Un sujet douloureux et difficile qui peut toucher aussi bien les hommes que les femmes.
La maladie et ses traitements peuvent perturber la sexualité et aggraver une relation de couple préalablement fragile.
Le dossier que vous trouverez en suivant le lien et réalisé avec le concours du Dr Sandrine Atallah permet de mieux comprendre ses conséquences et solutions.
Après avoir résolu les problèmes sexuels d’origine physique, il reste tous les autres. La pensée analogique nous offre un outil d’une efficacité remarquable.
La pensée utilise différentes formes d’expression.
Il ne faut pas se limiter aux « dialogues intérieurs »
Essayons de comprendre ce qu’est la pensée analogique. Beaucoup de gens réduisent leur pensée à la «petite» voix de leur dialogue intérieur. Or, nous savons que la pensée ce sont aussi des images, des sons, des sensations et des émotions. La pensée analogique utilise les représentations mentales qui font appel à des sensations ou des émotions et non à la raison logique. Elle est à l’origine de ce que l’on appelle les manifestations ou symptômes psychosomatiques. C’est l’hypnose qui a permis de mettre en évidence cette forme de pensée. Elle peut aussi s’utiliser en dehors de l’état hypnotique.
Prenons l’exemple de l’amitié : n’importe quel dictionnaire en donne une définition logique; par contre s’il s’agit de se la représenter, il sera nécessaire de faire appel à ses souvenirs, à ses expériences d’amitié en évoquant des moments partagés avec un ami. Chacun détient une certaine représentation de l’amitié qui varie en fonction de son expérience vécue. La plupart du temps, nous ne sommes pas conscient de ce processus mental et pourtant, celui-ci, bien davantage que la raison exerce une influence déterminante sur notre comportement et notre ressenti.
Se représenter son sexe
En ce qui concerne les problèmes sexuels, la représentation que chacun a de son sexe, du sexe de l’autre, de leur interaction et du rapport sexuel en général sera déterminante sur le vécu sexuel.
Il existe un problème sexuel féminin relativement fréquent que l’on appelle Vaginisme : il est responsable à 90% des cas des unions non consommées, le rapport sexuel est très douloureux, voire impossible. Certaines études ont montré qu’il existait encore de nos jours de 1 à 2% de mariages ou unions non consommées.
Le Vaginisme est une contracture involontaire et réflexe de muscles (releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve) entourant l’entrée du vagin interdisant ainsi toute pénétration ou la rendant très douloureuse. Nous nous apercevons que la plupart du temps, la femme qui présente ce problème n’a pas de représentation de son vagin : elle est incapable de décrire son vagin en utilisant des informations d’ordre sensoriel. Elle peut bien sûr, en faisant appel à sa raison, décrire ce qu’elle a vu dans un livre.
Une expérience et non un savoir théorique
Dans l’expérience intime de cette femme, tout se passe comme si son vagin n’existait pas bien que la raison lui dise le contraire. Si le vagin n’existe pas dans sa représentation mentale, la tentative de pénétration sera vécue comme si un objet, en l’occurrence l’organe sexuel masculin allait pénétrer (par effraction) dans son corps et non dans une cavité. Un réflexe naturel vient alors interdire cette intrusion : la contraction des muscles.
Nous connaissons tous ce réflexe au niveau des muscles abdominaux. Au niveau des représentations mentales, de la pensée analogique, une pénétration à l’intérieur du corps ne peut être que douloureuse, dangereuse voire mortifère ; il faut donc la rendre impossible. Ce qui est en contradiction avec la raison qui dit que cela est possible. Nous comprenons ainsi que, par association d’idées, le pénis ou le phallus évoque une arme blessante. Chacun ou plutôt chacune pourra en fonction de son vécu développer un fantasme ou plutôt une métaphore qui aura comme constante : une forme évoquant le pénis en érection associée à la douleur ou à la mort, d’où le serpent, le poignard, le glaive , etc…
Des découvertes déterminantes
À la différence du garçon qui découvre son sexe très tôt et de manière involontaire et non consciente, la fille va découvrir le sien que beaucoup plus tard ; le plus souvent lors de son premier rapport sexuel. On comprend ainsi que ce qui détermine la douleur du premier rapport n’est pas comme on le pense, le plus souvent, la déchirure d’un hymen en réalité insensible. La jeune fille devra donc découvrir ce lieu vaginal par sa propre expérience sensorielle : essentiellement la vue et le toucher : introduire un doigt dans son vagin va lui permettre de s’explorer, de donner une forme donc une réalité représentative de toutes les caractéristiques physiques du lieu : forme, souplesse, élasticité, humidité, chaleur, etc… À partir de cette connaissance qui est bien autre chose qu’un savoir, elle pourra accéder à son sexe et commencer à l’utiliser. Pour atteindre le plaisir , il faudra s’engager dans un autre parcours.
Il existe une petite expérience très simple à réaliser. Il s’agit en se représentant un rapport sexuel d’essayer de faire la différence entre la notion de pénétration, d’intromission et de préhension. La femme commence par se représenter pénétrée. Elle essaye en même d’entrer en contact avec les émotions ressenties à cet instant, puis elle fait la même chose en se représentant l’intromission et de percevoir ce qui est différent puis la notion de préhension, imaginant son vagin était sa main enveloppant le sexe de son partenaire. Connaître cela, c’est accéder à ses ressources personnelles et au plaisir recherché. La pensée analogique est donc responsable de nombreuses difficultés sexuelles masculines et féminines , mais, une fois comprise et maîtriser, elle permet aussi de les résoudre avec une efficacité inégalée.
Il est souvent nécessaire de faire appel à un hypnothérapeute pour développer cette outil remarquable.
Source d’angoisse et d’inquiétudes pour beaucoup! Il n’est pas besoin d’être très bien pourvu pour être un bon amant. Si un micropénis est manifestement un handicap (il est rare), c’est aussi le cas pour les tailles et volumes XXL (le garde-à vous est souvent impossible!) De bonnes dimensions semblent toujours attirantes sous l’influence de la pornographie. Mais il ne faut pas confondre le rêve et la réalité.
Les normes: moyennes et valeurs limites.
Ces valeurs sont des valeurs statistiques moyenne sur une population d’homme âgé de 21 à 82 ans. Il faut néanmoins préciser que si la taille peut avoir une certaine importance dans la qualité de la relation sexuelle, elle ne fait pas tout! C’est plutôt la façon de l’utiliser, en quelque sorte son mode d’emploi qui est importante. N’oublions jamais que la longueur ou profondeur du vagin varie entre 6 et 8 cms.
Dimensions mesurées en cm
Moyenne en cm
valeurs limites en cm
Longueur au repos
8,85
5,0 à 15,5
Circonférence au repos
9,71
6,5 à 13
Longueur en érection
12,89
7,5 à 19
Circonférence en érection
12,30
9 à 16,0
Allongement lors de l’érection
4,4
0,5 à 9,0
Comment bien prendre les mesures?
La mesure de la longueur se fait sur la partie dorsale du pénis, à partir de la jonction avec la paroi abdominale.
La mesure de la circonférence se fait au 2/3 de la longueur en partant de la base.
Il faut savoir que la mesure au repos peut varier du fait de situation de stress physique ou psychique ce qui n’est pas le cas lors d’une érection complète pour un pénis «en bonne santé» (Wessels (urol., 156: 1995,1996)
La taille du pénis varie d’un pays à l’autre
Il est amusant de constater que la longueur moyenne du pénis peut varier d’un pays à un autre (il s’agit toujours de valeurs moyennes statistiques). Il s’agit de mesure faites lors de l’érection. On remarquera que les français sont les plus généreusement pourvus…
USA: 12,9 cms Chine: 13,5 cms Japon: 13 cms Corée: 9,6 cms Allemagne: 14,4 cms France: 16 cms Espagne:13,58 cms Italie: 15 cms Grèce: 12,18 cms Russie: 15 cms Inde: 10,1 cms Arabie saoudite: 12,4 cms +/- en érection Mexique: 14,9 cms Bresil: 14,5 cms Chili: 14 cms Colombie: 13,9 cms Venezuela: 12,7 cms NB. Pour la Grèce, les mesures ayant été faites à l’état flaccide, le résultat peut varier de plus ou moins 1,7 cm.
Toutes ces mesures ont été effectués lors d’études par des chercheurs ou des centres de recherche de chaque pays.
Prisonniers de l’Amour, ils ont librement choisi de porter une ceinture de chasteté.
Les porteurs de ceintures et autres cages de chasteté semblent heureux en captivité, et ils ne rechignent pas à s’exprimer! Les témoignages de satisfaction abondent sur la toile, l’ardeur et la motivation de ces prisonniers de l’amour a de quoi impressionner…
Michael, 35 ans témoigne
« Je voulais rassurer ma femme, qu’elle soit la seule à pouvoir disposer de moi , avec la ceinture c’est parfait, je suis un bon mari fidèle; c’est ma façon de lui prouver mon amour. »
Jack, 42 ans
« Quand je porte ma cage, cela me permet de prendre davantage conscience de mon corps. Savoir que le sexe m’est interdit renforce mon désir, je suis plus attentif à ma femme plus soucieux de son plaisir .»
Kevin, 29 ans
« Je porte régulièrement une ceinture de chasteté parce que cela m’empêche de me masturber et accroît mon excitation. Je suis heureux d’offrir ma frustration à ma femme. Nos rapports sont plus vrais et plus passionnés. » Pablo termine: « Dans ma cage, j’éprouve le sentiment d’appartenir réellement à ma femme, cela m’apaise… »
Une geôlière exceptionnelle!
Toutes les femmes ne sauront pas mettre l’oiseau en cage, le « volatile » n’est pas prêt à confier sa liberté à n’importe quelle geolière, même s’ils ont tendance à idéaliser quelque peu la dame de leur coeur, ces dociles amoureux font valoir leurs exigences.
Roman, 36 ans déclare
« elle est affectueuse, et amoureuse, tendre, mais ferme aussi, sensible et intelligente, notre relation est très équilibrée, nous discutons beaucoup. Pour notre vie sexuelle, cependant, je lui fais entièrement confiance, elle sait jusqu’où elle peut me frustrer, et m’exciter. C’est un véritable partage. »
Ted, 43 ans ajoute
« je lui confie la clé parce qu’elle mérite pleinement ma confiance. Je sais qu’elle accepte cela par amour . Notre relation est très forte, plus encore quand c’est elle qui détient les clés de ma jouissance. »
Laurent, 34 ans déclare
« elle doit être très tendre, câline, mais aussi savoir ce qu’elle veut. J’aime qu’elle me pousse jusqu’à mes limites. Détenir les clés, ce n’est pas facile, cela demande beaucoup d’attention… »
Daniel, 46 ans conclut
« nous sommes ensemble depuis vingt ans, notre relation devenait un peu routinière, je perdais mon désir. Ma compagne a su me convaincre, et me « mettre en cage », elle est très intelligente et très habile. Je sais qu’elle m’aime et qu’elle pense à moi. Elle a su donner un nouveau souffle à notre vie érotique, je l’aime encore plus qu’avant… »
La ceinture ou cage de chasteté est à la fois une marque d’appartenance, une preuve d’attachement, un moyen de stimuler le désir, et d’être conscient de son corps, et de ses émotions. Le joujou tombe souvent à point pour revigorer un désir qui faiblit et donner du piment à la vie érotique d’un couple. Tous les témoins s’accordent pour dire que leur relation est très forte, il faut en effet une grande confiance mutuelle pour accepter la contrainte…
Gaétan témoigne 32 ans: « il y quelque temps, le jour de mon anniversaire, ma copine Laurène était tranquillement installée en train de bouquiner sur le canapé. D’un ton que je ne lui connaissais pas, elle m’ordonne de lui apporter une tasse de thé et de venir la servir. J’obéis sans protester, agréablement troublé par cette autorité. Elle exige ensuite que je m’agenouille devant elle, elle sirote son thé sans faire attention à moi, je n’ai pas le droit de bouger… Un peu mal à l’aise dans cette posture, je tente de me relever, mais elle me saisit par les cheveux et me force à me mettre à quatre pattes, puis à baisser mon pantalon. Je suis devant elle, les fesses nues, et sa main s’abat sur mon postérieur. Je me sens affreusement humilié, à la foi par la brûlure de la fessée et la honte de me retrouver ainsi à sa merci, comme un petit garçon pris en faute…. Je vois ses jolis pieds chaussés de mules en cuir verni, ses longues jambes soyeuses. J’entends sa voix moqueuse et si sensuelle, elle me maintient fermement et continue de me frapper. Mon excitation est bientôt à son comble, elle s’en aperçoit et me traite de petit vicieux. Je n’en peux plus… Elle cesse de me frapper, me caresse le sexe, toute volonté abolie, je me retrouve étendu sur le canapé, elle a noué un foulard autour de mes poignets, elle me chevauche et prend son plaisir… Gaétan conclut : j’ai adoré cela...
La fessée est une pratique très appréciée dans l’univers des fantasmes de l’homme soumis qui ainsi donne tout pouvoir à sa toute puissante Maîtresse. Les sensations cuisantes ajoutent à l’excitation à la fois au niveau du ressenti corporel et de la situation en elle-même. Ce fantasme fait partie des très nombreuses déclinaisons du « monde à l’envers » ou les femmes exercent le pouvoir sur les hommes: la gynarchie triomphante ou l’incontournable royaume de l’homo eroticus.
Les fantasmes en font des objets de culte à forte valeur érotique.
Fabien, 36 ans témoigne
« je suis fou des ballerines et des pieds féminins, ma copine accepte que je lui caresse les pieds, que je les sente et les lèche, mais je sens bien qu’elle le fait pour me faire plaisir et là, je me sens coupable parce que je n’ai pas envie de lui imposer. Il y a quelques mois, j’ai rencontré une femme plus âgée que moi, très chic, très BCBG, toujours en jupe, bas et talons hauts, ça m’a rendu raide dingue et nous sommes devenus amants. Elle accepte de garder ses jolies chaussures et ses bas quand nous faisons l’amour ce qui m’excite vraiment très intensément. Avec ma copine, je m’efforce de rester normal et tout se passe bien, pour le moment…»
Kévin, 18 ans dévoile son fantasme
« Sexuellement, je me définis comme gay, ça m’est arrivé d’avoir des copines, mais je préfère quand même les garçons. J’ai un ami dont je suis amoureux, mais alors, gravement amoureux, il vient chez moi tous les soirs, il a mon âge, et je le chahute un peu pour rire, jusqu’à ce que j’arrive à me saisir de ses pieds, lui ôter ses chaussures, ses chaussette, les lécher, les sentir, mon excitation est alors à son comble. Je ne dis rien, en fait, je fais comme si c’était un hasard du jeu parce que je crains qu’il me trouve bizarre… En même temps, ça ajoute encore à mon plaisir, parce que ça reste un peu dans le secret...»
Nadia, 25 ans adore exhiber ses pieds et ses chaussures
« je possède une énorme collection de chaussures, certaines, je ne les ai jamais portées, mais ça me plaît de les voir, de les mettre juste un peu pour me regarder dans la glace. J’ai toutes sortes de chaussures, des ballerines, des talons aiguilles, des sandales, des bottes. Je trouve que mes pieds sont magnifiques, petits, tout en rondeur, très doux, toujours parfaitement faits, ongles vernis, sans l’ombre d’une callosité. J’aime que mon copain me masse les pieds, me les caresse, qu’il suce longuement mes orteils, pour moi c’est un rituel d’amour, les plus excitants préliminaires…»
Qui se plaindra de cette adulation du pied et de ses parures à part les grincheux et les grincheuses pour qui le sexe reste un mal nécessaire. Ce fantasme peut cependant coûter très cher car rien n’est trop beau pour habiller les pieds de l’être aimé, mais c’est aussi un des fantasme les plus faciles à réaliser, d’autant que fortement encouragé dans une ambiance sociétale hédoniste.
Dans la Chine ancienne
Ce fétichisme avait quelques « contraintes » quelque peu barbares!
Aujourd’hui fêté comme le saint patron des amoureux, Valentin de Rome était un prêtre chrétien qui vivait au IIIe siècle après JC. Sans doute possédait-il un puissant charisme et des dons de séducteur car il aurait charmé l’empereur lui-même, un certain Claude le Gothique, dont on ne sait pas grand chose excepté qu’il était un guerrier endurci. Des courtisans jaloux de l’influence de ce prêtre le firent arrêter et confier à un magistrat dont il parvint à guérir la fille de sa cécité avant de convertir toute sa famille… En «récompense» de ses bienfaits, l’empereur, peu soucieux d’apparaître comme une brute fit décapiter le charmeur un 14 Février.
Un autre Valentin dit de Terni
Contemporain du premier, il n’était pour sa part qu’un simple moine, son histoire légendaire est calquée sur celle du premier et tous deux auraient eu leur tombe sur la voie Flaminia de la ville éternelle. Une version alternative existe qui prétend que Valentin mariait en secret de jeunes couples alors que l’Empereur (toujours lui) avait interdit le mariage afin de pouvoir recruter davantage de jeunes hommes pour rejoindre les rangs de son armée.
C’est l’histoire que rapporte environ un millénaire plus tard, Jacques de Voragine, un moine dominicain, archevêque de Gênes dans son ouvrage La Légende Dorée. Ce livre relate la vie des Saints et explique le pourquoi et le comment des fêtes religieuses chrétiennes. Il fut rédigé entre 1261 et 1266, il rencontra alors un vif succès, plusieurs ajouts l’enrichirent peu à peu au fil des siècles.
Des traditions païennes
Depuis la plus lointaine antiquité, la fin de l’hiver est marquée par des festivités sur le thème de l’amour et de la fécondité. C’étaient les Lupercales romaines où les jeunes gens rendaient un culte aux Dieux, notamment Junon déesse des femmes et du mariage, et Pan, le dieu de la nature.
C’est en Angleterre, au XIVe siècle que Saint Valentin est associé aux amoureux comme l’attestent les écrits de Geoffroy Chaucer (1343-1400), philosophe, poète, connu comme l’auteur des Contes de Cantorbéry. Les amoureux qui avaient pour habitude de s’envoyer de petits billets doux s’appelant «mon Valentin» et «ma Valentine»… À la même époque, un autre poète, héros des croisades Othon III de Grandson fit connaître cette coutume en France puis dans le monde latin, on connaît la suite…
Saint Valentin s’exporte
La fête de Saint Valentin est devenue très populaire en Chine et à Taïwan depuis 1980, il faut dire que cette délicate tradition génère une forte activité commerciale. Des milliards de cartes de vœux s’échangent alors, suivies de près par les ventes d’objets et services divers dédiés tout spécialement à cette fête. Tout ou presque fait office de cadeau de Saint Valentin, du classique dîner aux chandelles, en passant par les fleurs, les bijoux et les incontournables sex toys…
Les amoureux qui voudraient se passer de ce brouhaha mercantile, sont hélas souvent rattrapés par l’obligation de célébrer cette fête, et pour certains, cela devient un véritable casse tête pour trouver le bon cadeau, sans compter qu’un oubli pourrait froisser la susceptibilité de l’être aimé. Dire «je t’aime» ne suffirait-il plus?
La pornographie n’ayant plus d’images assez fortes ou dérangeantes, le regard se porte maintenant sur les visages dans l’extase… Le site beautiful agony propose désormais à ses visiteurs de découvrir la beauté de l’orgasme. Mais, voilà un orgasme est-il destiné à être «beau»? C’est en tout cas l’opinion des auteurs qui encouragent les visiteurs à exposer leurs «agonies» et à consommer celles des autres, pour quelques euros par mois.
L’exhibitionisme a de beaux jours grâce aux réseaux sociaux. Il est vrai que nous sommes confrontés à une société devenue hyper-narcissique…
Affligeant.
Le tigre toujours menacé par l’appétit sexuel des hommes
L’engouement pour les produits réputés aphrodisiaques ne faiblit pas, et il semble que, plus la rareté et le coût des ingrédients soient une promesse d’efficience. L’ennui c’est que nombre de ces produits proviennent d’animaux dont l’espèce est menacée. Le pénis de tigre de Sumatra vaudrait plus de 2000€ le kilo en Chine, sachant qu’il ne reste plus que quelques centaines d’animaux et que la demande s’accroît. Le sous continent Indien consomme surtout les organes génitaux de certains ours dont la population a baissé de 40 % depuis trente ans. Le Musc, produit fort prisé des parfumeurs d’Asie, nécessite d’abattre 160 cerfs pour en produire un petit kilo… L’Orang Outan dont la chair est censée donner une incomparable vigueur sexuelle est une proie facile dans ce qu’il reste de la forêt indonésienne. L’hippocampe d’Inde, une fois séché, est une denrée si appréciée des chinois, qu’il en font venir en quantité , capturés mais aussi élevés au Vietnam et en Australie. Enfin, le requin a des soucis à se faire, son aileron, affublé de vertus aphrodisiaques voit son prix multiplié par 250 entre la prise et la revente. Un aileron de requin pélerin peut atteindre plus de 40000 €, au Japon, la soupe au requin figure nécessairement au menu des repas de mariage, sans doute plus pour très longtemps: la population de requins a diminué de 90 % en un siècle…
Quand, on sait qu’ils n’ont aucune propriété aphrodisiaque…
Pour continuer notre tour d’horizon des fantasmes les plus fréquents…
Témoinages
Véronique témoigne: « J’adore que mon copain m’attache pour me faire l’amour, je me sens entièrement à sa merci, en quelque sorte contrainte et cela me fait jouir très intensément.» avant de préciser: « Bien sûr c’est un jeu, parce que s’il cherchait à me contraindre réellement, alors là ça me ferait fuir…«
Roxanne avoue « j’admets que je ne jouis vraiment bien que si je suis attachée; si en plus j’ai les yeux bandés , alors là c’est top! Je peux me laisser aller à jouir , puisque je n’ai pas le choix! Ainsi contrainte, je peux aussi rêver, imaginer que c’est un beau prince charmant qui me fait l’amour, ou encore qu’il me prête à un complice… Autrement, je n’oserais jamais exprimer de tels désirs ajoute-t-elle pudiquement…»
Edouard raconte : « avec ma copine on a des jeux érotiques, et celui qu’elle préfère, c’est quand je la poursuis, l’attrape avant de l’attacher pour l’obliger à me prodiguer des caresses ou me faire une fellation. Cette situation l’excite au plus haut point et moi aussi. Mais précise Edouard, je ne suis pas un prédateur! j’admets que j’apprécie aussi beaucoup quand on inverse les rôles!»
Une stratégie désinhibitrice?
Attacher, contraindre pour mieux jouir fait partie des jeux érotiques les plus appréciés des libertins.
Ces pratiques n’ont absolument rien à voir avec un viol même si elles en organisent une forme de simulacre. Mais, elles permettent de passer outre certaines inhibitions. Certaines femmes s’interdisent psychologiquement le plaisir quand elles font l’amour avec leur partenaire, jouir c’est en quelque sorte se rendre, se soumettre, donner à l’autre un pouvoir ce qui, pour des raisons variées peut être inacceptable. Mais, cette inhibition a quelque chose de bien gênant puisqu’elle prive du plaisir! Donc, pour contourner l’obstacle, la femme choisit parfois de se la jouer «prisonnière à la merci de l’homme». Ce dernier en la privant de sa liberté, lui interdit de s’inhiber, elle peut donc jouir à l’insu de son plein gré!
Un remède aussi contre les difficultés éjaculatoires.
Paul et Karine viennent consulter pour une un problème souvent difficile à résoudre en sexologie. Lorsqu’il font l’amour, Paul n’arrive pas à éjaculer. Le rapport peut ainsi s’éterniser…Karine a déjà eu son orgasme. Elle n’est pas contre le fait que cela dure un peu, mais pas trop… Cela fini par être désagréable, voire douloureux. Idem lorsqu’elle le masturbe, par contre il n’a aucun problème s’il le fait seul. On ne retrouve aucune cause médicale. Uniquement des difficultés à se laisser aller. On conseille donc à Karine (en précisant bien le but du jeu) d’attacher les mains de Paul avec la ceinture de la robe de chambre et de lui bander les yeux avec un foulard ou des bas et de s’amuser avec son sexe. Résultat: 5 à 10 mn après, il avait éjaculé.
À savoir
Il est souvent difficile pour un homme de contrôler le moment de survenue son éjaculation, les mains attachées et les yeux bandés.
Avant de critiquer ou de porter un jugement hâtif sur ces fresques pornographiques qui décorent la plupart des internats de France, il serait bon de réfléchir à leur raison d’être et surtout à ce qu’elles peuvent représenter dans l’esprit du jeune médecin.
Si les études de médecine sont longues et difficiles, elles ne préparent pas vraiment le jeune médecin à être confronté à la souffrance et à la mort. C’est le seul métier avec les infirmiers (es) à les partager à longueur de journée. Ses angoisses existentielles n’ont aucune place s’il veut être bon médecin à l’écoute des autres.
Se confronter à la mort des autres, c’est envisager aussi la précarité de sa vie, au Thanatos. Lorsqu’après une nuit passé aux urgences, au chevet de la souffrance, du malheur ou de la mort, il rentre se coucher à l’internat, il ne trouve personne à qui se confier; il trouvera certainement un collègue avec qui il parlera de technique médicale, mais pas de ses états d’âme.
La salle de garde avec ses fresques est un lieu symbolique, elle représente la vie, l’Eros, l’instinct de vie, certes de manière excessive et caricaturale, mais nécessaire à l’équilibre psychique du médecin. Il ne s’y exprime aucune brutalité, aucun sexisme malgré les apparences, mais la fête de la vie avec ses excès et ses dérisions, d’une vie où le sexe va lui donner la force et l’énergie de recommencer le lendemain.
La salle de garde avec ses fresques est un lieu de ressource essentiel. Le médecin n’est pas une machine, bien que!! Evidemment ce serait plus facile à gérer pour certains de nos hommes, femmes politiques et technocrates bien formatés et parfois compétents dans leur fonction, mais mono-tâches, incapable d’évaluer les conséquences collatérales de leurs actes ou décisions, nos fameux effets secondaires!
La salle de garde est un lieu symbolique, initiatique, inaccessible et incompréhensible aux profanes. Ces lieux devraient donc être préservés de leur regard, interdits aux yeux non éclairés.
Et il n’y a que les alexithymiques à ne pas comprendre l’importance du symbole.
C’est:
1. L’incapacité à exprimer verbalement les émotions ou les sentiments.
2. La limitation de la vie imaginaire.
3. La tendance à recourir à l’action pour éviter et résoudre les conflits.
C’est justement parce que nous avons accès aux symboles que nous arrivons à ne plus agir nos pulsions et à respecter l’autre. C’est ce qui différencie l’homme de l’animal.
Il aurait donc été important de protéger nos salles de garde et leurs fresques, Athanor d’une médecine humainequi remonte au Moyen Âge, ou de laisser, au moins, nos collègues féminines d’en décider.