« L’ angor de la verge »

Ce dessin réalisé d’après un vase de l’Antiquité Grecque montre une femme tenant un « phallus-oiseau » et dévoilant une jarre qui en contient d’autres, semble-t-il prêts à bondir. Les représentations phalliques munies d’un oeil sont très fréquentes. Le phallus est symbole de vie, et, pour les grecs, la vue c’est la vie, il semble donc normal de donner des yeux à cet organe. Il existe bien sur d’autres explications plus élaborées, mettant en jeu le dialogue du visible et de l’invisible dans la sexualité.

On parle parfois d’Angor de la verge en comparaison avec l’angine de poitrine,

Bien que les dysfonctions érectiles comme nous le verrons ne soient pas toutes d’origine vasculaire.
Elle se définit comme l’incapacité persistante d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour avoir une relation sexuelle satisfaisante.
On estime que, dans l’ensemble du monde, 100 000 000 d’hommes souffrent de Dysfonction Erectile dont 10 000 000 aux USA et près de 1000 000 en France.
Jusqu’à une époque récente, ce symptôme sexuel était exploré et soigné uniquement pour ce qu’il représentait, c’est-à-dire la gêne et la souffrance occasionnées dans la vie sexuelle de l’homme et de son couple.

Quelles sont les causes des dysfonctions érectiles?

Nous recherchions et nous recherchons toujours une étiologie, autrement dit une cause.
Il en existe trois grandes catégories:

  • Les étiologies organiques ou physiques: vasculaires, neurologiques, endocriniennes, psychiatriques, c’est-à-dire touchant les vaisseaux sanguins, les nerfs, les hormones ou la “tête”.
  • Les étiologies iatrogènes à savoir les médicaments.
  • Les étiologies psychologiques.

Parmi ces dernières, il faut rechercher une problématique personnelle, conjugale, familiale ou socioprofessionnelle: toute situation où l’homme éprouve le sentiment de perdre son pouvoir vis à vis de lui-même, de sa ou de son partenaire, de sa famille ou de la société. Cette perte de pouvoir induit chez lui un sentiment d’impuissance. Il est important de préciser que cet élément psychologique est toujours présent à un certain degré même si la cause initiale est organique. C’est l’angoisse de l’échec qui s’auto-entretient.

Les causes vasculaires

Parmi les étiologies organiques, la plus fréquente est la vasculaire: l’athérosclérose: ce sont les artères qui se bouchent et qui perdent de leur élasticité de leur souplesse, puis viennent successivement par ordre de fréquence décroissante: l’insuffisance androgénique (manque d’hormone mâle), la psychiatrique et la neurologique; cette dernière est un peu plus fréquente, de nos jours, comme séquelle de la chirurgie des cancers de la prostate et du rectum.
Les recherches en pharmacologie des différents laboratoires fabricants des IPDE5: Viagra, Cialis, Levitra, nous ont permis de mieux comprendre les mécanismes de l’érection et de ses troubles.

Comprendre le mécanisme

Il a été ainsi mis en évidence l’importance du tissu endothélial dans les mécanismes de l’érection. Le tissu endothélial est un constituant essentiel de la paroi des vaisseaux.
Nous savons que les cellules endothéliales représentent la source principale du NO ou monoxyde d’azote, neurotransmetteur, vasodilatateur, non-adrénergique, non cholinergique impliqué dans la régulation du fonctionnement de la paroi vasculaire.
(Le NO dont la secrétion est commandée par des systèmes complexes provoque la dilatation des vaisseaux, surtout des artères permettant une augmentation des flux sanguins lorsque cela est nécessaire, un effort par exemple).
Nous savons aujourd’hui que le tissu érectile est très riche en cellules endothéliales productrices de NO responsables de l’érection.
Le NO est produit à la fois par les terminaisons nerveuses du système nerveux autonome ou involontaire et par l’endothélium vasculaire.

Tout cela pour dire que l’augmentation de NO au niveau sexuel provoque une augmentation des apports sanguins donc une érection.
Le pénis semble être un organe très sensible au stress oxydatif et au NO pour différentes raisons: d’une part le petit diamètre des artères caverneuses et d’autre part sa grande densité en entothélium vasculaire et en muscle lisse.
Ainsi, nous comprenons que la Dysfonction Erectile soit très souvent liée à un dysfonctionnement endothélial.

Sachant que le tissu endothélial est présent dans tout l’organisme et qu’il fonctionne de la même façon au niveau de tous les vaisseaux, nous comprenons que toute Dysfonction érectile peut être un signe ou un marqueur précoce de risque vasculaire.

Les conséquence en sont évidentes: Surtout après 45 ans, toute Dysfonction Erectile associée à des facteurs de risque doit faire évoquer ou suspecter la survenue un accident vasculaire aigü, comme un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral responsable de diverses paralysies, de l’artérite des membres inférieurs, etc…

Quelles sont les causes les plus fréquentes responsables d’un dysfonctionnement du tissu endothélial?

Les principales en sont l’Hypercholestérolémie, le Diabète, le tabagisme, la surcharge pondérale, l’Hypertension artérielle, toutes responsables d’athérosclérose. Donc, pour commencer il faut arrêter le tabac et diminuer les sucres (plus particulièrement les sucres rapides).

Le sexe masculin de par sa constitution apparaît être l’organe le plus sensible à l’altération du tissu endothélial, et cela avant que surviennent les autres maladies cardio-vasculaires.
Toute dysfonction érectile qui n’est pas mortelle doit donc faire penser au risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral qui eux peuvent l’être.
Cela ne veut pas dire que toutes les DE ont une origine vasculaire. Seule une consultation médicale d’abord avec son généraliste puis si nécessaire avec un spécialiste pourra faire le diagnostic.

Il ne faut cependant pas oublier que 70 à 80% des troubles de l’érection sont d’origine essentiellement psychologique.

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Ejaculation Prématurée: Comment la contrôler?

En relisant mes posts précédents , je m’aperçois qu’il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre que ce symptôme avait été inventé de toute pièce. Appliquant les enseignements prodigués dans les années 70-80 par la Société Française de Sexologie Clinique et l’Institut de Sexologie, je ne comprenais pas -bien que les utilisants- le manque d’efficacité des différentes techniques et méthodes évoquées précédemment. Bien sûr, il y avait parfois quelques résultats, mais dans l’ensemble, ils étaient peu satisfaisants. Et pour cause: elles partaient du principe que l’éjaculation rapide était anormale, voire pathologique! (voir le lien ci-dessus)
Je me répète sans doute: l’éjaculation est physiologiquement et naturellement rapide chez l’homme jeune en âge de procréation. Les sexologues et les médias sont malheureusement les responsables involontaires de la généralisation et de l’aggravation due ce symptôme en créant une « maladie ». L’anxiété de ne pas se sentir suffisamment performant (angoisse de l’échec ou de performance) n’a fait qu’empirer les choses.

Vous trouverez avec ce lien une étude publiée de Brendan Zietsch, pour The Conversation. Elle est amusante et intéressante. Malheureusement les chiffres donnés sont à prendre avec circonspection car non objective même avec un chronomètre! La moyenne de durée d’un rapport sexuel « normal »ne dépasse guère les 4 à 5 mn, la plupart du temps. (temps calculé entre le moment d’intromission et de retrait)

Les solutions

Faire l’amour…

C’est communiquer, échanger avec son sexe. Et c’est là que se trouve la solution. Fruit d’un apprentissage, C’est un changement de représentation. Il s’agit tout simplement , pour l’homme, d’apprendre à caresser, à donner avec son penis et non pas de se servir du vagin pour se masturber. Toute l’attention est dirigée vers l’autre et non vers soi.
Au cours d’une consultation, j’utilise souvent l’image du violoncelle: «  si le corps de la femme est comme un violoncelle, les cordes son vagin, l’archet en est le pénis qui va les faire vibrer et en tirer une musique des plus délicieuses. » Devenir un artiste n’est malheureusement pas aisée; on ne change pas un comportement inné, des habitudes, des conditionnements aussi facilement que cela.

La méthode

  • La première étape consiste à mieux se connaître, à mieux percevoir ses sensations, ses émotions. Les techniques de relaxation, de méditation peuvent y aider.
  • La deuxième à devenir plus altruiste, plus généreux, plus centré sur les réactions de l’autre. C’est avant tout un état d’esprit à acquérir, dirigé vers l’autre et non vers soi. C’est un des effets secondaires du « Sensate Focus » qui consiste à se caresser de manière réciproque, non simultané, non sexuelle dans un premier temps et sexuelle dans un deuxième. Cette technique comportementale est rarement très efficace, car vécue le plus souvent comme une sorte de recette miraculeuse, souvent contraignante.
  • La troisième est de concevoir son sexe en un outil, un instrument de dialogue, de communication.
  • Et enfin de s’exprimer à travers lui.
    Le meilleur outil capable d’agir sur ses différents niveaux est l’hypnose. Le processus dissociatif sur lequel elle repose, permet de changer assez facilement et rapidement les représentations mentales inconscientes responsables de l’éjaculation rapide. A l’inverse d’autres techniques, elle n’impose pas une méthode, car utilise les ressources mentales propres, mais différentes de chacun. C’est ce qui en fait son efficacité. Toutes les autres techniques utilisées en sexothérapie ne sont efficaces que s’il y a adhésion, résonance entre ses propres conceptions ou croyances et celles du praticien. Un psychanalyste n’adhérera pas aux théories comportementales et réciproquement. Elle ne sera totalement efficace qu’avec la collaboration de la partenaire puisqu’il qu’il s’agit de communiquer avec son sexe et non de se masturber!

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LE SYNDROME D’EXCITATION GÉNITAL PERMANENT OU PERSISTANT (SEGP)

Sa prévalence, c-a-d sa fréquence est de l’ordre de 1%. Si ce trouble peut exister chez l’homme, il semble plus fréquent chez la femme. En fait, on ne devrait jamais utiliser le terme « excitation » qui prête à confusion et qui laisse entendre qu’elle est nymphomane ou obsédée sexuelle mais plutôt d’irritation car il n’y a pas d’excitation sexuelle à proprement parler. Il existe plutôt une distorsion dans l’interprétation des sensations perçues : irritation et excitation sont tous les deux des phénomènes inflammatoires. Et si l’excitation sexuelle peut aboutir à un orgasme résolutif, ce n’est pas le cas pour l’irritation. Je vais donc reprendre la définition du Dr Waldinger en changeant le mot excitation par irritation, plus juste.

Critères de définition du syndrome d’irritation génital persistant

-Apparition d’une irritation clitoridienne ou vaginale persistant sur une période allant de plusieurs heures à plusieurs jours, voire plusieurs mois. -L’irritation sexuelle n’est pas en rapport avec un désir sexuel subjectif. -La cause de l’irritation sexuelle ne peut être identifiée -L’irritation sexuelle permanente est ressentie par la patiente comme intrusive et non voulue. -L’irritation sexuelle est au minimum vécue comme une détresse psychologique modérée≥ 4 sur une échelle allant de 0 à 10.

Pourquoi changer le terme excitation par irritation ? Ce dernier dans ses représentations conscientes et inconscientes évoque plus une pathologie qu’une obsession sexuelle, il est donc nettement moins culpabilisant.

La recherche d’une étiologie et donc d’une explication a amené Waldinger à y associer le symptôme des jambes sans repos, une hyperactivité vésicale, une hyperesthésie douloureuse à la pression au niveau de la zone génitale.  Les auteurs de l’article étant urologues donc avec une orientation très organiques, nous allons constater que les hypothèses étiologiques émises n’apportent pas d’explications satisfaisantes permettant de résoudre le syndrome.

Hypothèses étiologiques :

Psychologiques :  si certaines études, selon les auteurs vont retrouver des troubles psychiatriques à type de dépression ou de syndrome bipolaire, des abus ou violences sexuelles, une anxiété généralisée, d’autres ne retrouverons pas de passé psychiatrique. Varices pelviennes : Dans quelques rares cas, il a pu être retrouvé une pathologie artério-veineuse au niveau génital. Il est désormais facile de les éliminer par l’échographie, l’artériographie, et l’IRM. Les antidépresseurs : S’ils améliorent un état dépressif, ils ont souvent pour effet secondaire d’empêcher l’orgasme et donc ne pas permettre la résolution d’une tension qui n’est pas que sexuelle. Donc leur action est très variable d’une personne à une autre. Ils vont parfois améliorer ce syndrome et parfois l’aggraver. Les hypothèses neurologiques : Aucune donnée n’a permis d’identifier spécifiquement une origine centrale (le cerveau) ou périphérique (les nerfs). L’existence de neuropathie a pu être évoqué. Il est vrai que lorsque l’on cherche, on trouve toujours quelque chose. Quant à dire que la « trouvaille » en est responsable, c’est une autre histoire. L’hypothèse hormonale : Le fait que les symptômes surviennent plus fréquemment au moment de la ménopause a pu faire suspecter une origine hormonale. Mais aucune anomalie n’a pu être retrouvée lors de dosages hormonaux.

Le traitement

Nous allons voir comment, il est possible d’améliorer, voire de résoudre le problème.

Dans un premier temps, il est important d’éliminer une éventuelle cause organique, physique, psychiatrique ou iatrogène (médicamenteuse) tout en sachant qu’il n’est pas certain que ce soit la solution du problème. Un professionnel compétant et connaissant le sujet sera indispensable. En fait et bien que cela paraisse rassurant et plus facile à soigner, la solution ne se situe pas le plus souvent au niveau sexuel, vasculaire, neurologique ou hormonal. Si certains médicaments psychotropes sont parfois utiles et efficaces dans un premier temps, leur efficacité est le plus souvent limitée dans le temps.

La solution

Il faut déjà éliminer la masturbation, le sextoy et les rapports sexuels qui ne feront qu’aggraver la situation. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce symptôme (ce n’est pas un syndrome) est une métaphore, il est une représentation physique d’une problèmatique psychologique inconsciente. Depuis notre enfance, nous construisons plus ou moins bien une double représentation de nous-même : une première consciente, rationnelle, pas toujours objective et une autre inconsciente totalement subjective. S’il est facile pour un homme d’avoir une représentation objective de son sexe, ce n’est pas toujours le cas de beaucoup de femmes qui n’ont qu’une connaissance parcellaire de leur sexe. Ayant eu l’occasion de soigner de nombreuses femmes pour mariage ou union non consommée, il m’est apparu que si celles-ci savaient qu’elles avaient un sexe, elles n’en avaient aucune connaissance. Ainsi toute tentative de rapport sexuel était vécue comme un risque de pénétration d’un « corps étranger » dans le corps et non dans une cavité du corps (inconnue). D’où ce reflexe de défense, provoquant une contraction des muscles du périnée. Le rapport est douloureux voire impossible. C’est ce même mécanisme qui explique la douleur du premier rapport sexuel et non la « déchirure » d’un hymen qui n’a pas d’innervation. Avoir accès aux représentations inconscientes du sexe responsables de ce symptôme est possible en utilisant certaines thérapies dissociatives qui vont permettre à l’esprit conscient d’avoir accès aux représentations inconscientes, différentes pour chaque personne. Cette complexité nécessite un approche thérapeutique personnalisée. La plus efficace dans mon expérience est l’hypnose, mais réalisé par un(e) hypnothérapeute formé(e) à la sexologie. Les autres techniques thérapeutiques EMDR et TCC sont moins efficaces. 

Explications

Lorsque l’on évoque une représentation inconsciente, beaucoup croient que c’est juste la vue d’un esprit un peu perturbé. En fait les informations conscientes et inconscientes ne sont pas enregistrées dans les mêmes structures cérébrales. Si les conscientes sont plutôt dans le cortex, les inconscientes le sont au niveau des structures archaïques (le souvenir est toujours une reconstruction). L’imagerie fonctionnelle cérébrale a pu permettre d’observer un déplacement de l’activité cérébrale en hypnose. Ces structures archaïques (à l’origine des manifestations appelées psychosomatiques) agissent sur le corps par l’intermédiaire du système nerveux autonomes et des neuromédiateurs, insensibles à la volonté et aux raisonnement cartésiens.

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La spermidine: pour améliorer son espérance de vie!

La spermidine est une polyamine ainsi nommée car sa première découverte fut faite dans le sperme. Mais cette substance se retrouve également dans de nombreux aliments et notamment les fromages, le roquefort en particulier, ou les céréales complètes. Une étude publiée dans la très sérieuse revue Nature, il y a quelques années, révèle qu’une supplémentation orale en spermidine permet d’allonger l’espérance de vie des souris, un résultat qui ne manquera pas de susciter quelques blagues de carabins !

L’étude en question, menée par une équipe franco-autrichienne, a consisté à supplémenter des souris en spermidine (contenue dans leur eau de boisson) et à les comparer à un groupe témoin. Globalement, les souris du groupe spermidine avaient une vie plus longue de 98 ou 77 jours en comparaison des témoins selon que cette supplémentation débutait dès le début de la vie ou à partir du 18e mois, l’espérance de vie d’une souris étant en moyenne de 24 mois.

Selon les chercheurs, si la spermidine permet d’allonger l’espérance de vie, c’est principalement en raison de sa capacité à activer l’autophagie, un processus de dégradation d’une partie du cytoplasme de la cellule par ses propres lysosomes, permettant à la cellule de « s’auto-nettoyer ». Cet effet protecteur de la spermidine s’exerce notamment sur le système cardiovasculaire, les souris supplémentées ayant une pression artérielle significativement plus basse que celle des souris témoins et étant moins susceptibles de développer une insuffisance cardiaque. Au niveau des cardiomyocytes, l’autophagie est régulée par une protéine, Atg5. Les auteurs de ce travail montrent que les souris présentant un déficit génétique en protéine Atg5 ne tirent pas avantage d’une supplémentation en spermidine, démontrant ainsi le mode d’action de cette substance.

Ce résultat apporte une solution nouvelle pour améliorer la santé cardiovasculaire. Reste à chacun(e) de déterminer la meilleure méthode pour se supplémenter en spermidine !

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Le Dictionnaire Érotique: l’Orgasme

L’ouvrage en 3 volumes a été publié en 1972 sous la direction de Lo Duca. Il est intéressant de constater que l’essentiel était déjà parfaitement connu à cette époque. Son côté descriptif est très plaisant à lire et assez juste. Cela reste néanmoins très conventionnel; il ne mentionne pas, la masturbation, la sodomie, la fellation et l’usage de sex-toys et autres stimulati.

Définition

Point culminant du plaisir sexuel, il est l’aboutissement normal de l’intumescence et prélude à une salutaire détumescence. Quoiqu’il s’agisse d’un phénomène naturel à la portée de tout le monde, c’est un ensemble complexe d’éléments génitaux, généraux et psychiques (les frigides font l’expérience malheureuse de cette complexité). Le terme « frigide n’est plus guère utilisé, car aucune femme n’est frigide, même si l’obtention de l’orgasme n’est pas toujours facile.

Sur le plan génital

Chez l’homme: tout est relativement simple. Après la phase en plateau (elle correspond à l’excitation sexuelle) dont la durée est variable à l’infini (c’est un peu excessif, mais peut durer un temps relativement long chez l’homme qui a un bon contrôle de son éjaculation), le plaisir croît brusquement de façon irréversible (il est trop tard pour interrompre le mécanisme éjaculatoire)et atteint son apogée en quelques secondes. Au moment de l’orgasme, se produit un phénomène irrécusable, mais qui n’est pas déterminant: c’est l’éjaculation. Le plaisir est « foudroyant »lors des premières saccades éjaculatoires et s’éteint alors que les dernières secousses expulsives ont encore lieu. Chez les hommes ayant subi une intervention pour adénome de la prostate, l’éjaculation est le plus souvent rétrograde et se fait dans la vessie, sans modifier objectivement la sensation de plaisir (elle peut l’être sur un plan subjectif). Avant la puberté, les orgasmes sont possibles, mais sans éjaculation. Dans le même temps, la rigidité est à son comble du fait d’une contraction très tonique de la musculature du périnée. Elle ne va durer que quelques secondes et disparaître avec la détumescence de la verge. L’érection est un phénomène vasculaire et non musculaire. Muscler le périnée peut permettre une « super érection, un bout de bois » assez fréquente chez le jeune. Elle n’est absolument pas nécessaire, ni indispensable aux rapports sexuels.

Chez la femme: l‘orgasme complet, adulte, comporte la participation du clitoris et du vagin. Deux facteurs expliquent la riche complexité de l’orgasme féminin: les variations chronologiques des orgasmes clitoridiens et vaginaux et la diffusion de la sensation de plaisir.

A): Leur chronologie est variable: 1) dans le coït de « routine », les caresses clitoridiennes avec ou sans orgasme préliminaire, précédent la jouissance vaginale. 2): les caresses sur le clitoris peuvent n’être entreprises qu’après la pénétration vaginale, alors qu’un ou deux orgasmes vaginaux « purs » ont pu avoir lieu chez la femmes au vagin puissamment érotisé. (la dernière remarque est intéressante, car l’érotisation du vagin est, en effet, le fruit d’un apprentissage) 3): les deux orgasmes peuvent parfaitement être synchronisés lorsque que caresses externes et pénétrations sont simultanées: l’un entraîne l’autre ou ils se renforcent par un phénomène de sommation. 4): lors de coïts au long court, simultanéité et succession sont utilisées au gré des partenaires. Quant à l’orgasme simultanée des deux partenaires, cela relève du « grand art » car nécessite de la part de l’homme une grande maîtrise de l’éjaculation et une très bonne connaissance de sa partenaire. Donc pratiquement irréalisable lors d’une aventure passagère.

B): La diffusion du plaisir: elle se fait à partir des zones érogènes primaires, la jouissance fait tâche d’huile, gagnant le petit bassin, l’abdomen, les seins, voire les membres, jusqu’au « petit doigt ». Toute la surface de la peau peut être concernée d’où l’expression « avoir quelqu’un dans la peau). Dans le même temps , on peut observer des contractions cloniques (répétées) du périnée les constricteurs de la vulve et releveurs de l’anus. La lubrification atteint son maximum avec parfois une éjaculation. (femme fontaine).

A suivre… Les phénomènes généraux et psychiques

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Les trois orgasmes de la femme

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Jusqu’à présent, la sexologie n’en évoquait que deux: l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal. Un étude récente réalisée sous forme d’enquête auprès d’une centaine de femmes peut laisser supposer qu’il existe trois orgasmes. En fait la terminologie est assez impropre car l’orgasme est unique mais l’intensité du plaisir et sa diffusion dans le corps de la femme est fonction de son point de départ. Il est donc plus précis de parler d’orgasme à point de départ clitoridien et à point de départ vaginal; mais c’est là qu’il y a problème si l’on peut dire. Isabelle connaît bien sûr les orgasmes à point de départ clitoridien qu’elle peut se procurer par la masturbation, mais elle a découvert un orgasme «vaginal» lors de la pénétration qu’elle ne peut obtenir que dans une seule position. «Mon partenaire doit me pénétrer par derrière (position dite en petites cuillères), car je dois serrer très fortement les cuisses pour jouir à tel point que j’en ai parfois mal dans les cuisses.» «Mon plaisir est tout à fait comparable à celui obtenu par la stimulation directe de mon clitoris: il est intense et ne touche que la sphère génitale; je le préfère néanmoins car il représente plus ce que j’attends de ma relation amoureuse, une véritable communion avec lui.»

Cet orgasme est provoqué par une stimulation plus ou moins indirecte des structures érectiles clitoridiennes internes.

Le 3ème orgasme

Anaïs décrit à peu près la même chose sauf qu’elle a découvert un autre orgasme qui part du fond de son vagin et diffuse beaucoup plus dans le corps; il remonte dans le ventre, la poitrine et dans quelques rares cas provoque une perte transitoire de conscience. La littérature érotique appelle cela: «la petite mort». «Il est très souvent accompagné d’une sensation d’inondation vaginale brutale que je pense être une sorte d’éjaculation. Cela m’a gênée au départ surtout vis à vis de mon partenaire, mais celui-ci a su me rassurer et a trouvé cela au contraire très excitant……».

Anaïs poursuit et précise: «Je pensais connaître les deux orgasmes décrits par la sexologie, mais j’ai découvert également au cours de mes jeux sexuels un autre orgasme vaginal plus superficiel; je le ressens dans le premier tiers de mon vagin et il se rapproche beaucoup de celui que je peux ressentir  lorsque je me masturbe.»

Nous pouvons affirmer qu’il peut exister trois points de départs de l’orgasme chez la femme: un externe: clitoridien, un moyen vaginal mais en fait clitoridien et un autre moins fréquent vaginal profond dont le point de départ semble être l’urètre.

À la suite de cette enquête, il apparaît que de nombreuses femmes connaissant les deux premiers aient tendance non pas à les confondre car la stimulation est différente, mais à ne pas différencier la jouissance ressentie. Cependant dans l’enquête 60% pensent que le ressenti de cet orgasme «vaginal» moyen augmentent leur désir sexuel surtout si la découverte est récente. On peut penser que c’est la dimension relationnelle qui en accroît le désir et non le plaisir ressenti, car avec le temps le désir sexuel diminue de la même façon pour les deux types d’orgasme clitoridien d’où une diminution de la fréquence des rapports sexuels qui va rapidement provoquer des situations conflictuelles dans le couple. Enfin selon la même étude, il ne semble pas que la femme qui ressent ce plaisir attache une grande importance au contrôle de l’éjaculation de son partenaire.

Un contrôle de l’éjaculation nécessaire

Par contre les femmes qui connaissent l’orgasme vaginal profond dont on peut évaluer le nombre à 25 à 30% (mais c’est difficile de l’affirmer) semblent dire que celui-ci ne peut être obtenu que si le partenaire possède le contrôle de la survenue de son éjaculation; en effet entre le moment de la pénétration et le moment de l’orgasme, il peut facilement s’écouler 15 à 30 minutes et que la jouissance ressentie plus diffuse, plus envahissante provoque une sensation de fusion à l’être aimé, incomparable. Le désir et le plaisir s’en trouvent à chaque fois renforcés et persistent beaucoup plus dans le temps tant que le partenaire reste aimé et désirable.

À la différence de l’homme plus pulsionnel dans sa nature où désir sexuel et jouissance sont relativement liés, le désir sexuel féminin est intimement relié à son désir fusionnel et va trouver son apothéose dans l’orgasme vaginal profond. Il ne faut pas cependant que cela fasse oublier, renier ou dénigrer les autres orgasmes qui ont aussi leur importance, mais sans doute pas la même valeur ou le même sens pour la femme sexuellement épanouie qui a su en découvrir le chemin.

Ce 3ème « orgasme » n’est pas aussi naturel et spontané que les deux autres car il est le fruit d’un apprentissage conscient mais surtout inconscient. Il est ainsi possible de déclencher des orgasmes par stimulation des tétons!

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Médecine sexuelle (14/11/2023)

Papillomavirus: un homme sur cinq serait porteur un virus HPV à risque de cancer

Sur 45000 hommes testés, sexuellement actifs, 30% se sont avérés porteurs d’un virus HPV. La prévalence touche surtout les hommes jeunes, elle diminue après 50 ans. Il existe environ 200 types de virus HPV dont 12 sont considérés comme responsables de cancer. Il y aurait ainsi 20%, soit 1/5, des hommes potentiellement porteurs d’un papillomavirus cancérigène.

Nous savons que ces virus sont responsables de cancer du col de l’utérus chez la femme; ils peuvent aussi provoquer des cancers anaux et oraux pharyngés aussi bien chez l’homme que chez celle-ci.

Si une vaccination contre les HPV à plus haut risque est, désormais, recommandée chez la jeune femme avant tout rapport sexuel, il serait bon qu’elle le soit également au sexe masculin. Il est évident que le préservatif garde toute son utilité.

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Une pilule contraceptive pour les hommes?

Ce n’est pas pour demain, bien qu’une étude américaine récente a montré l’efficacité d’une contraception non hormonale chez la souris « mâle ». À supposer que l’étude puisse porter sur un nombre suffisant d’homme avec un résultat positif, il faut environ une dizaine d’années pour une mise sur le marché du médicament.

La vasectomie semble être la méthode de contraception  » à priori définitive »privilégiée par de plus en plus d’hommes. Le nombre de vasectomie réalisée est passé de 2000 à plus de 20 000 en 10 ans(23 000 en 2021). Alors que le nombre de ligature des trompes chez la femme diminue dans me même temps passant de 31 000 à 21 000 dans le même temps. Une nouvelle technique « mini-invasive », nous venant des USA, est désormais pratiquée en France. Elle ne nécessite que quelques minutes et une anesthésie locale. Il est bon de préciser que la vasectomie n’a aucune incidence sur l’éjaculation et la libido; ce qui change, c’est l’absence de spermatozoïdes dans le sperme.

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Les secrets ou mystères du plaisir sexuel féminin

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Si la plupart des femmes peut avoir des rapports sexuels, le plaisir qu’elles peuvent en éprouver est très variable.
Comme chez l’homme, il existe chez la femme une certaine dimension mécanique ou pulsionnelle à la sexualité, sans doute moins importante malgré tout que la dimension relationnelle.
Nous pouvons ainsi définir, chez elle, trois façons d’avoir un plaisir sexuel, voire d’atteindre l’orgasme avec celui-ci. Néanmoins, il ne faut pas oublier l’importance des préliminaires, car le plaisir de la femme ne se réduit pas qu’à son sexe; en effet, la bouche, les seins, les cuisses , les fesses souvent être aussi source de plaisir. Il faut également toujours garder à l’esprit que le principal organe du plaisir est le cerveau.

La première est très mécanique

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C’est la stimulation du clitoris. Elle peut se faire
– par la masturbation manuelle ou à l’aide d’un sex-toy.
– en serrant de manière rythmique les cuisses croisées.
– Les caresses manuelles ou buccales du partenaire.
La dimension relationnelle est peu importante, dépendante de fantasmes plus ou moins élaborés.

La seconde est un peu moins mécanique, bien que…


– Lors de la pénétration, les mouvements de va-et-vients du pénis ou d’un sex-toy vont provoquer une stimulation indirecte du clitoris et de ses branches internes. Le point de départ de l’orgasme quant il survient est en fait clitoridien. Il nécessite souvent une stimulation intense dépendante de l’anatomie féminine, c-a-d de la taille du clitoris et des petites lèvres, de la largeur vaginale, de la tonicité du périnée, mais aussi de la largeur du pénis. Il nécessite de la part de l’homme une grande maîtrise de son éjaculation. En absence de celle-ci, elle favorise plutôt la survenue d’une éjaculation prématurée, en effet les mouvements coïtaux de la femme qui cherche son plaisir vont rendre la gestion de l’excitation masculine pour le moins compliquée surtout s’il doit se comporter en « marteau-piqueur »
– Il peut exister néanmoins une petite dimension relationnelle lié eau plaisir de s’unir à l’être aimé et à son plaisir. Cette dimension relationnelle ne peut à elle seule provoquer un orgasme.

La troisième façon selon les 20 à 30% des femmes qui le connaissent est surtout relationnelle.


Ce qui ne peut pas dire que la dimension mécanique ne soit pas présente et n’ai pas son importance. Liée à la pénétration, cette jouissance vaginale profonde trouve son point de départ dans la représentation, et l’investissement émotionnel et affectif que la femme va réussir à faire de son vagin. Faisant de celui-ci un véritable instrument de communication. Elle le vit comme le lieu où elle accueille amoureusement l’être désiré ou l’organe qui va le prendre, l’absorber, le « dévorer ». Le fond du vagin s’agrandit, se ballonise comme pour agrandir le lieu de ce désir fusionnel.
L’orgasme est d’autant plus intense qu’il n’est pas recherché, mais le fruit de ce dialogue érotique des deux sexes, l’éjaculation masculine n’étant que sa pause voluptueuse utile, mais non nécessaire!


– La taille du sexe masculin peut avoir une certaine importance, adapté à la morphologie du vagin féminin. Cette importance était déjà mentionnée par le sage indien Vâtsyâyana dans le Kâma-Sûtra.
– Il est aussi essentiel que l’homme ait une certaine maîtrise de son instrument, de son éjaculation, et il n’est plus nécessaire de jouer uniquement de la « techno » pour qu’elle accède à l’extase, à la petite mort, au septième ciel.

L’association plus ou moins importante de ces deux composantes expliquent la variabilité de l’orgasme féminin, amplifiée des capacités ou incapacités masculines. Ainsi, selon ses dispositions, circonstances, relation avec le ou la partenaire, elle aura ou n’aura pas de plaisir et ce dernier pourra être à chaque fois différent. Plus que chez l’homme, chez la femme c’est la tête qui a toujours le dernier mot! Pour la garder (sa tête), il vaut mieux éviter l’usage ou l’abus d’un certain nombre de substances plus ou moins licites ou illicites. Si le Chemsex facilite les rapports, il est plutôt une entrave à l’orgasme.

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Dysfonction érectile: L’exercice physique aussi efficace que le Viagra?

Selon une étude récente publiée, ce mois-ci dans le Journal of Sexual Médecine, une activité physique de 3O minutes 3 fois par semaine serait aussi efficace que les IPDE5 (Viagra, Lévitra, Cialis) pour améliorer les érections.

Ainsi il a été constaté que les activités physiques aérobies comme la marche, le footing, le vélo, etc… améliorent la fonction érectile des homme quelque soit leur poids, leur état de santé et leurs antécédents médicaux.

L’étude (1)

« Les chercheurs ont parcouru la littérature scientifique et trouvé 11 essais contrôlés randomisés – un modèle d’étude de référence dans lequel les participants sont assignés au hasard pour recevoir ou non une intervention. Sur les 1 100 hommes impliqués dans les études, 600 ont été affectés à des groupes « expérimentaux » qui faisaient généralement de l’exercice pendant 30 à 60 minutes, trois à cinq fois par semaine, tandis que 500 ont été affectés à des groupes « témoins » sans plan d’exercice.

Plus la dysfonction érectile était grave, plus l’exercice était utile, ont découvert les chercheurs. Sur une échelle standardisée de 6 à 30, les hommes souffrant de dysfonction érectile sévère qui faisaient de l’exercice ont signalé une amélioration de 5 points de leur fonction érectile. Ceux souffrant de dysfonction érectile légère et modérée ont vu des améliorations de 2 et 3 points, respectivement.

En comparaison, les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 – comme le sildénafil (Viagra) ou le tadalafil (Cialis) – peuvent conduire à des améliorations de 4 à 8 points, notent les auteurs de l’étude. Et la thérapie de remplacement de la testostérone peut conduire à une amélioration de 2 points.« 

Explications

Nous savons que la plupart des dysfonctions érectiles a une origine vasculaire, au même titre que le plus grand nombre de maladies cardiaques: angor, infarctus , hypertension et autres maladies vasculaires. Ainsi la survenue de difficultés érectiles doit faire rechercher systématiquement d’autres maladies cardio-vasculaires.

Nous savons que l’exercice physique améliore de manière significative la qualité de la circulation du sang dans les artères. Mais peut-on affirmer que cela sera suffisant et que le médicament ne sera pas utile voire nécessaire dans un certain nombre de cas? Et quid de ceux qui ont des troubles de l’érection malgré une activité physique régulière?

Complèment d’enquête: L’angor de la Verge

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(1)Sources

Larry E. Miller, PhD, president, founder, Miller Scientific Consulting, Johnson City, TN.Rahul Mehan, MD, founder, East Valley Urology Center; chief medical officer, Geviti, Mesa, AZ.Amy Pearlman, MD, urologist specializing in sexual and hormonal health, Prime Institute, Miami.Cleveland Clinic: « Phosphodiesterase Inhibitors. »The Journal of Sexual Health: « Effect of aerobic exercise on erectile function: systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. »Cite this: Exercise as Good as Viagra for ED: Study – Medscape – Oct 23, 2023.

Pour mieux comprendre le plaisir féminin

Cette étude réalisée par IRM fonctionnelle permet de mieux comprendre les mécanismes cérébraux du plaisir féminin.

LOCALISATION DU CLITORIS, DU VAGIN ET DU COL DE L’UTÉRUS AU NIVEAU DU CORTEX SENSITIF: MISE EN ÉVIDENCE PAR IRM FONCTIONNELLE.

Barry R. Komisaruk, PhD,*† Nan Wise, LCSW,* Eleni Frangos, BA,* Wen-Ching Liu, PhD,1† Kachina Allen, PhD,* and Stuart Brody, PhD‡ *Department of Psychology, Rutgers University, Newark, NJ, USA; †Department of Radiology, New Jersey Medical School, University of Medicine and Dentistry of New Jersey, Newark, NJ, USA; ‡School of Social Sciences, University of the West of Scotland, Paisley, UK

Objet de l’étude: Cette étude a pour objet de cartographier les zones du cortex sensoriel correspondantes aux clitoris, vagin, col de l’utérus et tétons en vue d’une compréhension des systèmes neuraux sous jacents de la réaction sexuelle.

Méthode: En utilisant l’IRM fonctionnelle, les auteurs ont cartographié les zones corticales activées lors d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin, du col et des tétons. Se référant à l’homonculus, ils ont aussi cartographié le pouce et le gros orteil.

Principal outil du mesures: Le principal outil de mesure pour cette étude a été l’IRM fonctionnelle des régions du cerveau activées à l’aide de différents stimuli sensoriels.

Résultats: L’auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col active différentes régions du cortex sensoriel, toutes regroupées dans le cortex médian au niveau du lobe paracentral médian. L’auto-stimulation des tétons active également le cortex génital sensoriel (comme le thoracique) de l’homonculus.

Conclusion: La cartographie du cortex génital sensoriel, jusqu’alors identifiée par le classique homonculus de Penfield avait été uniquement réalisée chez l’homme par stimulation électrique du cerveau. L’étude a permis, pour la première fois dans la littérature, de la vérifier chez la femme au moyen d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col de l’utérus: grâce à l’IRM fonctionnelle les régions cérébrales concernées ont pu être clairement observées.

Les régions du cortex sensoriel du clitoris, vagin et col concernées sont distinctes, car innervées par différentes afférences nerveuses correspondant à différents comportements.

L’activation du cortex génital sensoriel par une auto-stimulation des tétons reste inexpliquée mais suggère des bases neurologiques chez les femmes possédant cette compétence érogène.

Commentaire.Cette étude est exemplaire; elle apporte la preuve que la femme peut ressentir des orgasmes à point de départ différents ce qui contredit formellement le point de vue prétendant  que si la femme tire du plaisir de la stimulation vaginale, c’est uniquement par stimulation du clitoris pour reprendre les propos de Beverly Whipple de l’Université Rutgers. Mais l’observation clinique permet d’affirmer que certaines femmes peuvent éprouver un orgasme clitoridien lors de la pénétration; celui-ci est décrit  par les femmes qui l’ont expérimenté comme différent de l’orgasme vaginal «profond». La stimulation du col pose quelques questions; en effet lors d’une excitation intense, la ballonisation du tiers postérieur du vagin par ascension de l’utérus limite les possibilités de stimulation. Mais on peut supposer que la perception qu’a la femme de ce phénomène puisse jouer un rôle dans le représentation des modalités de son plaisir. Quant à l’implication des tétons, si elle ne semble pas répondre à une logique anatomo-physiologique, elle pourrait s’expliquer par la notion d’érotisation du corps. Nous savons que sous l’influence d’un certain nombre de stimuli répétitifs et valorisés sur le plan émotionnel et cognitif, de nouvelles connections inter-neuronales peuvent se mettre en place. Dr Patrice CUDICIO

N’oublions jamais que chez l’être humain, le principal instrument du plaisir est son cerveau.

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