Genres, un homme peut-il devenir femme?

La réponse n’est pas simple. Si on s’en tient à l’expression des gènes, c’est à dire aux phénotypes, notre apparence physique,( exception faite de quelques cas l’ambiguïté sexuelle d’origine génétique) il n’existe classiquement que deux sexes le masculin et le féminin, ou deux aspects corporels masculin et féminin. La majorité des sociétés a fonctionné ainsi depuis la nuit des temps, associant le genre à l’aspect physique. Il existe néanmoins des sociétés où a pu se développer un troisième genre: en Inde avec Hijras et en polynésie avec les RaeRae ou Manu. S’il n’y a pas de justification, il faut comprendre que dans des temps pas si lointain, la survie de l’espèce était l’objectif de toute société. Ne pouvait être reconnu par celle-ci que ceux qui y contribuaient. Les autres étaient marginalisés pour ne pas dire éliminés.

La construction du genre

La construction de l’individu est un processus complexe. Il y a bien sûr les gènes qui façonnent et déterminent notre apparence physique et des potentialités positives ou négatives. Ils ne s’exprimeront que dans certains contextes individuels (son histoire depuis sa naissance) et des influences socio culturelles. Nous ne ferons pas tous le même métier et nous n’aurons pas tous les mêmes maladies. J’ai été amené à découvrir grâce à un outil qui provoque un état mental dissociatif, en l’occurrence l’hypnose, que notre cerveau n’enregistrait pas toutes les informations acquises depuis notre naissance au même endroit et ceux gràce à l’imagerie fonctionnelle cérébrale. Ainsi pour simplifier les informations concernant les éléments factuels comme notre apparence physique, notre anatomie, notre physiologie sont enregistrés dans certaines parties de notre cerveau et resteront pour l’essentielles conscientes. Ces informations font appels à notre raison. Nous savons ainsi que nous avons un penis, un vagin, une poitrine, etc… Mais c’est là où tout se complique! Notre corps n’est qu’une « habitation » pour notre esprit. Alors comment l’habite-t-on?

La construction symbolique

Nos sensations et émotions, nos affects sont enregistrés dans d’autres structures cérébrales. Elles vont déterminer nos représentations qui n’ont rien de rationnelles. Ces représentations sont très variables d’une personne à une autre car issues de sensations et émotions éprouvées dans un contexte, une situation donnée. Elles ne sont pas conscientes. Nous pouvons ainsi avoir développé depuis notre enfance des sensations et émotions en rapport avec le genre féminin tout en habitant un corps masculin, la sensation d’être une femme dans un corps d’homme. Pour donner une image informatique: le « hard » est masculin et le « soft » féminin! L’interaction ou l’incongruence entre le contenant et le contenu va être plus ou moins source de problèmes en fonction de son acceptation personnelle et de celle de la société. C’est valable dans les deux sens. Quelque soit le sexe anatomique, nous possédons tous les deux genres. Mais en fonction de la position du curseur, nous pouvons nous orienter vers tel ou tel sexe. Il ne faut pas oublier que l’influence de l’environnement familial et socio-culturel, inscrit dans le temps va jouer aussi un rôle important.

Donc pour répondre à la question posée dans le titre. La réponse est NON, on ne devient pas, on EST d’un genre différent. Il existe une grande variété de genres: gay, trans, cis, etc…Nos sociétés ne sont pas adaptés à cette richesse.

L’hypnose

Elle n’a rien de bien mystérieux, ni de magique, elle existe sous divers noms depuis la nuit des temps. Ce n’est qu’un outil ou une technique qui permet de faciliter l’entrée dans un état particulier: EMC* (état modifié de conscience). Elle permet de créer un état mental dissociatif. Ce n’est donc pas un pouvoir, mais simplement un savoir. L’humain est un être de sens et d’émotions, aussi dès son enfance, il se construit en accumulant un nombre considérables d’informations qui vont aller enrichir nos différentes bases de données cérébrales. Il y a les éléments factuels qui resteront conscients accessibles à la raison et les affects inaccessibles en tant que tels et qualifiés d’inconscients et irrationnels. Seul le langage de l’hypnose qui variera en fonction de son contexte socio-culturel permettra d’y avoir accès, mais sous une forme particulière, analogique, métaphorique, voire poétique. Une maladie comme l’eczéma qui a une forte composante psychosomatique pourra être, en partie, l’expression d’un conflit avec un supérieur hiérarchique. La peau lésée sera en quelque sort la représentation symbolique, métaphore de l’agression (ce n’est qu’une composante). Le mariage non consommé est le plus souvent dû à une absence de représentation du vagin. La patiente en a le savoir (dessins anatomiques, mais pas la connaissance, c-a-d l’expérience). En état modifié de conscience, le conscient aura accès aux données contenues dans l’inconscient sous forme d’analogies ou de métaphores. En agissant sur ces dernières, le patient va trouver lui-même la solution à son problème. Ayant eu l’occasion d’accompagner un certain nombre de personne dans leur changement d’identité, l’hypnose leur a permis de mieux se comprendre et de s’accepter dans cette « originalité », dans cette différence.

*L’état modifié de conscience est un état psychique particulier. Il peut être plus ou moins spontané comme dans l’hystérie et les extases mystiques ou provoqué par différentes techniques: hypnose, EMDR, relaxation, sophrologie, méditation, méditation de pleine conscience, subspace etc…Ce qui va les différencier c’est la profondeur de l’EMC, c-a-d de la dissociation. Ensuite c’est une question de mode et de croyances aux vertus d’une technique particulière. L’avantage de l’hypnose, c’est qu’elle n’est pas inscrite dans une époque donnée et qu’elle s’adapte à la personne et au contexte socio-culturel en vigueur à un certain moment. Ainsi parler aujourd’hui d’hypnose ericksonnienne en France est assez incongru. Milton Erickson est mort en 1980 et ses techniques très intéressantes et efficaces sur sur des patients américains de son époque doivent être adaptées à la nôtre. La mode, de nos jours est plus au Mindfullness (Méditation de pleine conscience) ou à l’EMDR, jusqu’à ce qu’elles ne deviennent, comme bien d’autres, obsolètes ou plus vraiment à la mode…

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L’amour en plein air

C’est un des fantasmes les plus fréquents et les plus populaires aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Un rapide survol des magazines féminins confirme cet engouement et prodigue tous les conseils nécessaires à la bonne réalisation de ce fantasme.

Les lieux

Un site canadien a dressé une liste qui se veut exhaustive des lieux les plus chauds. Tout commence dans l’abribus, tard le soir en attendant le bus qui nécessairement n’arrive pas. Très sérieusement on conseille à la femme de porter une mini jupe et de s’asseoir sur les genoux de son amant, mine de rien, et voilà, le tour est joué! Si ce n’est attendre l’été!
On trouve ensuite les mérites des escaliers, des voitures décapotables, de la forêt, encore que, peu fréquentée le jeu en soit moins piquant. On pourra se rabattre sur les kermesses, les repas de noces et les places le jour du marché si on ne peut se passer de la foule. Un grand absent, le métro aux heures de pointe avec l’équipement vestimentaire adéquate.
Pour les amateurs de sensations, on choisira de faire l’amour sous une pluie battante, et pourquoi pas l’orage (mais attention au coup de foudre!), le rafting a aussi ses adeptes, de même que les parcs de stationnement, bien à l’abri entre deux voitures, quoi de meilleur en effet, excepté peut-être le motoneige si l’on en croit les commentaires enthousiastes de lectrices… Les puristes bouderont la tente de camping, trop banale, mais se laisseront titiller par les festivals western réputés fort ennuyeux par ailleurs.
Enfin, pour pimenter le tout, pourquoi ne pas jouer à l’écolière coquine et choisir une salle de classe? Ou une gondole à Venise? Sans oublier le vol long courrier!

Ce tour d’horizon s’arrête enfin sur le parc zoologique, où parait-il la vue des singes en train de copuler pourrait donner des idées lubriques aux humains, toutefois, il est conseillé de ne pas se livrer à ses ébats amoureux sous le regard des animaux, qui sait…. Gare au gorille! eut sans doute conclu Georges Brassens…

Un fantasme?

Pourquoi ce fantasme tient-il une si grande place dans l’imaginaire érotique? En examinant les choses de façon vraiment terre à terre, ces lieux d’élection n’offrent ni confort ni intimité généralement indispensables à la jouissance féminine… Tout au contraire, on se met en danger d’être vu, on prend le risque d’exposer son corps à des inconvénients gênants: piqûres d’insectes, animaux indésirables, sable qui gratte, herbes, sol souillé, et autres contrariétés.
L’intérêt d’un fantasme, c’est bien sûr la transgression d’un interdit, l’idée de braver les convenances a un côté terriblement excitant. Mais il y a plus, alors que bien d’autres fantasmes demeurent sagement rangés dans les cartons de l’imaginaire, celui-ci ne s’en contente pas, le passage à l’acte est fréquent et devient ensuite une sorte de jalon dans un parcours érotique. On se vante d’avoir fait l’amour perché sur un arbre, ou dans une barque au milieu d’un lac, voire dans le bus… On devient héros ou héroïne d’une aventure érotique et on complète peu à peu son palmarès… 

Il semble aussi que ce fantasme soit propre aux amours débutantes car sa mise en œuvre requiert de la souplesse, de l’endurance et un fort appétit sexuel de chaque partenaire. Qui plus est, tant que l’on habite chez ses parents, il n’est pas toujours facile d’y recevoir son copain ou sa copine, les lieux extérieurs sont alors perçus comme propices ou non aux ébats amoureux. Quoique faire l’amour dans sa chambre avec son copain pendant que maman prend le thé avec ses copines dans le salon voisin… je vous laisse imaginer!

Passablement idéalisées, ces situations érotiques figurent en bonne place dans le paysage fantasmatique… Jusqu’à ce que bien sûr, une autre les remplace…

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La Fidélité

Le projet génétique qui nous régit.

Qu’est-ce que la fidélité?

Au sein d’une relation dite amoureuse, c’est le fait de se limiter à un unique partenaire. Mais encore faut-il s’entendre sur la définition de “relation amoureuse”: celle-ci peut être sexuelle, affective, ou les deux ensemble. Et c’est la modulation entre ces différents paramètres qui fait la complexité de la question, du moins dans ce qu’on appelle le “vécu”.

Car si on s’en tient à la théorie, on peut à juste raison tenir pour avéré que l’infidélité ne porte en rien atteinte au couple. En premier lieu, il faut se garder de confondre la fidélité et l’exclusivité. N’avoir de relation sexuelles qu’avec son conjoint (son partenaire habituel), c’est préserver une exclusivité sexuelle réciproque qui n’a rien à voir avec la fidélité.  Posons cet axiome, quitte à le mettre plus tard en débat: on peut rester parfaitement fidèle, dans l’ordre des sentiments, sans se croire obligé à l’exclusivité sexuelle.

Pour l’accepter, il faut admettre que la réussite et l’harmonie d’une relation sexuelle ne sont pas tributaires de l’attachement sentimental particulier généralement désigné sous le nom d’” amour”.

Pour peu qu’on tente d’approfondir la question, on s’apercevra rapidement que la réponse qu’on lui apporte diffère selon le sexe qu’on a. Pour être clair, voire brutal, l’expérience montre qu’un homme peut parfaitement multiplier les aventures sexuelles, sans que cela affecte la nature et l’intensité de ses sentiments profonds.

Et qu’une femme ne le peut généralement pas parce que pour elle le sexe et le sentiment sont intimement liés, et ceci dans les deux sens. D’une part, elle se déclare incapable de “faire l’amour sans amour”, et lorsqu’elle le fait la jouissance qu’elle atteint est proportionnelle à la force du sentiment amoureux qu’elle éprouve pour son partenaire. D’autre part le plaisir sexuel, légitime ou non, peut faire naître en elle un sentiment amoureux.

La libération sexuelle

Le lent cheminement de la femme vers sa “libération”, théorisée dans les années 60/70 par le mouvement féministe, dans la lignée d’auteurs prémonitoires comme Simone de Beauvoir, et mythifiée au cinéma dès l’explosion d’une Bardot dans “Et Dieu créa la femme” (1956), laisse à penser qu’on en aurait terminé avec une millénaire distribution des rôles entre le masculin et le féminin, que la femme pourrait désormais se conduire “comme un homme”. Probablement cela représenterait-il un progrès dans un long combat pour la réduction des inégalités.

Mais tout laisse à penser qu’il s’agit d’une illusion. L’homme et la femme sont programmés génétiquement depuis les débuts de l’humanité, et ils ne fonctionnent pas selon le même programme. Il est donc naturel que l’infidélité conjugale ne soit pas considérée par l’homme comme une affaire d’importance, alors que la femme y est viscéralement attachée.

Pendant toute une période, une bonne décennie qui a débuté vers 1967, on a estimé, par souci d’égalité entre les sexes, que les membres du couple devraient fonctionner sur le même pied. En se révoltant contre une conception qui avait toujours prévalu (la fidélité conjugale obligatoire), on est passé à une utopie (infidélité acceptée à égalité de part et d’autre). Pourquoi utopie? Parce que l’ancien système était viable au prix de quelques tricheries: la fidélité correspondant mieux à la nature féminine (et encore renforcée par le danger de grossesse et de donc drame en cas d’entorse). L’utopie de l’infidélité réciproque exclut au contraire la tricherie comme le mensonge et, du coup, heurte profondément cette même nature féminine. Elle ne saurait donc perdurer.

Les raisons?

Mais au-delà de ce constat historique récent, on peut s’interroger sur les véritables raisons de ce hiatus entre les sexes sur la question de la fidélité. Comme tous les êtres vivants, nous sommes régis par deux instincts fondamentaux: l’instinct de conservation et l’instinct de reproduction (instincts de survie et de vie). Nous sommes programmés génétiquement pour obéir à ces deux instincts qui sont l’effet d’une seule et unique nécessité: la perpétuation de notre espèce. Je ne traiterai pas ici de l’instinct de conservation, qui s’exprime par la quête de la nourriture et (paradoxalement?) par l’agressivité et la violence à l’égard des autres membres de l’espèce dès qu’ils apparaissent comme des concurrents dans ce domaine (le paradoxe n’est qu’apparent, car il s’agit alors d’un mode de «sélection naturelle »). Par ailleurs, dans nos sociétés évoluées, on assiste à une collectivisation de cet instinct primitif, qui n’est plus une charge individuelle.

L’instinct de reproduction

Il n’en va pas de même pour l’instinct de reproduction, qui reste une affaire privée et, suppose-t-on, intime. Il faut alors parler de mâle et de femelle. Recevant le patrimoine génétique qui lui est légué dès sa naissance, le mâle est censé ne répondre qu’à un mot d’ordre: la multiplicité des relations sexuelles, dont le but est la fécondation du maximum de femelles, afin que son “rendement” soit le meilleur possible. Au fil du temps et des progrès de la “civilisation”, l’homme ne perçoit évidemment plus le sens de cette frénésie copulatrice, mais il en éprouve toujours les symptômes, et tout individu “normalement constitué”, comme on dit, est en fait soumis à ce désir qui dissimule une nécessité. Traduisons: le mari qui “trompe sa femme”, selon le langage courant (et il est ironique de constater que cette supposée “tromperie” est en réalité un ralliement inconscient à la vérité de l’espèce), ne trompe personne. Il ne fait qu’obéir à un programme qui échappe à toute considération morales, psychologiques, affectives, etc.

La femme (et plus généralement, la femelle) n’obéit pas à ce programme-là, mais à un autre: l’enfantement. D’abord, il suffit d’une seule copulation pour obtenir le résultat recherché, et ce sans difficulté particulière, vu le pouvoir de séduction dont la nature l’a dotée. Ceci pourrait ne pas empêcher la femme de rechercher cette copulation avec la même frénésie en multipliant les partenaires, quitte à cesser brusquement cette chasse lorsque le but est acquis. Mais alors que l’instinct sexuel est simple (voire simpliste) chez le mâle, il suppose chez elle une dualité: il n’est pas seulement d’enfanter, mais de savoir s’organiser pour que l’enfant, encore vulnérable, puisse parvenir à l’âge adulte dans des conditions de sécurité maximum. Cette seconde partie de l’instinct femelle explique, par exemple, ces nombreuses histoires de petit humain recueilli et élevé par des louves, des hyènes, ou autres.

Pour parvenir à cette fin, la logique d’un monde féroce – et, a priori, inhospitalier – veut que la femme soit “aidée” dans sa tâche, d’où la formation du couple autour duquel s’articule la famille. Ceci conditionne pour elle, sans qu’elle le sache formellement (même si elle le pressent) le choix de son partenaire. A l’époque préhistorique, c’est pour la protection et l’élevage du futur rejeton qu’elle “choisit” le plus fort de la tribu, le meilleur chasseur, etc. Avec le temps, on passe à d’autres critères physiques parfois trompeurs: le culte de la beauté n’est souvent qu’un leurre (le plus beau est souvent, dans les apparences, celui qui est en meilleure santé – toujours la sélection naturelle). Enfin, à l’époque moderne, rien d’étonnant si on s’oriente vers le choix du futur mari dont la situation financière semble la plus florissante. Le goût du lucre n’est pas en cause, ou bien collatéralement; c’est l’impératif génétique qui est déterminant.

Un dogme?

La transformation en dogme de la fidélité conjugale est un des effets majeurs de la christianisation de nos sociétés. Partout où il passe, le christianisme s’emploie d’abord à en finir avec la polygamie, pourtant l’état le plus naturel de l’humanité. L’instauration de la monogamie obligatoire accompagne la sacralisation de l’amour: cet indéfinissable mélange de désir sexuel et d’attachement particulier à une personne est alors l’objet d’une mythification qui n’est pas sans rapport avec la “foi”, l’adhésion à une divinité qui se définit, elle, très simplement (“Dieu est amour”). 

Cet amour est défini comme un absolu – il faut donc que le mariage unisse l’homme et la femme pour l’éternité, qu’il soit lié à la notion de vie éternelle. Le divorce devient aberrant, et l’infidélité un grave péché.

Il faudrait certes se pencher sérieusement sur cette mythification d’un sentiment comme productrice de règles de vie qui vont dominer notre société occidentale… Le résultat est là. Il n’est pas indifférent, par ailleurs, que la “révolution sexuelle” qui a effleuré, dans le dernier quart du XXe siècle, une crète de cette société, se soit faite, en partie, contre une tradition de moralisme liée aux préceptes de la religion dominante.

Au cours de cette histoire, la religion a agi comme une idéologie pour contraindre la nature à se renier. Bien sûr, je ne fais pas abstraction de l’affectivité et de ses complications. Si on glisse dans la dimension morale, on se rend compte que l’infidélité est génératrice de souffrance pour l’être trompé et en conséquence de culpabilité chez le trompeur. Cette souffrance, qui en réalité n’a pas de “raison d’être”, n’en est pas moins réelle (Cf. la dépression, qui n’a pas de vraie raison, mais qui n’est pourtant pas illusoire). On pourra cependant se demander si cette souffrance, qui passe forcément par les arcanes de l’affectivité, n’est pas aussi le symptôme d’une sourde angoisse, celle de ne pas être conforme au vaste plan génétique dont nous ne sommes que les pantins.

La vraie souffrance de l’homme “trompé” serait alors une diminution peu significative du nombre de ses proies sexuelles, tandis que celle de la femme “trompée” résulterait de l’inquiétude lancinante sur la possibilité d’élever sa progéniture dans les meilleures conditions.

Tout le reste est littérature.

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Faire l’amour avec des robots!

Les robots vont ressembler de plus en plus à des humains, tant sur le plan de l’apparence physique que sur celui de l’intelligence

Les robots vont ressembler de plus en plus à des humains, tant sur le plan de l’apparence physique que sur celui de l’intelligence et à partir de là, tout est possible… Dans son livre Love and Sex with robots , David Neil Lawrence Levy explique que c’est pour demain.

David Levy , né en Angleterre en 1945, s’affirme d’abord comme un génial touche à tout, champion d’échecs, spécialiste de l’intelligence artificielle, agent littéraire, chef d’entreprise, ses travaux rencontrent le plus vif succès jusqu’à sa très récente thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Maastricht en Janvier 2008 , à propos des rapports entre humains et robots…

Son livre Love + Sex With Robots: The Evolution of Human-Robot Relationships, publié par Harper &Collins en 2007, en est la version grand public. « Selon mes prévisions, aux alentours de 2050, l’état du Massachussets sera le premier à légaliser le mariage entre humain et robot ». Levy s’appuie sur la tradition libérale de cet état, son statut de pionnier en matière de législation et sa forte culture technologique ( MIT). Avant d’en arriver là, il estime que les robots vont évoluer jusqu’à devenir des partenaires amoureux exceptionnels . « j’ai fait l’amour avec un robot et c’était merveilleux », David Levy imagine que les journaux en feront leurs gros titres, puis que suivra l’engouement du public pour ces nouvelles pratiques, le perfectionnement des machines et des logiciels fera le reste…

On peut dire que l’humanité rêve depuis fort longtemps de donner vie à ses créations, Pygmalion et Galatée, mais aussi Frankenstein et sa créature. Plus près de nous, beaucoup ont été nombreux à apprécier la compagnie du robot chien, l’aquarium virtuel ou le Tamagoshi… Les robots peuvent devenir si attractifs qu’il sera inévitable d’en tomber amoureux ! Levy affirme qu’il existe tout au mieux cinq ou six raisons pour expliquer la naissance du sentiment amoureux, et que les progrès en intelligence artificielle permettent de les programmer entièrement. Il est vraisemblable de tomber amoureux de personnes qui nous ressemblent : niveau d’instruction, milieu social, opinions… et qui nous renvoient des signes d’amour… L’IA est déjà à l’œuvre sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontres, (voir à ce sujet l’excellent article d’Aurélien Defer dans Usbek &Rica). D’ailleurs certaines travailleuses du sexe se sont déjà emparées de l’IA: « L’influenceuse Amouranth, qui publie des vidéos érotiques sur la plateforme OnlyFans, a inauguré début janvier de cette année une intelligence artificielle la représentant, dont les premiers résultats ont de quoi impressionner. « Mon équivalent IA a généré plus de 34 000 dollars de revenus au cours de ses premières 24 heures », s’est-elle exclamée sur le réseau social X. »Certes, ce n’est pas encore un robot en « chair et en os », mais on a déjà le programme. Et il est fort probable qu’elle permette déjà de supprimer totalement la personne physique moins facile à gérer et devenue inutile. Si c’est le chômage annoncé pour tous les « acteurs »du X, ce devrait une aubaine pour l’industrie pornographique.

Henrik L Christensen, professeur de sciences informatiques et spécialiste des systèmes autonomes s’accorde avec Levy pour prédire qu’avant 10 ans, les relations sexuelles avec des robots seront devenue pratiques courantes. Aujourd’hui, certains fabricants proposent sur le marché des poupées réalistes qu’il suffit d’équiper d’un peu d’électronique pour en faire des partenaires sexuels accomplis. « La question n’est pas de savoir si c’est possible, mais quand cela va arriver ! » Et là David Lévy est formel , les relations sexuelles avec des partenaires mécaniques seront courantes dans très peu de temps…

Ronald Arkin, professeur de robotique à Atlanta abonde en ce sens, mais émet quelques réserves quant à l’éthique des relations entre humains et robots. « Si on permet aux robots de devenir partie intégrante de notre vie quotidienne, on ne pourra pas faire l’impasse sur ce qui pourrait changer dans notre société ». Cette interrogation n’a pas encore trouvé de réponse, faute d’expérience et de recul. L’inévitable question des pervers revient : faudra-t-il imaginer des robots enfants pour pédophiles ? L’usage des robots sexuels fera-t-il diminuer les viols ? Va-t-on proposer des services sexuels robotisés pour remplacer la prostitution ? Evidemment, ce serait un pas de plus vers la totale sécurisation de la transaction sexuelle, et plus de problème de consentement. « Non chéri, pas ce soir, j’ai la migraine… Amuse toi plutôt avec le robot ! » Voici un autre exemple de la totale sécurisation de la conjugalité, on n’a plus à craindre le rival, ou la ruineuse maîtresse, plus aucune raison de sombrer dans la jalousie, ni la crainte d’une IST. Les robots n’auront pas de panne sexuelle, ne simuleront jamais le plaisir et n’auront pas d’autre exigence que de plaire à leur maîtres… Que demander de plus ? David Levy sans doute inspiré par les romans d’Asimov, prépare un ouvrage d’éthique pour apprendre à traiter humainement nos futurs esclaves…..

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Mal aux poignets?

Vous pensiez que cela venait du maniement acharné du clavier et de la souris, ou encore d’une masturbation intensive?

Détrompez-vous, ce serait l’abus de sexe en position du missionnaire qui en serait responsable. C’est du moins ce qu’affirme le Docteur John Zenian qui va même jusqu’à attribuer le syndrôme du canal carpien à ce dangereux abus.

Ce n’est que pure mécanique, le poids que supportent les malheureuses articulations lors de l’acte sexuel serait donc un terrible facteur de risque. Le bon Docteur incrimine aussi le Viagra qui, par son action peut contribuer à augmenter la fréquence des rapports.

Faut-il donc s’abstenir des bienfaits d’une sexualité épanouie pour préserver ses poignets?

Sexologie Magazine suggère de garder la ligne et de changer de position.

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Le couple et sa sexualité

La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline chercher aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.

Une misère sexuelle!

Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur la dimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.

C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…

La métaphore

Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument

C’est tout un apprentissage