De récents évènements pourraient nous en faire douter! La présomption d’innocence doit guider dans la recherche de la vérité et ne saurait prédire assurément l’issue de ces affaires. La presse anglaise et américaine se déchaîne contre ces français, champions de l’hypocrisie, qui obéissent à la loi du silence et auraient même tendance à tolérer voire admirer les prouesses sexuelles des grands hommes. Nous serions donc, selon cette presse, les complices hypocrites d’une politique résolument machiste. La «vraie» civilisation, celle qui serait la plus avancée, la plus éloignée de la barbarie, se trouverait donc à présent du côté où l’on traque le moindre comportement susceptible d’avoir une connotation sexuelle, et où l’on fait l’amalgame entre la stricte fidélité conjugale et la compétence politique…Il semble néanmoins que les choses se font faites plus discrètes, quoique…, depuis DSK!
même Dans son ouvrage, la documentariste Diane Ducret met en scène la vie amoureuse des dictateurs les plus célèbres du siècle dernier: à pouvoir absolu, attrait extrême! Mussolini, Hitler, Mao, ont déchaîné les passions amoureuses les plus dévastatrices, sans parler de Bocassa, Staline, Lénine et Salazar! L’auteur se fonde sur une incroyable masse de documents, lettres, journaux intimes qui expriment l’étendue de la dévotion… Nombre de ces amoureuses sont même allées jusqu’à suivre leur homme de pouvoir dans l’au-delà. Cette fascination pour ce genre d’individu n’a malheureusement pas disparu, même si ce sont par ailleurs et le plus souvent de piètres amants.
Pourquoi l’homme de pouvoir exerce-t-il un attrait irrésistible, voire irrépressible sur le sexe féminin?
L’homme est sans doute un mammifère supérieur, mais il semble toujours persister chez lui des comportements sexuels similaires à ceux des autres animaux de sa famille.
Chez le loup, le mâle dominant possède toutes les femelles de son groupe, mais elles l’ont également choisi pour sa force, sa puissance, son «intelligence» perçus comme garants de la survie du groupe. La polygamie existe toujours dans de nombreuses sociétés; elle est synonyme de pouvoir car réservée à ceux qui, par leur autorité ou leur richesse ont les moyens de posséder plusieurs femmes. Ne soyons pas dupes, le mariage qui va transformer la femme en épouse n’est qu’une façon de légitimer cette possession. Nous pouvons également supposer qu’aux époques préhistoriques, une nombreuses descendance portant ses propres gènes représentait pour le «sapiens» dominant une façon de renforcer son pouvoir et de pérenniser son emprise sur le groupe.
Si notre société occidentale, en interdisant la polygamie, donne l’apparence d’une évolution favorable au genre féminin, l’hypocrisie y règne en «maîtresse». Fréquemment, courtisanes, et favorites font naturellement partie de l’entourage de nos grands hommes sans que la bienséance y trouve vraiment à redire: rois, princes, présidents, grands financiers ou chefs d’entreprises d’hier ou d’aujourd’hui, que l’on évoque la double vie assumée de François Mitterrand, ou les frasques connues de ses collègues. La force brutale n’est plus le moyen le plus visible d’exercer le pouvoir à haut niveau, la politique et l’argent s’y substituent et attirent tout autant la femme. Si dans le passé, c’était une façon légitime d’assurer la survie de sa progéniture, c’est devenu pour certaines d’entre elles un excellent moyen de satisfaire des désirs plus légers ou plus futiles et pour d’autres leur ambition. Mais à propos de ces hommes de pouvoir, peut-être, faudra-t-il, qu’un jour Bercy envisage de les taxer pour signe extérieur de richesse!
Fort heureusement en s’émancipant, la femme échappe à cette situation de dépendance contractuelle. Mais si elle a les moyens de dire «non», le fait-elle pour autant? Connaissant les faiblesses masculines, rien ne lui est plus facile que de négocier ses charmes ou faveurs qui ne sont pas que sexuelles. Gardons nous de généraliser et de croire que toutes les femmes d’hier et d’aujourd’hui soient «intéressées». Mais l’homme de pouvoir habitué à ce qu’aucune femme ne lui résiste, peut du fait de ses pulsions sexuelles, se laisser aller à transgresser bon nombre d’interdits moraux, religieux ou légaux. Son narcissisme phallocratique lui fait croire que cela ne le concerne pas. Qui plus est son pénis en érection devenu le symbole de son identité d’homme le rassure sur son pouvoir. Ne parlait-on pas d’impuissance lorsque l’instrument viril défaillait.
On serait tenter de l’excuser, en expliquant que sa vie stressante et surmenée a besoin d’exutoire. De fait, nous savons que lors de l’orgasme, des endorphines (morphine endogène) sont sécrétés par le cerveau; elles provoquent une résolution de tension et facilitent le sommeil!
Quant à la femme de pouvoir, elle est le plus souvent castratrice (on ne peut bien sûr généraliser). Quelques exemples récents en sont de parfait exemple. Il ne faut surtout pas attendre d’elle de la tendresse ou de la générosité. Fidèles à leur convictions, elles ne transigent pas. Le sexe souvent perçu comme source de faiblesse ne les intéresse pas, l’amour non plus. Leur plaisir est ailleurs.
Mais ce qui nous gêne sans doute le plus dans les accusations portées sur un homme de pouvoir, c’est qu’elles nous renvoient à une question embarrassante: pouvons nous confier le pouvoir à un être incapable de contrôler ses pulsions sexuelles? C’est qu’en effet, l’homme civilisé, par définition est censé avoir appris à dominer ses passions! Si l’on admet que le droit de cuissage exercé par les rois se passait allègrement du consentement de la fiancée, force est de reconnaître que les femmes qui éprouvent les plus vives passions amoureuses pour les hommes de pouvoir n’en sont pas toutes , loin s’en faut, les victimes! Qu’en est-il de nos jours de ces jeunes coqs de basse-cour qui fascinent une certaine gente féminine plus par leur apparence que par leur intelligence? Il faut toujours se méfier des beaux parleurs. Bien coachés, ils savent manier la langue de bois, capable de faire prendre à tout un chacun des vessies pour des lanternes.
La langue de bois est une technique linguistique qui utilise des nominalisations. Ces dernières sont des mots vides de sens qui ne prennent sens qu’avec l’expérience de chacun. Par exemple, l’amitié est une nominalisation; en effet il nous est impossible de nous la représenter sans évoquer l’image d’un ami ou d’une amie; mais s’agit-il de la même personne? L’erreur est bien de croire que nous parlons de la même chose! Vous pouvez faire l’expérience avec des mots très utilisés actuellement comme « racisme, émigration, nationalisme, tolérance, respect, humanisme, etc ».
La civilisation la plus avancée de la planète bénéficiera d’un élargissement de ses angles de lecture concernant le sexe et le pouvoir…et la fascination qu’il exerce!
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