Pratique fort bien connue et répandue quoiqu’interdite dans certains états Américains. Elle désigne non seulement l’introduction du pénis dans la bouche, mais également toutes les stimulations buccales du pénis et des bourses: baisers, léchages, mordillages…
Selon la psychanalyse freudienne
Elle représenterait symboliquement l’acte de téter. Le « Sexologia Lexikon« nous dit que dans ce cas: « le pénis est le substitut du sein et que par conséquent les pulsions cannibaliques, destructrices et castratrices vont pouvoir trouver une satisfaction compensatrices (vagin denté)« . Et toujours selon cette interprétation « fumeuse », les réactions de dégouts de certaines femmes vis à vis de cette pratique ne serait qu’une expression allant à l’encontre de ce désir inconscient (une forme d’hystérie!). Croyances douteuses d’une autre époque.
Manifestation phallocratique
Sans aucun doute, a-t-elle pu être et l’est peut-être encore chez certains, une expression de la domination masculine: soumission et humiliation féminine! On en trouve d’ailleurs toujours des traces dans le langage vulgaire: « tailler une pipe », faire un pompier », expressions beaucoup moins tendres que « faire minette » pour le cunnilingus.
Trop rarement expression d’une relation d’amour et de tendresse, la fellation est très souvent vécue comme un acte technique, un échange de bons procédés, de services rendus: « une sorte de masturbation buccale », ou encore pour se sentir « normale ».
Alors que…
Faite avec affection, amour, elle peut exciter la femme jusqu’à, parfois, la survenue d’un orgasme. On sait fort bien que les lèvres de la bouche sont une zone érogène. Responsable d’une belle érection, elle peut avoir envie de déguster l’instrument, voire de le dévorer avec tendresse.
Pratique
Il n’existe pas de bons ou de mauvais endroits pour pratiquer une fellation. Tout est une question de situation et de désir partagé, de consentement. Quand la situation s’y prête elle peut remplacer une pénétration vaginale. Dans une revue de sexologie grand public du siècle dernier, « Le Dictionnaire de la sexualité » on pouvait lire: « Lorsqu’elle est pratiquée après un coït (pénétration) en guise de remerciement, l’homme apprécie infiniment que sa partenaire lèche avec gourmandise son sexe, encore humide des sécrétions sexuelles mélangées. Quant à elle , elle aimera qu’il l’embrasse d’un baiser long et profond, plein de saveurs au goût délicieux ». En remplacement d’un rapport sexuel, il est préférable qu’elle aille jusqu’à l’éjaculation dans la bouche ou sur celle-ci. Une éjaculation dans le vide, elle perd sa dimension relationnelle, affective, sauf si la frustration fait partie du jeu (orgasme ruiné dans le BDSM).
Pratiquée comme préliminaire, ou fantaisie érotique, il est préférable qu’elle demeure incomplète, si la femme souhaite que l’instrument reste fonctionnel. Il n’y a bien-sûr aucune limite de durée. De toute façon, c’est elle qui décide et il n’y a aucun intérêt à se luxer les mâchoires ou à jouer « à gorges profondes », fantasme pornographique essentiellement masculin à moins de vouloir jouer aux « performeuses ».
Le faire à la sauvette, dans un lieu incongru, peut s’avérer très excitant.
Quant à la position, agenouillée, accroupie, c’est selon le lieu, les circonstances, le désir, le jeu. Il est vrai que la position allongée est souvent plus confortable.
Exemple de position
L’homme est allongé sur le dos, jambes écartées. La femme se place entre ses jambes, à plat ventre, appuyée sur ses coudes ou agenouillée, sur ses talons, le buste penché en avant. D’une main, elle tient la verge dressée, tandis que de l’autre, elle peut stimuler les bourses, l’anus de son partenaire ou encore se caresser le clitoris. Cette position permet également une stimulation prostatique fort appréciée par certains hommes. Elle permet à la femme de jouer facilement avec sa bouche, ses lèvres et sa langue. Si le membre est flacide, elle peut en prendre l’intégralité dans sa bouche et tout en jouant de sa langue, elle aura tôt fait de lui rendre force et vigueur. « Lorsque l’érection a lieu, il convient de retirer la verge de la bouche et de procéder comme au début d’une fellation. Du bout de la langue, elle caresse le pénis sur toute sa longueur et surface. Cette stimulation sera lente et légère et de plus en plus appuyée et mouillée de sa salive. Elle descend jusqu’aux bourses, le périnée, l’anus, tout en léchant, mordillant, suçotant et jouant particulièrement avec le frein du prépuce, zone particulièrement sensible ». Il est important de prendre son temps et de faire durer le plaisir aussi longtemps que souhaité. Il est bien sûr possible de combiner masturbation et fellation. « Lorsqu’elle ressent que l’orgasme approche et si elle souhaite lui provoquer un maximum de jouissance, elle garde dans sa bouche une bonne moitié du phallus, accentue la succion, salive abondamment sur le gland, place bien sa langue sous celui-ci en stimulant le frein du prépuce et garde ses lèvres serrées sur la hampe. Sa jouissance sera d’autant plus importante que celle-ci accueillera avec plaisir sa semence dans sa bouche » comme preuve d’amour.
La fellation devient ainsi un véritable art, une expression fusionnelle de deux personnes amoureuses.