DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

D: Dyspareunies

La dyspareunie est une douleur dont vont se plaindre certaines femmes au moment de la pénétration.

Il peut s’agir d’une dyspareunie orificielle. Lors d’une tentative de pénétration, certaines femmes vont contracter involontairement des muscles situés à l’entrée du vagin: les releveurs de l’anus et les constricteurs de la vulve. La pénétration va être impossible ou douloureuse. C’est ce que l’on appelle un vaginisme. Il peut être responsable de mariages ou d’unions non consommées. Une sexothérapie utilisant l’hypnose permet, en général, de résoudre ce problème en quelques séances.

Le vaginisme est fréquent voire habituel chez la jeune femme lors de son premier rapport sexuel. Ce n’est pas la déchirure éventuelle de l’hymen qui en est responsable. En effet celui-ci n’est pas innervé et peu vascularisé. C’est l’appréhension ou l’anxiété qui provoque une contraction réflexe des muscles du périnée.

La dyspareunie profonde est une douleur ressentie, non pas lors de la pénétration, mais plutôt au fond du vagin. Les causes les plus fréquentes sont la rétroversion utérine (l’axe de l’utérus est dans l’axe du agin, alors qu’habituellement ils forment un coude, l’extrémité du pénis va heurter le col de l’utérus lors de la pénétration) et l’endométriose.

L’endométriose est une invasion ou diffusion du tissu endométrial (qui tapisse normalement l’intérieur de l’utérus) en dehors de celui-ci, plus particulièrement dans le petit bassin. Elle est responsable de dysménorrhées (douleurs au moment des règles), mais aussi lors des rapport sexuels. La solution à ce problème est médicale ou chirurgicale et nécessite souvent des examens complémentaires (échographie, IRM).

Il existe d’autres causes de dyspareunies comme les vulvodynies, vaginites infectieuses, cancers, etc… . Il est préférable de consulter son médecin.

C: Circoncision

C’est une petite intervention chirurgicale ou non car pratiqués dans certaines cultures de manière « artisanales », non médicale; la circoncision a pour but d’enlever la totalité du prépuce, pour des motivations essentiellement culturelles ou religieuses et parfois (dans de rares cas médicales). Pratiquée au 8ème jour dans la religion juive, elle se fait à 13 ans en islam. Elle a été, pratiquée également pour des motifs »hygiénistes »chez les nord-américains jusqu’à une époque récente. Elle n’a en fait aucune justification sexologique (elle n’améliore pas une éjaculation prématurée), ni même infectieuse.

Clitoris

Anatomie

Le clitoris est un « petit » organe érectile du moins dans sa partie visible, le gland, qui a sa sensibilité propre et que la femme peut exciter par masturbation. Cette excitation peut être réalisée par différents moyens: main, langue sextoys ou encore en serrant de manière rythmique les cuisses croisées (appelé technique du sciage), jusqu’à l’orgasme. L’essentiel de l’innervation « voluptueuse » se situe au niveau du gland. Les corps caverneux ou les bulbes spongieux, de par leur turgescence (gonflement) lors de l’excitation vont augmenter la sensibilité du gland lors des mouvements de va et vient au cours de la pénétration et permettre la jouissance. Ils n’ont pas une sensibilité propre. La femme peut agir sur son clitoris au cours du rapport sexuel en adoptant une position lui permettant de serrer les cuisses. La taille du sexe masculin, dans son diamètre, peut jouer aussi un rôle. En fait, comme cela est parfaitement décrit dans le Kama Soutra, l’idéal est que le lingam et le yoni soient adaptés l’un à l’autre. Entre le clitoris et son capuchon, se forme une substance blanchâtre, le smegma ( mélange de desquamation et de sécrétion). C’est parfaitement naturel et disparaît facilement avec une toilette intime non agressive; l’eau et le savon suffisent.

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Un Abécédaire de la sexualité

B comme Brûlures

Aussi bien chez l’homme que chez la femme, elles peuvent être dues à une IST (infection sexuellement transmissible): herpès, mycose, etc…, mais aussi à des dermatoses irritatives. L’épilation intime peut en être responsable surtout si elle est réalisée à la « barbare » c-a-d par soi-même (rasage, cire chaude, crème épilatoire). Il faut bien comprendre que la pilosité pubienne à une raison d’être! Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas l’entretenir.

Il existe également une autre cause de brûlure chez la femme. Elle est provoquée par un certain degré de vaginisme: l’appréhension, le stress au moment de la pénétration peut provoquer une contraction réflexe des muscles du périnée (releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve). Modérée, ce seront surtout des brûlures; plus importante ce seront des douleurs ou une impossibilité à la pénétration. Elle s’accompagne en général d’une insuffisance ou absence de lubrification vaginale qui aggrave la situation.

A la suite d’un rapport sexuel prolongé surtout avec préservatif, il est fréquent pour la femme de ressentir des brûlures vaginales. Elles n’ont pas de caractères infectieux, mais dues à une irritation de la muqueuse par frottement; il est classique d’observer ensuite quelques pertes plus abondantes. Ce n’est pas une mycose, donc pas de traitement. Ce n’est pas la peine d’agresser encore plus cette zone devenue sensible.

Enfin, il existe la cystite post-coïtale qui survient à la suite de rapport sexuel prolongé ou insuffisance d’excitation. La lubrification étant insuffisante, il y aura ouverture du méat urétral lors de la pénétration favorisant le passage de germes cutanés banaux sur la peau, mais infectieux pour l’urètre. Il est facile de les prévenir et de les éviter avec un bon gel lubrifiant.

B comme BAISER

Il n’y a pas grand chose à dire du bisou, si ce n’est que depuis quelques temps avec le Covid, il est moins fréquent. Le Baiser profond ou « French Kiss, ou encore le baiser amoureux » pour les anglo-saxons, ce contact des deux langues représente toujours la première étape du contact fusionnel entre deux personnes qui s’aiment. Apprécié pour sa valeur symbolique et émotionnelle en occident, il peut être perçu comme sale voir « dégoutant » dans d’autres cultures. Il est d’une grande diversité et il n’y a pas à proprement parlé de mode d’emploi. Pour anecdote, il y a quelques années, un jeune homme m’a demandé dans quelle sens faut-il tourner la langue? Dans les deux lui ai-je répondu en souriant! Bien fait il peut être source de beaucoup de plaisir. On peut le considérer comme un prélude amoureux ou faire partie des préliminaires, ce qui n’est pas exactement la même chose.

Le baiser profond peut néanmoins transmettre, rarement, des germes infectieux, s’il n’existe pas de lésion bucco-dentaire, tel celui qui est responsable de la Mononucléose infectieuse dite à tort « maladie du baiser ». C’est plus une maladie de l’adolescence ou de la jeunesse, des premiers contacts! Il faut savoir que la salive joue un rôle protecteur, non négligeable contre les contaminations. Mais, à la moindre lésion comme l’herpès labial ou infection respiratoire comme la grippe, ou le Covid, il est plus que prudent d’éviter ce contact intime. A ma connaissance, il n’y a pas de preuve de transmission du VIH lors du baiser.

Il existe un certain nombre de livres ou d’articles sur le baiser: https://www.philomag.com/livres/contribution-la-theorie-du-baiser

A: Andropause

Andropause

L’andropause est un terme inapproprié, qui se veut être l’équivalent de la Ménopause. S’il existe bien un arrêt naturel de la sécrétion hormonale d’œstrogène et de progestérone par les ovaires, ce n’est pas le cas chez l’homme pour la testostérone. En effet, à moins de castration physique ou chimique (certains médicaments), il n’existe pas d’arrêt physiologique de la sécrétion de Testostérone par les testicules, mais une diminution progressive de leur activité qui commence très tôt vers 25-30 ans, mais sans conséquence notable sur la libido. Le terme exact devrait être « andromiose ».

La castration physique est le plus souvent chirurgicale, réalisée à la suite d’un cancer des testicules ou d’une modification du genre chez certains transexuels. Elle peut être rarement accidentelle. A d’autres époques, elle était réalisée chez certains chanteurs d’opéra pour devenir « Castrat« , ou encore dans certaines sectes par motivation religieuse ou culturelle: les eunuques.

La castration chimique est le plus souvent d’origine médicamenteuses: en effet, un certains nombres de médicaments (anti-cancéreux, neuroleptiques, pour adénome de la prostate, etc…) ou drogues ont une action anti-androgènes soit directe soit indirecte. Cette castration chimique n’est pas toujours complète. Une consommation excessive de cannabis, de houblon (contenu dans la bière), de soja peut avoir une incidence sur la libido masculine; ils contiennent des phyto-œstrogènes, qui s’ils ne semblent pas avoir d’effet sur le taux de Testostérone bio-disponible, peuvent diminuer néanmoins la libido.

A: Appétit sexuel

Le manque d’appétit sexuel, ou de libido peut avoir de nombreuses explications, nécessitant parfois une consultation auprès d’un spécialiste.

Il faut éliminer une cause organique ou physique: une maladie grave comme un cancer qui va altérer l’état général, des problèmes hormonaux, etc…

Ensuite rechercher la prise de médicaments ou de certaines drogues: les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques, le THC, les opiacée et leurs dérivés, etc… sont assez souvent responsables d’une diminution du désir.

Enfin les problèmes psychologiques: une anxiété, une dépression, un surmenage, un burn-out, une mésentente conjugale, une trop longue abstinence une insuffisance de l’activité sexuelle sont des « tue-l’amour ». La grossesse cher certaines femmes. Comme nous le savons: l’appétit vient en mangeant!

Important à savoir: les hommes et les femmes ne sont pas égaux: si les hommes dépendent plus de leurs hormones, les femmes c’est de leur « cerveau ». Il est par ailleurs fréquent de constater une diminution de l’appétit sexuel au bout de quelques années de vie commune (3 ans 1/2 semble être la limite). La vie quotidienne finit par devenir rédhibitoire pour la libido!

Un abécédaire de la sexualité

A: Anatomie

Des petites lèvres très développées chez la femme, une pigmentation ou couleur plus foncées de la peau des bourses et du scrotum chez l’homme, des petite boutons blancs à la couronne du gland ne peuvent et ne doivent pas constituer une gêne dans la vie amoureuse. Le désir et la plaisir sont plus dans la variété que dans la ressemblance! La chirurgie nymphéale ou des petites lèvres est plus une question de mode liée à la pornographie qu’une nécessité, sauf dans quelques rares cas.

En revanche une « brièveté du frein », ce petit filet sous le gland qui relie le prépuce à l’extrémité du gland, peut favoriser une éjaculation prématurée. De même, un phimosis qui est une impossibilité de décalotter le gland de son prépuce peut être responsable d’infections, ou de douleurs lors des rapports sexuels. Dans un cas comme dans l’autre, une petite intervention chirurgicale permet de remédier facilement à ces anomalies.

Un cas particulier est la rupture d’un frein un peu court lors de rapports sexuels un peu vigoureux. Il va provoquer un saignement impressionnant, mais sans gravité. Il est dû à la déchirure d’une petite artère qui le traverse. Dans ce cas, il faut comprimer la petite plaie avec une compresse stérile. Si la rupture est complète, la cicatrisation va se faire en quelques jours. Si elle est incomplète, il est préférable de consulter son médecin ou un urologue qui va soit la compléter, soit la réparer.

à suivre…

LE COUPLE ET SA SEXUALITÉ

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme.

Le Couple et sa sexualité en « occident ».

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme. Les choses ont commencé à changer avec l’invention d’une contraception efficace dans les années 50.

L’invention de la pilule contraceptive par Pincus et Miramontes en 1956 dans un but de planifier les naissances allait déboucher à une dissociation de l’acte sexuel de la reproduction. L’émergence de cette nouvelle « liberté » sexuelle féminine fut sans aucun doute le point de départ de la sexologie moderne.

Les années 70, à la suite des mouvements contestataires ont vu naître une nouvelle société plus hédoniste où la recherche du plaisir, de tous les plaisirs devenait essentielle. Le plaisir sexuel en fait bien-entendu partie !

Les règles du jeu en furent définitivement changées, en effet, la femme s’émancipant dans la mouvance des mouvements féministes, devenant l’égale de l’homme revendique elle aussi le droit au plaisir.

Les années 70.

De fait, jusqu’à ces années 70, la normalité sociale de la femme dans le domaine sexuel était de faire des enfants ; il n’est jamais fait mention de plaisir féminin dont les manifestations jusqu’à une époque relativement récente étaient condamnées par l’église et par une certaine société bourgeoise. Quant au plaisir de l’homme, il était normal car associé à la survenue de son éjaculation. Mais une certaine population féminine américaine émancipée n’accepte plus les rapports sexuels dans de telles conditions ! La prise de conscience de cette situation conjugale conflictuelle ou pré-conflictuelle par deux médecins américains Masters et Johnson aboutit au développement de tout un ensemble de nouvelles pathologies sexuelles non plus fonctionnelles, mais liées à la relation de couple qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel.

Les connaissances médicales étant, à cette époque, limitées aussi bien sur le plan de la physiologie, de la pathologie que de la thérapeutique, leur analyse et leur interprétation se font sur des bases d’observation influencées par le savoir psychologique et sociologique de l’époque, sans oublier l’influence malheureuse de la psychanalyse, théorie pseudo-scientifique.

Encore, de nos jours, la sexologie reste très influencée par les théories de ces pionniers. Si bien que les approches thérapeutiques, exception faite des nouveaux médicaments n’a guère évoluée. Surtout quand on sait que ces médicaments ne sont destinés qu’à traiter des troubles fonctionnels masculins, et plus particulièrement les troubles de l’érection.

Déjà on avait tendance à transposer à la femme, le modèle sexuel masculin, le phénomène s’est récemment accéléré avec l’apparition d’une nouvelle discipline qu’est la médecine sexuelle où il est question de soigner avec des médicaments des insuffisances ou défauts d’apprentissage. Cette transposition, nous le verrons est très malheureuse !

En effet et nous allons bientôt l’aborder, l’essentiel des troubles sexuels n’est pas d’ordre physio-pathologique, mais en rapport à de mauvais apprentissage.

Quelles sont les bases ou fondations anatomo-physiologiques de la sexualité ?

L’homme étant avant tout un mammifère, la finalité originelle de la sexualité est avant tout la reproduction.

La nature étant prévoyante, elle a su optimiser ce mécanisme faisant en sorte qu’il soit le plus facilement possible à réaliser.

Elle a donc donné à l’homme jeune en âge de procréer une érection facile et une éjaculation suffisamment rapide afin d’assurer au mieux la survie de l’espèce. L’assurance du résultat n’étant pas garantie à tous les coups, leur répétition en augmentait les chances. Qui plus est et afin de le récompenser et d’avoir envie de recommencer, elle l’a gratifié d’une bonne sécrétion d’endorphines et de dopamine, voire d’ocytocine au moment de l’éjaculation.

Quant à la femme, elle l’a pourvue d’un clitoris dont la fonction essentielle est, après stimulation, de provoquer, bien sûr du plaisir, et surtout une bonne lubrification et une ouverture vaginale afin de faciliter la pénétration, sa récompense étant la grossesse et ce pouvoir de donner la vie.

Comme c’est le cas pour de nombreuses fonctions vitales et ce, toujours pour assurer la survie de l’espèce, la nature a fait en sorte que ces mécanismes soient pour l’essentiel d’origine involontaire donc sous la dépendance du système nerveux autonome par l’intermédiaire des hormones et des neuro-médiateurs.

Nous savons que la Testostérone joue, ici, un rôle essentiel ; elle est à l’origine des pulsions sexuelles qui sont le plus souvent importantes et quasi permanentes chez l’homme jeune et en bonne santé alors qu’elles sont nettement plus faibles et circonstancielles chez la femme car en rapport avec la survenue de l’ovulation. Il est bon de préciser qu’il n’existe des récepteurs à la testostérone qu’au niveau du clitoris. Le vagin n’en possède pas.

Ce qui explique déjà le décalage important des pulsions sexuelles entre l’homme et la femme. Et qui peut nous faire dire que si la femme n’a des rapports sexuels qu’en fonction de ses pulsions, ce ne serait que de deux à trois jours par cycle.

Fort heureusement, pour nous les hommes, la femme a su sans doute avant nous humaniser sa sexualité, passant d’une sexualité pulsionnelle à une sexualité de la relation où la notion d’attachement et d’affect devient importante. Bien qu’aujourd’hui, on ne puisse exclure, sous l’influence des médias et de la pornographie une recherche hédonique, c-a-d de plaisir. Jouir est devenu une « norme » contraignante. Mais je n’ai jamais vu qu’une femme restait avec un homme parce que celui-ci était « un bon coup » et la faisait jouir ! 

S’il est facile, en effet, pour la plupart des hommes d’avoir une relation sexuelle désiré sans sentiment, c’est beaucoup plus difficile chez la plupart des femmes, mais rien n’est impossible, surtout après avoir consommé certaines substances deshinibitrices, licites ou non.

Si notre principal organe sexuel est notre cortex, la femme en est certainement plus dépendante que l’homme qui surtout s’il est jeune possède toujours le relais de ses pulsions. Après 50 ans, elles sont tendances à diminuer.

La « Norme »

Elle est d’abord reproductrice, l’homme jeune possède normalement une érection facile, une éjaculation rapide (elle survient, en moyenne, en 2 à 3 minutes), la femme jeune quant à elle peut éprouver assez facilement un plaisir et une jouissance clitoridienne  afin de provoquer et de faciliter son désir d’être pénétrée, mais elle n’éprouve pas naturellement ou spontanément une jouissance vaginale ; il faut savoir, mais ce n’est un secret que pour les hommes, que la plupart des femmes simulent l’orgasme, la jouissance lors de la pénétration, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’éprouve pas de plaisir. Par contre la jouissance clitoridienne par stimulation directe ou indirecte est connue par le plus grand nombre.

Quelle est l’évolution de la sexualité du couple « standard » au cours de sa vie 

L’homme, jeune, animée par ses pulsions, a un désir fréquent et important ; il n’a pas en général de problème d’érection, mais une éjaculation rapide compensée par une phase réfractaire de courte durée lui permettant de « remettre facilement le couvert ». Une fréquence élevée des rapports diminuera son excitation ce qui permettra d’allonger un peu la durée des rapports dont la durée « normale » (ce qui ne veut pas dire grand-chose si ce n’est de vouloir se conformer à une norme arbitraire) a été évaluée statistiquement, en moyenne, à 5 minutes et 40 secondes. Si pour une raison ou une autre, maladie, grossesse, séparation, la fréquence des rapports diminue, la survenue de l’éjaculation redevient plus rapide voire prématurée par développement d’une angoisse de l’échec ou de performance. Il est d’ailleurs assez rare que la femme se plaigne de ces rapports assez courts. Nous verrons pourquoi plus loin.

Au fur et à mesure qu’il avance en âge, la diminution progressive du taux de testostérone peut entraîner une diminution de ses pulsions, à moins qu’il ait pu ou su érotiser sa sexualité en développant tout un univers fantasmatique. Sa sexualité étant devenue plus cérébrale, elle est moins dépendante de ses hormones, ce qui lui permet de se prolonger dans le temps, mais en contrepartie, elle se fait plus fragile, beaucoup plus soumise aux aléas de sa vie psychique et c’est surtout à ce moment là que vont commencer à se développer chez l’homme les troubles de l’érection d’origine psychologique, exception faite de ceux qui ont déjà certains problèmes de santé : diabète, athérosclérose, etc…. Il faut préciser que même d’origine organique, il existe toujours des éléments psychologiques qui vont s’ajouter.

Une sexualité différente

Si assez nombreuses sont les jeunes femmes qui découvrent leur clitoris et le plaisir qu’elles peuvent en tirer, elles abandonnent assez rapidement la masturbation, ce qui n’est pas le cas de l’homme. En effet ce qui motive la relation sexuelle de la jeune femme, c’est avant tout la construction de la relation à l’autre. Dans la fantasmatique féminine, le rapport sexuel est motivé par le désir de se sentir normale, d’être acceptée, reconnue, aimée par l’homme choisi. 

L’origine du désir féminin est avant tout « narcissique » et non sexuel comme l’est essentiellement le désir masculin. Chez l’homme le sexe est le plus souvent une finalité alors que chez la femme, le sexe est un moyen pour parvenir à ses fins. Le rapport sexuel est le passage obligé pour être aimé. Il symbolise l’amour et pour beaucoup de jeunes femmes, faire l’amour est synonyme de fabriquer de l’amour. Amoureuses, elles ne comprennent pas qu’elles n’éprouvent pas de plaisir et se sentent très souvent anormales, surtout si en plus les rapports sont douloureux. Fréquemment, elles simulent le plaisir de peur que l’être aimé parte chercher fortune ailleurs. Elles développent très souvent, dans un premier temps un sentiment de culpabilité et d’anormalité devant ce problème. C’est ce que nous retrouvons dans la majorité des cas ; il existe bien sûr des cas particuliers différents, mais minoritaires.

Cette insatisfaction provoque en quelques mois ou années (6 mois à 3 ans ½) une diminution de la fréquence des rapports source de conflits ou d’incompréhension. L’inamoramento, l’état amoureux excède rarement 3 ans ½ selon Francesco Alberoni. Une éjaculation prématurée chez le partenaire est souvent la bienvenue car elle permet de justifier un refus en mettant la responsabilité sur le dos de l’autre. Le trouble ne peut que s’aggraver car les rapports devenant moins fréquents, l’éjaculation est de plus en plus rapide, ce qui fait que les rapports sont de moins en moins satisfaisants. 

Les choses sembleront s’améliorer lorsque surviendra un désir d’enfants ; mais chez la plupart la fréquence diminuera à nouveau lorsqu’elle sera enceinte sauf à assurer le minimum « syndical » pour que Monsieur n’aille pas chercher fortune ailleurs ce qui est souvent le cas. Souvent cette diminution du désir augmente dans le post-partum pour des raisons qui pour une fois peuvent avoir une composante organique.

Lorsque ce désir d’enfants est assouvi, les problèmes vont véritablement commencer. La femme va mettre en place un ensemble de stratégies d’évitement. Tous les moyens semblent bons pour éviter une intimité qui risquerait de provoquer le désir du mâle ; la dépression peut en faire partie ainsi que le développement d’un ensemble de symptômes gynécologiques et névrotiques.

On comprend que le conflit conjugal puisse aboutir à la séparation ou au divorce.

Bien sûr, cela semble être une caricature, mais en fait nous ne sommes pas très loin de la réalité. L’harmonie sexuelle n’est malheureusement pas à l’ordre du jour !

Il existe, bien sûr, quelques variantes : les femmes peuvent, elles aussi, aller chercher fortune ailleurs.  Certains sites comme Gleeden en font leur image de marque. Une relation extra-conjugale ou un nouveau partenaire à la suite d’une séparation ou un divorce va pouvoir lui permettre de retrouver un certain appétit sexuel.  Si une nouvelle relation peut améliorer une communication qui était défectueuse, elle subira la même évolution. 

Comment aller vers une harmonie sexuelle ?

Il faut pour cela donner du sens à son sexe et à sa sexualité et passer du pulsionnel au relationnel.

A l’origine, le sens de notre sexualité est la reproduction et si cela convient aux deux membres du couple il n’est pas nécessaire d’évoquer d’autres choix possibles. Mais nous pouvons faire autre chose de notre sexualité, nous pouvons en faire un moyen d’échanger de communiquer ses affects, ses sentiments, ses émotions.

Pour cela il faut d’abord envisager les organes sexuels comme les instruments de l’échange, de la relation où chacun doit apprendre à donner à l’autre.

L’homme, et cela naturellement, lorsqu’il a un rapport sexuel va avoir tendance à rechercher le plaisir de son éjaculation ; sans s’en rendre vraiment compte, il se caresse le pénis avec le vagin féminin. Centré sur son plaisir, il éjacule le plus souvent assez rapidement, parfois trop rapidement ce qui fait qu’il entretient et développe son éjaculation prématurée.

Il serait sans aucun doute meilleur amant si au contraire de se stimuler, de prendre son plaisir, il caressait le vagin de sa partenaire à l’écoute de son plaisir à elle. Il me plait à comparer le corps de la femme à un violoncelle, son vagin contient les cordes, le pénis de l’homme en est l’archet et ce dernier le musicien. Il est évident que la musique doit venir du violoncelle. Cela semble simple, mais pour l’homme de nature égocentrique, le fait de chercher ailleurs que dans l’éjaculation un plaisir qu’il ne connaît pas encore, le plaisir de la relation, n’est pas chose facile.

Pour la femme, les choses sont encore plus compliquées : l’intégration mentale de son vagin pour en faire un véritable organe de la relation et non de le percevoir comme un vide à combler n’est pas chose évidente. Cela nécessite pour elle d’en réaliser une véritable exploration sensorielle. Elle doit pouvoir se le représenter comme un véritable organe habité et animé par son esprit.

Nous savons que l’absence totale du vagin dans le schéma corporel est responsable des vaginismes et des unions non consommées.

Elle doit ensuite transformer cet organe en instrument qu’elle pourra utiliser comme outil de la relation exprimant à travers lui ses sentiments, ses émotions, son amour comme elle pourrait le faire de son regard, de ses baisers, de ses caresses. La femme devient ainsi sexuellement actrice de sa relation ; elle n’est plus dans l’attente de quelque chose qui ne vient jamais, enfermée dans la croyance que c’est l’homme qui doit lui donner son plaisir. Je précise lors de la pénétration. Ainsi ne subissant plus la relation, elle acquiert ainsi la liberté de son désir et de son plaisir qui sont manifestement liés et interdépendants. Cet investissement psycho- affectif de son vagin lui permettra de découvrir d’autres plaisirs, voire, même l’orgasme profond, différent, pour les femmes qui l’ont découvert, de l’orgasme clitoridien.

Nous remarquons que ces notions vont plutôt à l’encontre des précédentes théories de la sexualité.

En fait c’est la pertinence du sens que l’homme et la femme vont donner à leur sexualité qui va permettre d’atteindre ou non l’épanouissement amoureux et sexuel souhaité.

Une déclaration récente de la WAS (Word Association of Sexology) le 11 septembre 2021 affirme qu’il est important de placer le plaisir sexuel à la pointe  de la promotion de la santé sexuelle.

COMMENT ABORDER ET RÉSOUDRE CES DIFFICULTÉS

Si améliorer la communication du couple est la première étape essentielle car elle va permettre de comprendre et d’accepter ses différences.

L’HYPNOSE est sans aucun doute une des meilleures, si ce n’est la meilleure technique thérapeutique pour les résoudre.

Pourquoi l’hypnose ?

Depuis notre plus petite enfance, notre cerveau enregistre les événement de notre vie. Avant d’être encodés, les souvenirs factuels, (ceux dont nous restons conscients) sont séparés des souvenirs sensoriels et émotionnels (inconscients) qui affectent et enrichissent les souvenirs factuels. Ces divers éléments sont enregistrés dans des structures cérébrales différentes. Ce qui nous permet d’affirmer que le souvenir est toujours une reconstruction.

L’hypnose, surtout si elle est profonde permet de créer un état dissociatif, permettant d’accéder aux souvenirs sensoriels et émotionnels qui vont apparaître à ce qui reste de vigilance à l’esprit conscient, et cela sous une forme, analogique, métaphorique, poétique, onirique. Nos rêves en sont un exemple frappant car ce ne sont que l’expression sous forme analogique ou métaphoriques de nos affects. Ce qui nous perturbent en rendent parfois leur interprétation difficile, c’est qu’ils utilisent comme support affectif des souvenirs éloignés dans le passé, les mélangeant à des souvenirs récents.

Il faut savoir que l’inconscient, mémoire de nos affects, est ignorant du temps et de la négation (il ne connait que ce qu’il n’a jamais pu ressentir sur le plan sensoriel). Ainsi la perception d’une couleur rouge peut réunir deux événement séparés dans le temps, qui n’ont aucun rapport si ce n’est cette couleur ! C’est ce que j’appelle un pont sémantique.

Revenons à la sexualité des hommes et des femmes et à ce qui les différencie.

L’hypnose va nous permettre de prendre conscience de ce qui nous fait différends  et de ce qui nous rapprochent, nous réunis, femmes et hommes.

Prenons l’exemple d’un couple en difficulté. Ils ont toujours des sentiments l’un pour l’autre, ils ne souhaitent pas se séparer, mais n’ont plus aucune intimité. Ainsi après les avoirs aidés à entrer dans un état d’hypnose aussi profond que possible, on leur propose ou suggère d’échanger leur corps et de vivre, leurs affects sentimentaux et sexuels dans le corps de l’autre. L’expérience vécue est souvent riche de surprises. Cette prise de conscience est révélatrice de fausses croyances sur le fonctionnement du sexe chez chacun. 

Ce n’est qu’un résumé : en effet, il y a plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver à cette séance. Mais cela s’adresse aux thérapeutes ayant un intérêt ou une pratique de l’hypnose.

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LA VIRGINITÉ: SES CONSÉQUENCES

Une étude américaine  de 2016 réalisée par Amanda N. Gesselman

The Kinsey Institute, Indiana University, Bloomington Gregory D. Webster Department of Psychology, University of Florida

Justin R. Garcia The Kinsey Institute and Department of Gender Studies, Indiana University, Bloomington

et publiée dans le Journal of Sex research,  a montré que sur le marché du « dating » la virginité est plutôt considérée comme un inconvénient.

 Aux USA, (comme dans l’ensemble des pays occidentaux, d’ailleurs) l’activité sexuelle débute chez le jeune adulte à la fin de l’adolescence. 

Cette étude tente d’évaluer les répercussions de la virginité chez l’adulte lors d’une rencontre amoureuse. 

La prévalence, c-a-d le nombre de vierges aux USA  est évaluée à 1,1 million hommes et 800 000 femmes âgés de 25 à 45 ans, d’orientation hétérosexuelle; compte tenu des difficultés de celle-ci, ces chiffres sont probablement sous-évalués. 

Quant au nombre d’homosexuels, la prévalence est difficile à évaluer; mais il est fort probable qu’ils et elles soient moins nombreux(ses).

A la suite de trois études, nous observons que la virginité est responsable d’un sentiment de dévalorisation. 

En effet les vierges se sentent stigmatisés du fait de leur inexpérience sexuelle et vont mettre en place une stratégie d’évitement alors qu’ils auraient pu rencontrer un partenaire identique. 

Même s’il semble que l’absence d’activité sexuelle puisse apporter quelques avantages sur la santé, l’étude montre qu’un retard dans ses relations sexuelles est responsable d’une  mauvaise image de soi d’une perte de confiance, d’un sentiment de défaite et  va avoir des conséquences négatives, en limitant les possibilités de rencontres amoureuses.

Il serait intéressant de refaire cette étude aujourd’hui en 2022 et d’en  comparer les résultats.

Qu’en est-il en France et dans les pays de culture latine, musulmane, asiatique?

Le débat est ouvert

Jasmine CUDICIO sexothérapeute, hypnothérapeute

LES SITES DE RENCONTRE: UNE ARNAQUE?

Du Minitel Rose à Internet

La révolution informatique nous à fait passé du mode artisanal à l’industriel.

Petit retour en arrière: dans les années 80, la France voulant faire, comme d’habitude, preuve d’originalité a développé un outil informatique Le Minitel censé remplacer l’annuaire téléphonique papier.

Fourni gratuitement par la poste, il est devenu rapidement une vitrine de nombreuses entreprises commerciales comme outil publicitaire.

Les éditeurs d’annonces de rencontre diverses et variées ont tout de suite vu l’opportunité de développer leur chiffre d’affaire. On a vu fleurir ainsi des dizaines de sites de rencontre à caractère libertin et « matrimonial »(pour le côté honorable). Le journal Libération possédait à l’époque de nombreux sites de ce genre.

Si nous retrouvions les mêmes problèmes que pour la presse, c-a-d un déficit d’annonces féminines par rapport aux masculines, l’avantage du Minitel a été la possibilité d’échanger en direct.

En effet les revenus, fonction du temps passé, étaient partagés entre les Télécoms et les éditeurs. Le Tchat était né!

Rapidement s’est posé le même problème qu’évoqué précédemment: le déficit féminin.

Qu’à cela ne tienne, les éditeurs ont trouvé la solution: des animatrices, voire des animateurs se faisant passer pour des femmes. Ainsi derrière certains sites de Minitel Rose, on pouvait en trouver une bonne dizaine .

Affaire particulièrement rentables pour certains éditeurs!

L’arrivée d’internet en France a progressivement remplacé le Minitel.

Aujourd’hui, la plupart des sites de rencontres sont accessibles sur son téléphone portable, permettant à tout un chacun de se connecter moyennant finance.

Ils nous garantissent tous de leur sérieux, de l’absence d’animatrice ou de professionnelle. On peut en douter!

Néanmoins les rencontres sont possibles. Mais comme j’ai pu l’écrire précédemment, les attentes des hommes et des femmes ne sont pas les mêmes. Ce qui est source de déception, de frustration, et d’insatisfaction.

C’est un marché de dupe où chacun essaye de se mettre en valeur, pour être le « meilleur produit possible », oubliant délibérément quelques précisions dommageables pour ses projets et affirme en même temps ses exigences, et conditions.

Les Sites de Rencontres: une affaire rentable pour les éditeurs.

L’avenir avec Google semble nous réserver un monde encore plus merveilleux. Nous n’aurons même plus besoin de nous rencontrer remplacée par nos avatars.

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