Qu’est-ce qui incite les femmes à demander une chirurgie plastique des petites lèvres?
La chirurgie plastique des petites lèvres est devenue ces derniers temps une demande plus fréquente que par le passé. Une étude américaine publiée en 2008, mais réalisée entre 2005 et 2007 dans un centre américain a montré qu’au cours de cette période 131 femmes avaient subi une réduction chirurgicale des petites lèvres. La moyenne d’âge de ces femmes était de 35,7 ans et étaient mère de 1 à 2 enfants. À la suite de cette étude, 3 groupes de femmes ont été définis, en fonction du motif de la demande. Le premier groupe recouvrant 37% de celles-ci l’avait demandé pour des motifs purement esthétiques. Le 2ème groupe de l’ordre de 32 % recouvrait les femmes dont la demande était purement fonctionnelle comme une gêne ressentie au port de certains vêtements trop seyants, ou lors de certaines activités physiques ou sportives: jogging, velo, ou lors de rapport sexuel (une ou deux lèvres s’invaginant au moment de la pénétration et lors des mouvements de va et vient pendant le coït). Le 3ème groupe de 31 % rassemblait un mélange des deux motifs précédents. Dans le 3ème groupe, il a pu être noté l’influence d’éléments extérieurs comme le ou la partenaire: 7,5 % des cas pour les premiers et 5 % des cas pour les secondes. Il est noté que pour l’ensemble du groupe 93,1% des femmes l’on fait pour des raisons purement personnelles alors que 6, 9 % des femmes admettaient avoir été influencées par leur partenaire. La saillie des petites lèvres débordant ainsi les grandes lèvres semble pouvoir concerner de nombreuses femmes aussi bien sur un plan fonctionnel qu’esthétique. Il peut concerner l’une ou les deux lèvres, être symétrique ou asymétrique et d’importance variable. L’origine peut être congénitale, ou acquise, d’origine hormonale, essentiellement sous une influence androgénique (la testostérone), manuelle provoquée par des étirements volontaires ou involontaires, ou encore irritative.
Une autre étude portant sur 163 femmes interrogées après avoir subi une réduction chirurgicale des petites lèvres a montré que c’était dans 87% des cas pour une raison esthétique, dans 65% des cas pour des raisons d’inconfort au port de certains vêtements, dans 26% pour une gêne lors de pratiques sportives et 43% pour dyspareunie orificielle (douleur lors de la pénétration).
Qu’est-ce qui justifie cette intervention?
Beaucoup considère que la réduction de taille des petites lèvres est justifiée lors qu’il s’agit de douleur ou d’inconfort lors du port de certains vêtements ou lors de certaines activités physiques ou sexuelles, celle-ci leur semble moins justifiée sur des critères purement esthétiques. Une autre étude toujours américaine portant sur 3627 femmes a montré que les femmes qui avaient une meilleure image d’elle-même avaient une plus grande activité sexuelle, prenaient plus d’initiatives , avaient plus d’orgasmes, plus de relations sexuelle lumière allumée, n’étaient pas gênées d’être nues devant leur partenaire et étaient plus à l’aise pour expérimenter des positions moins classiques. Malheureusement, il existe peu d’études sur l’éventuelle relation entre l’image qu’à la femme de son sexe et son activité sexuelle. Il est possible de comprendre que certaines femmes puissent être gênées si elles ne se sentent pas à l’aise devant l’image qu’elles ont de leur appareil génital externe, vulve et vagin. On peut de demander si le modèle pornographique (vulve épilée, petites lèvres masquées par les grandes ) n’est pas devenu la norme?
Quels critères permettent-ils d’évaluer la « bonne » taille des petites lèvres?
Existent-t-ils des critères esthétiques objectifs qui puissent déterminer une norme quant à la taille et la morphologie des petites lèvres? Doit on considérer que des petites lèvres débordant des grandes lèvres soient anormales? Et quelle doit être la saillie minimale ou maximale? Enfin cela joue-t-il un rôle dans l’épanouissement sexuel de la femme?
Si nous prenons comme référence l’Atlas du sexe de la femme du Dr Zwang: il y décrit 3 types principaux selon leur taille (la plus grande largeur se situant au niveau du méat urétral: Le type court est de 15 à 20 mm Le type moyen qui serait le plus fréquent varie de 25 à 40 mm; il peut être de forme semi-lunaire ou triangulaire. Le type aliforme, ressemblant aux ailes déployées d’un papillon peut dépasser les 50 mm.
Chez les Hottentotes tribu du sud-ouest de l’Afrique, une coutume consistait à étirer les petites lèvres afin de les allonger jusqu’à atteindre ainsi une taille assez considérable! Et cela en fonction de critères esthétiques culturels!
Critères culturels, conformismes…
La réduction de taille des petites lèvres fait probablement plus appel à des critères esthétiques fonction d’une culture, d’un groupe social ou encore d’un effet de mode. D’ailleurs à ce propos, la mode du piercing n’a pas oublié les nymphes dont l’effet produit va plutôt dans le sens de l’allongement de ces dernières. Ainsi il existe actuellement une mode aux USA qui consiste en l’ablation des petites lèvres voire même du capuchon du clitoris: la circoncision féminine très différente de l’excision puisque le but en serait d’augmenter le plaisir. À quel conformisme, la femme, est-elle obligée de se soumettre pour correspondre à la norme? Et d’ailleurs de quelle norme parle-t-on? S’agit-il de devenir une actrice du porno? Et encore il n’est pas certain qu’elles aient toutes subi un lifting vulvaire! Doit-on considérer ce débordement nymphéal comme indécent et à partir de quelle taille l’est-il?
Phénomène de mode
Ce phénomène de mode, car il s’agit de mode relève plus d’une certaine image féminine véhiculée par les médias ou tout «débordement» doit être gommé, afin de tendre vers l’image parfaite, lisse. Il est vrai que l’usage du string, passé de mode, ne facilite pas les choses! Sans doute l’épilation intégrale ou le «maillot» ont été révélateurs d’une «disgrâce» auparavant masquée. Car doit-on parler de disgrâce lorsqu’une légère protubérance fait saillir l’entrecuisse du maillot de bain! À moins qu’il s’agisse de plaire à un partenaire qui n’a rien demandé et qui ne passe probablement pas son temps, les yeux rivés sur cette partie intime de l’anatomie féminine. Ce qui est bien montré dans l’étude américaine, puisqu’ils ne sont que 6,9% à avoir influencé leur partenaire. Il est amusant par ailleurs de constater que chez les hommes, c’est plutôt l’opération inverse qui est effectué: il ne cherche surtout pas à réduire, mais au contraire à augmenter.
D’ailleurs si certains hommes apprécient un pubis glabre, dépourvu de la moindre pilosité, d’autres le préfèrent bien poilu!
Par contre il est concevable qu’une saillie importante puisse représenter une gêne fonctionnelle et encore faudrait-il le prouver car bon nombre de femmes ayant cette particularité anatomique ne semblent pas en être gênée que ce soit lorsqu’elles portent certains vêtements, pratiquent certaines activités physiques ou lors de leurs rapports sexuels. On ne peut nier néanmoins que dans quelques cas particuliers comme une taille vraiment très excessive, ou une asymétrie importante, il soit utile voire nécessaire d’intervenir chirurgicalement et surtout s’il y a gêne fonctionnelle.
En ce qui concerne le dernier point, il est probablement exact qu’une femme ayant une bonne image d’elle-même puisse être plus à l’aise avec son corps, sa sensualité et sa sexualité, mais fait-elle intervenir comme critère de cette bonne image la morphologie de sa vulve et la taille de ses petites lèvres? Il est difficile d’y répondre et une enquête sur ce sujet serait déjà en soi une influence sur la réponse.
Ainsi peu de femmes dans mes consultations apportent une réponse positive. Elles ne placent pas leur vulve comme moyen de séduction que celle-ci soit narcissique ou altruiste . Ne s’agirait-il pas plutôt d’une projection toute masculine; en effet nous savons très bien pour y avoir été confronté que la taille du pénis joue un rôle important dans la perception que l’homme a de sa virilité. Quant à affirmer que la femme place sa féminité dans son sexe, c’est beaucoup moins certain, alors que pour sa poitrine, cela semble nettement plus évident.
Selon un article paru il y a quelques années dans un journal suisse.
Désormais, une sexualité correcte devra-t-elle assumer les fesses tristounettes, les seins rabougris, les grandes petites lèvres et les maigres zigounettes? Selon une enquête publiée à la même époque 71 % des hommes disent ne pas aimer les seins refaits et 87 % les lèvres repulpées. Pourtant, les belles qui hantent leurs fantasmes possèdent à la fois des lèvres pulpeuses, des seins et des fesses aux arrondis sensuels… suivant en cela le modèle véhiculé sur les réseaux sociaux.
Un plaisir narcissique!
Un peu plus loin un sexologue parisien rapporte le témoignage de clientes aux seins remodelés qui affirment être sexuellement épanouies, malgré une modification de la sensibilité. Et l’éminent spécialiste de conclure que ces femmes éprouvent en réalité un plaisir narcissique qui remplacerait le vrai plaisir… Comme quoi, ce que disent les femmes est toujours compris de travers, car après tout au nom de quelle norme devrait-on dire que tel plaisir est plus correct qu’un autre? Mais c’est une totale hypocrisie que de prétendre que l’aspect du corps ne compte pas en amour. Que l’on soit homme ou femme, le désir du corps de l’autre passe beaucoup par les yeux. Dans un monde où les images sont partout présentes, et en particulier celles de corps idéalisés, comment ne pas être tenté par ces remodelages corporels qui, par ailleurs, sont habilement présentés comme des solutions à la déprime, au sentiment de dévalorisation, et bien sûr au manque de séduction, mais qui frise parfois et désormais trop souvent à la caricature.
Les réponses ne sont ni dans les discours moralisateurs prétendant définir le sexuellement correct, ni dans le recours obligé à la chirurgie esthétique, laquelle, comme tout acte chirurgical présente de vrais risques. Quant à dire que le corps ne compte pas parce que tout se passe dans la tête, cela revient à se concevoir comme des êtres chimériques dépourvus de corps, mais muni d’une tête et parfois d’organes sexuels.
D’ailleurs les hommes ne sont pas en reste cherchant à rajeunir leur apparence ou allonger et gonfler un penis jugé trop petit, quand ce ne sont pas des greffes capillaires!
Entre Eros et Thanatos Chacun a le droit de vivre une sexualité épanouie. Il arrive cependant que les aléas de la vie nous en éloignent et la rendent moins accessible. Surmonter le défi ainsi que les obstacles pour tendre à retrouver une vie sexuelle harmonieuse et satisfaisante lorsque l’on a souffert d’un cancer n’est pas chose évidente. Survivre n’est pas tout, il faut pouvoir retrouver sa vie. Dr Sandrine Atallah
Une cohabitation au centre de l’intimité
Toute personne atteinte d’un cancer peut être est témoin d’une altération de sa vie sexuelle voire même de sa réduction à néant. D’autant que certains cancers touchent plus spécifiquement les zones intimes, comme le cancer du sein, du col de l’utérus, des ovaires pour les femmes ou de la prostate, de la vessie et des testicules pour les hommes. Ceux-ci sont directement à l’origine de la dégradation de la sexualité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont dramatiques : sur 100 patients atteints de cancer, environ 75% souffrent de problèmes sexuels une fois leurs traitements terminés, d’où la nécessité de lever les tabous et les inquiétudes en répondant aux questions les plus fréquentes.
« Comment le croire quand il me dit que je suis belle, sans mes seins, sans mes cheveux?». Témoigne Anne Laure qui ajoute : « Comment désirer et appeler le plaisir quand le sein est coupé ?Quand les cheveux tombent par poignées, que les cils disparaissent, que le pubis devient glabre et lisse? Quand le teint devient cireux ? Quand l’âme et le corps deviennent le « siège » de la douleur? »
La confiance en soi sur le plan sexuel ainsi que la capacité à y éprouver du plaisir sont essentiellement liés à un sentiment plus général de bien être. Il est de plus difficile de susciter et d’assumer le désir de l’autre, symbole de vie et de vigueur, lorsqu’on est confronté à l’éventualité de sa propre mort. Or, la sexualité, lieu sacré du privé et de l’intime, peut être le premier tremplin victorieux contre la maladie. À condition de ne pas la cantonner à des normes et des scénarios rigides et surtout inadaptés, mais à l’étendre à une variété de pratiques et d’attitudes de plaisir et d’échange, selon le moment et les circonstances. Ce qui importe pour vous et votre partenaire est ce qui vous procure à chacun le plus de la satisfaction dans vos relations. Il n’existe pas de comportement sexuel stéréotypé dans ces circonstances. Des excitations de toutes sortes et différentes d’une personne à l’autre permettent d’atteindre un niveau de satisfaction adapté à chacun.
Retentissements probables du cancer et de son traitement sur la sexualité
Ils varient d’une personne à l’autre. Certains troubles sont temporaires, d’autres définitifs (séquelles). Si certains aspects de la sexualité sont modifiés, vivre sa sexualité reste possible. L’altération de l’image corporelle, le choc psychologique, la crainte de l’avenir, expliquent que beaucoup de patients et/ou leurs partenaires ne s’intéressent pas aux problèmes sexuels liés à la maladie ou ne veulent pas les envisager. Une communication de qualité entre les partenaires, un vrai dialogue avec les soignants doit permettre d’exprimer les questionnements et d’obtenir les réponses utiles et nécessaires pour faire face aux difficultés rencontrées.
«…j’avais de plus en plus de peine à accepter mon corps. La libido est partie… »
Les maux de l’intime
Les troubles psychologiques (anxiété, dépression) liés au diagnostic, au(x) traitement(s) et à la crainte de la rechute sont à eux seuls suffisants pour altérer le désir. Il est parfaitement compréhensible de ne plus s’intéresser à la sexualité quand il y a par ailleurs une menace sur la vie. Chez la femme, la crainte de ne plus pouvoir satisfaire son ou sa partenaire la culpabilise et interfère avec l’expression de son désir. Chez l’homme, ce même sentiment de culpabilité peut affecter ses érections. La modification de l’image corporelle est souvent à l’origine de perturbations entraînant là aussi une réduction voire même un arrêt de l’activité sexuelle.
« J’avais des cheveux très longs, nous dit Murielle 55 ans, – difficile de s’entendre dire qu’il faut les couper courts et surtout qu’ils risquent de tomber. J’ai donc acheté une perruque en prévision. Je ne suis jamais parvenue à me regarder avec cette perruque dans une glace. J’avais froid à la tête. La chute des cheveux était pour moi une étape plus dure que celle de la maladie. Mon mari a été présent autant qu’il pouvait l’être, ne supportant pas les hôpitaux. Il a fait le maximum pour m’accompagner au moins une fois à l’hôpital quand il s’agissait de moments importants. Il m’a beaucoup apporté. À ses yeux je n’ai pas changé. Notre sexualité a continué malgré les différentes étapes du traitement. Je suis restée femme grâce à la communication avec mon époux. Il me disait : “toi tu te vois comme cela mais moi je te vois autrement.”. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il pouvait trouver d’attirant dans ce petit « ver » qui partageait son lit! Tout lisse, sans cheveux ni poils. Grâce à lui, par ses caresses et son amour j’ai apprivoisé cette cicatrice que je ne lui avais jamais montrée. Après la reconstruction, une vraie pudeur est apparue. Je voulais accepter mon nouveau sein avant de le « partager ». Ce qui nous a rapproché et aidé à ce moment là de la maladie, c’est que nous parlions beaucoup de ce que nous ressentions, mais aussi d’avoir respecté l’intimité de l’autre. »
Un corps mutilé
Vivre une mastectomie (ablation totale d’un sein) pour une femme est un réel traumatisme. Cette intervention, en modifiant l’image corporelle, a des répercussions dans la vie relationnelle, intime et sexuelle. Après une mastectomie, il peut être difficile pour la femme de se regarder dans un miroir, de toucher sa cicatrice. Elle se refugie dans la fuite du regard de son ou de sa partenaire et des autres. Certaines femmes souffrent de douleurs au niveau de la cicatrice et de l’épaule après l’intervention et évitent tout contact aux niveaux des zones concernées. Des sensations de brûlure, une rougeur de la peau, sont des effets secondaires possibles de la radiothérapie du cancer du sein pendant le traitement et durant les semaines qui suivent. Le sein étant un signe extérieur de féminité, quand il n’est plus là, la femme se sent touchée de plein fouet dans son image corporelle. La perte d’une partie du corps -le sein ou les organes génitaux- altère l’image corporelle féminine. Elle s’accompagne de la perte des sensations de bien être et de plaisir lors des caresses érotiques lors des rencontres amoureuses avec le partenaire. Il peut être difficile de se réapproprier ce corps blessé dans son intégrité. La mutilation, surtout s’agissant d’un sein, introduit une rupture brutale au cœur de l’alliance – toujours plus ou moins problématique – du corps et de l’image de soi. Il est important de pouvoir en parler. La chirurgie de reconstruction permet à la femme de retrouver des repères par rapport à son image corporelle et de se restaurer au plan psychologique, mais ne restituera pas les sensations physiques antérieures de plaisir associées au sein.
« Le choc de Josette, 45 ans : « J’ai appris que je souffrais d’un cancer du sein en 2017 lors d’un examen de routine. Un cancer très invasif aux dires de mon médecin. À l’époque, je venais de monter ma propre société, et j’ai eu tout de suite la volonté de lutter contre la maladie et de la vaincre. Mon mari était décédé trois ans auparavant d’un cancer et je me refusais à l’idée de laisser derrière moi deux orphelins seuls au monde. L’ablation du sein fut un choc terrible pour moi ainsi que la perte de mes cheveux que je retrouvais en touffes dans la baignoire. J’ai passé des nuits à pleurer cette perte d’une partie de moi-même. Tout au long de la chimio, je me suis sentie complètement desséchée physiologiquement et moralement, comme une branche sèche qui craque en automne. J’avais 40 ans, la ménopause a envahi mon existence 10 jours après le début du traitement. Aux bouffées de chaleur et insomnies se rajoutaient la fatigue voire l’épuisement. Je n’avais plus aucune libido, aucune envie, je sentais mon corps sexuellement éteint. De peur de perdre mon compagnon, je me forçais à lui faire l’amour mais la douleur était omniprésente, je multipliais les infections urinaires. En fait j’avais très peur de son désir que je ne pouvais assumer. Lui me répétait qu’il ne m’avait jamais trouvée aussi belle, mais mon reflet dans ses yeux m’insupportait. Je décidais de m’éloigner de lui, de protéger mon corps de toute nouvelle intrusion tant qu’il n’était pas prêt. Mon conjoint a eu du mal à accepter cette mise à distance mais a réussi à accepter l’espace dont j’avais besoin pour mener mon combat. Cinq ans plus tard, j’ai retrouvé mes cheveux, ma libido, la santé ainsi qu’une nouvelle sexualité avec mon compagnon. »
Le miroir de la féminité brisé
Ainsi comme le décrit Josette dans son émouvant témoignage, le cancer et son traitement implique des conséquences physiques et fonctionnelles en plus de leur impact sur le psychisme et sur l’image de soi. Par ailleurs, les symptômes liés à la progression de la tumeur ou aux différents traitements, comme les nausées et la douleur, peuvent altérer une partie ou l’ensemble de l’acte sexuel. La ménopause induite par le traitement, affecte de façon sérieuse la qualité de la vie sexuelle de la femme traitée pour un cancer. Après une ovariectomie, ou lorsque l’activité ovarienne est arrêtée par hormonothérapie, chimiothérapie ou par radiothérapie pelvienne, le manque d’œstrogènes va provoquer des bouffées de chaleur et une atrophie vaginale. Le désintérêt pour le sexe est davantage lié à l’inconfort produit qu’à une modification hormonale. Les symptômes sont souvent plus importants que lors de la ménopause naturelle pour laquelle les modifications se font de manière progressive. Un traitement avec des œstrogènes est contre-indiqué chez les femmes traitées pour un cancer du sein ou du col de l’utérus. Un bilan sanguin permet d’évaluer le taux d’androgènes, responsable aussi en partie de la libido féminine, et éventuellement d’en prescrire en l’absence de contre-indications. Le traitement des bouffées de chaleur comprend une gamme de produits que votre médecin peut vous conseiller. Récemment, il a été démontré que des progestatifs délivrés à faible dose et certains antidépresseurs avaient une action très efficace plus sur le moral que dur le plaisir.
« ces douleurs que j’avais à l’endroit du sexe… Je ne suis plus une femme, c’est horrible »
Quand la douleur prend le dessus, les rapports sexuels douloureux constituent la plainte la plus souvent évoquée par les femmes traitées pour un cancer. La douleur génitale coïtale est généralement provoquée par les changements de position du vagin et à la sécheresse vaginale. Ces modifications découlent d’une opération pelvienne, d’une radiothérapie ou d’un traitement qui perturbe l’équilibre hormonal et sont à l’origine des douleurs et d’une sensation de brûlure. Le risque d’infection urinaire résultant peut être réduit par un réflexe simple : vider sa vessie immédiatement à la suite de chaque rapport avec pénétration. Physiologiquement, la lubrification vaginale maximale n’est atteinte qu’après une phase préliminaire de caresses et d’excitation. Un rapport est alors d’autant moins douloureux que les préliminaires sont prolongés. Pour pallier à la sécheresse, l’utilisation de lubrifiants vaginaux et des relations sexuelles régulières sont le meilleur remède. Parfois la douleur est la conséquence d’une contracture involontaire et invincible de l’entrée du vagin: le vaginisme, empêchant toute pénétration. En parler à son médecin est alors nécessaire car sa résolution spontanée est rarissime.
« …du fait du traitement les rapports sont plus difficiles… Ils sont plus douloureux… »
Les hommes aussi sont concernés
Chez les hommes, la chirurgie ou la radiothérapie causent parfois une irritation de la prostate ou de l’urètre qui rend l’orgasme douloureux. La douleur est aussi parfois due à la formation de tissu cicatriciel sur le pénis après certains traitements, telle une résection transurétrale de la prostate. Ces dyspareunies masculines s’estompent en général avec le temps.
« Après, le suivi de mon taux de PSA depuis un an, passé de 1.39 à 6.68, raconte anxieusement Carl, 47ans, mon urologue m’a prescrit une échographie pelvienne. Suite à ces différents résultats, une biopsie prostatique a été effectuée. Elle s’est avérée positive. L’annonce que j’étais porteur d’un adénocarcinome prostatique fût une terrible nouvelle. Je ne savais plus quoi penser, quoi faire? J’étais dans un état de doute et d’angoisse intolérable. Mon urologue m’a conseillé de me traiter par prostatectomie radicale sous cœlioscopie. Là encore, j’étais perdu, lorsque j’ai appris et découvert les effets secondaires après cette ablation. L’amour que me porte mon épouse m’aidera dans cette épreuve, mais ce qui m’ennuie, c’est cette perte d’érection et de rapports sexuels avec elle. Je l’aime et mes sentiments vis à vis d’elle sont traduits dans nos relations. J’ai peur que cette « impuissance passagère » selon que les nerfs érecteurs seront enlevés ou pas, altère notre vie de couple… »
Les troubles de l’érection
D’un deuil à l’autre Des interventions chirurgicales telles la résection complète de l’ensemble de la prostate, ou de la vessie étendue à la prostate, ou du rectum, peuvent altérer les nerfs et parfois les artères qui interviennent dans l’acte sexuel et notamment l’érection. La pénétration est alors difficile parfois même impossible alors que la sensibilité de la verge et la sensation d’orgasme sont préservées. La prostatectomie totale complète peut impliquer l’ablation de nerfs sectionnés lors de l’opération, d’où une insuffisance d’érection dans 60 % à 90 % des cas selon l’âge. Les patients jeunes conservent plus facilement une fonction érectile que leurs ainés. Les médicaments facilitateurs de l’érection sous forme de comprimé à prendre environ une heure avant la relation sexuelle sont le traitement de première intention en cas de troubles de l’érection incomplets. Ils ne déclenchent pas l’érection, mais facilitent celle qui est induite par le ou la partenaire par l’augmentation de la vasodilatation artérielle pénienne et donc de l’engorgement sanguin du pénis. Ces médicaments peuvent être utiles pour une difficulté d’érection d’origine psychologique (peur de l’échec, manque de confiance en soi) mais ne sont pas suffisamment efficaces dans les suites de la chirurgie du cancer de la prostate ou des irradiations du petit bassin. Dans ces cas, on préfère les médicaments inducteurs de l’érection sous forme d’injections intra-caverneuses qui provoquent une érection par action directe sur les artères du pénis. Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une stimulation érotique et la qualité de l’érection est excellente. Il est conseillé d’utiliser les injections assez rapidement après le traitement du cancer quand les personnes souhaitent une reprise des relations sexuelles.
« Il y a trois mois, j’ai eu l’impression que mon testicule droit avait grossi, explique Marcel 36 ans. Je n’y ai pas pris garde. Deux mois et demi plus tard, il était encore plus gros. J’ai eu peur et ai immédiatement consulté mon médecin. Après m’avoir examiné, il m’a expliqué qu’il fallait faire une échographie pour en déterminer la cause. J’ai subi cet examen le lendemain, et on m’a annoncé brutalement qu’il s’agissait probablement d’un cancer. Cela a été un grand choc car je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été opéré une semaine plus tard : ablation du testicule malade et son remplacement par une prothèse en silicone, mais depuis je n’éjacule plus. Quand j’ai un rapport, j’ai la sensation d’éjaculer accompagnée d’un orgasme mais sans aucune émission de sperme. Mon médecin m’a rassuré en m’expliquant qu’il s’agissait d’une éjaculation rétrograde. Cependant, la réaction de ma compagne est si dramatique que j’ai du mal à maintenir mes érections. Pour elle, l’éjaculation est une preuve d’amour et surtout de fertilité…Au sein de notre couple, le cancer a pris la place de l’enfant que nous voulions concevoir. Au lieu de me soutenir face à la maladie elle me reproche l’absence d’acte sexuel fécondant. Je me vis comme castré à ses cotés (ce qui est à moitié vrai et déjà si dur à accepter) ce qui refroidit énormément mes envies et mon excitation… »
Anéjaculation et infertilité masculine : un don entravé
Dans le cas d’une ablation complète de la prostate, l’absence d’évacuation de sperme est totale mais la sensation orgasmique préservée. D’autres interventions peuvent aboutir à une éjaculation « rétrograde », c’est-à-dire dans la vessie et non vers l’extérieur en raison du mauvais fonctionnement de la valve située entre la vessie et l’urètre qui, en temps normal, se ferme au moment de l’éjaculation. Ainsi, le sperme est retrouvé dans les urines. Celui-ci peut être récupéré en cas de désir de fécondation. Le phénomène d’éjaculation rétrograde survient parfois après résection localisée de la prostate par les voies naturelles (à travers l’urètre), après une résection du rectum ou après l’ablation des ganglions lymphatiques autour de l’aorte dans certains cas de cancer testiculaire. Certains médicaments peuvent éventuellement aider à combattre l’éjaculation rétrograde. En cas d’ablation des deux testicules pour une tumeur bilatérale, un traitement substitutif par testostérone est nécessaire. L’ablation des deux testicules aboutit à une stérilité et non pas à des troubles de l’érection si un traitement substitutif est prescrit. Le sperme doit être conservé préalablement en cas de désir d’enfant.
« Depuis que je suis malade, finies les caresses, révolues les étreintes… Nos rapports sexuels sont devenus épisodiques…Il a de l’affection pour moi mais il ne l’exprime plus …Je suis devenue fragile et vulnérable pour lui et il n’ose plus me toucher…Mon cancer le paralyse et ma peur lui fait peur… « Un cancer, une souffrance au sein du couple »
Un cancer, une souffrance au sein du couple
La douleur, la fatigue, mais aussi le piège du dégoût éprouvé par son partenaire ou de son propre corps et son cortège de culpabilité divisent des couples pour qui le cancer agit comme un révélateur de la vulnérabilité de chacun. L’harmonie, la confiance ainsi qu’une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans le réapprentissage de la sexualité. Il est important que le couple intègre les modifications physiques et psychologiques et que chacun regagne une assurance notamment quant à son pouvoir de séduction. Il peut être parfois nécessaire d’inventer un nouveau mode de rapports sexuels avec de nouvelles caresses et/ou moyens d’excitation ou d’obtention de l’orgasme.
Au-delà des préjugés
Question : Le cancer est-il contagieux ?
Non. Le cancer ne se transmet pas par voie sexuelle, ni par le contact d’objet ou de la personne.
Question : Les traitements par radiothérapie ou chimiothérapie sont-ils nocifs pour mon partenaire ?
Non. Pendant la radiothérapie, vous n’êtes pas radioactif/ve et ne pouvez contaminer votre partenaire. Pendant la chimiothérapie, quelques produits peuvent se retrouver à des doses infimes dans les sécrétions vaginales et dans le sperme mais n’altèrent pas la santé de votre partenaire. Au besoin, demandez à votre médecin si le port d’un préservatif peut être nécessaire au moment d’un rapport sexuel.
Question : Les rapports sexuels entraînent-ils une rechute de la maladie cancéreuse ?
Non. Certains pensent à tort que leur cancer est lié à une supposée «faute sexuelle ». Ce préjugé erroné qui leur fait craindre une rechute du cancer par la reprise des rapports sexuels est contredit par les données scientifiques.
Question : Existe-t-il des contre-indications à la reprise des rapports sexuels ?
Immédiatement après une chirurgie, les rapports sexuels ne sont pas conseillés car l’effort physique peut modifier la cicatrice (hémorragie, lâchage de sutures,…). Le délai entre la chirurgie et une reprise des rapports varie selon le type d’opération. Votre médecin saura vous dire quand la reprise des rapports sera possible.
Il ne faut jamais oublier que notre principal organe sexuel est notre cerveau. C’est lui qui habite notre corps et nous permet aussi d’en jouir. Se réapproprier un corps blessé et traumatisé n’est jamais très simple, mais c’est possible. Un des meilleurs outils est l’hypnose lorsqu’elle est pratiquée par des personnes compétentes.
Dossier réalisé en collaboration avec le Dr Sandrine Atallah
L’éjaculation précoce, prématurée ou rapide est de nos jours la plainte la plus fréquente de l’homme jeune. Il s’agit en fait de transformer une sexualité naturellement destinée à la reproduction normalement rapide en une sexualité ludique. Pour cela, un apprentissage est nécessaire car, il est important de savoir que l’éjaculation prématurée n’est pas une maladie.
Il faut agir sur les quatre facteurs qui influencent la survenue de l’éjaculation, même s’ils n’ont pas tous la même importance selon les personnes.
Le stress
Le premier facteur que nous détaillerons ici est le stress, l’angoisse de l’échec ou de la performance. Il est relativement récent dans l’histoire du trouble. C’est la médiatisation de l’éjaculation prématurée qui en est sans aucun doute le responsable. La notion de norme s’est développée, et, de ce fait, celle d' »anormalité ». Il y a encore une trentaine d’années, cette notion n’existait pas. L’éjaculation rapide était considérée comme normale chez l’homme jeune, puis elle ralentissait progressivement avec l’âge, l’expérience, etc… On éjaculait en 3 à 4 minutes la plupart du temps, avec des variations individuelles et circonstancielles. C’était normal. Aujourd’hui, le discours normatif et l’exemple pornographique sont passés par là. Le stress, par l’action de ses neuromédiateurs, peut raccourcir ce temps et le faire tomber à 1 minute ou 30 secondes. Parfois, l’éjaculation peut se produire avant toute pénétration (ante-portas). Le Priligy® ou dapoxetine n’agit que sur ce facteur stress. C’est ce qui explique son action très relative, voire inexistante: aucun espoir de dépasser les 4 minutes fatidiques!
Le seuil
Le second facteur qui influence la survenue de l’éjaculation correspond à une notion de seuil qu’il ne faut pas dépasser: c’est le seuil d’inévitabilité éjaculatoire. Il faut bien comprendre qu’il est impossible d’agir directement sur la survenue de son éjaculation. Elle ne se déclenche que lorsque l’excitation a atteint un certain seuil: c’est un réflexe. Nous ne pouvons agir que sur l’excitation elle-même. Lorsque l’on sent que l’on va éjaculer, c’est déjà trop tard. Ce qui est ressenti n’est pas le risque, mais le début de l’éjaculation. Apprendre à étalonner son excitation est déjà commencer à la maîtriser, mais ce n’est pas suffisant. Les thérapies comportementales n’agissent que sur ce point. C’est le cas du squeeze qui consiste à serrer la base du gland, de contracter les muscles de son périnée, ou encore du stop and go de Kaplan . Les conseils de certains sexologues, qui demandent de se masturber pour essayer de prolonger l’acte, vont dans le même sens. On réduit l’excitation, mais trop souvent pour aggraver la situation après…
Changer le mode d’emploi
C’est la métaphore du violoncelle: « le corps de la femme est comme un violoncelle. Dans son sexe se trouvent les cordes, l’homme est le musicien et son pénis est l’archet. » Ce qui doit vibrer, ce sont les cordes et non l’archet. C’est là que se trouve véritablement le secret de la maîtrise de l’éjaculation. Nous sommes naturellement programmés pour jouir et éjaculer rapidement, afin de favoriser la survie de l’espèce. Le sens premier du rapport est la reproduction. Pour faciliter les choses, la nature a fait en sorte que nous ayons plus tendance à nous caresser le pénis avec le vagin, comme on le fait avec sa main lors de la masturbation. Et c’est bien là le problème! Il nous faut concevoir notre sexe comme un instrument que l’on prend en main et que l’on utilise pour le plaisir de sa ou son partenaire;le sens véritable du rapport est la relation. Ainsi peut-on considérer les deux sexes comme deux prises de courant: la mâle et la femelle. C’est le courant que l’on fait passer qui est important, et non les prises. Sur le plan théorique, cela semble facile; mais en pratique ce n’est pas évident. Il existe toutefois des moyens efficaces d’y remédier.
Rôle de la partenaire
Le dernier point important à gérer est le plaisir, la jouissance du ou de la partenaire. Quand il ou elle commence à manifester les premiers signes de la montée de jouissance, il faut garder le plus possible une position d’observateur de son plaisir. Ne vous laissez surtout pas « embarquer », car vous risquez de jouir trop tôt. Un chef d’orchestre tient toujours la « baguette! ». Mentalement, c’est vous qui lui faite l’amour. Vous êtes attentif à toutes les informations sur la montée de son plaisir: respiration, gémissements, mouvements, etc….
À savoir: Votre partenaire n’a peut être pas ou plus envie de faire l’amour. Néanmoins elle (il) ne souhaite pas remettre en question votre couple, un des meilleurs moyen pour refuser un rapport sexuel est de vous reprocher une éjaculation trop rapide. Ce qui va obligatoirement aggraver la situation.
La technique la plus efficace est l’hypnose, car elle agit à la fois sur le stress, le seuil et le mode d’emploi. Elle permet en quelques séances avec l’aide d’un ou d’une sexothérapeute, bien formé à cet art, de vous aider à résoudre cette difficulté en quelques semaines et peut-être avec un peu d’entrainement et de persévérance de devenir un artiste…
En Inde, environ 5 millions de personnes ne sont ni des hommes ni des femmes, elles vivent travesties, exercent les métiers de danseuse, de musicienne et des fonctions d’ordre spirituel, ce sont les hijras, appelés aussi Aravanis. Leur communauté est actuellement de plus en plus menacée et nombre de hijras se livrent à la prostitution pour survivre.
Au départ, ce sont des hommes qui ne se reconnaissent pas en tant que tels et qui choisissent de devenir Hijra, ils sont issus de toutes les castes de la société, certains même sont d’origine musulmane. Les enfants qui naissent hermaphrodites sont également accueillis dans les communautés hijra. Enfin et surtout, les hijras accueillent des jeunes rejetés par leurs familles et leurs castes quand une ambiguïté de genre est soupçonnée. Il faut comprendre que les hijras font partie intégrante de l’hindouisme, elles n’ont donc pas besoin de justifier leur existence; ce qui serait dans la société occidentale compris comme une ambiguïté de genre qui ici prend un tout autre sens. Les Hijras vouent en effet leur vie au culte de Bahuchara Mata (une des nombreuses formes de Parvati, épouse du Dieu Shiva, représentée munie de quatre bras). Bahuchara Mata est assise sur un coq, un symbole d’innocence. Elle enseigne, conformément à la norme, que le meurtre des animaux ou de toute créature est une faute et que la non-violence est la voie de la sainteté. L’une des légendes raconte que la déesse fut autrefois une princesse qui castra son époux car il préférait aller dans la forêt pour se travestir et se comporter comme une femme plutôt que d’honorer sa couche… D’autres histoires expliquent qu’un homme qui avait importuné Bahuchara Mata, fut d’abord condamné à l’impuissance. Pour obtenir le pardon de la déesse , elle exigea qu’il fut castré, vêtu en femme et passât désormais sa vie à l’honorer. Le temple de Bahuchara Mata se trouve à Shankhalpur (Gujarat).
Les hijras, selon la tradition, doivent sacrifier leur vie sexuelle et privilégier leur vie spirituelle.
Dans les faits, aujourd’hui, la place sociale des hijras se situe tout en bas de l’échelle sociale. On rattache également leur tradition à celle des eunuques de l’empire Moghol (16e siècle). Beaucoup d’homosexuels travestis rejoignent les communautés hijras, c’est le prix à payer là où l’homosexualité est le plus souvent cachée car considérée comme un vice.
Les communautés hijras sont dirigées par un gourou
Elles comptent le plus souvent une vingtaine de membres. L’intégration dans la communauté exige le travestissement en femme, mais s’il veut avoir plus de pouvoir, l’apprenti devra subir une émasculation complète. Aucun soin particulier ne lui sera prodigué, le risque vital est réel, la douleur atroce. Le geste symbolise la mort et la renaissance. L’homme meurt pour renaître hijra… Les hijras (eunuques) sont considérées comme de puissantes magiciennes. Toutefois, 70% des hijras n’ont pas subi l’opération et se contentent de prendre des traitements hormonaux pour féminiser leur apparence. Ainsi, à chaque étape importante de leur vie, les Indiens demandent la bénédiction d’un hijra, et leur présence aux fêtes données pour les naissances ou les mariages. Plus le hijra a de prestige et plus sa rémunération est élevée. Non seulement, les hijras peuvent porter chance, mais elles sont musiciennes, danseuses, chanteuses et animent des spectacles recherchés.
Les hijras se réunissent chaque année à Koovagam
Ce village est situé au sud de l’Inde sur la côte est. C’est là que se tient leur festival annuel. Concours de beautés, chant, danse et théâtre sont au menu de la fête. Ce rassemblement est désormais organisé par des associations de lutte contre le SIDA (Initiative anti SIDA) et une ONG Voluntary Health Service. Les hijras perpétuent la tradition en jouant l’épisode du Mahabharata (long poème épique, livre sacré de l’hindouisme) qui évoque leur rôle.
« Celui qui, abandonnant tous les désirs, vit libre de toute entrave personnelle et de tout égoïsme, celui-là obtient la paix » (Mahâbhârata, VI, Bhagavad-Gîtâ, II ; 71)
“Fatigués des combats sans fin entre les Kauravas et les Pandavas, les dieux décidèrent que serait déclaré vainqueur le clan qui leur sacrifierait un jeune homme. Le prince Aravan, du clan des Pandavas, se désigna mais exigea de connaître les joies du mariage avant son sacrifice. Aucun père ne voulu donner sa fille, promise à un veuvage et condamnée par la suite à vivre dans la misère. Krishna s’incarna alors, pour une nuit, en Mohini l’enchanteresse et s’unit à Aravan. C’est pourquoi chaque année, les hijras commémorent l’union de Dieu et des hommes.
« Il n’y a jamais eu un temps passé ou nous n’existions pas, il n’y aura jamais un futur ou nous cesserons d’être »
Malgré l’accroissement de leur visibilité, les hijras sont de plus en plus marginalisées comme le rapelle Laxmi, dirigeante d’une communauté à Bombay et présidente de la seule ONG dédiée aux castrats en Asie. Laxmi mène un combat acharné pour faire reconnaître la communauté des hijras : leur donner une place réelle dans la société au lieu d’être condamnées à la mendicité, la prostitution et décimées par le sida. Le jour Laxmi anime sa communauté et prodigue son soutien à tous ceux qui viennent demander de l’aide. La nuit, elle se métamorphose en danseuse de talent, fascine les spectateurs par sa fougue et son art consommé du geste et du regard. La danse de Laxmi entretient ainsi la ferveur du public: tout indien quelle que soit son appartenance sociale sollicite la bénédiction des Hijras pour porter bonheur à ses projets… Aujourd’hui, en Inde, on reconnaît un troisième genre. Le passeport d’un citoyen de l’Union Indienne peut porter la mention M pour masculin, F pour féminin et E pour eunuque….
Une étude publiée dans le BMJ (British Médical Journal)par David K Ho semble démontrer le manque d’efficacité des traitements actuels, du moins ceux qui sont proposés en Grande Bretagne.
En Grande Bretagne
Des affaires survenues il y a quelques temps dans ce pays , entourant des personnalités publiques bien connues ont remis au premier plan l’existence de cette délinquance. Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais le public s’étonne que celle-ci ait pu exister impunément pendant aussi longtemps.
Il est important d’informer le public de ce qui se passe après la sentence. Pour la plupart, ils seront emprisonnés dans des espaces réservés afin d éviter la vindicte de codétenus surtout quant il s’agit de pédophilie.
Le traitement
Un traitement leur sera proposé en vue d’une réhabilitation et des remises de peine.
En Grande Bretagne, le traitement de base est de 6 mois et comprend 86 séances de groupe. Il peut être prolongé de 4 mois supplémentaires. Il s’agit d’une psychothérapie dans le cadre d’un groupe de parole, visant à faire prendre conscience de la gravité des actes commis.
A la sortie de prison, ils sont sensés être réhabilités. En fait, il n’existe aucune preuve de l’efficacité de ce programme car il n’a pas, en effet, réduit le nombre des récidives.
Bien sûr, il n’est pas possible de mettre tous les délinquants sexuels dans le même « panier » car ils n’ont pas tous le même profil psychologique. La prise en charge ne sera pas la même s’il s’agit d’un pervers ou d’un alexythymique. Ce dernier n’a pas ou peu accès à la pensée symbolique: il ne peut qu’agir ses pulsions et donc la parole qui n’est que symbole ou représentation analogique est inopérante.
En France
En France la prise en charge de la délinquance sexuelle n’est pas meilleure, encore trop influencée par une culture psychanalytique totalement inefficace. Les seuls traitements ayant fait la preuve de résultats assez satisfaisants, dans mon expérience, sont pharmacologiques: les anti-androgènes, mais il nécessite la collaboration du délinquant. Les TCC (thérapies comportementales et cognitives) peuvent néanmoins donner quelques résultats chez certains pervers intelligents.
La question du jour?
Peut-on parler de délinquance sexuelle à propos des violences sexuelles faites aux femmes de nos jours? Si oui, une prise en charge contraignante et thérapeutique efficace s’avère nécessaire. Mais si les pervers semblent accessibles à la thérapie, ce n’est pas le cas des alexythymiques!
Le problème actuel probablement responsable d’une augmentation d’une délinquance qui n’est pas que sexuelle est que si une majorité possède une tête bien pleine, celle-ci n’est pas bien faite. Il est assez facile de l’observer dans l’appauvrissement du langage. En effet ce dernier ne permet plus d’exprimer symboliquement ses affects. Le passage à l’acte est leur seule issue libératrice.
Dans son livre L’orgasme et l’Occident, l’historien Robert Muchembled, rappelle que les savants du XVIème et XVII ème siècle, reprenant les savoirs antiques , pensaient que les organes sexuels de la femme étaient les mêmes que ceux de l’homme, mais demeuraient cachés . Le célèbre anatomiste André Vésale, dans son ouvrage De humani corporis machina (1543) montre un dessin représentant un vagin dont la forme est exactement celle d’un pénis..mais retourné comme un doigt de gant!
Le Vagin et l’hymen
Comme le pénis de l’homme, c’est un véritable organe et non une simple cavité ; nous verrons qu’il possède des propriétés bien particulières. Ses parois délimitent grossièrement un cône cylindrique dont le diamètre extérieur correspondant à son entrée est plus petit que le diamètre interne correspondant au col de l’utérus. Sa longueur moyenne est d’une dizaine de cms environ avec des variations individuelles. L’examen digital réalisé par la femme lui permet de constater que sa paroi n’est pas toujours lisse ; il existe ainsi de petites stries transversales dans son premier tiers au niveau de la face antérieure ou supérieure selon la position debout ou allongée. Elles ressemblent aux plis d’un rideau qui en se déployant vont permettre une augmentation du volume vaginal. La tête du bébé lors de l’accouchement occupe un certain volume!
L’hymen
L’hymen est une cloison membraneuse normalement incomplète qui obture l’entrée du vagin appelée encore vestibule. Il n’a d’importance que sur les plans culturel, idéologique ou religieux, mais peu ou pas sur les plans anatomiques ou physiologiques. Il est visible chez la jeune femme vierge ou « pucelle » en écartant légèrement les petites lèvres. Il n’est pas innervé et peu vascularisé puisque sa destinée est de disparaître ; il peut présenter différents aspects aux noms plus ou moins poétiques : falciforme, cribiforme, annulaire, labié, etc.
Si lors du premier rapport, sa déchirure peut saigner légèrement, ce n’est pas une généralité, et la douleur ressentie par la jeune femme, n’en est pas la conséquence. Mais c’est la contraction réflexe et involontaire de certains muscles du périnée, les releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve qui en est responsable. Un grand écart lors d’exercices sportifs ou de danses peut avoir pour effet de le réduire à sa plus simple expression ! On peut comprendre que l’usage de tampons avant « la première fois » aura le même effet.
En explorant son vagin
Au fond du vagin, la femme peut percevoir avec l’extrémité de ses doigts une masse plus dure qui correspond au col de l’utérus. Il faut savoir que sa longueur d’une dizaine de cms ne varie pas habituellement avec l’âge, sauf en cas de prolapsus. Ce qui correspond à une descente de l’utérus dans l’espace vaginal. La déficience des muscles suspenseurs de l’utérus est souvent la conséquence de nombreux accouchements.
Le diamètre externe varie un peu de quelques cms en fonction des accouchements par voie naturelle ; il répond à une plus ou moins grande tonicité de certains muscles du périnée et plus particulièrement du releveur de l’anus et du constricteur de la vulve . Il est donc plus étroit chez la jeune femme que chez celle qui a eu de nombreux enfants.
8. ovaire 9. péritoine sigmoïde 10. utérus 11. cul-de-sac vaginal 12. col de l’utérus 13. rectum 14. anus
Nous comprenons l’importance de la rééducation de la musculature périnéale à la suite de l’accouchement. En l’absence de pénétration les parois du vagin sont accolées dans son 1/3 externe comme une porte à deux battants fermée. Le schéma ci-dessous ne rend pas compte de cette disposition et, comme la plupart des représentations de l’anatomie sexuelle féminine, il présente le vagin comme une sorte de tube ce qui, nous l’avons vu est faux… Plus large au fond, plus, étroit à l’entrée, il a globalement la forme d’une poire. Sa paroi antérieure est naturellement plissée, lui permettant de s’adapter, entre autre, à la tête du bébé lors de l’accouchement.
Lors d’une excitation importante, le fond du vagin s’agrandit, augmente de volume: c’est la ballonisation permettant d’éviter un contact direct du pénis avec le col de l’utérus souvent désagréable, lors des rapports sexuels.
Zone « G »
Les parois du vagin et plus particulièrement la zone en regard de l’urètre (la zone G et non pas le point G) sont richement vascularisées et innervées. Du tissu spongieux entoure l’urètre, comme chez l’homme mais avec une disposition légèrement différente.
La lubrification vaginale
Lors de l’excitation sexuelle, il y aura une vasodilatation des artères entourant le vagin, provoquant la lubrification de celui-ci ; ce n’est pas pour l’essentiel une sécrétion glandulaire, mais une véritable sudation de la paroi vaginale. Cependant, il existe à l’entrée du vagin deux petites glandes : les glandes de Bartholin qui lubrifient légèrement son entrée. Cette lubrification (sudation) est plus ou moins importante selon les femmes et leur excitation. Une lubrification très importante caractérisera ce que l’on nomme : « la femme fontaine ». Certains auteurs définissent la femme fontaine comme étant celle qui aura une éjaculation lors de l’orgasme… Il existe en effet, chez certaines, des reliquats embryonnaires de la prostate entourant l’urètre féminine responsables de cette éjaculation. Il est souvent difficile de connaître l’origine de cette abondante émission lorsqu’elle survient. Une absence ou insuffisance d’excitation, certains médicaments, un tabagisme important et quelques maladies peuvent être responsables d’une sécheresse vaginale.
Toutes les femmes peuvent accéder à l’orgasme vaginal
Il est essentiel que la femme ait une bonne connaissance de son organe vaginal qui bien qu’étant en creux, concave est tout à fait comparable dans sa réalité et sa fonction à la verge masculine. Cette représentation formelle sera déterminante pour que la femme puisse accéder à l’orgasme lors des rapports sexuels, c’est-à-dire à l’orgasme à point de départ vaginal qui est différent de l’orgasme clitoridien. Et il est important de savoir que toute femme possède le potentiel de ressentir les deux à condition de mettre en œuvre certaines conditions. Il faut savoir que l’orgasme vaginal a comme chez l’homme une origine urétral (l’urètre postérieur possède une certaine sensibilité qui érotisé sera le point de départ du déclenchement de l’orgasme.
Elle représente l’ensemble des organes génitaux externes féminins visibles. La vulve de la femme adulte est une fente verticale bordée de chaque côté par deux paires de replis cutanés que sont les grandes lèvres les plus externes et les petites lèvres les plus internes.
Les grandes lèvres
Elles sont charnues ; elles se rejoignent au niveau du pubis, encore nommé poétiquement le Mont de Vénus. La surface externe et la bordure des grandes lèvres sont naturellement recouverts d’une pilosité qui commence à apparaître au moment de la puberté ; vue de l’extérieur, la surface sexuelle féminine recouverte de poils a une forme triangulaire, pointe en bas, alors que c’est plutôt le contraire chez l’homme. En fonction de particularités individuelles : origine ethnique, pigmentation, cette pilosité est plus ou moins importante, plus ou moins brune ou blonde et devient plus clairsemée avec le vieillissement. Il est évident que cette pilosité est modifiée par l’épilation qui va du maillot à l’épilation intégrale; cette dernière étant pratiquée habituellement chez les populations musulmanes. Elle est devenue très fréquente dans la population féminine occidentale sous l’influence de la pornographie.
Les petites lèvres
À l’intérieur des grandes lèvres, nous allons trouver les petites lèvres ou nymphes beaucoup plus fines et plus ou moins cachées par les grandes lèvres. Il est en effet banal et courant que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres. À leur partie supérieure, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris qu’elles dissimulent plus ou moins. A la partie inférieure leur jonction forme la fourchette située en avant de l’anus. Il est assez fréquent de trouver à son niveau de petites coupures très fines responsables de rapport sexuel douloureux. Peuvent en être responsable une absence de lubrification par insuffisance d’excitation sexuelle, un tabagisme, une activité sexuelle trop fréquente ou prolongée ainsi qu’un climat hormonal faible en œstrogènes. Une toilette intime régulière est nécessaire pour éliminer une substance blanchâtre qui se forme habituellement et naturellement dans le sillon formé de chaque côté par les grandes lèvres et les petites lèvres : c’est le smegma qui est retrouvé aussi sous le capuchon du clitoris, il peut être responsable d’irritation et d’une mauvaise odeur due à sa fermentation. Il est toujours préférable de se laver avec la main, les gants étant d’excellents réservoirs de microbes, en utilisant un savon doux et adapté à la toilette intime.
La peau et les muqueuses sont naturellement protégées par un film lipidique. Une toilette excessive les fragilise et sera responsable d’irritations, et même faciliter la survenue de mycoses.
Le Clitoris
Il se situe à la jonction supérieure des petites lèvres, masqué plus ou moins par le capuchon du clitoris: c’est un bouton charnu plus ou moins développé en fonction de critères individuels ; sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (2 à 3 cms). C’est un peu comme le nez : il y a autant de tailles de clitoris qu’il y a de tailles de nez. Il est constitué par la réunion externe de 2 corps érectiles situés pour leur plus grande partie de part et d’autre de la vulve sous les lèvres. Le clitoris est exclusivement constitué de corps caverneux mais sans l’albuginée, membrane extensible, mais non élastique qui recouvre les corps caverneux masculins et assure leur rigidité chez l’homme. Ce n’est donc pas un petit pénis puisqu’il ne possède pas le tissu spongieux qui constitue le gland de l’homme. Sa stimulation peut provoquer un plaisir intense du fait d’une remarquable innervation. Elle est tout à fait caractéristique d’un orgasme clitoridien. (Une étude récente a montré un nombre comparable de corpuscules vibrotactiles, les corpuscules de Krause connus depuis les années 50 dans le gland clitoridien et pénien. Compte tenu de la différence de taille, la concentration au mm2 est 15 fois plus importante chez la souris femelle. Le corpuscule de Krause est sensible aux vibrations de 40 à 50 Hertz chez la souris. On peut supposer que ce soit la même chose chez l’être humain.) Mais comme tout instrument de musique, il faut apprendre à en jouer ! Et la meilleur façon de commencer est sans aucun doute la masturbation.
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Anatomie interne: Le sexe de l’homme et ses particularités
La verge est constituée de 3 corps érectiles :
– Les 2 corps caverneux situés sur le dessus comme les canons juxtaposés d’un fusil. Chaque corps caverneux est entouré d’une membrane inextensible : l’albuginée qui sera responsable de la rigidité mécanique de la verge. – Le corps spongieux entourant l’urètre et se terminant par le gland ; celui-ci n’est jamais totalement rigide pour ne pas écraser l’urètre et empêcher l’éjaculation de se produire. L’intérieur des corps caverneux est constitué de travées de fibres musculaires lisses qui doivent se relâcher pour permettre l’érection par remplissage sanguin.
Il est important de savoir qu’une substance comme l’adrénaline secrétée de manière excessive lors d’une situation de stress ou d’anxiété va empêcher le relâchement de ces fibres et par conséquence l’érection. On imagine bien qu’à l’époque préhistorique, il n’était pas très pratique de bander, coursé par un mammouth! Aujourd’hui, ils sont toujours présents mais dans la tête!
Les bourses
C’est le scrotum des anatomistes : c’est une sorte de sac libre et pendant . Elles contiennent les testicules (les bijoux de familles) lieu de fabrication des spermatozoïdes et de la testostérone: hormone mâle indispensable au bon fonctionnement sexuel. Chaque testicule est coiffé de l’epidydime. Ils ont pour fonction essentielle la maturation des spermatozoïdes. Les deux bourses sont séparées par un petit bourrelet longitudinal : le raphé médian qui se prolonge jusqu’à la marge de l’anus. En général, la bourse gauche et plus basse que la droite. C’est plus facile pour marcher ou courir.Situées sur le même plan, on jouerait au billard ! A l’âge adulte, elles sont recouvertes de poils et leur pigmentation brune est plus ou moins importante.
L’aspect des bourses varie en fonction: – de l’âge : toniques et rondes chez l’enfant, elles deviennent de plus en plus flasques et distendues en vieillissant. – de la température : le froid les rétracte, les rendant plus plissées alors que la chaleur les rend plus lisses et distendues. Le dartos, un muscle situé sous la peau des bourses intervient dans ce mécanisme. – le stress peut les rétracter – certaines pathologies également: hernie, hydrocèle, varicocèle en augmentent le volume
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Une petite révision est souvent utile et évite bien des inquiétudes.
Anatomie externe: Le sexe de l’homme et ses particularités
Le sexe de l’homme se compose de la verge et des bourses qui contiennent les deux testicules:
– La verge
Elle a deux usages : au repos, elle contribue à la miction et en érection aux rapports sexuels, que ceux-ci aient une finalité procréatrice ou récréative Si on peut l’appeler également pénis, le langage populaire toujours très imagé lui a donné de très nombreux noms : queue, braquemard, kekette, biroute, et de nombreux autres « noms d’oiseau »…… !! Elle est fixée aux os du pubis par l’intermédiaire des corps érectiles et plus particulièrement par les deux corps caverneux. La verge est recouverte en partie de poils qui deviennent plus denses au fur et à mesure que l’on se rapproche de sa racine ; cette pilosité, variable selon chacun, se prolonge au niveau des bourses et du pubis. La répartition des poils de ce dernier est particulière à l’homme : elle est triangulaire, pointe en haut.
La taille et le volume de la verge se modifient lors des érections.
Selon certaines données statistiques: au repos la longueur varierait de 7,25 cm à 11,5 cm pour une circonférence de 7,5 cm à 10,5 cm alors qu’en érection la longueur irait de 12 à 21 cm et la circonférence de de 8,5 cm à 12 cm. S’il est inutile de préciser qu’il n’y a pas de corrélation entre la longueur du nez et celle de la verge, il faut savoir que pour un même individu, la taille de la verge est toujours la même en érection, ce qui n’est pas le cas au repos, où toute situation de stress qu’elle soit physique comme le froid ou psychique comme la peur va en réduire la taille. Il est fréquent que voir des hommes jeunes en consultation pour un sexe de «petite taille». Ils ont acquis cette croyance se comparant à leurs camarades dans les vestiaires ou dans les douches. Cette « idée »de petite taille provoque un stress qui va, de fait, en réduire la taille et le volume !
La pigmentation et forme de la verge…
…de coloration plus ou moins brune, varie selon chaque individu. Elle est, la plupart du temps normale, exceptées lorsque ces modifications sont d’apparition récente (il vaut mieux consulter). Les méditerranéens ont souvent une pigmentation plus foncée des organes génitaux ; cette pigmentation n’est pas totalement homogène sur toutes les parties de la verge et du sexe . La forme de la verge peut présenter une courbure; elle est parfaitement normale lorsqu’elle reste harmonieuse et modérée. Cependant, certaines maladies (maladie de La Peyronie) ou malformations congénitales peuvent provoquer une courbure ou plutôt une coudure plus importante qui va gêner les rapports. Il faut mentionner la fracture de la verge. Lors de mouvements de va et vient, une « fausse route » peut provoquer une fracture par pliure brutale. Là aussi, il est préférable de consulter.
La verge est recouverte d’une peau relativement fine
Elle est parcourue par de nombreuses veines superficielles dont certaines sont bien visibles surtout en érection. Cette peau se prolonge vers l’extrémité de la verge, le gland, possédant une consistance différente du reste de la verge. Cette partie de peau qui recouvre le gland se nomme le prépuce.
Le prépuce
Il est retenu à la partie inférieure du gland par un filet que l’on nomme le frein. Si en général le gland est recouvert par le prépuce au repos, il l’est beaucoup moins, voire plus du tout en érection. Il existe parfois une brièveté du frein empêchant de décalotter complètement.
La rupture du frein peut survenir lorsque celui est trop court et que la partenaire est un peu trop serrée ou peu lubrifiée ; cette rupture est parfois partielle ce qui va rendre les rapports sexuels douloureux du fait de micro-coupures du frein ou complète et impressionnante car il existe à son niveau une petite artère et non une veine qui va se rompre. Ce saignement peut sembler impressionnant , mais il n’est pas très grave. Il faut comprimer avec son doigt, passer sa verge sous l’eau froide pour provoquer une détumescence (perte d’érection) et aller voir son médecin.
D’autre part il arrive que l’anneau réalisé par l’extrémité du prépuce soit trop petit interdisant de décalotter, soit en permanence soit en érection :
C’est un phimosis, plus ou moins serré. Il faut, dans ce cas réaliser une petite intervention bénigne qui consiste soit à enlever le prépuce, c’est la circoncision qui n’est plus pratiquée la plupart du temps, soit élargir celui-ci.
La circoncision
Elle est pratiquée encore à l’heure actuelle de manière rituelle par les juifs et les musulmans et ce, sans aucune raison médicale, mais essentiellement religieuse. Pendant longtemps elle a été pratiquée aussi de manière systématique par les Nord-Américains pour des « raisons » d’hygiène. Aucune preuve scientifique la justifie ! Cette pratique semble disparaître actuellement. Il est important que l’homme apprenne très tôt à décalotter afin d’une part d’éviter la constitution d’adhérences (c’est la peau du prépuce qui se colle à la « peau » du gland) et d’autre part afin d’éliminer le smegma (c’est une substance blanchâtre qui de développe naturellement au niveau de la couronne du gland dans le sillon balano-préputial) ; celui-ci , s’il n’est pas enlevé, fermente donnant une odeur nauséabonde et peut être aussi source d’inflammation, voire d’infection.
L’extrémité du gland se termine par le méat urétral d’où s’écoule l’urine lors de la miction et d’où jaillit le sperme lors de l’éjaculation.
Il faut savoir, car source fréquente d’inquiétude, qu’il existe chez certains hommes, autour de la couronne du gland de minuscules petits boutons blancs, gros comme des têtes d’épingle : c’est la couronne perlée du gland ; elle est physiologique et persistera toute la vie. Il ne faut surtout pas chercher à les enlever .
C’est la même chose pour les grains de Fordyce : ce sont des papules jaunâtres comme de petits grains de semoule de blé visibles sous la peau de la verge et même des bourses. Ce sont de petits amas de sébum.
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