Mais a-t-il vraiment une fonction?
Une majorité de femmes et d’hommes répondra que sa seule fonction est de donner du plaisir, de jouir.
Ce n’est pas tout à fait exact comme l’écrit fort bien mon ami Gérard Verroust.

« Je voudrais ajouter un commentaire scientifique sur la fonction du clitoris.
Nous sommes les héritiers d’une lignée de primates, et donc de mammifères. Chez le primate humain, sexuellement actif en permanence, la sexualité a deux fonctions biologiques : relation interindividuelle et reproduction. Alors que chez les animaux à œstrus (rut) la sexualité est uniquement la fonction de reproduction. Le primate humain est biologiquement un animal social.
Chez les mammifères (y compris ceux à œstrus), la période d’excitation de la femelle en ovulation s’accompagne d’une sécrétion de goût agréable qui attire la langue du mâle, l’odeur des phéromones l’ayant fait venir (parfois de loin). La sécrétion vulvaire attire la langue du mâle. Léchant la vulve, il lèche le clitoris et ce plaisir provoque l’ouverture du vagin que le mâle pénètre. La fonction du clitoris est bel et bien d’être léché (le cunilingus ou cunilinctus). Et la cyprine a un goût agréable et personnel. (d’où le gentil nom de « goudous » – goût doux – que se donnent les lesbiennes).
On sait que le coït prend des formes diverses chez les divers mammifères après ce préliminaire. Chez le chien par exemple, un gros bulbe situé à la base du pénis se gorge de sang et coince le pénis dans le vagin de la chienne pendant la durée de l’éjaculation.
Marie Bonaparte, groupie de Freud, s’était fait déplacer le clitoris afin qu’il soit excité par le coït qui selon Freud était le seul acte légitime. C’est à peu près comme si un physicien truquait une expérience pour rendre ses résultats conformes à sa théorie… »
On peut compléter que son excitation favorise la lubrification et donc la pénétration.
Pour le plaisir des mots, un peu de culture: LE PETIT CITATEUR (curiosités érotiques 1881)
CLITORISER (se): se branler entre femmes; se chatouiller le clitoris, seule ou à deux, réciproquement. » La nature le veut; c’est le seul moyen d’être sage au couvent, puisqu’on ne peut l’être sans se clitoriser ou se manuéliser. » MERCIER DE COMPIÈGNE
» Quelle vision! grand Dieu!…Ma mère sur le dos, les cuisses repliées vers sa poitrine et les jambes en l’air, d’une main tenant un livre et de l’autre… se chatouillant le clitoris avec la plus belle vivacité… » JOIES DE LOLOTTE