Pour mieux comprendre le plaisir féminin

Cette étude réalisée par IRM fonctionnelle permet de mieux comprendre les mécanismes cérébraux du plaisir féminin.

LOCALISATION DU CLITORIS, DU VAGIN ET DU COL DE L’UTÉRUS AU NIVEAU DU CORTEX SENSITIF: MISE EN ÉVIDENCE PAR IRM FONCTIONNELLE.

Barry R. Komisaruk, PhD,*† Nan Wise, LCSW,* Eleni Frangos, BA,* Wen-Ching Liu, PhD,1† Kachina Allen, PhD,* and Stuart Brody, PhD‡ *Department of Psychology, Rutgers University, Newark, NJ, USA; †Department of Radiology, New Jersey Medical School, University of Medicine and Dentistry of New Jersey, Newark, NJ, USA; ‡School of Social Sciences, University of the West of Scotland, Paisley, UK

Objet de l’étude: Cette étude a pour objet de cartographier les zones du cortex sensoriel correspondantes aux clitoris, vagin, col de l’utérus et tétons en vue d’une compréhension des systèmes neuraux sous jacents de la réaction sexuelle.

Méthode: En utilisant l’IRM fonctionnelle, les auteurs ont cartographié les zones corticales activées lors d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin, du col et des tétons. Se référant à l’homonculus, ils ont aussi cartographié le pouce et le gros orteil.

Principal outil du mesures: Le principal outil de mesure pour cette étude a été l’IRM fonctionnelle des régions du cerveau activées à l’aide de différents stimuli sensoriels.

Résultats: L’auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col active différentes régions du cortex sensoriel, toutes regroupées dans le cortex médian au niveau du lobe paracentral médian. L’auto-stimulation des tétons active également le cortex génital sensoriel (comme le thoracique) de l’homonculus.

Conclusion: La cartographie du cortex génital sensoriel, jusqu’alors identifiée par le classique homonculus de Penfield avait été uniquement réalisée chez l’homme par stimulation électrique du cerveau. L’étude a permis, pour la première fois dans la littérature, de la vérifier chez la femme au moyen d’une auto-stimulation du clitoris, du vagin et du col de l’utérus: grâce à l’IRM fonctionnelle les régions cérébrales concernées ont pu être clairement observées.

Les régions du cortex sensoriel du clitoris, vagin et col concernées sont distinctes, car innervées par différentes afférences nerveuses correspondant à différents comportements.

L’activation du cortex génital sensoriel par une auto-stimulation des tétons reste inexpliquée mais suggère des bases neurologiques chez les femmes possédant cette compétence érogène.

Commentaire.Cette étude est exemplaire; elle apporte la preuve que la femme peut ressentir des orgasmes à point de départ différents ce qui contredit formellement le point de vue prétendant  que si la femme tire du plaisir de la stimulation vaginale, c’est uniquement par stimulation du clitoris pour reprendre les propos de Beverly Whipple de l’Université Rutgers. Mais l’observation clinique permet d’affirmer que certaines femmes peuvent éprouver un orgasme clitoridien lors de la pénétration; celui-ci est décrit  par les femmes qui l’ont expérimenté comme différent de l’orgasme vaginal «profond». La stimulation du col pose quelques questions; en effet lors d’une excitation intense, la ballonisation du tiers postérieur du vagin par ascension de l’utérus limite les possibilités de stimulation. Mais on peut supposer que la perception qu’a la femme de ce phénomène puisse jouer un rôle dans le représentation des modalités de son plaisir. Quant à l’implication des tétons, si elle ne semble pas répondre à une logique anatomo-physiologique, elle pourrait s’expliquer par la notion d’érotisation du corps. Nous savons que sous l’influence d’un certain nombre de stimuli répétitifs et valorisés sur le plan émotionnel et cognitif, de nouvelles connections inter-neuronales peuvent se mettre en place. Dr Patrice CUDICIO

N’oublions jamais que chez l’être humain, le principal instrument du plaisir est son cerveau.

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Regrets sexuels!

Que regrette-t-on le plus dans la vie?

Selon un article de Justin Lehmiller psycho-sexologue canadien, les regrets d’une vie concerneraient plus la vie sentimentale et sexuelle: opportunités perdues, tromperie, et première relation sexuelle…

Mais sont-ils les mêmes dans les deux sexes?

Dans une étude auprès d’étudiants, interrogés sur leur déception, leurs regrets, une majorité des femmes interrogées a manifesté des regrets d’action, comme avoir eu leur première expérience sexuelle avec la mauvaise personne, tromper leur petit copain ou « coucher » trop rapidement.

Par contre chez les hommes, le regret était plutôt celui de l’inaction comme ne pas affirmer son attirance, son désir. En résumé NE PAS OSER!

On retrouve cette même distinction entre les femmes lesbiennes, bisexuelles et les hommes gays et bisexuels.

Comment interpréter cela?

Selon les auteurs de ces études, les résultats seraient en rapport avec la théorie évolutionniste: L’idée principale est qu’il existe différents coûts de « forme reproductive » associés à l’action/inaction sexuelle. Les femmes seraient plus susceptibles de regretter des relations sexuelles occasionnelles qui ne se sont pas transformées en relation durable, tandis que les hommes regretteraient d’avoir perdu du temps sans avoir pu « profiter » de la cerise sur le gâteau« .

Il existe d’autres interprétations possible. Ainsi, autant la sexualité et les « conquêtes » masculines sont-elles valorisées dans la plupart des sociétés, autant la femme va-t-elle craindre pour sa réputation et de craindre d’apparaître comme une « fille facile »!

Le concave et le convexe

On ne peut exclure de cette différence de regrets la représentation que chacun et chacune a de son sexe et du rapport sexuel. Le sexe masculin est perçu comme quelque chose d’extérieur alors que le féminin se situe à l’intérieur du corps. Ainsi la perception de l’intimité n’est probablement pas la même pour l’homme et pour la femme. Le rapport sexuel est souvent perçu, pour elle, comme une intrusion « acceptée » dans son intimité. L’homme ne pourra connaître cette sensation que s’il est pénétré à son tour. Ce qui n’est pas des plus habituels! Pénétrer ou être pénétré(e) ne signifient pas la même chose.

On regrette rarement d’être aller chez l’autre. On regrette plus souvent d’avoir accueilli quelqu’un chez soi.

[1] Morrison, M., Epstude, K. et Roese, NJ (2012). Les regrets de la vie et le besoin d’appartenance. Sciences de la psychologie sociale et de la personnalité, 3, 675-681. est ce que je:10.1177/1948550611435137

[2] Galperin, A., Haselton, MG, Frederick, DA, Poore, J., von Hippel, W., Buss, DM et Gonzaga, GC (2013). Regret sexuel : preuves de différences sexuelles évoluées. Archives du comportement sexuel.

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Corps et Physiologie Sexuelle: Questions et Réponses

Apprenez à connaître et à aimer votre corps

Isabelle : J’ai 21 ans et je vis avec mon ami qui en a 23. Nous nous aimons, mais nous sommes très malheureux car je suis incapable de répondre à ses attentes sur le plan sexuel. J’ai toujours eu très peur de faire l’amour, j’ai peur d’avoir mal lors de la pénétration. J’aime qu’il me caresse et m’embrasse, mais je n’ai jamais envie de faire l’amour et je ne ressens pas de plaisir. Pourtant, mon ami est vraiment très gentil et très doux. Cela m’angoisse terriblement car je ne veux pas le perdre et j’ai peur qu’il perde patience. Et en plus j’ai l’impression de ne pas être comme les autres filles de mon âge.

Beaucoup de jeunes femmes éprouvent une sorte de peur panique au moment de la pénétration. Inconsciemment, elles ressentent cela comme une blessure. Pour commencer, vous devriez apprendre à connaître votre propre anatomie et votre physiologie sexuelle.Il vous faut explorer par la vue et le toucher votre région génitale, d’abord à l’extérieur, puis à l’intérieur. N’hésitez pas à toucher votre clitoris afin de découvrir que vous pouvez éprouver du plaisir en le stimulant, c’est un bon prélude à une sexualité partagée. De très nombreuses jeunes femmes ont des idées toutes faites très dévalorisantes à propos de leur sexe et même de leur corps en entier. Toutes ces idées préconçues viennent de l’enfance et de l’adolescence. Il faut commencer à faire connaissance avec votre corps, chaque fois que vous vous dites « ne fais pas ça » ou « c’est sale », posez-vous la question « pourquoi ? ». Vous verrez que ces interdits n’ont aucune raison d’être et qu’ils sont responsables de vos inhibitions.
Cette connaissance de votre corps diminuera votre anxiété et vous ne ferez plus « le hérisson », ce qui vous permettra d’être plus détendue, donc plus réceptive et plus sensible.
La secrétion d’adrénaline, hormone de la vigilance et du stress fabrique une sorte d’armure ou de carapace qui, si elle protège, rend aussi totalement insensible.

IST ou pas : le cas des mycoplasmes

Régine et Paul : Mon mari et moi avons un gros problème. J’ai eu un prélèvement vaginal qui a révélé la présence de mycoplasmes. Peut-on en attraper autrement que par contact sexuel ? Parce que, non mon mari ni moi n’avons eu de rapports avec d’autres. Mais là, des doutes s’installent et ça devient très pénible.

Cette infection n’est pas nécessairement d’origine sexuelle. Il existe en effet différents types de mycoplasmes dont la porte d’entrée n’est habituellement pas génitale. Vous devez savoir que l’Ureaplasma urealyticum, mycoplasme qui habite généralement dans les voies génitales masculines et féminines, est un germe vivant naturellement chez l’homme sans provoquer d’infection.
Un déséquilibre de la flore vaginale à la suite par exemple d’une traitement antibiotique ou d’une modification du climat hormonal féminin peuvent provoquer une augmentation du nombre de ces germes qui deviennent alors infectieux. Vous pouvez donc être parfaitement rassurée pour votre couple 

IST ou pas? Des boutons sur le gland

Guillaume: J’ai 16 ans et, depuis le début de ma puberté, j’ai sur la verge, à la base du gland plein de petits boutons blancs. Est-ce qu’il s’agit d’une MST (infection sexuellement transmissible) ? Que faut-il faire ?

Ces petits « boutons » blancs sont très fréquents, et tout à fait normaux, cela n’a rien à voir avec une IST ; on leur donne le nom de « couronne perlée du gland ». Surtout ne cherchez pas à les enlever, vous risqueriez de vous irriter et de favoriser ainsi une infection du gland ou balanite. Vous avez raison de pratiquer une toilette quotidienne de votre sexe en le décalottant afin d’éviter la présence de smegma au niveau du sillon et du gland : cette substance blanchâtre peut être à l’origine d’irritations du gland quand l’hygiène est insuffisante

à suivre…

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Polyamour et plaisir sexuel

Il semblerait selon que études relativement récentes publiées dans le Journal of Sex research que les échangistes et polyamoureux  sont autant satisfaits voire plus satisfaits de leur vie sexuelle que les monogames.

Il faut d’abord préciser que cela ne concerne que les pratiquants d’une « non-monogamie consensuelle » (CNM).

On peut s’interroger  sur ces résultats.

En effet, on met en parallèle des relations sexuelles différentes dans leur signification.

A priori, les relations sexuelles monogames, même si elles ont un caractère ludique, s’inscrivent dans le cadre d’une relation plus durable où l’affectivité si ce n’est l’amour sont présents. L’intimité, la complicité qui nécessitent un certain degré de confiance et de fidélité font partie d’un projet de vie à deux. Il s’agit ici d’une sexualité relationnelle plus souvent d’inspiration féminine, du moins au commencement! Le désir d’enfant conscient ou inconscient y a son importance. La satisfaction sexuelle dont fait partie le plaisir, mais pas uniquement est liée à la qualité de la relation amoureuse.

Mais de quelle sexualité parle-t-on en ce qui concerne l’échangisme, les relations ouvertes, ou le polyamour?

Il s’agit plus d’une sexualité pulsionnelle ou compulsive que relationnelle. L’autre n’est qu’un  instrument voire une sorte de sextoy au service d’un plaisir personnel très égoïste, même si c’est réciproque.  Bien sûr, c’est mieux quand on connaît un peu son ou sa partenaire. On en a connait le mode d’emploi!

Il est vrai qu’on n’a pas forcément des rapports sexuels avec le, la premier(e) venu(e) quoique qu’avec Tinder ou Grinder, cela soit tout à fait possible et assez fréquent.

Dans ce cas là, les rapports sexuels dans le cadre de CNM peuvent être vécus de manière tout à fait satisfaisante, mais pas exactement pour les mêmes raisons que pour les relations monogames, en effet la dimension relationnelle  n’a que peu d’importance.

De nos jours, le sexe est devenu un produit de consommation. En avoir « de ce produit » flatte son égo et son narcissisme. Chacun doit être aussi un bon produit pour l’autre. L’homme doit être capable de « durer » et la femme de séduire et de jouir.  

Alors que le sexe  (cela nécessite un certain apprentissage) peut devenir un véritable instrument de la relation et dans ce cas le plaisir sexuel est incomparable.

Pour un complément d’information , voir les 3 dossiers sur « Désir  et plaisir de la femme » 

Consultation sexologique

De la servitude amoureuse

Ce texte malgré sa longueur devrait intéresser voire plaire à de nombreuses femmes. Vos commentaires nous permettront de le savoir!

Une psychologie du bonheur dans l’air du temps.

Dans un concert de nombreuses notes contribuent à l’harmonie de l’ensemble. De même, dans les rapports entre hommes et femmes, de nombreuses variantes sont possibles. Ainsi, il existe des hommes qui éprouvent – parfois à contrecœur et sans oser se l’avouer – un besoin vital de se soumettre  à la femme qu’ils aiment et admirent. Selon certaines philosophies, la nature a fait que, au sein de la société,  d’aucuns sont nés pour servir et obéir, d’autres pour dominer. Ces hommes trouveront donc en face d’eux des femmes dotées d’une autorité naturelle, lassées de l’arrogance conquérante et du sentiment de supériorité de la plupart des hommes, lesquels n’hésitent pas à leur imposer leur volonté et leur domination. D’autres encore, surtout aux Etats-Unis,  estiment qu’il appartient à la femme – à toutes les femmes – de diriger l’homme qui a trouvé grâce à ses yeux,   à l’homme de se courber sous sa volonté (voir le livre de Terrence C. Sellers, Dominant Women/Submissive Men).

Quoiqu’il en soit, l’homme que sa nature profonde, ou le désir d’établir des rapports amoureux sortant de la banalité, ou le goût du jeu de rôles pousse à se soumettre de plein gré n’est pas un malheureux, car, à l’instar du cheval ou de l’éléphant, plus il sent la main ferme qui le dirige, plus il s’épanouit;  et plus aussi il s’attache à la femme qui lui impose son autorité.

L’homme soumis, fasciné par la ferme volonté d’une femme aimée, l’est aussi par son charme et sa présentation. Alors sa propre volonté fond comme la neige au soleil: il ressent un besoin irrésistible de s’incliner devant cette femme enchanteresse. De même que le bœuf ne peut s’empêcher de brouter l’herbe,  de même l’homme soumis ne  peut faire autrement – c’est plus fort que lui – que d’obéir à celle qui l’ensorcelle, de la servir avec joie, de l’approcher avec  déférence et adoration. 

A son tour, la femme exigeante trouve dans l’homme soumis un partenaire idéal, car elle découvrira en lui un être certes viril, mais serviable, docile et zélé, toujours prêt à prévenir ses moindres désirs, à prendre soin de sa personne, de ses vêtements, de son logement. L’homme soumis est en quelque sorte l’instrument complaisant du bien-être et du bonheur de la femme au caractère fort. Dans le domaine des relations intimes, l’homme soumis ne se montrera pas envahissant car il sait qu’il n’a pas un droit acquis sur elle. Se préoccupant prioritairement du plaisir de sa compagne, il se contentera des faveurs qu’elle voudra bien lui accorder à son rythme à elle, d’autant plus qu’un homme affamé se montre plus empressé qu’un homme repu. La raison de vivre d’un homme soumis volontairement à sa compagne se résume en deux mots : servir, obéir, vénérer.

Le bonheur requiert de vivre en accord avec soi-même. Entre ces deux êtres que sont la femme dominante et l’homme soumis, il y a donc une totale complémentarité , chacun répondant parfaitement aux besoins vitaux de l’autre. On peut parler d’une véritable symbiose au sens biologique du terme.

Quelques modèles historiques

Les grands sages

Fig.1 Socrate et Xanthippe

L’histoire nous fournit de nombreux exemples d’hommes de valeur se soumettant à la grâce féminine. Socrate (Fig. 1) , le grand philosophe, se soumettait de bonne grâce à l’autorité despotique de son épouse Xanthippe, Aristote (Fig. 2) à celle de Phyllis. Hercule, le célèbre héros, accepta de devenir pendant un temps, l’esclave d’Omphale, reine de Lydie, laquelle l’accablait de travaux dégradants, avant de s’en servir comme esclave sexuel. La magicienne Circé, dont les charmes faisaient tourner la tête  à tous les hommes, sauf à Ulysse, qui l’approchaient, transformait ceux-ci, à l’aide de sa baguette magique, en animaux dociles rampant  à ses pieds.

Fig.2 Aristote et Phyllis

Aux pieds d’Omphale

Le héros de cette histoire est Hercule, symbole de la force virile et du courage. Hercule avait perpétré un crime : il s’était rendu coupable de meurtre sur la personne d’un honorable citoyen : Iphitos. Étant à l’abri de poursuites judiciaires en raison de son rang social, il se rendit au temple et demanda aux prêtres ce qu’il devait faire pour se laver de cette faute. Les prêtres répondirent qu’il devrait travailler comme un esclave pendant trois ans et qu’il devrait obéir au doigt et à l’œil à son maître, qu’il devrait faire tout ce qu’il lui commanderait de jour comme de nuit et ceci pendant trois ans. Hermès, patron de toutes les transactions financières importantes et l’exécuteur du contrat, vendit le héros et, par la suite, remit l’argent de la vente, trois talents d’argent  aux enfants d’Iphitos. 

Fig.3 Hercule (Héraclès) aux pieds d’Omphale, peinture de Ch GLEYRE

Il fut acheté par Omphale, une femme qui s’y entendait en affaires. Ainsi commença le rôle d’esclave de Hercule. Sa maîtresse était Omphale, la belle veuve de Lydie, dont il assouvissait tous les désirs et toutes les volontés. D’après les dires, il paraîtrait qu’il n’eut pas trop de mal à exécuter ce rôle d’esclave. Au contraire, on dit qu’il y passa de beaux jours et qu’il remémora toujours plus tard ses jours passés à Sardes en Lydie. Il lui rendit de loyaux services pendant trois ans, accomplissant des corvées domestiques, mais aussi  lui servant de garde de corps en débarrassant  la région (l’Asie Mineure) des brigands qui l’infestaient.

Fig.4 Omphale et Hercule par BOUCHER

Hercule ne quittait pas sa maîtresse d’une semelle. Ils passaient ensemble les jours comme les nuits, l’un à coté de l’autre. Ensemble ils tissaient et faisaient des broderies. Ils se rendaient ensemble à la campagne, dans les vallées, qui sentaient bon le thym et la menthe. Ils se lavaient afin de se rafraîchir dans l’eau des rivières. Omphale, même si elle était une princesse et une femme d’affaires, n’était qu’une femme et même une très belle femme ; et Hercule, même si ce n’était qu’un esclave, était un homme fort et robuste. Ils finirent donc par s’aimer. Cet épisode a inspiré le beau roman d’Henri Raynal, Aux pieds d’Omphale (Jean Jacques Pauvert, éditeur, 1957). Car Omphale avait  acheté Hercule comme amant, plutôt que comme guerrier. Pour briser son caractère de guerrier et de macho, Omphale eut à son égard d’étranges exigences. Elle l’obligea parfois à s’habiller en femme et lui apprit à filer. On représente souvent le héros filant aux pieds d’Omphale. Des nouvelles parvinrent en Grèce annonçant qu’Hercule avait quitté sa peau de lion et sa couronne de tremble et portait maintenant des colliers de pierreries, des bracelets d’or, un turban de femme et un châle pourpre. Il passait son temps, disait-on, entouré de jeunes filles lascives et débauchées filant et tissant la laine; et qu’il tremblait lorsque sa maîtresse le grondait parce qu’il s’y prenait mal. Elle le frappait de sa pantoufle d’or quand ses gros doigts malhabiles écrasaient le fuseau, et lui faisait raconter, pour la distraire, ses exploits passés; mais il n’en éprouvait apparemment aucune honte. Il devint le père de ses trois enfants.  D’après les dires, il paraîtrait qu’il n’eut pas trop de mal à exécuter ce rôle d’esclave. Au contraire, on dit qu’il y passa de beaux jours et qu’il remémora toujours plus tard ses jours passés à Sardes en Lydie. 

Ainsi, un jour qu’Hercule et Omphale visitaient les vignes de Timolos, elle vêtue d’une robe rouge brodée d’or, les cheveux ondulés et parfumés, lui, portant également un parasol d’or au-dessus de sa tête, Pan les aperçut du haut d’une colline. Il tomba amoureux d’Omphale et dit adieu aux divinités de la montagne:  » Désormais, c’est elle seule que j’aimerai « , s’écria-t-il. Omphale et Hercule arrivèrent à la grotte retirée où ils se proposaient de se rendre et où il eurent la fantaisie de faire l’échange de leurs vêtements. Elle l’habilla d’une ceinture en filet transparente, ridiculement étroite pour lui, et lui passa sa robe rouge. Bien qu’elle ait déboutonné celle-ci le plus possible, il fit craquer les manches; quant aux cordons de ses sandales, ils étaient trop courts et n arrivaient pas à croiser sur son pied. Après avoir dîné, ils allèrent se coucher dans des lits séparés ayant décidé de faire le sacrifice de l’aube à Dionysos, qui requiert que les sacrifiants soient en état de pureté. A minuit, Pan se glissa dans la grotte, et en tâtonnant dans l’obscurité il atteignit ce qu’ il prit pour le lit d’Omphale parce que la personne qui l’occupait avait des vêtements de soie. En tremblant, il releva les couvertures dans le bas du lit et se faufila à l’intérieur, mais Héraclès s’étant réveillé, releva sa jambe et le projeta au fond de la grotte Omphale, qui avait entendu un bruit de chute et un grand cri, se jeta hors de son lit et demanda des torches; quand les lumières arrivèrent, Héraclès et elle se mirent à rire aux larmes à la vue de Pan recroquevillé tout endolori dans un coin en train de se frotter le dos. Depuis lors, Pan voua une haine farouche à tout vêtement et demanda à ses adeptes de venir nus célébrer ses rites c’est lui qui, pour se venger, fit courir le bruit que cet échange bizarre de vêtements avec Omphale était un vice et qu’ils en étaient l’un et l’autre coutumiers.

Circé

Fig.5 Circé Triomphante entourée de bêtes sauvages par BARKER
(Art Galleries and Museums, Bradford, England )

Magicienne qui habitait l’île d’Aéa, Circé  était la fille d’Hélios et de l’océanide, Perséis. Douée de pouvoirs extraordinaires, capable de faire descendre du ciel les étoiles, elle excellait dans la préparation de philtres et de breuvages de toutes sortes, propres à transformer les êtres humains en animaux dociles rampant  à ses pieds. Selon l’odyssée, Ulysse envoya à la découverte de l’île Aeaea vingt trois compagnons; ils furent changés par la déesse en pourceaux, sauf Euryloque qui réussit à venir l’avertir. Le héros, guidé par Hermès qui lui conseilla de mélanger à son breuvage la plante magique appelée moly, se fit aimer de Circé et obtint que ses compagnons reprennent leur forme humaine.

Fig. 6 Circé dominante Circe invidiosa par Waterhouse 
(Art Gallery South Australia, Adelaide)

L’amour courtois

Fig. 7 La dame et son chevalier

Lorsqu’il cherche à se référer à un modèle culturel plus récent, l’homme soumis puisera son inspiration dans le mythe du chevalier servant (voir Denis de Rougement, L’Amour et l’Occident, Plon 1972). A l’époque de la chevalerie, les mœurs rudes de l’époque se sont soudain affinées avec l’apparition du chevalier errant. Certaines dames, reines, princesses ou châtelaines, s’attachaient les services d’un chevalier qui leur vouait un amour parfois impossible, avec la complaisance de leur mari, le châtelain. Le chevalier servant, reconnu et accepté par elle comme tel, s’engageait à appartenir à la Dame de son cœur, à la servir avec empressement, à lui vouer une vénération exclusive, et cela sans espoir de retour. La Dame adorée, laquelle était désormais sa maîtresse et souveraine, était au centre de toute son attention. Certains chevaliers à la veine poétique devinrent troubadours et chantaient des poèmes à la gloire de leur Dame (voir René  Nelli, L’érotique des troubadours, Plon 1974). Sans jamais abandonner tout espoir – et en vérité, il y eut des cas où son assiduité fut récompensée – le chevalier servant sublimait ses élans amoureux dans le cadre d’une liaison platonique. Lui refusant son corps, la Dame de son cœur lui octroyait cependant des baisers, des caresses, voire même un gage d’affection sous forme d’un mouchoir, d’un foulard ou d’un bas que le chevalier portait sur son cœur ou qu’il pressait contre ses lèvres quand il partait au combat pour défendre l’honneur de sa dame. Il s’en suivit que les relations entre amant et maîtresse (on voit là l’origine du mot!) dans certains milieux d’abord, puis au sein de la société en général, devinrent plus raffinées. Ce fut le début de la courtoisie, le chevalier ou l’amant devant courtiser la dame adorée, c’est-à-dire, lui faire la cour en la servant. Même le roi n’entrait dans le lit de la reine que lorsqu’il était invité dans sa chambre somptueuse et lorsqu’il s’y était dûment préparé.

Du raffinement érotique

Pour revenir à notre époque, on peut penser que, contrairement aux apparences, l’homme soumis, loin d’être un handicapé psychique ou un pauvre d’esprit, est au contraire un pionnier, un mutant peut-être, dans son approche des relations entre hommes et femmes, augurant d’une ère nouvelle dans un monde de plus en plus sauvage. Car cette approche rompt avec l’habitude de l’homme de considérer la femme comme une proie à conquérir, une proie qu’on courtise, il est vrai, mais qu’on domine dès qu’elle a cédé aux avances de l’homme. Elle rompt aussi avec la monotonie pornographique sur papier glacé. Car l’amour, la sexualité, l’érotisme requièrent un minimum de mystère pour être 

Peut-on expliquer le phénomène de la soumission volontaire à la femme autrement que par une simple singularité psychologique ou une déviation pour être plus clair ? Y aurait-il éventuellement une raison naturelle à se soumettre au pouvoir féminin ? Bien que cet aspect mériterait un approfondissement, nous nous bornons ici à l’évoquer dans son expression de piste de réflexion, sous risque de paraître superficiel. Un des traits caractéristiques de la féminité est d’être particulièrement sensible à l’admiration, n’en déplaise aux adeptes de la misogynie. Cette admiration à laquelle pratiquement aucun homme ne peut échapper, est focalisée d’instinct sur les valeurs positives que sont la grâce, la beauté, l’esthétique. Aucune femme ne renonce à accentuer et à souligner ces valeurs, ne serait-ce qu’en se servant de son bâton de rouge à lèvres. Or, l’admiration est un sentiment d’émerveillement devant ce qu’on juge supérieurement beau ou grand. L’homme amoureux (ou feignant de l’être pour arriver à ses fins !) se montre toujours attentionné, empressé, serviable, adoptant une attitude soumise vis-à-vis d’un être présumé supérieur, la femme. Tout homme follement amoureux tend à idolâtrer l’objet de son amour. L’admiration implique donc intrinsèquement une forme de subordination, de soumission. 

En quoi se distingue la sexualité ordinaire, celle du plus grand nombre, d’une approche qu’on peut décrire comme étant un érotisme raffiné ? Le mécanisme de la sexualité ordinaire est le suivant : approche de la femme convoitée dans un esprit de chasseur ; souvent recours à un imaginaire pornographique, ainsi qu’à un vocabulaire vulgaire et dévalorisant pour la femme ; recherche de la satisfaction rapide d’un besoin biologique et animal ; passage à l’acte le plus rapidement possible, avec ou sans sentiments ; banalisation progressive de la relation entre les partenaires et chute de la tension amoureuse.

L’adepte d’un érotisme raffiné au contraire s’abstient d’exiger ou de forcer l’accomplissement d’un acte parfois traumatisant, destiné avant tout à assouvir des instincts égoïstes. Il procède tout en douceur, en suggérant, en découvrant, en dévoilant, en explorant, en caressant sans jamais forcer, en cherchant à créer avant tout une ambiance propice à l’éclosion d’un sentiment sublime et à l’accomplissement d’un acte à un moment où les deux partenaires auront atteint un état d’harmonie suprême. De nombreux facteurs contribuent à atteindre cet état : des caresses subtiles, le raffinement d’un maquillage, le crissement d’un tissu sur la peau, les mèches d’une chevelure, les plis d’un vêtement, les fragrances d’un parfum, les harmonies d’une musique, des jeux de rôles  amoureux..

Entre les deux extrêmes, il existe bien entendu des approches intermédiaires, selon l’attitude plus ou moins attentive de chaque homme.

Or, il ne fait pas de doute que l’homme soumis, le chevalier servant, est le mieux préparé parmi les hommes pour savourer l’approche raffinée dont la durée et l’aboutissement ne sont pas prévisibles, car dépendant de l’état de préparation de la femme. Renonçant, du moins momentanément, à une réalisation immédiate, il doit, par la force des choses, cultiver l’art du raffinement érotique. Tout en l’aimant et en la désirant passionnément, il n’imposera à sa princesse aucun geste déplacé, non souhaité par elle. Il dormira à ses pieds, à côté de son lit, voire dans la chambre voisine tant qu’elle ne l’y a pas invité, lui prodiguera des caresses à la mesure de ce qu’elle est prête à accepter, considérant son corps comme un autel auquel il aspire à rendre hommage (voir René Nelli, l’érotique des troubadours). Mais, surtout, son exaltation érotique est permanente et durable, car elle ne se nourrit pas seulement de l’accomplissement momentané d’un acte : elle est alimentée à chaque instant par la fascination et l’autorité que sa partenaire exerce sur lui. C’est pourquoi sa maîtresse a elle aussi intérêt à entretenir la flamme de son chevalier servant, si son dévouement lui convient et lui est agréable. Tout en se servant de lui pour son propre confort, elle lui prodiguera bienveillance et affection et, si elle est sensible à ses assiduités, des encouragements, pour lui indiquer que son parcours n’est pas vain.

La sublimation de la passion amoureuse ne semble pas être une spécificité de la culture occidentale. Pour illustrer notre propos, rappelons cette belle légende qui nous vient d’Afrique. Pour des raisons politiques, une princesse du Rwanda est promise à un prince du Burundi. Le jour de son départ pour le Bµrundi, sur sa route, un jeune homme tombe amoureux d’elle. Elle ignore que c’est le prince héritier du Rwanda.  Le jeune homme languit et se laisse mourir d’amour. Au bout de quelques semaines, un conseiller du roi du Rwanda l’habille en femme et l’amène auprès de la belle pour y passer une nuit d’amour. Le lendemain de la nuit mémorable, le prince rassemble ses guerriers qui l’avaient attendu aux confins du Rwanda. Il livre une bataille au prince du Burundi ; en sort vainqueur et repart ave c la princesse.

Le prince du Burundi se jette dans la poussière et implore la princesse :

– Sache que je t’aime plus que quiconque. Puisque je ne peux pas être ton mari et ton prince, amène-moi comme ton esclave !

La princesse réfléchit puis elle dit :

– Si tu m’aimes tant, prends ton épée et châtre-toi !

Le prince s’exécuta sur le champ.

La princesse l’amena avec lui, se maria avec le prince du Rwanda, devint reine. Elle mourut au bout de trois ans, laissant le roi son mari seul en compagnie de son adorateur. Les deux, à présent amis intimes, ne parvinrent pas à se consoler.

L’homme de respect, le chevalier servant, est parmi les hommes le mieux préparé pour savourer l’approche raffinée dont la durée et l’aboutissement ne sont pas prévisibles, car dépendant de l’état de préparation de la femme courtisée. Renonçant, du moins momentanément, à une réalisation immédiate du désir, il lui incombe, par la force des choses, de cultiver l’art du raffinement érotique. Tout en l’aimant et en la désirant passionnément ; il n’imposera à sa princesse aucun geste intempestif, déplacé, non souhaité par elle. Il dormira le cas échéant à ses pieds, à côté de son lit, voire dans la chambre voisine tant qu’elle ne l’y a pas convié, il lui prodiguera des caresses à la mesure de ce qu’elle est prête à accepter, considérant son corps comme un autel auquel il aspire à rendre hommage. Mais, chose importante, son exaltation érotique est permanente et durable, car elle ne se nourrit pas seulement (ne s’épuise pas dans) de l’accomplissement momentané d’un acte, d’un désir : elle est alimentée à chaque instant par la fascination que sa partenaire exerce sur lui.

C’est pourquoi la dame a elle aussi intérêt à entretenir la flamme de son chevalier servant, si son dévouement lui convient et lui est agréable. Tout en se servant de lui pour son propre confort, elle lui prodiguera bienveillance et affection et, si elle est sensible à ses assiduités, des encouragements pour lui indiquer que son parcours n’est pas vain.

Le pacte gynarchique

Nous avons vu que certains hommes, de plus en plus nombreux ,  présentent la particularité psychologique d’être d’autant plus dévoués   à une femme que celle-ci se montre autoritaire voire dominante. L’autorité féminine déclenche chez ces hommes un désir de se soumettre, associé à un sentiment d’excitation et de bonheur. Il est important de ne pas confondre l’homme soumis avec un masochiste. Ce dernier ne recherche généralement qu’un plaisir égoïste, dans un décor en dehors de la réalité. Sa « maîtresse » est généralement une actrice jouant un rôle selon le scénario établi par lui. Beaucoup de femmes ne comprennent pas qu’un homme veuille se soumettre à leur autorité. Qu’elles sachent que c’est le seul moyen pour elles de ne pas voir fléchir l’ardeur que leur homme leur témoigne. L’homme qui se croit en pays conquis, voit souvent tomber rapidement sa passion, parfois dès le lendemain du mariage ! Même quand cet homme n’est pas soumis par nature, elles auraient tout intérêt à l’y habituer et à l’inciter à perpétuer l’attitude déférente dont il faisait étalage pendant qu’il la courtisait. Lorsque, comme en ce moment, un ami me demande : tu as des nouvelles de la petite princesse ? (pour être précis, il s’agit d’une jeune femme de 24 ans dont il n’est pas du tout  amoureux), c’est  que cette jeune femme l’a impressionné par son autorité naturelle alliée à une certaine grâce. On n’emploie pas une telle expression à propos de n’importe quelle fille. Il est des femmes qui, par leur attitude, donnent l’impression qu’on peut se permettre d’en faire ce qu’ont veut, qui provoquent les gestes agressifs, insolents, méprisants, il en est d’autres au contraire qui savent inspirer le respect, tout en étant coquettes et séduisantes.

Lorsqu’une femme éprouve le même sentiment d’excitation et de bonheur vis-à-vis d’un homme docile, respectueux et déférent, et que les deux partenaires, après une période d’essai, décident de vivre ensemble, ils concluent un pacte dit gynarchique. L’homme soumis s’engage à appartenir à sa partenaire, à lui obéir sans discuter, à la servir avec empressement, à lui vouer une vénération exclusive. La femme dominante, laquelle est désormais sa maîtresse et souveraine, – ou, pour parodier une expression stéréotypée encore couramment employée par certaines femmes parlant de leur conjoint comme de leur « seigneur et maître » – leur « seigneure « et maîtresse, sera désormais le centre de toute son attention. 

Dans le domaine des relations sexuelles, l’homme soumis qui a signé le pacte, n’a aucune prétention à faire valoir, car il doit se préoccuper essentiellement du plaisir de sa maîtresse. Il doit être toujours disponible pour assouvir ses appétits et ses caprices, et cela de la manière la plus zélée. Il aura à coeur de tout faire pour lui plaire et lui être agréable. Il doit se contenter des plaisirs qu’elle veut bien lui accorder, d’autant plus qu’un homme affamé se montre plus empressé qu’un homme repu. Toutefois, sa maîtresse adorée a aussi intérêt a entretenir sa flamme, notamment en explorant et en découvrant les faiblesses de son homme soumis (chaque homme a un point faible qui le rend complètement à la merci d’une femme qui sait s’en servir : cela peut être une pièce d’habillement, un parfum, une mèche de cheveux, une façon de rire, un comportement spécial parfois bizarre).  Sans s’en rendre esclave à son tour et sans le gâter, elle en tiendra parfois compte, quand cela lui chante, pour l’exciter davantage, aux fins de renforcer encore son autorité sur lui.

Dans une telle relation, il est très important que la maîtresse – nous retrouvons ici le sens originel du terme ! – ne confonde pas domination et méchanceté gratuite : il n’y a vraiment aucune raison de mépriser cet homme, cette perle rare qui ne demande qu’à faire ses quatre volontés. Ce serait le signe d’une grande immaturité et une telle femme ne mérite pas mieux qu’un partenaire macho. Une femme qui ne peut respecter qu’un homme roulant les mécaniques doit en tirer les conséquences. L’auteur a fait l’expérience de se laisser dire : toi tu es un vrai homme, parce que tu m’obéis. Quel beau compliment ! Cela lui est arrivé au magasin de chaussures, quand, à genoux et ignorant les autres clientes, il a déchaussé et rechaussé sa maîtresse le temps qu’il fallait pour essayer quelques paires de chaussures. L’autorité féminine s’accompagne normalement de gentillesse et de bienveillance et, pour le moins, de la même affection que l’on témoignerait à son animal préféré. Cela n’empêche pas la maîtresse d’avoir ses moments de colère, d’être injuste envers son adorateur si elle en a envie, et même peut-être de le gifler en public pour se calmer les nerfs.

La femme dominante, tout en se servant de son homme soumis pour son propre confort, s’engage donc par le pacte à lui prodiguer bienveillance et affection. De même que la cavalière veille au bien-être de son cheval, il est dans son propre intérêt de veiller à ce que son homme, qui est maintenant à sa merci, maintienne sa bonne condition physique et sa santé, de même que son efficience professionnelle, s’il n’est pas homme au foyer. Cependant, quand cela est nécessaire, elle sait se montrer rigoureuse et sévère. Elle a le droit de l’éduquer à plus d’obéissance et d’humilité, et, le cas échéant, de lui infliger sans faiblesse les corrections qu’elle jugera nécessaires, tout en respectant son intégrité physique. 

L’homme soumis s’abstiendra de critiquer sa maîtresse, il peut cependant la faire bénéficier de son expérience, en lui proposant humblement ses conseils dans les domaines de sa compétence. Profiter le cas échéant du cerveau et de forces de son ami soumis, ne diminue en rien son autorité, pas plus que si elle utilisait son ordinateur ou si elle dirigeait un éléphant assis sur sa nuque. La maîtresse, tout en prenant les décisions après l’avoir éventuellement consulté, doit s’engager aussi à se montrer responsable et raisonnable dans la conduite de leurs affaires communes pour ne pas mettre leur sécurité matérielle en danger. Elle pratiquera la loyauté et la fidélité autant qu’elle attend ces mêmes vertus de la part de l’homme qui s’est livré et confié à elle. 

La base d’une liaison heureuse entre deux êtres réside dans la possibilité pour chacun d’eux de s’épanouir selon ses tendances et ses aspirations profondes, sans préjugés et sans devoir les réprimer, sous prétexte de conventions sociales ou d’habitudes conformistes. Si deux partenaires parviennent à s’harmoniser sur cette base, ils détiennent le secret d’une vie à deux dans le bonheur, à l’abri de l’affadissement résultant de la routine du quotidien.

Auteur anonyme: Genève (il y a quelques années)

Histoires de couples (fin)

Le seuil

Alexis termine sa journée de travail, il est sur le point de rentrer quand un de ses copains l’appelle pour l’inviter à une sortie entre amis. Il accepte et rejoint le groupe. Il ne téléphone pas pour prévenir Véronique qu’il ne sera pas là ce soir, cela ne lui vient même pas à l’idée, une scène de plus ou de moins, il ne se sent plus concerné par leur relation, il n’a même plus l’impression de faire partie d’un “couple”, il ressent surtout de la lassitude et espère que la séparation ne sera pas trop pénible…


Quand les griefs atteignent un certain seuil, le contrat est rompu en ce sens que le membre du couple qui a franchi cette limite passe dans une perception toute différente de l’autre. Des paroles ou des actes irréparables viennent séparer le présent de l’avant et interdisent tout espoir de renouer une relation: le couple se sépare, et bien que ce soit facilité en regard des moeurs et des lois, le vécu de la rupture renvoie à un sentiment d’échec, une meurtrissure de l’ego…

La rupture est d’autant plus difficile que chaque membre du couple n’a pas le même schéma de seuil. Un décalage entre les deux accroît la souffrance et le ressentiment, celui qui n’a pas atteint le seuil veut croire qu’un retour en arrière reste possible. Celui qui a franchi le seuil se sent désormais étranger à ce qui fut son couple, l’autre lui semble trop prévisible et trop différent de l’âme soeur qu’il avait cru trouver. Un sentiment d’incompréhension et d’abattement s’installe face à l’absence de réponse à la question: “comment en est-on arrivé là?”

Deux possibilités s’offrent alors au couple dont au moins l’un des membres a dépassé le seuil: la rupture, ou le nouveau départ. Cette seconde chance s’appuie sur le deuil de sa quête initiale et sur la capacité de chacun à réaliser une remise en question réaliste. Pour beaucoup de couples, c’est à partir de ce deuil qu’une relation véritablement authentique s’est mise en oeuvre, les tempêtes du seuil ont fait apparaître les valeurs essentielles de chacun, on mis à nu les caractères, ont révélé les facettes sombres de chaque personnalité. Chaque partenaire soudain devenu étranger à son couple peut du même coup bénéficier d’un nouveau potentiel d’intérêt, rendu plus sage par la traversée des chaos, on est capable d’énoncer clairement les règles d’un nouveau contrat, d’autant plus qu’on aura mesuré concrètement les risques du non-dit.

Désormais, on apprend à se contenter de ce que l’autre apporte et l’on cesse de vouloir rendre la réalité conforme à ses illusions, surtout qu’on découvre dans le calme qui suit la tempête combien il est sécurisant de naviguer avec une carte fidèle des courants, des écueils, des havres de paix et des zones à risque qui jalonne l’océan de la vie à deux…

Après la déconstruction

Véronique a décidé de partir, ou plutôt, elle s’est laissé convaincre que la rupture était nécessaire, malgré sa peine, elle a repris ses habitudes, juste un peu amère de temps en temps… Pourtant, quelque part en elle, elle a la certitude qu’elle l’aime encore, qu’elle n’a jamais cessé de l’aimer, elle a beau se dire que c’est absurde…

Plusieurs mois ont passé, Alexis s’est d’abord senti comme soulagé après le départ de Véronique, il a multiplié les rencontres, les sorties, sans jamais parvenir à se sentir pleinement satisfait. Véronique lui manque, et il ose enfin se l’avouer. Le “hasard” va s’en mêler… Un soir ils se croisent en faisant leurs courses, ils échangent quelques banalités, rien de plus, mais décident de se revoir… Ce qui les lie l’un à l’autre a plus de force que ce qui les sépare, au prix de quelques recadrages, Véronique et Alexis forment un couple uni où chacun parvient à s’épanouir.


Tout se passe comme si on se redécouvrait, mais cette fois, on se montre tel qu’on est. On a fait le deuil de l’inaccessible image, on a cessé de jouer un rôle pour s’accepter avec ses qualités et ses défauts, une relation solide peut à présent se construire. La première fois, on avait voulu bâtir un somptueux château, mais le terrain manquait de stabilité, on avait sacrifié les fondations et tout misé sur la décoration. Aujourd’hui, le couple élabore un projet qui lui ressemble, construit à partir de ce que chacun apporte réellement. Il faut aussi redéfinir un véritable contrat de couple, en indiquer clairement les valeurs fondatrices, et spécifier les transgressions qui conduiraient à la rupture. Cela demande du courage et de la détermination, construire une alliance avec l’autre, c’est accepter le risque du dévoilement de soi dans le regard de l’autre comme vis-à-vis de soi. C’est une chose de connaître ses faiblesses, c’en est une autre que d’accepter leur visibilité.

Être deux n’implique ni de renoncer à ses idéaux, ni à son identité mais de les accomplir ensemble.

Pour consulter: Jasmine Saunier

Faire l’amour à Trois.

Un fantasme très fréquent et souvent assumé, comme le montrent ces témoignages.

Alexandre, 45 ans, témoigne:

« Bénédicte et moi sommes mariés depuis 20 ans, et nous sommes très heureux… En amour, nous faisons souvent appel à des fantasmes, cela nous excite terriblement. Il y a quelques mois, nous avons accueilli un étudiant à la maison, jeune homme sérieux et solitaire. Peu après, en faisant l’amour, j’ai pensé que notre fantasme était sous notre toit. Cette pensée nous a fait un effet terrible, la nuit a été très chaude. Notre invité n’est pas très beau mais il a un joli corps, et un regard très doux. Le lendemain soir je lui ai proposé de s’occuper de Bénédicte; il était insatiable pour la plus grande joie de Bénédicte. Je n’éprouvais aucune gêne, aucune jalousie, mon désir n’a fait que grandir et Bénédicte n’a pas beaucoup dormi ce soir là. Depuis, elle s’occupe beaucoup de notre protégé, nous avons fait les tests de dépistages et depuis nous veillons à sa «fidélité», il couche avec Bénédicte, mais il n’a pas le droit de regarder les filles! Notre trio se porte bien et j’ai le sentiment que notre complicité de couple se renforce…

Le triolisme fait partie des fantasmes les plus appréciés et les plus souvent cités…

L’expérience d’Alexandre et Bénédicte n’est pas aussi exceptionnelle qu’on pourrait le croire, souvent, c’est une affaire de circonstances.

Daniel raconte «Gilles, mon meilleur copain m’a avoué un jour qu’il était terriblement excité par ma compagne Marie, il était un peu gêné, mais ça m’excitait beaucoup d’entendre cette confidence…»

Si la découverte est positive, chacun y trouve son compte comme l’explique Elodie:

« Au départ, j’ai craqué pour Paul, un copain de mon mari, j’ai pensé que c’était un incident de parcours, mais finalement, nous en avons parlé tous les trois et cela nous a donné des idées… Cela fait six ans maintenant que suis aimée de deux hommes et je me sens pleinement heureuse, et notre ambiance de couple est vraiment top.»

Un stimulant puissant

Les hommes qui nous ont confié leurs expérience de triolisme avec un autre homme disent unanimement qu’ils y ont trouvé une très forte excitation et qu’ils étaient enchantés de donner encore plus de plaisir à leur compagne par partenaire interposé. Les femmes aimées de deux hommes ne s’en plaignent pas, leur désir les fait se sentir encore plus désirable, la gratification narcissique et sensuelle est au rendez-vous, et la mise en danger, même contrôlée du couple strictement conventionnel tend à renforcer la complicité. Evidemment, pour que tout aille bien, il faut que le couple ait la conviction de bien contrôler les choses…

Mais l’imprévu est souvent au rendez-vous

Jonas quant à lui découvre des aspects jusque là inconnus de sa copine:

«On a fait une soirée chez des amis, on dansait, c’était chaud, et puis, comme ça, les filles en sont venues à s’embrasser, se caresser, se déshabiller. Ma copine, d’habitude plutôt timide voire même un peu coincée se comportait comme une vraie experte! La femme de mon copain prenait son pied avec elle… J’éprouvais un sentiment d’abandon, ma femme que je croyais si bien connaître m’échappait complètement, du coup ça m’a remis la pendule à l’heure…»

L’option « bi »

D’autres couples choisissent l’option «bi». Harold raconte:

« avec ma copine, on pratique le triolisme depuis plusieurs années, on a d’abord pratiqué avec des hommes, puis des femmes, mais aujourd’hui nous préférons les hommes bisexuels, ce qui ouvre d’autres possibilités…»

Le triolisme reste souvent inassouvi, la simple évocation d’une scène érotique, murmurée à l’oreille de l’autre suffit à attiser le désir. Mais qu’il soit réel ou virtuel, plus la «prise de risque» du couple est voulue et contrôlée, plus l’expérience a de chances d’apporter à chacun l’excitation et le plaisir recherchés. On comprend facilement que le bénéfice de la femme peut être illusoire en dépit des apparences, la mise en scène demeure orchestrée par le désir de l’homme… Il reste que le plaisir de faire plaisir fait sans doute partie du plaisir…

L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité à la trentaine.

Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances.

Dr Patrice Cudicio

Les mystères de l’orgasme dévoilés!

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont. parcourus, c’est l’éjaculation de l’homme

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale à la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!

Désir et Plaisir de la Femme, les étapes vers une réjouissante révolution

La tenture de la Dame à la Licorne intitulée «à mon seul désir» fut découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac, alors sous-préfecture de la Creuse. C’est l’écrivain George Sand qui la fit connaître et entrer dans la légende. Edmond Du Sommerard fit l’acquisition de cette tapisserie, et en précisa l’origine (fin du 15ème siècle). Six pièces composent l’ensemble, cinq d’entre elles illustrent chacun des sens. La sixième « A mon seul désir » se distingue des autres. Des animaux fabuleux, lion et licorne, portent des armoiries, qui ont permis d’identifier le commanditaire Jean Le Viste, puissant personnage proche du roi Charles VII. Des animaux familiers, lapin, oiseaux, singe, habitent les fonds des tapisseries et créent un univers de rêve. Les symboles de l’amour et de l’érotisme foisonnent.

Ces thèmes ô combien ressassés n’offrent plus guère de surprises, piégés dans un discours «sexologiquement correct», composé original d’angélisme, de pruderie (et oui !) , teinté de quelque jargon psy pour agrémenter le tout, et placé sous l’aile largement complaisante de la science. Une avalanche de recettes toutes plus miraculeuses les unes que les autres, nous promettent le septième ciel en un temps record, et gare aux récalcitrantes, aux réfractaires à l’orgasme, on aura tôt fait de les classer irrécupérables et de leur conseiller avec une bonne dose de commisération méprisante de confier leurs troubles à un « psy. »

Et si on avait tout faux ? Et si on n’avait rien mais alors rien compris au plaisir féminin et encore moins à son désir…

Dans notre dossier, nous allons d’abord rappeler les bases qu’on a tendance à oublier, puis cheminer à travers différents contextes, anatomie, physiologie, mais aussi mode de pensée, langage, représentation, au passage, nous en profiterons pour tordre le cou à quelques idées toutes faites… Un fois compris le mécanisme psychologique initial, les quelques barrières qui subsistent ne résisteront pas longtemps face à la nouvelle énergie d’un désir tout neuf et prêt à conduire vers la plus totale jouissance.

Nous allons donc aborder ces différents sujets (suivre les liens)

Les différents niveaux de la sexualité

Le plaisir et le désir

Le désir fusionnel et le mythe de l’androgyne

La pensée analogique

Savoir ne suffit pas!

Sexualité et biologie

Un sujet qui fâche: le point G

Les entraves au désir

La thérapie