À quoi sert le rapport sexuel: Se sentir normal (e)?

Certaines personnes pensent qu’il est nécessaire d’avoir des rapports sexuels régulièrement pour être « normal(e)». L’enjeu de l’acte est inscrit dans une dimension sociale. Cette interrogation sur la « normalité » peut être extrêmement forte et aller jusqu’à nourrir des doutes, et même provoquer une remise en cause. Or, on s’aperçoit que souvent, c’est la « normalité » de l’autre qui est visée en cas de dysfonctionnement sexuel. Une femme qui se plaint d’absence de désir et de plaisir se sent probablement très mal à l’aise et endosse tout ou partie de la responsabilité, mais ne peut s’empêcher de penser que son partenaire ne fait peut-être pas ce qu’il faut ou attend d’elle des comportements qu’elle se sent incapable d’accomplir.

Au nom de la « normalité », certaines attitudes ou pratiques s’imposent. Quand la mode prescrit d’être « sexy » et charge la femme de la responsabilité érotique de son couple, celle qui se rebiffe passe pour « pas normale ». Un sentiment d’incapacité, de manque de compétence s’installe insidieusement qui remet en question le sens même qu’elle donne à la sexualité.

Anne, 38 ans témoigne:

«  Je suis mariée depuis 13 ans, et je me dis que je n’aime plus mon mari. Quand je rentre après ma journée de travail et je le trouve vautré sur le canapé, il ne vient pas m’aider, j’ai donc la double journée. Ensuite, le soir, je suis épuisée et il me reproche de ne pas vouloir le satisfaire. Je ne suis pas « sexy », pas « coquine »… trop coincée, pas normale quoi… Si je proteste et lui demande de participer, il le fait un jour ou deux, puis les habitudes reprennent, il dit que ses soucis professionnels l’empêchent de s’intéresser aux travaux de la maison. Je n’ai aucune envie d’être « sexy », et surtout aucune énergie pour ça. »

Dans cet exemple, la relation est manifestement en déséquilibre, Anne ne peut pas assumer tous les rôles ce qui se manifeste par une fatigue permanente et une attitude de repli, parfois même d’agressivité. Le sentiment d’être « anormale »  accroît encore le malaise.

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À quoi sert le rapport sexuel: Le « contrat »?

Revoioir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Si, parmi les questions de l’exercice précédent, vous avez privilégié la réponse 7, c’est que vous avez adopté une sorte de « contrat » qui régit votre relation. L’acte sexuel est alors une sorte de récompense en échange de comportements attendus. C’est un mode de fonctionnement qui n’est pas très éloigné de celui de nombreux animaux comme l’explique Helen Fischer, anthropologue et ethnologue en parlant des rituels de séduction : 

«  En fait, l’offrande alimentaire en échange de faveurs sexuelles est le procédé le plus universellement répandu. Partout dans le monde, les hommes font des cadeaux aux femmes avant de faire l’amour. » Helen Fischer[1] précise ensuite que ce comportement n’est pas spécifique à l’espèce humaine, et de citer un grand nombre d’animaux, insectes, oiseaux et mammifères qui pratiquent cet échange.

Dans la suite de la relation, cet échange va continuer, mais sous une autre forme, et, comme dans la plupart des espèces animales, certaines tâches seront l’apanage de l’homme et d’autres celles de la femme. Dans la société occidentale, aux époques où la femme n’avait pas d’autonomie financière ni d’autre reconnaissance sociale que celle apportée par son mari, ses attentes envers lui étaient très précises. L’homme se devait de la protéger, la nourrir, la vêtir ainsi que ses enfants, s’il manquait à ses devoirs, sa femme pouvait se refuser et le frustrer. Cette organisation se fonde sur une tradition fort ancienne qui voulait que la femme s’occupe de l’intérieur de la maison et  que l’homme de l’extérieur.

Cette organisation a évolué, puisque les femmes accèdent à tous les postes de décisions dans la société. Mais, elles assument aussi la plupart des tâches ménagères, accomplissant en cela une double journée… Cette activité peut restreindre le désir d’avoir des relations sexuelles, et si l ‘homme semble en déficit de participation, la femme a le sentiment qu’il ne joue pas son rôle. Elle reste déçue, elle estime avoir donné activement sa part, tandis que l’homme s’est contenté du minimum, elle n’a donc plus aucune raison de le récompenser en acceptant l’acte sexuel.


Malgré les apparences, c’est toujours la femme qui décide d’accepter ou de refuser l’acte sexuel.

[1] Helen Fisher, Histoire naturelle de l’amour, instinct sexuel et comportement amoureux à travers les âges. Editions Laffont, collection Réponses, Paris, 1992 (première parution en Anglais sous le titre de Anatomy of love, en 1992)

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À quoi sert les rapports sexuels: Partager émotions, plaisirs, sentiments.

Revoir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Si à la question « à quoi sert l’acte sexuel », vous avez choisi la réponse 5, 6 ou 8, c’est que vous recherchez une qualité relationnelle avec votre partenaire. Le plaisir compte, mais il devient la conséquence d’une harmonieuse relation sensuelle et non plus son objectif. Les sens et les sentiments s’impliquent alors et l’acte sexuel est l’occasion d’une communication intense entre les partenaires.

L’acte sexuel qui prend place dans ce contexte apporte une plénitude extraordinaire, il permet en effet un échange privilégié, un partage complet des émotions. C’est dans ce climat que l’extase véritable peut se manifester, ceux et celles qui en ont fait l’expérience savent à quel point elle diffère d’un plaisir sexuel qui, même orgastique, laisse insatisfait.

Ici, il faut comprendre qu’une telle sexualité représente un travail d’évolution personnel considérable. En effet, cette vision des choses exige de prendre ses distances vis-à-vis des déterminismes biologiques des niveaux pulsionnels et compulsifs de la sexualité. En outre, cela requiert d’avoir établi ses propres repères par rapport aux contraintes culturelles qui ont pesé sur son épanouissement sexuel.

La voie est périlleuse car il s’agit de naviguer entre les écueils d’une éducation puritaine, ceux de nos égoïsmes, et le respect de notre partenaire. Seul le vaisseau de l’amour peut affronter de tels dangers !!!

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À quoi sert le rapport sexuel: Apaiser ses pulsions?

Voir le test: À quoi sert le rapport sexuel

Comme il est précisé dans l’ouvrage dont cet article est extrait, il existe différents niveaux de la sexualité, distinguant le pulsionnel lié au climat hormonal, le compulsif en rapport avec une quête égo-centrée du plaisir et le relationnel qui correspond à un épanouissement harmonieux. 

Il est en effet possible d’avoir des rapports sexuels, qualifiés également de récréatif, dans le but d’apaiser ses pulsions, ses tensions. Cela équivaut à se masturber en utilisant le sexe de l’autre. L’enjeu consiste à être le plus efficace possible pour atteindre la jouissance rapidement et complètement. 

Beaucoup de femmes croient que les hommes ont des besoins sexuels importants et qu’il faut donc les assouvir régulièrement, faute de quoi, ils vont chercher à les satisfaire ailleurs. Et dans le même temps, beaucoup d’hommes croient la même chose puisque cette explication n’est que très rarement contestée.

Désillusion

L’échec de cette sexualité se manifeste dans l’infidélité, l’errance permanente à la recherche d’un (e) partenaire mieux adapté (e) à ses propres désirs. Quand l’acte aboutit à de l’insatisfaction, ou que le désir se heurte au refus de coopérer, la responsabilité de l’échec incombe toujours à celui (celle) qui s’oppose. Le plus demandeur ou la plus motivée peut laisser croire que sa vie sexuelle est riche et variée, en réalité, l’implication sentimentale restant très faible généralement par crainte d’attachement durable, les gratifications réelles le sont aussi. 

Clotilde 28 ans témoigne

« Je vis avec mon ami depuis trois ans, mais je pense que nous allons bientôt nous séparer. Même si j’ai des orgasmes quand nous faisons l’amour, je me sens insatisfaite, je ne l’aime plus. Il connaît la «mécanique » de mon corps, mais ça ne me suffit plus. Il ne fait pas attention à moi, j’ai l’impression d’être un objet, on ne communique plus. Il dit que le sexe ça n’a rien à voir avec les sentiments. Même si « ça marche » moi je n’y trouve pas mon bonheur… »

Le plaisir qui conduit à l’insatisfaction n’est pas une situation inhabituelle. Dans cet exemple, le sens de l’acte sexuel diffère entre les partenaires. Clotilde a l’impression que son ami ne s’occupe pas d’elle en tant que personne, il prend son plaisir, lui donne une jouissance qui n’est le plus souvent que clitoridienne, mais une frustration s’installe, elle se sent terriblement seule. Son ami considère l’acte sexuel comme un moyen de satisfaire un besoin élémentaire et non comme une manière d’échanger des sentiments, des émotions à travers la sensualité. C’est un marché de dupe…

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À quoi sert le rapport sexuel: Procréer?

Le plaisir importe peu si, à vos yeux, la finalité de l’acte sexuel est la reproduction. Au pire, ce n’est qu’un bref moment désagréable à passer, au mieux, cela peut donner du plaisir. Dans cette optique, l’enjeu du rapport sexuel c’est la fécondation, et l’enfant à naître. Cet objectif a longtemps été la finalité « officielle » des idéologies religieuses, sociétales (du moins en France avec les allocations familiales) et même celle de la science médicale, sans parler de chair à canon ou de main d’œuvre d’une époque pas si lointaine.

La conséquence de cette position c’est que toute sexualité est interdite à la femme qui n’est pas ou plus fécondable. Une autre conséquence, c’est qu’une fois satisfait le désir d’enfant, l’acte sexuel apparaît comme vide de sens, il ne sert plus à l’objectif précédent, il est alors interprété comme une recherche égoïste de plaisir de l’homme qui finit par se trouver banni de la relation du couple. Si la femme a consenti pendant quelques années à avoir des relations sexuelles, dès qu’elle n’en ressent plus la nécessité, ayant atteint ses buts, elle assiste à une diminution voire une disparition de son désir…On comprend mieux, le nombre considérable de grossesses des siècles derniers!

Le résultat procréatif de l’acte sexuel apporte une gratification sur plusieurs plans : l’affectif et le social. La venue d’un enfant donne une reconnaissance sociale à la femme qui devient alors mère et peut, en tant que telle, s’intégrer à des groupes valorisés. Même si les contraintes sont lourdes, l’enjeu ne semble rebuter qu’une frange marginale de candidates !

Si on exploite cette logique jusqu’au bout, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes femmes qui ont délibérément choisi de faire un bébé « toutes seules », le partenaire masculin n’ayant servi qu’à la fécondation… D’ailleurs, les progrès de la fécondation artificielle permettent de se passer de relations sexuelles. Le jour où on n’aura même plus besoin de donneur de sperme n’est pas très loin. Si tel était le cas, à quoi pourrait donc servir l’acte sexuel ?

Demain: Apaiser ses pulsions

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À quoi sert le rapport sexuel?

Il peut sembler étrange de poser cette question, pourtant, ses réponses vont nous conduire au cœur des problématiques sexuelles. L’objectif du rapport sexuel détermine aussi son enjeu, et donc les critères de réussite ou d’échec. Il peut aussi révéler une distance considérable entre l’objectif énoncé et l’enjeu émotionnel réel. Ainsi, une femme qui accepte de faire l’amour pour «faire plaisir » à son partenaire, inscrit-elle cet acte dans une dimension relationnelle, voire contractuelle. Différents enjeux découlent logiquement de ce choix, cohésion du couple , fidélité, apaisement des instincts… Mais, cet objectif conduira tôt ou tard à une impasse et une dysfonction sexuelle, car une relation équilibrée, capable de s’installer positivement dans la durée ne peut pas se fonder sur une mise à l’écart des objectifs réels de chacun.

Il est donc important de savoir quel objectif nous allons attribuer à l’acte sexuel, quels en seront les enjeux réels, et les critères de réussite ou d’échec.

Quelle est sa finalité?

Choisissez la réponse qui vous semble la plus proche de votre opinion à ce sujet, si vous souhaitez donner plusieurs réponses, classez les par ordre d’importance. Répondez à ces questions avec votre partenaire et comparez vos réponses :

1-La reproduction

2-L’apaisement des instincts sexuels

3-Le plaisir de l’homme

4-Le plaisir de la femme

5-Faire plaisir à mon (ma) partenaire

6-Plaisir et émotions partagés

7- Le remercier de… (contrat)

8- Maintenir la cohésion du couple

9-Être normal (e ) 

Selon l’objectif de l’acte sexuel, votre vécu varie, parce que les enjeux sont différents, parfois contradictoires, souvent décalés.

Seront développées dans les prochains articles les différentes finalités. En attendant amusez-vous à faire le test. (extraits du livre ci-dessous)

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Les délinquants sexuels sont-ils guérissables?

Une étude publiée dans le BMJ (British Médical Journal)par David K Ho semble démontrer le manque d’efficacité des traitements actuels, du moins ceux qui sont proposés en Grande Bretagne.

Un certains nombres d’affaires survenues dans ce pays , entourant des personnalités publiques bien connues ont remis au premier plan l’existence de cette délinquance.

Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais le public s’étonne que celle-ci ait pu exister impunément pendant aussi longtemps.

Il est important d’informer le public de ce qui se passe  après la sentence.

Pour la plupart, ils seront emprisonnés dans des espaces réservés afin d’ éviter la vindicte de codétenus surtout quant il s’agit de pédophilie.

Un traitement leur sera proposé en vue d’une réhabilitation et des remises de peine.

En Grande Bretagne, le traitement de base est de 6 mois et comprend 86 séances de groupe. Il peut être prolongé de 4 mois supplémentaires. Il s’agit d’une psychothérapie dans le cadre d’un groupe de parole, visant à faire prendre conscience de la gravité des actes commis.

A la sortie de prison, ils sont sensés être réhabilités.

En fait, il n’existe aucune preuve de l’efficacité de ce programme car il n’a pas, en effet, réduit le nombre des récidives.

Bien sûr, il n’est pas possible de mettre tous les délinquants sexuels dans le même « panier » car ils n’ont pas tous le même profil psychologique. La prise en charge ne sera pas la même s’il s’agit d’un pervers ou d’un alexythymique. Ce dernier n’a pas ou peu accès à la pensée symbolique: il ne peut qu’agir ses pulsions et donc la parole qui n’est que symbole ou représentation analogique est inopérante. 

En France la prise en charge de la délinquance sexuelle n’est pas meilleure, encore trop influencée par une culture psychanalytique totalement inefficace.  

Les seuls traitements ayant fait la preuve de résultats assez satisfaisants, dans notre expérience, sont pharmacologiques: les anti-androgènes (castration pharmacologique), mais ils nécessitent la collaboration du délinquant. Les TCC (thérapies comportementales et cognitives) peuvent néanmoins donner quelques résultats chez certains pervers intelligents. Globalement les résultats sont en général très décevants .

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Pour mieux comprendre le plaisir féminin

Cette étude réalisée par IRM fonctionnelle permet de mieux comprendre les mécanismes cérébraux du plaisir féminin.

LOCALISATION DU CLITORIS, DU VAGIN ET DU COL DE L’UTÉRUS AU NIVEAU DU CORTEX SENSITIF: MISE EN ÉVIDENCE PAR IRM FONCTIONNELLE.

Barry R. Komisaruk, PhD,*† Nan Wise, LCSW,* Eleni Frangos, BA,* Wen-Ching Liu, PhD,1† Kachina Allen, PhD,* and Stuart Brody, PhD‡ *Department of Psychology, Rutgers University, Newark, NJ, USA; †Department of Radiology, New Jersey Medical School, University of Medicine and Dentistry of New Jersey, Newark, NJ, USA; ‡School of Social Sciences, University of the West of Scotland, Paisley, UK

Objet de l’étude: Cette étude a pour objet de cartographier les zones du cortex sensoriel correspondantes aux clitoris, vagin, col de l’utérus et tétons en vue d’une compréhension des systèmes neuraux sous jacents de la réaction sexuelle.

Méthode: En utilisant l’IRM fonctionnelle, les auteurs ont cartographié les zones corticales activées lors d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin, du col et des tétons. Se référant à l’homonculus, ils ont aussi cartographié le pouce et le gros orteil.

Principal outil du mesures: Le principal outil de mesure pour cette étude a été l’IRM fonctionnelle des régions du cerveau activées à l’aide de différents stimuli sensoriels.

Résultats: L’auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col active différentes régions du cortex sensoriel, toutes regroupées dans le cortex médian au niveau du lobe paracentral médian. L’auto-stimulation des tétons active également le cortex génital sensoriel (comme le thoracique) de l’homonculus.

Conclusion: La cartographie du cortex génital sensoriel, jusqu’alors identifiée par le classique homonculus de Penfield avait été uniquement réalisée chez l’homme par stimulation électrique du cerveau. L’étude a permis, pour la première fois dans la littérature, de la vérifier chez la femme au moyen d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col de l’utérus: grâce à l’IRM fonctionnelle les régions cérébrales concernées ont pu être clairement observées.

Les régions du cortex sensoriel du clitoris, vagin et col concernées sont distinctes, car innervées par différentes afférences nerveuses correspondant à différents comportements.

L’activation du cortex génital sensoriel par une auto-stimulation des tétons reste inexpliquée mais suggère des bases neurologiques chez les femmes possédant cette compétence érogène.

Commentaire.Cette étude est exemplaire; elle apporte la preuve que la femme peut ressentir des orgasmes à point de départ différents ce qui contredit formellement le point de vue prétendant  que si la femme tire du plaisir de la stimulation vaginale, c’est uniquement par stimulation du clitoris pour reprendre les propos de Beverly Whipple de l’Université Rutgers. Mais l’observation clinique permet d’affirmer que certaines femmes peuvent éprouver un orgasme clitoridien lors de la pénétration; celui-ci est décrit  par les femmes qui l’ont expérimenté comme différent de l’orgasme vaginal «profond». La stimulation du col pose quelques questions; en effet lors d’une excitation intense, la ballonisation du tiers postérieur du vagin par ascension de l’utérus limite les possibilités de stimulation. Mais on peut supposer que la perception qu’a la femme de ce phénomène puisse jouer un rôle dans le représentation des modalités de son plaisir. Quant à l’implication des tétons, si elle ne semble pas répondre à une logique anatomo-physiologique, elle pourrait s’expliquer par la notion d’érotisation du corps. Nous savons que sous l’influence d’un certain nombre de stimuli répétitifs et valorisés sur le plan émotionnel et cognitif, de nouvelles connections inter-neuronales peuvent se mettre en place. Dr Patrice CUDICIO

N’oublions jamais que chez l’être humain, le principal instrument du plaisir est son cerveau.

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Les Paraphilies:

Un peu de culture générale

Le terme de “paraphilie” désigne ce qu’il était convenu d’appeler les “perversion sexuelles” : exhibitionisme, pédophilie, sadomasochisme, fétichisme, thèmes qui ont intéressé la sexologie depuis ses origines.

Richard Freiherr von Krafft-Ebing, psychiatre austro Hongrois,  Août 1840-Décembre 1902 , publie en 1886 un ouvrage intitulé “Psychopathia sexualis” qui est la première étude descriptive et explicative de ce qu’on nomme les perversions sexuelles. C’est à cet auteur que l’on doit d’avoir inventé le terme de sadomasochisme…

Le terme de paraphilie est issu de la psychiatrie américaine, et désigne les conduites sexuelles différentes d’une hétérosexualité procréative et puritaine, considérée comme normale. Il convient cependant de restreindre le champ sémantique des paraphilies aux comportements sexuels autrefois nommés perversions.

Liste « amusante » et non exhaustive.

Voici une liste des différentes paraphilies, dans laquelle on pourra identifier de nombreuses formes de fétichisme

  • L’exhibitionnisme,   qui consiste à montrer en public ses organes génitaux.
  • Le voyeurisme, c’est-à-dire le fait d’obtenir du plaisir sexuel en observant d’autres personnes, notamment dans leurs relations intimes, généralement illégale lorsque ces autres personnes sont observées à leur insu dans un lieu privé 
  • La nécrophilie, ou l’attirance sexuelle pour les cadavres ;
  • La pédophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les enfants ;
  • La pédérastie et plus généralement l’hébéphilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les adolescents, dont la légalité de l’acte dépend de l’âge de la majorité sexuelle ;
  • La zoophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les animaux, dont l’acte n’est pas systématiquement illégal en fonction des pays.
  • Le bondage, ou la pratique consistant à empêcher un partenaire de se mouvoir, à l’entraver, l’attacher au moyen de chaînes, de sangles ou de cordes dans des positions simples ou complexes ;
  • Les crachats, une pratique d’humiliation et de fétichisme ;
  • Le masochisme est le fait d’obtenir du plaisir en subissant de la douleur ou des humiliations ;
  • Le sadisme est le fait d’obtenir du plaisir en infligeant de la douleur ou des humiliations.
  • L’acomoclitisme, ou l’attirance sexuelle pour les pubis rasés ;
  • L’acrotomophilie, ou l’excitation par l’idée d’avoir des relations sexuelles avec une personne amputée ;
  • L’acupression, ou la stimulation par pression directe des doigts de certains centres nerveux correspondant généralement aux points définis par l’acupuncture ;
  • L’anisonogamie, idem à la chronophilie;
  • L’autonepiophilie est l’attirance sexuelle pour les couches-culottes et par le désir d’être traité comme un bébé.
  • L’axilisme, ou l’attirance sexuelle pour les aisselles ;
  • La chronophilie, ou l’attirance pour un partenaire d’âge complètement différent
  • Le coït intercrural, ou l’excitation ressentie en insérant le pénis entre les cuisses du partenaire ;
  • La cryophilie, excitation due au froid ;
  • Les douches (douches dorées), pratique sexuelle qui consiste à asperger son partenaire de ses liquides corporels (voir urophilie) ;
  • L’échangisme, ou la sexualité de groupe ;
  • L’émétophilie, ou l’attirance sexuelle pour le vomi ;
  • L’éxobiophilie, ou l’attirance pour les extraterrestres;
  • Le fétichisme sexuel, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour certains objets ou catégories d’objets ;
  • Le fist-fucking, ou l’insertion de la main ou du poing fermé dans le vagin ou l’anus ;
  • Le frotteurisme (ou pelotage), l’acte de se frotter contre le corps de quelqu’un ou contre un objet à des fins érotiques ;
  • La gérontophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les vieillards ;
  • L’harpaxophilie, ou l’excitation sexuelle à l’idée d’un vol ;
  • La hiérophilie, ou l’attirance érotique vers les choses sacrées ;
  • L’hygrophilie (comprenant la nasomycinophilie, la dacryphilie, la salirophilie, l’urophilie, la coprophilie, …), ou l’attirance pour les sécrétions corporelles humides, gluantes ou visqueuses ;
  • L’infantilisme, ou l’excitation ressentie en jouant le rôle d’un enfant ou d’un bébé ;
  • La klysmaphilie, ou l’attirance sexuelle pour les lavements ;
  • La lactophilie, ou l’attirance sexuelle pour les femmes allaitantes ;
  • La lictiophilie, excitation sexuelle provoquée par l’action de lécher une personne  ;
  • La maïeusophilie, ou l’attirance sexuelle pour les femmes enceintes ;
  • Le mélangisme, ou la sexualité de groupe ;
  • La nanophilie, ou l’attirance sexuelle pour les gens de petite taille ;
  • La nécrodendrophilie, ou l’attirance sexuelle pour les arbres morts ;
  • La pédiophilie, ou l’attirance pour les poupées, les ours en peluche, les jouets zoomorphes ou anthropomorphes ;
  • Les pinces, qui peuvent être utilisées dans le cadre des jeux érotiques ;
  • La podophilie, ou le fétichisme du pied ;
  • La pygmalionisme, ou le fétichisme des statues ;
  • La scatophilie, ou l’attirance sexuelle pour les excréments, ou pour les actes d’excrétion ;
  • La scopophilie, ou l’attirance fortement marquée pour tous les spectacles sexuels : en support média (revues, cinéma, vidéo, internet, …) ou en réel (strip-tease, peep-show, …) ; le scopophile ne cherche pas à se cacher ni à surprendre et se distingue en cela du voyeur ;
  • La sidérodromophilie, ou l’excitation sexuelle procurée par les trains ; ce fantasme conjugue plusieurs facteurs : l’intimité du compartiment et sa promiscuité obligée, l’exhibitionnisme sans risque du train passant devant les habitations mais aussi les trépidations du train ; de nombreux récits érotiques ont le train pour cadre (notamment les toilettes des trains) ;
  • La sitophilie, ou l’utilisation de la nourriture à des fins sexuelles ;
  • La somnophilie, excitation érotique provoquée par une personne qui dort, attirance sexuelle pour cette personne ;
  • La spermophilie, attirance sexuelle du sperme (et par extension de sa manipulation et de son ingestion). ;
  • La tératophilie, ou l’art de l’amour avec des êtres socialement considérés comme difformes, monstrueux, voire inhumains ;
  • La trichophilie, ou l’excitation sexuelle par les poils, les cheveux ;
  • La trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins ;
  • L’urophilie ou ondinisme, ou l’attirance sexuelle pour l’urine ou pour la miction ;
  • Le vampirisme, ou excitation sexuelle provoquée à l’idée de sucer le sang de son/sa partenaire (ou vice versa) pendant l’acte sexuel.

Il y a sans aucun doute quelques raretés!

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L’orgasme simultané: mythe ou réalité?

Fréquent dans la fantasmatique amoureuse hétérosexuelle, il relève du grand « art ». Vouloir le rechercher à tout pris est sans aucun doute la meilleure façon pour ne jamais le découvrir. Certains, que j’appelle les « mécaniciens du sexe » ont décrit une position censée permettre l’orgasme simultanée: le CAT.

Le CAT ou technique d’alignement coïtal.

C’est une position relativement classique puisqu’il s’agit de la position du missionnaire légèrement modifiée: L’homme étant placé en position supérieure, sa partenaire allongée sur le dos, les cuisses écartées, le pénis doit prendre une orientation relativement verticale afin de maintenir une pression de la racine de la verge sur le clitoris. Les mouvements de va et vient étant inutiles, il s’agit de réaliser plutôt un frottement où les deux corps se coordonnent (c’est comme moudre du maïs selon la terminologie de son « inventeur »Edward Eichel). On comprend bien que même s’il y a pénétration, il s’agit pour la femme d’un orgasme clitoridien.

Il existe une variante, un peu moins contraignante pour l’homme qui n’a plus besoin de se maintenir, les bras tendus. Elle consiste à inverser la position des jambes: la femme serre les cuisses alors que l’homme écarte les siennes. Mais cela nécessite quelques conditions: Un pénis de taille suffisante et un pubis féminin pas trop « développé ». On comprend pourquoi.

Ce n’est pas pour autant que l’orgasme simultané soit garanti. Mais vous pouvez toujours essayer.

Les conditions d’un orgasme simultané

Si le CAT peut faciliter l’obtention pour la femme d’un orgasme à point de départ clitoridien, il n’est pas sûr que l’homme y trouve totalement son compte du fait d’une gymnastique un peu contraignante. Il arrivera probablement à éjaculer au moment de la jouissance de sa partenaire, mais peut-on vraiment parler d’orgasme?

En fait l’orgasme simultané dépend pour l’essentiel de l’homme qui doit avoir:

  • une parfaite connaissance de la montée et des limites de sa propre excitation
  • une parfaite maîtrise de son éjaculation
  • une parfaite connaissance de la montée du plaisir de sa partenaire
  • une connaissance des signes annonciateurs de la jouissance de celle-ci.

Et bien sûr la femme ne doit pas avoir de difficulté à obtenir des orgasmes à point de départ vaginal.

Connaissant cela il sera capable de se « lâcher », de s’abandonner au bon moment. Et n’oublions jamais que notre principal organe sexuel se situe dans notre cerveau!

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