DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

Une absence de libido inexpliquée

Un trouble sexuel souvent méconnu est la survenue d’une absence totale de désir sexuel. Si elle n’est pas fréquente chez les femmes avant 4O ans et les hommes avant 50 ans, elle l’est beaucoup plus après. Souvent masquée, elle finit par provoquer d’importantes difficultés conjugales, voire même une rupture. En effet, il est assez rare que les deux partenaires souffrent en même temps de cette absence.

Explications

La sexualité humaine est ambivalente. En effet il existe naturellement une sexualité pulsionnelle orientée vers la reproduction. Inscrite dans nos gènes afin d’assurer la survie de l’espèce. Cette pulsion sexuelle est à son maximum d’intensité entre 15 et 25 ans.

Chez les deux sexes, les masturbations sont fréquentes; elles vont progressivement diminuées. Les rapports deviennent moins fréquents. Cette dernière est réactivée à l’initiative de la femme lorsqu’il y a désir de grossesse.

L’autre dimension de la sexualité, essentiellement humaine est la sexualité récréative, ludique, relationnelle. Elle se développe dans l’interaction des partenaires.

Celle-ci doit être mise en place dès le début de la vie sexuelle. Elle a, en effet, besoin de la dimension pulsionnelle pour se mettre en place et se développer. La complicité, le consentement, l’affection, l’imaginaire et les fantasmes en sont des ingrédients essentiels.

C’est le cas par exemple de Julie, la quarantaine , trois enfants qui vient consulter pour une absence de libido depuis plusieurs mois. Auparavant, il n’y avait pas de problème, même si elle cherchait surtout à faire plaisir. La fréquence lui convenait. Les orgasmes étaient possibles. Elle vient surtout consulter car elle sent que son couple est en danger. Elle na pas de problème de santé. Elle est un peu anxieuse, mais n’est pas dépressive.

Pierre 50 ans vient consulter car il n’a plus aucune libido. Auparavant, les rapports n’étaient pas très fréquents. Mais ils étaient tous les deux satisfaits de leur vie sexuelle. Il aime sa femme, mais n’a plus envie de rapport sexuel. Il sent qu’elle est inquiète, malheureuse et qu’elle se pose des questions. Il craint lui aussi la rupture. Je précise que tous ses examens sont dans les limites de la normale. A part un petit traitement pour la tension, il n’a pas d’antécédent particulier médical ou psy.

Julie et Pierre ont laissé faire la nature. Il est parfaitement normal que le désir sexuel s’éteigne progressivement puisqu’il n’a plus de raison d’être.

Une sexualité épanouie et satisfaisante toute au long de sa vie a besoin de jeux consentis et partagés dans la complicité.

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Intersexualités: Il ou elle?

Pour illustrer ce sujet et bien comprendre avec la transexualité, nous allons faire un petit retour en arrière dans le temps.

La championne mondiale du 800 mètres, Caster Semenya, 18 ans, a fait parler d’elle dans les media, il y a une dizaine d’année, car sa féminité a été mise en doute en raison de son apparence masculine et de ses capacités athlétiques.

Son problème c’est son intersexualité, en effet, la Sud-Africaine serait dépourvue d’utérus et d’ovaires, mais posséderait des testicules internes produisant de la testostérone. Est-elle une femme? Le journal que tient sa mère sur la photo ci-dessus lui intime avec une choquante brutalité de prouver qu’elle n’est pas un garçon.
il s’agit d’une anomalie de l’action des androgènes appelée Syndrome de féminisation testiculaire complet. Dans ce cas, la réceptivité périphérique aux androgènes est anormale, il s’agit bien d’une anomalie génétique (aujourd’hui, pour rester correct, on ne parle plus de maladie) récessive liée au chromosome X. Le génotype est XY, les gonades sont mâles. Le phénotype (c’est-à-dire l’apparence physique) est féminin dès la naissance et le reste à la puberté ; les seins se développent et la morphologie féminine apparaît (hanches rondes, taille marquée). Les testicules sont intra-abdominaux. La personne qui souffre de cette anomalie est pourtant bien une femme, sa différence est invisible et rien n’indique qu’elle doive être considérée comme un garçon. Il existe aussi des formes incomplètes.
Caster Semenya aura du attendre le mois de Novembre pour connaître l’avis d’une commission d’experts mandatée par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) qui tranchera le problème et décidera de son identité sexuelle réelle. L’athlète ne sera pas officiellement reconnue comme étant bien une femme à l’époque. Par la suite, ayant, subi une orchidectomie, elle pourra de nouveau concourir, à condition que son taux de Testostérone soit inférieur à la limite normale pour les hommes. Le monde du sport ne peut en effet s’embarrasser d’ambiguïtés sexuelles, faudra-t-il désormais une carte d’identité sexuelle pour prétendre participer aux compétitions?

L’intersexualité un phénomène rare qui pose de nombreux problèmes.

On estime à 1 pour 10 000 la proportion d’enfants qui naissent porteurs d’organes génitaux ambigus, ce qui ne représenterait qu’une minorité des personnes dites intersexuées. En effet, l’intersexualité ne se voit pas nécessairement car elle englobe de très nombreuses situations, beaucoup d’individus ne seraient même pas conscients de leur intersexualité. On estime qu’environ une personne sur 2000 est intersexuée en ce qu’elle présente des variantes du développement sexuel. D’anecdotique et médical, la question devient sociologique, voire politique.
L’anthropologue Katrina Katrasis explique: «L’intersexualité, aussi appelée troubles du développement sexuel, englobe une panoplie de conditions où les organes génitaux, les chromosomes, les gènes et les hormones sont atypiques à un sexe».
Katrina Katrasis, experte reconnu au plan international précise qu’à ses yeux, l’intersexualité n’est pas une pathologie, la plupart des personnes intersexuées se considèrent comme appartenant à l’un ou l’autre sexe, mais très rarement les deux.
Toutefois, l’intersexualité fait souvent l’objet d’un traitement chirurgical afin d’assigner un sexe à l’enfant qui présente une ambiguïté. Cette attitude soulève aujourd’hui de nombreuses critiques.
«On a peu d’information sur ce qu’implique cette option parce que, pendant 50 ans, la chirurgie était une affaire de routine, déclare Katrina Karkazis. On sait néanmoins que les intersexués opérés sont nombreux à se plaindre des conséquences de la chirurgie. Certains auraient préféré vivre avec des organes génitaux non conformes, même si cela peut signifier des problèmes d’adaptation sociale.»
Aujourd’hui la tendance est à attendre pour intervenir si l’ambiguïté est légère, peu visible. Les parents de l’enfant intersexué doivent être associés à la décision et parfaitement éclairés à propos des enjeux et des conséquences. Pourtant, il faudrait se garder de leur faire porter à eux seuls le fardeau d’une décision que la pression sociale et culturelle inspire largement. De nombreux intersexués opérés dans leur petite enfance arrivent à l’âge adulte et disent qu’ils auraient préféré assumer une ambiguïté sexuelle. C’est sur ces témoignages que des groupes d’intersexués se fondent pour s’opposer à toute intervention chirurgicale précoce.
«Plusieurs caractéristiques biologiques doivent être considérées, mais lesquelles doit-on retenir en priorité? Il y a beaucoup de confusion», conclut Katrina Karkozis, chercheuse au centre d’éthique biomédicale de l’Université de Stanford en Californie. Quelle qu’elle soit, la décision devra être basée sur la science, la transparence et soumise à la critique des pairs
Ces questions doivent donner à réfléchir car elles mettent en évidence plusieurs problématiques actuelles, notamment:
La nécessité de porter une étiquette, de choisir son camp, le choix d’adhérer à un groupe d’opinion en fait évidemment partie.
La tendance à vouloir imposer comme norme des phénomènes qui au final n’affectent qu’une minorité de gens. Faut-il banaliser la singularité ou adhérer au « wokisme »?
Du coup, on change les critères permettant de définir une particularité, et on finit par douter de la normalité. Il reste à se demander à qui profite la tendance.

Sources:
Katrina Karkasis Fixing Sex: Intersex, Medical Authority and Lived Experience Éditions Duke University Press.

L’obésité et la vie sexuelle

Entretien avec Patrice Cudicio, médecin, ancien responsable d’enseignement pour le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie du Grand Ouest.

Sculpture de Botero

Les obèses renoncent-ils à leur vie sexuelle en raison de leur problème?
Pour les obèses, la sexualité représente un problème qui vient s’ajouter aux autres. Maintenant, dans le cas d’obésités qui s’installent progressivement, on peut à juste titre se demander s’ils n’avaient pas renoncé à leur vie sexuelle avant. 
Généralement, on observe que les personnes en surpoids se sentent dévalorisés au niveau de leur image sociale, les relations aux autres s’en trouvent donc compliquées. Actuellement, on assiste à un vaste mouvement de culpabilisation des obèses, ils sont désignés comme fautifs, le renoncement à une vie sexuelle peut aussi être compris comme une punition.
Maintenant, il y a aussi des obèses qui s’acceptent dans leur volume et leur poids, et sont satisfaits de leur vie sexuelle.

– Qu’est-ce qui justifie ce renoncement?
L’image de soi, la peur d’être rejeté, le malaise qui accompagne l’obésité, le sentiment d’échec face à la difficulté de perdre du poids. L’habitude de compenser ses frustrations dans l’acte de manger, l’oralité devient la seule source de plaisir.

– Quels sont les problèmes sexuels les plus fréquents chez les femmes obèses?
Dans les cas d’obésité très importante, l’acte sexuel n’est pas possible pour des raisons évidentes, le volume corporel au niveau des cuisses et du ventre interdit la pénétration.
L’absence de désir et de plaisir est également très fréquente.
Il ne semble pas, le plus souvent, exister chez la femme de cause organique à ces troubles sexuels comme des problèmes hormonaux. Toutefois, il est important de les rechercher, surtout un problème thyroïdien comme une hypothyroïdie.

– Chez les hommes?
Les Dysfonctions érectiles sont la principale difficulté de l’homme obèse; et elles peuvent avoir une origine organique surtout si cette obésité entre dans le cadre d’un syndrome métabolique qui associe à la surcharge pondérale un indice de masse corporel élevé, supérieur à 30, une hypercholestérolémie, une hypertension artérielle, un diabète.
Il est également fréquent que cette obésité s’accompagne d’apnées du sommeil évoquées en cas de troubles du sommeil et de ronflements. Ces apnées représentent un risque de dysfonction érectile, mais aussi et surtout un risque cardio-vasculaire, coronarien ou autre.
Il est aussi possible de découvrir une augmentation des œstrogènes (hormones féminines) chez l’homme obèse. Nous savons que ces hormones vont avoir un effet tout à fait négatif sur le désir et l’érection de l’homme.
Enfin la taille du pénis peut sembler diminuée du fait du plastron graisseux pubien qui absorbe une partie de la longueur du pénis. Et quand on sait l’importance que l’homme attache à son instrument, nous pouvons comprendre qu’il puisse se développer un sentiment de dévalorisation et donc “d’impuissance”.
Maintenant, il y a aussi le cas des couples dont seul l’un est obèse. L’absence de désir du partenaire non obèse est également très fréquente.

Bronze de Botero

– Est-ce l’obésité interdit la séduction?
Oui si l’image de soi est très altérée; pour séduire, il faut se sentir désirable. La prise de risque de l’attitude séductrice peut aussi interdire toute démarche en ce sens. Beaucoup de jeunes femmes obèses se sentent humiliées à l’idée d’entrer dans une démarche de séduction, en effet, elles considèrent que, vu leur physique, elles doivent accepter n’importe quel partenaire. Le BDSM est parfois une alternative: maîtresse ou soumise devient un moyen de séduire.
La peur du rejet, de la solitude peut aussi déclencher une attitude qu’on pourrait qualifier de consumériste. La quantité remplace la qualité dans une sorte de fuite en avant qui, au finale n’apporte que peu de satisfaction.


– Dans un couple, si l’un des deux devient obèse, est-ce que cela peut éteindre le désir de l’autre?
C’est en effet une raison fréquemment invoquée pour justifier l’extinction du désir. Il faut mettre cela en perspective avec une vie sexuelle auparavant peu gratifiante. Voir son compagnon (sa compagne) devenir obèse peut refroidir le désir, d’autant que l’acte sexuel devient difficile à accomplir. L’obésité de l’un constitue bientôt une barrière infranchissable et le plaisir sexuel devient inaccessible. Cet état de fait peut contribuer à renforcer la recherche d’autres moyens de gratification. 


– Est-ce l’obésité peut être un bon prétexte pour refuser d’avoir des relations sexuelles?
C’est en effet une raison qui semble suffisamment forte, et ce d’autant plus que l’image de l’obèse est lourdement pénalisée. 


– L’idée de perdre du poids provoque souvent une angoisse, pourquoi?
Perdre du poids a pour conséquence de replacer la personne dans la “concurrence”. Ce qu’on s’interdit en raison de son poids devient désormais possible, plus l’obésité est ancienne et plus l’image de soi est dévalorisée. La perte de poids ne résout pas à elle seule les difficultés d’ordre psychologique et social. Si l’obésité peut être comprise comme une barrière, cela signifie aussi, qu’une fois levée, on se sente vulnérable. De nombreuses personnes ayant été obèses sont longtemps, voire toujours incapables de se visualiser “normales”, elles continuent de se sentir “grosses”. Devenir mince ne représente qu’une sorte de parenthèse. La perte de poids, pour demeurer stable devrait s’accompagner d’un travail psychologique afin de s’identifier “mince”, “léger”, au lieu de se penser “gros” et “lourd”.


– Quand on est obèse, peut-on avoir une sexualité épanouie?
Heureusement, oui! Certaines personnes sont davantage attirées par les silhouettes rondes, rassurantes, protectrices. Les artistes ont souvent représenté des femmes plantureuses dont le corps semble voué au plaisir charnel. De telles silhouettes ne sont peut-être moins à la mode en regard de certaines tendances grossophobes, cela ne veut pas dire qu’elles aient disparu de l’univers érotique.
– Quels conseils donneriez-vous à une femme obèse? Un homme? 
D’abord éliminer une cause organique (physique) à ces problèmes.
Ensuite:
D’apprendre à se regarder avec bienveillance, à aimer son corps. Il faut ensuite découvrir ou redécouvrir des plaisirs sensuels.

L’éjaculation prématurée est-elle une maladie?

La réponse qui me vient spontanément à l’esprit est: NON

Est-ce qu’elle se soigne?

La réponse est également: NON puisque ce n’est pas une maladie sauf dans quelques très rares cas et encore c’est très discutable!

Est-ce qu’on peut améliorer la qualité de ses rapports?

La réponse sera : OUI, mais il va falloir la nuancer. En effet de quoi parle-ton? De la sexualité reproductive ou de la sexualité ludique? Dans le premier cas, une éjaculation rapide est un signe de bonne santé et fut considérer en d’autres temps comme un signe de puissance et de virilité.

Par contre s’il s’agit d’une sexualité ludique ou récréative, la rapidité risque d’altérer quelque peu la qualité de la relation surtout si la partenaire a besoin d’un certain temps pour accéder au plaisir et à la jouissance. La où ça se corse un peu, c’est que ce temps est variable d’un jour à l’autre et d’une personne à l’autre. Une étude américaine récente évoque une durée de 40 minutes, préliminaires compris. Heureusement qu’il ne s’agit pas uniquement de pénétration sinon il faut éteindre l' »incendie »!

On ne peut donc pas définir malgré ce qu’en disent certains « spécialistes » une durée normale. C’est bien dommage pour le laboratoire qui vante les mérites de la dapoxetine ( Priligy®). Elle permettrait de multiplier la durée par trois, avec en suppléments quelques effets secondaires.

Donc si auparavant l’éjaculation survenait en moins d’une minute, vous faites le calcul. Il n’est pas certain que ce soit suffisant pour qu’elle « grimpe au rideau ».

Néanmoins et si l’homme considère son sexe comme un outil ou un instrument, il est tout à fait possible qu’il apprenne à s’en servir. C’est donc un APPRENTISSAGE. Ce n’est NI NATUREL NI SPONTANÉ.

Il faut bien comprendre que faire l’amour: c’est de la relation, de l’échange, de la communication. Cela nécessite une adaptation à l’autre pour donner et pas uniquement se servir!

Quelques-uns y arriveront par eux-mêmes, d’autres auront besoin de se faire aider. On peut tous devenir un bon musicien, sans être un grand artiste. Cela demande néanmoins un peu de travail car ce n’est pas aussi simple.

Remarques importantes

L’éjaculation prématurée secondaire (qui survient après une époque où c’était moins rapide) n’existe pratiquement jamais. Si au début de votre vie sexuelle vous consommiez un peu d’alcool ou certaines substances, vous en avec l’explication. Lorsque vous arrêtez d’en consommer, vous redevenez « NORMAL« .

Si votre partenaire ne veut pas vous aider à résoudre votre problème, c’est que cela ne la dérange pas et qu’elle préfère vous « soulager » rapidement. C’est un moyen comme un autre d’éviter les conflits, mais certainement pas le meilleur!

Et si vous pensez améliorer votre égo en passant de 1 à 5mn, pourquoi pas! Mais vous ne faites pas un concours pour savoir qui de vous ou de votre copain êtes le meilleur. L’important c’est que votre partenaire quelque soit son sexe soit satisfait (e).

Pour trouverez, sur ce blog de nombreux articles concernant ce sujet…. Il est aussi possible de me contacter pour tout renseignement complémentaire

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Une histoire de lubrifiant!

Encore une étude qui va révolutionner la sexualité féminine!

Des lubrifiants vaginaux à base d’eau (ce sont ceux qui sont recommandés par l’OMS car n’attaquant pas le latex des préservatifs) feraient mieux que de soulager une sécheresse vaginale; ils permettraient à la femme d’avoir plus de désir et de plaisir!

On ne doute pas que le plaisir et l’orgasme puissent être difficile à obtenir lorsque le vagin est sec, peu lubrifié. Les mouvements du pénis, s’ils se prolongent un peu finissent par irriter la muqueuse vaginale qui devient douloureuse. Le manque d’excitation, certains médicaments, le tabac, la ménopause sont souvent responsables de cette sécheresse. Le préservatif n’arrange pas les choses; en effet sa lubrification n’est pas suffisante pour un rapport d’une durée supérieure à 3 mn.

Il est donc évident qu’une femme aura plus de facilité à avoir du plaisir et à jouir lorsque son vagin est bien lubrifié (ne pas hésiter donc à les utiliser si nécessaire), mais ce n’est pas suffisant la plupart du temps pour « grimper aux rideaux ». Car s’il existe une composante physique, les « secrets » du désir, du plaisir et de l’orgasme se trouvent dans la tête et le chemin qui y mène est propre à chacune.

Pour ceux qui veulent en savoir plus: cette étude a été publiée dans le Journal of Sexual Médicine. (C’est malheureux à dire, mais ils n’ont toujours pas compris le fonctionnement particulier du sexe).

A randomized trial on the effectiveness and safety of 5 water-based personal lubricants 

Santiago Palacios, MD,  Sarah Hood, Bsc,  Temitayo Abakah-Phillips, BscNina Savania, Bsc,  Michael Krychman, MD, MPH, FACOG

The Journal of Sexual Medicine, Volume 20, Issue 4, April 2023, Pages 498–506, https://doi.org/10.1093/jsxmed/qdad005

Les femmes: ont-elles des orgasmes?

Encore une étude qui n’apprend rien de bien nouveau et qui ne sert pas à grand chose.

Il s’agit donc d’une étude récente portant sur un millier de femmes américaines. 59% de celles-ci ont déclaré n’avoir des orgasmes qu’une fois sur deux lors des rapports sexuels s’il n’y avait pas une stimulation clitoridienne simultanée. Par contre la fréquence de ceux-ci augmente lorsqu’il y a stimulation de celui-ci.

Cela n’est en rien anormal quand on sait que la majorité des femmes n’a d’orgasmes qu’à point de départ clitoridien. Il est d’ailleurs assez fréquent que le clitoris puisse être stimulé directement ou indirectement lors de la pénétration. La main, un vibromasseur, une position particulière vont favoriser la survenue de l’orgasme. Mais cela reste toujours un orgasme à point de départ clitoridien même s’il survient au cours de la pénétration. On comprend mieux ainsi que certaines positions puissent être préférées quand il s’agit d’orgasme.

Une étude récente en République Tchèque, portant sur 11000 femmes a montré que la position préférée (sur 13 positions proposées) pour l’obtention de l’orgasme est la position dite d’ « Andromaque » (assise à califourchon et en face à face sur son partenaire). Une variante est la même si ce n’est que l’homme n’est plus allongé mais assis sur une chaise ou dans un fauteuil.

Il est évident que dans cette position, la femme peut agir plus facilement sur son clitoris.

Par contre et ce qui peut sembler étonnant, 80% des rapports sexuels se font en position dite du « missionnaire » où l’homme est allongé sur la femme.

On peut se demander pourquoi?

En effet, même s’il n’y a pas d’orgasme, cette position représente plus la relation affective, l’intimité que celle où assise en « pleine lumière »  elle se sent observée (même si ce n’est pastoujours vrai) du partenaire.

Il ne s’agit pas ici de dévaloriser l’orgasme à point de départ clitoridien, mais simplement de montrer qu’une majorité de femmes ne connait que celui-ci. Quand elles le connaissent!

Quant à l’orgasme à point de départ vaginal, c’est nettement plus compliqué.

Il implique plusieurs conditions car il n’est absolument pas naturel.

  • une connaissance du vagin 
  • une érotisation de celui-ci 
  • Et aussi un bon contrôle de l’éjaculation du partenaire.

Et ce ne sont là que les ingrédients de base.

Il est possible de se débrouiller seule quand on a bien compris le mécanisme (voir l’article sur l’orgasme féminin), mais une sexothérapie est parfois nécessaire.

Néanmoins, une femme ne reste jamais avec homme  pour la seule raison qu’il la fait « grimper aux rideaux »!

Polyamour et plaisir sexuel

Il semblerait selon que études relativement récentes publiées dans le Journal of Sex research que les échangistes et polyamoureux  sont autant satisfaits voire plus satisfaits de leur vie sexuelle que les monogames.

Il faut d’abord préciser que cela ne concerne que les pratiquants d’une « non-monogamie consensuelle » (CNM).

On peut s’interroger  sur ces résultats.

En effet, on met en parallèle des relations sexuelles différentes dans leur signification.

A priori, les relations sexuelles monogames, même si elles ont un caractère ludique, s’inscrivent dans le cadre d’une relation plus durable où l’affectivité si ce n’est l’amour sont présents. L’intimité, la complicité qui nécessitent un certain degré de confiance et de fidélité font partie d’un projet de vie à deux. Il s’agit ici d’une sexualité relationnelle plus souvent d’inspiration féminine, du moins au commencement! Le désir d’enfant conscient ou inconscient y a son importance. La satisfaction sexuelle dont fait partie le plaisir, mais pas uniquement est liée à la qualité de la relation amoureuse.

Mais de quelle sexualité parle-t-on en ce qui concerne l’échangisme, les relations ouvertes, ou le polyamour?

Il s’agit plus d’une sexualité pulsionnelle ou compulsive que relationnelle. L’autre n’est qu’un  instrument voire une sorte de sextoy au service d’un plaisir personnel très égoïste, même si c’est réciproque.  Bien sûr, c’est mieux quand on connaît un peu son ou sa partenaire. On en a connait le mode d’emploi!

Il est vrai qu’on n’a pas forcément des rapports sexuels avec le, la premier(e) venu(e) quoique qu’avec Tinder ou Grinder, cela soit tout à fait possible et assez fréquent.

Dans ce cas là, les rapports sexuels dans le cadre de CNM peuvent être vécus de manière tout à fait satisfaisante, mais pas exactement pour les mêmes raisons que pour les relations monogames, en effet la dimension relationnelle  n’a que peu d’importance.

De nos jours, le sexe est devenu un produit de consommation. En avoir « de ce produit » flatte son égo et son narcissisme. Chacun doit être aussi un bon produit pour l’autre. L’homme doit être capable de « durer » et la femme de séduire et de jouir.  

Alors que le sexe  (cela nécessite un certain apprentissage) peut devenir un véritable instrument de la relation et dans ce cas le plaisir sexuel est incomparable.

Pour un complément d’information , voir les 3 dossiers sur « Désir  et plaisir de la femme » 

Consultation sexologique

Taj Mahal, une histoire d’amour qui défie le temps

Un beau jour de l’année 1607, d’après la légende, a lieu une grande fête au bazar royal. Ce jour-là, les aristocratiques habitantes du harem royal font des emplettes : onguents, parfums, soieries. D’ordinaire, les hommes ne sont pas admis au marché privé de Meena, s’ils se faisaient prendre, le bourreau leur trancherait les mains et les pieds. Mais, il y a des exceptions, des jours très particuliers où les rôles s’inversent, à la manière de notre carnaval occidental. Le bazar de Meena ouvre alors ses portes, la foule s’y presse, seigneurs et humbles, toutes classes confondues. Les courtisanes, d’ordinaire si réservées, deviennent bruyantes, interpellent les uns et les autres. La musique et la danse sont de la fête. Les jeunes gens de l’aristocratie rivalisent en des joutes oratoires, c’est à qui trouvera la meilleure rime, la répartie la plus spirituelle pour mieux attirer l’attention des jeunes filles.

Le Prince Khurram,

qui deviendra le cinquième empereur Moghol, fils de Jahangir, petit-fils d’Akbar, est un beau jeune homme de seize ans, dont les talents s’affirment déjà depuis plusieurs années : courageux guerrier, poète, expert en chant et en calligraphie… Sur le marché de Meena, il reste soudain immobile, son regard vient de croiser celui de belle Princesse Arjumand Banu Begam, âgée de quinze ans, tout aussi belle et talentueuse que le jeune Prince.
C’est le coup de foudre immédiat entre les deux adolescents, dès le lendemain, le prince demande à son père l’autorisation d’épouser Arjumand. Jahangir accepte l’idée, mais diffère la date. L’année suivante, cependant, le Prince Khurram est marié, non pas à sa bien-aimée, mais à une princesse perse. La coutume musulmane n’admet pas la monogamie, bien au contraire, les princes moghols se doivent d’entretenir un grand nombre de concubines. Les apparences sont donc sauves. Les tourtereaux devront encore attendre cinq ans, sans pouvoir se parler ni échanger, avant de pouvoir se marier à la date fixée par les astrologues de la cour, le 27 Mars 1612. La cérémonie se déroula chez la fiancée comme l’exige la coutume musulmane, mais à minuit, le roi convia les invités à partager un somptueux festin , honneur fort rare. Sous le charme de sa belle-fille, il lui accorda de nombreuses marques de distinctions et notamment celle de changer de nom, désormais, elle serait « Mumtaz Mahal » ce qui signifie « la préférée du palais ». Après le mariage, les jeunes époux sont inséparables, Mumtaz Mahal allie la beauté et l’élégance à des qualités de cœur appréciées de tous, elle est donnée comme modèle de la femme idéale. Le prince est devenu, quant à lui un homme accompli, ce n’est que seize ans plus tard, le 4 Février 1628, qu’il accède au trône Moghol et prend le nom de Shah Jahan.

Les fêtes pour le couronnement de l’empereur durèrent un mois entier

mais Shah Jahan s’aperçut très vite des nombreux problème de son vaste empire, que son père Jahangir, trop porté sans doute sur les plaisirs, lui léguait en héritage. L’idylle avec Mumtaz Mahal, se poursuivit cependant sans ombre pendant les années qui suivirent.
Au cours des dix neuf années de vie commune, Mumtaz Mahal eut quatorze enfants dont sept seulement survécurent. En 1630, au cours d’une campagne menée contre le dissident Khan Jahan Lodi, l’empereur Shah Jahan avait permis à Mumtaz Mahal de l’accompagner, bien qu’elle fut enceinte. La naissance de l’enfant était annoncée et l’empereur envoya un messager aux nouvelles : leur quatorzième enfant, une fille en bonne santé venait de naître, mais aucune nouvelle de la mère. D’autres messagers furent envoyés, mais ce n’est que tard dans la nuit que l’Empereur apprit les mauvaises nouvelles : Mumtaz Mahal était au plus mal et le demandait. Shah Jahan se rendit immédiatement au chevet de sa bien-aimée, et ne la quitta plus. Au matin, elle s’endormit à tout jamais. L’empereur se retira une semaine entière dans ses appartements, et quand il en sortit, il ordonna la construction d’un grandiose mausolée en mémoire de Mumtaz Mahal.

La légende veut que cette dernière ait formulé deux souhaits avant de mourir, le premier voulait que son époux n’ai plus d’autres enfants, et le second qu’il fasse construire un monument à sa mémoire, capable de défier le temps pour proclamer leur amour éternel.Les travaux débutèrent en 1632, on fit appel aux meilleurs architectes et aux meilleurs ouvriers et artisans venus de Perse, d’Europe, et de l’empire Ottoman.
Le TaJ Mahal est fait de marbre blanc, il abrite la tombe de Mumtaz Mahal. Il a été imaginé et conçu comme un véritable joyau et reflète différentes couleurs tout au long du jour et de la nuit, pour rappeler la souplesse et les changements d’humeur de la femme: rose à l’aurore, éclatant de blancheur à midi, doré au couchant, mystérieusement lumineux sous la clarté lunaire. L’harmonie des formes, l’élégance des lignes, la richesse des décors, toute la construction symbolise le caractère intemporel de l’amour et la beauté de Mumtaz Mahal.

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Les adolescents français seraient ils des adeptes du Cybersexe?

Cette étude a été réalisée en 2018 en Normandie auprès de 1208 adolescents de 15 à 17 ans.

Les résultats ne sont pas vraiment surprenant. En effet 2/3 (66%) de ceux-ci auraient une cybersexualité active.

La cybersexualité peut être active ou passive. Elle est active lorsque l’adolescent crée lui-même des contenus sexuels avec son propre corps ou avec celui d’autres personnes. Passive, lorsqu’il est exposé involontairement à des images ou vidéos à caractère sexuel.

Pratique la plus répandue, le sexting était pratiqué autant par les filles que les garçons: 62,7% en recevait et 22,1% en envoyait.

Ceux-ci étaient envoyés par des inconnus pour 49,4% et 47, 8% d’amis dont 35,3% de petit(e)s ami(e)s. Par contre le « dedipix » qui consiste à envoyer des photos ou vidéos des parties intimes reste marginal.

Un certain nombre d’adolescents dont 11,9% de garçons et 6,4% des filles avait un compte sur un site de rencontre. Parmi ceux-ci 10% était passé du virtuel au réel.

Quels sont les facteurs favorisants?

La consommation quotidienne du porno (sur l’ordinateur familial sans contrôle parental dans 82% des cas). Le nombre d’ami(e)s sur Facebook. La mauvaise estime de soi. La consommation régulière de drogues (surtout cannabis et alcool). Des antécédents de violences physiques, psychologiques voire sexuelles.

Il semble que les filles soient plus sensibles ou fragiles: en effet elles ont 2 fois plus de risque de pratiquer la cybersexualité que les garçons.

Par contre le fait d’en parler à un membre de sa famille aurait permis d’améliorer la situation.

Et, on devine bien où se situe une partie de la solution qui permettrait à l’ado de développer un esprit critique: c’est l’éducation à la sexualité dans tous ses aspects: ludique et reproductive en commençant (mais ce sera difficile) par les parents.

Peut-on extrapoler cette étude comportant sur une majorité d’adolescents en apprentissage à l’ensemble de ceux-ci?

Difficile à dire, néanmoins, des changements de comportements apparaissent aux USA. Voir l’article sur la génération Z versus Milléniaux

Consultation de sexologie: cliquer sur ce lien

Génération Z versus Milléniaux

Un article récent vu sur BuzzFeed semble indiquer une modification importante des comportements sexuels aux USA.

enterrasolutions.com

En 2018 la revue numérique The Atlantic déclarait que la jeunesse américaine étaient en pleine « récession sexuelle ». Formule reprise peu plus tard par le New York Time qui constatait que les jeunes américains étaient moins susceptibles d’avoir des relations sexuelles que la génération de leurs parents. Et lorsqu’ils en ont, c’est avec moins de partenaires.

La génération Z (18-26ans) serait, selon cette enquête, basée sur 200 réponses, une génération « sexuellement » négative voire régressive.

En fait ce qui a changé par rapport aux Milléniaux est plus subtile. Cette génération ne refuse pas les rapports sexuels même lors du premier rendez-vous. Les jeunes femmes interrogées ne veulent plus se sentir obligée . Elles ont tout simplement envie de respecter leurs désirs, de se respecter. Elles ne souhaitent plus des rapports plus ou moins imposés par une « mode ». En fait, elles ne veulent plus de relations médiocres. On retrouve cette même tendance chez de jeunes Gays.

Nous voyons, pour la première fois, se développer une sexualité récréative où la notion de consentement partagé est devenue essentielle. Il s’exprime par le droit de désirer ou refuser le sexe en toute liberté.

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