Puissante, mystérieuse, l’intelligence amoureuse règne sur chaque instant de nos histoires, elle influence nos choix, nos comportements et leurs conséquences. Si l’intelligence amoureuse n’est pas la clé du bonheur, elle en ouvre bien des portes…
Ovide et l’art d’aimer
Dans « l’art d’aimer » Ovide, le poète Latin, dépeint des romains et des romaines parfaitement libres de se choisir, de s’aimer et s’impliquant dans la relation amoureuse pour leur plus grand plaisir. Au fil des pages se dessine une véritable intelligence de l’amour avec en toile de fond un savant mélange de réalisme et d’idéalisme. Ni les uns ni les autres n’ignorent leurs travers, leurs ruses, mais ces trop humaines fourberies contribuent à ajouter l’indispensable touche d’humour sans laquelle la quête amoureuse perdrait de sa saveur. Les préceptes d’Ovide ont gardé toute leur actualité en traversant les siècles, et peuvent nous guider dans nos quêtes amoureuses et notre vie sentimentale.
L’intelligence amoureuse s’appuie sur un sens aigu de l’observation, allié à une perception fine et précise des émotions et des intentions de l’autre pour se déployer en subtiles stratégies orientées vers le plaisir partagé. Comme les autres formes d’intelligence relationnelle, celle-ci permet une adaptation optimale dans toute situation amoureuse.
Deux axes majeurs structurent l’intelligence amoureuse: égalité et réciprocité, quête du plaisir et sensualité
L’homme et la femme sont à égalité, c’est la condition incontournable au consentement, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », dans la séduction, la prise de risque est partagée. Que l’initiative vienne de l’un ou de l’autre, l’issue amoureuse n’est jamais garantie. Les grandes amours sont exigeantes, et dévorent sans pitié nos petites vanités et nos égoïsmes. Considérer l’autre comme un partenaire au moins aussi compétent que soi-même est une indispensable marque de respect, et d’abord de respect de soi. Mais l’égalité n’implique pas l’uniformité porteuse à terme d’ennui, ni la ressemblance source d’incompréhensions diverses.
Tous différents
Il est faux de croire que nous sommes tous semblables, certes, les humains appartiennent à la même espèce animale, mais présentent de nombreuses singularités au plan individuel. On se trompe lourdement en imaginant qu’il existe des recettes pour séduire « les hommes » ou conquérir « les femmes ». Ce qui enflamme le désir de l’un, fait fuir l’autre. La seule certitude c’est la qualité de l’attention portée à l’élu (e) de notre cœur. Les personnes qui se disent blasées passent à côté de la diversité de leurs partenaires en amour, et s’ennuient très vite ce qui les ramène à d’incessantes quêtes dont l’issue s’avère souvent frustrante. On a souvent tendance à croire que l’autre ressent la même chose que soi au même instant. Or, le bonheur fusionnel n’exige ni similitude ni synchronisation mécanique. Il s’agit d’être bien ensemble, et non d’être «pareils » ensemble. L’androgyne mythique auquel se réfère Platon dans le Banquet, n’est pas une créature faite de l’addition de deux parties semblables, mais forme un «tout » en soi. Autrement dit, tant que l’on s’obstine à se chercher en l’autre, on passe à côté du bonheur fusionnel de l’amour. Explorer la différence de l’autre est une source inépuisable de découvertes et d’émerveillements, indispensables stimulants de l’amour.
La sensualité fait partie de l’intelligence amoureuse. Les sens jouent un rôle majeur en amour, la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher, tous participent au festin de l’amour. Si nous sommes tous capables de percevoir les messages de nos sens, avec bien sûr, les variations individuelles d’acuité, en revanche, seuls les plus intelligents d’entre nous acceptent et accueillent ces informations. Il est bien évident qu’un culte de la mortification ou de l’ascétisme, interdit de passer de la sensorialité à la sensualité.
Notre intelligence amoureuse passe donc par un éveil de nos sens et une lecture hédoniste de leurs messages. Cette sensualité permet de s’impliquer dans des quêtes de plaisir, des aventures sentimentales, des projets érotiques et participe de la culture d’un jardin secret ou fleurissent rêveries et fantasmes. Cet espace créatif se nourrit de nos représentations sensorielles et de notre sensualité, il permet de faire éclore de nouvelles idées, comme de bonifier les valeurs sûres de notre capital érotique.
On l’a compris : l’intelligence amoureuse a besoin d’imagination.
Découvrir, explorer, tester l’intelligence amoureuse
Les recherches scientifiques actuelles s’accordent pour reconnaître l’existence de différentes formes d’intelligence. Chacun peut exceller dans son domaine et y faire preuve naturellement d’une grande intelligence, tout en obtenant de piètres résultats dans un autre. On peut donc affirmer que l’intelligence est toujours présente en chacun et s’exprime de façon personnelle et unique. Pendant longtemps on a assimilé l’intelligence aux performances intellectuelles : logique, mathématiques, géométriques… La notion d’intelligence émotionnelle s’est ensuite imposée et fait désormais partie de la palette. L’intelligence amoureuse apparaît aujourd’hui comme un nouveau champ de connaissances à explorer, et découvrir pour mieux se connaître, et aller vers l’épanouissement de soi. Pour prendre contact avec votre intelligence amoureuse, vous pouvez commencer par passer le test express, le résultat vous indiquera les grandes lignes, les points forts et ceux que vous pouvez développer.
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