Les deux personnages de Saint Valentin
Aujourd’hui fêté comme le saint patron des amoureux, Valentin de Rome était un prêtre chrétien qui vivait au IIIe siècle après JC. Sans doute possédait-il un puissant charisme et des dons de séducteur car il aurait charmé l’empereur lui-même, un certain Claude le Gothique, dont on ne sait pas grand chose excepté qu’il était un guerrier endurci. Des courtisans jaloux de l’influence de ce prêtre le firent arrêter et confier à un magistrat dont il parvint à guérir la fille de sa cécité avant de convertir toute sa famille… En «récompense» de ses bienfaits, l’empereur, peu soucieux d’apparaître comme une brute fit décapiter le charmeur un 14 Février.
Un autre Valentin dit de Terni
Contemporain du premier, il n’était pour sa part qu’un simple moine, son histoire légendaire est calquée sur celle du premier et tous deux auraient eu leur tombe sur la voie Flaminia de la ville éternelle.
Une version alternative existe qui prétend que Valentin mariait en secret de jeunes couples alors que l’Empereur (toujours lui) avait interdit le mariage afin de pouvoir recruter davantage de jeunes hommes pour rejoindre les rangs de son armée.
C’est l’histoire que rapporte environ un millénaire plus tard, Jacques de Voragine, un moine dominicain, archevêque de Gênes dans son ouvrage La Légende Dorée. Ce livre relate la vie des Saints et explique le pourquoi et le comment des fêtes religieuses chrétiennes. Il fut rédigé entre 1261 et 1266, il rencontra alors un vif succès, plusieurs ajouts l’enrichirent peu à peu au fil des siècles.
Des traditions païennes
Depuis la plus lointaine antiquité, la fin de l’hiver est marquée par des festivités sur le thème de l’amour et de la fécondité. C’étaient les Lupercales romaines où les jeunes gens rendaient un culte aux Dieux, notamment Junon déesse des femmes et du mariage, et Pan, le dieu de la nature.
C’est en Angleterre, au XIVe siècle que Saint Valentin est associé aux amoureux comme l’attestent les écrits de Geoffroy Chaucer (1343-1400), philosophe, poète, connu comme l’auteur des Contes de Cantorbéry. Les amoureux qui avaient pour habitude de s’envoyer de petits billets doux s’appelant «mon Valentin» et «ma Valentine»… À la même époque, un autre poète, héros des croisades Othon III de Grandson fit connaître cette coutume en France puis dans le monde latin, on connaît la suite…
Saint Valentin s’exporte
La fête de Saint Valentin est devenue très populaire en Chine et à Taïwan depuis 1980, il faut dire que cette délicate tradition génère une forte activité commerciale. Des milliards de cartes de vœux s’échangent alors, suivies de près par les ventes d’objets et services divers dédiés tout spécialement à cette fête.
Tout ou presque fait office de cadeau de Saint Valentin, du classique dîner aux chandelles, en passant par les fleurs, les bijoux et les incontournables sex toys…
Les amoureux qui voudraient se passer de ce brouhaha mercantile, sont hélas souvent rattrapés par l’obligation de célébrer cette fête, et pour certains, cela devient un véritable casse tête pour trouver le bon cadeau, sans compter qu’un oubli pourrait froisser la susceptibilité de l’être aimé. Dire «je t’aime» ne suffirait-il plus?
Bonjour Patrice,
L’origine de la St-Valentin a plusieurs versions : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Valentin. Et c’est aussi la fête de l’amitié dans de nombreux pays. Prends le temps de livre ma chronique sur l’amour et l’amitié : https://yvondallaire.com/chronique-56-fevrier-le-mois-des-amoureux-et-de-lamitie/.
Une belle journée.
Bonsoir Yvon, je te remercie de ton commentaire. On ne peut pas toujours tout mettre. Je ne manquerai pas de lire ta chronique. Bonne soirée