L’éjaculation précoce


Ou comment deux célèbres sexologues américains: William Masters et Virginia Johnson ont inventé une nouvelle maladie en publiant leur premier livre, Human Sexual Response en 1966! L’ouvrage fut traduit en Français, quelques années plus tard, par le Dr Michel Meignant, suivi quelques années après par Human Sexual Inadequacy. L’histoire est savoureuse, si l’on peut dire, car elle a plongé des millions d’hommes dans le désespoir dans l’angoisse en créant de toute pièce un problème qui n’existait pas auparavant. Ils ont néanmoins le mérite d’être parmi les premiers à aborder scientifiquement la sexualité.
Explications: L’homme est naturellement programmé pour éjaculer rapidement. C’est une question de survie de l’espèce et la naissance d’un enfant une finalité. Chez l’homme jeune, l’excitation est rapide, le plaisir intense, facilitant ainsi la survenue de l’éjaculation. La jeunesse permet une récupération rapide, il peut ainsi remettre facilement le « couvert ». Cela ne semblait guère poser de problème à la partenaire à l’époque. Bien sûr, elle ne « grimpait pas aux rideaux » lors de la pénétration, mais arrivait assez facilement à l’orgasme avec son clitoris. Quelques femmes américaines ont trouvé cela injuste (nous étions aux débuts de l’émancipation féminine). Il n’est pas normal que l’homme puisse jouir lors de la pénétration, alors qu’elles non! C’est de la faute à l’homme qui éjacule trop rapidement! Un mécanisme naturel, physiologique était en train de se transformer en problème qu’il fallait à tout pris résoudre!
Je dois reconnaître qu’à l’époque, commençant ma formation en sexologie, je suis tombé moi aussi dans le panneau.…

Alors comment passer d’une sexualité se reproduction naturelle à une sexualité ludique ?

Ce n’est pas aussi simple que cela, mais il est possible d‘apprendre à se maîtriser en quelques semaines avec un bon(ne) sexothérapeute.

La suite demain

Contrainte à faire l’amour…

Pour continuer notre tour d’horizon des fantasmes les plus fréquents…

Témoinages

Véronique témoigne: « J’adore que mon copain m’attache pour me faire l’amour, je me sens entièrement à sa merci, en quelque sorte contrainte et cela me fait jouir très intensément.» avant de préciser: « Bien sûr c’est un jeu, parce que s’il cherchait à me contraindre réellement, alors là ça me ferait fuir…« 

Roxanne avoue « j’admets que je ne jouis vraiment bien que si je suis attachée; si en plus j’ai les yeux bandés , alors là c’est top! Je peux me laisser aller à jouir , puisque je n’ai pas le choix! Ainsi contrainte, je peux aussi rêver, imaginer que c’est un beau prince charmant qui me fait l’amour, ou encore qu’il me prête à un complice… Autrement, je n’oserais jamais exprimer de tels désirs ajoute-t-elle pudiquement…»

Edouard raconte : « avec ma copine on a des jeux érotiques, et celui qu’elle préfère, c’est quand je la poursuis, l’attrape avant de l’attacher pour l’obliger à me prodiguer des caresses ou me faire une fellation. Cette situation l’excite au plus haut point et moi aussi. Mais précise Edouard, je ne suis pas un prédateur! j’admets que j’apprécie aussi beaucoup quand on inverse les rôles!»

Une stratégie désinhibitrice?

Attacher, contraindre pour mieux jouir fait partie des jeux érotiques les plus appréciés des libertins.

Ces pratiques n’ont absolument rien à voir avec un viol même si elles en organisent une forme de simulacre. Mais, elles permettent de passer outre certaines inhibitions. Certaines femmes s’interdisent psychologiquement le plaisir quand elles font l’amour avec leur partenaire, jouir c’est en quelque sorte se rendre, se soumettre, donner à l’autre un pouvoir ce qui, pour des raisons variées peut être inacceptable. Mais, cette inhibition a quelque chose de bien gênant puisqu’elle prive du plaisir! Donc, pour contourner l’obstacle, la femme choisit parfois de se la jouer «prisonnière à la merci de l’homme». Ce dernier en la privant de sa liberté, lui interdit de s’inhiber, elle peut donc jouir à l’insu de son plein gré!

Un remède aussi contre les difficultés éjaculatoires.

Paul et Karine viennent consulter pour une un problème souvent difficile à résoudre en sexologie. Lorsqu’il font l’amour, Paul n’arrive pas à éjaculer. Le rapport peut ainsi s’éterniser…Karine a déjà eu son orgasme. Elle n’est pas contre le fait que cela dure un peu, mais pas trop… Cela fini par être désagréable, voire douloureux. Idem lorsqu’elle le masturbe, par contre il n’a aucun problème s’il le fait seul. On ne retrouve aucune cause médicale. Uniquement des difficultés à se laisser aller. On conseille donc à Karine (en précisant bien le but du jeu) d’attacher les mains de Paul avec la ceinture de la robe de chambre et de lui bander les yeux avec un foulard ou des bas et de s’amuser avec son sexe. Résultat: 5 à 10 mn après, il avait éjaculé.

À savoir

Il est souvent difficile pour un homme de contrôler le moment de survenue son éjaculation, les mains attachées et les yeux bandés.

Fellation, Cunnilingus et IST (Infection sexuellement transmissible)

Si certaines protéines (interferons lambas) produites par des cellules de la bouche protègent contre les virus pénétrant dans le corps par voie orale, des chercheurs de la Faculté de Médecine dentaire de Louisville ont découvert que des bactéries buccales peuvent supprimer l’activité de ce système naturel de défense. La vulnérabilité aux infections s’en trouve ainsi augmentée.

Certaines espèces bactériennes qui habitent la plaque dentaire et plus particulièrement Porphyromas Gingivalis  sont responsables de parodontites (inflammation des gencives).Elles réduisent considérablement cet important système de défense de première ligne.

Il faut savoir que la bouche est souvent la porte d’entrée dans le corps de virus comme le Covid 19, le VIH, l’Herpès et le Papillomavirus.

Pour qui apprécie ce genre de gâteries, il est indispensable d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire, car difficile d’utiliser un préservatif pour un cunilingus !

Certaines substances : alcool, tabac et autres favorisent le développement de la plaque dentaire.

Etude publiée en janvier 2022

Ne croyez pas les as du sexe

Evitez de transformer la porte de votre chambre en starting-block et votre lit en terrain de sport

La recherche de la performance sexuelle, comme s’il s’agissait d’un concours ou d’une compétition, est souvent le fait de l’homme: il veut tant se montrer le plus beau, le plus fort et bien entendu le meilleur! La première source d’angoisse chez beaucoup d’homme est la taille du sexe en érection et même au repos. Il n’y a aucune corrélation entre les dimensions de la verge au repos et celle en érection (quelques études statistiques évaluent la longueur du pénis en érection de 12 à 21 centimètres). Et s’il existe bien des sujets extraordinaires, le plaisir sexuel ne serait se résumer à la taille de la verge!

Donc, on ne mesure pas l’amour à une dimension!

C’est plus certainement la façon de s’en servir qui fait la différence! Par contre, le diamètre semble être de moindre importance dans la fantasmatique masculine. En fait, la chose la plus importante à savoir est que : le rapport sexuel n’est pas qu’une question de mécanique. C’est plus la façon de faire qui est importante. Faire l’amour ce n’est pas « baiser ».

Le deuxième élément qui participe à la performance et joue un rôle véritable mais que les hommes n’aiment pas trop aborder: c’est la notion de durée. Certains vont bien sûr se flatter de pouvoir faire durer le rapport aussi longtemps qu’ils désirent. De véritable marathonien du sexe à les en croire! S’il est nécessaire la plupart du temps que le rapport soit suffisamment long pour permettre à la femme d’avoir un orgasme, il est bon qu’il y ait une fin à la satisfaction des deux protagonistes. D’ailleurs nombreuses sont les femmes qui aiment sentir leur partenaire s’abandonner dans leurs bras.

Pas plus qu’au chronomètre

Là, il y a un petit apprentissage à faire. L’homme doit apprendre à contrôler le moment de survenue de son éjaculation afin de s’adapter à sa partenaire. L’éjaculation prématurée va devenir rapidement une source de frustration et de souffrance chez les deux. La relation conjugale peut s’en trouver altérer.

Le dernier élément qui intervient dans la notion de performance sexuelle: c’est la fréquence des rapports. A entendre certains, on croit un peu rêver. Ils sont capable d’avoir en une nuit ou une journée un nombre de rapports considérables et bien sûr avec plusieurs partenaires. Ils ne « connaissent » sans doute pas (j’ironise) la phase réfractaire qui suit toute éjaculation et qui empêche la plupart du temps de « remettre le couvert immédiatement! »S’il est vrai que cette phase réfractaire est souvent plus courte chez l’homme jeune (5 mn), elle s’allonge de manière physiologie avec l’âge jusqu’à 1 semaine chez l’homme de 80 ans. D’autre part, rares sont les femmes qui se vantent d’avoir 4 à 5 orgasmes successifs lors d’un rapport.

Enfin, il est bon de savoir qu’un rapport sexuel réussi n’est pas lié uniquement à la rapidité avec laquelle s’effectuent les mouvements de va et vient. Nul n’est besoin de jouer au marteau-piqueur.

La capacité de communiqueront amour, son désir et sa tendresse passe par tout son corps, le sexe y compris. Nous pouvons tout à fait comparer notre sexe à un instrument de musique. Comme tout instrument, il faut apprendre à en jouer, puis s’accorder et enfin se choisir la mélodie. Il y a parfois des couacs, mais ce n’est pas bien grave s’ils ne sont pas trop fréquents et qu’on en tienne compte.

ANATOMIE SEXUELLE DE LA FEMME

La vulve 

Elle représente l’ensemble des organes génitaux externes féminins visibles.

La vulve de la femme adulte est une fente verticale bordée de chaque côté par deux paires de replis cutanés que sont les grandes lèvres les plus externes et les petites lèvres les plus internes. 

Les grandes lèvres sont charnues ; elles se rejoignent au niveau du pubis, encore nommé poêtiquement le Mont de Vénus.

Le pubis, la surface externe et la bordure des grandes lèvres sont naturellement recouverts d’une pilosité qui commence à apparaître au moment de la puberté. Vue de l’extérieur, la surface sexuelle féminine recouverte de poils a une forme triangulaire, pointe en bas, alors que c’est plutôt le contraire chez l’homme. En fonction de particularités individuelles : origine ethnique, pigmentation, cette pilosité est plus ou moins importante, plus ou moins brune ou blonde et devient plus clairsemée avec le vieillissement. Il est évident que cette pilosité est modifiée par l’épilation qui va du maillot à l’épilation intégrale, cette dernière étant pratiquée traditionnellement chez les populations musulmanes, et de plus en plus dans le monde occidental influencé par le « modèle » pornographique.

A l’intérieur des grandes lèvres, nous allons trouver les petites lèvres ou nymphes beaucoup plus fines et plus ou moins cachées par les grandes lèvres. Il est en effet banal et courant que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres. À leur partie supérieure, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris qu’elles dissimulent plus ou moins. A la partie inférieure leur jonction forme la fourchette située en avant de l’anus. Il est assez fréquent de trouver à son niveau de petites coupures très fines responsables de rapport sexuel douloureux.

Peuvent en être responsable une absence de lubrification par insuffisance d’excitation sexuelle, un tabagisme, une activité sexuelle trop fréquente ou prolongée ainsi qu’un climat hormonal faible en œstrogènes.

Une toilette intime régulière est nécessaire pour éliminer une substance blanchâtre qui se forme habituellement et naturellement dans le sillon formé de chaque côté par les grandes lèvres et les petites lèvres : c’est le smegma qui est retrouvé aussi sous le capuchon du clitoris, il peut être responsable d’irritation et d’une mauvaise odeur due à sa fermentation. Il est toujours préférable de se laver avec la main, (les gants étant d’excellents réservoirs de microbes), en utilisant un savon doux et adapté à la toilette intime.

Le Clitoris 

Anatomie

Le Clitoris : Il se situe à la jonction supérieure des petites lèvres, masqué plus ou moins par le capuchon du clitoris : c’est un bouton charnu plus ou moins développé en fonction de critères individuels ; sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (2 à 3 cms). C’est un peu comme ne nez : il y a autant de taille de clitoris qu’il y a de taille de nez. Le mot « clitoris » ne désigne en fait que la partie externe et aucunement les structures internes.

Il est constitué par la réunion externe de 2 corps érectiles situés pour leur plus grande partie de part et d’autre de la vulve sous les lèvres. Le clitoris est exclusivement constitué de corps caverneux mais sans l’albuginée, membrane extensible, mais non élastique qui recouvre les corps caverneux masculins et assure leur rigidité chez l’homme. Ce n’est donc pas un petit pénis puisqu’il ne possède pas le tissu spongieux qui constitue le gland de l’homme. Du fait d’une riche innervation (le nerf dorsal du clitoris possède 10,281 fibres nerveuses), sa stimulation peut provoquer un plaisir intense tout à fait caractéristique d’un orgasme clitoridien. Tout comme chez l’homme, les corps caverneux sont quant à eux peu sensibles. Leur stimulation par les mouvements de va et vient du pénis va avoir une action indirecte sur le clitoris, mais uniquement s’il y excitation.

Mais comme tout instrument de musique, il faut apprendre à en jouer !

Le Vagin 

Comme le pénis de l’homme, c’est un véritable organe et non une simple cavité. Il possède des propriétés bien particulières. Ses parois délimitent grossièrement un cône cylindrique dont le diamètre extérieur correspondant à son entrée est plus petit que le diamètre interne correspondant au col de l’utérus. Sa longueur moyenne est de 8 à 10 cms avec des variations individuelles. L’examen digital réalisé par la femme lui permet de constater que sa paroi n’est pas toujours lisse. Il est plissé dans son premier tiers au niveau de la face antérieure ou supérieure selon la position debout ou allongée. Il peut ainsi facilement augmenter son volume lors de l’accouchement.

Au fond du vagin, la femme perçoit avec l’extrémité de ses doigts une masse plus dure qui correspond au col de l’utérus. Il faut savoir que sa longueur du vagin ne varie pas avec l’âge, à moins d’un prolapsus qui correspond à une descente de l’utérus dans l’espace vaginal ; cette déficience des muscles suspenseurs de l’utérus est souvent la conséquence de nombreux accouchements.

Le diamètre externe varie peu, quelques cms en fonction du nombre des accouchements par voie naturelle. Il correspond à une plus ou moins grande tonicité de muscles du périnée et plus particulièrement du releveur de l’anus et du constricteur de la vulve. Il est donc plus étroit chez la jeune femme que chez celle qui a eu de nombreux enfants. Nous comprenons l’importance de la rééducation de la musculature périnéale à la suite de l’accouchement. 

En l’absence de pénétration les parois du vagin sont accolées dans son 1/3 externe comme une porte dont les deux battants sont fermés.

Les parois du vagin et plus particulièrement la zone en regard de l’urètre postérieure (la zone G et non pas le point G) sont richement vascularisées et innervées. Du tissu spongieux entoure l’urètre qui est très sensible, comme chez l’homme mais avec une disposition légèrement différente. Un phénomène de vasodilatation de cette vascularisation va se produire lors de l’excitation sexuelle, provoquant la lubrification du vagin. celle-ci n’est pas pour l’essentiel une sécrétion glandulaire, mais une véritable sudation de la paroi vaginale.

Cependant, il existe à l’entrée du vagin deux petites glandes : les glandes de Bartholin qui lubrifient légèrement son entrée. Cette lubrification (sudation) est plus ou moins importante selon les femmes et leur excitation. Importante elle caractérisera ce que l’on nomme : « la femme fontaine ». Certains auteurs la définissent comme étant celle qui aura une éjaculation lors de l’orgasme, ce qui est une erreur. Il existe en effet chez certaines des reliquats embryonnaires de la prostate responsables de cette éjaculation. 

Une absence ou insuffisance d’excitation, certains médicaments, un tabagisme important et quelques maladies peuvent être responsables d’une sécheresse vaginale.

Il est essentiel que la femme ait une bonne connaissance de son vagin qui bien qu’étant en creux, concave est tout à fait comparable dans sa réalité et sa fonction au pénis.

Cette représentation formelle sera déterminante pour que la femme puisse accéder à l’orgasme lors des rapports sexuels, c-a-d à l’orgasme à point de départ vaginal qui est différent de l’orgasme clitoridien. Et il est important de savoir que toute femme possède le potentiel de ressentir les deux à condition de mettre en œuvre certaines conditions. Nous verrons comment cela dans le dossier concernant le désir et le plaisir féminin.

L’Hymen

C’est une cloison membraneuse normalement incomplète qui obture l’entrée du vagin appelée encore vestibule. Il n’a d’importance que sur les plans culturel, idéologique ou religieux, mais peu ou pas sur les plans anatomiques ou physiologiques. Il est visible chez la jeune femme vierge ou « pucelle » en écartant légèrement les petites lèvres.

Il n’est pas innervé et peu vascularisé puisque sa destinée est de disparaître ; il peut présenter différents aspects aux noms plus ou moins poêtiques : falciforme, cribiforme, annulaire, labié, etc.

Lors du premier rapport, sa déchirure peut saigner légèrement, mais ce n’est pas une généralité, et la douleur ressentie par la jeune femme, n’en est pas la conséquence. C’est la contraction réflexe et involontaire des releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve qui en est responsable et naturelle lors d’un premier rapport..

Un grand écart lors d’exercices sportifs ou de danses peut avoir pour effet de le réduire à sa plus simple expression ! On peut comprendre que l’usage de tampons avant « la première fois » aura le même effet.

Le Plaisir Solitaire pour Savoir Partager.

Longtemps considéré par la tradition religieuse comme un péché. Alors que la MASTURBATION est sans aucun doute si ce n’est un remède un moyen privilégié pour mieux appréhender son corps, à l’aimer et surtout à découvrir le plaisir.

La Masturbation.

Le mot vient du latin manus et stuprare (polluer ou souiller avec la main. Quel meilleur terme pour affirmer la réprobation à cette pratique et ce depuis la nuit des temps. Déjà les hébreux la condamnait sous le terme d' »onanisme ». Onan est un personnage de la Bible. Contraint d’épouser sa belle-sœur à la mort de son frère aîné comme le veut la tradition, il sera foudroyé, car en se masturbant et en gaspillant sa semence reproductrice sur le sol, il montre qu’il se refuse à avoir un rapport sexuel avec l’épouse de son frère décédé. Depuis, l’onanisme désigne l’ensemble des pratiques qui permettent l’orgasme en solitaire. S’il désignait exclusivement, au départ, une pratique masculine, il concerne également, de nos jours, la masturbation féminine. Elle fut pendant longtemps entachée d’idées reçues véhiculées au XVIII ème siècle par le « bon Dr TISSOT« : elle était responsable de tuberculose, maladies mentales, et divers troubles physiques. Encore , aujourd’hui, quelques rares esprits la considèrent comme dangereuse! Pourtant, elle est depuis sa plus tendre enfance un moyen d’explorer et de connaître son corps.

La masturbation est pour l’enfant et l’adolescent une étape essentielle au développement personnel qui ne doit surtout pas être réprimée.

Ce n’est pas honteux.

Mieux: en ce qui concerne les petites filles, il pourrait être utile de faire connaissance de leur vulve avec un miroir. Elles n’ont pas la facilité des garçons et de leurs érections spontanées et réflexes pour découvrir cette partie de leur anatomie. Ce plaisir solitaire, doit être néanmoins canalisé, socialisé. Cette expérience érotique doit rester intime. C’est un geste privé que l’on peut faire chez soi, dans sa chambre et non en public comme le font parfois de petits enfants.

Chez l’adulte, la masturbation est souvent une activité de compensation. Elle remplace l’absence d’un ou d’une partenaire sexuel quelles qu’en soient les raisons. Elle peut remplacer une activité sexuelle insatisfaisante dans le couple, être un préliminaire aux relations amoureuses. De nos jours la jouissance est devenu aussi un produit de consommation, la masturbation le moyen d’obtenir ce produit et le sextoy l’objet qui permet de l’avoir rapidement. Dans une société consumériste à la recherche de plaisirs immédiats, le sextoy est un objet parfait.

Si les hommes reconnaissent facilement et sans honte particulière se masturber de temps à autre, c’est moins le cas des femmes, facilement culpabilisées par cette pratique. Il est vrai qu’elle n’ont pas eu l’occasion de toucher leur sexe comme il est d’usage chez les hommes pour uriner. Elles peuvent pourtant se stimuler en solo et de façons très variées, comme le font tous les sextoys proposés sur le marché.

De même sans l’usage des mains en serrant très forts les cuisses l’une contre l’autre avec un certain rythme (le sciage). Elle a l’avantage de pouvoir être réalisée en extérieur tout en échappant au regard d’un observateur peu averti.

Elle est souvent une prescription.

La « masturbation prescription » revient souvent dans la prescription non écrite du sexologue. Elle peut avoir un effet pervers, si elle est systématiquement préférée à la relation sexuelle. En aucun cas, la masturbation n’est une perversion sexuelle qui ferait courir le risque de devenir fou ou sourd!

Car ce plaisir solitaire a bien, quelque part, pour finalité une meilleure sexualité.

Impuissance

Ce terme n’est plus beaucoup utilisé; sa connotation est trop négative. On parle plutôt de troubles de l’érection ou de dysérection. C’est l’incapacité pour l’homme de maintenir une érection suffisante pour permettre une pénétration. Un Français sur cinq souffrirait de telles »pannes ». Avant d’évoquer ses causes et son traitement, il est important d’en connaître son mécanisme.

La mécanique ou physiologie

L’érection est un mécanisme vasculaire. C’est le remplissage des corps caverneux de la verge par du sang apporté par des artères. La verge est constituée de 2 sortes de tube (les corps érectiles ou corps caverneux) qui en se remplissant vont durcir et rendre le pénis tendu et rigide. Pour que cela se fasse, il faut que les artères ne soient pas bouchées. Il faut que le système de commande (le cerveau et les nerfs) fonctionne bien, enfin que le tissu érectile ait gardé une certaine souplesse, ou élasticité (ce sont les hormones: la Testostérone). Tout cela est un peu plus compliqué, mais suffisant pour comprendre le fonctionnement. On comprend que si on a une maladie qui touchent les artères, les nerfs, le mental ou les hormones, on puisse avoir quelques problèmes! Admettons qu’on est aucun problème à ce niveau là. Et c’est assez facile de le savoir….

Le système de commande

On constate de bonnes érections matinales ou nocturnes (un homme peut avoir entre 3 et 5 érections la nuit au cours de son sommeil, et cela même s’il rêve à son percepteur et qu’il ou elle n’est pas sexy! Cela signifie, dans la très grande majorité des cas que la cause n’est pas physique, mais psychique. En effet toute situation de stress, d’anxiété et même d’hypervigilance va empêcher l’érection ou elle sera de mauvaise qualité. On imagine bien que notre ancêtre préhistorique n’allait pas « bander » s’il était coursé par un mammouth. Le stress, ainsi que l’état de vigilance vont provoquer la sécrétion d’adrénaline. Le sang n’a plus un débit suffisant pour remplir le sexe correctement. L’érection est impossible ou de mauvaise qualité. Maintenant être détendu ou desinhibé ne suffit pas, il faut une excitation sexuelle.Celle-ci va provoquer tout un processus un peu complexe qui part du cerveau et qui va entrainer le relâchement de petits muscles à l’intérieur des deux corps caverneux (ils ont contractés lorsque la verge est au repos). C’est une substance: le monoxyde d’azote (c’est un très puissant vasodilatateur) qui en est responsable.

Avoir une bonne érection

C’est être en bonne santé ne pas avoir de maladie affectant le système vasculaire, neurologique, hormonal, ou au moins les soigner, ne pas être anxieux ou déprimé et avoir une excitation suffisante. Ne pas prendre certains médicaments ou drogues. Une consultation auprès d’un spécialiste est souvent utile voire nécessaire pour faire la part des choses et proposer le meilleur traitement. La plupart des problèmes d’érection a une solution.

À savoir.

Les médicaments comme Le Viagra, Cialis, Levitra et autres IPDE5 qui sont des donneurs de NO (le monoxyde d’azote) ne provoquent pas d’érection, mais empêchent de la perdre. Ce sont de puissants vasodilatateurs qui ne doivent pas être pris inconsidérément. L’association avec d’autres substances (popers)ou médicaments qui sont aussi donneurs de NO peut être dangereuse. Pour les sportifs, ils font partie des substances dopantes. Selon l’origine de ces troubles, il y aura divers traitements associant souvent conseils, médicaments et thérapies. L’hypnose est sans aucun doute une des thérapies des plus efficaces. Si un certain nombre de substances illicites ont une action desinhibitrice (chemsex) et facilitent la survenue de l’érection à cours terme, elles vont se relever rapidement néfastes pour l’organisme.

Vraies et fausses idées

Je m’appelle Marie, j’ai 18 ans et j’ai trois questions à vous poser: peut-on attraper des maladies graves par la salive? Faire l’amour pendant ses règles? Avoir un autre contraceptif que la pilule ou le préservatif?

Baiser

S’il est vrai que l’on peut attraper quelques maladies infectieuses par la salive. Elles sont rares et peuvent se soigner assez facilement. En effet la salive, compte tenu des enzymes qu’elle contient, détruit la plupart des germes et virus. Par contre, le baiser qui met en contact les muqueuses peut transmettre quelques germes infectieux: la MONONUCLÉOSE INFECTIEUSE (maladie du baiser), l’HERPÈS, la SYPHILLIS, quant au SIDA, il n’a jamais été prouvé, jusqu’à présent, qu’il se transmette ainsi. Néanmoins il vaut mieux éviter de s’embrasser lorsqu’on est enrhumé, qu’on présente de petits boutons sur les lèvres ou quelques petites blessures dans la bouche.

Par contre, il faut être plus prudent lorsqu’il y a un contact sexuel avec la bouche. La fellation et le cunnilingus peuvent transmettre l’HERPÈS, la SYPHILLIS, et ce qui est plus embêtant le PAPILLOMAVIRUS. Il est responsable de CANCER DU COL DE L’UTÉRUS chez la femme, mais aussi de CANCER DE LA GORGE chez l’homme et chez la femme.

Il existe un vaccin contre le papillomavirus. Il est fortement conseillé chez les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel, ainsi que chez les garçons. Cette pratique a pu permettre à un pays comme l’Australie d' »éradiquer » le cancer du col de l’utérus.

L’amour pendant les règles

Il n’y a pas de contrindication à faire l’amour pendant ses règles. Il a été évoqué, mais sans aucune certitude, que cela puisse provoquer secondairement la survenue d’une Endométriose.

Contraception

Il existe d’autres méthodes contraceptives que la pilule et le préservatif. Les gels spermicides, l’anneau vaginal, les implants hormonaux, le patch hormonal le stérilet. Vous pouvez vous renseigner auprès du PLANNING FAMILIAL ou de votre MÉDECIN GÉNÉRALISTE, GYNÉCOLOGUE ou SAGE-FEMME.

Femme Fontaine, Ejaculation féminine, Point G (News)

Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.

Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien  » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.

Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.

La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.

Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.

Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.

Frigidité

Ce mot n’est pratiquement plus utilisé, du moins, dans le milieu professionnel. Il désigne, surtout chez la femme, car il est rare qu’un homme soit frigide, l’absence de désir et de plaisir. Les causes en sont multiples, isolées ou associées. Une altération de l’état général retrouvée dans de nombreuses maladies comme le cancer peut en être responsable. Il existe des maladies hormonales comme l’hypo ou l’hyper thyroïdie. Bon nombre de médicaments peut avoir un impact négatif sur la libido: des psychotropes comme les antidépresseurs, les dérivés opiacés, etc…

Mais la plupart du temps, la frigidité est la conséquence d’une problématique psychique personnelle ou relationnelle: anxiété, inhibition, dépression, mésentente conjugale.

La frigidité est rarement irréversible. Elle nécessite souvent une « sexothérapie ». Car il n’existe, à ce jour aucun médicament efficace. La Flibansérine a eu malgré tout son autorisation sur le marché américain, bien que les résultats ne soient pas probants. Elle n’est pas autorisée en France.

Certaines substances, drogues et médicaments sont utilisés (chemsex) pour leur action désinhibitrice sur la sexualité afin d’améliorer les « capacités » ou « performances » sexuelles. Mais ne résout en rien l’absence de désir ou de plaisir. Il n’est pas sans danger.