Sexualité et sexisme

Les faits

Un rapport du Haut Conseil à l’Ègalité montre une aggravation du sexisme chez les jeunes hommes âgés de 25 à 34 ans. Et ce malgré le mouvement MeToo. Ainsi 20% des hommes de cette fourchette d’âge pensent que pour être considérés dans la société, il faut afficher ses exploits sexuels. 11% estiment que la violence est nécessaire pour se faire respecter. 37% des femmes disent avoir eu un rapport sexuel non consenti dont 12% de rapports non protégés et 7% sous l’effet de la drogue ou le l’alcool.

Hypothèse théorique.

Ne seront abordés dans cet article que les violences sexuelles. De part la sécrétion de testostérone, l’homme surtout lorsqu’il est jeune présente des pulsions sexuelles. Ce n’est pas le cas de la femme. Même si celle-ci présente une légère augmentation de testostérone au moment de l’ovulation, en absence de contraception hormonale. Le désir sexuel féminin passe d’abord par une phase de séduction. Ainsi avant de faire l’amour, une femme a besoin de plaire, de se sentir séduisante, désirée. La sexualité est secondaire, voire accessoire à cette phase. Il ne s’agit que d’une hypothèse. Bien d’autres facteurs peuvent être mis en cause

La testostérone est une hormone sécrétée essentiellement par les testicules et en très petite quantité par les ovaires. C’est elle qui est responsable des pulsions sexuelles.

Le quiproquo

Les hommes pensent plaire  aux femmes en s’affirmant sur le plan sexuel. Ils aiment se vanter de la taille de leur sexe, de leurs performances. Les femmes quant à elles jouent de leur physique, de leur tenue vestimentaire. Et bien évidemment la méconnaissance des uns envers les autres va poser problème! Pour un homme, voire une femme habillée de manière sexy (qui dévoile ou met en valeur certaines parties de son anatomie) est synonyme de disponibilité sexuelle, alors que pour elle il s’agit simplement de plaire, de séduire et pas n’importe qui.

En cela les réseaux sociaux favorisent l’exhibition des seins et des fesses chez les jeunes femmes qui semblent être devenus des critères de séduction!

L’alexithymie représente une incapacité d’accéder à la pensée symbolique. La pensée symbolique permet de développer son imaginaire, ses fantasmes, évitant le passage à l’acte, en l’occurence aux violences sexuels. Comment se développe cette forme de pensée, indispensable pour ne pas être dans l’expression brutale de ses affects, de ses émotions de ses pulsions. 

C’est l’éducation et surtout le langage. Plus le langage est riche, plus il est facile de transformer ses pulsions, de les éduquer de les civiliser.

L’apprentissage du langage et son enrichissement se font par la lecture, l’écriture et la grammaire (cette dernière, nous apprend à organiser, à construire notre pensée).

De nos jours, nous constatons un appauvrissement du langage. L’imagerie pornographique en est une des manifestations des plus flagrantes.

L’humanité avait abandonné les « hiéroglyphes » pour une écriture plus riche et plus élaborée sur le plan sémantique. Ils ont fait leur retour: sms, émoticones, acronymes, images explicites.

Certes, une partie de l’humanité actuelle a une tête bien pleine mais qui n’a aucune utilité si elle est mal faite.

Auteur/autrice : Patrice Cudicio

Médecin

Sexualités: Le Magazine de toutes les sexualités

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