Un peu de culture bien loin du narcissisme sexuel actuel qu’il serait sans doute utile de remettre au goût du jour…!
Dès le 3ème siècle avant JC,
dans la Chine ancienne, circulent des livres de recettes sexuelles: les « manuels de sexe », recueils de recettes pour une vie sexuelle conforme aux principes du Tao. L’expression « Tao de l’art d’aimer » se réfère à cet art de vivre.
Une vie sexuelle active et satisfaisante
est en effet une sorte d’assurance vie. Plus on s’y plonge avec délectation, plus on augmente sa longévité, et par là son prestige. La sexualité est certes orientée vers la procréation, mais s’inscrit sans doute bien davantage dans des parcours à la fois plus hédonistes et surtout plus spirituels. L’accomplissement de soi, passe par une vie sexuelle active et épanouie. Le Tao de l’art d’aimer apparaît dans la Chine ancienne à l’époque ou la société évolue du matriarcat vers le patriarcat, les hommes et les femmes sont alors sur un pied d’égalité en tant que partenaires sexuels. La sexualité n’est jamais considérée comme un péché, mais comme un phénomène naturel.
Le Taoïsme
s’intéresse au plaisir de la femme, le rôle de l’homme est de l’y conduire, ce qui suppose de sa part la maîtrise de son excitation, le contrôle de l’éjaculation, et un sens de l’observation développé.La voie du Tao est celle de l’harmonie et de l’équilibre, nul ne saurait être lésé dans l’échange sexuel… De nombreux symboles vont venir s’attacher à la représentation de l’homme, le Tigre blanc et de la femme le Dragon Vert. Peu à peu, le confucianisme pudibond viendra attribuer à l’homme une suprématie démesurée . Pourtant, les manuels de sexe ne seront pas rangés au placard, mais réservés aux ébats des époux et plus particulièrement destinés à l’homme. A l’origine, le terme « yin » désigne tout ce qui se rapporte au sexe, ce n’est que plus tardivement qu’on lui attribue une signification purement féminine. L’expression « yin tao » signifie « principes de la vie sexuelle ». Ces manuels mettent en exergue l’inépuisable source d’énergie que représente la femme, et donc, c’est en puisant à cette source que l’homme accroît sa propre vitalité et peut même devenir immortel. Pour mettre en pratique ces principes, l’homme doit avoir de nombreuses partenaires et les satisfaire toutes… L’union sexuelle symbolise l’union de la Terre et du Ciel.
Les manuels de sexe
traitent de la meilleure façon de faire l’amour, de faire durer l’acte sexuel, de se donner du plaisir, d’avoir une descendance et de conserver une bonne santé. Ces livres sont tout à fait pratiques, illustrés de dessins précis, ils sont destinés aux couples débutants, les conseils s’adressent autant à l’homme qu’à la femme, mais celle-ci est souvent présentée dans un rôle d’initiatrice, sans doute en référence à un très ancien matriarcat. Le Manuel de sexe fait partie du «trousseau » de la fiancée…
Le livre de Sou Nu
surnommé aussi « La fille de la candeur» n’a jamais été retrouvé, mais il y est fait référence dans une collection de biographies de personnages immortels attribués à Lieo Hsiang (77 – 6 avant JC). La 63ème biographie met en scène une femme nommée Nu Ki, tenancière d’un débit de boissons qui reçut un jour de la part d’un immortel en visite chez elle, en paiement de ses fameux breuvages, le Livre de la Fille de Candeur. Quand elle le lut, elle comprit qu’il expliquait l’art de nourrir la nature et celui des rapports sexuels. Elle recopia les passages importants, et fit aménager en grand secret une chambre à coucher dans son arrière boutique. Quand ce fut fait, elle y reçut de beaux jeunes gens qui vinrent y déguster ses liqueurs et se prêter aux exercices conseillés dans le livre. La légende veut que, après trente ans de ce régime, Nu Ki semblait encore plus jeune, plus fraîche, qu’à vingt ans. Or, l’immortel revint la voir et lui dit : « dérober le Tao et l’étudier sans un maître, c’est comme avoir des ailes et ne pas être capable de voler ! » Alors, Nu Ki laissa sa boutique et partit en compagnie de l’immortel, nul ne les revit…
Sou-Nu fut la plus célèbre des initiatrices de l’empereur Houang-Ti, grâce à son précieux manuel qui explique en détails les réactions de la femme et ce que l’homme doit faire pour la conduire à l’orgasme. Sou Nu décrit 5 réactions typiques :
« Si la femme désire l’union, l’homme voit sa respiration se modifier. Si elle désire qu’il la pénètre, ses narines se dilatent et sa bouche s’entr’ouvre. Si elle désire que monte la marée du Yin, son corps frémit et elle le serre étroitement. Si elle aspire ardemment à être tout à fait satisfaite, elle transpire abondamment. Si son désir a été comblé, son corps se détend et elle a les yeux clos comme si elle dormait profondément. »
Les manuels de sexe étaient illustrés et demeuraient près du lit, pour qu’on puisse les consulter et enhardir les plus pudiques. Les plus anciens de ces manuels, datent de l’époque Han, et se présentent sous forme de dialogues entre l’Empereur et l’une de ses initiatrices, voire aussi un Maître. Ces ouvrages inspirés du Tao recueillent l’approbation des confucianistes car ils sont supposés ne concerner que les relations sexuelles entre époux… Il existe cependant un autre regard sur ces manuels : une lecture ésotérique et alchimique. Les symboles utilisés se réfèrent en effet à un savoir alchimique complexe, et pour réaliser leur grand œuvre l’homme et la femme devront n’en doutons pas, effectuer de nombreuses tentatives sur cette voie d’accomplissement.
Malgré diverses formes de répression à commencer par les interdictions imposées par la doctrine confucéenne, toutes les époques verront surgir des groupes mystico sectaires, prônant une activité sexuelle ritualisée dans le but d’accéder à une voie d’harmonie spirituelle, et même d’atteindre l’immortalité. le Taoïsme, affirmait que l’homme et la femme pouvaient accroître leur énergie, et leur longévité en faisant l’amour, ce qui fut à l’origine de nombreux groupes mystiques pratiquant l’acte sexuel en groupe. Depuis le second siècle de notre ère, jusqu’aux environs de 1950, plusieurs groupes se formèrent qui furent réprimés par les autorités en place…
Bien sûr, quelle question ! Mais bon, même si vous l’adorez votre chéri, il a peut être une ou deux faiblesses quand même non…? Pour le savoir faites ce test ! Juste pour rire on vous dit tout…
1). La première fois qu’il vous a invitée à dîner c’était : a) Au Mac Do, parce qu’il a vu tout de suite que vous étiez une fille cool. Et d’ailleurs, l’important c’est de se voir, non ? 1 b) Dans un petit restaurant italien près de chez lui, genre tagliatelles et bougies. D’ailleurs ça tombe bien, parce que le patron le connaît très bien: et vous vous êtes Caroline, c’est ça ? Ou Natacha…2 c) Chez lui parce qu’il adore cuisiner. Au fait, vous avez déjà goûté le sauté de poularde farci aux truffes thaïlandaises? 3
2). Vous vous souvenez avec émotion de votre première nuit avec lui, vraiment c’était… a) Comme le clafouti de Belle maman : c’est hyper bon mais on reste un peu sur sa faim (quand il y en a pour 2 il n’y en n’a pas pour 6). 1 b) Comme un dîner chez Bocuse : c’est surprenant et envoûtant, on en veut toujours plus…3 c) Comme la fois ou vous avez mis la pizza dans le micro ondes avec le sachet en plastique : on se dit qu’on fera mieux la prochaine fois. 2
3). C’est vendredi soir, votre homme est un peu fatigué et…panne. Damned. Pour rattraper le coup il a fallu : a) Deux litres d’huile parfumée pour le génial massage qu’il vous a fait pendant que vous vous endormiez. 3 b) Le ranimer pendant 20 minutes : sinon après ça il aurait fait la tronche pendant 10 ans. 2 b) Lui apprendre à coudre une poche intérieur dans son caleçon, pour le viagra d’urgence. 1
4). Quand il vous fait l’amour c’est parfait, bien sûr. Pourtant, vous n’aimez pas trop quand : a) Il s’arrête pour faire une pause. C’est vrai, il ne peut pas déjà avoir soif au bout d’une heure et demi ?! 3 b) Il fait des trucs bizarres, comme frétiller comme un poisson dans une poêle à frire (il est vraiment obligé de faire ça ?) 2 c) Il pose des questions tout le temps, genre « et comme ça tu aimes ? Et là ? Et Làààà ? » 1
5). Chéri est dans la salle de bain : subrepticement vous vous glissez dans son placard… a) Ouf ! Sa garde robe est plutôt sympa, même assez élégante malgré quelques loupés. Genre le pull chaussette rayé rose et noir, vous n’aimez pas trop. 1 b) Merveille ! Style classe ou cool, tout est parfait. 3 c) Ah… ? Un petit shopping ensemble cet aprèm’2
6). C’est bientôt votre anniversaire, et votre homme se pose la question cruciale du cadeau : a) Vous le laissez faire en toute confiance. Il a du tact et il dois vous connaître suffisamment ! 3 b) Vous lui décrivez en détail ce dont vous ne voulez pas, histoire de restreindre les possibilités de gaffe. (« Oh le joli cactus avec des fleurs en plastique ! ») 1 c) Hors de question de le laisser tout seul, vous prévoyez la journée pour aller faire les courses avec lui. Vous avez encore le souvenir brûlant de Marie-Jennifer au Premier de l’an : « Oh, il m’a offert ça à moi aussi ! » 2
7). A la maison il cuisine : a) Le petit dèj’ : c’est toujours lui qui met la dosette dans la cafetière. 2 b) Mal. Mais bon il veut s’améliorer depuis qu’il a acheté « Les moules-frites pour les nuls ». 1 c) De temps en temps, suivant vos humeurs, ça vous est bien égal à tous les deux ! 3
8). Votre chéri adore vous faire l’amour : a) A 17 heures. Il a toujours une demi heure avant sa réunion avec la compta’, et comme vos bureaux sont à côté…1 b) Le matin, ou le midi, ou le soir… C’est pas pour le temps que ça prend ! 2 c) Quand il sent que vous en avez très envie, c’est-à-dire tout le temps. Sauf devant Games of Throne.3
9). En pleine action, il s’arrête tout à coup au bout d’une minute vingt-cinq : a) Il s’excuse, il est désolé mais il était crevé. Vous n’êtes pas trop déçue ?1 b) Poisson d’avril ! (super, il feintait !) 3 c) Alors, heureuse ? (Damned il ne feintait pas.)2
10). En amour, votre homme aime par dessus tout la brouette sino-coréenne, position compliquée et qui vous fait toujours un peu mal. a) Vous la lui faites parfois, quand vous en avez envie et après deux heures d’assouplissements obligés. 3 b) Vous la lui faites à chaque fois. Il faut bien pimenter un peu les choses, sinon ça deviendrait vite rasoir ! 1 c) Vous la lui faites quand il le demande, c’est pas très agréable mais bon, sinon il serait frustré…?2
11). Parfois, il lit… a) GQ, et ça tombe bien parce que Jean-Maxime lui en a justement refilé deux douzaines à mettre dans les toilettes. Depuis, il n’en sort plus que pour se nourrir. 2 b) Chasse à cours magazine, et c’est sympa parce qu’il pourra en parler avec oncle Gégé à Noël. Plutôt qu’avec vous. 1 c) Elle : tant mieux vous aussi ! Donc il n’y a aucune raison pour qu’il passe à côté des petits cœurs que vous avez dessinés sur les pages modes de cette semaine. 3
12). Quand il enlève son pantalon, votre homme vous dévoile : a) De sublimes caleçons Hugo Boss. Forcément puisque c’est vous qui les avez achetés, et vu le prix que vous les avez payés, il aurait pu au moins enlever l’étiquette. 1 b) Son caleçon de l’équipe de France, celui qu’il lave lui-même à la main avec la lessive « spéciale strings ultra délicats ». 2 c) Boxer or nothing. Il a des principes quand même ! 3
13). Ce samedi soir, votre chéri sort avec enthousiasme deux pizzas surgelées et contemple le programme télé avec amour. Cruellement délaissée, vous boudez. Réaction : a) « Tu fais la tête ? Tu préfères qu’on commande des sushis ? » 1 b) « Tu fais la tête ? Tu préfères me laisser avec la télé et aller faire une soirée copines-Chardonnay-concombres ? » 2 c) « Tu fais la tête ? Tu préfères qu’on révise ensemble l’article « pizzas et Kama Sutra » que j’ai posé sur ton bureau ? 3
14). Au bout de quelques mois, il vous fait part d’un de ses fantasmes : une partie à trois avec Maud-Cindy, sa copine louche. Hors de question ! Réaction : a) Il est un peu déçu mais bon, c’est pas grave, il n’insistera pas. A moins que…et si Jean-Régis participe aussi… 1 b) Il est très déçu, alors il insiste, il insiste et il insiste : ne soyez donc pas si coincée il vous dit ! 2 c) Vous avez cru que c’était une question ? Non il vous parlait de lui, c’est tout. Alors maintenant, c’est à vous de lui raconter des trucs ! 3
15). Pour votre homme, les copains c’est : a) Pour se détendre, rigoler un peu et faire une soirée « entre mecs » de temps en temps. Très peu pour vous, vu qu’on n’a pas encore inventé la pizza à 0 %. 1 b) Absolument sacré, sous peine de rupture pour cause d’étouffement spirituel. Sa devise : « âââââvouâââr un bon copaiiiiiiinnn… ». 2 c) Dans la case « vie sociale », celle qui vient juste après « vie amoureuse ». 3
16). Après vous avoir fait l’amour, votre chéri adore : a)Vous prendre dans ses bras et recommencer. 3 b) Vous prendre dans ses bras et s’endormir en sentant votre parfum. 1 c) Vous prendre dans ses bras pour récupérer la télécommande qui a glissé, là, sous vos fesses. 2
17). Vous le faites toujours craquer, mais il vous trouve irrésistiblement sexy quand : a) Vous portez sa guêpière rouge et noir, avec les franges et les galons dorés. D’ailleurs, bon sang vous aimeriez bien savoir où il a dégoté ce truc là ! (Non, peut être pas, en fait).2 b) Vous vous la jouez « jupe droite-talons aiguilles », façon working girl prête à tout. Avec ça, aucun risque de se tromper : ça fait fantasmer tous les mecs ce truc là. 1 c) Aucun soucis à l’horizon, nul dîner chez Belle maman, nul coup de fil de la votre : vous rayonnez. Débordante de confiance en vous, vous le faites fondre sous votre regard de braise…3
Résultats
Vous avez une majorité de : 2 Apparemment il n’a pas inventé le Kama Sutra, et il n’a pas franchement tout compris aux ascenseurs vers le septième ciel. Bon d’accord, on est un peu sévère, mais admettez que son style ne vous fait guère grimper au rideau ! Trop sûr de lui, ou au contraire trop timide, il n’est pas assez à l’écoute de vos réactions et vous êtes sans doute parfois amenée à simuler (vous pouvez avouer, on ne vous en voudra pas…). Votre homme est trop à l’écoute de ses propres sensations pour se préoccuper de ce qui se passe chez vous. Pour lui, il est acquis que vous prenez du plaisir, qu’il vous le donne, et que vous êtes parfaitement satisfaite (puisque vous lui faites toujours un câlin après !). Bref, une petite mise au point s’impose, du genre « ça j’aime, ça j’aime pas ». Faites lui comprendre que l’amour, plus ça dur, plus c’est épanouissant pour les deux partenaires. Plus il vous donnera de plaisir et plus il en aura, plus il se retiendra et plus ça sera fort. Il faut donc apprendre à dialoguer pour renforcer la connaissance de l’autre et la compréhension mutuelle. Et s’il ne veut pas faire un effort ? Tant pis pour lui : un de perdu…
Vous avez une majorité de 1 Peut mieux faire. Vous pouvez le garder car il a envie de s’améliorer, mais il faut le guider et l’inciter à faire encore mieux ! Votre homme est curieux de se qui se passe chez vous, mais il ne s’y prend pas toujours comme il faut. Lui rappeler gentiment le BA ba n’est souvent pas une mauvaise chose (Non, 14 minutes 23 avec les préliminaire ce n’est pas « un temps honorable »). Encore une fois le dialogue est la chose essentielle, faites lui part de vos fantasmes, plutôt que de vous concentrer sur les siens, et incitez-le à se retenir pendant la relation. L’important est qu’il ne soit pas à la recherche de son propre plaisir mais tienne mieux compte de vos sensations (vous y arrivez bien, vous !), et lui aussi y trouvera un plaisir accru.
Vous avez une majorité de 3 Formidable. En deux mots : il faut s’y accrocher et l’empêcher de se sauver ! Votre homme sait d’instinct ce qui vous fait plaisir. Prendre son temps, parler : il a parfaitement intégré les notions essentielles. Il fait preuve d’assez d’assurance et d’imagination pour vous mettre d’emblée en confiance, et, pour lui, vous vous sentez prêtes à faire ce que vous n’aviez jamais fait auparavant. Bref, les nuits sont torrides et se prolongent dans la journée : il est génial. La seule chose qu’on vous conseille, c’est de bien l’agripper parce que d’autres auront sûrement envie de vous l’emprunter pour essayer !
Si en occident, et à quelques rares exceptions près, la virginité prénuptiale n’effleure même pas l’esprit des futurs conjoints, dans nos contrées en revanche, la question est autrement plus sensible. En effet, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes ou autre, de nombreuses femmes du Moyen-Orient se retrouvent confrontées à une obligation d’« hymen saignant à point » lors de la nuit de noce… Et pour cela, tous les moyens sont bons, quitte à remplir les poches des gynécologues ou à emprunter la porte de derrière… La virginité, conception largement éculée voire rétrograde en occident est toujours un sujet d’actualité dans la plupart des milieux orientaux traditionnels. Ce prérequis (qui en plus ne s’applique qu’aux femmes et non aux hommes célibataires qui eux n’ont de cesse de se vanter de leurs exploits sexuels !) nous laisse bien perplexe… En effet, si les hommes de ces sociétés sont actifs sexuellement et que les femmes sont vierges au mariage, il manque nécessairement un membre à notre équation ! Mais pour mieux appréhender tous les éléments de notre problématique actuelle, essayons de délimiter les contours du concept de virginité au 21e siècle.
Un hymen faussement sacralisé
D’après le petit Larousse, la virginité est l’état d’une personne vierge, qui n’a jamais eu de relations sexuelles. L’hymen, quant à lui, est une membrane plus ou moins épaisse et souple, formant un diaphragme entre le vagin et la vulve. Il est perforé d’un orifice qui permet au sang menstruel de s’écouler. Il n’a aucune utilité physiologique réelle et peut même être absent à la naissance. Au cours du premier rapport sexuel, l’orifice hyménéal est élargi par des déchirures plus ou moins importantes qui peuvent saigner. Mais ces déchirures peuvent tout aussi bien survenir durant l’enfance, soit à la suite d’une chute ou d’autres activités physiques usuelles, comme faire de la bicyclette, de la gymnastique, le grand écart ou de l’équitation, soit durant l’âge adulte du fait de l’utilisation maladroite d’un tampon, etc… Par ailleurs, certains hymens sont dits complaisants (voir schémas). Ils permettent la pénétration sans déchirures ni saignements, du fait de leur élasticité. D’autres sont scléreux et épais, rendent la pénétration extrêmement douloureuse voir impossible. La défloration (ou dépucelage) désigne donc le premier rapport sexuel pénétrant de la verge dans le vagin.Il provoque habituellement la déchirure de l’hymen. Ce dernier, une fois défloré, persiste en tant que lambeaux (les caroncules) tout autour de l’orifice vaginal.
L’on déduit de ces définitions et descriptions anatomiques,
que la présence ou l’absence de l’hymen ne prouve en aucune façon l’absence de rapports sexuels vaginaux préalables au premier acte. Et par suite ne prouve rien non plus quant à la soi-disant pureté et innocence de la femme non mariée… Malheureusement, virginité et hymen sont abusivement confondus, puisqu’une femme peut tout à fait avoir été sexuellement active tout en préservant son hymen, notamment en cas de pénétration anale ou de pratiques bucco-génitales. Ainsi, hymen intact et chasteté sont loin d’être synonymes. Les conservateurs de tout poil peuvent penser ce qu’ils veulent, ces pratiques existent et sont largement répandues.
Une définition controversée
Si au moyen orient, virginité rime avec hymen, le concept de virginité en occident résulte d’un mélange, voire d’un amalgame de critères paradoxaux et subjectifs. Les conservateurs américains parlent plutôt d’une virginité émotionnelle non liée à l’acte proprement dit. Ainsi, on peut avoir été sexuellement actif (ou active) par le passé, le regretter (ou pas), et s’abstenir à nouveau dans une nouvelle «virginité». En d’autres termes, abstinence, chasteté et virginité convergent plus ou moins vers une même échelle de valeurs, valeurs personnelles, choisies et soi-disant non religieuses. Cependant, si certaines églises occidentales ont réussi à convaincre leurs ouailles du choix éclairé et assumé de la chasteté à l’aide d’un subterfuge moral, la femme orientale n’a souvent d’autre choix que de falsifier sa virginité.
Une virginité qu’il faut prouver
Quand elle ne se marie plus à seize ans et qu’elle suit des études universitaires dans les grandes villes, il est parfois difficile pour cette jeune femme de résister aux tentations de la chair ou aux pressions du petit ami qui, comble de l’hypocrisie, ne l’épousera sans doute pas par la suite puisqu’elle a perdu sa virginité…avec lui ! On marche véritablement sur la tête ! Déflorées par amour, par contrainte morale, ou même parfois accidentellement. Certaines d’entre elles ont la possibilité d’avouer en confiance leur passé au fiancé et de démarrer leur vie maritale sur les bases solides de la franchise et du partage, d’autres les plus nombreuses n’ont d’autre issue que le mensonge. Ces femmes écartelées entre leur épanouissement dans un monde sexualisé à outrance et leur respects des traditions optent bon gré mal gré pour la chirurgie, dans le but d’éviter la mort sociale qui plane au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès moralisatrice. Ayant en tête tant de mariages annulés, de jeunes femmes répudiées et de scandales familiaux du fait même d’un hymen manquant à l’appel, cette solution pourtant si hypocrite soit-elle leur semble être leur seule planche de salut. Ne nous voilons pas la face : les rapports prénuptiaux ne sont pas un phénomène nouveau comme certains voudraient nous le faire croire en arguant d’un poncif pointant du doigt la « dépravation occidentale ». Même les anciens avaient leurs recettes et remèdes afin de masquer la « faute de l’impure » et déclencher un saignement lors de la fameuse pénétration nuptiale.
Des produits corrosifs tels que l’écorce de grenadine ou de l’alun étaient préparés en décoction et appliqués avec de la laine de mouton au niveau du vagin ! Cette préparation asséchait tellement les muqueuses et induisait une irritation si intense que l’intromission de la verge provoquait nécessairement un saignement…De nos jours, même si l’idée de gruger son mari afin de sauver son mariage reste la même, les moyens utilisés sont moins dangereux mais plus coûteux.
La chirurgie réparatrice de l’hymen, la voie du salut
Répertoriée parmi les chirurgies plastiques, la chirurgie réparatrice de l’hymen est un acte médical simple et anodin, qui est de plus en plus facturé à la tête du client… Abus de la médecine peut-être, comme beaucoup de chirurgies esthétiques, cette intervention est de plus en plus en vogue dans le bassin méditerranéen… Elle permet la reconstruction naturelle de l’hymen sans traces visibles.
Il existe deux techniques possibles : l’hymenorraphie et l’hymenoplastie.
La première est une réfection de l’hymen à l’aide de fil résorbable qui encercle l’hymen et sur lequel on tire. Mais elle est provisoire et doit être faite quelques jours avant le jour J selon le type de fils utilisés. L’autre opération consiste à placer une greffe de peau à la place de l’hymen déchiré, sorte d’hymen artificiel. Elle est durable et doit être pratiquée bien avant la nuit de noces. Si, parmi celles qui ont recours à ce genre de simulacre, certaines sont vraiment en situation de détresse, menacées par leur famille ou en quête d’une réparation suite à un viol, d’autres trouvent plus simples de jouer à la sainte n’y touche que de devoir justifier leur passé. Certains gynécologues beyrouthins( l’autrice est libanaise n.d.r.) ont de très bonnes «clientes », qui reviennent les voir plusieurs fois avant leur jour J !
Nombre d’entre eux témoignent d’une demande en hausse de la part d’une clientèle chrétienne comme musulmane, ayant goûté à tous les plaisirs «branchés » de la capitale et qui souhaite « se racheter une conduite » pour une vie bien rangée avec un époux à tendance macho-conservatrice, qui recherche une vierge à épouser. Paradoxalement, les hommes concernés sont tout à fait au courant de telles pratiques, mais préfèrent vivre dans le fantasme de l’épouse pure et innocente qui ne connaîtra qu’eux…
La sodomie, la deuxième issue de secours
Quant à celles qui désirent préserver leur hymen sans avoir recours à la chirurgie, mais sans perdre leur amoureux du moment, elles en viennent à adopter des comportements sexuels alternatifs (sodomie, fellation, etc…) et souvent même à les proposer… Il est curieux de constater combien la sodomie est une chose courante dans nos sociétés «conservatrices », tandis qu’elle ne conserve qu’une place assez particulière et marginale pour les couples occidentaux débutants. Par ailleurs, si le coït anal préserve une certaine virginité vaginale, il présente un haut risque de transmission d’IST, d’autant que l’usage du préservatif est loin de s’être généralisé dans nos contrées.
«Ni-Putes Ni-soumises » ??? Difficile de discerner entre les victimes de leurs sociétés paradoxales, déchirées entre traditions et modernisme, et les actrices consentantes de ce jeu de dupe basé sur les apparences trompeuses et factices… Mais pour jouer, il faut être deux… si les hommes orientaux étaient fair-play, les femmes ne le seraient-elles pas également ? Il ne s’agit pas ici d’amorcer un débat sociétal, sexiste, religieux ou moral sur le sujet. Force est cependant de constater que sous les apprêts d’une société relativement ouverte d’esprit et égalitaire, transparaît en filigrane un nombre incalculable de barrières, de frontières invisibles, et de passages obligées ayant trait à la sexualité, dont on fait semblant de se départir tout en continuant à les appliquer, voire à les subir.
Depuis quelques années, de nombreux articles dressent le portrait d’un homme affaibli, fragilisé, voire féminisé dans sa sexualité.
Beaucoup se plaisent à le dire, l’émancipation de la femme n’est pas source d’épanouissement pour l’homme. Il fut un temps où ce dernier était «puissant». A tel point que lorsque la femme ne le trouvait pas assez, elle se devait de simuler son plaisir pour ne pas heurter la sensibilité de son partenaire. A cette époque, l’homme était une machine à faire l’amour, machine du tout biologique sans raté (mais pas sans à-coups). A tel point qu’il pouvait appréhender son sexe comme un prolongement de sa personne voire une entité extériorisée (un objet ?) source de plaisir inconditionnel pour ces dames. Un problème ? Rien de plus facile, il suffirait de réparer la mécanique. En fait pas aussi facile que cà!
La prise de conscience pour l’homme que la sexualité des femmes pouvait être aussi ludique que la sienne l’a fait redescendre de son nuage. Les femmes veulent autre chose, elles veulent vraiment jouir (du moins certaines) : on s’engage alors sur la voie de la performance. Aïe ! Mais comment faire si ce sont elles qui en font la demande ? Le corps médical a résolu en partie le problème : mise sur le marché de la fameuse petite pilule bleus, les IPDE5 pour être plus précis (Viagra, Cialis, Levitra et génériques…. Ces messieurs sont rassurés, leur belle mécanique peut repartir sur commande.
Mais rien n’y fait, ce n’est toujours pas la solution miracle tant attendue. Les difficultés persistent. Sauf que là, Monsieur n’est plus d’accord, il sent le piège : dévoilement de son intimité, préoccupations, interrogations de la partenaire (y en aurait-il une autre ou même un autre?), exigence de performance et de résultat…
Mais où va-t-on ? Veut-on lui retirer sa virilité ? Sa féminisation serait-elle une option?
Pour vous, Mesdames, vos conjoints ne sont plus un tout mais seulement un sex-toy organique. Vous vous en contentez à moins qu’ils ne défaillent ou changent de rôle. Les magazines féminins construisent la figure d’une femme doublement «libérée » : elle veut jouir dans les cadres inchangés de la sexualité sexiste et être une consommatrice « décomplexée » . La femme dominatrice est castratrice, la femme cougar fait peur, les fait fuir ou réagir violemment.L’agitation populiste et son machisme débridé y trouve son terreau!
Quel revirement de situation! L’homme devient proie et objet sexuel à son tour.
Ainsi, les partenaires sont devenus adversaires sur le terrain de la sexualité. C’est à celui qui jouira le plus fort. La sexualité se pratique en solo, chacun dans son coin :
» je dois bander pour qu’elle jouisse! » « je dois jouir pour qu’il bande! » .
Cela dit, l’homme a de la ressource et sait apprendre de son passé. Il ne va pas lâcher aussi facilement sa position de « dominant ». Si on regarde autour de soi, ne voit-on pas se développer les Mouvements de Défense des Hommes Fragiles ? La migraine du soir ou l’abstinence masculine émerge dans les ménages. À moins que régler le problème avec un partenaire masculin en soit la solution? Pour se protéger d’éventuelles désillusions ? Ou tout simplement pour affirmer, de nouveau, leur pouvoir de domination comme le rapporte Michelle Boiron. Après avoir perverti les hommes pendants des siècles, les femmes les fragiliseraient à présent. La trans-identité en serait-elle une conséquence? Que certains se sentent le devoir de trouver des explications aux menus tracas de leurs semblables est compréhensible. Par contre, que certaines trouvent leurs justifications acceptables, est plus discutable. N’ouvrons pas la porte à de nouvelles polémiques délétères pour le couple (8).
La science pose souvent plus de questions qu’elle n’a de réponse; elle permet au moins de réfléchir.
Aussi, Mesdames, puisqu’on vous attribue la cause de tous les maux à venir de vos partenaires « si fragiles « , laissez-leur le temps de s’habituer à votre sexualité libéré qu’ils découvrent bien malgré eux.
Avec la collaboration de Sébastien Philippe psycho-sexologue
Vous avez pu constater que l’utilisation de l’hypnose était fréquemment mentionnée dans mes articles. Cela a donné lieu à quelques interrogations. Vous trouverez donc ci-dessous quelques explications. Le sujet étant complexe, j’ai donc essayé d’être le plus simple possible, voire un peu réducteur. Il s’appuie sur des recherches récentes comme l’Imagerie Cérébrale Fonctionnelle. Et comme toute approche qui se veut scientifique, ce ne sont que des hypothèses et pas une vérité avec néanmoins de bons résultats.
Il existe dans notre cerveau 2 systèmes très intriqué mais qui fonctionnent de manière différente. Ils ont été appelés ou nommés conscient et inconscient.
Afin de faciliter la compréhension je vais les appeler personnalité première pour le conscient et personnalité 2nde pour l’inconscient. C’est Pierre Janet un médecin, psychologue et philosophe du début du XX ème siècle qui les avaient nommés ainsi.
Les structures inconscientes ont une origine lointaine dans le développement de l’être humain.
Elles sont situées essentiellement dans notre cerveau archaïque ; elles servent à gérer et à protéger la personne de manière automatique et involontaire. Il agit sur le corps par l’intermédiaire du système nerveux autonome et neuromédiateurs. Son fonctionnement est automatique et involontaire la plupart du temps. La transmission des informations au niveau du corps se fait par l’intermédiaire des neuromédiateurs.
Par exemple une situation de danger va provoquer la sécrétion d’un neuromédiateur appelé l’adrénaline qui va provoquer un certain nombre de réaction physiologique au niveau de notre corps et que nous allons pouvoir percevoir et ressentir : sueur, accélération du rythme cardiaque, douleurs abdominales., etc… Elle provoque une modification de la circulation sanguine en augmentant le débit vers le cœur, le cerveau et les muscles, mais en diminuant le débit vers les intestins et les organes génitaux. Elle empêche l’érection. On comprend que coursé par un mammouth ou un ours des cavernes, une érection soi plutôt gênante voire handicapante pour prendre les jambes à son cou.
Si notre conscient à l’aide de notre langage logique et rationnel nous a permis de développer une approche scientifique qui nous permet de soigner et traiter un certain nombre de symptômes et de maladies, il ne permet pas de soigner la plupart du temps les réactions excessives de notre système inconscient. Il a malgré tout souvent une certaine action (40%) que l’on appelle « effet placebo » en agissant de manière concomitante et involontaire sur nos affects ne serait que par la croyance de son efficacité. Il en est de même de la plupart des psychothérapies et « médecines douces » qui trouvent leur efficacité dans cette croyance. En fonction du contexte historique et socio-culturel, les croyances évoluent ainsi que les outils thérapeutiques. La psychanalyse a été remplacée par les TCC et la méditation de pleine conscience…
Mais les réactions excessives de notre personnalité seconde ou inconscient utiles dans un premier temps pour protéger l’organisme d’un danger peuvent se transformer en symptômes voire en maladies que l’on va facilement qualifier de maladies psychosomatiques. La répétition ou la chronicité d’un symptôme va pouvoir devenir une composante à la survenue de véritables lésions physiques : eczéma, psoriasis…. Il est évident que ce n’est qu’une composante car entre en jeu une susceptibilité d’ordre génétique et environnementale et autre sur lesquels il sera utile d’agir (rôle de la médecine en tant que science)
La personnalité première va souvent les qualifier de maladies imaginaires, alors qu’elles sont l’expression réelle de la personnalité seconde.
La technique hypnotique va permettre de dissocier la personnalité première de la personnalité 2nde. En quelque sorte la personnalité première va être mise en veilleuse et ne sera plus qu’observatrice ne cherchant plus à interpréter avec son propre langage les expressions ou manifestations de la personnalité 2nde qui utilise une autre langue. C’est l’erreur de Freud que d’avoir voulu utiliser la langue du conscient pour explorer l’inconscient.
Il faut bien comprendre que le langage de la personnalité 2nde et très différent de celui de la personnalité première. Elle utilise un langage analogique ou métaphorique voire poétique propre à chacun (e). Ainsi un symptôme comme la fibromyalgie correspondra dans une approche psychosomatique à l’expression métaphorique d’une problématique psychique émotionnelle ou affective passée à la chronicité.
Le problème est que si toutes les routes mènent à Rome en l’occurrence ici la fibromyalgie, les chemins empruntés sont rarement les mêmes.
Si les techniques thérapeutiques développées par la science médicale, sont capables de masquer le symptôme, d’en soulager l’expression, elles ne sont pas toujours aptes à en soigner toutes les causes. Ce qui ne veut surtout pas dire de ne pas l’utiliser, bien au contraire. C’est la synergie des deux qui va rendre le traitement plus efficace.
Il faut pour cela s’aider du langage analogique ou métaphorique accessible et compréhensible par la personnalité seconde (l’inconscient).
Après avoir mis le patient ou la patiente dans cet état particulier provoqué par la technique hypnotique, l’état modifié de conscience, cela devient possible. Il ne s’agit pas d’un sommeil mais d’un état de veille particulier ou la pensée consciente est mise dans une sorte de veille observatrice. Cet état de veille particulier permet au cerveau conscient, la personnalité première d’apprendre le langage de la 2nde et ainsi de régler par elle-même avec l’aide, dans un premier temps, d’un hypnothérapeute compétent qui ne joue qu’un rôle d’inducteur, d’initiateur et accompagnateur du processus.
Pour revenir aux problèmes sexuels,
Il faut savoir que la grande majorité des problèmes sexuels sont d’ordre affectif ou émotionnel. Ils dépendent essentiellement des représentations inconscientes que nous avons de notre corps, de notre sexe, de notre sexualité, des relations à l’autre. Tout cela est influencé par notre historicité, c.-à-d. notre environnement socio-culturel, nos croyances.
Dire « je t’aime », reconnaître qu’on aime, se savoir aimé, recouvrent des sens différents qui se complètent. Qualité de la relation, durée de celle-ci, attentes mutuelles personnalisent le sens du mot « aimer ». Le sens attribué à ce mot « aimer » prend ses origines dans les modèles éducatifs, et socio culturels. Ainsi on s’autorise ou on s’interdit d’exprimer son sentiment et on en limite les manifestations. L’amour ne se dit ni ne s’exprime de la même façon selon le sexe, la culture, l’âge de la relation, et celui des partenaires.
Les questions suivantes font apparaître ces différences. Comment savez-vous qu’on vous aime? Comment voulez-vous qu’on vous aime? Comment lui montrez-vous que vous l’aimez?
Les réponses à ces questions révèlent les ingrédients de l’amour: Désir, Passion, et Affection les trois contextes dans lesquels il s’exprime.
Le désir concerne le sexe, la passion le coeur et l’affection la tête …
On dit que l’on aime, mais on ne distingue pas nécessairement entre l’amour passionnel, le désir ou l’affection. Ces trois ingrédients de l’amour coexistent chez la même personne, mais pas dans les mêmes proportions ni simultanément…Ce qui rend les choses encore plus compliquées c’est que les partenaires de la relation ne vivent pas nécessairement la passion, le désir et l’affection d’une façon parfaitement synchronisée, pourtant, ils disent chacun qu’ils s’aiment.
Aimer: un mot qui crée la confusion et les malentendus
Si en français, nous n’avons qu’un mot pour désigner l’amour de sa compagne, de son chien ou de sa voiture, les anglais en ont au moins deux: love et like. Quant aux grecs de l’antiquité, ils en avaient quatre: Eros, Storgé, Philia et Ágapé.
– Eros représente la passion et le désir érotique. Dans la mythologie grecque, il caractérise ou symbolise l’amour passionnel ou romantique. Ephémère (selon les statistiques, il ne dépasse guère les 3-4 ans) il peut se transformer en un amour plus durable.
– Storgé, c’est l’amour fraternel, amical lié aux relations familiales et amicales, c’est la raison pour laquelle il se caractérise par un amour loyal et même protecteur. Il a besoin de temps, d’investissement personnel, il n’est ni passionné, ni impulsif. Il s’exprime aussi bien entre deux humains, qu’entre ce dernier est un animal.
–Philia, il représente l’amitié, l’affection la tendresse, c’est l’amour que l’on porte à ses enfants, c’est celui qui permet au couple de durer dans le temps. Certains disent que c’est la plus belle forme d’amour car libéré de la passion
– Agapé, c’est l’amour le plus pur et le plus inconditionnel. S’il est l’amour spirituel, il représente aussi l’amour inconditionnel qui n’attend aucun retour, aucune réciprocité. Il est rarement retrouvé dans une relation conjugale qui demande une certaine réciprocité.
Comment aimez-vous votre partenaire ?
Imaginez un cercle et divisez le en trois zones à la manière de ces « camemberts statistiques », une zone pour le désir, une pour la passion et une autre pour l’affection. Quelle est la zone la plus importante ?
Toutes les combinaisons sont possibles, quand le couple est parfaitement synchronisé, tout va pour le mieux, le moindre décalage qui fait dire « tu ne m’aimes pas », illustre un changement dans la répartition du désir de la passion et de l’affection.
Les femmes ont tendance à se montrer plus altruistes que les hommes, plus autonomes quant à eux. Les femmes mélangent davantage les contextes de l’amour car elles ont l’habitude de jouer plusieurs rôles : épouse, mère.
En parlant de l’amour, elles évoquent plus volontiers une expérience globale, et de ce fait tendent à vouloir installer une relation dans laquelle tous les ingrédients sont mêlés.
Les hommes, plus souvent d’un naturel conquérant et chasseur, laissent le désir piloter ses choix. Ils mettent en oeuvre des stratégies d’approche, de séduction pour parvenir à leurs fins. La femme est « l’objet du désir », et le désir est synonyme d’élan vital. Quand le moral est en baisse et que la déprime s’installe, la vigueur du désir sexuel est la première victime.
Ces traits ne s’appliquent pas à toutes les femmes ni à tous les hommes, d’autant que la tendance à la bisexualité bouleverse les rôles habituellement dévolus à l’un et l’autre sexe.
La passion rassemble les hommes comme les femmes dans une sorte de délire ou la réalité habituelle cède le pas à une autre dimension qu’ils ont construite, habitent et peuplent de leurs rêves ou leurs cauchemars amoureux. Vivre une passion partagée conduit plus ou moins à un enfermement rarement durable (divorces et séparations en sont l’expression la plus fréquente), sauf si le quotidien demeure préservé. La promiscuité et l’intimité tuent la passion en portant atteinte à l’image idéalisée et qu’on essaie de faire coller au réel.
Dans son ouvrage, Belle du Seigneur, Albert Cohen décrit avec une cruelle précision l’attaque et les ravages du quotidien et du trivial sur la passion.
L’affection, la philia, sincèrement partagée est un gage de fiabilité relationnelle car elle s’installe dans la durée et s’accompagne d’autres attitudes positives, telles que la tolérance, et la disponibilité. L’affection installe la relation dans un climat de confiance et permet de surmonter les épreuves, le quotidien n’a pas de prise sur elle : les gens qui s’aiment de la sorte se voient et s’apprécient tels qu’ils sont.
Le désir est la pièce maîtresse de l’amour, la relation amoureuse débute par le désir, même s’il se dissimule dans des voiles romantiques. On ne décide pas qu’on aime, on « tombe » amoureux. Le désir c’est le trouble perturbateur qu’inspireAphrodite, qui abolit les différences et sème le désordre. Le désir peut être à l’origine de la passion. Il est souvent symbolisé par le feu, qui détruit en même temps qu’il anime et demande sans arrêt du combustible pour continuer de briller et de réchauffer…
Une aide est souvent nécessaire pour rétablir l’équilibre…
Qu’est-ce qui incite les femmes à demander une chirurgie plastique des petites lèvres?
La chirurgie plastique des petites lèvres est devenue ces derniers temps une demande plus fréquente que par le passé. Une étude américaine publiée en 2008, mais réalisée entre 2005 et 2007 dans un centre américain a montré qu’au cours de cette période 131 femmes avaient subi une réduction chirurgicale des petites lèvres. La moyenne d’âge de ces femmes était de 35,7 ans et étaient mère de 1 à 2 enfants. À la suite de cette étude, 3 groupes de femmes ont été définis, en fonction du motif de la demande. Le premier groupe recouvrant 37% de celles-ci l’avait demandé pour des motifs purement esthétiques. Le 2ème groupe de l’ordre de 32 % recouvrait les femmes dont la demande était purement fonctionnelle comme une gêne ressentie au port de certains vêtements trop seyants, ou lors de certaines activités physiques ou sportives: jogging, velo, ou lors de rapport sexuel (une ou deux lèvres s’invaginant au moment de la pénétration et lors des mouvements de va et vient pendant le coït). Le 3ème groupe de 31 % rassemblait un mélange des deux motifs précédents. Dans le 3ème groupe, il a pu être noté l’influence d’éléments extérieurs comme le ou la partenaire: 7,5 % des cas pour les premiers et 5 % des cas pour les secondes. Il est noté que pour l’ensemble du groupe 93,1% des femmes l’on fait pour des raisons purement personnelles alors que 6, 9 % des femmes admettaient avoir été influencées par leur partenaire. La saillie des petites lèvres débordant ainsi les grandes lèvres semble pouvoir concerner de nombreuses femmes aussi bien sur un plan fonctionnel qu’esthétique. Il peut concerner l’une ou les deux lèvres, être symétrique ou asymétrique et d’importance variable. L’origine peut être congénitale, ou acquise, d’origine hormonale, essentiellement sous une influence androgénique (la testostérone), manuelle provoquée par des étirements volontaires ou involontaires, ou encore irritative.
Une autre étude portant sur 163 femmes interrogées après avoir subi une réduction chirurgicale des petites lèvres a montré que c’était dans 87% des cas pour une raison esthétique, dans 65% des cas pour des raisons d’inconfort au port de certains vêtements, dans 26% pour une gêne lors de pratiques sportives et 43% pour dyspareunie orificielle (douleur lors de la pénétration).
Qu’est-ce qui justifie cette intervention?
Beaucoup considère que la réduction de taille des petites lèvres est justifiée lors qu’il s’agit de douleur ou d’inconfort lors du port de certains vêtements ou lors de certaines activités physiques ou sexuelles, celle-ci leur semble moins justifiée sur des critères purement esthétiques. Une autre étude toujours américaine portant sur 3627 femmes a montré que les femmes qui avaient une meilleure image d’elle-même avaient une plus grande activité sexuelle, prenaient plus d’initiatives , avaient plus d’orgasmes, plus de relations sexuelle lumière allumée, n’étaient pas gênées d’être nues devant leur partenaire et étaient plus à l’aise pour expérimenter des positions moins classiques. Malheureusement, il existe peu d’études sur l’éventuelle relation entre l’image qu’à la femme de son sexe et son activité sexuelle. Il est possible de comprendre que certaines femmes puissent être gênées si elles ne se sentent pas à l’aise devant l’image qu’elles ont de leur appareil génital externe, vulve et vagin. On peut de demander si le modèle pornographique (vulve épilée, petites lèvres masquées par les grandes ) n’est pas devenu la norme?
Quels critères permettent-ils d’évaluer la « bonne » taille des petites lèvres?
Existent-t-ils des critères esthétiques objectifs qui puissent déterminer une norme quant à la taille et la morphologie des petites lèvres? Doit on considérer que des petites lèvres débordant des grandes lèvres soient anormales? Et quelle doit être la saillie minimale ou maximale? Enfin cela joue-t-il un rôle dans l’épanouissement sexuel de la femme?
Si nous prenons comme référence l’Atlas du sexe de la femme du Dr Zwang: il y décrit 3 types principaux selon leur taille (la plus grande largeur se situant au niveau du méat urétral: Le type court est de 15 à 20 mm Le type moyen qui serait le plus fréquent varie de 25 à 40 mm; il peut être de forme semi-lunaire ou triangulaire. Le type aliforme, ressemblant aux ailes déployées d’un papillon peut dépasser les 50 mm.
Chez les Hottentotes tribu du sud-ouest de l’Afrique, une coutume consistait à étirer les petites lèvres afin de les allonger jusqu’à atteindre ainsi une taille assez considérable! Et cela en fonction de critères esthétiques culturels!
Critères culturels, conformismes…
La réduction de taille des petites lèvres fait probablement plus appel à des critères esthétiques fonction d’une culture, d’un groupe social ou encore d’un effet de mode. D’ailleurs à ce propos, la mode du piercing n’a pas oublié les nymphes dont l’effet produit va plutôt dans le sens de l’allongement de ces dernières. Ainsi il existe actuellement une mode aux USA qui consiste en l’ablation des petites lèvres voire même du capuchon du clitoris: la circoncision féminine très différente de l’excision puisque le but en serait d’augmenter le plaisir. À quel conformisme, la femme, est-elle obligée de se soumettre pour correspondre à la norme? Et d’ailleurs de quelle norme parle-t-on? S’agit-il de devenir une actrice du porno? Et encore il n’est pas certain qu’elles aient toutes subi un lifting vulvaire! Doit-on considérer ce débordement nymphéal comme indécent et à partir de quelle taille l’est-il?
Phénomène de mode
Ce phénomène de mode, car il s’agit de mode relève plus d’une certaine image féminine véhiculée par les médias ou tout «débordement» doit être gommé, afin de tendre vers l’image parfaite, lisse. Il est vrai que l’usage du string, passé de mode, ne facilite pas les choses! Sans doute l’épilation intégrale ou le «maillot» ont été révélateurs d’une «disgrâce» auparavant masquée. Car doit-on parler de disgrâce lorsqu’une légère protubérance fait saillir l’entrecuisse du maillot de bain! À moins qu’il s’agisse de plaire à un partenaire qui n’a rien demandé et qui ne passe probablement pas son temps, les yeux rivés sur cette partie intime de l’anatomie féminine. Ce qui est bien montré dans l’étude américaine, puisqu’ils ne sont que 6,9% à avoir influencé leur partenaire. Il est amusant par ailleurs de constater que chez les hommes, c’est plutôt l’opération inverse qui est effectué: il ne cherche surtout pas à réduire, mais au contraire à augmenter.
D’ailleurs si certains hommes apprécient un pubis glabre, dépourvu de la moindre pilosité, d’autres le préfèrent bien poilu!
Par contre il est concevable qu’une saillie importante puisse représenter une gêne fonctionnelle et encore faudrait-il le prouver car bon nombre de femmes ayant cette particularité anatomique ne semblent pas en être gênée que ce soit lorsqu’elles portent certains vêtements, pratiquent certaines activités physiques ou lors de leurs rapports sexuels. On ne peut nier néanmoins que dans quelques cas particuliers comme une taille vraiment très excessive, ou une asymétrie importante, il soit utile voire nécessaire d’intervenir chirurgicalement et surtout s’il y a gêne fonctionnelle.
En ce qui concerne le dernier point, il est probablement exact qu’une femme ayant une bonne image d’elle-même puisse être plus à l’aise avec son corps, sa sensualité et sa sexualité, mais fait-elle intervenir comme critère de cette bonne image la morphologie de sa vulve et la taille de ses petites lèvres? Il est difficile d’y répondre et une enquête sur ce sujet serait déjà en soi une influence sur la réponse.
Ainsi peu de femmes dans mes consultations apportent une réponse positive. Elles ne placent pas leur vulve comme moyen de séduction que celle-ci soit narcissique ou altruiste . Ne s’agirait-il pas plutôt d’une projection toute masculine; en effet nous savons très bien pour y avoir été confronté que la taille du pénis joue un rôle important dans la perception que l’homme a de sa virilité. Quant à affirmer que la femme place sa féminité dans son sexe, c’est beaucoup moins certain, alors que pour sa poitrine, cela semble nettement plus évident.
Selon un article paru il y a quelques années dans un journal suisse.
Désormais, une sexualité correcte devra-t-elle assumer les fesses tristounettes, les seins rabougris, les grandes petites lèvres et les maigres zigounettes? Selon une enquête publiée à la même époque 71 % des hommes disent ne pas aimer les seins refaits et 87 % les lèvres repulpées. Pourtant, les belles qui hantent leurs fantasmes possèdent à la fois des lèvres pulpeuses, des seins et des fesses aux arrondis sensuels… suivant en cela le modèle véhiculé sur les réseaux sociaux.
Un plaisir narcissique!
Un peu plus loin un sexologue parisien rapporte le témoignage de clientes aux seins remodelés qui affirment être sexuellement épanouies, malgré une modification de la sensibilité. Et l’éminent spécialiste de conclure que ces femmes éprouvent en réalité un plaisir narcissique qui remplacerait le vrai plaisir… Comme quoi, ce que disent les femmes est toujours compris de travers, car après tout au nom de quelle norme devrait-on dire que tel plaisir est plus correct qu’un autre? Mais c’est une totale hypocrisie que de prétendre que l’aspect du corps ne compte pas en amour. Que l’on soit homme ou femme, le désir du corps de l’autre passe beaucoup par les yeux. Dans un monde où les images sont partout présentes, et en particulier celles de corps idéalisés, comment ne pas être tenté par ces remodelages corporels qui, par ailleurs, sont habilement présentés comme des solutions à la déprime, au sentiment de dévalorisation, et bien sûr au manque de séduction, mais qui frise parfois et désormais trop souvent à la caricature.
Les réponses ne sont ni dans les discours moralisateurs prétendant définir le sexuellement correct, ni dans le recours obligé à la chirurgie esthétique, laquelle, comme tout acte chirurgical présente de vrais risques. Quant à dire que le corps ne compte pas parce que tout se passe dans la tête, cela revient à se concevoir comme des êtres chimériques dépourvus de corps, mais muni d’une tête et parfois d’organes sexuels.
D’ailleurs les hommes ne sont pas en reste cherchant à rajeunir leur apparence ou allonger et gonfler un penis jugé trop petit, quand ce ne sont pas des greffes capillaires!
Entre Eros et Thanatos Chacun a le droit de vivre une sexualité épanouie. Il arrive cependant que les aléas de la vie nous en éloignent et la rendent moins accessible. Surmonter le défi ainsi que les obstacles pour tendre à retrouver une vie sexuelle harmonieuse et satisfaisante lorsque l’on a souffert d’un cancer n’est pas chose évidente. Survivre n’est pas tout, il faut pouvoir retrouver sa vie. Dr Sandrine Atallah
Une cohabitation au centre de l’intimité
Toute personne atteinte d’un cancer peut être est témoin d’une altération de sa vie sexuelle voire même de sa réduction à néant. D’autant que certains cancers touchent plus spécifiquement les zones intimes, comme le cancer du sein, du col de l’utérus, des ovaires pour les femmes ou de la prostate, de la vessie et des testicules pour les hommes. Ceux-ci sont directement à l’origine de la dégradation de la sexualité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont dramatiques : sur 100 patients atteints de cancer, environ 75% souffrent de problèmes sexuels une fois leurs traitements terminés, d’où la nécessité de lever les tabous et les inquiétudes en répondant aux questions les plus fréquentes.
« Comment le croire quand il me dit que je suis belle, sans mes seins, sans mes cheveux?». Témoigne Anne Laure qui ajoute : « Comment désirer et appeler le plaisir quand le sein est coupé ?Quand les cheveux tombent par poignées, que les cils disparaissent, que le pubis devient glabre et lisse? Quand le teint devient cireux ? Quand l’âme et le corps deviennent le « siège » de la douleur? »
La confiance en soi sur le plan sexuel ainsi que la capacité à y éprouver du plaisir sont essentiellement liés à un sentiment plus général de bien être. Il est de plus difficile de susciter et d’assumer le désir de l’autre, symbole de vie et de vigueur, lorsqu’on est confronté à l’éventualité de sa propre mort. Or, la sexualité, lieu sacré du privé et de l’intime, peut être le premier tremplin victorieux contre la maladie. À condition de ne pas la cantonner à des normes et des scénarios rigides et surtout inadaptés, mais à l’étendre à une variété de pratiques et d’attitudes de plaisir et d’échange, selon le moment et les circonstances. Ce qui importe pour vous et votre partenaire est ce qui vous procure à chacun le plus de la satisfaction dans vos relations. Il n’existe pas de comportement sexuel stéréotypé dans ces circonstances. Des excitations de toutes sortes et différentes d’une personne à l’autre permettent d’atteindre un niveau de satisfaction adapté à chacun.
Retentissements probables du cancer et de son traitement sur la sexualité
Ils varient d’une personne à l’autre. Certains troubles sont temporaires, d’autres définitifs (séquelles). Si certains aspects de la sexualité sont modifiés, vivre sa sexualité reste possible. L’altération de l’image corporelle, le choc psychologique, la crainte de l’avenir, expliquent que beaucoup de patients et/ou leurs partenaires ne s’intéressent pas aux problèmes sexuels liés à la maladie ou ne veulent pas les envisager. Une communication de qualité entre les partenaires, un vrai dialogue avec les soignants doit permettre d’exprimer les questionnements et d’obtenir les réponses utiles et nécessaires pour faire face aux difficultés rencontrées.
«…j’avais de plus en plus de peine à accepter mon corps. La libido est partie… »
Les maux de l’intime
Les troubles psychologiques (anxiété, dépression) liés au diagnostic, au(x) traitement(s) et à la crainte de la rechute sont à eux seuls suffisants pour altérer le désir. Il est parfaitement compréhensible de ne plus s’intéresser à la sexualité quand il y a par ailleurs une menace sur la vie. Chez la femme, la crainte de ne plus pouvoir satisfaire son ou sa partenaire la culpabilise et interfère avec l’expression de son désir. Chez l’homme, ce même sentiment de culpabilité peut affecter ses érections. La modification de l’image corporelle est souvent à l’origine de perturbations entraînant là aussi une réduction voire même un arrêt de l’activité sexuelle.
« J’avais des cheveux très longs, nous dit Murielle 55 ans, – difficile de s’entendre dire qu’il faut les couper courts et surtout qu’ils risquent de tomber. J’ai donc acheté une perruque en prévision. Je ne suis jamais parvenue à me regarder avec cette perruque dans une glace. J’avais froid à la tête. La chute des cheveux était pour moi une étape plus dure que celle de la maladie. Mon mari a été présent autant qu’il pouvait l’être, ne supportant pas les hôpitaux. Il a fait le maximum pour m’accompagner au moins une fois à l’hôpital quand il s’agissait de moments importants. Il m’a beaucoup apporté. À ses yeux je n’ai pas changé. Notre sexualité a continué malgré les différentes étapes du traitement. Je suis restée femme grâce à la communication avec mon époux. Il me disait : “toi tu te vois comme cela mais moi je te vois autrement.”. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il pouvait trouver d’attirant dans ce petit « ver » qui partageait son lit! Tout lisse, sans cheveux ni poils. Grâce à lui, par ses caresses et son amour j’ai apprivoisé cette cicatrice que je ne lui avais jamais montrée. Après la reconstruction, une vraie pudeur est apparue. Je voulais accepter mon nouveau sein avant de le « partager ». Ce qui nous a rapproché et aidé à ce moment là de la maladie, c’est que nous parlions beaucoup de ce que nous ressentions, mais aussi d’avoir respecté l’intimité de l’autre. »
Un corps mutilé
Vivre une mastectomie (ablation totale d’un sein) pour une femme est un réel traumatisme. Cette intervention, en modifiant l’image corporelle, a des répercussions dans la vie relationnelle, intime et sexuelle. Après une mastectomie, il peut être difficile pour la femme de se regarder dans un miroir, de toucher sa cicatrice. Elle se refugie dans la fuite du regard de son ou de sa partenaire et des autres. Certaines femmes souffrent de douleurs au niveau de la cicatrice et de l’épaule après l’intervention et évitent tout contact aux niveaux des zones concernées. Des sensations de brûlure, une rougeur de la peau, sont des effets secondaires possibles de la radiothérapie du cancer du sein pendant le traitement et durant les semaines qui suivent. Le sein étant un signe extérieur de féminité, quand il n’est plus là, la femme se sent touchée de plein fouet dans son image corporelle. La perte d’une partie du corps -le sein ou les organes génitaux- altère l’image corporelle féminine. Elle s’accompagne de la perte des sensations de bien être et de plaisir lors des caresses érotiques lors des rencontres amoureuses avec le partenaire. Il peut être difficile de se réapproprier ce corps blessé dans son intégrité. La mutilation, surtout s’agissant d’un sein, introduit une rupture brutale au cœur de l’alliance – toujours plus ou moins problématique – du corps et de l’image de soi. Il est important de pouvoir en parler. La chirurgie de reconstruction permet à la femme de retrouver des repères par rapport à son image corporelle et de se restaurer au plan psychologique, mais ne restituera pas les sensations physiques antérieures de plaisir associées au sein.
« Le choc de Josette, 45 ans : « J’ai appris que je souffrais d’un cancer du sein en 2017 lors d’un examen de routine. Un cancer très invasif aux dires de mon médecin. À l’époque, je venais de monter ma propre société, et j’ai eu tout de suite la volonté de lutter contre la maladie et de la vaincre. Mon mari était décédé trois ans auparavant d’un cancer et je me refusais à l’idée de laisser derrière moi deux orphelins seuls au monde. L’ablation du sein fut un choc terrible pour moi ainsi que la perte de mes cheveux que je retrouvais en touffes dans la baignoire. J’ai passé des nuits à pleurer cette perte d’une partie de moi-même. Tout au long de la chimio, je me suis sentie complètement desséchée physiologiquement et moralement, comme une branche sèche qui craque en automne. J’avais 40 ans, la ménopause a envahi mon existence 10 jours après le début du traitement. Aux bouffées de chaleur et insomnies se rajoutaient la fatigue voire l’épuisement. Je n’avais plus aucune libido, aucune envie, je sentais mon corps sexuellement éteint. De peur de perdre mon compagnon, je me forçais à lui faire l’amour mais la douleur était omniprésente, je multipliais les infections urinaires. En fait j’avais très peur de son désir que je ne pouvais assumer. Lui me répétait qu’il ne m’avait jamais trouvée aussi belle, mais mon reflet dans ses yeux m’insupportait. Je décidais de m’éloigner de lui, de protéger mon corps de toute nouvelle intrusion tant qu’il n’était pas prêt. Mon conjoint a eu du mal à accepter cette mise à distance mais a réussi à accepter l’espace dont j’avais besoin pour mener mon combat. Cinq ans plus tard, j’ai retrouvé mes cheveux, ma libido, la santé ainsi qu’une nouvelle sexualité avec mon compagnon. »
Le miroir de la féminité brisé
Ainsi comme le décrit Josette dans son émouvant témoignage, le cancer et son traitement implique des conséquences physiques et fonctionnelles en plus de leur impact sur le psychisme et sur l’image de soi. Par ailleurs, les symptômes liés à la progression de la tumeur ou aux différents traitements, comme les nausées et la douleur, peuvent altérer une partie ou l’ensemble de l’acte sexuel. La ménopause induite par le traitement, affecte de façon sérieuse la qualité de la vie sexuelle de la femme traitée pour un cancer. Après une ovariectomie, ou lorsque l’activité ovarienne est arrêtée par hormonothérapie, chimiothérapie ou par radiothérapie pelvienne, le manque d’œstrogènes va provoquer des bouffées de chaleur et une atrophie vaginale. Le désintérêt pour le sexe est davantage lié à l’inconfort produit qu’à une modification hormonale. Les symptômes sont souvent plus importants que lors de la ménopause naturelle pour laquelle les modifications se font de manière progressive. Un traitement avec des œstrogènes est contre-indiqué chez les femmes traitées pour un cancer du sein ou du col de l’utérus. Un bilan sanguin permet d’évaluer le taux d’androgènes, responsable aussi en partie de la libido féminine, et éventuellement d’en prescrire en l’absence de contre-indications. Le traitement des bouffées de chaleur comprend une gamme de produits que votre médecin peut vous conseiller. Récemment, il a été démontré que des progestatifs délivrés à faible dose et certains antidépresseurs avaient une action très efficace plus sur le moral que dur le plaisir.
« ces douleurs que j’avais à l’endroit du sexe… Je ne suis plus une femme, c’est horrible »
Quand la douleur prend le dessus, les rapports sexuels douloureux constituent la plainte la plus souvent évoquée par les femmes traitées pour un cancer. La douleur génitale coïtale est généralement provoquée par les changements de position du vagin et à la sécheresse vaginale. Ces modifications découlent d’une opération pelvienne, d’une radiothérapie ou d’un traitement qui perturbe l’équilibre hormonal et sont à l’origine des douleurs et d’une sensation de brûlure. Le risque d’infection urinaire résultant peut être réduit par un réflexe simple : vider sa vessie immédiatement à la suite de chaque rapport avec pénétration. Physiologiquement, la lubrification vaginale maximale n’est atteinte qu’après une phase préliminaire de caresses et d’excitation. Un rapport est alors d’autant moins douloureux que les préliminaires sont prolongés. Pour pallier à la sécheresse, l’utilisation de lubrifiants vaginaux et des relations sexuelles régulières sont le meilleur remède. Parfois la douleur est la conséquence d’une contracture involontaire et invincible de l’entrée du vagin: le vaginisme, empêchant toute pénétration. En parler à son médecin est alors nécessaire car sa résolution spontanée est rarissime.
« …du fait du traitement les rapports sont plus difficiles… Ils sont plus douloureux… »
Les hommes aussi sont concernés
Chez les hommes, la chirurgie ou la radiothérapie causent parfois une irritation de la prostate ou de l’urètre qui rend l’orgasme douloureux. La douleur est aussi parfois due à la formation de tissu cicatriciel sur le pénis après certains traitements, telle une résection transurétrale de la prostate. Ces dyspareunies masculines s’estompent en général avec le temps.
« Après, le suivi de mon taux de PSA depuis un an, passé de 1.39 à 6.68, raconte anxieusement Carl, 47ans, mon urologue m’a prescrit une échographie pelvienne. Suite à ces différents résultats, une biopsie prostatique a été effectuée. Elle s’est avérée positive. L’annonce que j’étais porteur d’un adénocarcinome prostatique fût une terrible nouvelle. Je ne savais plus quoi penser, quoi faire? J’étais dans un état de doute et d’angoisse intolérable. Mon urologue m’a conseillé de me traiter par prostatectomie radicale sous cœlioscopie. Là encore, j’étais perdu, lorsque j’ai appris et découvert les effets secondaires après cette ablation. L’amour que me porte mon épouse m’aidera dans cette épreuve, mais ce qui m’ennuie, c’est cette perte d’érection et de rapports sexuels avec elle. Je l’aime et mes sentiments vis à vis d’elle sont traduits dans nos relations. J’ai peur que cette « impuissance passagère » selon que les nerfs érecteurs seront enlevés ou pas, altère notre vie de couple… »
Les troubles de l’érection
D’un deuil à l’autre Des interventions chirurgicales telles la résection complète de l’ensemble de la prostate, ou de la vessie étendue à la prostate, ou du rectum, peuvent altérer les nerfs et parfois les artères qui interviennent dans l’acte sexuel et notamment l’érection. La pénétration est alors difficile parfois même impossible alors que la sensibilité de la verge et la sensation d’orgasme sont préservées. La prostatectomie totale complète peut impliquer l’ablation de nerfs sectionnés lors de l’opération, d’où une insuffisance d’érection dans 60 % à 90 % des cas selon l’âge. Les patients jeunes conservent plus facilement une fonction érectile que leurs ainés. Les médicaments facilitateurs de l’érection sous forme de comprimé à prendre environ une heure avant la relation sexuelle sont le traitement de première intention en cas de troubles de l’érection incomplets. Ils ne déclenchent pas l’érection, mais facilitent celle qui est induite par le ou la partenaire par l’augmentation de la vasodilatation artérielle pénienne et donc de l’engorgement sanguin du pénis. Ces médicaments peuvent être utiles pour une difficulté d’érection d’origine psychologique (peur de l’échec, manque de confiance en soi) mais ne sont pas suffisamment efficaces dans les suites de la chirurgie du cancer de la prostate ou des irradiations du petit bassin. Dans ces cas, on préfère les médicaments inducteurs de l’érection sous forme d’injections intra-caverneuses qui provoquent une érection par action directe sur les artères du pénis. Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une stimulation érotique et la qualité de l’érection est excellente. Il est conseillé d’utiliser les injections assez rapidement après le traitement du cancer quand les personnes souhaitent une reprise des relations sexuelles.
« Il y a trois mois, j’ai eu l’impression que mon testicule droit avait grossi, explique Marcel 36 ans. Je n’y ai pas pris garde. Deux mois et demi plus tard, il était encore plus gros. J’ai eu peur et ai immédiatement consulté mon médecin. Après m’avoir examiné, il m’a expliqué qu’il fallait faire une échographie pour en déterminer la cause. J’ai subi cet examen le lendemain, et on m’a annoncé brutalement qu’il s’agissait probablement d’un cancer. Cela a été un grand choc car je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été opéré une semaine plus tard : ablation du testicule malade et son remplacement par une prothèse en silicone, mais depuis je n’éjacule plus. Quand j’ai un rapport, j’ai la sensation d’éjaculer accompagnée d’un orgasme mais sans aucune émission de sperme. Mon médecin m’a rassuré en m’expliquant qu’il s’agissait d’une éjaculation rétrograde. Cependant, la réaction de ma compagne est si dramatique que j’ai du mal à maintenir mes érections. Pour elle, l’éjaculation est une preuve d’amour et surtout de fertilité…Au sein de notre couple, le cancer a pris la place de l’enfant que nous voulions concevoir. Au lieu de me soutenir face à la maladie elle me reproche l’absence d’acte sexuel fécondant. Je me vis comme castré à ses cotés (ce qui est à moitié vrai et déjà si dur à accepter) ce qui refroidit énormément mes envies et mon excitation… »
Anéjaculation et infertilité masculine : un don entravé
Dans le cas d’une ablation complète de la prostate, l’absence d’évacuation de sperme est totale mais la sensation orgasmique préservée. D’autres interventions peuvent aboutir à une éjaculation « rétrograde », c’est-à-dire dans la vessie et non vers l’extérieur en raison du mauvais fonctionnement de la valve située entre la vessie et l’urètre qui, en temps normal, se ferme au moment de l’éjaculation. Ainsi, le sperme est retrouvé dans les urines. Celui-ci peut être récupéré en cas de désir de fécondation. Le phénomène d’éjaculation rétrograde survient parfois après résection localisée de la prostate par les voies naturelles (à travers l’urètre), après une résection du rectum ou après l’ablation des ganglions lymphatiques autour de l’aorte dans certains cas de cancer testiculaire. Certains médicaments peuvent éventuellement aider à combattre l’éjaculation rétrograde. En cas d’ablation des deux testicules pour une tumeur bilatérale, un traitement substitutif par testostérone est nécessaire. L’ablation des deux testicules aboutit à une stérilité et non pas à des troubles de l’érection si un traitement substitutif est prescrit. Le sperme doit être conservé préalablement en cas de désir d’enfant.
« Depuis que je suis malade, finies les caresses, révolues les étreintes… Nos rapports sexuels sont devenus épisodiques…Il a de l’affection pour moi mais il ne l’exprime plus …Je suis devenue fragile et vulnérable pour lui et il n’ose plus me toucher…Mon cancer le paralyse et ma peur lui fait peur… « Un cancer, une souffrance au sein du couple »
Un cancer, une souffrance au sein du couple
La douleur, la fatigue, mais aussi le piège du dégoût éprouvé par son partenaire ou de son propre corps et son cortège de culpabilité divisent des couples pour qui le cancer agit comme un révélateur de la vulnérabilité de chacun. L’harmonie, la confiance ainsi qu’une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans le réapprentissage de la sexualité. Il est important que le couple intègre les modifications physiques et psychologiques et que chacun regagne une assurance notamment quant à son pouvoir de séduction. Il peut être parfois nécessaire d’inventer un nouveau mode de rapports sexuels avec de nouvelles caresses et/ou moyens d’excitation ou d’obtention de l’orgasme.
Au-delà des préjugés
Question : Le cancer est-il contagieux ?
Non. Le cancer ne se transmet pas par voie sexuelle, ni par le contact d’objet ou de la personne.
Question : Les traitements par radiothérapie ou chimiothérapie sont-ils nocifs pour mon partenaire ?
Non. Pendant la radiothérapie, vous n’êtes pas radioactif/ve et ne pouvez contaminer votre partenaire. Pendant la chimiothérapie, quelques produits peuvent se retrouver à des doses infimes dans les sécrétions vaginales et dans le sperme mais n’altèrent pas la santé de votre partenaire. Au besoin, demandez à votre médecin si le port d’un préservatif peut être nécessaire au moment d’un rapport sexuel.
Question : Les rapports sexuels entraînent-ils une rechute de la maladie cancéreuse ?
Non. Certains pensent à tort que leur cancer est lié à une supposée «faute sexuelle ». Ce préjugé erroné qui leur fait craindre une rechute du cancer par la reprise des rapports sexuels est contredit par les données scientifiques.
Question : Existe-t-il des contre-indications à la reprise des rapports sexuels ?
Immédiatement après une chirurgie, les rapports sexuels ne sont pas conseillés car l’effort physique peut modifier la cicatrice (hémorragie, lâchage de sutures,…). Le délai entre la chirurgie et une reprise des rapports varie selon le type d’opération. Votre médecin saura vous dire quand la reprise des rapports sera possible.
Il ne faut jamais oublier que notre principal organe sexuel est notre cerveau. C’est lui qui habite notre corps et nous permet aussi d’en jouir. Se réapproprier un corps blessé et traumatisé n’est jamais très simple, mais c’est possible. Un des meilleurs outils est l’hypnose lorsqu’elle est pratiquée par des personnes compétentes.
Dossier réalisé en collaboration avec le Dr Sandrine Atallah
L’éjaculation précoce, prématurée ou rapide est de nos jours la plainte la plus fréquente de l’homme jeune. Il s’agit en fait de transformer une sexualité naturellement destinée à la reproduction normalement rapide en une sexualité ludique. Pour cela, un apprentissage est nécessaire car, il est important de savoir que l’éjaculation prématurée n’est pas une maladie.
Il faut agir sur les quatre facteurs qui influencent la survenue de l’éjaculation, même s’ils n’ont pas tous la même importance selon les personnes.
Le stress
Le premier facteur que nous détaillerons ici est le stress, l’angoisse de l’échec ou de la performance. Il est relativement récent dans l’histoire du trouble. C’est la médiatisation de l’éjaculation prématurée qui en est sans aucun doute le responsable. La notion de norme s’est développée, et, de ce fait, celle d' »anormalité ». Il y a encore une trentaine d’années, cette notion n’existait pas. L’éjaculation rapide était considérée comme normale chez l’homme jeune, puis elle ralentissait progressivement avec l’âge, l’expérience, etc… On éjaculait en 3 à 4 minutes la plupart du temps, avec des variations individuelles et circonstancielles. C’était normal. Aujourd’hui, le discours normatif et l’exemple pornographique sont passés par là. Le stress, par l’action de ses neuromédiateurs, peut raccourcir ce temps et le faire tomber à 1 minute ou 30 secondes. Parfois, l’éjaculation peut se produire avant toute pénétration (ante-portas). Le Priligy® ou dapoxetine n’agit que sur ce facteur stress. C’est ce qui explique son action très relative, voire inexistante: aucun espoir de dépasser les 4 minutes fatidiques!
Le seuil
Le second facteur qui influence la survenue de l’éjaculation correspond à une notion de seuil qu’il ne faut pas dépasser: c’est le seuil d’inévitabilité éjaculatoire. Il faut bien comprendre qu’il est impossible d’agir directement sur la survenue de son éjaculation. Elle ne se déclenche que lorsque l’excitation a atteint un certain seuil: c’est un réflexe. Nous ne pouvons agir que sur l’excitation elle-même. Lorsque l’on sent que l’on va éjaculer, c’est déjà trop tard. Ce qui est ressenti n’est pas le risque, mais le début de l’éjaculation. Apprendre à étalonner son excitation est déjà commencer à la maîtriser, mais ce n’est pas suffisant. Les thérapies comportementales n’agissent que sur ce point. C’est le cas du squeeze qui consiste à serrer la base du gland, de contracter les muscles de son périnée, ou encore du stop and go de Kaplan . Les conseils de certains sexologues, qui demandent de se masturber pour essayer de prolonger l’acte, vont dans le même sens. On réduit l’excitation, mais trop souvent pour aggraver la situation après…
Changer le mode d’emploi
C’est la métaphore du violoncelle: « le corps de la femme est comme un violoncelle. Dans son sexe se trouvent les cordes, l’homme est le musicien et son pénis est l’archet. » Ce qui doit vibrer, ce sont les cordes et non l’archet. C’est là que se trouve véritablement le secret de la maîtrise de l’éjaculation. Nous sommes naturellement programmés pour jouir et éjaculer rapidement, afin de favoriser la survie de l’espèce. Le sens premier du rapport est la reproduction. Pour faciliter les choses, la nature a fait en sorte que nous ayons plus tendance à nous caresser le pénis avec le vagin, comme on le fait avec sa main lors de la masturbation. Et c’est bien là le problème! Il nous faut concevoir notre sexe comme un instrument que l’on prend en main et que l’on utilise pour le plaisir de sa ou son partenaire;le sens véritable du rapport est la relation. Ainsi peut-on considérer les deux sexes comme deux prises de courant: la mâle et la femelle. C’est le courant que l’on fait passer qui est important, et non les prises. Sur le plan théorique, cela semble facile; mais en pratique ce n’est pas évident. Il existe toutefois des moyens efficaces d’y remédier.
Rôle de la partenaire
Le dernier point important à gérer est le plaisir, la jouissance du ou de la partenaire. Quand il ou elle commence à manifester les premiers signes de la montée de jouissance, il faut garder le plus possible une position d’observateur de son plaisir. Ne vous laissez surtout pas « embarquer », car vous risquez de jouir trop tôt. Un chef d’orchestre tient toujours la « baguette! ». Mentalement, c’est vous qui lui faite l’amour. Vous êtes attentif à toutes les informations sur la montée de son plaisir: respiration, gémissements, mouvements, etc….
À savoir: Votre partenaire n’a peut être pas ou plus envie de faire l’amour. Néanmoins elle (il) ne souhaite pas remettre en question votre couple, un des meilleurs moyen pour refuser un rapport sexuel est de vous reprocher une éjaculation trop rapide. Ce qui va obligatoirement aggraver la situation.
La technique la plus efficace est l’hypnose, car elle agit à la fois sur le stress, le seuil et le mode d’emploi. Elle permet en quelques séances avec l’aide d’un ou d’une sexothérapeute, bien formé à cet art, de vous aider à résoudre cette difficulté en quelques semaines et peut-être avec un peu d’entrainement et de persévérance de devenir un artiste…