Les Mots du Sexe: La Fellation

Pratique fort bien connue et répandue quoiqu’interdite dans certains états Américains. Elle désigne non seulement l’introduction du pénis dans la bouche, mais également toutes les stimulations buccales du pénis et des bourses: baisers, léchages, mordillages…

Selon la psychanalyse freudienne

Elle représenterait symboliquement l’acte de téter. Le « Sexologia Lexikon« nous dit que dans ce cas: « le pénis est le substitut du sein et que par conséquent les pulsions cannibaliques, destructrices et castratrices vont pouvoir trouver une satisfaction compensatrices (vagin denté)« . Et toujours selon cette interprétation « fumeuse », les réactions de dégouts de certaines femmes vis à vis de cette pratique ne serait qu’une expression allant à l’encontre de ce désir inconscient (une forme d’hystérie!). Croyances douteuses d’une autre époque.

Manifestation phallocratique

Sans aucun doute, a-t-elle pu être et l’est peut-être encore chez certains, une expression de la domination masculine: soumission et humiliation féminine! On en trouve d’ailleurs toujours des traces dans le langage vulgaire: « tailler une pipe », faire un pompier », expressions beaucoup moins tendres que « faire minette » pour le cunnilingus.

Trop rarement expression d’une relation d’amour et de tendresse, la fellation est très souvent vécue comme un acte technique, un échange de bons procédés, de services rendus: « une sorte de masturbation buccale », ou encore pour se sentir « normale ».

Alors que…

Faite avec affection, amour, elle peut exciter la femme jusqu’à, parfois, la survenue d’un orgasme. On sait fort bien que les lèvres de la bouche sont une zone érogène. Responsable d’une belle érection, elle peut avoir envie de déguster l’instrument, voire de le dévorer avec tendresse.

Pratique

Achille Deveria (1800/1857)

Il n’existe pas de bons ou de mauvais endroits pour pratiquer une fellation. Tout est une question de situation et de désir partagé, de consentement. Quand la situation s’y prête elle peut remplacer une pénétration vaginale. Dans une revue de sexologie grand public du siècle dernier, « Le Dictionnaire de la sexualité » on pouvait lire: « Lorsqu’elle est pratiquée après un coït (pénétration) en guise de remerciement, l’homme apprécie infiniment que sa partenaire lèche avec gourmandise son sexe, encore humide des sécrétions sexuelles mélangées. Quant à elle , elle aimera qu’il l’embrasse d’un baiser long et profond, plein de saveurs au goût délicieux ». En remplacement d’un rapport sexuel, il est préférable qu’elle aille jusqu’à l’éjaculation dans la bouche ou sur celle-ci. Une éjaculation dans le vide, elle perd sa dimension relationnelle, affective, sauf si la frustration fait partie du jeu (orgasme ruiné dans le BDSM).

Pratiquée comme préliminaire, ou fantaisie érotique, il est préférable qu’elle demeure incomplète, si la femme souhaite que l’instrument reste fonctionnel. Il n’y a bien-sûr aucune limite de durée. De toute façon, c’est elle qui décide et il n’y a aucun intérêt à se luxer les mâchoires ou à jouer « à gorges profondes », fantasme pornographique essentiellement masculin à moins de vouloir jouer aux « performeuses ».

Le faire à la sauvette, dans un lieu incongru, peut s’avérer très excitant.

Quant à la position, agenouillée, accroupie, c’est selon le lieu, les circonstances, le désir, le jeu. Il est vrai que la position allongée est souvent plus confortable.

Exemple de position

L’homme est allongé sur le dos, jambes écartées. La femme se place entre ses jambes, à plat ventre, appuyée sur ses coudes ou agenouillée, sur ses talons, le buste penché en avant. D’une main, elle tient la verge dressée, tandis que de l’autre, elle peut stimuler les bourses, l’anus de son partenaire ou encore se caresser le clitoris. Cette position permet également une stimulation prostatique fort appréciée par certains hommes. Elle permet à la femme de jouer facilement avec sa bouche, ses lèvres et sa langue. Si le membre est flacide, elle peut en prendre l’intégralité dans sa bouche et tout en jouant de sa langue, elle aura tôt fait de lui rendre force et vigueur. « Lorsque l’érection a lieu, il convient de retirer la verge de la bouche et de procéder comme au début d’une fellation. Du bout de la langue, elle caresse le pénis sur toute sa longueur et surface. Cette stimulation sera lente et légère et de plus en plus appuyée et mouillée de sa salive. Elle descend jusqu’aux bourses, le périnée, l’anus, tout en léchant, mordillant, suçotant et jouant particulièrement avec le frein du prépuce, zone particulièrement sensible ». Il est important de prendre son temps et de faire durer le plaisir aussi longtemps que souhaité. Il est bien sûr possible de combiner masturbation et fellation. « Lorsqu’elle ressent que l’orgasme approche et si elle souhaite lui provoquer un maximum de jouissance, elle garde dans sa bouche une bonne moitié du phallus, accentue la succion, salive abondamment sur le gland, place bien sa langue sous celui-ci en stimulant le frein du prépuce et garde ses lèvres serrées sur la hampe. Sa jouissance sera d’autant plus importante que celle-ci accueillera avec plaisir sa semence dans sa bouche » comme preuve d’amour.

La fellation devient ainsi un véritable art, une expression fusionnelle de deux personnes amoureuses.

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Tendre adieu Gravure Belle-époque

Dossier Pornographie

Mise à jour

Elle envahit inexorablement l’univers médiatique soulevant des réactions fortement contrastées dont nous allons faire l’écho dans ce dossier. Pourquoi est-ce si compliqué de définir la pornographie? Peut-on parler d’une histoire de la pornographie? Quels sont ses buts, ses cibles, pourquoi fait-elle peur à certains tandis qu’elle en fait rire ou en dégoûte d’autres? Lien ci-dessous

https://sexologie-magazine.com/societe-2/la-pornographie/

Que penser du rapport du HCE (Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes) sur l’industrie pornographique.

https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-faites-aux-femmes/actualites/article/rapport-pornocriminalite-mettons-fin-a-l-impunite-de-l-industrie-pornographique

Il ne s’agit pas de défendre l’industrie pornographique et ses dérives humiliantes, dégradantes et violentes, mais de la replacer dans son contexte sociétal. En effet, sans vouloir faire une leçon de morale, ces dérives ne sont pas que sexuelles, mais se manifestent, également, dans tous les autres domaines de la vie sociale: politique, économique, média… la liste est trop longue!

La pornographie n’en est qu’une caricature. Le problème est bien plus vaste et dramatique. Mais il est plus facile de désigner un bouc-émissaire, évitant ainsi de réfléchir sur les problèmes de fond.

Le clitoris et la psychanalyse

Une histoire savoureuse

La sexologie, discipline récente, apparue à la fin du XIXème siècle s’est d’abord intéressée à l’homme, «l’animal dominant». Il est aussi vrai qu’étant parfaitement visible, l’examen anatomique de son instrument était plus aisé.

Sa constitution avait été, certes, découverte de nombreux siècles auparavant, mais la médecine moderne balbutiante nous apportait un début de compréhension des mécanismes de son fonctionnement et plus particulièrement de l’érection et de l’éjaculation, processus essentiel à la reproduction et donc à la survie de l’espèce.

Le plaisir ressenti par l’homme et sa satisfaction de mâle ayant accompli son rôle de reproducteur donnaient des familles nombreuses bien que régulées par une mortalité infantile importante.

Un vagin denté

On s’était bien aperçu que certaines «coquines adolescentes» se tripotaient un sorte de petit bouton, le fameux clitoris, situé à la naissance des petites lèvres, mais cela relevait de l’indécence et surtout était non productif. Sa constitution anatomique évoquait de loin et  en  forte réduction le gland du pénis masculin. En fait ce n’est pas tout à fait vrai (voir le schéma). Et c’est là que l’histoire commence vraiment, notre génial Dr Freud ayant fait du pénis masculin le symbole de virilité, de pouvoir masculin, le clitoris, cette sorte de petit pénis atrophié ne pouvait qu’être chez nos nouvelles féministes que source de frustration, et symboliser leur infériorité vis à vis du mâle. Insupportable! . On connaissait bien l’existence du vagin, mais à part la reproduction qu’elle pouvait être son utilité si ce n’est de «capturer, de dévorer» de ses petites dents l’organe masculin! Ainsi  naissent les mythes: vagin denté, angoisse de castration, etc…On comprend qu’une éjaculation rapide, voire prématurée ne pouvait être qu’un avantage, permettant à l’homme d’avoir son plaisir sans risque de se faire déposséder de sa virilité.Vite fait, «mâle» fait! Pour notre cher Dr, le vagin était une absence, un vide, le négatif du sexe masculin. Son seul rôle était d’être pénétré, possédé.

Marie Bonaparte: une élève parfaite

La seule jouissance féminine ne pouvait être que clitoridienne (toujours cette histoire de petit pénis). Il était donc curieux que certaines femmes puissent ressentir un autre plaisir survenant non pas par stimulation de celui-ci, mais au cours de la pénétration. Marie Bonaparte élève aussi géniale que son mentor se dit que si elle ne ressentait pas grand chose au cours des rapports sexuels, c’est que son clitoris devait être mal positionné! La solution est évidente: il faut le mettre au bon endroit d’où ses nombreuses interventions chirurgicales infructueuses.

Comme nous le savons la psychanalyse possède toujours une très forte influence en France, un des seuls pays avec l’Argentine qui lui accordent encore quelque crédit. Mais si cette influence exprimait uniquement une réflexion purement philosophique,  ce ne serait pas bien grave, mais elle a transformé des mythes en vérité scientifique impossible à remettre en question.

Il est important de rappeler que la psychanalyse n’est pas une science.

Un article scientifique français paru dans Le Journal of Sexual Médicin  nous montre toujours son influence. Il affirmait  que: « le clitoris et le vagin ne peuvent être envisagés que comme une unité anatomique et fonctionnelle activée par la pénétration lors des rapports sexuels .

S’il est tout à fait possible qu’un certain nombre de femmes peuvent éprouver un orgasme «clitoridien» lors de la pénétration qui va être qualifié de vaginal, il n’en demeure pas moins vrai que certaines autres femmes éprouvent un orgasme dont le point de départ et le ressenti sont différents. Il part du fond du vagin et n’a rien à voir selon elles avec le clitoridien qu’elles connaissent également.

Et la preuve vient de nous être apportée par le Dr Barry R Komisaruk et ses collègues  du département de Psychologie de l’Université Rutgers (USA) . Une exploration du cerveau par IRM a été réalisée. Elle montre que la stimulation du clitoris, du vagin et du col de l’utérus activent des zones cérébrales différentes (voir ci-dessous) Ainsi le Pr Stuart Brody de l’université de West of Scotland peut par cette étude affirmer la possibilité d’orgasmes différents chez les femmes.

Que toutes les femmes ne les connaissent pas est un fait, mais il faut savoir qu’ils sont accessibles à toutes celles qui le souhaite. Lorsqu’elle est découverte sa solution en est une évidence; une aide est souvent utile, mais il faut savoir frapper aux bonnes portes.

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À quoi sert le rapport sexuel: Se sentir normal (e)?

Certaines personnes pensent qu’il est nécessaire d’avoir des rapports sexuels régulièrement pour être « normal(e)». L’enjeu de l’acte est inscrit dans une dimension sociale. Cette interrogation sur la « normalité » peut être extrêmement forte et aller jusqu’à nourrir des doutes, et même provoquer une remise en cause. Or, on s’aperçoit que souvent, c’est la « normalité » de l’autre qui est visée en cas de dysfonctionnement sexuel. Une femme qui se plaint d’absence de désir et de plaisir se sent probablement très mal à l’aise et endosse tout ou partie de la responsabilité, mais ne peut s’empêcher de penser que son partenaire ne fait peut-être pas ce qu’il faut ou attend d’elle des comportements qu’elle se sent incapable d’accomplir.

Au nom de la « normalité », certaines attitudes ou pratiques s’imposent. Quand la mode prescrit d’être « sexy » et charge la femme de la responsabilité érotique de son couple, celle qui se rebiffe passe pour « pas normale ». Un sentiment d’incapacité, de manque de compétence s’installe insidieusement qui remet en question le sens même qu’elle donne à la sexualité.

Anne, 38 ans témoigne:

«  Je suis mariée depuis 13 ans, et je me dis que je n’aime plus mon mari. Quand je rentre après ma journée de travail et je le trouve vautré sur le canapé, il ne vient pas m’aider, j’ai donc la double journée. Ensuite, le soir, je suis épuisée et il me reproche de ne pas vouloir le satisfaire. Je ne suis pas « sexy », pas « coquine »… trop coincée, pas normale quoi… Si je proteste et lui demande de participer, il le fait un jour ou deux, puis les habitudes reprennent, il dit que ses soucis professionnels l’empêchent de s’intéresser aux travaux de la maison. Je n’ai aucune envie d’être « sexy », et surtout aucune énergie pour ça. »

Dans cet exemple, la relation est manifestement en déséquilibre, Anne ne peut pas assumer tous les rôles ce qui se manifeste par une fatigue permanente et une attitude de repli, parfois même d’agressivité. Le sentiment d’être « anormale »  accroît encore le malaise.

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À quoi sert le rapport sexuel: Le « contrat »?

Revoioir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Si, parmi les questions de l’exercice précédent, vous avez privilégié la réponse 7, c’est que vous avez adopté une sorte de « contrat » qui régit votre relation. L’acte sexuel est alors une sorte de récompense en échange de comportements attendus. C’est un mode de fonctionnement qui n’est pas très éloigné de celui de nombreux animaux comme l’explique Helen Fischer, anthropologue et ethnologue en parlant des rituels de séduction : 

«  En fait, l’offrande alimentaire en échange de faveurs sexuelles est le procédé le plus universellement répandu. Partout dans le monde, les hommes font des cadeaux aux femmes avant de faire l’amour. » Helen Fischer[1] précise ensuite que ce comportement n’est pas spécifique à l’espèce humaine, et de citer un grand nombre d’animaux, insectes, oiseaux et mammifères qui pratiquent cet échange.

Dans la suite de la relation, cet échange va continuer, mais sous une autre forme, et, comme dans la plupart des espèces animales, certaines tâches seront l’apanage de l’homme et d’autres celles de la femme. Dans la société occidentale, aux époques où la femme n’avait pas d’autonomie financière ni d’autre reconnaissance sociale que celle apportée par son mari, ses attentes envers lui étaient très précises. L’homme se devait de la protéger, la nourrir, la vêtir ainsi que ses enfants, s’il manquait à ses devoirs, sa femme pouvait se refuser et le frustrer. Cette organisation se fonde sur une tradition fort ancienne qui voulait que la femme s’occupe de l’intérieur de la maison et  que l’homme de l’extérieur.

Cette organisation a évolué, puisque les femmes accèdent à tous les postes de décisions dans la société. Mais, elles assument aussi la plupart des tâches ménagères, accomplissant en cela une double journée… Cette activité peut restreindre le désir d’avoir des relations sexuelles, et si l ‘homme semble en déficit de participation, la femme a le sentiment qu’il ne joue pas son rôle. Elle reste déçue, elle estime avoir donné activement sa part, tandis que l’homme s’est contenté du minimum, elle n’a donc plus aucune raison de le récompenser en acceptant l’acte sexuel.


Malgré les apparences, c’est toujours la femme qui décide d’accepter ou de refuser l’acte sexuel.

[1] Helen Fisher, Histoire naturelle de l’amour, instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges. Editions Laffont, collection Réponses, Paris, 1992 (première parution en Anglais sous le titre de Anatomy of love, en 1992)

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À quoi sert les rapports sexuels: Partager émotions, plaisirs, sentiments.

Revoir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Si à la question « à quoi sert l’acte sexuel », vous avez choisi la réponse 5, 6 ou 8, c’est que vous recherchez une qualité relationnelle avec votre partenaire. Le plaisir compte, mais il devient la conséquence d’une harmonieuse relation sensuelle et non plus son objectif. Les sens et les sentiments s’impliquent alors et l’acte sexuel est l’occasion d’une communication intense entre les partenaires.

L’acte sexuel qui prend place dans ce contexte apporte une plénitude extraordinaire, il permet en effet un échange privilégié, un partage complet des émotions. C’est dans ce climat que l’extase véritable peut se manifester, ceux et celles qui en ont fait l’expérience savent à quel point elle diffère d’un plaisir sexuel qui, même orgastique, laisse insatisfait.

Ici, il faut comprendre qu’une telle sexualité représente un travail d’évolution personnel considérable. En effet, cette vision des choses exige de prendre ses distances vis-à-vis des déterminismes biologiques des niveaux pulsionnels et compulsifs de la sexualité. En outre, cela requiert d’avoir établi ses propres repères par rapport aux contraintes culturelles qui ont pesé sur son épanouissement sexuel.

La voie est périlleuse car il s’agit de naviguer entre les écueils d’une éducation puritaine, ceux de nos égoïsmes, et le respect de notre partenaire. Seul le vaisseau de l’amour peut affronter de tels dangers !!!

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À quoi sert le rapport sexuel: Apaiser ses pulsions?

Voir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Comme il est précisé dans l’ouvrage dont cet article est extrait, il existe différents niveaux de la sexualité, distinguant le pulsionnel lié au climat hormonal, le compulsif en rapport avec une quête égo-centrée du plaisir et le relationnel qui correspond à un épanouissement harmonieux. 

Il est en effet possible d’avoir des rapports sexuels, qualifiés également de récréatif, dans le but d’apaiser ses pulsions, ses tensions. Cela équivaut à se masturber en utilisant le sexe de l’autre. L’enjeu consiste à être le plus efficace possible pour atteindre la jouissance rapidement et complètement. 

Beaucoup de femmes croient que les hommes ont des besoins sexuels importants et qu’il faut donc les assouvir régulièrement, faute de quoi, ils vont chercher à les satisfaire ailleurs. Et dans le même temps, beaucoup d’hommes croient la même chose puisque cette explication n’est que très rarement contestée.

Désillusion

L’échec de cette sexualité se manifeste dans l’infidélité, l’errance permanente à la recherche d’un (e) partenaire mieux adapté (e) à ses propres désirs. Quand l’acte aboutit à de l’insatisfaction, ou que le désir se heurte au refus de coopérer, la responsabilité de l’échec incombe toujours à celui (celle) qui s’oppose. Le plus demandeur ou la plus motivée peut laisser croire que sa vie sexuelle est riche et variée, en réalité, l’implication sentimentale restant très faible généralement par crainte d’attachement durable, les gratifications réelles le sont aussi. 

Clotilde 28 ans témoigne

« Je vis avec mon ami depuis trois ans, mais je pense que nous allons bientôt nous séparer. Même si j’ai des orgasmes quand nous faisons l’amour, je me sens insatisfaite, je ne l’aime plus. Il connaît la «mécanique » de mon corps, mais ça ne me suffit plus. Il ne fait pas attention à moi, j’ai l’impression d’être un objet, on ne communique plus. Il dit que le sexe ça n’a rien à voir avec les sentiments. Même si « ça marche » moi je n’y trouve pas mon bonheur… »

Le plaisir qui conduit à l’insatisfaction n’est pas une situation inhabituelle. Dans cet exemple, le sens de l’acte sexuel diffère entre les partenaires. Clotilde a l’impression que son ami ne s’occupe pas d’elle en tant que personne, il prend son plaisir, lui donne une jouissance qui n’est le plus souvent que clitoridienne, mais une frustration s’installe, elle se sent terriblement seule. Son ami considère l’acte sexuel comme un moyen de satisfaire un besoin élémentaire et non comme une manière d’échanger des sentiments, des émotions à travers la sensualité. C’est un marché de dupe…

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À quoi sert le rapport sexuel: Procréer?

Le plaisir importe peu si, à vos yeux, la finalité de l’acte sexuel est la reproduction. Au pire, ce n’est qu’un bref moment désagréable à passer, au mieux, cela peut donner du plaisir. Dans cette optique, l’enjeu du rapport sexuel c’est la fécondation, et l’enfant à naître. Cet objectif a longtemps été la finalité « officielle » des idéologies religieuses, sociétales (du moins en France avec les allocations familiales) et même celle de la science médicale, sans parler de chair à canon ou de main d’œuvre d’une époque pas si lointaine.

La conséquence de cette position c’est que toute sexualité est interdite à la femme qui n’est pas ou plus fécondable. Une autre conséquence, c’est qu’une fois satisfait le désir d’enfant, l’acte sexuel apparaît comme vide de sens, il ne sert plus à l’objectif précédent, il est alors interprété comme une recherche égoïste de plaisir de l’homme qui finit par se trouver banni de la relation du couple. Si la femme a consenti pendant quelques années à avoir des relations sexuelles, dès qu’elle n’en ressent plus la nécessité, ayant atteint ses buts, elle assiste à une diminution voire une disparition de son désir…On comprend mieux, le nombre considérable de grossesses des siècles derniers!

Le résultat procréatif de l’acte sexuel apporte une gratification sur plusieurs plans : l’affectif et le social. La venue d’un enfant donne une reconnaissance sociale à la femme qui devient alors mère et peut, en tant que telle, s’intégrer à des groupes valorisés. Même si les contraintes sont lourdes, l’enjeu ne semble rebuter qu’une frange marginale de candidates !

Si on exploite cette logique jusqu’au bout, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes femmes qui ont délibérément choisi de faire un bébé « toutes seules », le partenaire masculin n’ayant servi qu’à la fécondation… D’ailleurs, les progrès de la fécondation artificielle permettent de se passer de relations sexuelles. Le jour où on n’aura même plus besoin de donneur de sperme n’est pas très loin. Si tel était le cas, à quoi pourrait donc servir l’acte sexuel ?

Demain: Apaiser ses pulsions

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À quoi sert le rapport sexuel?

Il peut sembler étrange de poser cette question, pourtant, ses réponses vont nous conduire au cœur des problématiques sexuelles. L’objectif du rapport sexuel détermine aussi son enjeu, et donc les critères de réussite ou d’échec. Il peut aussi révéler une distance considérable entre l’objectif énoncé et l’enjeu émotionnel réel. Ainsi, une femme qui accepte de faire l’amour pour «faire plaisir » à son partenaire, inscrit-elle cet acte dans une dimension relationnelle, voire contractuelle. Différents enjeux découlent logiquement de ce choix, cohésion du couple , fidélité, apaisement des instincts… Mais, cet objectif conduira tôt ou tard à une impasse et une dysfonction sexuelle, car une relation équilibrée, capable de s’installer positivement dans la durée ne peut pas se fonder sur une mise à l’écart des objectifs réels de chacun.

Il est donc important de savoir quel objectif nous allons attribuer à l’acte sexuel, quels en seront les enjeux réels, et les critères de réussite ou d’échec.

Quelle est sa finalité?

Choisissez la réponse qui vous semble la plus proche de votre opinion à ce sujet, si vous souhaitez donner plusieurs réponses, classez les par ordre d’importance. Répondez à ces questions avec votre partenaire et comparez vos réponses :

1-La reproduction

2-L’apaisement des instincts sexuels

3-Le plaisir de l’homme

4-Le plaisir de la femme

5-Faire plaisir à mon (ma) partenaire

6-Plaisir et émotions partagés

7- Le remercier de… (contrat)

8- Maintenir la cohésion du couple

9-Être normal (e ) 

Selon l’objectif de l’acte sexuel, votre vécu varie, parce que les enjeux sont différents, parfois contradictoires, souvent décalés.

Seront développées dans les prochains articles les différentes finalités. En attendant amusez-vous à faire le test. (extraits du livre ci-dessous)

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Les délinquants sexuels sont-ils guérissables?

Une étude publiée dans le BMJ (British Médical Journal)par David K Ho semble démontrer le manque d’efficacité des traitements actuels, du moins ceux qui sont proposés en Grande Bretagne.

Un certains nombres d’affaires survenues dans ce pays , entourant des personnalités publiques bien connues ont remis au premier plan l’existence de cette délinquance.

Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais le public s’étonne que celle-ci ait pu exister impunément pendant aussi longtemps.

Il est important d’informer le public de ce qui se passe  après la sentence.

Pour la plupart, ils seront emprisonnés dans des espaces réservés afin d’ éviter la vindicte de codétenus surtout quant il s’agit de pédophilie.

Un traitement leur sera proposé en vue d’une réhabilitation et des remises de peine.

En Grande Bretagne, le traitement de base est de 6 mois et comprend 86 séances de groupe. Il peut être prolongé de 4 mois supplémentaires. Il s’agit d’une psychothérapie dans le cadre d’un groupe de parole, visant à faire prendre conscience de la gravité des actes commis.

A la sortie de prison, ils sont sensés être réhabilités.

En fait, il n’existe aucune preuve de l’efficacité de ce programme car il n’a pas, en effet, réduit le nombre des récidives.

Bien sûr, il n’est pas possible de mettre tous les délinquants sexuels dans le même « panier » car ils n’ont pas tous le même profil psychologique. La prise en charge ne sera pas la même s’il s’agit d’un pervers ou d’un alexythymique. Ce dernier n’a pas ou peu accès à la pensée symbolique: il ne peut qu’agir ses pulsions et donc la parole qui n’est que symbole ou représentation analogique est inopérante. 

En France la prise en charge de la délinquance sexuelle n’est pas meilleure, encore trop influencée par une culture psychanalytique totalement inefficace.  

Les seuls traitements ayant fait la preuve de résultats assez satisfaisants, dans notre expérience, sont pharmacologiques: les anti-androgènes (castration pharmacologique), mais ils nécessitent la collaboration du délinquant. Les TCC (thérapies comportementales et cognitives) peuvent néanmoins donner quelques résultats chez certains pervers intelligents. Globalement les résultats sont en général très décevants .

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