Corps et Physiologie sexuelle 2: Questions et Réponses

Peut-on avoir des rapports satisfaisants même après une longue période d’abstinence?

Bernard : J’ai 67 ans et depuis dix ans, je n’ai eu aucune relation sexuelle. Mon érection est normale, mais elle faiblit au moment de la pénétration, et mon éjaculation survient alors trop rapidement. Y a-t-il un traitement? J’ai eu un infarctus et je prends déjà un traitement pour le cœur, est-ce compatible?

Vos troubles de l’érection sont fréquents et peuvent avoir plusieurs causes. Le fait de ne pas avoir eu de relations sexuelles pendant dix ans joue certainement un rôle. Pour conserver une vie sexuelle satisfaisante, il faut « entretenir » sa forme, et, cette remise en route n’est sans doute pas facile. La fonction crée l’organe. Mais, il n’y a pas de raison de se décourager. Les troubles dont vous souffrez ont probablement une origine vasculaire en rapport avec vos problèmes cardiaques. L’athérosclérose, une maladie des vaisseaux, les rend moins souples et a surtout tendance à les obturer, ce qui est souvent responsable de l’infarctus, de l’artérite, ou de problèmes d’érection. L’homme qui se sait avoir une mauvaise érection essaie de la maintenir en essayant d’augmenter son excitation, tout en ayant peur de ne pas y arriver ; cette augmentation de l’excitation et du stress a pour effet secondaire de favoriser la survenue rapide de l’éjaculation. La première chose à faire est donc de traiter la dysérection en améliorant la circulation sanguine de la verge et nous disposons à l’heure actuelle d’un certain nombre de médicaments efficaces ; une consultation médicale est nécessaire afin de vous prescrire le médicament qui vous sera le mieux adapté. Quant à l’éjaculation trop rapide, il sera plus facile de s’en occuper par la suite… 

Ejaculation impossible au cours du rapport

Elodie et Matthieu: Mon ami a 22 ans et moi 24, nous vivons ensemble depuis deux ans et nous voulons avoir un enfant. Malheureusement, lorsque nous devons avoir des rapports, il est obligé de se masturber pour pouvoir éjaculer ? Est-ce que ce problème est en rapport avec l’énurésie dont il souffrait quand il était petit ?

Votre ami présente ce qu’on appelle en sexologie une anéjaculation circonstancielle. Il serait intéressant de savoir s’il parvient à éjaculer quand vous le stimulez. Ce problème est d’origine psychologique. S’il s’agissait d’une cause physique, l’éjaculation ne serait pas du tout possible. L’énurésie dont vous parlez n’est pas directement impliquée dans ce problème. La difficulté de votre ami, c’est qu’il n’arrive pas à se « laisser aller ». Avant d’entreprendre une thérapie, il faudrait qu’il apprenne à se relaxer complètement, et quand vous avez des rapports, il pourrait être tout à fait passif. Cela ne marchera sans doute pas dès la première fois, c’est pourquoi il est important qu’il ne cherche pas à éjaculer. Il faut savoir que la sexualité qui dépend essentiellement du système nerveux involontaire fonctionne très mal si on cherche à agir sur elle volontairement. Il faut donc trouver un biais et c’est l’excitation qui le représente. Cette excitation peut venir de lui ou de vous et elle est mentale ou mécanique ou bien les deux.
L’excitation mentale : en utilisant des fantasmes ou des histoires coquines est certainement la plus efficace. Il ne faut jamais oublier que notre organe sexuel essentiel, n’est pas notre sexe, mais notre cerveau. L’amour c’est un peu comme de la musique : s’il faut connaître son instrument et avoir appris à en jouer, il est essentiellement produit par notre esprit
.

Quand l’amour fait mal…

Elodie : J’ai 22 ans et je souffre beaucoup lorsque je fais l’amour. À la pénétration, je ressens une douleur forte qui la rend impossible. Mon gynécologue m’a prescrit des comprimés, des lubrifiants. Rien n’y fait et mon ami s’impatiente. J’ai peur qu’il me quitte, que puis-je faire ?

Vous souffrez de ce qu’on appelle un « vaginisme », les muscles qui entourent le vagin (muscles releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve) sont contractés et rendent la pénétration impossible ou très douloureuse. Le vaginisme est responsable de 90 % des mariages ou unions non consommés. C’est parce que votre vagin n’est pas intégré à votre schéma corporel que ce trouble se produit, tout se passe comme si, psychologiquement, vous n’aviez pas de vagin bien que physiquement, il existe et soit tout à fait normal. Pour commencer, il faut absolument cesser les rapports sexuels, ceux-ci sont trop porteurs d’angoisse et de frustration, pour vous comme pour votre ami. Vous devez apprendre à connaître votre sexe, le regarder à l’aide d’un miroir, l’explorer avec un doigt, puis deux en utilisant du lubrifiant. L’hypnose peut avoir une action rapide et très efficace pour ce problème, et généralement, en moins de trois mois, la difficulté est résolue. Sachez aussi qu’il est possible, que le jour, où vous aurez résolu votre problème que votre ami ait quelques défaillances. Rassurez-vous, dues à une angoisse de réussite, elles ne sont que passagères.

Une question à poser: rubrique commentaires en bas de page.

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Corps et Physiologie Sexuelle: Questions et Réponses

Apprenez à connaître et à aimer votre corps

Isabelle : J’ai 21 ans et je vis avec mon ami qui en a 23. Nous nous aimons, mais nous sommes très malheureux car je suis incapable de répondre à ses attentes sur le plan sexuel. J’ai toujours eu très peur de faire l’amour, j’ai peur d’avoir mal lors de la pénétration. J’aime qu’il me caresse et m’embrasse, mais je n’ai jamais envie de faire l’amour et je ne ressens pas de plaisir. Pourtant, mon ami est vraiment très gentil et très doux. Cela m’angoisse terriblement car je ne veux pas le perdre et j’ai peur qu’il perde patience. Et en plus j’ai l’impression de ne pas être comme les autres filles de mon âge.

Beaucoup de jeunes femmes éprouvent une sorte de peur panique au moment de la pénétration. Inconsciemment, elles ressentent cela comme une blessure. Pour commencer, vous devriez apprendre à connaître votre propre anatomie et votre physiologie sexuelle.Il vous faut explorer par la vue et le toucher votre région génitale, d’abord à l’extérieur, puis à l’intérieur. N’hésitez pas à toucher votre clitoris afin de découvrir que vous pouvez éprouver du plaisir en le stimulant, c’est un bon prélude à une sexualité partagée. De très nombreuses jeunes femmes ont des idées toutes faites très dévalorisantes à propos de leur sexe et même de leur corps en entier. Toutes ces idées préconçues viennent de l’enfance et de l’adolescence. Il faut commencer à faire connaissance avec votre corps, chaque fois que vous vous dites « ne fais pas ça » ou « c’est sale », posez-vous la question « pourquoi ? ». Vous verrez que ces interdits n’ont aucune raison d’être et qu’ils sont responsables de vos inhibitions.
Cette connaissance de votre corps diminuera votre anxiété et vous ne ferez plus « le hérisson », ce qui vous permettra d’être plus détendue, donc plus réceptive et plus sensible.
La secrétion d’adrénaline, hormone de la vigilance et du stress fabrique une sorte d’armure ou de carapace qui, si elle protège, rend aussi totalement insensible.

IST ou pas : le cas des mycoplasmes

Régine et Paul : Mon mari et moi avons un gros problème. J’ai eu un prélèvement vaginal qui a révélé la présence de mycoplasmes. Peut-on en attraper autrement que par contact sexuel ? Parce que, non mon mari ni moi n’avons eu de rapports avec d’autres. Mais là, des doutes s’installent et ça devient très pénible.

Cette infection n’est pas nécessairement d’origine sexuelle. Il existe en effet différents types de mycoplasmes dont la porte d’entrée n’est habituellement pas génitale. Vous devez savoir que l’Ureaplasma urealyticum, mycoplasme qui habite généralement dans les voies génitales masculines et féminines, est un germe vivant naturellement chez l’homme sans provoquer d’infection.
Un déséquilibre de la flore vaginale à la suite par exemple d’une traitement antibiotique ou d’une modification du climat hormonal féminin peuvent provoquer une augmentation du nombre de ces germes qui deviennent alors infectieux. Vous pouvez donc être parfaitement rassurée pour votre couple 

IST ou pas? Des boutons sur le gland

Guillaume: J’ai 16 ans et, depuis le début de ma puberté, j’ai sur la verge, à la base du gland plein de petits boutons blancs. Est-ce qu’il s’agit d’une MST (infection sexuellement transmissible) ? Que faut-il faire ?

Ces petits « boutons » blancs sont très fréquents, et tout à fait normaux, cela n’a rien à voir avec une IST ; on leur donne le nom de « couronne perlée du gland ». Surtout ne cherchez pas à les enlever, vous risqueriez de vous irriter et de favoriser ainsi une infection du gland ou balanite. Vous avez raison de pratiquer une toilette quotidienne de votre sexe en le décalottant afin d’éviter la présence de smegma au niveau du sillon et du gland : cette substance blanchâtre peut être à l’origine d’irritations du gland quand l’hygiène est insuffisante

à suivre…

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Plus de partenaires sexuels = plus de risques de cancer?

Une étude récente publiée dans le British Médical Journal semble montrer que le fait de changer fréquemment de partenaire pourrait avoir une influence sur les risques de cancer.

Réalisée en Grande Bretagne, cette étude portant sur 5722 personnes dont 2537 hommes et 3187 femmes (âge moyen 64ans) a montré l’existence d’une corrélation statistique entre le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie et le risque de survenue de cancer dans les deux sexes.

Ainsi les femmes qui ont eu plus de 10 partenaires sexuels auraient 91% plus de risque de cancer que celles n’en ayant qu’un seul. Chez les hommes le risque est augmenté de 57%.

En ce qui concerne d’autres affections (maladies de longue durée), il n’a été retrouvé aucune corrélation chez les hommes , par contre le risque est augmenté (hépatite C par exemple) de 64 % chez les femmes.

Explications

On ne peut émettre que quelques hypothèses.

  • Corrélation avec le tabagisme et une plus grande consommation d’alcool?
  • Surveillance médicale insuffisante en rapport avec les connaissances de l’époque?
  • Peu de précautions lors des rapports sexuels (l’usage du préservatif s’est développé avec les années SIDA)
  • Lien probable avec le papillomavirus (HPV).
  • Variété des pratiques sexuelles: fellation, sodomie, cunnilingus, etc….
  • C’est toujours multifactoriel.

Mieux vaut prévenir…

  • Préservatif
  • Frottis régulier
  • Prise de sang
  • Consultation gynécologique, urologique et ORL si doute ou inquiétude

Le HPV chez l’homme.

Une autre étude récente, publiée dans le Lancet (méta-analyse de 65 études dans 35 pays) ont montré que 31% des hommes de plus de 15 ans étaient porteurs de papillomavirus. Si tous ne sont pas cancéreux, 21% sont oncogènes! Il est estimé, toujours par le Lancet à 69400 le nombre de cancer dû au HPV chez l’homme en 2018. Ce sont essentiellement des cancers de la gorge, du rectum et de la verge.

La vaccination avant l’âge des premiers rapports (avant 15 ans en moyenne) est sans aucun doute la meilleure prévention.

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Intersexualités: Il ou elle?

Pour illustrer ce sujet et bien comprendre avec la transexualité, nous allons faire un petit retour en arrière dans le temps.

La championne mondiale du 800 mètres, Caster Semenya, 18 ans, a fait parler d’elle dans les media, il y a une dizaine d’année, car sa féminité a été mise en doute en raison de son apparence masculine et de ses capacités athlétiques.

Son problème c’est son intersexualité, en effet, la Sud-Africaine serait dépourvue d’utérus et d’ovaires, mais posséderait des testicules internes produisant de la testostérone. Est-elle une femme? Le journal que tient sa mère sur la photo ci-dessus lui intime avec une choquante brutalité de prouver qu’elle n’est pas un garçon.
il s’agit d’une anomalie de l’action des androgènes appelée Syndrome de féminisation testiculaire complet. Dans ce cas, la réceptivité périphérique aux androgènes est anormale, il s’agit bien d’une anomalie génétique (aujourd’hui, pour rester correct, on ne parle plus de maladie) récessive liée au chromosome X. Le génotype est XY, les gonades sont mâles. Le phénotype (c’est-à-dire l’apparence physique) est féminin dès la naissance et le reste à la puberté ; les seins se développent et la morphologie féminine apparaît (hanches rondes, taille marquée). Les testicules sont intra-abdominaux. La personne qui souffre de cette anomalie est pourtant bien une femme, sa différence est invisible et rien n’indique qu’elle doive être considérée comme un garçon. Il existe aussi des formes incomplètes.
Caster Semenya aura du attendre le mois de Novembre pour connaître l’avis d’une commission d’experts mandatée par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) qui tranchera le problème et décidera de son identité sexuelle réelle. L’athlète ne sera pas officiellement reconnue comme étant bien une femme à l’époque. Par la suite, ayant, subi une orchidectomie, elle pourra de nouveau concourir, à condition que son taux de Testostérone soit inférieur à la limite normale pour les hommes. Le monde du sport ne peut en effet s’embarrasser d’ambiguïtés sexuelles, faudra-t-il désormais une carte d’identité sexuelle pour prétendre participer aux compétitions?

L’intersexualité un phénomène rare qui pose de nombreux problèmes.

On estime à 1 pour 10 000 la proportion d’enfants qui naissent porteurs d’organes génitaux ambigus, ce qui ne représenterait qu’une minorité des personnes dites intersexuées. En effet, l’intersexualité ne se voit pas nécessairement car elle englobe de très nombreuses situations, beaucoup d’individus ne seraient même pas conscients de leur intersexualité. On estime qu’environ une personne sur 2000 est intersexuée en ce qu’elle présente des variantes du développement sexuel. D’anecdotique et médical, la question devient sociologique, voire politique.
L’anthropologue Katrina Katrasis explique: «L’intersexualité, aussi appelée troubles du développement sexuel, englobe une panoplie de conditions où les organes génitaux, les chromosomes, les gènes et les hormones sont atypiques à un sexe».
Katrina Katrasis, experte reconnu au plan international précise qu’à ses yeux, l’intersexualité n’est pas une pathologie, la plupart des personnes intersexuées se considèrent comme appartenant à l’un ou l’autre sexe, mais très rarement les deux.
Toutefois, l’intersexualité fait souvent l’objet d’un traitement chirurgical afin d’assigner un sexe à l’enfant qui présente une ambiguïté. Cette attitude soulève aujourd’hui de nombreuses critiques.
«On a peu d’information sur ce qu’implique cette option parce que, pendant 50 ans, la chirurgie était une affaire de routine, déclare Katrina Karkazis. On sait néanmoins que les intersexués opérés sont nombreux à se plaindre des conséquences de la chirurgie. Certains auraient préféré vivre avec des organes génitaux non conformes, même si cela peut signifier des problèmes d’adaptation sociale.»
Aujourd’hui la tendance est à attendre pour intervenir si l’ambiguïté est légère, peu visible. Les parents de l’enfant intersexué doivent être associés à la décision et parfaitement éclairés à propos des enjeux et des conséquences. Pourtant, il faudrait se garder de leur faire porter à eux seuls le fardeau d’une décision que la pression sociale et culturelle inspire largement. De nombreux intersexués opérés dans leur petite enfance arrivent à l’âge adulte et disent qu’ils auraient préféré assumer une ambiguïté sexuelle. C’est sur ces témoignages que des groupes d’intersexués se fondent pour s’opposer à toute intervention chirurgicale précoce.
«Plusieurs caractéristiques biologiques doivent être considérées, mais lesquelles doit-on retenir en priorité? Il y a beaucoup de confusion», conclut Katrina Karkozis, chercheuse au centre d’éthique biomédicale de l’Université de Stanford en Californie. Quelle qu’elle soit, la décision devra être basée sur la science, la transparence et soumise à la critique des pairs
Ces questions doivent donner à réfléchir car elles mettent en évidence plusieurs problématiques actuelles, notamment:
La nécessité de porter une étiquette, de choisir son camp, le choix d’adhérer à un groupe d’opinion en fait évidemment partie.
La tendance à vouloir imposer comme norme des phénomènes qui au final n’affectent qu’une minorité de gens. Faut-il banaliser la singularité ou adhérer au « wokisme »?
Du coup, on change les critères permettant de définir une particularité, et on finit par douter de la normalité. Il reste à se demander à qui profite la tendance.

Sources:
Katrina Karkasis Fixing Sex: Intersex, Medical Authority and Lived Experience Éditions Duke University Press.

L’obésité et la vie sexuelle

Entretien avec Patrice Cudicio, médecin, ancien responsable d’enseignement pour le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie du Grand Ouest.

Sculpture de Botero

Les obèses renoncent-ils à leur vie sexuelle en raison de leur problème?
Pour les obèses, la sexualité représente un problème qui vient s’ajouter aux autres. Maintenant, dans le cas d’obésités qui s’installent progressivement, on peut à juste titre se demander s’ils n’avaient pas renoncé à leur vie sexuelle avant. 
Généralement, on observe que les personnes en surpoids se sentent dévalorisés au niveau de leur image sociale, les relations aux autres s’en trouvent donc compliquées. Actuellement, on assiste à un vaste mouvement de culpabilisation des obèses, ils sont désignés comme fautifs, le renoncement à une vie sexuelle peut aussi être compris comme une punition.
Maintenant, il y a aussi des obèses qui s’acceptent dans leur volume et leur poids, et sont satisfaits de leur vie sexuelle.

– Qu’est-ce qui justifie ce renoncement?
L’image de soi, la peur d’être rejeté, le malaise qui accompagne l’obésité, le sentiment d’échec face à la difficulté de perdre du poids. L’habitude de compenser ses frustrations dans l’acte de manger, l’oralité devient la seule source de plaisir.

– Quels sont les problèmes sexuels les plus fréquents chez les femmes obèses?
Dans les cas d’obésité très importante, l’acte sexuel n’est pas possible pour des raisons évidentes, le volume corporel au niveau des cuisses et du ventre interdit la pénétration.
L’absence de désir et de plaisir est également très fréquente.
Il ne semble pas, le plus souvent, exister chez la femme de cause organique à ces troubles sexuels comme des problèmes hormonaux. Toutefois, il est important de les rechercher, surtout un problème thyroïdien comme une hypothyroïdie.

– Chez les hommes?
Les Dysfonctions érectiles sont la principale difficulté de l’homme obèse; et elles peuvent avoir une origine organique surtout si cette obésité entre dans le cadre d’un syndrome métabolique qui associe à la surcharge pondérale un indice de masse corporel élevé, supérieur à 30, une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle, un diabète.
Il est également fréquent que cette obésité s’accompagne d’apnées du sommeil évoquées en cas de troubles du sommeil et de ronflements. Ces apnées représentent un risque de dysfonction érectile, mais aussi et surtout un risque cardio-vasculaire, coronarien ou autre.
Il est aussi possible de découvrir une augmentation des œstrogènes (hormones féminines) chez l’homme obèse. Nous savons que ces hormones vont avoir un effet tout à fait négatif sur le désir et l’érection de l’homme.
Enfin la taille du pénis peut sembler diminuée du fait du plastron graisseux pubien qui absorbe une partie de la longueur du pénis. Et quand on sait l’importance que l’homme attache à son instrument, nous pouvons comprendre qu’il puisse se développer un sentiment de dévalorisation et donc “d’impuissance”.
Maintenant, il y a aussi le cas des couples dont seul l’un est obèse. L’absence de désir du partenaire non obèse est également très fréquente.

Bronze de Botero

– Est-ce l’obésité interdit la séduction?
Oui si l’image de soi est très altérée; pour séduire, il faut se sentir désirable. La prise de risque de l’attitude séductrice peut aussi interdire toute démarche en ce sens. Beaucoup de jeunes femmes obèses se sentent humiliées à l’idée d’entrer dans une démarche de séduction, en effet, elles considèrent que, vu leur physique, elles doivent accepter n’importe quel partenaire. Le BDSM est parfois une alternative: maîtresse ou soumise devient un moyen de séduire.
La peur du rejet, de la solitude peut aussi déclencher une attitude qu’on pourrait qualifier de consumériste. La quantité remplace la qualité dans une sorte de fuite en avant qui, au finale n’apporte que peu de satisfaction.


– Dans un couple, si l’un des deux devient obèse, est-ce que cela peut éteindre le désir de l’autre?
C’est en effet une raison fréquemment invoquée pour justifier l’extinction du désir. Il faut mettre cela en perspective avec une vie sexuelle auparavant peu gratifiante. Voir son compagnon (sa compagne) devenir obèse peut refroidir le désir, d’autant que l’acte sexuel devient difficile à accomplir. L’obésité de l’un constitue bientôt une barrière infranchissable et le plaisir sexuel devient inaccessible. Cet état de fait peut contribuer à renforcer la recherche d’autres moyens de gratification. 


– Est-ce l’obésité peut être un bon prétexte pour refuser d’avoir des relations sexuelles?
C’est en effet une raison qui semble suffisamment forte, et ce d’autant plus que l’image de l’obèse est lourdement pénalisée. 


– L’idée de perdre du poids provoque souvent une angoisse, pourquoi?
Perdre du poids a pour conséquence de replacer la personne dans la “concurrence”. Ce qu’on s’interdit en raison de son poids devient désormais possible, plus l’obésité est ancienne et plus l’image de soi est dévalorisée. La perte de poids ne résout pas à elle seule les difficultés d’ordre psychologique et social. Si l’obésité peut être comprise comme une barrière, cela signifie aussi, qu’une fois levée, on se sente vulnérable. De nombreuses personnes ayant été obèses sont longtemps, voire toujours incapables de se visualiser “normales”, elles continuent de se sentir “grosses”. Devenir mince ne représente qu’une sorte de parenthèse. La perte de poids, pour demeurer stable devrait s’accompagner d’un travail psychologique afin de s’identifier “mince”, “léger”, au lieu de se penser “gros” et “lourd”.


– Quand on est obèse, peut-on avoir une sexualité épanouie?
Heureusement, oui! Certaines personnes sont davantage attirées par les silhouettes rondes, rassurantes, protectrices. Les artistes ont souvent représenté des femmes plantureuses dont le corps semble voué au plaisir charnel. De telles silhouettes ne sont peut-être moins à la mode en regard de certaines tendances grossophobes, cela ne veut pas dire qu’elles aient disparu de l’univers érotique.
– Quels conseils donneriez-vous à une femme obèse? Un homme? 
D’abord éliminer une cause organique (physique) à ces problèmes.
Ensuite:
D’apprendre à se regarder avec bienveillance, à aimer son corps. Il faut ensuite découvrir ou redécouvrir des plaisirs sensuels.

L’éjaculation prématurée est-elle une maladie?

La réponse qui me vient spontanément à l’esprit est: NON

Est-ce qu’elle se soigne?

La réponse est également: NON puisque ce n’est pas une maladie sauf dans quelques très rares cas et encore c’est très discutable!

Est-ce qu’on peut améliorer la qualité de ses rapports?

La réponse sera : OUI, mais il va falloir la nuancer. En effet de quoi parle-ton? De la sexualité reproductive ou de la sexualité ludique? Dans le premier cas, une éjaculation rapide est un signe de bonne santé et fut considérer en d’autres temps comme un signe de puissance et de virilité.

Par contre s’il s’agit d’une sexualité ludique ou récréative, la rapidité risque d’altérer quelque peu la qualité de la relation surtout si la partenaire a besoin d’un certain temps pour accéder au plaisir et à la jouissance. La où ça se corse un peu, c’est que ce temps est variable d’un jour à l’autre et d’une personne à l’autre. Une étude américaine récente évoque une durée de 40 minutes, préliminaires compris. Heureusement qu’il ne s’agit pas uniquement de pénétration sinon il faut éteindre l' »incendie »!

On ne peut donc pas définir malgré ce qu’en disent certains « spécialistes » une durée normale. C’est bien dommage pour le laboratoire qui vante les mérites de la dapoxetine ( Priligy®). Elle permettrait de multiplier la durée par trois, avec en suppléments quelques effets secondaires.

Donc si auparavant l’éjaculation survenait en moins d’une minute, vous faites le calcul. Il n’est pas certain que ce soit suffisant pour qu’elle « grimpe au rideau ».

Néanmoins et si l’homme considère son sexe comme un outil ou un instrument, il est tout à fait possible qu’il apprenne à s’en servir. C’est donc un APPRENTISSAGE. Ce n’est NI NATUREL NI SPONTANÉ.

Il faut bien comprendre que faire l’amour: c’est de la relation, de l’échange, de la communication. Cela nécessite une adaptation à l’autre pour donner et pas uniquement se servir!

Quelques-uns y arriveront par eux-mêmes, d’autres auront besoin de se faire aider. On peut tous devenir un bon musicien, sans être un grand artiste. Cela demande néanmoins un peu de travail car ce n’est pas aussi simple.

Remarques importantes

L’éjaculation prématurée secondaire (qui survient après une époque où c’était moins rapide) n’existe pratiquement jamais. Si au début de votre vie sexuelle vous consommiez un peu d’alcool ou certaines substances, vous en avec l’explication. Lorsque vous arrêtez d’en consommer, vous redevenez « NORMAL« .

Si votre partenaire ne veut pas vous aider à résoudre votre problème, c’est que cela ne la dérange pas et qu’elle préfère vous « soulager » rapidement. C’est un moyen comme un autre d’éviter les conflits, mais certainement pas le meilleur!

Et si vous pensez améliorer votre égo en passant de 1 à 5mn, pourquoi pas! Mais vous ne faites pas un concours pour savoir qui de vous ou de votre copain êtes le meilleur. L’important c’est que votre partenaire quelque soit son sexe soit satisfait (e).

Pour trouverez, sur ce blog de nombreux articles concernant ce sujet…. Il est aussi possible de me contacter pour tout renseignement complémentaire

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L’homosexualité

Comment la définir?

Ce terme fut proposé en 1869 par le médecin hongrois Kertbeny .

Il est utilisé pour qualifier une orientation et des manifestations sexuelles présentes dans les deux sexes, constituées de désirs, d’émotions et de comportements portant sur un partenaire de même sexe et non en référence à des pratiques sexuelles déterminées. Tous ces éléments émotionnels ou comportementaux sont aussi hétérogènes que chez les hétérosexuels. 

Historique

Selon les époques et les cultures, ces comportements qualifiés, aujourd’hui d’homosexuels n’étaient pas sujet à différenciation par rapport aux comportements hétérosexuels. Chez les grecs et les romains, il était tout à fait possible d’user des deux sexes à la seule condition d’être actif, le passif étant stigmatisé et jeté à l’opprobre publique : Plutarque nous dit : « Ceux qui prennent du plaisir en jouant le rôle passif, nous les traitons comme les derniers des derniers et nous n’avons pas le moindre degré de sympathie ou de respect pour eux »

Quelques chiffres

Kinsey (1948) a établi une échelle allant de l’hétérosexualité à l’homosexualité en passant bien sûr par un état de bisexualité qui est d’ailleurs revendiqué aujourd’hui par certains.  Il existe d’autres grilles ou échelles : Fisher et Klein qui permettent de déterminer plus justement l’orientation sexuelle du sujet.

Quelle frange de la population est sujette à l’homosexualité exclusive ?

Dans nos sociétés occidentales, on considère que l’homosexualité masculine touche 4% des hommes et la féminine : 2% des femmes. Mais ces chiffres sont sujets à caution ; en effet le rapport Hite donnait 11% des hommes et 8% de femmes.

Dans mon expérience personnelle, il semble que la prise de conscience de cette attirance pour le même sexe se fait pour l’homme dès l’âge de 7 ans (âge dit de raison).

Maintenant, il est nécessaire de différencier comportement homosexuel et attirance homosexuelle.

Dans de nombreuses sociétés, des comportements homosexuels transitoires ont pu être observés ayant pour justification une valeur initiatique ou pédagogique.

Dans l’antiquité grecque, l’être aimé ou désiré était un jeune adolescent « éromène » et le partenaire adulte un « éraste » d’où le terme pédérastie. Ce comportement cessait normalement lors du passage à l’état adulte. On a pu retrouver des comportements identiques dans d’autres sociétés.

Jusqu’à une époque récente, il était fréquent d’observer des comportements homosexuels entre adolescents et adolescentes. La non-mixité des pensionnats et la crainte de grossesses en dehors du mariage peuvent en être une explication. Il s’agit essentiellement d’une activité sexuelle de type masturbatoire peut-être en rapport avec la notion de miroir : reconnaissance d’une « normalité » ! On retrouve également des comportements de ce type dans les milieux carcéraux ; l’explication en est compréhensible.

Plusieurs expressions

Il existe aussi une population qui se définit comme gay et qui revendique des comportements homosexuels exclusifs par attirance et par choix de vie. 

Dans ce groupe nous distinguerons deux types de tendance ou orientation de genre chez les homosexuels masculins : ceux qui affirment leur masculinité et ceux qui valorisent leur tendance féminine voire efféminée par inversion de rôle. Cette féminisation est à la limite du transsexualisme dans certaines populations d’Amérique centrale ou du brésil

Il existe aussi une homosexualité opportuniste surtout chez les hommes : les rencontres étant plus faciles, mais aussi plus rentables (prostitution) !

Il est difficile de définir avec précision une proportion d’homosexuels revendiquant les traits de caractères et de comportements de l’autre sexe. Tout individu possède en lui des caractères comportementaux sexuels des deux sexes. En fait il semble que nous soyons tous des bisexuels en puissance, mais avec une orientation en général préférentielle mais parfois limite.

Explications?

Nous n’avons pas d’explication précise en ce qui concerne l’origine de l’homosexualité.

Certains ont voulu retrouver des gênes de prédisposition, (Bailey a retrouvé des concordances entre des jumeaux monozygotes 1991 ; Dean Hamer 1993 a mis en cause la région q28 du chromosome X alors que ces résultats étaient infirmés par Rice en 1999) et  d’autre une origine dans l’acquis de la petite enfance. Il est vrai qu’il a été fréquemment noté une absence du père que celle-ci soit réelle ou virtuelle. Enfin le débat reste ouvert car on n’a pas retrouvé de modèle biologique satisfaisant et que les diverses théories freudiennes se sont avérées douteuses quant à leur modèle explicatif : angoisse de castration, désir ou revendication phallique, concept de fixation régression.

Mon observation me conduit à émettre l’idée que la sexualité homosexuelle est une sexualité demeurée à un stade « immature », essentiellement récréative dans le sens où elle s’en tient au stade d’une sorte de masturbation réciproque et ne permet pas la fusion évoquée par le mythe de l’androgyne chère à Platon. C’est avant tout un plaisir narcissique, c-a-d tourné vers soi qui est recherché. Il n’est pas typique à l’homosexuel, on le retrouve chez de nombreux hétérosexuels. En fait il existe une ambivalence chez tout individu, ambivalence plus ou moins marquée du fait de facteurs intrinsèques liés au contexte familial environnemental dans l’enfance et de facteurs extrinsèques : pression sociale en rapport avec des « normes ».

27 juillet 1982L’homosexualité n’est plus un délit en France.

Sur une proposition de ministre de la Justice, Robert Badinter, l’Assemblée Nationale vote la dépénalisation de l’homosexualité. Avec l’abrogation de l’article 332-1 du code pénal, l’homosexualité n’est plus considérée comme un délit. Elle sera retirée de la liste des maladies mentales de l’OMS. (Organisation Mondiale de la Santé) neuf ans plus tard, en 1991. 

Pour consulter cliquer le lien

Les molécules de l’amour

Dernièrement ont fleuri sur les réseaux sociaux des publicités vantant le pouvoir merveilleusement attractif sur la gente féminine de certains parfums!

Qu’en est-il?

Je reprendrai ici l’essentiel d’un article d’Ariel Fenster publié, il y a quelques années en y ajoutant quelques commentaires.

On dit que lorsque deux personnes s’entendent bien, elles ont les atomes crochus. C’est pourquoi on peut se demander si l’amour est une question de chimie. En fait, les scientifiques ont identifié plusieurs molécules qui joueraient un rôle dans les relations amoureuses. Mais quelles sont-elles?

L’androstenol

Saviez vous que nous avons des points communs avec le cochon? L’androstenol, est l’attirant sexuel (phéromone) du cochon. La phéromone est présente dans l’haleine du mâle qui l’utilise pour attirer la femelle. Quand les scientifiques ont découvert que l’androstenol est une des composantes de la sueur des hommes ils se sont demandés si la molécule pouvait aussi agir comme phéromone et était capable d’attirer les femmes. Plusieurs études ont été faites pour vérifier cette hypothèse avec des résultats plus ou moins concluants. Une est souvent citée par ceux qui croient aux effets de l’androstenol. La phéromone a été appliquée sur des sièges de cinéma et les femmes ont choisi massivement ces sièges par rapport à ceux sans la phéromone.

Malheureusement pout l’être humain, l’organe voméro-nasal situé dans les fosses nasales normalement réceptif aux phéromones s’est tellement atrophié qu’il n’a plus aucune connexion nerveuse avec l’hypothalamus. Il faut reconnaître que ne nous déplaçant plus à quatre pattes, son utilité s’en ait trouvé réduite! Ce qui n’est pas le cas pour le cochon et autres quadrupèdes. Donc inutile de vous vaporiser! Pour plus de détails, suivre le lien.

La phényléthylamine

Certaines personnes ont le besoin de se sentir constamment dans un état amoureux, un état psychologique qui a soulevé l’intérêt des chercheurs. Des scientifiques de l’Université de New York ont découvert que le cerveau de ces personnes contenait de grandes quantités de phényléthylamine, une molécule de la famille des amphétamines. Comme les amphétamines agissent comme des stimulants et produisent un effet d’euphorie on voit pourquoi la phényléthylamine correspond bien à ce l’on imagine être une molécule de l’amour. De plus on trouve aussi la phényléthylamine dans le chocolat et celui n’est-il pas le cadeau des amoureux? Ce pourrait-il que l’on offre du chocolat pour augmenter le sentiment d’amour chez notre partenaire? Et lorsque celui-ci nous quitte ne nous rabattons nous pas sur le chocolat pour retrouver ce sentiment qui nous transporte dans un autre monde? Tout cela a l’air bien plausible mais il y a un problème avec cette théorie. La phényléthylamine est bien produite par le cerveau où elle semble être associée à la passion amoureuse. Elle est aussi présente dans le chocolat mais la phényléthylamine du chocolat ne peut pas pénétrer dans le cerveau.

Elle est bloquée par la barrière hématologies-méningée.Il y a néanmoins un moyen de la contourner. Un précurseur de la phényléthylamine, la phénylalanine peut pénétrer dans le cerveau et former la molécule désirée. Offrez un produit riche en phénylalanine… On peut bien sûr offrir du tofu ou du parmesan, ou des noix, très riches en phénylalanine, mais ce n’est pas très glamour. Une invitation à diner dans un restaurant italien (pour le parmesan) sera peut-être plus efficace!

L’ocytocine

Après la passion engendrée par la phényléthylamine viennent les moments de tendresse, l’apanage des relations durables. Là encore une molécule semble jouer un rôle déterminant. L’ocytocine, joliment surnommée « molécule de câlinage » est présente chez tous les mammifères, y compris chez les humains, et joue un rôle primordial dans le comportement. Quand on injecte de l’ocytocine dans le cerveau de souris on remarque une diminution de l’agressivité et une augmentation de la sociabilité. Chez la femelle l’ocytocine favorise l’attachement qu’elle développe avec ses petits. Ceci est également observé chez l’humain. Chez la femme la période qui suit l’accouchement, qui est normalement associé à un grand sentiment de tendresse, correspond à des maximums d’ocytocine chez la mère. Par contre chez l’homme, ces maximums se retrouvent juste après l’acte sexuel. On comprend pourquoi!

La dopamine

Cette molécule est un neurotransmetteur qui est associée chez les utilisateurs de drogues à la sensation de plaisir et de dépendance. Elle est sécrétée par le cerveau lors de l’excitation sexuelle, initiant ainsi le mécanisme de l’érection. Des études de laboratoire suggèrent qu’elle pourrait aussi être un facteur dans les sentiments de fidélité. Plus de 95% des mammifères sont polygames. Une des exceptions est un petit rongeur, le campagnol des prairies, où le mâle forme un attachement durable avec sa partenaire. Les chercheurs ont déterminé que dès le premier accouplement le cerveau du mâle produit de larges quantités de dopamine. Par contre lorsqu’on injecte un composé qui bloque les effets de la dopamine il change complètement d’attitude. Il oublie sa compagne et cherche à s’accoupler avec toutes les femelles du voisinage. Une bonne excuse pour l’homme pris en flagrant délit… »Ce n’est pas ma faute, je suis déficient en dopamine »!

C’est très discutable car il faut distinguer une sexualité récréative sans limite, à une sexualité reproductive plus attachante !

Consulter?

L’addiction sexuelle existe-t-elle?

On ne devrait pas parler d’addiction sexuelle ou d’hypersexualité dans la grande majorité des cas, mais plutôt d’addiction à la masturbation ce qui est pour la sexologie (il existe un DIU national) bien différent. En effet la finalité n’est pas la identique même si l’organe utilisé est le même. Il existe, en effet, dans la sexualité une dimension relationnelle, absente de ce fait dans la masturbation.

Minitel Rose (une autre époque!)

Dans cette dernière, le sexe est utilisé en tant que produit de consommation et aussi comme moyen de résolution de tensions. La masturbation et l’éjaculation, son aboutissement, ont une fonction anxiolytique par la secrétion d’endorphine au moment de l’orgasme.

« Soigner » le symptôme est une chose en soigner les causes une autre. On retrouve le plus souvent dans cette addiction masturbatoire un état anxio-dépressif. Les antidépresseurs comme les TCC (thérapies cognitives et comportementales) seront sans aucun doute efficaces, mais limités dans le temps si on ne s’attaque pas aux causes profondes du mal être. L’hypnose en agissant au niveau inconscient donne souvent de bons résultats.

Le problème est beaucoup moins fréquent chez la femme car la dimension relationnelle de la sexualité est souvent plus importante. Elles ont par contre d’autres exutoires comme des compulsions ou « addictions » alimentaires ou vestimentaires.

Consulter un sexologue

Le Massage prostatique/ «La Traite » (Milking des anglo-saxons)

Une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans certains milieux

Rappel Anatomo-physiologique

Quelque-soient les motivations justifiant cette pratique, la physiologie de l’éjaculation masculine reste la même.

Le massage prostatique va agir sur trois organes de l’appareil reproducteur masculin que sont la prostate, les vésicules séminales et les glandes bulbo-uréthrales ou glandes de Cowper. (voir le schéma).

En fonctionnement normal, les testicules fabriquent les spermatozoïdes en continue. La maturation de ceux-ci se fait en 75 jours en moyenne avant d’être fonctionnels et permettre une éventuelle fécondation. Cette maturation se fait dans les épididymes où ils sont stockés. Non évacués lors d’une éjaculation, ils se résorbent naturellement. Bien qu’un éjaculat contienne plusieurs dizaines de millions de spermatozoïdes, il ne constitue qu’une très faible partie du volume de celui-ci. L’essentiel est assuré par les sécrétions de la prostate et des vésicules séminales. 

Lors de l’excitation sexuelle, il y a afflux sanguin dans toute la zone génitale provoquant l’érection. Dans le même temps la prostate secrète une certaine quantité de liquide alcalin ayant pour but de neutraliser l’acidité vaginale et protéger ainsi les spermatozoïdes. Les glandes de Cowper vont lubrifier l’urètre et faciliter l’éjection du sperme. La plus grande partie du sperme est produit par les vésicules séminales. 

En fonction de son intensité, une quantité plus ou moins importante de liquide séminal s’accumule dans l’urètre postérieure (elle traverse la prostate). Cette partie de l’urètre est vérouillée par deux sphincters (valves): le lisse situé à la base de la vessie et le strié à la base de la prostate. Lorsque la tension est devenue trop forte, le sphincter strié s’ouvre et l’éjaculation se produit accompagnée des spasmes orgasmiques.

Le sphincter lisse est plus puissant que le strié, empêchant une éjaculation rétrograde (dans la vessie). C’est fréquent après chirurgie prostatique. 

On comprend donc bien que la maîtrise de l’éjaculation ne peut se faire que par un contrôle de l’excitation sexuelle.

Si pour une raison quelconque, l’éjaculation ne se produit pas, le sperme constitué pour sa plus grande partie d’eau sera réabsorbé par l’organisme.

Par ailleurs le fait de ne pas avoir d’éjaculation pendant un certain temps et s’il n’y a pas d’excitation sexuelle n’aura pas d’incidence sur la santé ni favoriser une éjaculation prématurée. Néanmoins, il semblerait que des éjaculations régulières, ce qui ne veut pas dire fréquentes, puisse diminuer le risque de cancer de la prostate (voir l’article).

Le Contrôle de l’orgasme et donc de l’éjaculation

Si l’orgasme et son corolaire l’éjaculation sont très faciles et le plus souvent rapides chez l’homme, la jouissance est beaucoup plus compliquée et nettement moins rapide chez la femme. Une étude canadienne récente a montré qu’une femme avait besoin d’une quarantaine de minutes en comptant tous les préliminaires pour espérer avoir un orgasme au cours de la pénétration. Il s’avère donc important pour l’homme de contrôler le moment de survenue de son éjaculation. En effet il existe après cette dernière une phase réfractaire (sa durée s’allonge physiologiquement avec l’âge) qui va empêcher de «remettre le couvert» et laisser la partenaire sur sa «faim» donc frustrée, l’homme se retournant pour «ronfler dans son coin ».

Par ailleurs de nombreuses femmes ont pu constater qu’à la suite de l’éjaculation, le mâle était beaucoup moins disponible, serviable, attentionné (post coïtum, animale triste). 

Donc maintenir le mâle dans un état d’excitation plus ou moins permanent va le rendre beaucoup plus agréable et serviable (c’est la politique de la carotte). Il est vrai qu’il a toujours la possibilité de se masturber pour se soulager de cette tension. Mais on peut désormais trouver dans le commerce des dispositifs de chasteté masculins qui vont pallier ce problème et empêcher toute activité sexuelle. La femme en conserve bien entendu la clef!

Il ne reste plus qu’à «titiller» régulièrement le mâle entravé pour le « soumettre » à ses désirs et envies. Au bout d’un certain temps qui va de quelques heures à plusieurs jours, l’excitation sexuelle va provoquer, malgré tout, un certain engorgement de la prostate et des vésicules séminales qu’il va falloir soulager.

L’orgasme lors d’un rapport sexuel ou la masturbation et l’éjaculation qui suit en sont le moyen le plus simple. Mais il est possible d’utiliser le massage prostatique qui s’il est bien réalisé, va provoquer une éjaculation sans orgasme. 

Elle en perçoit tout de suite l’avantage en soulageant ainsi son compagnon tout en le maintenant toujours très excité.

La technique

Il est possible de percevoir une prostate gonflée par un léger gonflement au milieu du périnée (à l’arrière du scrotum). C’est une masse arrondie de la taille d’une grosse bille ou d’une balle de golf. Elle est également accessible en mettant un doigt dans l’anus. Elle est perçue comme une masse arrondie vers à une profondeur d’un index. La meilleure façon de la trouver à partir de l’anus est d’insérer le majeur et de le faire glisser jusqu’à ressentir cette masse arrondie. C ‘est la prostate. Et juste à l’arrière (au-dessus de) la prostate se trouve la partie inférieure des vésicules séminales où la majeure partie du liquide séminal produit lors de l’excitation s’est accumulé. Le massage des vésicules séminales, de l’ampoule séminale et de la prostate va permettre de les vider. Sa réalisation se fait par un mouvement de va et vient régulier à l’aide d’un «god», ou ce qui est plus simple et plus efficace avec l’index le majeur  ou les deux bien lubrifiés. Le massage forcera le liquide séminal et le sperme à passer le sphincter strié. 

Il ne doit jamais être brutal.

Une fois que le sperme commence à apparaitre au niveau du méat urinaire, on l’accompagne en exerçant une pression de l’urètre en allant de la racine de la verge vers son extrémité comme une « traite ». Voir le schéma.

Selon l’intensité de l’excitation sexuelle préalable, le volume de l’éjaculat sera plus ou moins important. Un massage léger ou doux de la prostate à travers le rectum, ou de l’anus lui-même, est généralement perçu comme érotique et agréable. Il va provoquer l’orgasme lorsque la zone a été investie sur le plan érotique. C’est le point P, équivalent du point G féminin. Le massage de la prostate, avec ou sans excitation sexuelle préalable, a pour effet de soulager une partie de sa tumescence.

Lorsque cette technique est utilisée dans le cadre de jeux de contrôle de l’orgasme, une question fondamentale doit être abordée

Est-elle destinée à être agréable ou non pour l’homme ? 

Si son but est le plaisir, elle ira jusqu’à l’orgasme complet aidé et augmenté par la stimulation de la prostate et du pénis.

Dans le cas contraire elle ira jusqu’à ce qu’on appelle « l’orgasme ruiné » où la stimulation est soudainement interrompue au premier signe d’éjaculation. L’éjaculation sera baveuse. Moins satisfaisante pour l‘homme (mais c’est le but) qui n’a pu aller jusqu’à l’orgasme, elle a pour avantage de le maintenir dans un certain degré d’excitation et donc de disponibilité et d‘attention.

Que conclure?

C’est une fantaisie érotique bien connue et pratiquée dans le milieu BDSM. Elle ne doit rester qu’un jeu entre adulte consentant et complice dont la durée est très variable de quelques jours à quelques semaines. Des difficultés urinaires répétées doivent amener à consulter.

Pour une consultation, suivre le lien