Polyamour et plaisir sexuel

Il semblerait selon que études relativement récentes publiées dans le Journal of Sex research que les échangistes et polyamoureux  sont autant satisfaits voire plus satisfaits de leur vie sexuelle que les monogames.

Il faut d’abord préciser que cela ne concerne que les pratiquants d’une « non-monogamie consensuelle » (CNM).

On peut s’interroger  sur ces résultats.

En effet, on met en parallèle des relations sexuelles différentes dans leur signification.

A priori, les relations sexuelles monogames, même si elles ont un caractère ludique, s’inscrivent dans le cadre d’une relation plus durable où l’affectivité si ce n’est l’amour sont présents. L’intimité, la complicité qui nécessitent un certain degré de confiance et de fidélité font partie d’un projet de vie à deux. Il s’agit ici d’une sexualité relationnelle plus souvent d’inspiration féminine, du moins au commencement! Le désir d’enfant conscient ou inconscient y a son importance. La satisfaction sexuelle dont fait partie le plaisir, mais pas uniquement est liée à la qualité de la relation amoureuse.

Mais de quelle sexualité parle-t-on en ce qui concerne l’échangisme, les relations ouvertes, ou le polyamour?

Il s’agit plus d’une sexualité pulsionnelle ou compulsive que relationnelle. L’autre n’est qu’un  instrument voire une sorte de sextoy au service d’un plaisir personnel très égoïste, même si c’est réciproque.  Bien sûr, c’est mieux quand on connaît un peu son ou sa partenaire. On en a connait le mode d’emploi!

Il est vrai qu’on n’a pas forcément des rapports sexuels avec le, la premier(e) venu(e) quoique qu’avec Tinder ou Grinder, cela soit tout à fait possible et assez fréquent.

Dans ce cas là, les rapports sexuels dans le cadre de CNM peuvent être vécus de manière tout à fait satisfaisante, mais pas exactement pour les mêmes raisons que pour les relations monogames, en effet la dimension relationnelle  n’a que peu d’importance.

De nos jours, le sexe est devenu un produit de consommation. En avoir « de ce produit » flatte son égo et son narcissisme. Chacun doit être aussi un bon produit pour l’autre. L’homme doit être capable de « durer » et la femme de séduire et de jouir.  

Alors que le sexe  (cela nécessite un certain apprentissage) peut devenir un véritable instrument de la relation et dans ce cas le plaisir sexuel est incomparable.

Pour un complément d’information , voir les 3 dossiers sur « Désir  et plaisir de la femme » 

Consultation sexologique

Auteur/autrice : Patrice Cudicio

Médecin

Sexualités: Le Magazine de toutes les sexualités

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