VIOLS « ORDINAIRES »

Le fait est devenu si banal que la publicité s’en empare avec une volonté délibérée de provocation, comme cette marque de vêtements de luxe

Comment expliquer la recrudescence des violences sexuelles à l’encontre des femmes?

Les deux tiers des délits commis par les mineurs sont d’ordre sexuel. Le viol serait-il devenu un des modes d’affirmation privilégié d’une adolescence en dérive? Il est vrai que les valeurs morales qui encadraient le développement sexuel du jeune homme sont plutôt tombées en désuétude! L’image pornographique confidentielle en d’autres temps, est devenue de fait la référence en matière de sexualité. «Toutes les femmes ne seraient plus que des salopes offrant leurs orifices à de jeunes mâles en rut, en mal d’identité».

La femme à travers son sexe est devenue un produit de consommation presque banal et lorsqu’on ne peut la posséder de manière légale ou officielle (mariages parfois sous contrainte), on la viole comme on vole tout objet de ses désirs. La jeune femme en est parfois la complice involontaire. Le désir de séduire, d’être reconnue d’un homme dont elle espère l’amour l’entraîne souvent vers une complaisance sans limites. À 13 ans, il est de bon ton pour une fille de savoir faire une fellation et de faire semblant de l’apprécier; à quand la sodomie à 15 ans? Cette soi-disante liberté sexuelle n’est qu’apparence entretenue par de nombreux média qui cultivent et pratiquent l’hypocrisie: elle doit séduire à tout pris et à bas prix. La parole (celle des femmes surtout) se libérant, on découvre l’étendue des dégâts.

La pilule est dure à avaler, alors on la prend avec une bonne dose d’alcool ou autre substance anesthésiante et desinhibante (chemsex) permettant de passer outre le minimum de respect de soi qui persisterait encore. Le réveil matinal dans un lit inconnu est souvent douloureux au sens propre et figuré, à moins que sauvée du coma éthylique de son partenaire de rencontre, elle puisse encore donner le change.

Le sexe devient un produit de consommation

La libération sexuelle des années 70 en est souvent tenue pour responsable, ou du moins le commencement du commencement.

En effet la «marchandisation» du sexe a débuté, à cette époque par la légalisation de l’image pornographique essentiellement sous deux formes: apparaissent d’une part une multitude de magazines à caractère libertin et d’autre part se multiplient les salles de cinéma spécialisées dans le film porno. La porte était ouverte…… Le mouvement s’est accéléré avec les réseaux sociaux où la personne n’est plus évaluée en fonction de ses qualités, mais au nombre d’abonné(e)s et de « like »


Nombreux étaient les intellectuels de l’époque qui vantaient les mérites de cette libération sexuelle, jusqu’à la pédophilie. Si celle-ci semblait être un progrès pour un esprit critique évolué capable de faire la part des choses entre fantasme et réalité, la démocratisation de la pornographie allait entraîner celle-ci vers une régression sociale et humaine pour un esprit éclairé. Certains ont oublié la notion de consentement au profit d’une libération sexuelle devenue idéologie et passage obligé pour ne pas être rejetée.
Bientôt une TVA pour produit de luxe appliquée aux films pornos et le développement de nouvelles technologie comme la cassette video permettent à ceux-ci d’envahir chaque foyer. Réservée normalement à des adultes «avertis», elle devient facilement accessible à l’adolescent en l’absence des parents. Sa prolétarisation s’accélère, le minitel en France (le journal « Libération » est à l’époque un des principaux producteurs du minitel rose), internet ailleurs rendent l’image porno de plus en plus visible, banale, ordinaire. La provocation étant de mise, les publicitaires s’en emparent eux, aussi jusqu’aux magazines masculins puis féminins grand public. On en vient même à parler de porno chic…Il est de bon ton de posséder un sextoy dans son sac à main ou dans le tiroir de la table de nuit!


On peut facilement se rendre compte que ce qui est peut être conçu comme une liberté pour un esprit adulte au sens critique développé devient un modèle de comportement sexuel pour un ado qui n’a pas encore développé son esprit critique.

Avoir une tête bien pleine comme semble le prôner notre système d’éducation est une chose, quant à avoir une tête bien faite, c’en est une autre. Sans vouloir trop caricaturer, on peut se demander à la lecture désolante de certains propos adolescents si celui-ci ne possèdent pas moins de «vocabulaire» qu’un berger allemand (j’évoque bien entendu l’animal).

Pourtant la liberté de l’homme c’est le langage et sa capacité à l’organiser correctement, je veux dire ici la grammaire. Elle va permettre de transformer une pensée agie en pensée symbolique. Ainsi l’individu libéré de ses pulsions par le langage peut enfin commencer à devenir un être humain, capable de faire la différence entre croyances et sciences.
On comprend mieux ainsi la dégradation actuelle des mœurs de notre société plus sensibles encore chez des mineurs qui manquent de références, d’esprit critique du fait trop souvent d’un absence d’éducation familiale et d’insuffisances scolaires.


Il ne doit pas exister d’entrave à une liberté sexuelle responsable à partir du moment où elle concernent des adultes consentants respectueux les uns des autres.

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LES SITES DE RENCONTRE: UNE ARNAQUE?

Du Minitel Rose aux réseaux sociaux

La révolution informatique nous à fait passé du mode artisanal à l’industriel.

Flashback: dans les années 80, la France voulant faire, comme d’habitude, preuve d’originalité a développé un outil informatique Le Minitel censé remplacer l’annuaire téléphonique papier.

Fourni gratuitement par la poste, il est devenu rapidement une vitrine de nombreuses entreprises commerciales comme outil publicitaire.

Les éditeurs d’annonces de rencontre diverses et variées ont tout de suite vu l’opportunité de développer leur chiffre d’affaire. On a vu fleurir ainsi des dizaines de sites de rencontre à caractère libertin et « matrimonial »(pour le côté honorable). Le journal Libération possédait à l’époque de nombreux sites de ce genre.

Si nous retrouvions les mêmes problèmes que pour la presse, c-a-d un déficit d’annonces féminines par rapport aux masculines, l’avantage du Minitel a été la possibilité d’échanger en direct.

En effet les revenus, fonction du temps passé, étaient partagés entre les Télécoms et les éditeurs. Le Tchat était né!

Rapidement s’est posé le même problème qu’évoqué précédemment: le déficit féminin.

Qu’à cela ne tienne, les éditeurs ont trouvé la solution: des animatrices, voire des animateurs se faisant passer pour des femmes. Ainsi derrière certains sites de Minitel Rose, on pouvait en trouver une bonne dizaine .

Affaire particulièrement rentables pour certains éditeurs!

L’arrivée d’internet en France a progressivement remplacé le Minitel. Aujourd’hui, la plupart des sites de rencontres sont accessibles sur son téléphone portable, permettant à tout un chacun de se connecter moyennant finance. Ils nous garantissent tous de leur sérieux, de l’absence d’animatrice ou de professionnelle. On peut en douter!

Néanmoins les rencontres sont possibles, mais difficiles car les attentes des hommes et des femmes ne sont pas les mêmes. Ce qui est source de déception, de frustration, et d’insatisfaction. C’est un marché de dupe où chacun essaye de se mettre en valeur, pour être le « meilleur produit possible », oubliant délibérément quelques précisions dommageables pour ses projets et affirme en même temps ses exigences, et conditions.

Les Sites de Rencontres: une affaire rentable pour les éditeurs.

L’avenir avec les réseaux sociaux nous réserve un monde encore plus merveilleux grâce à l’Intelligence Artificielle. En effet, un œil averti constate de plus en plus sur les réseaux l’existence d’avatars fabriqués par l’IA. D’excellents algorithmes permettent ensuite d’entretenir une conversation adaptée au profil de l’abonnée, comme l’est déjà la photo.

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L’éjaculation féminine

Serait-elle un phénomène de société ou aurait-elle toujours existé ?

« Il ne faut jamais dire : ‘Fontaine, je ne boirai pas de ton eau’ » selon ce proverbe du XIXe siècle. Les temps ont-ils tellement changé depuis ? De nos jours, après les sex-toys, les orgasmes multiples, le point G, les femmes doivent éjaculer sinon, semble-t-il, elles passeraient à côté du «vrai » plaisir, de l’expérience sexuelle la plus inoubliable de leur vie. De curiosité à caractère pornographique, l’obsession de la « femme fontaine » est passée aux rubriques féminines, présentée comme l’ultime jouissance. Ce qui nous pousse à réfléchir et à nous poser maintes interrogations : les femmes ont-elles muté et développé cette capacité en l’an 2000 ? Cet aspect de la sexualité féminine a-t-il toujours existé ? A-t-il été dissimulé depuis la nuit des temps par la honte et la culpabilité ? A-t-il émergé au 21e siècle pour être finalement revendiqué dans le cadre de l’égalité hommes-femmes ?

Petit aperçu historique sur un sujet qui a tant fait couler d’encre…

Les femmes fontaines, au fil de l’histoire.

« Un écoulement tantrique »

Malheureusement, les textes anciens dédiés à la sexualité féminine sont rares, celle-ci ayant longtemps été considérée comme dangereuse, source de tous les vices !

Il semblerait cependant que ce sont les indiens qui se sont le plus attardés sur le sujet. Ainsi, Amaru, poète indien du 7e siècle nous rappelle la poésie de la sexualité féminine dans son œuvre intitulé Amaruśataka. Il y évoque dans un lyrisme sanskrit toutes les nuances de l’amour et de l’érotisme : l’attente vertigineuse, les émois amoureux, l’extase du moment… Il y décrit aussi subtilement les éjaculations  de l’amante transie de plaisir.

Plusieurs textes du kāmaśāstra reprennent cette notion et décrivent en détails la zone anatomique située sur la face antérieure du vagin actuellement appelée zone G. Non seulement ces écrits, dont le  Pañcasāyaka datant du 11e siècle, le Jayamańgalā et le Ratirahasya datant du 13e siècle, et plus récemment  le Smaradipikā et le Anańgarańga du 16e siecle, témoignent de l’existence de cette zone mais aussi de l’éjaculation qui y est associée. 

« Une liqueur féconde »

Selon les écrits de Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus, le renommé père jésuite Sánchez (16e siècle) prétendait « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union ». Il reprenait en cela une hypothèse que validait déjà Hippocrate au 4e siècle av. J.-C !  

Voltaire, s’étant un peu plus penché sur la question que le célèbre théologien (qui était par ailleurs réputé pour avoir emporté son « innocence » dans la tombe !), ne partageait pas le même avis : « il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. » Nous constatons, à ces propos du célèbre philosophe que le plaisir sexuel féminin n’allait pas de soi, déjà à cette époque!

Pour la petite histoire, selon les dernières études scientifiques, la « liqueur » éjaculatoire féminine serait plus favorable à la survie et à la fécondation des spermatozoïdes, et donc à la fertilité.

« Une prostate féminine »

Ce n’est qu’en 1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant au tiers externe de la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme. 

Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le  Docteur Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et peri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA (antigène prostatique spécifique). De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au point G.

Nb : parenthèse anatomique

Les glandes péri-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétral aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat. Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral. Le vagin quant à lui ne contient pas de glandes.

La majorité des femmes seraient concernées

En 2001, les recherches du docteur Cabello Santa Maria, qui s’est également intéressé au phénomène, révèle que 75% des femmes objets de son étude « éjaculent » un liquide lors de l’orgasme; éjaculat qui est souvent trop minime pour être perçu. A la suite de ses expérimentations, le Docteur Cabello a conclu que cette sécrétion aurait pour origine les glandes urétrales.

Femmes fontaines ?

Il semblerait que ce phénomène d’éjaculation varie d’une femme à l’autre, allant de quelques gouttelettes indécelables à d’importantes quantités de liquide. Liquide inodore, incolore, qui ne ressemblerait en rien à l’urine, mais se rapprocherait plutôt du liquide séminal masculin.  Ainsi, l’émission liquidienne est imperceptible chez une majorité de femmes, mais plus impressionnante chez d’autres amenant à la désignation plus poétique de « femme fontaine » utilisée la première fois par la psychanalyste Frédérique Gruyer.

Et en pratique ?

Les dernières études mentionnent que la plupart des femmes seraient potentiellement capables d’éjaculer. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte avant ou durant l’orgasme. Même certains sites Internet donneraient des consignes afin d’éduquer son vagin en le musclant à éjaculer… Ainsi, Il semblerait plus aisé d’éjaculer à l’approche des règles, pendant la grossesse et dans un état de détente totale…

Cependant, scientifiquement, nous sommes loin d’avoir élucidé ce mystère, les glandes urétrales étant bien trop petites comparées la prostate pour produire un jaillissement parfois aussi abondant que 50 ml de liquide. Nous pouvons donc conclure que si ce phénomène, dont on commence à connaître le mécanisme physiologique, a toujours été connu de nos ancêtres, il n’était que peu mentionné à l’époque, bien que parfois considéré comme une étape nécessaire à la fécondation et à la procréation. La sexualité féminine est un monde mystérieux, si vaste et complexe, d’une richesse et d’une diversité illimitée… A nous de respecter cette part de mystère et d’en jouir au lieu d’en faire un objet de consommation et d’en ôter la magie et le charme.…

Complément d’enquête.

Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut savoir que chez l’homme ce sont les spasmes de l’urètre postérieure (partie de l’urètre traversant la prostate) qui provoque l’éjaculation. N’oublions pas non plus que cette stimulation urétrale indirecte lors des rapports sexuels est un élément déclencheur de l’orgasme masculin et donc de son éjaculation. Cela explique la sensibilité plus importante de la partie du pénis qui entoure l’urètre (le tissu spongieux), elle est d’ailleurs beaucoup plus superficielle. Par ailleurs il existe sur l’urètre 2 sphincters : un lisse et un strié (des sortes de vannes) : un à la base de la vessie, le lisse et l’autre à la base de la prostate, le strié. Ces muscles contrôlent la miction et empêche au sperme de remonter dans la vessie au moment de l’éjaculation.

Chez la femme, les mécanismes sont similaires, la stimulation de l’urètre (le fameux point G) lors de rapport sexuel peut déclencher un orgasme à point de départ vaginal profond. Un orgasme clitoridien peut par contagion exciter la partie la plus externe de l’urètre et provoquer aussi des spasmes de celle-ci et donc une éjaculation plus ou moins abondante, fonction de l’importance des glandes para-urètrales. Mais il est fréquent, que ces spasmes ouvrent le sphincter lisse si bien qu’un peu d’urine peut se mélanger au sécrétion des glandes para-urétrales. On comprend que le volume puisse être fonction de l’intensité de l’orgasme et de l’intensité du laisser aller. Ce mécanisme n’a rien d’anormal et il est très souvent apprécié par l’homme qui est ainsi flatté dans sa virilité. Il nécessite simplement quelques précautions !

Il existe, d’ailleurs une pratique : le squirt (il n’existe pas de traduction française) qui a pour but de provoquer une stimulation intense de ces zones pour déclencher un jet très puissant dont le coté spectaculaire est utilisé sur certaines séquences pornographiques.

Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe toujours au niveau du cerveau.

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Une sexualité sans pénétration?

On en parle beaucoup dans les media actuellement, même sur France Culture ( Les pieds sur terre). C’est possible, mais peut-on vraiment parler de sexualité? Je vais y revenir un peu plus loin.

Une sexualité sans pénétration ne peut se concevoir qu’en absence de désir d’enfant. Il est bien sûr possible de recourir à l’insémination ou à la GPA (interdite en France). C’est plus compliqué et il y aura toujours intromission même si on refuse la notion de pénétration, ne serait-ce que pour déposer le sperme au niveau du col de l’utérus.

En ce qui concerne une sexualité récréative, il est bien sûr possible de se caresser le sexe seul ou réciproquement et d’atteindre le plaisir, voire la jouissance sans pénétration. Cela ressemble plus à de la masturbation qu’à une véritable relation sexuelle. Mais pourquoi pas? Il est ainsi tout à fait possible de se limiter à ce qui était « autrefois »considéré comme des préliminaires.

Alors, pourquoi ce débat, manifestement influencé par certains courants féministes que l’on peut lire ou entendre sur quelques médias en cette période de « déconstruction »?

D’une part, il est tout à fait vrai que ce sont plutôt les hommes qui recherchent la pénétration: c’est toujours plus agréable de se servir d’un vagin que de sa main pour se masturber! Cela reste néanmoins une sorte de « masturbation ».

D’autre part, pour beaucoup de femmes, la pénétration est loin d’être toujours agréable! Elle est souvent perçue comme un passage obligé vers un avenir incertain. Si une majorité éprouve du plaisir avec leur clitoris, l’orgasme à point de départ vaginal est beaucoup plus rare et plus difficile à obtenir car il n’est absolument pas naturel, mais le fruit d’un apprentissage et nécessite de la part du partenaire un bon contrôle de la survenue de son éjaculation.

Par contre si la femme connait le chemin des orgasmes vaginaux, si l’homme sait se contrôler et s’il existe une effectivement une relation affective réciproque (sans forcément parler du grand amour), cette interpénétration des corps peut permettre d’atteindre parfois le 7ème ciel. Et dans ce cas, il n’y a pas photo! Et surtout ce plaisir désiré et partagé renforcera la relation affective.

Et malgré tout si Mesdames, vous préférez choisir de ne pas subir la pénétration, vous pouvez trouver sur internet d’excellentes cages ou ceintures de chasteté dont, bien sûr, vous conserverez la clé ou si vous êtes fan de pegging, acquérir d’excellents god-ceinture afin de lui faire découvrir à lui aussi les « plaisirs » de la pénétration et son point P! Vous avez aussi la solution décrite dans l’article précédent!

On peut toujours consommer du sexe selon son bon plaisir avec ou sans pénétration c’est assez facile et accessible à tous et à toutes, mais faire de son sexe un instrument de communication et d’expression amoureuse c’est une autre histoire….

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Le Meilleur des Mondes

L’amour virtuel est enfin possible, si on peut parler d’amour?

Mode d’emploi

Une connexn interne

Une Box Un ou plusieurs contacts sur les sites de rencontres ou réseaux sociaux et ce quelque soit la distance Un ordinateur, une tablette ou un smartphone

Aucun risque d’IST (infection sexuellement transmissible), de conflit conjugal (la connexion peut-être interrompue à tout moment).

Enfin mise au point de l’envoie de « paillettes congelées de sperme » si désir d’enfant.

ET LE TOUR EST JOUÉ.

J’oubliai l’essentiel: https://youtu.be/u1GLaaPZLMo; c’est en anglais mais suffisamment explicite.

Un peu de lecture pour passer le temps dans cette époque perturbée. LE MEILLEUR DES MONDES (Aldous Huxley)arrive enfin.

Pour les amateurs de chasteté vous avez ce genre de cage dont l’ouverture peut être commandée à distance, voire quelques milliers de kms. Mais attention de ne pas se faire pirater son contrôle!

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Ejaculation Prématurée: Comment la contrôler?

En relisant mes posts précédents , je m’aperçois qu’il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre que ce symptôme avait été inventé de toute pièce. Appliquant les enseignements prodigués dans les années 70-80 par la Société Française de Sexologie Clinique et l’Institut de Sexologie, je ne comprenais pas -bien que les utilisants- le manque d’efficacité des différentes techniques et méthodes évoquées précédemment. Bien sûr, il y avait parfois quelques résultats, mais dans l’ensemble, ils étaient peu satisfaisants. Et pour cause: elles partaient du principe que l’éjaculation rapide était anormale, voire pathologique! (voir le lien ci-dessus)
Je me répète sans doute: l’éjaculation est physiologiquement et naturellement rapide chez l’homme jeune en âge de procréation. Les sexologues et les médias sont malheureusement les responsables involontaires de la généralisation et de l’aggravation due ce symptôme en créant une « maladie ». L’anxiété de ne pas se sentir suffisamment performant (angoisse de l’échec ou de performance) n’a fait qu’empirer les choses.

Vous trouverez avec ce lien une étude publiée de Brendan Zietsch, pour The Conversation. Elle est amusante et intéressante. Malheureusement les chiffres donnés sont à prendre avec circonspection car non objective même avec un chronomètre! La moyenne de durée d’un rapport sexuel « normal »ne dépasse guère les 4 à 5 mn, la plupart du temps. (temps calculé entre le moment d’intromission et de retrait)

Les solutions

Faire l’amour…

C’est communiquer, échanger avec son sexe. Et c’est là que se trouve la solution. Fruit d’un apprentissage, C’est un changement de représentation. Il s’agit tout simplement , pour l’homme, d’apprendre à caresser, à donner avec son penis et non pas de se servir du vagin pour se masturber. Toute l’attention est dirigée vers l’autre et non vers soi.
Au cours d’une consultation, j’utilise souvent l’image du violoncelle: «  si le corps de la femme est comme un violoncelle, les cordes son vagin, l’archet en est le pénis qui va les faire vibrer et en tirer une musique des plus délicieuses. » Devenir un artiste n’est malheureusement pas aisée; on ne change pas un comportement inné, des habitudes, des conditionnements aussi facilement que cela.

La méthode

  • La première étape consiste à mieux se connaître, à mieux percevoir ses sensations, ses émotions. Les techniques de relaxation, de méditation peuvent y aider.
  • La deuxième à devenir plus altruiste, plus généreux, plus centré sur les réactions de l’autre. C’est avant tout un état d’esprit à acquérir, dirigé vers l’autre et non vers soi. C’est un des effets secondaires du « Sensate Focus » qui consiste à se caresser de manière réciproque, non simultané, non sexuelle dans un premier temps et sexuelle dans un deuxième. Cette technique comportementale est rarement très efficace, car vécue le plus souvent comme une sorte de recette miraculeuse, souvent contraignante.
  • La troisième est de concevoir son sexe en un outil, un instrument de dialogue, de communication.
  • Et enfin de s’exprimer à travers lui.
    Le meilleur outil capable d’agir sur ses différents niveaux est l’hypnose. Le processus dissociatif sur lequel elle repose, permet de changer assez facilement et rapidement les représentations mentales inconscientes responsables de l’éjaculation rapide. A l’inverse d’autres techniques, elle n’impose pas une méthode, car utilise les ressources mentales propres, mais différentes de chacun. C’est ce qui en fait son efficacité. Toutes les autres techniques utilisées en sexothérapie ne sont efficaces que s’il y a adhésion, résonance entre ses propres conceptions ou croyances et celles du praticien. Un psychanalyste n’adhérera pas aux théories comportementales et réciproquement. Elle ne sera totalement efficace qu’avec la collaboration de la partenaire puisqu’il qu’il s’agit de communiquer avec son sexe et non de se masturber!

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Le polyamour : comment pimenter la routine du couple traditionnel ?

S’inspirant d’une interprétation revisitée de Lao Tse, un mouvement  se dessine qui rassemble aujourd’hui de plus en plus d’adeptes : le polyamour ou polyamorisme.

Il ne s’agit pas d’avoir de multiples partenaires un peu n’importe comment, au gré de la fantaisie d’un moment, encore moins de se livrer à l’orgie, mais bien d’afficher clairement ses relations amoureuses ou sexuelles avec l’approbation de chaque partenaire… Ainsi, en pratiquant le polyamour, on adopte du même coup la polyfidélité.

Un article paru dans Le Monde, il y a quelques années sous la plume d’Eric Nunès, relate l’intervention remarquée du Dr Meg Barker à la Société britannique de Psychologie. Le Psychologue, soutenue par son amante et collaboratrice Ani Ritchie explique placidement « J’ai quatre partenaires…Deux principaux et deux que je rencontre chaque semaine, deux hommes et deux femmes… »

Et voilà de quoi réveiller et stimuler les ardeurs des couples déçus de l’échangisme et autres partagismes…

Le site https://polyamour.info  propose une série de définitions, et de principes qui permettront  au néophyte de s’y retrouver, et qui sait,  de rejoindre la voie… On y trouve en outre une rubrique questions et réponses qui traduit les doutes, les solutions, les déceptions, et présente quelques témoignages significatifs.

Le Polyamour se fonde sur l’idée que le couple qu’il soit hétéro ou homosexuel ne suffit pas et loin s’en faut comme cadre d’épanouissement de la sexualité. Il convient donc de s’en débarrasser et de valoriser l’individualisme. Ce qui compte désormais, c’est l’accomplissement de soi, et comme nul ne saurait prétendre satisfaire toutes les aspirations de l’autre comme on tente de le faire croire dans un couple monogame, autant  cesser d’être hypocrite et adopter un mode de vie différent.

Les pratiquants du polyamour sont généralement célibataires, mais se retrouvent régulièrement entre partenaires attitrés. L’amour s’additionne, il ne se soustrait ni se divise, pour soutenir cette position, les auteurs prennent pour exemple l’amour qu’on porte à ses enfants, quel qu’en soit le nombre, on les aime tous autant. Pourquoi en serait-il autrement dans les relations amoureuses ? Les auteurs expliquent toutefois que, certaines civilisations sont plus propices que d’autres à l’avènement du polyamour, notamment celles où la femme est reconnue en tant qu’être humain à part entière… «  La civilisation se caractérise par la façon dont un peuple partage la même conception de Dieu, de la politique, de l’économie, des sentiments, et des relations sexuelles. Chaque civilisation se croit universelle. Par définition aucune ne l’est. Les civilisations occidentales, confucéennes, et boudhistes se prêtent au polyamorisme, pas les autres. Aussi séduisant soit-il le polyamorisme a ses limites ».

Voilà donc de quoi secouer nos vieilles certitudes et dépoussiérer nos romantiques conduites amoureuses placées sous le signe du « Pigeon ». Le monogame volatile, symbole de fidélité absolue à un seul et unique partenaire a vécu, place à présent au «Perroquet » signe de ralliement de pratiquants du Polyamour… 

Polyamour: complément d’enquête…

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Positions amoureuses du Tao

« La posture des bambous »

Le Dictionnaire Érotique: l’Orgasme suite et fin

Les manifestations générales

1): Les manifestations neurovégétatives de l’intumescence sont à leur maximum, en particulier la sialorrhée (salivation) et congestion de la face (rougeur).

2): Les muscles striés sont le siège de contractions involontaires: la face grimace, ou est parcourue de tics, la bouche s’ouvre largement, ou se pince, la tête dodeline, ou fait des mouvements de flexion. Le larynx (la gorge) émet des sons inarticulés, avec parfois le nom du partenaire. La respiration est très ralentie, ou même bloquée, en expiration chez l’homme, en inspiration chez la femme. L’une aspire son plaisir, l’autre le projette.

3): L’attitude corporelle réalise un véritable spasme tonique très différent dans chaque sexe. a): Chez l’homme, c’est une attitude convexe, une projection du sexe en avant. Les membres inférieurs joints et raidis en extension, souvent dressé sur les membres supérieurs, contemplant sa compagne à bout de bras, le dos creux, il plonge au maximum sont pénis dans les profondeurs du corps féminin. b): Chez la femme, c’est une attitude concave, d’enveloppement, réalisée au mieux dans le face à face. Les cuisses écartées largement, les bras et les jambes repliés sur son partenaire sur lequel ses mains se crispent, la bassin basculé en avant et en haut, le dos rond, elle hape l’homme, son sexe et sa sa séance qu’elle réclame parfois impérieusement dans une violente tentative d’engloutissement. Ce besoin irrésistible de se cramponner à l’homme entraîne un certain désarroi dans les coïts a tergo (l’homme se place derrière la femme), la femme saisissant au moment de l’orgasme, des éléments de literie. De même dans les positions chevauchantes, la femme abandonne sa position dominatrice, au moment de l’orgasme, pour s’écrouler sur l’homme et l’enserrer.

Les manifestations psychiques

Elles sont totalement différentes pour chaque partenaire.

a): Chez l’homme, l’exacerbation du plaisir va de pair avec celle du sentiment de puissance que donne la pénétration féminine. En effet, chez lui bien qu’ils soient souvent liées, il peut y avoir plus de volonté de puissance, de possession que d’affection, dans sa volonté de faire jouir sa partenaire. Il est bon de rappeler ici que ce n’est jamais l’homme qui fait jouir la femme, mais elle avec l’homme qu’elle a choisi. Cet enthousiasme enivrant ne dure malheureusement que peu de temps. Le retour sur terre est presqu’immédiat. Si le rapport a lieu avec une partenaire estimée voire aimée, la constatation de son orgasme, une ambiance affective vont former un prolongement harmonieux à l’orgasme masculin. Par contre si celle-ci est dévalorisée, mal-aimée ou indifférente, la brièveté de l’orgasme ne laisse qu’une pénible désillusion. C’est dans ce cas que peut s’appliquer l’adage: post coïtum omne animal triste.

b): Chez la femme, le phénomène est inverse: il s’agit d’une véritable plongée en soi-même, là où s’agite l’organe masculin (total mulier in utero), s’accompagnant d’une bienheureuse dissolution de conscience. La femme perd littéralement le contrôle d’elle-même; c’est voisin d’une perte de connaissance, allant parfois jusqu’à l’extase . La reprise de conscience est une authentique et très lente remontée à la surface, hors des profondeurs marines de la petite mort.

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Pornographie, quelles conséquences sur l’identité sexuelle et la santé mentale ?

La Pornographie: un remède contre la dépression?

Probablement pas! Mais certaines études récentes (J Nerv Ment Dis. 2023 Aug) semblent montrer que la consommation croissante de la pornographie sur internet et les réseaux sociaux serait un mécanisme de défense contre un stress excessif. Elle permettrait de réguler l’humeur en diminuant la dépression et l’anxiété.

Une addiction?

Ces mêmes recherches axées sur la dépendance à la pornographie indiquent que l’augmentation progressive de la disponibilité d’Internet, ainsi que l’anonymat et la confidentialité de son utilisation, ont considérablement augmenté la consommation de la pornographie, surtout parmi la population masculine Cette disponibilité accrue d’Internet joue également un rôle important dans le processus de perte de contrôle de soi, qui augmente chez certains et provoque le développement de conflits psychologiques et un sentiment de culpabilité. Cette situation de détresse psychologique serait, selon ces études plus fréquentes chez l’homme qui vit seul ou avec ses parents, donc plutôt une population de jeunes adultes.

Quelles conséquences sur le cerveau?

Pour 56% des hommes dépendant à la pornographie, elle représente une forme de relaxation qui va trouver son aboutissement dans la masturbation. Ce comportement masturbatoire va finir devenir compulsif. En effet la résolution de tension par la sécrétion d’endorphines (morphine naturelle sécrétée par le cerveau au moment de la jouissance) n’est que passagère. On comprend donc la nécessité de répéter l’expérience pour soulager ce mal-être existentiel plus ou moins permanent. L’image pornographique va permettre de retrouver une excitation devenant de plus en plus défaillante avec le temps. On comprend mieux la nécessité de « stimuli pornos » de plus en plus violents « hard » et fréquents afin d’obtenir une excitation suffisante grâce à la sécrétion de dopamine (neuro-transmetteur du désir) puis le soulagement final mais provisoire. Cette sexualité virtuelle a pour effet de déconnecter totalement le jeune d’une sexualité relationnelle effective.

« Par exemple, une étude de Pizzol et al. (2016) examinant 1 500 adolescents du secondaire âgés de 18 à 19 ans au cours de leur dernière année d’études suggère que la pornographie peut affecter les habitudes, les modes de vie et les attitudes sexuelles. L’étude a également révélé qu’environ 21,9 % des participants ont tendance à considérer les sites pornographiques comme leur habitude personnelle et qu’environ 10 % d’entre eux ont signalé un intérêt sexuel réduit pour avoir des partenariats dans la vie réelle et préfèrent le « sexe virtuel » comme étant plus rapide, plus sûr, moins exigeants et satisfaisant leurs fantasmes sexuels particuliers (Pizzol et al., 2016)« .

Il est ainsi possible que l’excitation sexuelle provoquée par la pornographie puisse rendre la relation sexuelle réelle avec un partenaire insuffisante pour provoquer une excitation ( par épuisement dopaminergique) et donc une érection suffisante au rapport sexuel. On imagine facilement les conséquences de cette insuffisance érectile…

Une influence sur l’identité sexuelle

Certains auteurs suggèrent que le visionnage d’images pornographiques pendant l’enfance et l’adolescence puisse avoir un impact négatif sur la formation de l’identité sexuelle: le sexe et le corps de l’autre deviennent ainsi des produits de consommation dont on se débarrasse après « usage ». Il aurait été noté chez les jeunes femmes un nombre croissant d’interventions de chirurgie esthétique: augmentation du volume des seins, labiaplastie (chirurgie plastique des petites lèvres) et autres…Elle est en rapport avec une mauvaise image de soi et donc d’estime de soi. L’augmentation de la chirurgie du pénis est moins fréquente. S’il est difficile de l’affirmer il est probable qu’elle ait un impact sur la trans-identité.

Cette étude met en évidence la relation existante entre une forte consommation des sites pornographiques, voire une addiction chez les jeunes et les situations, de stress, d’anxiété et de dépression ainsi qu’une incidence sur l’identité sexuelle. La question qui se pose est de savoir de qui l’œuf ou de la poule a commencé?

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L’extase sexuelle

L’extase de Marie-Madeleine par Il Caravaggio

Expérience incomparable, appelée le plus souvent « petite mort« ou « septième ciel« , elle peut survenir de manière tout à fait aléatoire au cours d’une relation sexuelle. Elle semble plus fréquente chez la femme que chez l’homme. Si, l’extase apparaît le plus souvent au décours d’un orgasme sexuel, elle n’y est pas toujours associée du moins dans son déclenchement.

Définir l’extase

Elle est difficile à définir car particulier à chacun (e) et nous verrons pourquoi un peu plus loin. Selon les auteurs, c’est un état mental particulier caractérisé par une contemplation profonde intériorisée, avec abolition de la sensibilité et de la motricité (Garnier et Delamare). Volupté intime qui absorbe tout autre sentiment. Dans l’extase, les fonctions intellectuelles sont détournées et le monde extérieur s’efface. Un sentiment de bonheur, de joie indéfinissable envahit l’esprit (Pierre Janet: Une extatique). Pour Boutroux : Le Mysticisme, l’extase est la réunion de l’âme à son objet.

Une transe particulière

Depuis la nuit des temps, les pratiques des chamanes ont permis de créer chez certains individus un état psychique particulier appelé transe. Selon Pierre Janet (médecin, philosophe et psychologue), il existe en chacun de nous une dualité sous la forme d’une personnalité première présente au monde et une personnalité seconde à laquelle un autre monde se rend présent, émerge avec la transe. Lors de la transe induite par certaines situations ou provoquée au cours de séances d’hypnose, il y a altération de la conscience de la personnalité première. Elle se trouve plus ou moins « endormie »selon la profondeur de celle-ci.

Extase de Ste Thérèse Le Bernin

Les neuro-sciences ont pu mettre en évidence grâce à l’imagerie cérébrale fonctionnelle (pet-scan) un déplacement des zones d’activité cérébrale au cours de l’hypnose. Lorsque nous vivons un événement, notre cerveau n’enregistre pas toutes les informations au même endroit. Ainsi le souvenir est toujours une reconstruction associant les informations factuelles conscientes et les informations sensorielles et émotionnelles inconscientes stockées dans des zones cérébrales différentes. Ce sont ces dernières qui vont s’exprimer lors des phénomènes de transe et cela en fonction du contexte socio-culturel ou factuel. Ce sont elles que l’on cherche à activer avec l’hypnose. Cette recherche de l’extase sexuelle prendra un caractère mystique et spirituel dans le taoïsme ou tantrisme, malheureusement inadaptée à notre historicité. En effet, ces pratiques ne sont signifiantes que dans un monde historique donné ( Le Monde Magique, Ernesto di Martino ethnologue Italien).

Il existe ainsi différents types de transes: chamanique, religieuse, mystique, et sexuelle, selon le contexte de survenue.

En pratique

Quelque-soit le type de transe, on y retrouve presque toujours des stimulations répétitives afin d’accéder à son intériorité: Elle peut être visuelle, auditive ou kinesthésique. -Visuelle: par fixation d’une flamme vacillante, d’un pendule, d’un mouvement régulier. Il est plus ou moins rapide… – Auditive: mélopée, pendule d’une horloge, musique rythmée, mantra… – Kinesthésique: sensations comme les mouvements réguliers de la respiration ou du coït… Ces stimuli peuvent être isolés ou multiples, mais toujours réguliers en rapport avec ses perceptions internes et associés aux représentations analogiques, métaphoriques des affects, sentiments ou émotions indéfinissables si ce n’est par la poésie.

L’extase sexuelle survient plus facilement lors d’un état passionnel où par exemple le mouvement de va et vient régulier de la pénétration s’associe au désir de fusion et/ou d’abandon à l’autre en se sentant soit envahi(e) soit possédé(e). La jouissance et ce à condition qu’elle soit prolongée facilitera sa survenue. Mais si on peut en créer des conditions favorables, sa survenue demeure toujours imprévisible. Cette représentation de la fusion peut se manifester sous différentes formes métaphoriques, particulières à chacun(e). Et dans certaines conditions le fantasme peut parfois suffire. Par contre un orgasme trop rapide va interrompre le processus.

L’extase masochiste

L’extase masochiste ou subspace des anglo-saxons est un état de transe provoqué lors de scènes BDSM. La réduction du champ de conscience en situation d’abandon du fait de liens, d’un éclairage tamisé, des yeux bandés, et des sensations régulières du fouet sur le corps en résonance à une musique répétitive va provoquer chez certains soumis et surtout soumises un état de transe extatique avec ou sans contact sexuel direct. Le « dom » doit bien connaître sa partenaire et parfaitement maîtriser la situation. On y retrouve du fait de la dissociation psychique une abolition de la sensibilité et de la motricité surprenante voire inquiétante pour les non-initiés à ces pratiques.

Les chemins de l’extase sont invisibles aux aveugles.

Dans le cadre d’un mémoire de sexologie que réalise une étudiante au DIU de sexologie, la rédaction recherche des témoignages d’extase sexuelle et d’extase masochiste. Laissez vos témoignages et un contact dans les commentaires. (anonymat assuré)

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