréatrice, la partenaire n’y trouve vraiment pas son compte.

L’éjaculation prématurée ou rapide est excessivement fréquente. Quatre hommes sur dix souffriraient de ce problème. Ce qui ne veut pas dire que les autres maîtrisent tous bien le moment de survenue de l’éjaculation. Maîtriser son éjaculation n’est pas naturel, mais le fruit d’un apprentissage qui demande un peu de temps et fréquemment l’aide du sexotherapeute.

L’éjaculation retardée ou même l’absence d’éjaculation sont souvent retrouvés chez des personnalités rigides qui ne supportent pas l’idée de ne pas maîtriser cet acte réflexe. Mais elles sont aussi secondaires, à une maladie du système nerveux, à la prise de certains médicaments comme les anti-dépresseurs, et aux interventions chirurgicales sur la prostate. Lors des suites d’intervention pour adénome de la prostate (assez fréquente chez l’homme vieillissant), l’éjaculation est souvent rétrograde s’effectuant dans la vessie.

Il est important de savoir qu’éjaculation n’est pas synonyme de jouissance ou d’orgasme chez l’homme. Certains mécanismes réflexes comme une forte émotion (une peur intense) peuvent la provoquer.

Il ne faut oublier de mentionner l’éjaculation féminine qui est bien une réalité pas très fréquente. Elle a pu faire couler beaucoup d’encre (suivez le lien ci-dessus pour en savoir plus.

C: Circoncision

C’est une petite intervention chirurgicale ou non car pratiqués dans certaines cultures de manière « artisanales », non médicale; la circoncision a pour but d’enlever la totalité du prépuce, pour des motivations essentiellement culturelles ou religieuses et parfois (dans de rares cas médicales). Pratiquée au 8ème jour dans la religion juive, elle se fait à 13 ans en islam. Elle a été, pratiquée également pour des motifs »hygiénistes »chez les nord-américains jusqu’à une époque récente. Elle n’a en fait aucune justification sexologique (elle n’améliore pas une éjaculation prématurée), ni même infectieuse.

Clitoris

Anatomie

Le clitoris est un « petit » organe érectile du moins dans sa partie visible, le gland, qui a sa sensibilité propre et que la femme peut exciter par masturbation. Cette excitation peut être réalisée par différents moyens: main, langue sextoys ou encore en serrant de manière rythmique les cuisses croisées (appelé technique du sciage), jusqu’à l’orgasme. L’essentiel de l’innervation « voluptueuse » se situe au niveau du gland. Les corps caverneux ou les bulbes spongieux, de par leur turgescence (gonflement) lors de l’excitation vont augmenter la sensibilité du gland lors des mouvements de va et vient au cours de la pénétration et permettre la jouissance. Ils n’ont pas une sensibilité propre. La femme peut agir sur son clitoris au cours du rapport sexuel en adoptant une position lui permettant de serrer les cuisses. La taille du sexe masculin, dans son diamètre, peut jouer aussi un rôle. En fait, comme cela est parfaitement décrit dans le Kama Soutra, l’idéal est que le lingam et le yoni soient adaptés l’un à l’autre. Entre le clitoris et son capuchon, se forme une substance blanchâtre, le smegma ( mélange de desquamation et de sécrétion). C’est parfaitement naturel et disparaît facilement avec une toilette intime non agressive; l’eau et le savon suffisent.

Vous souhaitez vous former en sexologie ou en hypnose. Vous souhaitez consulter, avoir un avis, être aidé. Rubrique ADRESSES du site

A: Andropause

Andropause

L’andropause est un terme inapproprié, qui se veut être l’équivalent de la Ménopause. S’il existe bien un arrêt naturel de la sécrétion hormonale d’œstrogène et de progestérone par les ovaires, ce n’est pas le cas chez l’homme pour la testostérone. En effet, à moins de castration physique ou chimique (certains médicaments), il n’existe pas d’arrêt physiologique de la sécrétion de Testostérone par les testicules, mais une diminution progressive de leur activité qui commence très tôt vers 25-30 ans, mais sans conséquence notable sur la libido. Le terme exact devrait être « andromiose ».

La castration physique est le plus souvent chirurgicale, réalisée à la suite d’un cancer des testicules ou d’une modification du genre chez certains transexuels. Elle peut être rarement accidentelle. A d’autres époques, elle était réalisée chez certains chanteurs d’opéra pour devenir « Castrat« , ou encore dans certaines sectes par motivation religieuse ou culturelle: les eunuques.

La castration chimique est le plus souvent d’origine médicamenteuses: en effet, un certains nombres de médicaments (anti-cancéreux, neuroleptiques, pour adénome de la prostate, etc…) ou drogues ont une action anti-androgènes soit directe soit indirecte. Cette castration chimique n’est pas toujours complète. Une consommation excessive de cannabis, de houblon (contenu dans la bière), de soja peut avoir une incidence sur la libido masculine; ils contiennent des phyto-œstrogènes, qui s’ils ne semblent pas avoir d’effet sur le taux de Testostérone bio-disponible, peuvent diminuer néanmoins la libido.

Comment maîtriser son éjaculation: les méthodes

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Si vous avez lu l’ensemble des posts précédents sur l’éjaculation prématurée, vous avez probablement déjà pu vous améliorer.

Vous avez besoin de consulter, vous allez voir un « spécialiste » pour vous faire aider.

Si on vous prescrit le Priligy®, ne vous attendez pas à faire des exploits! Il n’agit que sur une composante du problème comme nous l’avons vu précédemment; vous ne dépasserez guère les 3 mn.

Les thérapies comportementales comme le « squeeze »: la partenaire serre la base du gland à un signal, ou la technique du Stop-Go de Kaplan ont une efficacité très modérée. Elle permettent simplement de prendre conscience du niveau d’excitation à ne pas dépasser, mais jamais de  maîtriser véritablement le moment de survenue de son celle-ci. Et elles nécessitent l’aide du ou de la partenaire; ce qui manque singulièrement de romantisme.

Les techniques taoistes ou tantriques  qui consistent à exercer une traction sur les testicules ou à contracter le périnée à un certain moment du rapport sont comparables aux TCC.

Quant à une rééducation du périnée, cela n’a en soi aucun intérêt.

Ne parlons pas les techniques basées sur la masturbation; autant penser à son percepteur ou à compter les motifs d’une tapisserie en faisant l’amour!

En fait après les avoir toutes testées, la seule qui se soit avérée efficace est l’hypnose qui permet au patient de changer les représentations de son sexe et de son fonctionnement , c-a-d d’en changer le mode d’emploi comme expliqué dans le post précédent sur l’éjaculation prématurée.