D: Dyspareunies

La dyspareunie est une douleur dont vont se plaindre certaines femmes au moment de la pénétration.

Il peut s’agir d’une dyspareunie orificielle. Lors d’une tentative de pénétration, certaines femmes vont contracter involontairement des muscles situés à l’entrée du vagin: les releveurs de l’anus et les constricteurs de la vulve. La pénétration va être impossible ou douloureuse. C’est ce que l’on appelle un vaginisme. Il peut être responsable de mariages ou d’unions non consommées. Une sexothérapie utilisant l’hypnose permet, en général, de résoudre ce problème en quelques séances.

Le vaginisme est fréquent voire habituel chez la jeune femme lors de son premier rapport sexuel. Ce n’est pas la déchirure éventuelle de l’hymen qui en est responsable. En effet celui-ci n’est pas innervé et peu vascularisé. C’est l’appréhension ou l’anxiété qui provoque une contraction réflexe des muscles du périnée.

La dyspareunie profonde est une douleur ressentie, non pas lors de la pénétration, mais plutôt au fond du vagin. Les causes les plus fréquentes sont la rétroversion utérine (l’axe de l’utérus est dans l’axe du agin, alors qu’habituellement ils forment un coude, l’extrémité du pénis va heurter le col de l’utérus lors de la pénétration) et l’endométriose.

L’endométriose est une invasion ou diffusion du tissu endométrial (qui tapisse normalement l’intérieur de l’utérus) en dehors de celui-ci, plus particulièrement dans le petit bassin. Elle est responsable de dysménorrhées (douleurs au moment des règles), mais aussi lors des rapport sexuels. La solution à ce problème est médicale ou chirurgicale et nécessite souvent des examens complémentaires (échographie, IRM).

Il existe d’autres causes de dyspareunies comme les vulvodynies, vaginites infectieuses, cancers, etc… . Il est préférable de consulter son médecin.

C: Circoncision

C’est une petite intervention chirurgicale ou non car pratiqués dans certaines cultures de manière « artisanales », non médicale; la circoncision a pour but d’enlever la totalité du prépuce, pour des motivations essentiellement culturelles ou religieuses et parfois (dans de rares cas médicales). Pratiquée au 8ème jour dans la religion juive, elle se fait à 13 ans en islam. Elle a été, pratiquée également pour des motifs »hygiénistes »chez les nord-américains jusqu’à une époque récente. Elle n’a en fait aucune justification sexologique (elle n’améliore pas une éjaculation prématurée), ni même infectieuse.

Clitoris

Anatomie

Le clitoris est un « petit » organe érectile du moins dans sa partie visible, le gland, qui a sa sensibilité propre et que la femme peut exciter par masturbation. Cette excitation peut être réalisée par différents moyens: main, langue sextoys ou encore en serrant de manière rythmique les cuisses croisées (appelé technique du sciage), jusqu’à l’orgasme. L’essentiel de l’innervation « voluptueuse » se situe au niveau du gland. Les corps caverneux ou les bulbes spongieux, de par leur turgescence (gonflement) lors de l’excitation vont augmenter la sensibilité du gland lors des mouvements de va et vient au cours de la pénétration et permettre la jouissance. Ils n’ont pas une sensibilité propre. La femme peut agir sur son clitoris au cours du rapport sexuel en adoptant une position lui permettant de serrer les cuisses. La taille du sexe masculin, dans son diamètre, peut jouer aussi un rôle. En fait, comme cela est parfaitement décrit dans le Kama Soutra, l’idéal est que le lingam et le yoni soient adaptés l’un à l’autre. Entre le clitoris et son capuchon, se forme une substance blanchâtre, le smegma ( mélange de desquamation et de sécrétion). C’est parfaitement naturel et disparaît facilement avec une toilette intime non agressive; l’eau et le savon suffisent.

Vous souhaitez vous former en sexologie ou en hypnose. Vous souhaitez consulter, avoir un avis, être aidé. Rubrique ADRESSES du site

Un Abécédaire de la sexualité

B comme Brûlures

Aussi bien chez l’homme que chez la femme, elles peuvent être dues à une IST (infection sexuellement transmissible): herpès, mycose, etc…, mais aussi à des dermatoses irritatives. L’épilation intime peut en être responsable surtout si elle est réalisée à la « barbare » c-a-d par soi-même (rasage, cire chaude, crème épilatoire). Il faut bien comprendre que la pilosité pubienne à une raison d’être! Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas l’entretenir.

Il existe également une autre cause de brûlure chez la femme. Elle est provoquée par un certain degré de vaginisme: l’appréhension, le stress au moment de la pénétration peut provoquer une contraction réflexe des muscles du périnée (releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve). Modérée, ce seront surtout des brûlures; plus importante ce seront des douleurs ou une impossibilité à la pénétration. Elle s’accompagne en général d’une insuffisance ou absence de lubrification vaginale qui aggrave la situation.

A la suite d’un rapport sexuel prolongé surtout avec préservatif, il est fréquent pour la femme de ressentir des brûlures vaginales. Elles n’ont pas de caractères infectieux, mais dues à une irritation de la muqueuse par frottement; il est classique d’observer ensuite quelques pertes plus abondantes. Ce n’est pas une mycose, donc pas de traitement. Ce n’est pas la peine d’agresser encore plus cette zone devenue sensible.

Enfin, il existe la cystite post-coïtale qui survient à la suite de rapport sexuel prolongé ou insuffisance d’excitation. La lubrification étant insuffisante, il y aura ouverture du méat urétral lors de la pénétration favorisant le passage de germes cutanés banaux sur la peau, mais infectieux pour l’urètre. Il est facile de les prévenir et de les éviter avec un bon gel lubrifiant.

B comme BAISER

Il n’y a pas grand chose à dire du bisou, si ce n’est que depuis quelques temps avec le Covid, il est moins fréquent. Le Baiser profond ou « French Kiss, ou encore le baiser amoureux » pour les anglo-saxons, ce contact des deux langues représente toujours la première étape du contact fusionnel entre deux personnes qui s’aiment. Apprécié pour sa valeur symbolique et émotionnelle en occident, il peut être perçu comme sale voir « dégoutant » dans d’autres cultures. Il est d’une grande diversité et il n’y a pas à proprement parlé de mode d’emploi. Pour anecdote, il y a quelques années, un jeune homme m’a demandé dans quelle sens faut-il tourner la langue? Dans les deux lui ai-je répondu en souriant! Bien fait il peut être source de beaucoup de plaisir. On peut le considérer comme un prélude amoureux ou faire partie des préliminaires, ce qui n’est pas exactement la même chose.

Le baiser profond peut néanmoins transmettre, rarement, des germes infectieux, s’il n’existe pas de lésion bucco-dentaire, tel celui qui est responsable de la Mononucléose infectieuse dite à tort « maladie du baiser ». C’est plus une maladie de l’adolescence ou de la jeunesse, des premiers contacts! Il faut savoir que la salive joue un rôle protecteur, non négligeable contre les contaminations. Mais, à la moindre lésion comme l’herpès labial ou infection respiratoire comme la grippe, ou le Covid, il est plus que prudent d’éviter ce contact intime. A ma connaissance, il n’y a pas de preuve de transmission du VIH lors du baiser.

Il existe un certain nombre de livres ou d’articles sur le baiser: https://www.philomag.com/livres/contribution-la-theorie-du-baiser

A: Andropause

Andropause

L’andropause est un terme inapproprié, qui se veut être l’équivalent de la Ménopause. S’il existe bien un arrêt naturel de la sécrétion hormonale d’œstrogène et de progestérone par les ovaires, ce n’est pas le cas chez l’homme pour la testostérone. En effet, à moins de castration physique ou chimique (certains médicaments), il n’existe pas d’arrêt physiologique de la sécrétion de Testostérone par les testicules, mais une diminution progressive de leur activité qui commence très tôt vers 25-30 ans, mais sans conséquence notable sur la libido. Le terme exact devrait être « andromiose ».

La castration physique est le plus souvent chirurgicale, réalisée à la suite d’un cancer des testicules ou d’une modification du genre chez certains transexuels. Elle peut être rarement accidentelle. A d’autres époques, elle était réalisée chez certains chanteurs d’opéra pour devenir « Castrat« , ou encore dans certaines sectes par motivation religieuse ou culturelle: les eunuques.

La castration chimique est le plus souvent d’origine médicamenteuses: en effet, un certains nombres de médicaments (anti-cancéreux, neuroleptiques, pour adénome de la prostate, etc…) ou drogues ont une action anti-androgènes soit directe soit indirecte. Cette castration chimique n’est pas toujours complète. Une consommation excessive de cannabis, de houblon (contenu dans la bière), de soja peut avoir une incidence sur la libido masculine; ils contiennent des phyto-œstrogènes, qui s’ils ne semblent pas avoir d’effet sur le taux de Testostérone bio-disponible, peuvent diminuer néanmoins la libido.

A: Appétit sexuel

Le manque d’appétit sexuel, ou de libido peut avoir de nombreuses explications, nécessitant parfois une consultation auprès d’un spécialiste.

Il faut éliminer une cause organique ou physique: une maladie grave comme un cancer qui va altérer l’état général, des problèmes hormonaux, etc…

Ensuite rechercher la prise de médicaments ou de certaines drogues: les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques, le THC, les opiacée et leurs dérivés, etc… sont assez souvent responsables d’une diminution du désir.

Enfin les problèmes psychologiques: une anxiété, une dépression, un surmenage, un burn-out, une mésentente conjugale, une trop longue abstinence une insuffisance de l’activité sexuelle sont des « tue-l’amour ». La grossesse cher certaines femmes. Comme nous le savons: l’appétit vient en mangeant!

Important à savoir: les hommes et les femmes ne sont pas égaux: si les hommes dépendent plus de leurs hormones, les femmes c’est de leur « cerveau ». Il est par ailleurs fréquent de constater une diminution de l’appétit sexuel au bout de quelques années de vie commune (3 ans 1/2 semble être la limite). La vie quotidienne finit par devenir rédhibitoire pour la libido!

Un abécédaire de la sexualité

A: Anatomie

Des petites lèvres très développées chez la femme, une pigmentation ou couleur plus foncées de la peau des bourses et du scrotum chez l’homme, des petite boutons blancs à la couronne du gland ne peuvent et ne doivent pas constituer une gêne dans la vie amoureuse. Le désir et la plaisir sont plus dans la variété que dans la ressemblance! La chirurgie nymphéale ou des petites lèvres est plus une question de mode liée à la pornographie qu’une nécessité, sauf dans quelques rares cas.

En revanche une « brièveté du frein », ce petit filet sous le gland qui relie le prépuce à l’extrémité du gland, peut favoriser une éjaculation prématurée. De même, un phimosis qui est une impossibilité de décalotter le gland de son prépuce peut être responsable d’infections, ou de douleurs lors des rapports sexuels. Dans un cas comme dans l’autre, une petite intervention chirurgicale permet de remédier facilement à ces anomalies.

Un cas particulier est la rupture d’un frein un peu court lors de rapports sexuels un peu vigoureux. Il va provoquer un saignement impressionnant, mais sans gravité. Il est dû à la déchirure d’une petite artère qui le traverse. Dans ce cas, il faut comprimer la petite plaie avec une compresse stérile. Si la rupture est complète, la cicatrisation va se faire en quelques jours. Si elle est incomplète, il est préférable de consulter son médecin ou un urologue qui va soit la compléter, soit la réparer.

à suivre…