L’homosexualité

Comment la définir?

Ce terme fut proposé en 1869 par le médecin hongrois Kertbeny .

Il est utilisé pour qualifier une orientation et des manifestations sexuelles présentes dans les deux sexes, constituées de désirs, d’émotions et de comportements portant sur un partenaire de même sexe et non en référence à des pratiques sexuelles déterminées. Tous ces éléments émotionnels ou comportementaux sont aussi hétérogènes que chez les hétérosexuels. 

Historique

Selon les époques et les cultures, ces comportements qualifiés, aujourd’hui d’homosexuels n’étaient pas sujet à différenciation par rapport aux comportements hétérosexuels. Chez les grecs et les romains, il était tout à fait possible d’user des deux sexes à la seule condition d’être actif, le passif étant stigmatisé et jeté à l’opprobre publique : Plutarque nous dit : « Ceux qui prennent du plaisir en jouant le rôle passif, nous les traitons comme les derniers des derniers et nous n’avons pas le moindre degré de sympathie ou de respect pour eux »

Quelques chiffres

Kinsey (1948) a établi une échelle allant de l’hétérosexualité à l’homosexualité en passant bien sûr par un état de bisexualité qui est d’ailleurs revendiqué aujourd’hui par certains.  Il existe d’autres grilles ou échelles : Fisher et Klein qui permettent de déterminer plus justement l’orientation sexuelle du sujet.

Quelle frange de la population est sujette à l’homosexualité exclusive ?

Dans nos sociétés occidentales, on considère que l’homosexualité masculine touche 4% des hommes et la féminine : 2% des femmes. Mais ces chiffres sont sujets à caution ; en effet le rapport Hite donnait 11% des hommes et 8% de femmes.

Dans mon expérience personnelle, il semble que la prise de conscience de cette attirance pour le même sexe se fait pour l’homme dès l’âge de 7 ans (âge dit de raison).

Maintenant, il est nécessaire de différencier comportement homosexuel et attirance homosexuelle.

Dans de nombreuses sociétés, des comportements homosexuels transitoires ont pu être observés ayant pour justification une valeur initiatique ou pédagogique.

Dans l’antiquité grecque, l’être aimé ou désiré était un jeune adolescent « éromène » et le partenaire adulte un « éraste » d’où le terme pédérastie. Ce comportement cessait normalement lors du passage à l’état adulte. On a pu retrouver des comportements identiques dans d’autres sociétés.

Jusqu’à une époque récente, il était fréquent d’observer des comportements homosexuels entre adolescents et adolescentes. La non-mixité des pensionnats et la crainte de grossesses en dehors du mariage peuvent en être une explication. Il s’agit essentiellement d’une activité sexuelle de type masturbatoire peut-être en rapport avec la notion de miroir : reconnaissance d’une « normalité » ! On retrouve également des comportements de ce type dans les milieux carcéraux ; l’explication en est compréhensible.

Plusieurs expressions

Il existe aussi une population qui se définit comme gay et qui revendique des comportements homosexuels exclusifs par attirance et par choix de vie. 

Dans ce groupe nous distinguerons deux types de tendance ou orientation de genre chez les homosexuels masculins : ceux qui affirment leur masculinité et ceux qui valorisent leur tendance féminine voire efféminée par inversion de rôle. Cette féminisation est à la limite du transsexualisme dans certaines populations d’Amérique centrale ou du brésil

Il existe aussi une homosexualité opportuniste surtout chez les hommes : les rencontres étant plus faciles, mais aussi plus rentables (prostitution) !

Il est difficile de définir avec précision une proportion d’homosexuels revendiquant les traits de caractères et de comportements de l’autre sexe. Tout individu possède en lui des caractères comportementaux sexuels des deux sexes. En fait il semble que nous soyons tous des bisexuels en puissance, mais avec une orientation en général préférentielle mais parfois limite.

Explications?

Nous n’avons pas d’explication précise en ce qui concerne l’origine de l’homosexualité.

Certains ont voulu retrouver des gênes de prédisposition, (Bailey a retrouvé des concordances entre des jumeaux monozygotes 1991 ; Dean Hamer 1993 a mis en cause la région q28 du chromosome X alors que ces résultats étaient infirmés par Rice en 1999) et  d’autre une origine dans l’acquis de la petite enfance. Il est vrai qu’il a été fréquemment noté une absence du père que celle-ci soit réelle ou virtuelle. Enfin le débat reste ouvert car on n’a pas retrouvé de modèle biologique satisfaisant et que les diverses théories freudiennes se sont avérées douteuses quant à leur modèle explicatif : angoisse de castration, désir ou revendication phallique, concept de fixation régression.

Mon observation me conduit à émettre l’idée que la sexualité homosexuelle est une sexualité demeurée à un stade « immature », essentiellement récréative dans le sens où elle s’en tient au stade d’une sorte de masturbation réciproque et ne permet pas la fusion évoquée par le mythe de l’androgyne chère à Platon. C’est avant tout un plaisir narcissique, c-a-d tourné vers soi qui est recherché. Il n’est pas typique à l’homosexuel, on le retrouve chez de nombreux hétérosexuels. En fait il existe une ambivalence chez tout individu, ambivalence plus ou moins marquée du fait de facteurs intrinsèques liés au contexte familial environnemental dans l’enfance et de facteurs extrinsèques : pression sociale en rapport avec des « normes ».

27 juillet 1982L’homosexualité n’est plus un délit en France.

Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l’Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité. Avec l’abrogation de l’article 332-1 du code pénal, l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l’OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991. 

Pour consulter cliquer le lien

Les molécules de l’amour

Dernièrement ont fleuri sur les réseaux sociaux des publicités vantant le pouvoir merveilleusement attractif sur la gente féminine de certains parfums!

Qu’en est-il?

Je reprendrai ici l’essentiel d’un article d’Ariel Fenster publié, il y a quelques années en y ajoutant quelques commentaires.

On dit que lorsque deux personnes s’entendent bien, elles ont les atomes crochus. C’est pourquoi on peut se demander si l’amour est une question de chimie. En fait, les scientifiques ont identifié plusieurs molécules qui joueraient un rôle dans les relations amoureuses. Mais quelles sont-elles?

L’androstenol

Saviez vous que nous avons des points communs avec le cochon? L’androstenol, est l’attirant sexuel (phéromone) du cochon. La phéromone est présente dans l’haleine du mâle qui l’utilise pour attirer la femelle. Quand les scientifiques ont découvert que l’androstenol est une des composantes de la sueur des hommes ils se sont demandés si la molécule pouvait aussi agir comme phéromone et était capable d’attirer les femmes. Plusieurs études ont été faites pour vérifier cette hypothèse avec des résultats plus ou moins concluants. Une est souvent citée par ceux qui croient aux effets de l’androstenol. La phéromone a été appliquée sur des sièges de cinéma et les femmes ont choisi massivement ces sièges par rapport à ceux sans la phéromone.

Malheureusement pout l’être humain, l’organe voméro-nasal situé dans les fosses nasales normalement réceptif aux phéromones s’est tellement atrophié qu’il n’a plus aucune connexion nerveuse avec l’hypothalamus. Il faut reconnaître que ne nous déplaçant plus à quatre pattes, son utilité s’en ait trouvé réduite! Ce qui n’est pas le cas pour le cochon et autres quadrupèdes. Donc inutile de vous vaporiser! Pour plus de détails, suivre le lien.

La phényléthylamine

Certaines personnes ont le besoin de se sentir constamment dans un état amoureux, un état psychologique qui a soulevé l’intérêt des chercheurs. Des scientifiques de l’Université de New York ont découvert que le cerveau de ces personnes contenait de grandes quantités de phényléthylamine, une molécule de la famille des amphétamines. Comme les amphétamines agissent comme des stimulants et produisent un effet d’euphorie on voit pourquoi la phényléthylamine correspond bien à ce l’on imagine être une molécule de l’amour. De plus on trouve aussi la phényléthylamine dans le chocolat et celui n’est-il pas le cadeau des amoureux? Ce pourrait-il que l’on offre du chocolat pour augmenter le sentiment d’amour chez notre partenaire? Et lorsque celui-ci nous quitte ne nous rabattons nous pas sur le chocolat pour retrouver ce sentiment qui nous transporte dans un autre monde? Tout cela a l’air bien plausible mais il y a un problème avec cette théorie. La phényléthylamine est bien produite par le cerveau où elle semble être associée à la passion amoureuse. Elle est aussi présente dans le chocolat mais la phényléthylamine du chocolat ne peut pas pénétrer dans le cerveau.

Elle est bloquée par la barrière hématologies-méningée.Il y a néanmoins un moyen de la contourner. Un précurseur de la phényléthylamine, la phénylalanine peut pénétrer dans le cerveau et former la molécule désirée. Offrez un produit riche en phénylalanine… On peut bien sûr offrir du tofu ou du parmesan, ou des noix, très riches en phénylalanine, mais ce n’est pas très glamour. Une invitation à diner dans un restaurant italien (pour le parmesan) sera peut-être plus efficace!

L’ocytocine

Après la passion engendrée par la phényléthylamine viennent les moments de tendresse, l’apanage des relations durables. Là encore une molécule semble jouer un rôle déterminant. L’ocytocine, joliment surnommée « molécule de câlinage » est présente chez tous les mammifères, y compris chez les humains, et joue un rôle primordial dans le comportement. Quand on injecte de l’ocytocine dans le cerveau de souris on remarque une diminution de l’agressivité et une augmentation de la sociabilité. Chez la femelle l’ocytocine favorise l’attachement qu’elle développe avec ses petits. Ceci est également observé chez l’humain. Chez la femme la période qui suit l’accouchement, qui est normalement associé à un grand sentiment de tendresse, correspond à des maximums d’ocytocine chez la mère. Par contre chez l’homme, ces maximums se retrouvent juste après l’acte sexuel. On comprend pourquoi!

La dopamine

Cette molécule est un neurotransmetteur qui est associée chez les utilisateurs de drogues à la sensation de plaisir et de dépendance. Elle est sécrétée par le cerveau lors de l’excitation sexuelle, initiant ainsi le mécanisme de l’érection. Des études de laboratoire suggèrent qu’elle pourrait aussi être un facteur dans les sentiments de fidélité. Plus de 95% des mammifères sont polygames. Une des exceptions est un petit rongeur, le campagnol des prairies, où le mâle forme un attachement durable avec sa partenaire. Les chercheurs ont déterminé que dès le premier accouplement le cerveau du mâle produit de larges quantités de dopamine. Par contre lorsqu’on injecte un composé qui bloque les effets de la dopamine il change complètement d’attitude. Il oublie sa compagne et cherche à s’accoupler avec toutes les femelles du voisinage. Une bonne excuse pour l’homme pris en flagrant délit… »Ce n’est pas ma faute, je suis déficient en dopamine »!

C’est très discutable car il faut distinguer une sexualité récréative sans limite, à une sexualité reproductive plus attachante !

Consulter?

L’addiction sexuelle existe-t-elle?

On ne devrait pas parler d’addiction sexuelle ou d’hypersexualité dans la grande majorité des cas, mais plutôt d’addiction à la masturbation ce qui est pour la sexologie (il existe un DIU national) bien différent. En effet la finalité n’est pas la identique même si l’organe utilisé est le même. Il existe, en effet, dans la sexualité une dimension relationnelle, absente de ce fait dans la masturbation.

Minitel Rose (une autre époque!)

Dans cette dernière, le sexe est utilisé en tant que produit de consommation et aussi comme moyen de résolution de tensions. La masturbation et l’éjaculation, son aboutissement, ont une fonction anxiolytique par la secrétion d’endorphine au moment de l’orgasme.

« Soigner » le symptôme est une chose en soigner les causes une autre. On retrouve le plus souvent dans cette addiction masturbatoire un état anxio-dépressif. Les antidépresseurs comme les TCC (thérapies cognitives et comportementales) seront sans aucun doute efficaces, mais limités dans le temps si on ne s’attaque pas aux causes profondes du mal être. L’hypnose en agissant au niveau inconscient donne souvent de bons résultats.

Le problème est beaucoup moins fréquent chez la femme car la dimension relationnelle de la sexualité est souvent plus importante. Elles ont par contre d’autres exutoires comme des compulsions ou « addictions » alimentaires ou vestimentaires.

Consulter un sexologue

Le Massage prostatique/ «La Traite » (Milking des anglo-saxons)

Une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans certains milieux

Rappel Anatomo-physiologique

Quelque-soient les motivations justifiant cette pratique, la physiologie de l’éjaculation masculine reste la même.

Le massage prostatique va agir sur trois organes de l’appareil reproducteur masculin que sont la prostate, les vésicules séminales et les glandes bulbo-uréthrales ou glandes de Cowper. (voir le schéma).

En fonctionnement normal, les testicules fabriquent les spermatozoïdes en continue. La maturation de ceux-ci se fait en 75 jours en moyenne avant d’être fonctionnels et permettre une éventuelle fécondation. Cette maturation se fait dans les épididymes où ils sont stockés. Non évacués lors d’une éjaculation, ils se résorbent naturellement. Bien qu’un éjaculat contienne plusieurs dizaines de millions de spermatozoïdes, il ne constitue qu’une très faible partie du volume de celui-ci. L’essentiel est assuré par les sécrétions de la prostate et des vésicules séminales. 

Lors de l’excitation sexuelle, il y a afflux sanguin dans toute la zone génitale provoquant l’érection. Dans le même temps la prostate secrète une certaine quantité de liquide alcalin ayant pour but de neutraliser l’acidité vaginale et protéger ainsi les spermatozoïdes. Les glandes de Cowper vont lubrifier l’urètre et faciliter l’éjection du sperme. La plus grande partie du sperme est produit par les vésicules séminales. 

En fonction de son intensité, une quantité plus ou moins importante de liquide séminal s’accumule dans l’urètre postérieure (elle traverse la prostate). Cette partie de l’urètre est vérouillée par deux sphincters (valves): le lisse situé à la base de la vessie et le strié à la base de la prostate. Lorsque la tension est devenue trop forte, le sphincter strié s’ouvre et l’éjaculation se produit accompagnée des spasmes orgasmiques.

Le sphincter lisse est plus puissant que le strié, empêchant une éjaculation rétrograde (dans la vessie). C’est fréquent après chirurgie prostatique. 

On comprend donc bien que la maîtrise de l’éjaculation ne peut se faire que par un contrôle de l’excitation sexuelle.

Si pour une raison quelconque, l’éjaculation ne se produit pas, le sperme constitué pour sa plus grande partie d’eau sera réabsorbé par l’organisme.

Par ailleurs le fait de ne pas avoir d’éjaculation pendant un certain temps et s’il n’y a pas d’excitation sexuelle n’aura pas d’incidence sur la santé ni favoriser une éjaculation prématurée. Néanmoins, il semblerait que des éjaculations régulières, ce qui ne veut pas dire fréquentes, puisse diminuer le risque de cancer de la prostate (voir l’article).

Le Contrôle de l’orgasme et donc de l’éjaculation

Si l’orgasme et son corolaire l’éjaculation sont très faciles et le plus souvent rapides chez l’homme, la jouissance est beaucoup plus compliquée et nettement moins rapide chez la femme. Une étude canadienne récente a montré qu’une femme avait besoin d’une quarantaine de minutes en comptant tous les préliminaires pour espérer avoir un orgasme au cours de la pénétration. Il s’avère donc important pour l’homme de contrôler le moment de survenue de son éjaculation. En effet il existe après cette dernière une phase réfractaire (sa durée s’allonge physiologiquement avec l’âge) qui va empêcher de «remettre le couvert» et laisser la partenaire sur sa «faim» donc frustrée, l’homme se retournant pour «ronfler dans son coin ».

Par ailleurs de nombreuses femmes ont pu constater qu’à la suite de l’éjaculation, le mâle était beaucoup moins disponible, serviable, attentionné (post coïtum, animale triste). 

Donc maintenir le mâle dans un état d’excitation plus ou moins permanent va le rendre beaucoup plus agréable et serviable (c’est la politique de la carotte). Il est vrai qu’il a toujours la possibilité de se masturber pour se soulager de cette tension. Mais on peut désormais trouver dans le commerce des dispositifs de chasteté masculins qui vont pallier ce problème et empêcher toute activité sexuelle. La femme en conserve bien entendu la clef!

Il ne reste plus qu’à «titiller» régulièrement le mâle entravé pour le « soumettre » à ses désirs et envies. Au bout d’un certain temps qui va de quelques heures à plusieurs jours, l’excitation sexuelle va provoquer, malgré tout, un certain engorgement de la prostate et des vésicules séminales qu’il va falloir soulager.

L’orgasme lors d’un rapport sexuel ou la masturbation et l’éjaculation qui suit en sont le moyen le plus simple. Mais il est possible d’utiliser le massage prostatique qui s’il est bien réalisé, va provoquer une éjaculation sans orgasme. 

Elle en perçoit tout de suite l’avantage en soulageant ainsi son compagnon tout en le maintenant toujours très excité.

La technique

Il est possible de percevoir une prostate gonflée par un léger gonflement au milieu du périnée (à l’arrière du scrotum). C’est une masse arrondie de la taille d’une grosse bille ou d’une balle de golf. Elle est également accessible en mettant un doigt dans l’anus. Elle est perçue comme une masse arrondie vers à une profondeur d’un index. La meilleure façon de la trouver à partir de l’anus est d’insérer le majeur et de le faire glisser jusqu’à ressentir cette masse arrondie. C ‘est la prostate. Et juste à l’arrière (au-dessus de) la prostate se trouve la partie inférieure des vésicules séminales où la majeure partie du liquide séminal produit lors de l’excitation s’est accumulé. Le massage des vésicules séminales, de l’ampoule séminale et de la prostate va permettre de les vider. Sa réalisation se fait par un mouvement de va et vient régulier à l’aide d’un «god», ou ce qui est plus simple et plus efficace avec l’index le majeur  ou les deux bien lubrifiés. Le massage forcera le liquide séminal et le sperme à passer le sphincter strié. 

Il ne doit jamais être brutal.

Une fois que le sperme commence à apparaitre au niveau du méat urinaire, on l’accompagne en exerçant une pression de l’urètre en allant de la racine de la verge vers son extrémité comme une « traite ». Voir le schéma.

Selon l’intensité de l’excitation sexuelle préalable, le volume de l’éjaculat sera plus ou moins important. Un massage léger ou doux de la prostate à travers le rectum, ou de l’anus lui-même, est généralement perçu comme érotique et agréable. Il va provoquer l’orgasme lorsque la zone a été investie sur le plan érotique. C’est le point P, équivalent du point G féminin. Le massage de la prostate, avec ou sans excitation sexuelle préalable, a pour effet de soulager une partie de sa tumescence.

Lorsque cette technique est utilisée dans le cadre de jeux de contrôle de l’orgasme, une question fondamentale doit être abordée

Est-elle destinée à être agréable ou non pour l’homme ? 

Si son but est le plaisir, elle ira jusqu’à l’orgasme complet aidé et augmenté par la stimulation de la prostate et du pénis.

Dans le cas contraire elle ira jusqu’à ce qu’on appelle « l’orgasme ruiné » où la stimulation est soudainement interrompue au premier signe d’éjaculation. L’éjaculation sera baveuse. Moins satisfaisante pour l‘homme (mais c’est le but) qui n’a pu aller jusqu’à l’orgasme, elle a pour avantage de le maintenir dans un certain degré d’excitation et donc de disponibilité et d‘attention.

Que conclure?

C’est une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans le milieu BDSM. Elle ne doit rester qu’un jeu entre adulte consentant et complice dont la durée est très variable de quelques jours à quelques semaines. Des difficultés urinaires répétées doivent amener à consulter.

Pour une consultation, suivre le lien

Plaisir et circoncision

https://www.yvongagne.ca

Une étude récente (The Journal of Sexual Medicine 24 janvier 2023) portant sur 277 hommes circoncis âgés d’environ 45 ans et 177 hommes non circoncis de même âge n’a pas montré de différence significative dans le plaisir ressenti, ni dans la jouissance.

Il existe néanmoins quelques petites différences sur les zones du pénis perçues comme les plus sensibles.

Les hommes circoncis ont une préférence pour le bout du pénis 38% contre 17% pour les non circoncis et le tiers médian de la partie ventrale du pénis 63% contre 48% pour les non circoncis.

En conclusion, selon les auteurs de cet article, il n’existe aucune différence dans l’évaluation érogène rapportée.

Aucun espoir de « soigner » son éjaculation prématurée »par la circoncision!

Vous souhaitez consulter: sexothérapie, hypnothérapie

Cancer de la Prostate.Faut-il multiplier ses conquêtes?

Selon la revue European Urology Focus portant sur des données de la littérature publiée entre 2007 et 2017, l’activité sexuelle aurait un effet bénéfique sur la prostate. Elle diminuerait le risque de développer un cancer . Une de ces études a montré que le fait d’avoir plus de 20 partenaires sexuels et ce quelque soit le sexe permettait de diminuer le risque de développer un cancer de la prostate. Par contre, il n’a pas été montré, à ce jour, de corrélation entre IST (infection sexuellement transmissible), précocité des premiers rapports et survenue de cette affection. On pense, en effet, que l’action protectrice des rapports sexuels soit lié au nombre d’éjaculations. Deux hypothèses ont été émises pour expliquer l’action positive des rapports sexuels et surtout de l’éjaculation:

Par contre, une étude américaine assez récente portant sur 50000 hommes semblent montrer un risque accru (10%) de cancer de la prostate après vasectomie (méthode contraceptive assez couramment pratiquée aux USA). Néanmoins ce risque est relativement faible et il n’est pas certain qu’il n’y ait pas interférence avec certaines IST connues pour favoriser la survenue de ces cancers.

D’une part l’augmentation de la fréquence des éjaculations réduirait la présence de certains cristaux à l’intérieur de la prostate favorisant la survenue du cancer.

D’autre part elles diminueraient par la résolution de tension, l’activité sympathique liée au stress.

Ref: Univadis

Le Pénis captivus

Le pénis captivus, phénomène très anecdotique survient lorsque le pénis masculin reste « coincé » dans le vagin.

Mécanisme?

Nous savons qu’au cours de l’érection, le sexe masculin est rempli de sang et lors de l’orgasme la femme va avoir un certain nombre de contractions du périnée. Il peut arriver qu’un spasme se produise à ce moment là et que le pénis puisse resté « coincé »dans le vagin; le retrait est impossible!

En général, le pénis captivus disparaît en  quelques secondes, à la fin de l’orgasme féminin et de l’éjaculation.

Autre solution: l’intromission d’un doigt dans l’anus de la partenaire va supprimer le spasme!

SexHealthMatters

A vrai dire, c’est plus une légende racontée dans les « salles de garde ». On  pourra à l’extrême le concevoir si la femme a une paire de tenailles à la place du périnée et l’homme un pénis de « bonne taille »et un gland en forme de « chou-fleur ».

Vous voulez consulter: Sexothérapeute-Hypnothérapeute

Les injections d’acide hyaluronique au niveau du Point G.

Une efficacité qui n’est pas scientifiquement prouvée

Une de mes patientes souffrant d’anorgasmie vaginale et ayant entendu parler des injections d’acide hyaluronique au niveau du point G me demande si cela pourra l’aider à résoudre son problème.

S’il fallait répondre franchement, je dirais qu’aucune preuve n’a été apportée en ce sens et que toutes les études scientifiques sérieuses concernant la sexualité féminine ignorent cette technique. Ce n’est pas sans raisons, jugeons en par un simple rappel de données anatomiques et physiologiques.

D’abord le fameux point G n’existe pas sur le plan anatomique:

Le point G vient de l’anglais G spot qui désigne une zone. C’est la partie du vagin qui est en rapport avec l’urètre. Il existe autour de l’urètre féminine un tissu richement vascularisé et également des reliquats embryonnaires de la prostate qui vont jouer un rôle dans l’éjaculation féminine. C’est en fait l’urètre qui est sensible ce qui explique d’ailleurs l’effet “érotique” de certains aliments épicés. L’urètre féminine a une sensibilité comparable à l’urètre postérieure de l’homme (la partie qui traverse la prostate). (Les homosexuels masculins savent très bien pour l’avoir expérimenté qu’une stimulation de la prostate lors de la sodomie peut provoquer un orgasme et une éjaculation.)
A “froid” la stimulation manuelle de cette zone aura tendance à provoquer un besoin d’uriner chez celle-ci. Le désir et surtout l’excitation sexuelle sont alors des préalables indispensables pour que cette même stimulation devienne source de plaisir.
Lors du rapport sexuel avec pénétration, la femme qui connaît son vagin et son plaisir va naturellement relever ses jambes afin de modifier l’axe de son vagin pour que le gland du pénis de l’homme vienne en contact avec cette fameuse zone située donc au niveau de la paroi antérieure du vagin lors des mouvements de va et vient et la caresser. Cela ne veut pas dire pour autant que la seule stimulation mécanique puisse déclencher un orgasme. En effet d’autres conditions sont nécessaires qui relèvent du psychisme féminin comme l’érotisation du vagin et où la relation amoureuse va jouer un rôle essentiel.

Certains praticiens “mécaniciens du sexe” croient et propagent l’idée qu’en rendant la zone G plus volumineuse par l’injection d’acide hyaluronique, ils vont développer et augmenter le plaisir féminin; c’est prendre le problème à l’envers, en effet il est tout à fait vrai que cette zone peut augmenter de volume, mais cela doit se faire naturellement et physiologiquement comme conséquence de l’excitation sexuelle et non l’inverse. Il est néanmoins possible que l’injection “irrite” l’urètre, faisant croire à la femme qu’elle est devenue plus sensible.


Chacune jugera si elle doit contribuer à augmenter le volume du compte en banque du “mécanicien” (l’intervention coûte plus de 1000 € et doit être régulièrement répétée car le collagène est résorbé progressivement par l’organisme) pour découvrir et développer le plaisir vaginal. Il ne faut jamais oublier que l’organe essentiel de notre plaisir est notre cerveau. Ce n’est pas en agrandissant nos oreilles que nous entendrons mieux!

Postures amoureuses du Tao

« L’union des Martins Pêcheurs » 

L’homme et la femme sont face à face, l’homme s’agenouille, il tient la femme par la taille, elle a les jambes détendues et lui sourit.

L’éjaculation prématurée

Quelle est la nature de ce trouble,et quelles sont les méthodes qui permettent d’y remédier?

Si l’expression éjaculation prématurée, plus juste, remplace parfois celle d’éjaculation précoce, elles ne représentent ni l’une ni l’autre la réalité du trouble. Certains parlent d’éjaculation rapide ; ce qui est encore plus vague.
Nous devons parler plutôt d’absence de contrôle par l’homme du moment de survenue de son éjaculation empêchant sa partenaire d’atteindre l’orgasme (attention, il faut savoir d’une majorité de femmes n’éprouve pas d’orgasme à point de départ vaginal). Et sachant que l’éjaculation survient lorsqu’un certain seuil d’excitation (seuil d’inévitabilité éjaculatoire) est atteint, c’est cette dernière qu’il devra apprendre à maîtriser. Il s’agit donc pour lui de ne pas dépasser ce seuil, sauf lorsqu’il l’a décidé. Ce n’est donc pas un problème de durée, ni d’éjaculation, mais un problème de niveau d’excitation et d’adaptation à sa partenaire.

L’éjaculation prématurée peut être considérée comme un véritable phénomène socio-culturel,

en effet ce n’est pas une maladie et il n’y a pas d’organe malade. Pratiquement tous les hommes ont été à un moment ou un autre de leur vie sexuelle éjaculateur prématuré.
L’acte sexuel est avant tout chez l’homme comme chez tous les mammifères un acte à visée reproductrice; l’homme serait en fait biologiquement programmé pour éjaculer en 1 à 2 minutes, ce qui est largement suffisant pour procréer! Et pendant des générations et encore à notre époque dans certaines cultures, la rapidité a été synonyme de virilité. L’émancipation féminine survenue très récemment est en fait la “responsable” de l’émergence de ce trouble; en effet tant que le plaisir sexuel fut un domaine réservé à l’homme, il ne pouvait exister, en tant que tel.


Cette révolution sexuelle s’est faite dans notre monde occidental avec l’invention de la “pilule” qui a permis à la grande majorité des femmes d’accéder à la contraception, changeant ainsi le sens de la relation sexuelle qui de procréatrice et contractuelle (le devoir conjugal) pouvait enfin devenir ludique. La jouissance devenant aussi une affaire féminine, cela obligeait l’homme à modifier son comportement sexuel et à s’adapter à cette nouvelle femme non plus soumise comme auparavant. L’inadaptation à cette nouvelle donne s’est caractérisée par ce que nous appelons l’éjaculation prématurée.

L’éjaculation prématurée est-elle aussi un phénomène névrotique?

Sans aucun doute: la prise de conscience de cette incapacité à s’adapter à l’autre c’est à dire à maîtriser le moment de survenue de son éjaculation, va déclencher chez beaucoup une névrose d’angoisse aggravant le trouble. Nous savons en effet que le plaisir vaginal de la femme a besoin de temps. L’échec à se conformer à un idéal sexuel ou la frustration exprimée par la partenaire vont déclencher une successions de réactions source d’angoisses. Cela aboutira souvent à une diminution du désir et même à une impuissance.


Le cercle vicieux s’installe: échec, angoisse de l’échec, échec, etc…
Quant au “vagin denté” grand consommateur de “zizis”, il fait partie d’un folklore psychanalytique, devenu aujourd’hui désuet. Il y a encore une dizaine d’année, la psychanalyse expliquait l’éjaculation prématurée par la peur inconsciente pour l’homme d’être castré, du fait de l’envie de pénis de la femme; il lui fallait donc faire vite au risque d’y perdre sa virilité!

Pour comprendre l’éjaculation prématurée sur le plan relationnel, on admet que la sexualité s’exprime selon deux axes: un axe pulsionnel et un axe relationnel. 

La dimension pulsionnelle est celle qui motive l’individu dans son adolescence et adulte jeune; elle a pour substrat nos gènes qui nous poussent à procréer. Elle vise à la satisfaction immédiate et à la résolution de notre excitation sexuelle. Nous pourrions dire qu’elle est primaire dans le sens où elle nous identifie le plus aux mammifères de notre espèce. Elle se renforce avec l’activité masturbatoire qui permet à l’homme d’initier la mécanique éjaculatoire et d’en découvrir sa récompense, c-a-d le plaisir par sécrétion d’endorphines 
La dimension relationnelle, est celle dans laquelle la notion de jeu devient essentielle. L’homme joue avec son excitation pour la maintenir à un niveau élevé le plus longtemps possible afin d’augmenter l’intensité de sa jouissance et surtout de maintenir la relation ludique avec la partenaire. Elle nécessite toute la créativité et l’imagination qui sont des caractéristiques exclusivement humaines.


Mais ce jeu relationnel requiert de l’homme un apprentissage essentiel, gage de la durée de l’acte; il lui faut donc apprendre à diriger la focalisation de son attention: de manière plus explicite, il doit apprendre à caresser le sexe de sa partenaire avec son sexe et non pas le sien avec le sexe de sa partenaire, passage d’une perception propioceptive à une perception extéroceptive. Lorsque ses “antennes sensorielles”sont dirigées vers l’extérieur, son excitation ne va pas augmenter et le contrôle est facile, par contre lorsqu’elles sont dirigées vers l’intérieur, il amplifie son excitation et son contrôle devient beaucoup plus difficile.
En résumé, il s’agit d’abandonner le schéma masturbatoire ego-centrique caractéristique le l’adolescence, c’est-à-dire de l’immaturité pour passer à un schéma visant l’altérité.
Il ne s’agit plus de se servir de l’autre, mais de donner à l’autre.

En résumé, pour résoudre l’éjaculation prématurée quatre conditions sont nécessaires:
– L’apprentissage du contrôle de son excitation sexuelle, c’est-à-dire son évaluation afin qu’elle se maintienne en-dessous du seuil d’inévitabilité éjaculatoire.
– La suppresssion de l’angoisse de l’échec.
– Développement d’une attention portée de l’autre plutôt qu’à la sienne –Maîtriser la situation en ne se laissant pas entraîner par sa partenaire

Baby on board… Grossesse et sexualité 3

Et après la naissance?

Une vie sexuelle non contraignante, tout en douceur et en tendresse jusqu’à la fin de la grossesse, permet au couple de se retrouver plus facilement après la naissance. 
Les jeunes mamans doivent s’accorder du temps et ne pas précipiter les choses. Une mauvaise expérience peut entraver le bon déroulement de la reprise d’une sexualité épanouie. 


Il est normal que dans les jours et semaines qui suivent la naissance, la jeune mère soit focalisée sur son bébé. Son partenaire joue évidemment un rôle important mais en tant que père et non d’amant. Le réintroduire dans une intimité et lui faire une place différente, privilégiée, en dehors de l’enfant est nécessaire sans pour autant forcer les choses.


La vie érotique dans un couple ne doit pas être un devoir. Se permettre des escapades, de petites promenades, laisser de la place aux massages, aux caresses, aux petits jeux, au partage, à la douceur. Ne pas se sentir obligée d’aller plus loin est préférable. Voler quelques instants au bébé pour retrouver une intimité, un espace propre au couple prépare lentement mais sûrement la reprise d’une sexualité complète quand elle se sentira prête aussi bien physiquement que moralement.


La sexualité peut reprendre dès que le couple le désire et lorsque toute la région génitale aura retrouvé un aspect satisfaisant : un col bien fermé, disparition des lochies (écoulements séro-sanglants après l’accouchement), disparition des douleurs et une bonne cicatrisation de l’épisiotomie (5à15j) ou de lésions vaginales éventuelles. La période est variable d’une femme à l’autre, la moyenne est d’un mois environ.


Ne pas oublier une contraception, en effet une nouvelle grossesse est possible avant le retour des règles même si elle allaite.
A ce stade, la lubrification est parfois moins intense et plus longue à se faire, le recours aux lubrifiants est recommandé. L’allaitement peut entraîner un désinvestissement étatique. Il n’est que provisoire et ne doit pas instaurer une compétition avec le bébé!
Le vagin même s’il a été distendu pendant l’accouchement, reprend vite sa forme et son élasticité. La rééducation périnéale renforcera la musculature périnéale. 
En général la sexualité reprend sept semaines après l’accouchement chez la majorité des couples.

Pourquoi certains tardent à reprendre ?

La fatigue et le besoin de sommeil inhibent le désir sexuel et laissent les partenaires moins disponibles. Avec la prise de poids, elle se sent parfois moins désirable et peut rejeter tout contact érotique. Un régime diététique adapté est conseillé. En attendant la perte de poids, être aimée et désirée améliore l’image de soi, alors pourquoi s’en priver ? 


A cela s’ajoutent les douleurs périnéales liées à la cicatrisation de l’épisiotomie. La vulve peut rester sensible pendant quelques temps. Un vaginisme peut se développer: peur d’avoir mal ou problème de cicatrisation d’une épisiotomie . Dans ce cas, nous conseillons certaines position plus favorables : la femme est sur son partenaire, ils sont côte à côte (en petite cuillère).

La présence de l’enfant dans la chambre ou dans la pièce voisine peut représenter une entrave à l’intimité nécessaire au bon déroulement de la relation sexuelle. De plus, le changement de « statut » au sein du couple peut perturber le conjoint qui ne retrouve pas sa place d’amant dans ce nouveau couple. Il n’est pas toujours facile de séparer vie conjugale et vie familiale


Si les difficultés persistent,(elles étaient peut-être latentes avant la naissance.) Il est souhaitable de consulter assez rapidement un sexologue. Si elle n’en n’a pas le courage, nous conseillons vivement aux femmes de se donner le temps de renouer avec leur corps et surtout de ne pas se forcer. Le désir reviendra de lui-même lorsque les conditions seront meilleures. Aussi le dialogue est-il très important afin d’éviter les malentendus. C’est un remède à bien des maux.

En collaboration avec le Dr Sandrine Attalah

Positions amoureuses du Tao

« Les hirondelles amoureuses  » 

L’homme et la femme sont face à face, ils s’enlacent par la taille et le cou.
Cette illustration provient des collections de l’Institute of Sex research de l’Université d’Indiana, elle figure dans le livre de Marc de Smedt intitulé l’Erotisme Chinois, paru aux éditions Solar en 1984

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