DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

Des orgasmes comme on en n’a jamais vus! 

La pornographie n’ayant plus d’images assez fortes ou dérangeantes, le regard se porte maintenant sur les visages dans l’extase… 
Le site beautiful agony propose désormais à ses visiteurs de découvrir la beauté de l’orgasme. Mais, voilà un orgasme est-il destiné à être «beau»? C’est en tout cas l’opinion des auteurs qui encouragent les visiteurs à exposer leurs «agonies» et à consommer celles des autres, pour quelques euros par mois.

L’exhibitionisme a de beaux jours grâce aux réseaux sociaux. Il est vrai que nous sommes confrontés à une société devenue hyper-narcissique…

Affligeant.

Le tigre toujours menacé par l’appétit sexuel des hommes

L’engouement pour les produits réputés aphrodisiaques ne faiblit pas, et il semble que, plus la rareté et le coût des ingrédients soient une promesse d’efficience. L’ennui c’est que nombre de ces produits proviennent d’animaux dont l’espèce est menacée. Le pénis de tigre de Sumatra vaudrait plus de 2000€ le kilo en Chine, sachant qu’il ne reste plus que quelques centaines d’animaux et que la demande s’accroît. Le sous continent Indien consomme surtout les organes génitaux de certains ours dont la population a baissé de 40 % depuis trente ans.
Le Musc, produit fort prisé des parfumeurs d’Asie, nécessite d’abattre 160 cerfs pour en produire un petit kilo… L’Orang Outan dont la chair est censée donner une incomparable vigueur sexuelle est une proie facile dans ce qu’il reste de la forêt indonésienne. L’hippocampe d’Inde, une fois séché, est une denrée si appréciée des chinois, qu’il en font venir en quantité , capturés mais aussi élevés au Vietnam et en Australie.
Enfin, le requin a des soucis à se faire, son aileron, affublé de vertus aphrodisiaques voit son prix multiplié par 250 entre la prise et la revente. Un aileron de requin pélerin peut atteindre plus de 40000 €, au Japon, la soupe au requin figure nécessairement au menu des repas de mariage, sans doute plus pour très longtemps: la population de requins a diminué de 90 % en un siècle…

Quand, on sait qu’ils n’ont aucune propriété aphrodisiaque…

Contrainte à faire l’amour…

Pour continuer notre tour d’horizon des fantasmes les plus fréquents…

Témoinages

Véronique témoigne: « J’adore que mon copain m’attache pour me faire l’amour, je me sens entièrement à sa merci, en quelque sorte contrainte et cela me fait jouir très intensément.» avant de préciser: « Bien sûr c’est un jeu, parce que s’il cherchait à me contraindre réellement, alors là ça me ferait fuir…« 

Roxanne avoue « j’admets que je ne jouis vraiment bien que si je suis attachée; si en plus j’ai les yeux bandés , alors là c’est top! Je peux me laisser aller à jouir , puisque je n’ai pas le choix! Ainsi contrainte, je peux aussi rêver, imaginer que c’est un beau prince charmant qui me fait l’amour, ou encore qu’il me prête à un complice… Autrement, je n’oserais jamais exprimer de tels désirs ajoute-t-elle pudiquement…»

Edouard raconte : « avec ma copine on a des jeux érotiques, et celui qu’elle préfère, c’est quand je la poursuis, l’attrape avant de l’attacher pour l’obliger à me prodiguer des caresses ou me faire une fellation. Cette situation l’excite au plus haut point et moi aussi. Mais précise Edouard, je ne suis pas un prédateur! j’admets que j’apprécie aussi beaucoup quand on inverse les rôles!»

Une stratégie désinhibitrice?

Attacher, contraindre pour mieux jouir fait partie des jeux érotiques les plus appréciés des libertins.

Ces pratiques n’ont absolument rien à voir avec un viol même si elles en organisent une forme de simulacre. Mais, elles permettent de passer outre certaines inhibitions. Certaines femmes s’interdisent psychologiquement le plaisir quand elles font l’amour avec leur partenaire, jouir c’est en quelque sorte se rendre, se soumettre, donner à l’autre un pouvoir ce qui, pour des raisons variées peut être inacceptable. Mais, cette inhibition a quelque chose de bien gênant puisqu’elle prive du plaisir! Donc, pour contourner l’obstacle, la femme choisit parfois de se la jouer «prisonnière à la merci de l’homme». Ce dernier en la privant de sa liberté, lui interdit de s’inhiber, elle peut donc jouir à l’insu de son plein gré!

Un remède aussi contre les difficultés éjaculatoires.

Paul et Karine viennent consulter pour une un problème souvent difficile à résoudre en sexologie. Lorsqu’il font l’amour, Paul n’arrive pas à éjaculer. Le rapport peut ainsi s’éterniser…Karine a déjà eu son orgasme. Elle n’est pas contre le fait que cela dure un peu, mais pas trop… Cela fini par être désagréable, voire douloureux. Idem lorsqu’elle le masturbe, par contre il n’a aucun problème s’il le fait seul. On ne retrouve aucune cause médicale. Uniquement des difficultés à se laisser aller. On conseille donc à Karine (en précisant bien le but du jeu) d’attacher les mains de Paul avec la ceinture de la robe de chambre et de lui bander les yeux avec un foulard ou des bas et de s’amuser avec son sexe. Résultat: 5 à 10 mn après, il avait éjaculé.

À savoir

Il est souvent difficile pour un homme de contrôler le moment de survenue son éjaculation, les mains attachées et les yeux bandés.

Faire l’amour à Trois.

Un fantasme très fréquent et souvent assumé, comme le montrent ces témoignages.

Alexandre, 45 ans, témoigne:

« Bénédicte et moi sommes mariés depuis 20 ans, et nous sommes très heureux… En amour, nous faisons souvent appel à des fantasmes, cela nous excite terriblement. Il y a quelques mois, nous avons accueilli un étudiant à la maison, jeune homme sérieux et solitaire. Peu après, en faisant l’amour, j’ai pensé que notre fantasme était sous notre toit. Cette pensée nous a fait un effet terrible, la nuit a été très chaude. Notre invité n’est pas très beau mais il a un joli corps, et un regard très doux. Le lendemain soir je lui ai proposé de s’occuper de Bénédicte; il était insatiable pour la plus grande joie de Bénédicte. Je n’éprouvais aucune gêne, aucune jalousie, mon désir n’a fait que grandir et Bénédicte n’a pas beaucoup dormi ce soir là. Depuis, elle s’occupe beaucoup de notre protégé, nous avons fait les tests de dépistages et depuis nous veillons à sa «fidélité», il couche avec Bénédicte, mais il n’a pas le droit de regarder les filles! Notre trio se porte bien et j’ai le sentiment que notre complicité de couple se renforce…

Le triolisme fait partie des fantasmes les plus appréciés et les plus souvent cités…

L’expérience d’Alexandre et Bénédicte n’est pas aussi exceptionnelle qu’on pourrait le croire, souvent, c’est une affaire de circonstances.

Daniel raconte «Gilles, mon meilleur copain m’a avoué un jour qu’il était terriblement excité par ma compagne Marie, il était un peu gêné, mais ça m’excitait beaucoup d’entendre cette confidence…»

Si la découverte est positive, chacun y trouve son compte comme l’explique Elodie:

« Au départ, j’ai craqué pour Paul, un copain de mon mari, j’ai pensé que c’était un incident de parcours, mais finalement, nous en avons parlé tous les trois et cela nous a donné des idées… Cela fait six ans maintenant que suis aimée de deux hommes et je me sens pleinement heureuse, et notre ambiance de couple est vraiment top.»

Un stimulant puissant

Les hommes qui nous ont confié leurs expérience de triolisme avec un autre homme disent unanimement qu’ils y ont trouvé une très forte excitation et qu’ils étaient enchantés de donner encore plus de plaisir à leur compagne par partenaire interposé. Les femmes aimées de deux hommes ne s’en plaignent pas, leur désir les fait se sentir encore plus désirable, la gratification narcissique et sensuelle est au rendez-vous, et la mise en danger, même contrôlée du couple strictement conventionnel tend à renforcer la complicité. Evidemment, pour que tout aille bien, il faut que le couple ait la conviction de bien contrôler les choses…

Mais l’imprévu est souvent au rendez-vous

Jonas quant à lui découvre des aspects jusque là inconnus de sa copine:

«On a fait une soirée chez des amis, on dansait, c’était chaud, et puis, comme ça, les filles en sont venues à s’embrasser, se caresser, se déshabiller. Ma copine, d’habitude plutôt timide voire même un peu coincée se comportait comme une vraie experte! La femme de mon copain prenait son pied avec elle… J’éprouvais un sentiment d’abandon, ma femme que je croyais si bien connaître m’échappait complètement, du coup ça m’a remis la pendule à l’heure…»

L’option « bi »

D’autres couples choisissent l’option «bi». Harold raconte:

« avec ma copine, on pratique le triolisme depuis plusieurs années, on a d’abord pratiqué avec des hommes, puis des femmes, mais aujourd’hui nous préférons les hommes bisexuels, ce qui ouvre d’autres possibilités…»

Le triolisme reste souvent inassouvi, la simple évocation d’une scène érotique, murmurée à l’oreille de l’autre suffit à attiser le désir. Mais qu’il soit réel ou virtuel, plus la «prise de risque» du couple est voulue et contrôlée, plus l’expérience a de chances d’apporter à chacun l’excitation et le plaisir recherchés. On comprend facilement que le bénéfice de la femme peut être illusoire en dépit des apparences, la mise en scène demeure orchestrée par le désir de l’homme… Il reste que le plaisir de faire plaisir fait sans doute partie du plaisir…

L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité à la trentaine.

Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances.

Dr Patrice Cudicio

Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus

C’est le titre d’un livre de John Gray paru en 1992 et qui a eu à l’époque un certain succès ! On ne peut accorder qu’un crédit limité à ses hypothèses psychologiques. Par contre, sur le plan sexuel, il semble tout à fait adapté, malgré les apparences. On n’échappe pas à ses hormones !

Résultats de l’enquête

Une enquête réalisée par l’Ifop pour le site de rencontre sexuelle Wyylde et publiée le 21 décembre 2022 à l’occasion de « La journée Mondiale de l’Orgasme » semble révéler le contraire. L’ifop a, ainsi interrogé près de 5000 femmes dans les cinq principaux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Unis) à propos de leur sexualité récréative ou de loisir, une sexualité sans sentiment, ni engagement.

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Ainsi, d’après cette étude, une majorité d’européennes auraient eu un rapport sexuel avec un partenaire dès leur première rencontre : 38% pour l’ensemble de françaises et 41% chez les moins de 25 ans. 5% de plus qu’en 2015.  47% des européennes avouent avoir eu des rapports sexuels, sans lendemain. Certaines reconnaissent avoir eu un rapport sexuel tout en sachant bien ne pas revoir le partenaire. Ce chiffre atteint les 49% chez les françaises de moins de 25 ans. C’est le « one night stand« . Le « sex friends » (rapport sexuel sans engagement avec un ami, une connaissance) est pratiqué par 41 % des françaises de moins de 25 ans . Quant à l’usage de drogue dure et d’alcool (pour leurs effets desinhibiteurs), il est relativement fréquent : une britannique sur 5 contre 16% des françaises.

On peut douter de la validité de ces chiffres . En effet, les interviews ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 26 octobre 2022. La sincérité des réponses est très hypothétique et correspond plus à l’image que l’on veut donner de soi qu’à une réalité. La sexualité est de, nos jours, un sujet sensible. Elle est très influencée par une «norme » véhiculée par les medias.

Aussi pour être sexuellement normale, il faut être « libérée » ! Ce qui veut dire en terme explicite : fellation, pénétration vaginale, sodomie et orgasme (simulé la plupart du temps).Tout cela sans état d’âme !

Libérée?

Il est intéressant de constater que cette sexualité féminine libérée de tout sentiment sert plutôt aux hommes. En effet la plupart de hommes jeunes ont des pulsions sexuelles en rapport avec la sécrétion de testostérone. Ce qui me fait dire (étant un homme, je peux me le permettre) qu’ils n’ont que deux neurones en dessous de la ceinture.  C’est bien entendu une caricature et il ne faut pas généraliser.

Ce n’est pas le cas de la femme qui n’a pas de pulsion sexuelle. Elle n’a pas ou vraiment très peu de testostérone. Elle peut avoir un désir sexuel, mais il est toujours secondaire à un désir narcissique. C’est le désir de plaire, de séduire, de se sentir désirée qui est le plus important. Le sexe vient après soit comme argument séducteur (on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre) soit pour conclure. C’est en quelque sorte la cerise sur le gâteau qu’elle offre à son ou sa partenaire. Le plaisir provoqué par des caresses clitoridiennes bien effectuées (ce n’est malheureusement pas très fréquent) auraient pu suffire ! Mais il est important de montrer qu’elle est « bonne »! 

L’influence hormonale

Du fait des différences hormonales, la sexualité des femmes et des hommes est différente ce qui est manifestement objectivée par les photos que nous observons sur les réseaux sociaux. Pour être un bon produit « consommable« , il semble important pour la jeune femme d’exhiber ses seins et ses fesses, rarement son sexe. Que montrent les hommes si ce n’est un sexe en érection ?

Le message est pourtant clair : femmes et hommes ne désirent pas à la même chose.

Si imiter la sexualité masculine fait le bonheur de ceux-ci. Elle provoque très rapidement déception et insatisfaction chez la grande majorité des femmes.

La masturbation a été volontairement exclue. Elle n’est pas à proprement parlé de la sexualité, mais la découverte de son sexe , de son fonctionnement et du plaisir.

Le gouvernement demande aux hôpitaux de retirer les fresques à caractère pornographique.

Avant de critiquer ou de porter un jugement hâtif sur ces fresques pornographiques qui décorent la plupart des internats de France, il serait bon de réfléchir à leur raison d’être et surtout à ce qu’elles peuvent représenter dans l’esprit du jeune médecin. 

Si les études de médecine sont longues et difficiles, elles ne préparent pas vraiment le jeune médecin à être confronté à la souffrance et à la mort. C’est le seul métier avec les infirmiers (es) à les partager à longueur de journée. Ses angoisses existentielles n’ont aucune place s’il veut être  bon médecin à l’écoute des autres.

Se confronter à la mort des autres, c’est envisager aussi la précarité de sa vie, au Thanatos. Lorsqu’après une nuit passé aux urgences, au chevet de la souffrance, du malheur ou de la mort, il rentre se coucher à l’internat, il ne trouve personne à qui se confier; il trouvera certainement un collègue avec qui il parlera de technique médicale, mais pas de ses états d’âme. 

La salle de garde avec ses fresques est un lieu symbolique, elle représente la vie, l’Eros, l’instinct de vie, certes de manière excessive et caricaturale, mais nécessaire à l’équilibre psychique du médecin. Il ne s’y exprime aucune brutalité, aucun sexisme malgré les apparences, mais la fête de la vie avec ses excès et ses dérisions, d’une vie où le sexe va lui donner la force et l’énergie de recommencer le lendemain.

La salle de garde avec ses fresques est un lieu de ressource essentiel. Le médecin n’est pas une machine, bien que!! Evidemment ce serait plus facile à gérer pour certains de nos hommes, femmes politiques et technocrates bien formatés et parfois compétents dans leur fonction, mais mono-tâches, incapable d’évaluer les conséquences collatérales de leurs actes ou décisions, nos fameux effets secondaires!

La salle de garde est un lieu symbolique, initiatique, inaccessible et incompréhensible aux profanes. Ces lieux devraient donc être préservés de leur regard, interdits aux yeux non éclairés.

Et il n’y a que les alexithymiques à ne pas comprendre l’importance du symbole.

C’est:

1. L’incapacité à exprimer verbalement les émotions ou les sentiments.

2. La limitation de la vie imaginaire.

3. La tendance à recourir à l’action pour éviter et résoudre les conflits.

C’est justement parce que nous avons accès aux symboles que nous arrivons à ne plus agir nos pulsions et à respecter l’autre. C’est ce qui différencie l’homme de l’animal. 

Il aurait donc été important de protéger nos salles de garde et leurs fresques, Athanor d’une médecine humaine qui remonte au Moyen Âge, ou de laisser, au moins, nos collègues féminines d’en décider.

 

Vol à l’institut de sexologie!

L’histoire surprenante rapporté par Ariana Garcia, Chron.

Environ 58 000 dollars d’articles, dont des jouets sexuels, de la lingerie et le « vibromasseur le plus extravagant du monde »valant à lui seul 10 000$, ont été volés à l’Institut de sexologie de San Antonio TEXAS le mois dernier. Des images du cambriolage du 30 juin 2022 publiées sur le compte Instagram de l’Institut de sexologie montrent trois hommes masqués qui ouvrent la porte d’entrée du magasin de divertissement pour adultes avant de vider les étagères et de remplir les sacs poubelles avec des centaines d’articles, dont la quasi-totalité de la lingerie, des vêtements de nuit et des jouets du magasin. , lubrifiant, accessoires, caisse enregistreuse et antiquités.

Les Faits

Les hommes seraient revenus à trois reprises pour continuer à saccager le magasin, chargeant les objets volés dans une camionnette noire. « Nous nous sentons incroyablement violés et nos cœurs sont brisés. En tant que petite entreprise, cette perte nous affecte non seulement financièrement mais aussi émotionnellement », lit-on dans le message du 1er juillet. Nous savons que cela ira mieux, mais même revoir les vidéos de ce qui s’est passé nous rend si anxieux. Nous sommes si heureux que personne n’ait été blessé et nous comprenons parfaitement que les choses auraient pu être pires, mais c’est toujours horrible. »

Les Mariages non consommé


Bien qu’ils ne représentent statistiquement (les statistiques sont toujours à prendre avec des pincettes) que 2% des mariages ou unions non consommés, j’ai vu près de 800 dans mon cabinet. Il m’a fallu quelques années pour bien comprendre, analyser et résoudre ce problème à 90% d’origine féminine. Les difficultés d’érections représentent les 10% restants.

L’histoire de Marie

Marie, 25 ans, secrétaire médicale vient consulter. Elle n’a jamais pu avoir de rapport sexuel. Toute tentative a été jusqu’à présent un échec. Son mari, absent, lors de la première consultation, ne semble pas s’en plaindre, mais elle aimerait bien avoir un enfant. Et c’est ce désir d’enfant qui justifie la consultation. Ils arrivent à se donner du plaisir lors des caresses, et elle n’a aucun problème à obtenir des orgasmes avec son clitoris. Sur le plan purement médical, elle est en bonne santé; dans ses antécédents, on ne retrouve pas de notion traumatique comme une blessure de la vulve qui aurait pu, enfant, survenir lors d’une chute de vélo.
Sur le plan psychologique, son enfance et adolescence se sont déroulées sans événement particulier: pas de violence à caractère sexuel, viol, attouchements, inceste.
Les examens gynécologiques sont impossibles: la peur, l’angoisse de la pénétration provoquent chez elle un réflexe de défense: elle serre très fortement les cuisses et involontairement les muscles du périnée, les constricteurs de la vulve et releveurs de l’anus.

Des méthodes barbares


En d’autres temps, on pensait que ce vaginisme était une question d’étroitesse du vagin et qu’il fallait dilater son orifice. Une chirurgie barbare a été utilisée jusqu’à une époque pas si lointaine! Plus récemment mais toujours barbare on a utilisé des « bougies de Hégar » (ce sont des tubes en métal ou en plastique) de diamètre progressif. Cette technique a été, fort heureusement, abandonnée chez la plupart des sexologues et gynécologues sérieux.

Une représentation incomplète?


En fait, il s’agit d’un problème de représentation du corps et, ici, en l’occurence du vagin. Depuis notre plus petite enfance, nous construisons une sorte d’image de notre corps, ce que j’appelle une représentation car elle n’est pas que visuelle. Celle-ci comprend des éléments conscients enregistrés dans certaines structures cérébrales et facilement accessibles et d’autres inconscientes, dans d’autres structures. Ces dernières ne contiennent que des informations de type sensoriel et émotionnel; elles peuvent s’exprimer lors des rêves ou se somatiser, c-a-d s’exprimer à travers des problèmes, physiques ou psychiques.


Pour revenir au vaginisme, il est l’expression d’une absence de représentation du vagin au niveau du schéma corporel. Elle sait qu’elle un vagin, mais elle ne le connaît pas.


Ainsi toute tentative de pénétration vaginale sera vécue inconsciemment comme une tentative d’intrusion d’un corps étranger dans le corps et non dans une cavité du corps. D’où ce réflexe naturel de défense afin de se préserver d’une « blessure ».

Connaître l’origine de ce symptôme est longue et difficile car elle n’est pas unique, mais faite d’une association de souvenirs enregistrés au cours de l’enfance et de l’adolescence .
C’était le cas de d’Anne, 30 ans, dont le vaginisme était consécutif aux multiples perfusions qu’elle avait du subir au cours d’une longue maladie dans son enfance. En effet tout ce qui risque de pénétrer son corps évoque la douleur, la peur.

La première fois

La douleur ressentie par certaines jeunes femmes, lors du premier rapport sexuel, n’est pas provoquée par la déchirure d’un hymen anatomiquement insensible, mais par un certain degré de vaginisme.

Le traitement

Le plus efficace est l’hypnose réalisée par un professionnel averti. Elle permet le plus souvent la résolution du symptôme en quelques semaines. Trois à quatre séances peuvent suffire.

Sexualité et sexisme

Les faits

Un rapport du Haut Conseil à l’Ègalité montre une aggravation du sexisme chez les jeunes hommes âgés de 25 à 34 ans. Et ce malgré le mouvement MeToo. Ainsi 20% des hommes de cette fourchette d’âge pensent que pour être considérés dans la société, il faut afficher ses exploits sexuels. 11% estiment que la violence est nécessaire pour se faire respecter. 37% des femmes disent avoir eu un rapport sexuel non consenti dont 12% de rapports non protégés et 7% sous l’effet de la drogue ou le l’alcool.

Hypothèse théorique.

Ne seront abordés dans cet article que les violences sexuelles. De part la sécrétion de testostérone, l’homme surtout lorsqu’il est jeune présente des pulsions sexuelles. Ce n’est pas le cas de la femme. Même si celle-ci présente une légère augmentation de testostérone au moment de l’ovulation, en absence de contraception hormonale. Le désir sexuel féminin passe d’abord par une phase de séduction. Ainsi avant de faire l’amour, une femme a besoin de plaire, de se sentir séduisante, désirée. La sexualité est secondaire, voire accessoire à cette phase. Il ne s’agit que d’une hypothèse. Bien d’autres facteurs peuvent être mis en cause

La testostérone est une hormone sécrétée essentiellement par les testicules et en très petite quantité par les ovaires. C’est elle qui est responsable des pulsions sexuelles.

Le quiproquo

Les hommes pensent plaire  aux femmes en s’affirmant sur le plan sexuel. Ils aiment se vanter de la taille de leur sexe, de leurs performances. Les femmes quant à elles jouent de leur physique, de leur tenue vestimentaire. Et bien évidemment la méconnaissance des uns envers les autres va poser problème! Pour un homme, voire une femme habillée de manière sexy (qui dévoile ou met en valeur certaines parties de son anatomie) est synonyme de disponibilité sexuelle, alors que pour elle il s’agit simplement de plaire, de séduire et pas n’importe qui.

En cela les réseaux sociaux favorisent l’exhibition des seins et des fesses chez les jeunes femmes qui semblent être devenus des critères de séduction!

L’alexithymie représente une incapacité d’accéder à la pensée symbolique. La pensée symbolique permet de développer son imaginaire, ses fantasmes, évitant le passage à l’acte, en l’occurence aux violences sexuels. Comment se développe cette forme de pensée, indispensable pour ne pas être dans l’expression brutale de ses affects, de ses émotions de ses pulsions. 

C’est l’éducation et surtout le langage. Plus le langage est riche, plus il est facile de transformer ses pulsions, de les éduquer de les civiliser.

L’apprentissage du langage et son enrichissement se font par la lecture, l’écriture et la grammaire (cette dernière, nous apprend à organiser, à construire notre pensée).

De nos jours, nous constatons un appauvrissement du langage. L’imagerie pornographique en est une des manifestations des plus flagrantes.

L’humanité avait abandonné les « hiéroglyphes » pour une écriture plus riche et plus élaborée sur le plan sémantique. Ils ont fait leur retour: sms, émoticones, acronymes, images explicites.

Certes, une partie de l’humanité actuelle a une tête bien pleine mais qui n’a aucune utilité si elle est mal faite.

Les mystères de l’orgasme dévoilés!

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont. parcourus, c’est l’éjaculation de l’homme

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale à la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!