Doit-on vraiment encadrer l’infidélité pour la déculpabiliser, voire la décriminaliser ? Même animé des meilleurs sentiments, nul ne peut prétendre être assez fort pour résister à une tentation. Beaucoup de couples traversent des phases de lassitude, des habitudes se sont installées, le désir faiblit surtout si la sexualité est restée ancrée à des niveaux pulsionnels, et mécaniques.
Le projet de couple n’a pas été mis à jour, les disputes ne se soldent plus sous la couette et la fidélité est menacée. Certains couples parviennent à déjouer ces écueils par des tentatives d’encadrement de l’infidélité. Le libertinage, l’échangisme apparaissent pour certains comme un moyen simple de remédier à la désertification érotique. Les sports collectifs conjugaux ne sont pas exempts de dangers, qui sait, le plaisir sera peut-être plus intense dans une étreinte étrangère ? Croire qu’on peut limiter la rencontre à ses aspects sexuels n’est qu’un leurre, on ne sort pas indemne de tous les échanges…
Quel que soit l’angle de lecture utilisé, un manquement à une promesse reste une transgression. Même si on justifie, même si on explique pourquoi elle a eu lieu, la transgression a été à un moment voulue, désirée, réalisée. L’érotisme n’est pas un conte de fées rose bonbon pour poupée Barbie, il est par nature acte de transgression puisqu’il détourne le but primitif de la sexualité. Il se pare de toutes sortes de déguisements mais s’inscrit toujours en décalage vis-à-vis d’un ordre établi. Les autorités, religieuses, civiles, médicales se sont depuis toujours relayées pour encadrer sévèrement la sexualité dans toutes ses expressions qu’elles soient pulsionnelles, ou érotiques et relationnelles. Mais, l’être humain, dans sa quête d’épanouissement de soi rencontre très tôt un défi transgressif qu’il lui faut relever sous peine de vivre sa vie en pointillés. C’est en quelque sorte un parcours initiatique que valide la reconnaissance en tant qu’acteur de sa vie, et de ses groupes d’appartenance. Convoiter et batifoler avec un partenaire en principe interdit, c’est rompre avec l’image du mari ou de la femme chaste et sage, prévisible et si ennuyeuse… C’est entrer dans le camp de ceux qui osent vivre leurs passions même si cela doit menacer leur petit confort, c’est faire la démonstration qu’on assume ses émotions. Si on met en balance «rester sage » et « aller voir ailleurs », l’équilibre penche souvent en faveur de l’infidélité tant les bénéfices secondaires semblent déterminants…
L’aveu désavoué?
Une question hante les réflexions sur l’infidélité, faut-il ou non «avouer» ? Dans l’art d’aimer, le poète latin Ovide ( 43-17 av JC) est formel et ne se fait pas d’illusion sur la fidélité: « Ce n’est pas que, censeur sévère, je vous condamne à n’avoir qu’une seule amie. Aux dieux ne plaise ! C’est à peine si une femme mariée peut suivre cette conduite. » Il ajoute : « Si tes actes, quoique bien cachés, viennent à se découvrir, nie-les jusqu’au bout. Ne sois ni soumis ni plus caressant qu’à l’ordinaire ; ce sont là de fortes marques d’un cœur coupable. » Certes, on n’imagine mal l’infidèle venir se vanter de ses exploits auprès de son (sa) partenaire officiel (le), mais nier l’évidence peut aussi être compris comme une lâcheté, c’est aussi se mentir à soi-même, se tromper. L’infidélité marque une rupture dans le couple, ne faudrait-il pas voir dans l’aveu face à l’évidence une occasion d’affronter les problèmes, les manques de communication, l’incompréhension. Le couple que formaient Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir se voulait libre, fût-ce au prix de souffrances morales face aux errances amoureuses de chacun.
« Moi, je sais tous tes sortilèges Tu sais tous mes envoûtementsTu m’as gardé de pièges en pièges Je t’ai perdue de temps en temps Bien sûr tu pris quelques amants Il fallait bien passer le temps Il faut bien que le corps exulte Finalement finalement Il nous fallut bien du talent Pour être vieux sans être adultes »
Qu’en est-il vraiment ici et aujourd’hui ? Ne faut-il pas éviter de prendre pour vérités des discours et prises de positions qui n’ont d’autre légitimité que celle de se faire entendre ? Une nouvelle mode arrive des États Unis : la flexogamie. Pour certaine célébrités américaines, c’est en la pratiquant qu’ils ont sauvé leur couple.
En quoi consiste ce remède miracle ? Il s’agit tout simplement de gérer l’infidélité pour qu’elle ne soit plus subie, mais choisie. Quatre règles simples doivent être observées, d’abord, l’infidélité ne doit pas être préméditée, pas question de partir à l’aventure muni de son baise-en-ville déguisé en attaché case, en boîte à violon ou autre innocent bagage. Ensuite, il faut s’assurer que l’on ne reverra jamais la personne qui, par le plus heureux hasard, se trouvait là au bon moment. Cela implique que si, au final, on s’est trompé, il n’y a plus qu’à recommencer… Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, l’adage de nos grand’mères reprend du poil de la bête. Il convient également d’éviter les proches de son partenaire, on exclut d’office les copains et copines, les collègues de bureau, le boss et autres connaissances. Et enfin, même en flagrant délit, il ne faut pas avouer. D’ailleurs, si on a admis les principes de la flexogamie, comme il n’y a plus de faute, il n’y a plus rien à avouer. Cette nouvelle mode s’appuie sur une logique contractuelle, le couple délimite le permis et l’interdit au moyen de règles que chacun doit accepter et respecter. La flexogamie lave plus blanc et absout l’infidèle gagnant à tous les coups ! Respecter les règles tout en ne se privant de rien ! Dans de telles conditions la transgression devient impossible… Le meilleur des mondes en somme… Enfin, surtout pour l’homme, qui, excelle à dissocier sexe et amour… Si on défend avec véhémence l’égalité des sexes, il semble normal que la flexogamie soit pratiquée également par chacun. Si on pense qu’en ce domaine l’équité est plus juste, on devra revisiter les contrats habituels et redéfinir les règles de jeu de son couple en tenant compte réellement des attentes de chacun.
Tromper ou se tromper?
Pourquoi dit-on « tromper » quand on parle d’infidélité ? Qui trompe, qui se trompe ? L’infidélité est-elle dangereuse ? Pour qui précisément ?
Si on examine de près les raisons qui animent l’infidèle, on ne trouve que très rarement l’envie de nuire à l’autre, dans ce cas pourquoi dit-on qu’il trompe l’autre ? Bien sûr, on peut pécher par omission, taire ses escapades extra conjugales, mais ce n’est pas si simple. La fierté du « pas vu pas pris » pousse l’infidèle à commettre des erreurs comme pour forcer l’attention de l’autre. Se vanter de ses conquêtes devant les copains ou les copines flatte la vanité et gomme une éventuelle culpabilité.
C’est que, pour être un bon infidèle il ne faut pas faire souffrir l’autre. La tromperie est donc une conséquence de l’infidélité, elle ne la précède pas ! La vengeance quand elle anime un conjoint déçu, blessé, ou jaloux, ne prend qu’occasionnellement la forme d’une infidélité. Découvrir l’infidélité de l’autre, place automatiquement dans la catégorie « trompé », or, qu’on soit homme ou femme, c’est toujours une insulte, un vivant reproche, voire même une juste punition pour manquement à ses devoirs…
De victime on devient alors coupable, la plainte énoncée n’aboutit qu’à se ridiculiser un peu plus, il ne reste plus qu’à assumer l’humiliation, ou s’enfuir… Le partenaire qui découvre l’infidélité ne s’y trompe pas, il accable rarement l’autre et rejette la faute sur l’intrus, ou la Messaline qui a provoqué son chéri : « qu’est-ce qu’il lui trouve ? Que lui a-t-il fait pour qu’elle me trompe ?… ». Beaucoup de jeunes couples aujourd’hui entendent établir des règles rigoureuses de fidélité , la moindre incartade signifie l’agonie de l’amour et implique la rupture. Audrey témoigne : « je suis romantique, aimante, poète et exclusive, je veux être la femme d’un homme et que cet homme soit le mien. » Vivien explique sa position: « si elle regarde un autre homme et le trouve désirable, c’est déjà de l’adultère, elle insulte notre amour ! »
Alors que le sexe a envahi notre paysage médiatique, la liberté sexuelle semble en régression, si on en juge d’après les proclamations véhémentes de certaines voix se réclamant des valeurs morales, et le climat d’hypocrisie qui entoure l’ensemble d’un voile censé pudique… « Ce qu’on appelle la liberté chez les uns, s’appelle licence chez les autres » écrivait Quintilien au 1e siècle. Avec l’option consumériste compassionnelle en vogue aujourd’hui, l’obligation de jouir affronte la pression morale et produit des solutions étranges à cette question qui fâche. L’infidélité se limite-t-elle aux pratiques sexuelles avec un partenaire autre que celui dûment officialisé, ou bien le désir d’aller voir ailleurs, est-il déjà une faute ? Si on adopte la première option, cela aboutit à une vision contractuelle du couple, il suffit donc d’énoncer les règles et de les changer si on les trouve difficiles à accepter : la mode de la flexogamie illustre la tendance. Si on tient pour vrai que l’infidélité commence dès qu’on regarde l’autre sous l’angle du désir, alors, on la combat en accumulant les remparts contre la séduction même inconsciente. L’examen attentif de sa conscience, la quête de la pureté s’accompagnent de la logique de l’aveu, du pardon, de l’expiation… On peut aussi considérer la fidélité comme une utopie et s’en remettre aux déterminismes biologiques.
Les hommes et les femmes sont ils égaux en infidélité?
Pendant des siècles, la femme apparaissait toujours plus coupable que l’homme en cas d’infidélité. Cela reste vrai dans certaines cultures qui condamnent à mort les femmes dites infidèles sur simple déclaration du mari s’estimant trompé. Dans les sociétés occidentales post modernes, la femme maîtrisant sa fécondité, elle peut décider qui sera le père de ses enfants; si elle décide de prendre un amant, cela ne menace pas nécessairement la lignée.
Mais, peut-on en quelques décennies effacer des siècles de domination masculine ? Pas si sûr, une femme qui accepte une aventure sexuelle s’investit aussi affectivement, elle cherche une qualité de relation et d’attention qu’elle ne trouve pas auprès de son partenaire. La récente enquête sur le comportement sexuel des français montrait que les femmes occupant des responsabilités socio professionnelles importantes se comportent de plus en plus « comme des mecs ». Cela montre ostensiblement que l’enquête applique des références masculines dans ses questionnements, et l’analyse de leurs résultats.
L’homme infidèle a longtemps été considéré comme « normal », car il ne faisait qu’obéir à sa nature cherchant dans l’infidélité la satisfaction de « besoins » sexuels impérieux et trop importants pour une seule femme souvent peu disposée à accomplir le « devoir » conjugal. Dans son livre « L’Harmonie des plaisirs», Alain Corbin décortique les discours médical et religieux du 18e au 19e siècle qui généralement partagent les mêmes croyances à propos de la sexualité. Beaucoup pensent encore aujourd’hui que l’homme est déterminé à la chasse amoureuse, par des facteurs biologiques, plus il a de partenaires et plus il a de chances de disperser ses gènes… L’infidélité masculine serait donc inévitable, et peut-être même nécessaire… S’il s’agit de se reproduire, on l’aura compris.
Différentes représentations mentales s’associent à l’infidélité : celle de l’homme reste vénielle, celle de la femme porte en elle des indices d’abandon, de rupture. Amour et désir féminins sont inséparables et s’ils changent d’objet, le partenaire délaissé éprouve un sentiment de vide, de trahison. Amour et désir masculins cohabitent en parallèle, rien ne les empêche de se diriger vers différents objets. Autrement dit, un homme qui « va voir ailleurs » ne cesse pas pour autant d’aimer sa partenaire, il n’a pas l’impression de commettre un crime contre l’amour. Pourtant, s’il était délaissé, l’infidélité de sa femme en serait un.
La taille de la verge qui comprend sa longueur et sa grosseur inquiète de très nombreux hommes et représente le motif de nombreuses consultations surtout depuis que les media ont évoqué à plusieurs reprises la possibilité de les améliorer. L’allongement pénien peut être réalisé pour des raisons médicales et esthétiques; il a été estimé qu’aux USA, entre 1989 et 1996, 10000 hommes ont subi une intervention chirurgicale pour des raisons esthétiques. On imagine bien qu’aujourd’hui, cette demande a plus que doublé.
Mais qu’en-est-il?
Si nous nous référons à certains travaux anthropologiques la longueur du pénis au repos varie en moyenne de 7 cm à 12 cm, et en érection de 11 à 22 cm; quant à le circonférence, elle va de 7 à 11 cm au repos et de 8 à 12 cm en érection. Ainsi bien que la plus part de ces hommes qui consultent se situe dans cette normalité, un certain nombre d’entre eux n’en sont pas satisfait et recherche les moyens d’y remédier.
Depuis de nombreuses années les sex-shops commercialisent des pompes à vide encore appelées vacuum dans lequel l’homme glisse son pénis; le vide créé par la pompe aspire la verge qui va gonfler. On comprend bien que l’augmentation de taille obtenue: longueur et volume ne fait que reproduire celle obtenue lors d’une érection. Elle ne sera donc que provisoire. Par contre certaines pompes commercialisées par des laboratoires et plus sophistiquées peuvent être un traitement des troubles de l’érection.
Une société espagnole: ANDROMEDICAL®: http://www.andromedical.com commercialise un appareil de traction qui permettrait selon leurs résultats d’augmenter le longueur de la verge de 3 à 4 cm en érection ainsi qu’au repos et de la faire grossir d’1 cm. Ce dispositif “normalement invisible sous un pantalon doit être porté de 4 à 9h/j et cela pendant 4 à 6 mois. Il permettrait également de corriger des incurvations physiologiques de la verge ainsi que des coudures lors de la maladie de La Peyronie.
La chirurgie esthétique de la verge…
surtout depuis qu’elle est médiatisée semble être la méthode de choix. L’allongement de la verge selon la méthode et les études varie de 1,1 cm à 4 cm au repos. Il est important de savoir que cet allongement est la conséquence chirurgicale du déplacement relatif de la fixation de la verge sur le pubis et qu’il ne s’agit aucunement d’un allongement réel des tissus érectiles de celle-ci; si bien qu’en érection la longueur n’est pas réellement modifiée. Du fait de la section des ligaments suspenseurs, la verge se dressera moins lors de l’érection et elle perdra un peu de stabilité latérale, augmentant le risque de fausse route et de fracture.
Maintenant, cet allongement peut avoir des effets bénéfiques sur la confiance en soi et l’idée que l’homme se fait de lui même et de sa virilité.
En ce qui concerne l’augmentation de la grosseur, elle est réalisée par l’implantation de lambeaux de tissus autologues (venant de l’individu lui-même), tissus graisseux ou fibroblastiques ou encore de synthése. Le gain en circonférence va de 2,5 cm à 4 cm avec une moyenne de 3,2 cm.
Les résultats sont souvent décevants
Il est important de savoir que l’attente que ces hommes ont de la chirurgie est la plus part du temps totalement irréaliste, si bien qu’ils sont le plus souvent déçus, insatisfaits des résultats. Cette dysmorphophobie pénienne doit donc être d’abord envisagée plus comme un problème psychologique que comme une réelle malformation, la chirurgie étant réservée à ceux qui ont une attente réaliste.
Quelques hommes adultes demandent parfois une circoncision pour des raisons esthétiques.
Chez la Femme
La chirurgie plastique des petites lèvres est devenue ces derniers temps une demande plus fréquente que par le passé. Elle est néanmoins un peu moins fréquente que celle de la poitrine ou des lèvres (bouche)! Une étude américaine publiée en 2008, mais réalisée entre 2005 et 2007 dans un centre américain a montré qu’au cours de cette période 131 femmes avaient subi une réduction chirurgicale des petites lèvres. La moyenne d’âge de ces femmes était de 35,7 ans et étaient mère de 1 à 2 enfants… suite de l’article avec le lien
Quelques rares femmes estiment avoir des petites lèvres trop longues dépassant trop selon elles les grandes lèvres. La chirurgie permet de les raccourcir.
L’autre demande un peu plus importante est la reconstruction de l’hymen pour des raisons religieuses, idéologiques ou autres.
Entre 1973 et 2011, la concentration de spermatozoïdes a sur le plan mondial diminué de près de 53%. Cette chute a été régulière et ne semble pas vouloir s’arrêter compte tenu de l’effet néfaste de nombreux facteurs environnementaux et comportementaux
Les responsables
L’alimentation: une mauvaise hygiène alimentaire: obésité, surpoids est liée à une diminution du taux de testostérone
Le manque de sommeil
Le tabac
Les perturbateurs endocriniens: parabènes dans la mousse à raser et diverses crèmes ou savons, phthalates dans les bouteilles en plastique, divers pesticides dans les fruits et légumes (non bio)
On voit qu’ils sont nombreux et assez souvent associés. Il est donc important et nécessaire de consulter. D’une part pour faire un spermogramme qui devra être renouvelé en cas de diminution du nombre de spermatozoïdes, de présences de formes anormales ou d’une diminution de leur mobilité et d’autre part afin rechercher toutes les causes possibles de cette baisse de fécondité, voire de stérilité.
Quelques règles hygiéno-diététiques simples
Il faut consommer plus de fruits et légumes, améliorer son sommeil, éviter autant que cela est possible les produits contenant des perturbateurs endocriniens.
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Être une femme en France aujourd’hui, cela signifie avoir les même droits qu’un homme et trouver cela naturel, sans forcément se penser féministe. C’est aussi porter une personnalité et une identité féminine, que l’on voudrait pouvoir exprimer tout aussi naturellement. Mais ce n’est pas si évident…
Une certaine féminité est définitivement porteuse d’infériorité
L’image est rebattue, presque radotée, mais tellement fascinante qu’elle en est incontournable. Illuminé par les spots de télévision, un groupe de jeunes femmes en maillot labellisé et écharpe brodée ou robe chatoyante prend la pause, cheveux lissé et sourire figé. C’est le grand soir, la glorieuse élection des Miss, le destin esthétique de notre pays est en jeu. De l’autre côté de l’écran, il y a vous, sourire méchant aux lèvres, occupée à calculer : « à raison d’un neurone et demi par Miss, multiplié par le nombre de candidates = plus ou moins la capacité intellectuelle d’un poulailler industriel ? ».
Un peu facile, certes, mais derrière la critique le malaise est réel. Car enfin, ce qui apparaît dans cette anecdote, c’est qu’une femme défilant comme une vache laitière au salon de l’agriculture ne se contente pas de se ridiculiser, elle m’atteint aussi, spectatrice, en s’arrogeant le droit de me représenter. Il en va ainsi pour tout symbole de féminité, porteur de l’identité d’un groupe. Mais peut-on vraiment se reconnaître dans cela ? Ne se sent-on pas dévalorisée devant cet étalage de produits régionaux ? Sans doute, et il est clair qu’une certaine féminité est définitivement porteuse d’infériorité.
Le monde du travail, machine lourde et réfractaire au changement, en est le vivant exemple où les cas de discrimination sournoise, pour cause de sexe faible, ne manquent pas. Dans cet univers, les femmes seraient porteuses de « caractéristiques » spéciales qui les prédisposeraient à certains postes dans des domaines particuliers comme le social ou la famille. Les témoignages de femmes, affirmant préférer à leurs homologues féminins les infirmiers ou les coiffeurs, pour leur douceur et leur savoir-faire, sont délibérément omis. De fait, l’imagerie collective se fait encore étonnamment l’écho d’indétrônables catégories telles que la femme-mère et la femme-objet, un rapide détour par la publicité suffit pour s’en convaincre. Reste la féministe, masculine, castratrice et portant haut le joli vocable des Chiennes de Garde.
Il serait cependant faux de croire que cette situation est communément répandue autour de nous. Notre pays n’est en effet pas loin de détenir la palme européenne de la misogynie, et y revendiquer sa féminité revient à se placer volontairement dans une situation de séduction généralisée. On ne porte pas une jupe à son bureau, on «l’affiche » ; et ce geste, croient-ils, signifie implicitement que l’on sera flattée de recevoir tous les commentaires grivois, voire insultants, qui ne manqueront pas tout au long de la journée.
Plus que tout autre pays d’Europe, la France justifie en effet d’une tradition culturelle spécifique, en termes de relations homme–femme, marquée par la galanterie aussi bien que par la méfiance. Pour comprendre ce pesant héritage, il faut remonter quelques siècles en arrière. Incarnant le charme et l’influence, le pouvoir détourné, les femmes lettrées du siècle des Lumières ont fourni aux révolutionnaires, puis à des générations d’hommes politiques, le modèle de ce qu’il fallait à tout prix écarter. Tout à la fois craintes et moquées pour cette seule raison, leur féminité, les femmes vont rapidement intégrer la nécessité de se débarrasser de ces attributs ; seul moyen d’accéder aux droits et libertés accordés aux hommes dès 1789. Il peut paraître surprenant que le pays des droits de l’homme ait été finalement relégué à l’arrière garde des pays européens pour l’application de ces droits au féminin. Et pourtant, honte à nous, la France donneuse de leçons a très longtemps confondu « universel » avec « masculin »…
« je suis féministe car j’ai reçu une éducation humaniste »
Si aujourd’hui les Françaises votent, et jouissent d’un statut théoriquement égal à celui des hommes, il ne faut pas oublier que ça n’est pas arrivé tout seul. Ce résultat, n’en déplaise, nous le devons au combat féministe. Le féminisme à traversé plus de deux siècles, et, quelle que soit l’image qu’il nous en est restée, il fut à la base d’une révolution culturelle qui n’a pas encore dit son dernier mot. C’est au nom du féminisme que le monde du travail s’est ouvert, et c’est aussi grâce à lui qu’une femme moderne est libre de ses choix et de sa vie. Il arrive fréquemment que l’on confonde féminisme et misandrie. Une méfiance qui s’exprime parfois au travers de quelques lieux communs, entendus au hasard de discussions : « les féministes sont masculines, elles n’aiment pas les hommes », « elles veulent écraser les hommes ». A la décharge des femmes qui tiennent ces propos, il faut aussi rappeler qu’il y eut beaucoup de courants féministes dont certains, spécialement radicaux, ont manifestement laissé des traces…
Pourtant, c’est à elles que nous devons nos droits et libertés essentielles. Une dimension qui n’échappe pas à d’autres femmes d’aujourd’hui, telles que Barbara, étudiante de 22 ans, qui répond lors d’un interview : « je refuse le sexisme comme je refuse le racisme, qui relèvent de la même idéologie […] alors, oui, je suis féministe car j’ai reçu une éducation humaniste. ».
Les années 70
Ce n’est que dans les années 1970 que le mouvement quitte le domaine politique pour investir la sphère privée. Il prend alors la couleur de ce mouvement radical, objet de tant de critiques aujourd’hui. Une démarche historiquement située, si l’on se souvient des réactions masculines, et qui n’est évidemment pas transposable aujourd’hui. C’est pour cette raison que le mouvement perd rapidement de sa force, pour subir finalement un spectaculaire renversement dans les années 1990. C’est alors qu’éclate le débat qui nous occupe aujourd’hui.
L’égalité dans le travail fut conquise par des féministes adoptant volontairement des masques virils. Un phénomène qui, une fois de plus, s’explique aisément par le contexte. Le monde du travail, école de la virilité s’il en est, ne s’est ouvert aux femmes qu’à la condition qu’elles adoptent les codes de comportement qui y étaient associés. Le mouvement donne naissance aux working girls, incarnées par Sigourney Weaver dans les années 1990, reines du marketing affichant vocabulaire et comportements d’hommes. Les planchers des bureaux portent encore les marques de leurs dents interminables… Seulement voilà, il est apparu rapidement que même les femmes d’affaires ont une horloge biologique, et toutes n’ont pas accepté de faire une croix sur l’expérience de la maternité. Le féminisme n’a pas tenu le choc de cette découverte, et la société s’est empressée de ramener à la vie le modèle de la « vraie femme », épouse et mère avant tout. Le clash avéré entre féminisme et féminité semblait tranché en faveur de la seconde. Une femme a besoin de se réaliser professionnellement, tout comme un homme, mais l’égalité des féministes niait tout simplement l’identité féminine.
Depuis ce temps-là, pourtant,…
…le travail féminin a reconquis du terrain. Il affiche même une victoire stupéfiante : on a vu l’accession d’une femme à la tête du Medef, à la direction d’entreprises côtées au CAC 40, organisations des plus masculines (pour ne pas dire machistes)de notre pays. La société nous a réservé, en quelques années, une surprise assez spectaculaire, à savoir la réconciliation du couple banni, le pouvoir et la féminité. Le plaisir parfois éprouvé devant cette sur-médiatisation de femmes est à la mesure des aspirations : une redéfinition de la féminité au cœur des ambitions égalitaristes. Simone de Beauvoir nous apporte la citation, plus moderne que jamais, qui incarne cet espoir : « l’égalité dans la différence ».
La scène politique
Le spectacle récent que nous offre la scène politique témoigne véritablement de l’apparition d’un contexte propice à une redéfinition des rapports entre féminisme et féminité. La société, valorisant progressivement des qualités professionnelles neutres au détriment de valeurs sexuées (la compassion et la patience pour les femmes, le courage et la force pour les hommes), a créé elle-même les conditions de l’accession des femmes aux plus hauts postes. Les femmes de pouvoir, qui émergent aujourd’hui, sont le produit d’une société de l’enseignement qui leur a permis d’atteindre le sommet par leurs propres moyens. A ce phénomène s’ajoutent en France les premiers effets produits par la loi sur la parité. Des femmes accèdent désormais à un mandat politique par le biais de la consécration suprême qu’est l’élection. On pourra m’objecter que les femmes de pouvoir ne datent pas d’aujourd’hui, et une autre « Margaret Thatcher » viendra sans doute me le confirmer. Certes, mais, outre que celle-ci affiche l’unique tailleur des sommets internationaux, on se souviendra de cette phrase de François Mitterrand : « elle est le seul homme du gouvernement anglais ». Et pour cause, ses brushing agaçaient et contredisaient ouvertement sa fonction. Aujourd’hui, au contraire, on s’émerveille qu’une femme au pouvoir soit aussi une femme. On trouve du charme à Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, de la classe à Clémentine Autain et de la poigne à Marine Le Pen. Un panorama qui serait très incomplet si l’on omettait Giorgia Méloni, présidente du conseil italien, incarnation d’une main de fer dans un gant de velours. Étonnante situation que celle-là, où la féminité, si longtemps cachée, étouffée parce que source d’oppression, se retrouve tout à coup valorisée et projetée sur le devant de la scène.
A ce jeu, les médias ne sont rien moins qu’innocents car le sujet est vendeur. Subitement rangés dans le camp des femmes, ils se font par ailleurs l’écho d’un phénomène politique essentiel en Europe : la crise de la démocratie représentative. C’est alors tout le modèle démocratique, culturellement masculin, qui est remis en cause. S’y trouvent dénoncés, pêle-mêle, la société d’essence patriarcale, les figures politiques traditionnelles masculines et la fonction présidentielle, représentation du père. Un terrain propice pour que féminisme et féminité puissent enfin se rencontrer, lorsque l’image de la femme semble incarner le renouveau. Des qualités traditionnellement attribuées aux femmes, qui ont longtemps servi et servent encore à les discriminer, apparaissent sous un jour nouveau. Les femmes semblent plus aptes à s’intéresser aux immenses problèmes sociaux qui agitent les populations, plus compréhensives et plus humaines. Il n’est plus question désormais de cacher ces traits féminins sous un comportement viril car, au contraire, ils sont complémentaires du talent et de l’expérience que l’on attend à un poste élevé. La féminité n’est plus l’antithèse du pouvoir, elle n’est plus synonyme de faiblesse et d’incapacité naturelle. Elle est à l’inverse le symbole du renouveau politique, sous la houlette de l’autorité maternelle incarnée par un sourire rassurant d’une présidentiable…
Le débat s’achemine vers une redécouverte des identités
Ce qui est visible au sommet de la société est certainement le signe d’un changement profond, appelé à se diffuser par le biais des médias. Mais ce mouvement sera lent. Dans la réalité quotidienne, les questions des femmes portent sur ce lien entre la défense de leurs droits et l’expression de leur identité féminine, susceptible de nuire à leur statut. Aussi ne faut-il pas abandonner le féminisme, pour que féminité ne rime plus avec subordination, mais en valoriser une conception qui défende les apports de chacun dans une société composite. Le problème est que les rôles sociaux assignés à chaque sexe sont confondus avec les différences liées à l’identité du genre. Ainsi la féminité « primitive », dont j’ai pu évoquer les aspects au début de cet article, est-elle un pur produit social qui s’apparente à la virilité. (voir pour cela Freud et son vagin denté castrateur). Ces deux concepts définissent les conformismes sociaux dont, précisément, il est urgent de se débarrasser. Au contraire, masculinité et féminité désignent une identité sexuelle, une capacité à aimer et à « habiter » son propre corps.
Au cœur de la société, le débat s’achemine doucement vers une redécouverte des identités spécifiques masculines et féminines, et ce autour de la question du couple et de la maternité. La redéfinition des responsabilités, du partage des rôles entre l’homme et la femme, est un mouvement lent mais porteur de liberté dans une nouvelle logique sociale. Certains pays nordiques ont mis en place d’importantes mesures dans ce sens, la Suède ayant été bien sûr un modèle du genre.
Il faut cependant encore se garder de crier victoire, car ce qui est médiatisé est, par définition, exceptionnel. Ceci est valable tant pour les femmes en politique que pour les lois suédoises. Le quotidien nous fournit encore d’amples raisons de penser que, si brèche il y a dans le conformisme, elle est encore bien mince. Certains hommes ont toujours beaucoup du mal à envisager cette féminité libérée à laquelle on espère pouvoir accéder un jour. Pour ceux-là, virilité oblige, Miss camping restera a jamais la quintessence de la féminité. Nos beautés locales n’ont donc aucun soucis à se faire, et fort heureusement car, c’est bien connu, le stress fait grossir.
Propos recueillis…
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Le fait est devenu si banal que la publicité s’en empare avec une volonté délibérée de provocation, comme cette marque de vêtements de luxe
Comment expliquer la recrudescence des violences sexuelles à l’encontre des femmes?
Les deux tiers des délits commis par les mineurs sont d’ordre sexuel. Le viol serait-il devenu un des modes d’affirmation privilégié d’une adolescence en dérive? Il est vrai que les valeurs morales qui encadraient le développement sexuel du jeune homme sont plutôt tombées en désuétude! L’image pornographique confidentielle en d’autres temps, est devenue de fait la référence en matière de sexualité. «Toutes les femmes ne seraient plus que des salopes offrant leurs orifices à de jeunes mâles en rut, en mal d’identité».
La femme à travers son sexe est devenue un produit de consommation presque banal et lorsqu’on ne peut la posséder de manière légale ou officielle (mariages parfois sous contrainte), on la viole comme on vole tout objet de ses désirs. La jeune femme en est parfois la complice involontaire. Le désir de séduire, d’être reconnue d’un homme dont elle espère l’amour l’entraîne souvent vers une complaisance sans limites. À 13 ans, il est de bon ton pour une fille de savoir faire une fellation et de faire semblant de l’apprécier; à quand la sodomie à 15 ans? Cette soi-disante liberté sexuelle n’est qu’apparence entretenue par de nombreux média qui cultivent et pratiquent l’hypocrisie: elle doit séduire à tout pris et à bas prix. La parole (celle des femmes surtout) se libérant, on découvre l’étendue des dégâts.
La pilule est dure à avaler, alors on la prend avec une bonne dose d’alcool ou autre substance anesthésiante et desinhibante (chemsex) permettant de passer outre le minimum de respect de soi qui persisterait encore. Le réveil matinal dans un lit inconnu est souvent douloureux au sens propre et figuré, à moins que sauvée du coma éthylique de son partenaire de rencontre, elle puisse encore donner le change.
Le sexe devient un produit de consommation
La libération sexuelle des années 70 en est souvent tenue pour responsable, ou du moins le commencement du commencement.
En effet la «marchandisation» du sexe a débuté, à cette époque par la légalisation de l’image pornographique essentiellement sous deux formes: apparaissent d’une part une multitude de magazines à caractère libertin et d’autre part se multiplient les salles de cinéma spécialisées dans le film porno. La porte était ouverte…… Le mouvement s’est accéléré avec les réseaux sociaux où la personne n’est plus évaluée en fonction de ses qualités, mais au nombre d’abonné(e)s et de « like »
Nombreux étaient les intellectuels de l’époque qui vantaient les mérites de cette libération sexuelle, jusqu’à la pédophilie. Si celle-ci semblait être un progrès pour un esprit critique évolué capable de faire la part des choses entre fantasme et réalité, la démocratisation de la pornographie allait entraîner celle-ci vers une régression sociale et humaine pour un esprit éclairé. Certains ont oublié la notion de consentement au profit d’une libération sexuelle devenue idéologie et passage obligé pour ne pas être rejetée. Bientôt une TVA pour produit de luxe appliquée aux films pornos et le développement de nouvelles technologie comme la cassette video permettent à ceux-ci d’envahir chaque foyer. Réservée normalement à des adultes «avertis», elle devient facilement accessible à l’adolescent en l’absence des parents. Sa prolétarisation s’accélère, le minitel en France (le journal « Libération » est à l’époque un des principaux producteurs du minitel rose), internet ailleurs rendent l’image porno de plus en plus visible, banale, ordinaire. La provocation étant de mise, les publicitaires s’en emparent eux, aussi jusqu’aux magazines masculins puis féminins grand public. On en vient même à parler de porno chic…Il est de bon ton de posséder un sextoy dans son sac à main ou dans le tiroir de la table de nuit!
On peut facilement se rendre compte que ce qui est peut être conçu comme une liberté pour un esprit adulte au sens critique développé devient un modèle de comportement sexuel pour un ado qui n’a pas encore développé son esprit critique.
Avoir une tête bien pleine comme semble le prôner notre système d’éducation est une chose, quant à avoir une tête bien faite, c’en est une autre. Sans vouloir trop caricaturer, on peut se demander à la lecture désolante de certains propos adolescents si celui-ci ne possèdent pas moins de «vocabulaire» qu’un berger allemand (j’évoque bien entendu l’animal).
Pourtant la liberté de l’homme c’est le langage et sa capacité à l’organiser correctement, je veux dire ici la grammaire. Elle va permettre de transformer une pensée agie en pensée symbolique. Ainsi l’individu libéré de ses pulsions par le langage peut enfin commencer à devenir un être humain, capable de faire la différence entre croyances et sciences. On comprend mieux ainsi la dégradation actuelle des mœurs de notre société plus sensibles encore chez des mineurs qui manquent de références, d’esprit critique du fait trop souvent d’un absence d’éducation familiale et d’insuffisances scolaires.
Il ne doit pas exister d’entrave à une liberté sexuelle responsable à partir du moment où elle concernent des adultes consentants respectueux les uns des autres.
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Selon une étude américaine réalisée sur 3300 femmes âgées entre 42 et 52 ans, l’influence du moral est plus importante que la chute des hormones sur la baisse de la libido.
Rôle de la Testostérone
Ce n’est pas tant la baisse de l’estradiol que celle de la testostérone qui comme chez l’homme est l’hormone a avoir le plus d’influence sur le désir et le plaisir féminin. Il apparaît ainsi que le taux de celle-ci est d’autant plus élevé chez la femme ménopausée qu’elle a une activité sexuelle régulière soit avec son ou sa partenaire, soit au moyen de la masturbation. Le sextoy a ici toute son utilité. Carcomme dit le proverbe la fonction crée l’organe. Compte tenu des effets collatéraux (virilisation entre autre), il vaut mieux éviter la prescription médicamenteuse de cette hormone même à faible dose.
Les limites de cette étude
Il s’agissait de femmes en bonne santé possédant toujours leur utérus et au moins un ovaire intact sans THS (traitement hormonal substitutif) ni antidépresseur. Une consultation médicale: généraliste, gynéco, endocrino est parfois nécessaire et une séxothérapie souvent utile pour remettre en fonction « l’organe ».
Ainsi l’humeur, la situation amoureuse et une activité sexuelle régulière sont beaucoup plus importants que les taux d’hormones.
La révolution informatique nous à fait passé du mode artisanal à l’industriel.
Flashback: dans les années 80, la France voulant faire, comme d’habitude, preuve d’originalité a développé un outil informatique Le Minitel censé remplacer l’annuaire téléphonique papier.
Fourni gratuitement par la poste, il est devenu rapidement une vitrine de nombreuses entreprises commerciales comme outil publicitaire.
Les éditeurs d’annonces de rencontre diverses et variées ont tout de suite vu l’opportunité de développer leur chiffre d’affaire. On a vu fleurir ainsi des dizaines de sites de rencontre à caractère libertin et « matrimonial »(pour le côté honorable). Le journal Libération possédait à l’époque de nombreux sites de ce genre.
Si nous retrouvions les mêmes problèmes que pour la presse, c-a-d un déficit d’annonces féminines par rapport aux masculines, l’avantage du Minitel a été la possibilité d’échanger en direct.
En effet les revenus, fonction du temps passé, étaient partagés entre les Télécoms et les éditeurs. Le Tchat était né!
Rapidement s’est posé le même problème qu’évoqué précédemment: le déficit féminin.
Qu’à cela ne tienne, les éditeurs ont trouvé la solution: des animatrices, voire des animateurs se faisant passer pour des femmes. Ainsi derrière certains sites de Minitel Rose, on pouvait en trouver une bonne dizaine .
Affaire particulièrement rentables pour certains éditeurs!
L’arrivée d’internet en France a progressivement remplacé le Minitel. Aujourd’hui, la plupart des sites de rencontres sont accessibles sur son téléphone portable, permettant à tout un chacun de se connecter moyennant finance. Ils nous garantissent tous de leur sérieux, de l’absence d’animatrice ou de professionnelle. On peut en douter!
Néanmoins les rencontres sont possibles, mais difficiles car les attentes des hommes et des femmes ne sont pas les mêmes. Ce qui est source de déception, de frustration, et d’insatisfaction. C’est un marché de dupe où chacun essaye de se mettre en valeur, pour être le « meilleur produit possible », oubliant délibérément quelques précisions dommageables pour ses projets et affirme en même temps ses exigences, et conditions.
Les Sites de Rencontres: une affaire rentable pour les éditeurs.
L’avenir avec les réseaux sociaux nous réserve un monde encore plus merveilleux grâce à l’Intelligence Artificielle. En effet, un œil averti constate de plus en plus sur les réseaux l’existence d’avatars fabriqués par l’IA. D’excellents algorithmes permettent ensuite d’entretenir une conversation adaptée au profil de l’abonnée, comme l’est déjà la photo.
Serait-elle un phénomène de société ou aurait-elle toujours existé ?
« Il ne faut jamais dire : ‘Fontaine, je ne boirai pas de ton eau’ » selon ce proverbe du XIXe siècle. Les temps ont-ils tellement changé depuis ? De nos jours, après les sex-toys, les orgasmes multiples, le point G, les femmes doivent éjaculer sinon, semble-t-il, elles passeraient à côté du «vrai » plaisir, de l’expérience sexuelle la plus inoubliable de leur vie. De curiosité à caractère pornographique, l’obsession de la « femme fontaine » est passée aux rubriques féminines, présentée comme l’ultime jouissance. Ce qui nous pousse à réfléchir et à nous poser maintes interrogations : les femmes ont-elles muté et développé cette capacité en l’an 2000 ? Cet aspect de la sexualité féminine a-t-il toujours existé ? A-t-il été dissimulé depuis la nuit des temps par la honte et la culpabilité ? A-t-il émergé au 21e siècle pour être finalement revendiqué dans le cadre de l’égalité hommes-femmes ?
Petit aperçu historique sur un sujet qui a tant fait couler d’encre…
Les femmes fontaines, au fil de l’histoire.
« Un écoulement tantrique »
Malheureusement, les textes anciens dédiés à la sexualité féminine sont rares, celle-ci ayant longtemps été considérée comme dangereuse, source de tous les vices !
Il semblerait cependant que ce sont les indiens qui se sont le plus attardés sur le sujet. Ainsi, Amaru, poète indien du 7e siècle nous rappelle la poésie de la sexualité féminine dans son œuvre intitulé Amaruśataka. Il y évoque dans un lyrisme sanskrit toutes les nuances de l’amour et de l’érotisme : l’attente vertigineuse, les émois amoureux, l’extase du moment… Il y décrit aussi subtilement les éjaculations de l’amante transie de plaisir.
Plusieurs textes du kāmaśāstra reprennent cette notion et décrivent en détails la zone anatomique située sur la face antérieure du vagin actuellement appelée zone G. Non seulement ces écrits, dont le Pañcasāyaka datant du 11e siècle, le Jayamańgalā et le Ratirahasya datant du 13e siècle, et plus récemment le Smaradipikā et le Anańgarańga du 16e siecle, témoignent de l’existence de cette zone mais aussi de l’éjaculation qui y est associée.
« Une liqueur féconde »
Selon les écrits de Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus, le renommé père jésuite Sánchez (16e siècle) prétendait « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union ». Il reprenait en cela une hypothèse que validait déjà Hippocrate au 4e siècle av. J.-C !
Voltaire, s’étant un peu plus penché sur la question que le célèbre théologien (qui était par ailleurs réputé pour avoir emporté son « innocence » dans la tombe !), ne partageait pas le même avis : « il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. » Nous constatons, à ces propos du célèbre philosophe que le plaisir sexuel féminin n’allait pas de soi, déjà à cette époque!
Pour la petite histoire, selon les dernières études scientifiques, la « liqueur » éjaculatoire féminine serait plus favorable à la survie et à la fécondation des spermatozoïdes, et donc à la fertilité.
« Une prostate féminine »
Ce n’est qu’en 1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant au tiers externe de la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme.
Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le Docteur Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et peri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA (antigène prostatique spécifique). De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au point G.
Nb : parenthèse anatomique
Les glandes péri-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétral aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat.Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral.Le vagin quant à lui ne contient pas de glandes.
La majorité des femmes seraient concernées
En 2001, les recherches du docteur Cabello Santa Maria, qui s’est également intéressé au phénomène, révèle que 75% des femmes objets de son étude « éjaculent » un liquide lors de l’orgasme; éjaculat qui est souvent trop minime pour être perçu. A la suite de ses expérimentations, le Docteur Cabello a conclu que cette sécrétion aurait pour origine les glandes urétrales.
Femmes fontaines ?
Il semblerait que ce phénomène d’éjaculation varie d’une femme à l’autre, allant de quelques gouttelettes indécelables à d’importantes quantités de liquide. Liquide inodore, incolore, qui ne ressemblerait en rien à l’urine, mais se rapprocherait plutôt du liquide séminal masculin. Ainsi, l’émission liquidienne est imperceptible chez une majorité de femmes, mais plus impressionnante chez d’autres amenant à la désignation plus poétique de « femme fontaine » utilisée la première fois par la psychanalyste Frédérique Gruyer.
Et en pratique ?
Les dernières études mentionnent que la plupart des femmes seraient potentiellement capables d’éjaculer. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte avant ou durant l’orgasme. Même certains sites Internet donneraient des consignes afin d’éduquer son vagin en le musclant à éjaculer… Ainsi, Il semblerait plus aisé d’éjaculer à l’approche des règles, pendant la grossesse et dans un état de détente totale…
Cependant, scientifiquement, nous sommes loin d’avoir élucidé ce mystère, les glandes urétrales étant bien trop petites comparées la prostate pour produire un jaillissement parfois aussi abondant que 50 ml de liquide. Nous pouvons donc conclure que si ce phénomène, dont on commence à connaître le mécanisme physiologique, a toujours été connu de nos ancêtres, il n’était que peu mentionné à l’époque, bien que parfois considéré comme une étape nécessaire à la fécondation et à la procréation. La sexualité féminine est un monde mystérieux, si vaste et complexe, d’une richesse et d’une diversité illimitée… A nous de respecter cette part de mystère et d’en jouir au lieu d’en faire un objet de consommation et d’en ôter la magie et le charme.…
Complément d’enquête.
Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut savoir que chez l’homme ce sont les spasmes de l’urètre postérieure (partie de l’urètre traversant la prostate) qui provoque l’éjaculation. N’oublions pas non plus que cette stimulation urétrale indirecte lors des rapports sexuels est un élément déclencheur de l’orgasme masculin et donc de son éjaculation. Cela explique la sensibilité plus importante de la partie du pénis qui entoure l’urètre (le tissu spongieux), elle est d’ailleurs beaucoup plus superficielle. Par ailleurs il existe sur l’urètre 2 sphincters : un lisse et un strié (des sortes de vannes) : un à la base de la vessie, le lisse et l’autre à la base de la prostate, le strié. Ces muscles contrôlent la miction et empêche au sperme de remonter dans la vessie au moment de l’éjaculation.
Chez la femme, les mécanismes sont similaires, la stimulation de l’urètre (le fameux point G) lors de rapport sexuel peut déclencher un orgasme à point de départ vaginal profond. Un orgasme clitoridien peut par contagion exciter la partie la plus externe de l’urètre et provoquer aussi des spasmes de celle-ci et donc une éjaculation plus ou moins abondante, fonction de l’importance des glandes para-urètrales. Mais il est fréquent, que ces spasmes ouvrent le sphincter lisse si bien qu’un peu d’urine peut se mélanger au sécrétion des glandes para-urétrales. On comprend que le volume puisse être fonction de l’intensité de l’orgasme et de l’intensité du laisser aller. Ce mécanisme n’a rien d’anormal et il est très souvent apprécié par l’homme qui est ainsi flatté dans sa virilité. Il nécessite simplement quelques précautions !
Il existe, d’ailleurs une pratique : le squirt (il n’existe pas de traduction française) qui a pour but de provoquer une stimulation intense de ces zones pour déclencher un jet très puissant dont le coté spectaculaire est utilisé sur certaines séquences pornographiques.
Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe toujours au niveau du cerveau.