La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline chercher aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.
Une misère sexuelle!
Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur ladimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.
C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…
La métaphore
Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument
Il semblerait selon une étude américaine publiée dans les Archives of Sexual Behavior que l’excitation sexuelle féminine s’accompagne d’une certaine odeur. Cette étude a montré que les hommes pouvaient faire ja différence entre les femmes sexuellement excitées et celles qui ne l’étaient pas. Et cela simplement en ressentant leur sueur. Il est possible, néanmoins, que l’usage de déodorants et parfums puissent empêcher cette perception. Il faut cependant préciser que de précédentes recherches avaient mis en évidence que d’autres états émotionnels comme la tristesse et la peur pouvaient générer des odeurs identifiables appelées « chimosignaux ». L’excitation sexuelle semble avoir le même genre d’effet.
Sans vouloir imiter Henti IV qui demandait à ses maîtresses de ne pas se laver avant l’amour, peut-être ne faut-il pas trop masquer son odeur, mais trouver un parfum qui l’exalte.
Il existe d’autres signaux tout à fait perceptibles en rapport avec le désir et l’excitation féminine: de légères rougeurs au niveau du cou ou encore une mydriase (dilatation des pupilles) qui donne une œil brillant.
Il ne faut pas confondre éjaculation féminine et femme fontaine. En effet, certaines femmes (rarement malgré tout) vont constater lors de l’orgasme l’émission d’une petite quantité d’un liquide blanc un peu épais qui contient des PSA (prostatic acid phosphatase), comme chez l’homme.
Cette éjaculation féminine correspond à l’émission de sécrétion par des reliquats embryonnaires prostatiques plus ou moins développés. Ce sont les glandes para-urétrales ou glandes de Skènes que l’on retrouve au niveau de la partie postérieure de l’urètre. Elle survient chez certaines au moment de l’orgasme . En cliquant sur ce lien » éjaculation féminine » vous trouverez un article complet sur ce sujet.
Les glandes para-urétrales débouchent entre le sphincter interne et le sphincter externe (voir schéma). Ils sont assez proches l’un de l’autre ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Lors de l’excitation sexuelle, cette partie de l’urètre que l’on appelle l’urètre postérieur se remplit des sécrétions « prostatiques ». Au moment de la jouissance, il y a émission de ce liquide. La quantité étant faible, elle n’est pas visible. L’émission se fait vers l’extérieur et non dans la vessie. Car le sphincter interne (sorte de valve) est plus puissant que l’externe. Par contre, il peut arriver, la vessie étant bien pleine, que le sphincter interne cède au moment de l’orgasme.Il s’y associe une certaine quantité d’urine d’aspect différent car incolore et inodore. « L’éjaculation » devient visible car beaucoup plus abondante.
La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.
Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.
Chez l’homme, l’équivalent du point G et le point P situé au niveau de la prostate. Une stimulation de cette zone lors de rapports anaux (sodomie) peut provoquer une jouissance et une éjaculation.
Ils ne faut surtout pas confondre cela avec une incontinence urinaire. Ces mécanismes sont normaux et relativement fréquents.
Le terme de “paraphilie” désigne ce qu’il était convenu d’appeler les “perversion sexuelles” : exhibitionisme, pédophilie, sadomasochisme, fétichisme, thèmes qui ont intéressé la sexologie depuis ses origines.
Richard Freiherr von Krafft-Ebing, psychiatre austro Hongrois, Août 1840-Décembre 1902 , publie en 1886 un ouvrage intitulé “Psychopathia sexualis” qui est la première étude descriptive et explicative de ce qu’on nomme les perversions sexuelles. C’est à cet auteur que l’on doit d’avoir inventé le terme de sadomasochisme…
Le terme de paraphilie est issu de la psychiatrie américaine, et désigne les conduites sexuelles différentes d’une hétérosexualité procréative et puritaine, considérée comme normale. Il convient cependant de restreindre le champ sémantique des paraphilies aux comportements sexuels autrefois nommés perversions.
Liste « amusante » et non exhaustive.
Voici une liste des différentes paraphilies, dans laquelle on pourra identifier de nombreuses formes de fétichisme
L’exhibitionnisme, qui consiste à montrer en public ses organes génitaux.
Le voyeurisme, c’est-à-dire le fait d’obtenir du plaisir sexuel en observant d’autres personnes, notamment dans leurs relations intimes, généralement illégale lorsque ces autres personnes sont observées à leur insu dans un lieu privé
La nécrophilie, ou l’attirance sexuelle pour les cadavres ;
La pédophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les enfants ;
La pédérastie et plus généralement l’hébéphilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les adolescents, dont la légalité de l’acte dépend de l’âge de la majorité sexuelle ;
La zoophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les animaux, dont l’acte n’est pas systématiquement illégal en fonction des pays.
Le bondage, ou la pratique consistant à empêcher un partenaire de se mouvoir, à l’entraver, l’attacher au moyen de chaînes, de sangles ou de cordes dans des positions simples ou complexes ;
Les crachats, une pratique d’humiliation et de fétichisme ;
Le masochisme est le fait d’obtenir du plaisir en subissant de la douleur ou des humiliations ;
Le sadisme est le fait d’obtenir du plaisir en infligeant de la douleur ou des humiliations.
L’acomoclitisme, ou l’attirance sexuelle pour les pubis rasés ;
L’acrotomophilie, ou l’excitation par l’idée d’avoir des relations sexuelles avec une personne amputée ;
L’acupression, ou la stimulation par pression directe des doigts de certains centres nerveux correspondant généralement aux points définis par l’acupuncture ;
L’anisonogamie, idem à la chronophilie;
L’autonepiophilie est l’attirance sexuelle pour les couches-culottes et par le désir d’être traité comme un bébé.
L’axilisme, ou l’attirance sexuelle pour les aisselles ;
La chronophilie, ou l’attirance pour un partenaire d’âge complètement différent
Le coït intercrural, ou l’excitation ressentie en insérant le pénis entre les cuisses du partenaire ;
La cryophilie, excitation due au froid ;
Les douches (douches dorées), pratique sexuelle qui consiste à asperger son partenaire de ses liquides corporels (voir urophilie) ;
L’échangisme, ou la sexualité de groupe ;
L’émétophilie, ou l’attirance sexuelle pour le vomi ;
L’éxobiophilie, ou l’attirance pour les extraterrestres;
Le fétichisme sexuel, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour certains objets ou catégories d’objets ;
Le fist-fucking, ou l’insertion de la main ou du poing fermé dans le vagin ou l’anus ;
Le frotteurisme (ou pelotage), l’acte de se frotter contre le corps de quelqu’un ou contre un objet à des fins érotiques ;
La gérontophilie, c’est-à-dire l’attirance sexuelle pour les vieillards ;
L’harpaxophilie, ou l’excitation sexuelle à l’idée d’un vol ;
La hiérophilie, ou l’attirance érotique vers les choses sacrées ;
L’hygrophilie (comprenant la nasomycinophilie, la dacryphilie, la salirophilie, l’urophilie, la coprophilie, …), ou l’attirance pour les sécrétions corporelles humides, gluantes ou visqueuses ;
L’infantilisme, ou l’excitation ressentie en jouant le rôle d’un enfant ou d’un bébé ;
La klysmaphilie, ou l’attirance sexuelle pour les lavements ;
La lactophilie, ou l’attirance sexuelle pour les femmes allaitantes ;
La lictiophilie, excitation sexuelle provoquée par l’action de lécher une personne ;
La maïeusophilie, ou l’attirance sexuelle pour les femmes enceintes ;
Le mélangisme, ou la sexualité de groupe ;
La nanophilie, ou l’attirance sexuelle pour les gens de petite taille ;
La nécrodendrophilie, ou l’attirance sexuelle pour les arbres morts ;
La pédiophilie, ou l’attirance pour les poupées, les ours en peluche, les jouets zoomorphes ou anthropomorphes ;
Les pinces, qui peuvent être utilisées dans le cadre des jeux érotiques ;
La podophilie, ou le fétichisme du pied ;
La pygmalionisme, ou le fétichisme des statues ;
La scatophilie, ou l’attirance sexuelle pour les excréments, ou pour les actes d’excrétion ;
La scopophilie, ou l’attirance fortement marquée pour tous les spectacles sexuels : en support média (revues, cinéma, vidéo, internet, …) ou en réel (strip-tease, peep-show, …) ; le scopophile ne cherche pas à se cacher ni à surprendre et se distingue en cela du voyeur ;
La sidérodromophilie, ou l’excitation sexuelle procurée par les trains ; ce fantasme conjugue plusieurs facteurs : l’intimité du compartiment et sa promiscuité obligée, l’exhibitionnisme sans risque du train passant devant les habitations mais aussi les trépidations du train ; de nombreux récits érotiques ont le train pour cadre (notamment les toilettes des trains) ;
La sitophilie, ou l’utilisation de la nourriture à des fins sexuelles ;
La somnophilie, excitation érotique provoquée par une personne qui dort, attirance sexuelle pour cette personne ;
La spermophilie, attirance sexuelle du sperme (et par extension de sa manipulation et de son ingestion). ;
La tératophilie, ou l’art de l’amour avec des êtres socialement considérés comme difformes, monstrueux, voire inhumains ;
La trichophilie, ou l’excitation sexuelle par les poils, les cheveux ;
La trimammophilie, ou le fantasme de la femme à trois seins ;
L’urophilie ou ondinisme, ou l’attirance sexuelle pour l’urine ou pour la miction ;
Le vampirisme, ou excitation sexuelle provoquée à l’idée de sucer le sang de son/sa partenaire (ou vice versa) pendant l’acte sexuel.
Fréquent dans la fantasmatique amoureuse hétérosexuelle, il relève du grand « art ». Vouloir le rechercher à tout pris est sans aucun doute la meilleure façon pour ne jamais le découvrir. Certains, que j’appelle les « mécaniciens du sexe » ont décrit une position censée permettre l’orgasme simultanée: le CAT.
Le CAT ou technique d’alignement coïtal.
C’est une position relativement classique puisqu’il s’agit de la position du missionnaire légèrement modifiée: L’homme étant placé en position supérieure, sa partenaire allongée sur le dos, les cuisses écartées, le pénis doit prendre une orientation relativement verticale afin de maintenir une pression de la racine de la verge sur le clitoris. Les mouvements de va et vient étant inutiles, il s’agit de réaliser plutôt un frottement où les deux corps se coordonnent (c’est comme moudre du maïs selon la terminologie de son « inventeur »Edward Eichel). On comprend bien que même s’il y a pénétration, il s’agit pour la femme d’un orgasme clitoridien.
Il existe une variante, un peu moins contraignante pour l’homme qui n’a plus besoin de se maintenir, les bras tendus. Elle consiste à inverser la position des jambes: la femme serre les cuisses alors que l’homme écarte les siennes. Mais cela nécessite quelques conditions: Un pénis de taille suffisante et un pubis féminin pas trop « développé ». On comprend pourquoi.
Ce n’est pas pour autant que l’orgasme simultané soit garanti. Mais vous pouvez toujours essayer.
Les conditions d’un orgasme simultané
Si le CAT peut faciliter l’obtention pour la femme d’un orgasme à point de départ clitoridien, il n’est pas sûr que l’homme y trouve totalement son compte du fait d’une gymnastique un peu contraignante. Il arrivera probablement à éjaculer au moment de la jouissance de sa partenaire, mais peut-on vraiment parler d’orgasme?
En fait l’orgasme simultané dépend pour l’essentiel de l’homme qui doit avoir:
une parfaite connaissance de la montée et des limites de sa propre excitation
une parfaite maîtrise de son éjaculation
une parfaite connaissance de la montée du plaisir de sa partenaire
une connaissance des signes annonciateurs de la jouissance de celle-ci.
Et bien sûr la femme ne doit pas avoir de difficulté à obtenir des orgasmes à point de départ vaginal.
Connaissant cela il sera capable de se « lâcher », de s’abandonner au bon moment. Et n’oublions jamais que notre principal organe sexuel se situe dans notre cerveau!
Selon un article de Justin Lehmiller psycho-sexologue canadien, les regrets d’une vie concerneraient plus la vie sentimentale et sexuelle: opportunités perdues, tromperie, et première relation sexuelle…
Mais sont-ils les mêmes dans les deux sexes?
Dans une étude auprès d’étudiants, interrogés sur leur déception, leurs regrets, une majorité des femmes interrogées a manifesté des regrets d’action, comme avoir eu leur première expérience sexuelle avec la mauvaise personne, tromper leur petit copain ou « coucher » trop rapidement.
Par contre chez les hommes, le regret était plutôt celui de l’inaction comme ne pas affirmer son attirance, son désir. En résumé NE PAS OSER!
On retrouve cette même distinction entre les femmes lesbiennes, bisexuelles et les hommes gays et bisexuels.
Comment interpréter cela?
Selon les auteurs de ces études, les résultats seraient en rapport avec la théorie évolutionniste: L’idée principale est qu’il existe différents coûts de « forme reproductive » associés à l’action/inaction sexuelle. Les femmes seraient plus susceptibles de regretter des relations sexuelles occasionnelles qui ne se sont pas transformées en relation durable, tandis que les hommes regretteraient d’avoir perdu du temps sans avoir pu « profiter » de la cerise sur le gâteau« .
Il existe d’autres interprétations possible. Ainsi, autant la sexualité et les « conquêtes » masculines sont-elles valorisées dans la plupart des sociétés, autant la femme va-t-elle craindre pour sa réputation et de craindre d’apparaître comme une « fille facile »!
Le concave et le convexe
On ne peut exclure de cette différence de regrets la représentation que chacun et chacune a de son sexe et du rapport sexuel. Le sexe masculin est perçu comme quelque chose d’extérieur alors que le féminin se situe à l’intérieur du corps. Ainsi la perception de l’intimité n’est probablement pas la même pour l’homme et pour la femme. Le rapport sexuel est souvent perçu, pour elle, comme une intrusion « acceptée » dans son intimité. L’homme ne pourra connaître cette sensation que s’il est pénétré à son tour. Ce qui n’est pas des plus habituels! Pénétrer ou être pénétré(e) ne signifient pas la même chose.
On regrette rarement d’être aller chez l’autre. On regrette plus souvent d’avoir accueilli quelqu’un chez soi.
[1] Morrison, M., Epstude, K. et Roese, NJ (2012). Les regrets de la vie et le besoin d’appartenance. Sciences de la psychologie sociale et de la personnalité, 3, 675-681. est ce que je:10.1177/1948550611435137
[2] Galperin, A., Haselton, MG, Frederick, DA, Poore, J., von Hippel, W., Buss, DM et Gonzaga, GC (2013). Regret sexuel : preuves de différences sexuelles évoluées. Archives du comportement sexuel.
En effet l’épilation intégrale qui ne se limitait pas qu’au maillot et au sexe féminin est une vielle histoire… S’il est difficile d’avoir des sources préhistoriques (on a pu néanmoins trouver quelques instruments pouvant faire office de rasoir) l’antiquité en commençant par l’égyptienne nous apporte quelques informations.
Il était, en effet d’usage de raser intégralement le corps, des pieds à la tête: tout y passait, même le crâne et les sourcils. ce qui n’empêchait pas de mettre des postiches.
On sait que chez les grecs, la barbe était un signe de virilité. Cela ne concernait pas le système pileux qui était systématiquement éliminé. Les romains ont par la suite suivi ces mêmes usages. Par contre ils n’aimaient ni la barbe ni les moustaches. Il était s’usage pour une femme de s’épiler totalement avant toute activité sexuelle. Ovide dans l’Art d’aimer a écrit : « Qu’un bouc farouche ne devait pas loger sous vos aisselles et que vos jambes ne devaient pas être hérissées de poils rudes ». Les poils étaient rattachés à l »animalité » la barbarie. Bref… on n’était pas civilisé si on avait des poils…
Au moyen âge
Le christianisme, toujours répressif vis à vis des mœurs trop libertins de l’antiquité ne saurait laisser les femmes trop tentatrices. Donc plus question d’épilation sauf que nos « braves chevaliers » revenus des croisades ont remis au goût du jour cette épilation toujours d’usage au moyen orient, mais sur un mode essentiellement féminin. Par la suite sous Louis XIV, l’épilation intégrale allait se retrouver dans l’aristocratie, mais guère dans les classes populaires.
C’est le bikini qui a remis au gout du jour une épilation qui n’était pas forcément intégrale au niveau du maillot. Si aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de règles, nombreuses sont les femmes qui s’épilent intégralement. Quant aux hommes, ils commencent à s’y mettre également sous l’influence probable des milieux Gays. On ne peut nier l’influence de l’image pornographique qui montre le sexe de l’homme aussi bien que celui de la femme totalement glabre.
Une bonne ou mauvaise idée?
Si on exclut la question de mode, l’épilation donne l’impression d’un corps plus propre, plus lisse. Il est évident qu’un sexe féminin épilé évoque au regard de l’homme une disponibilité sexuelle, des possibilités au libertinage, le poils représentant aux yeux de beaucoup une entrave, une gêne aux jeux sexuels. Il est vrai que le cunilingus est plus facile et agréable sans poils et cela sans vouloir entrer dans des détails odorants!
Un risque pour sa santé?
Néanmoins, selon certains experts, l’épilation intégrale du maillot favoriseraient les IST. Selon le Dr Bohbot: « Chez les femmes épilées, le risque d’attraper (…) de l’herpès, la syphilis ou des condylomes est multiplié par 2,6. Même pour des infections (…) comme les chlamydias, le risque est multiplié par 1,7. (…) Ainsi que des infections de type viral, comme le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus »
Sans mettre en doute ces chiffres, ce n’est pas aussi simple que cela. En effet cette épilation a une connotation sexuelle et il est fort probable que les tenants et tenantes de cette usage ont une activité sexuelle plus riche et plus débridée qui favorise naturellement un risque plus important d’IST. Sans oublier que la technique utilisée pour l’épilation peut fragiliser la peau, facilitant l’entrée microbienne ou virale. Il est donc préférable d’éviter « les parties de jambes en l’air » immédiatement après une épilation et surtout de prendre les précautions d’usage: préservatifs, examen biologique si nécessaire, bonne hygiène.
Les barbus feraient-ils moins d’angine que les autres? Peut-être un sujet de thèse!
La masturbation ou le rapport sexuel peuvent-ils provoquer une infection urinaire?
Aurélie, 30 ans Je vous envoie ce mail pour vous poser une question qui me préoccupe beaucoup en ce moment. Il y a quelques jours, j’ai malheureusement contracté une infection urinaire, alors que je ne suis habituellement pas sujetteà ce trouble. Je souhaiterais savoir si cette infection peut être due à une pratique occasionnelle de la masturbation (je précise toutefois, car je sais que cela a une importance- que la pénétration est uniquement vaginale et pas du tout anale).En vous remerciant par avance de bien vouloir me rassurer.
Bonjour Aurélie, Il me semble important de vous préciser d’abord quels sont les mécanismes habituels d’une infection urinaire chez la femme. Comme vous le savez l’urètre féminine est courte et les germes viennent, dans la grande majorité des cas de l’extérieur. Toute manœuvre qui a tendance à ouvrir le méat peut être responsable de la migration de quelques germes dans l’urètre et donc dans la vessie. Ce ne sont donc pas la masturbation à proprement parlé, ni le rapport sexuel qui sont responsables le la cystite. Mais si la masturbation est prolongée et « trop irritante » ou si vous n’êtes pas suffisamment lubrifiée lors d’un rapport sexuel, vous pouvez ouvrir le méat et développer une cystite. En résumé, lubrifiez « l’endroit » si vous voulez éviter ce genre de désagrément et videz votre vessie ensuite: l’urine stérile va nettoyer l’urètre, d’où l’importance de boire suffisamment d’eau. Il est évident que si le problème devez se répéter, il faut consulter pour rechercher d’autres causes.
Taille des testicules
Cyril, 16 ans se demande s’il est normal. Il écrit: je suis un adolescent en pleine puberté et je me demande s’il est normal que mon testicule droit soit plus petit et placé plus bas que le gauche…
Bonjour Cyril, Bien observé en effet, il est tout à fait normal qu’un testicule soit légèrement plus petit que l’autre; il est également normal qu’il y en ait un plus bas que l’autre; cela facilite la marche. S’ils étaient exactement au même niveau, ils se heurteraient, ce qui serait particulièrement gênant pour marcher, courir et dans toutes les activités de la vie quotidienne…
De petites veines apparentes sur les testicules
Maxime 16 ans écrit:: « je voudrais vous demander si c’est tout a fait normal que l’on puisse voir des petites veines sur les testicules ( notamment lorsque je sors de la douche ou que jai chaud ), de couleur je dirai … hum … rouge , rouge foncé,… et je me demandais si ce n’était pa dû a des problemes de circulation … J’en ai parlé à mes parents et mon père m’a dit que c’était pareil pour lui, sûrement même que cela se voit plus encore… Merci de me donner votre avis, cordialement
Bonjour Maxime Ces veines superficielles sont tout à fait normales. Comme il s’agit de sang veineux, leur couleur en est naturellement plus sombre. Elles ont naturellement tendance à se développer avec la chaleur et aussi avec l’âge.
Irritations et démangeaisons
Cedric et Audrey, jeune couple, la trentaine. Cedric écrit:Cela fait 3 ans que lorsque j’ai un rapport sexuel avec ma copine je me retrouve le lendemain avec des points rouges sur le gland qui restent quelques jours, qui me démangent et qui finissent par partir avec une crème anti mycosique. Ma copine a aussi des démangeaisons le lendemain lorsqu elle va aux toilettes. Il lui faut ensuite quelques jours pour avoir moins mal et vouloir refaire un calin ce qui évidemment ne favorise pas l’harmonie dans le couple. Nous avons vu chacun de notre côté des médecins, des gynécologues, fait des traitements pour cystite, prélèvement vaginal, analyse urinaire, analyse de sang pour l’herpès et les résultats sont négatifs, nous n’avons d’après les médecins rien hormis un pH trop acide pour ma copine. Je tiens à préciser que ma copine a mal à l’entrée du vagin sur un endroit très précis lors de nos rapports depuis l’épisiotomie lors de la naissance de notre fille il y a deux ans et que l’entrée de son vagin reste relativement sec. Pouvez vous nous donner un conseil car on ne peut plus continuer ainsi et je dois avouer que je ne peux plus croire les médecins qui continuent à dire que nous n’avons rien?
Vous donnez vous même l’explication à votre problème! Du fait de sa douleur vulvaire, votre amie a développé un petit vaginisme (contraction involontaire des muscles qui entourent le vagin) par peur d’avoir mal; la pénétration est donc plus difficile surtout que cette appréhension est aussi responsable d’une insuffisance de lubrification. Les frottements qui s’ensuivent lors du rapport deviennent irritants surtout s’ils sont assez longs d’où la survenue de petites rougeurs visibles sur votre gland, mais moins visibles chez votre amie. Le processus de cicatrisation est responsable d’une démangeaison passagère qui disparaîtrait d’elle même, sans traitement. Et compte tenu des différents examens négatifs, il vaut mieux vous abstenir de traitements qui auraient plutôt tendance à aggraver la situation. Il est préférable d’utiliser un lubrifiant.
Paul : J’ai 72 ans, et, depuis quelques années, je me sens diminué dans ma virilité, mes érections ne sont plus aussi fréquentes. Je sais bien que je n’ai plus vingt ans, mais j’ai peut-être atteint la limite d’âge.Je voudrais savoir si je dois faire le deuil de ma vie sexuelle, et si continuer d’avoir des rapports sexuels n’est pas dangereux pour ma santé?
Une chose est sûre, c’est que, chez l’homme, il n’y a pas un âge particulier où la sexualité s’interrompt. Chez la femme, la ménopause peut avoir pour conséquence une baisse voire un désintérêt pour l’activité sexuelle, c’est dû à l’arrêt de la production de certaines hormones. Ce n’est pas du tout le cas chez l’homme, qui, tout au long de sa vie fabrique des hormones mâles. Il arrive cependant qu’un taux de testostérone faible soit responsable de troubles sexuels; dans votre cas, il faudrait effectuer un dosage de testostérone biodisponible. On oublie aussi trop souvent que certains médicaments, indispensables par ailleurs, ont des effets néfastes sur l’activité sexuelle, votre médecin traitant pourra adapter éventuellement la thérapeutique. Certaines maladies sont responsables de troubles de l’érection, sans entrer dans les détails, les maladies qui affectent les artères sont les plus souvent en cause. Enfin, le rôle de la partenaire est déterminant : schématiquement, on dit qu’à 30 ans, 30% de l’érection dépend de la femme mais à 70 ans, c’est 70% ! Après 50 ans, si on cesse trop longtemps d’avoir des relations sexuelles, la remise en marche est parfois difficile, autant pour l’homme que pour la femme. Une aide est parfois nécessaire…
Anévrisme, et activité sexuelle
Ma question va peut-être vous surprendre ..J’ai 85 ans, et oui, vous avez bien lu 85! Jusqu’à présent, j’ai eu une activité sexuelle satisfaisante, en complétant mes relations par une masturbation qui, depuis la ménopause de mon épouse était devenue hebdomadaire. Un anévrisme de l’artère iliaque a été découvert; un chirurgien réputé a tenté le pontage, il y a un mois, et a été obligé d’y renoncer en raison de l’état de mes artères d’ancien fumeur . Cet anévrisme paraissant stable depuis 2 ans, il considère que je peux « vivre avec » pendant de nombreuses années. La masturbation qui est devenue beaucoup moins « tonique » peut-elle augmenter mon espérance de vie, par l’équilibre psychique qu’elle procure, ou au contraire risquer de provoquer un accident mortel ? Pouvez-vous apporter une réponse … fiable ? !!!
Je vais essayer de répondre simplement à votre question. Comme vous le savez, le risque de l’anévrisme, c’est sa rupture et ses conséquences « fâcheuses »; cette rupture peut se faire lors d’une brusque augmentation de tension artérielle. Toute activité physique est responsable d’une augmentation de la T.A. dont l’intensité est fonction de cette activité. Il faut savoir qu’un rapport sexuel classique avec une partenaire habituelle augmente peu cette T.A., en tout cas moins que de monter deux étages d’un escalier. Je ne pense donc pas que la masturbation puisse présenter pour vous un risque important, maiss tout au contraire serait plutôt bénéfique pour votre propre équilibre. Si vous disposez d’un tensiomètre, il est vous est possible de vérifier votre tension avant et après et vous serez sans aucun doute rassuré.
Tout savoir à propos des sécrétions vaginales
Bonjour , je souhaiterais comprendre ce que sont les taches blanches un peu visqueuses que je constate dans les slips de ma copine quand je séléctione le linge pour mettre au lavage. Parfois ces taches sont de couleur jaune et cela a une odeur de vinaigre. Et d’autre fois son slip et mouillé d’une subtance comme l’eau mais collante et cela a une odeur proche du sperme. Et est-ce que cela est normal? Merci de me répondre.
Toutes ces taches que vous observez sont des sécrétions vaginales tout à fait normales : le vagin est en effet un organe vivant qui s’exprime, et ce sous différentes formes. Les parois du vagin sont tapissées d’une membrane qui ressemble à l’intérieur de la bouche : l’épithélium vaginal. Cette muqueuse est toujours humide, mais cette humidité varie en fonction du cycle de la femme ou de son état d’excitation sexuelle. Les sécrétions blanches, qui peuvent devenir jaunâtres en séchant, sont l’expression des mécanismes de défense du vagin contre les infections. A l’état naturel, le vagin abrite de « bons germes », les bacilles de Doderlein, qui composent la flore vaginale habituelle, et qui sont des « lactobacilles » (comme le yaourt…) ce qui explique la coloration de ces sécrétions, composées à la fois de bacilles de Doderlein et de cellules mortes de l’épithélium vaginal. Ces sécrétions sont souvent plus importantes dans les jours qui précédent les règles. D’autres sécrétions vaginales sont effectivement visqueuses et transparentes. Il peut s’agir : – Soit de la glaire cervicale produite par le col de l’utérus, particulièrement abondante au moment de l’ovulation, qui protège les spermatozoïdes et favorise leur passage dans l’utérus. Celle-ci n’apparaît pas en cas de contraception hormonale. – Soit de la lubrification vaginale (mouillure) produite en cas d’excitation sexuelle. Il s’agit en ce cas d’une sorte de « transpiration » du vagin due à l’afflux de sang dans les organes génitaux. Enfin, chez toute femme en bonne santé, il est tout à fait normal que ces sécrétions soient légérement odorantes. Ces odeurs jouent le rôle de signal sexuel… même si notre civilisation nous offre des produits de substitution comme le parfum ! Sachez en dernier point que le vagin est « auto-nettoyant », parfaitement propre, et qu’une toilette extérieure quotidienne au niveau de la vulve avec du savon est amplement suffisante.
Il s’agit d’un dispositif amovible, destiné à interdire les rapports sexuels comme la masturbation. On connaît surtout la version féminine de cet accessoire, mais il existe aussi des instruments destinés aux hommes. J.M Lo Duca, dans son Dictionnaire érotique, n’envisage que la version féminine et présente la ceinture comme « un instrument inventé par les jaloux pour interdire aux femmes toute satisfaction érotique à laquelle ils ne consentent point.
Différents modèles
Il existe différents modèles de ceintures, en général elles comprennent deux parties, l’une enserre la taille, l’autre est une sorte de plaque souvent triangulaire qui passe entre les jambes, et comprend de petits orifices pour permettre les fonctions naturelles, mais ceux-ci, ne permettent pas d’y glisser un doigt. Dans la version masculine, un étui pénien est fixé sous la plaque. Les deux parties de la ceinture s’emboîtent et un cadenas fixé devant, ou au dos complète le dispositif. L’objet ici appartient à la collection du musée de Cluny, mais des recherches récentes ont montré qu’il s’agissait probablement d’un faux datant du 19ème siècle.
Des origines un peu confuses …
L’origine de la ceinture de chasteté est en rapport avec la pratique de l’infibulation, venue d’Orient quant à elle. Il n’existe aucune preuve de l’existence de telles pratiques dans l’Antiquité Grecque et Romaine pas plus qu’à l’époque du Moyen Age, contrairement à des croyances largement répandues. La fameuse ceinture ne serait-elle qu’une pratique marginale, propre à enflammer l’imagination et à engendrer des légendes. La première représentation d’une ceinture de chasteté est un dessin de Konrad Kyeser,(à gauche) dans un de ses carnets de voyage en Italie en 1405, il s’agit du « Bellifortis » d’origine florentine selon l’auteur. On peu lire « Est florentinarum hoc bracile dominarum ferreum et durum ab antea sit reseratum » (une “culotte pour dame” de métal dur, d’origine florentine, qui s’ouvre par devant), à Florence, les femmes auraient porté ce “bijou”, afin de décourager les violeurs.
Un autre objet, du 15ème siècle était visible au Palais Ducal de Venise. Il s’agit d’une ceinture dont le modèle, plus simple que le précédent a peu évolué dans son principe au cours des siècles.
Mais une pratique « justifiée » …
Vente par correspondance en 1905
Deux modèles de ceintures présentés dans le catalogue de l’American Hygien, 1905-1910, société parisienne spécialisée dans la fabrication et la diffusion d’ustensiles de « confort » sexuel (préservatifs, bidets, et remèdes miracle pour tout problème sexuel).
Bientôt, un peu partout en Europe, on trouve des documents attestant de l’usage de la ceinture. Elle ne cessera pour ainsi dire jamais d’exister, et jusqu’à une date récente il était possible de s’en procurer dans certains grands magasins londoniens, mais, s’agissant d’un objet très personnel, les utilisateurs convaincus privilégient généralement la fabrication sur mesure et la vente par correspondance.
Ces ceintures sont destinées à interdire la masturbation considérée comme la source de maux redoutables depuis le fameux livre du Dr Tissot l’onanisme, paru en 1760. Les affirmations de ce médecin suisse ont fortement influencé ses contemporains comme ses successeurs, et justifié l’acharnement à réprimer le « fléau ».
Les Hommes aussi…
Les ceintures de chasteté pour hommes se développent surtout à partir du 19ème siècle. Contrairement aux dispositifs féminins dont l’objectif est d’interdire le viol, il s’agit de « protéger » le porteur contre ses propres envies… Ci-dessous, modèles de ceintures pour homme récemment vendues par un antiquaire.
Fabriquées sur mesure, en argent, en or, en nickel, c’est l’acier inoxydable qui, à partir des années cinquante, sera privilégié pour les modèles les plus classiques, copiés pour la plupart sur le modèle « florentin ».
Des dispositifs en plastique dur, légers et transparents apparaissent dès 1990, ce sont les « cages de chasteté » masculines qui maintiennent le petit oiseau à l’abri de toute manipulation.
Pourquoi porter une ceinture de chasteté?
La vogue actuelle de la chasteté réactive la demande, voici les raisons invoquées par les porteurs de ceintures et les détenteurs des clés, elles proviennent de témoignages recueillis sur différents sites comme celui-ci.
– Interdire la masturbation – Interdire les rapports hétérosexuels avec un ou une autre partenaire- Empêcher les stimulations sexuelles oro-génitales : fellation et cunnilingus -S’assurer de sa fidélité – Protéger la porteuse contre le viol – Gêner, voire empêcher l’érection – Libérer le porteur, ou la porteuse de sa culpabilité quand il (elle) se trouve en présence de personnes de l’autre sexe. Le flirt est donc autorisé, et la ceinture empêche d’aller plus loin. – Simple méthode de contraception aux dires de certains – Des célibataires choisissent de porter une ceinture de chasteté pour s’assurer de rester vierges jusqu’au mariage – La ceinture est parfois portée pour empêcher les rapports sexuels à certaines périodes – La ceinture entre dans des jeux de domination et soumission – Le port de la ceinture peut aussi faire partie d’un fantasme et stimuler le désir par l’irrésistible attrait de l’interdit…
Un joujou pour fétichistes
Un objet qui n’est plus un luxe…(la chine est passée par là!)
Aujourd’hui, on peut répertorier une bonne vingtaine de fabricants européens : les Allemands occupent la première place juste devant les Anglais qui font pourtant figure de référence ; en Amérique du Nord, USA et Canada, une forte concurrence règne et force la créativité des fabricants. En Europe comme en Amérique, il est très facile de se procurer une ceinture ou une cage de chasteté! Il y a quelques années cet objet n’était pas à la portée de toutes les bourses, il fallait investir environ 350 à 400 € pour un modèle classique en acier inoxydable…Elles sont maintenant fabriquées en Chine en plastique, silicone ou acier à des prix tout à fait abordables.
On peut se demander si de nos jours et compte tenu de l’attitude de nombreux hommes vis-à-vis des femmes, il ne serait pas utile que la plupart de ceux-ci en soit pourvu, leur compagne en gardant la clé surtout qu’ils existent désormais toute une variété de cages pouvant être portées plusieurs jours, voire plusieurs semaines… !!!
Sebastien : j’ai 22 ans et j’ai une amie depuis deux ans, elle me dit qu’elle éprouve beaucoup de plaisir quand on fait l’amour, mais comment savoir si elle atteint l’orgasme ?
A moins de placer des électrodes au niveau de certaines parties de son cerveau, on ne peut jamais être certain de l’orgasme de sa partenaire ; il s’agit d’une expérience subjective. Maintenant, certaines manifestations corporelles et attitudes de celle-ci peuvent donner quelques indications sur sa satisfaction et son plaisir. La simulation est malheureusement fréquente. Si l’hypersensibilité du clitoris à la suite de manifestations orgasmiques permet d’affirmer dans la majorité des cas la réalité de la jouissance, ce n’est plus le cas lors de la pénétration. Nombreuses sont les femmes qui simulent le plaisir pour différentes raisons: abréger la durée d’un rapport sexuel peu agréable, voire désagréable, ne pas décevoir son partenaire et surtout « être un bon coup », plus valorisant dans une société où l’individu est souvent devenu un produit de consommation!
Le point G
Vanessa : j’ai 28 ans, je vis avec mon ami et nous nous aimons. Nous avons beaucoup de plaisir à faire l’amour et j’arrive facilement à l’orgasme quand il me caresse. Mais, je n’arrive pas à savoir où est mon point G, et je voudrais savoir si c’est indispensable de le stimuler pour avoir des orgasmes profonds.
Position pour stimuler le « point G »
S’il existe dans la paroi antérieure du vagin près de l’urètre une zone richement vascularisée, particulièrement sensible qui « gonfle » et devient turgescente au moment de l’excitation, elle ne peut pas se résumer à un « point G » mais plutôt à une zone. Le « G » correspond au nom de son « inventeur » le Dr Graffenberg. En fait, il semblerait que le plaisir vaginal naisse au niveau de l’urètre postérieure comme chez l’homme (le point P accessible lors de pénétration anale) ; mais tout le vagin peut être excité et devenir une source de jouissance, bien qu’il ne possède pas une innervation aussi riche que celle du clitoris ou de la zone en question. Le plaisir vaginal dépend de la façon dont la femme a réussi ou non à habiter son vagin et si elle a su y déposer des représentations positives, pour ne pas dire ses émotions. La stimulation du clitoris par la masturbation ou par le partenaire provoque chez 6 femmes sur 10 un orgasme tout à fait satisfaisant. Le vaginal est plus difficile à obtenir car moins mécanique.
Éjaculation prématurée, une question de sensibilité
Jacques : J’ai 35 ans, et j’ai un problème d’éjaculation prématurée, il m’arrive même d’éjaculer avant qu’il y ait eu un rapport. Quand je me masturbe, cela va très vite, mais je n’ai pas ce problème. Ma compagne et moi, nous voulons avoir une sexualité soit plus satisfaisante, et je suis prêt à suivre une thérapie en ce sens. J’ai toujours eu ce problème, je ne me souviens pas d’avoir vraiment réussi à prendre mon temps. D’ailleurs, dans la vie, je suis stressé presque en permanence et je « speed » du matin au soir.
Dans la culture orientale, on apprend que le plaisir est lié à l’attente de celui-ci et que l’aptitude à rester maître de ses tensions sexuelles est la voie qui conduit à l’extase. Par contre, dans la culture occidentale, il en va tout autrement, ce qui a encore été renforcé par Freud et certains de ses disciples pour lesquels la rétention (retenir ses tensions sexuelles et autres) est une source de traumatisme physique ou psychique. Bien sûr, votre stress , votre style « speed », et votre éjaculation prématurée sont différents aspects d’une attitude face à la vie… Il existe des moyens qui vont vous aider à changer, déjà, quelques connaissances pour mieux comprendre nos perceptions: Très schématiquement, on distingue deux aspects de notre sensibilité : – La sensibilité extéroceptive qui nous permet de ressentir des choses extérieures à notre corps. – La sensibilité proprioceptive qui nous permet de ressentir notre corps à travers ses contacts avec l’extérieur. Quand vous vous masturbez, vous sentez davantage votre sexe avec votre main, plutôt que l’inverse. Vous continuez à faire la même chose quand vous avez un rapport sexuel ; en fait vous continuez à vous masturbez : vous avez simplement remplacer votre main par le sexe de votre partenaire. Essayez de caresser le sexe de votre compagne avec votre propre sexe. Quand vous parviendrez à cette perception, vous ressentirez moins votre sexe et l’utiliserez plus efficacement au grand plaisir de votre partenaire, et vous aurez accompli la plus grande partie du chemin vers la maîtrise de votre excitation. Une approche comme l’hypnose peut vous apprendre à vous relaxer, à modifier vos représentations de l’acte et vous apporter un soutien très efficace.
Jocelyne : J’ai 50 ans, je suis restée seule pendant cinq ans sans avoir eu de rapports sexuels. Il y a un an, j’ai rencontré un homme de mon âge avec qui je m’entends très bien, mais hélas, je souffre d’un manque d’appétit sexuel. En fait, je l’aime et j’ai envie de faire l’amour avec lui, mais je n’arrive pas à l’orgasme…N’est-ce pas un peu ridicule à mon âge que de vouloir du plaisir sexuel ?
Il n’y a pas d’âge pour découvrir un plaisir qui participe à l’équilibre et à la santé, autant sur le plan physique que psychologique. Cependant, chercher à tout prix à atteindre l’orgasme, c’est souvent le meilleur moyen de ne pas y arriver du tout. C’est un peu comme l’insomnie, plus on cherche à dormir et moins on y arrive. Par ailleurs, il ne faut pas oublier l’influence de la ménopause sur la sexualité ; un traitement hormonal substitutif peut être utile, voire nécessaire. Enfin une bonne entente et une communication sincère avec votre ami vous aideront à vous épanouir. Consulter le dossier sur le plaisir féminin
Je simule le plaisir
Amandine : J’ai 20 ans, et non seulement je n’ai jamais éprouvé de plaisir mais en plus je souffre à la pénétration, même juste avec un doigt. J’en suis arrivée à simuler, à mentir car je ne peux pas l’avouer à mon ami, qui est très gentil et fait tout ce qu’il peut. Comment sortir de cette impasse?
Vous souffrez d’un vaginisme, c’est une contraction involontaire des muscles qui entourent votre vagin. Cette contraction est due à des mécanismes inconscients, et la peur de la pénétration s’y rajoute en raison de la douleur. Au niveau inconscient les choses se passent « comme si » vous n’aviez pas de vagin, il n’est pas ou peu représenté dans votre schéma corporel. Votre organisme se « défend » alors contre toute intrusion et son signal est la douleur que vous ressentez. Votre difficulté peut être résolue en quelques semaines par une hypnothérapie, ensuite, la recherche du plaisir et l’accès à l’orgasme seront possibles.
Que se passe-t-il quand on a un orgasme ?
Laure : J’ai 28 ans, je voudrais savoir ce qu’il se passe au niveau du corps quand on atteint l’orgasme?
L’orgasme est une expérience personnelle qui se caractérise par une montée du plaisir, une phase de paroxysme, voire d’extase, suivie d’une période de résolution, de détente. C’est une expérience psychique qui se manifeste au niveau physique : imaginez une sphère, une sorte de bulle, qui occupe une partie de votre corps et dont le centre est votre sexe ( la verge ou le clitoris). Pendant que vous faites l’amour vous accumulez de l’énergie dans cette sphère et, au bout de quelque temps, les « parois » de la « sphère » seront tellement tendues qu’elles ne « résisteront » plus, ce sera l’explosion orgasmique. Chez l’homme l’orgasme se manifeste généralement par l’éjaculation, elle est provoquée par des contractions réflexes de l’urètre et des muscles du périnée. Toutefois, l’éjaculation n’est pas pour autant synonyme d’orgasme, qui reste une expérience psychique. Il n’est pas nécessaire d’éjaculer pour jouir. Certains hommes comme certaines femmes parviennent à maintenir leur plaisir pendant de longues minutes. Chez la femme, l’orgasme se manifeste aussi par une suite de contractions involontaires des muscles du périnée. D’abord très puissantes, elles diminuent ensuite progressivement d’intensité. Parfois même, la femme « éjacule » sans pour autant que sa jouissance dépende de la quantité ou de l’absence de liquide secrété par ses glandes situées autour de l’urètre. Chez la femme, l’orgasme ne se limite pas à la sphère génitale, le corps entier peut être secoué de spasmes, de tremblements, de cris ou de larmes…Il existe, chez la femme, des orgasmes à point de départ clitoridien, les plus fréquents et les plus faciles à obtenir et des orgasmes à point de départ vaginal, plus complexes à obtenir.
Charlotte : J’ai 40 ans et j’ai été mariée pendant 18 ans sans avoir jamais connu le plaisir. Je suis maintenant veuve depuis deux ans et j’ai rencontré un homme avec lequel je voudrais refaire ma vie. Mais je suis très inquiète car s’il savait que je suis frigide, ce serait la rupture. Je ne sais pas quoi faire et cela ma gêne d’en parler à mon médecin.
Ce qu’on appelle la « frigidité » c’est l’absence de désir (anaphrodisie) et de plaisir. Il ne faut pas confondre cependant le plaisir et l’orgasme, beaucoup de femmes éprouvent un grand plaisir à faire l’amour, sans nécessairement atteindre l’orgasme. Il y a deux sortes d’orgasmes, le clitoridien que 60 % des femmes connaissent, c’est le plus facile à atteindre, tandis que le second type d’orgasme, vaginal, est moins fréquent et plus difficile à découvrir. Il ne faut pas chercher à simuler mais parler sincèrement à votre ami. Si vous êtes à l’aise avec lui, vous devez lui parler de votre vie sexuelle antérieure et de vos doutes actuels. Vous allez devoir « réapprendre » votre corps, et découvrir le plaisir dans votre nouvelle relation. Le désir est quelque chose de complexe ; un article y ait déjà consacré sur le site.
Atteindre l’orgasme vaginal
Nadia 25 ans : Lorsque je fais l’amour, je n’arrive pas à atteindre l’orgasme profond, pourtant mon ami est très amoureux, il prend tout son temps. Je n’arrête pas d’y penser et je me sens nulle. Que faire ?
La connaissance de soi, aussi bien sur le plan anatomique que physiologique est la première étape vers l’orgasme profond. Vous pourrez utiliser toutes les ressources de plaisir de votre corps lorsque vous en aurez une représentation mentale efficace. C’est un peu comme s’il y avait un mode d’emploi de ce corps, il faut le déchiffrer, le comprendre : à quoi peut bien servir le vagin ? Cette question fait resurgir les croyances et les cognitions venues de l’enfance, de l’adolescence, et des premières expériences sexuelles. Certaines femmes n’ont de leur vagin que la représentation d’un organe reproducteur, ce qui est faux car les organes reproducteurs féminins sont essentiellement l’utérus et les ovaires. Le vagin est un organe de communication sexuelle, et on peut donc apprendre à s’en servir pour éprouver du plaisir. Beaucoup de femmes vivent encore les rapports sexuels de façon passive et croient que la pénétration et les mouvements de va et vient doivent suffire pour les conduire au septième ciel ! Pourtant, vous pouvez investir un projet de plaisir personnel avec votre vagin. Essayez d’analyser ce que vous faites avec votre bouche quand vous embrassez passionnément votre ami, comparez ce que vous faites avec votre vagin pendant l’amour…Prenez son sexe avec le vôtre comme vous prenez sa main avec la vôtre et imaginez qu’un courant puisse lui transmettre vos pensées les plus tendres, les plus amoureuses, les plus secrètes
La masturbation peut-elle nuire à la prostate ?
Thomas : Arrivés à la quarantaine, mon épouse et moi n’avons plus beaucoup de rapports sexuels, elle n’arrive jamais à atteindre l’orgasme. Pourtant, j’ai une bonne érection et je suis capable de la faire durer très longtemps ! Je suis donc obligé de me masturber une à deux fois par semaine, pour apaiser mes fantasmes. Cela peut-il nuire à la prostate ?
Tout d’abord, l’orgasme féminin ne dépend pas uniquement de la durée du rapport, bien que cela fasse partie des conditions nécessaires. Le plaisir sexuel, cela se passe beaucoup « dans la tête », d’ailleurs, vous vous en rendez bien compte puisque vous utilisez des fantasmes lors de vos masturbations. N’oubliez pas cependant que les fantasmes féminins sont souvent très différents des fantasmes masculins. Par ailleurs, pour compenser une sexualité insatisfaisante, il peut être utile de se masturber, le faire une à deux fois par semaine n’a rien de pathologique. Enfin, soyez rassuré, la masturbation n’a aucune incidence sur la prostate ; au contraire, certaines études récentes, ont montré qu’il y avait moins de cancer prostatique chez les hommes qui avaient une éjaculation régulière
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