Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus

C’est le titre d’un livre de John Gray paru en 1992 et qui eut à l’époque un certain succès ! On ne peut accorder qu’un crédit limité à ses hypothèses psychologiques. Par contre, sur le plan sexuel, il semble tout à fait adapté, malgré les apparences. On n’échappe pas à ses hormones !

Résultats de l’enquête

Une enquête réalisée par l’Ifop pour le site de rencontre sexuelle Wyylde et publiée le 21 décembre 2022 à l’occasion de « La journée Mondiale de l’Orgasme » semble révéler le contraire. L’ifop a, ainsi interrogé près de 5000 femmes dans les cinq principaux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Unis) à propos de leur sexualité récréative ou de loisir, une sexualité sans sentiment, ni engagement.

Pub années 80

Ainsi, d’après cette étude, une majorité d’européennes auraient eu un rapport sexuel avec un partenaire dès leur première rencontre : 38% pour l’ensemble de françaises et 41% chez les moins de 25 ans. 5% de plus qu’en 2015.  47% des européennes avouent avoir eu des rapports sexuels, sans lendemain. Certaines reconnaissent avoir eu un rapport sexuel tout en sachant bien ne pas revoir le partenaire. Ce chiffre atteint les 49% chez les françaises de moins de 25 ans. C’est le « one night stand« . Le « sex friends » (rapport sexuel sans engagement avec un ami, une connaissance) est pratiqué par 41 % des françaises de moins de 25 ans . Quant à l’usage de drogue dure et d’alcool (pour leurs effets desinhibiteurs), il est relativement fréquent: une britannique sur 5 contre 16% des françaises.

On peut douter de la validité de ces chiffres . En effet, les interviews ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 26 octobre 2022. La sincérité des réponses est très hypothétique et correspond plus à l’image que l’on veut donner de soi qu’à une réalité. La sexualité est de, nos jours, un sujet sensible. Elle est très influencée par une «norme » véhiculée par les medias.

Aussi pour être sexuellement normale, il faut être « libérée » ! Ce qui veut dire en terme explicite : fellation, pénétration vaginale, sodomie et orgasme (simulé la plupart du temps).Tout cela sans état d’âme !

Libérée?

Il est intéressant de constater que cette sexualité féminine libérée de tout sentiment sert plutôt les hommes. En effet la plupart de hommes jeunes ont des pulsions sexuelles en rapport avec la sécrétion de testostérone. Ce qui me fait dire (étant un homme, je peux me le permettre) qu’ils n’ont souvent que deux neurones en dessous de la ceinture. Influencés par la pornographie, ils pensent que les femmes ont le même fonctionnement. C’est bien entendu une caricature et il ne faut pas généraliser.

Ce n’est pas le cas de la femme qui n’a pas de pulsion sexuelle comparable à celle de l’homme. Elle n’a pas ou vraiment très peu de testostérone. Elle peut avoir un désir sexuel, mais il est toujours secondaire à un désir narcissique. C’est le désir de plaire, de séduire, de se sentir désirée, de se sentir « normale » qui est le plus important. Le sexe vient après soit comme argument séducteur (on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre) soit pour conclure. C’est en quelque sorte la cerise sur le gâteau qu’elle offre à son ou sa partenaire. Le plaisir provoqué par des caresses clitoridiennes bien effectuées (ce n’est malheureusement pas très fréquent) auraient pu suffire ! Mais il est important de montrer qu’elle est «un bon coup »! 

L’influence hormonale

Du fait des différences hormonales, la sexualité des femmes et des hommes est différente ce qui est manifestement objectivée par les photos que nous observons sur les réseaux sociaux. Pour être un bon produit « consommable« , il semble important pour la jeune femme d’exhiber ses seins et ses fesses, plus rarement son sexe. Que montrent les hommes si ce n’est un sexe en érection ?

Le message est pourtant clair à qui sait ouvrir les yeux : femmes et hommes ne désirent pas à la même chose.

Si imiter la sexualité masculine fait le bonheur de ceux-ci. Elle provoque très rapidement déception et insatisfaction chez la grande majorité des femmes.

La masturbation a été volontairement exclue. Elle n’est pas à proprement parlé de la sexualité, mais la découverte de son sexe , de son fonctionnement et du plaisir.

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Les Mariages ou unions non consommés


Ils ne représentent statistiquement (les statistiques sont toujours à prendre avec des pincettes) que 2% des mariages ou unions non consommés. Ils sont le plus souvent provoqués par un vaginisme complet (90%des cas) ou dyspareunie orificielle: la contraction des muscles du périnée « ferme la porte », l’entrée du vagin. L’intromission du pénis est impossible, ainsi que la plupart du temps l’examen gynécologique. Le mot dyspareunie signifiant douleurs lors des rapports sexuels, de nombreuses femmes vont néanmoins se forcer à avoir des rapports malgré les douleurs ressenties. Il s’agit , dans ce cas, d’un vaginisme incomplet. Bien qu’il s’agisse également d’un vaginisme, le rapport étant possible, on ne pourra pas parler de mariage ou d’union non consommé. Les difficultés d’érections représentent les 10% restants.

L’histoire de Marie

Marie, 25 ans, secrétaire médicale vient consulter. Elle n’a jamais pu avoir de rapport sexuel. Toute tentative a été jusqu’à présent un échec. Son mari, absent, lors de la première consultation, ne semble pas s’en plaindre, mais elle aimerait bien avoir un enfant. Et c’est ce désir d’enfant qui justifie la consultation. Ils arrivent à se donner du plaisir lors des caresses, et elle n’a aucun problème à obtenir des orgasmes avec son clitoris. Sur le plan purement médical, elle est en bonne santé; on ne retrouve pas, dans ses antécédents, de notion traumatique comme une blessure de la vulve qui aurait pu, enfant, survenir lors d’une chute de vélo.
Sur le plan psychologique, son enfance et adolescence se sont déroulées sans événement particulier: pas de violence à caractère sexuel, ni viol, ni attouchement, ni inceste.
Les examens gynécologiques sont impossibles: la peur, l’angoisse de la pénétration provoquent chez elle un réflexe de défense: elle serre très fortement les cuisses et involontairement les muscles du périnée (les constricteurs de la vulve et releveurs de l’anus).

Des méthodes barbares


En d’autres temps, on pensait que ce vaginisme était une question d’étroitesse du vagin et qu’il fallait dilater son orifice, ce qui est bien sûr ridicule puisque la tête d’un bébé peut le traverser sans encombre! Une chirurgie barbare a été utilisée jusqu’à une époque pas si lointaine pour l’agrandir! Plus récemment mais toujours barbare on a utilisé des « bougies de Hégar » (ce sont des tubes en métal ou en plastique) de diamètre progressif. Cette technique a été, fort heureusement, abandonnée chez la plupart des sexologues et gynécologues sérieux.

Une représentation incomplète?


En fait, il s’agit d’un problème de schéma corporel, de représentation du corps et, ici, en l’occurence du vagin. Depuis notre plus petite enfance, nous construisons une sorte d’image plus ou moins inconsciente de notre corps, ce qu’on appelle une représentation car elle n’est pas que visuelle. Celle-ci comprend des éléments conscients enregistrés dans certaines structures cérébrales et facilement accessibles et d’autres inconscientes enregistrées dans d’autres structures. Ces dernières ne contiennent que des informations de type sensoriel et émotionnel; elles peuvent s’exprimer lors des rêves ou avoir une expression somatique, c-a-d par la survenue de problèmes, physiques ou psychiques. Le vaginisme en est un parfait exemple.


Pour revenir au vaginisme, il est l’expression d’une absence de représentation du vagin au niveau du schéma corporel. La femme sait qu’elle un vagin, mais elle ne le connaît pas.


Ainsi toute tentative de pénétration vaginale, bien que souhaitée, sera vécue inconsciemment comme une tentative d’intrusion d’un corps étranger dans le corps et non dans une cavité du corps. D’où le réflexe naturel de défense afin de se protéger d’une éventuelle « blessure ».

Connaître l’origine de ce symptôme est long et difficile car elle n’est pas unique, mais faite d’une association de souvenirs enregistrés au cours de l’enfance et de l’adolescence.
C’était le cas de d’Anne, 30 ans, dont le vaginisme était consécutif aux multiples perfusions qu’elle avait du subir au cours d’une longue maladie dans son enfance. En effet tout ce qui risquait de pénétrer son corps évoquait la peur, la crainte de la blessure.

La première fois

La douleur ressentie par de nombreuses jeunes femmes, lors de leurs premiers rapports sexuels, n’est pas provoquée par la déchirure d’un hymen anatomiquement insensible, mais par un vaginisme plus ou moins important.

Le traitement

Le plus efficace est l’hypnose réalisée par un professionnel ou une professionnelle averti. Elle permet le plus souvent la résolution de la difficulté, du symptôme en quelques semaines. Trois à quatre séances suffisent en général.

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L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité la trentaine.

Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances sur le sujet en cliquant sur le lien.

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Faire l’amour est-il bon pour la santé?

Si l’on en croit cette étude américaine ( Quentin Haroche Université de Minneapolis) reprise par Medscape le 31 juillet 2024, une activité sexuelle régulière et bien sûr consentie permettrait de réduire la mortalité et plus particulièrement des sujets dépressifs!

Etude portant sur 15000 américains âgés de 20 à 59 ans

Une activité sexuelle faible, inférieure à une relation par semaine augmente de 46% le risque de mortalité en tenant compte de l’âge et de facteurs de comorbidités comme obésité, diabète, etc…(la fréquence moyenne des RS chez l’américains est de 1 par semaine). Cette corrélation entre activité sexuelle et mortalité n’est statistiquement significative que chez les femmes si on tient compte d’autres facteurs comme l’âge et l’état de santé. Par contre l’augmentation de la mortalité serait de 197% chez le dépressif qui subit ainsi une double peine. On peut bien sûr se demander où se situe la responsabilité entre dépression et faible activité sexuelle? Il est vrai que les médicaments anti-dépresseurs sont très souvent responsables de troubles sexuels.

Il est bon de rappeler que plusieurs études précédentes ont pu montrer l’impact positif d’une activité sexuelle fréquente sur la santé mentale. Ainsi lors de la pandémie de Covid, il y eu moins d’anxiété et de dépressions chez les personnes sexuellement actives!

Et en France?

Disons que c’est mal parti; ce qui explique ou justifie peut-être la santé mentale défaillante du français et sa consommation excessive d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et diverses drogues et la baisse de la natalité. En effet et selon cette étude de Février 2024, seulement 42% d’hommes et 31% de femmes âgés de 18-24 ans avaient au moins 5 rapports sexuels par mois en comparaison de 56% et 50% en 1970.

Il serait donc de remettre à l’ordre du jour le slogan de la contre-culture de la jeunesse américaine: Faites l’amour, pas la guerre!

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Les mystères de l’orgasme !

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont parcourus, c’est ce qui provoque l’éjaculation masculine.

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles. C’est ce qui explique la capacité de certaines femmes à avoir plusieurs orgasmes successifs.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Car un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort, d’extase », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale, la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70. Facilement exhibée, ces années là, la poitrine est plutôt dissimulée de nos jours quoique…nous voyons un certain revirement se produire.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!

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Une fellation mortelle!

L’histoire est rapportée dans le revue canadienne Allergy, Asthma & Clinical Immunology. Les Urgences sont appelées pour un jeune homme qui présente d’importantes difficultés respiratoires avec une perte de connaissance. Elles sont apparues au cours d’une fellation avec un partenaire rencontré sur un site de rencontre. Malgré le traitement effectué par les secours, il décédera à l’hôpital 24h plus tard.

On apprendra par la suite qu’il était allergique aux arachides (cacahuètes) et que son compagnon avait consommé du beurre de cacahuètes quelques heures avant la rencontre.

Il faut savoir que les allergènes, ces protéines alimentaires peuvent persister plusieurs heures après leur ingestion. Présentes dans la bouche, on les retrouve aussi dans le liquide séminal (le sperme). On en trouve également dans les excrétions féminines ( les amateurs et amatrices de fellations et cunnilingus perçoivent assez facilement les variations de goûts et d’odeur de certaines de ces protéines) . Selon un allergologue italien il est même possible de développer une réaction allergique légère ou modérée (rougeur, démangeaison) à la suite d’un baiser. Le corps à corps des relations intimes peut provoquer parfois quelques réactions allergiques. Penser aux parfums et eaux de toilette.

Si ce cas reste exceptionnel, les relations intimes sont parfois responsables de réactions allergiques, généralement modérées. Elles vont s’aggraver avec leur répétition si elles sont ignorées. Le latex des préservatifs en est le plus souvent responsable. Certaines personnes sensibles peuvent présenter des réactions allergiques (rhinite ou asthme) au sperme ou même à l’activité physique lors des rapports sexuels. C’est l’asthme de la lune de miel!

La Prévention

Si ces allergies sont connues et elles sont nombreuses, il semble utile de prévenir le ou la partenaire! Il existe des préservatifs sans latex. En cas de risque d’anaphylaxie sévère, il est impératif d’avoir avec soi de l’adrénaline injectable. Elle est prescrite systématiquement par le médecin, dans ce cas.

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Le sexe a-t-il un cœur?

Non, il ne s’agit pas ici de sentiment, mais de l’organe!

Une récente étude publiée en janvier 2023 a montré que les hommes qui prenaient du Viagra®, Cialis®, Levitra® et autres médicaments apparentés pour une dysfonction érectile (troubles de l’érection) et qui étaient soignés pour une maladie cardiovasculaire étaient nettement moins sujet à des événements cardiaques indésirables majeurs que ceux qui n’en prenaient pas!

Parmi les 70 000 hommes présentant une dysfonction érectile, on a comparé ceux qui prenaient ces médicaments aux autres qui n’en prenaient pas.

Les résultats

  • 39% de taux de mortalité en moins par maladie cardiaque
  • 22% de réduction du taux d’angor instable (angine de poitrine)
  • 17% de taux d’insuffisance cardiaque en moins
  • 15% de réduction du taux de revascularisation: angioplastie, stent et pontage coronarien
  • 13% de moins d’autres événements cardiovasculaires

Le taux de mortalité était inférieur de 25% quelqu’en soit la cause.

Ce bénéfice sur les événements cardiaques majeurs a été également observée chez les diabétiques qui comme nous le savons, présentent des risques CV importants.

Cette étude n’est qu’une observation a posteriori. D’autres études sont nécessaires pour affirmer que ces médicaments inhibiteurs de la PDE5 ont des propriétés cardioprotectrices. Un avis médical est toujours utile voire nécessaire avant l’utilisation des IPDE5.

Une question se pose: est-ce le médicament ou une meilleure sexualité qui est responsable de ce bénéfice?

Auteurs de cette étude:

Robert A. Kloner, MD, PhD1,2,*, Eric Stanek, Pharm D3,4, Christopher L. Crowe, MPH3, Mukul Singhal, PhD3, Rebecca S. Pepe, MPH3, Julia Bradsher, PhD, MBA1,
Raymond C. Rosen, PhD5

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Désir et Plaisir de la Femme, les étapes vers une réjouissante révolution

La tenture de la Dame à la Licorne intitulée «à mon seul désir» fut découverte en 1841 par Prosper Mérimée dans le château de Boussac, alors sous-préfecture de la Creuse. C’est l’écrivain George Sand qui la fit connaître et entrer dans la légende. Edmond Du Sommerard fit l’acquisition de cette tapisserie, et en précisa l’origine (fin du 15ème siècle). Six pièces composent l’ensemble, cinq d’entre elles illustrent chacun des sens. La sixième « A mon seul désir » se distingue des autres. Des animaux fabuleux, lion et licorne, portent des armoiries, qui ont permis d’identifier le commanditaire Jean Le Viste, puissant personnage proche du roi Charles VII. Des animaux familiers, lapin, oiseaux, singe, habitent les fonds des tapisseries et créent un univers de rêve. Les symboles de l’amour et de l’érotisme foisonnent.

Ces thèmes ô combien ressassés n’offrent plus guère de surprises, piégés dans un discours «sexologiquement correct», composé original d’angélisme, de pruderie (et oui !) , teinté de quelque jargon psy pour agrémenter le tout, et placé sous l’aile largement complaisante de la science. Une avalanche de recettes toutes plus miraculeuses les unes que les autres, nous promettent le septième ciel en un temps record, et gare aux récalcitrantes, aux réfractaires à l’orgasme, on aura tôt fait de les classer irrécupérables et de leur conseiller avec une bonne dose de commisération méprisante de confier leurs troubles à un « psy. »

Et si on avait tout faux ? Et si on n’avait rien mais alors rien compris au plaisir féminin et encore moins à son désir…

Dans notre dossier, nous allons d’abord rappeler les bases qu’on a tendance à oublier, puis cheminer à travers différents contextes, anatomie, physiologie, mais aussi mode de pensée, langage, représentation, au passage, nous en profiterons pour tordre le cou à quelques idées toutes faites… Un fois compris le mécanisme psychologique initial, les quelques barrières qui subsistent ne résisteront pas longtemps face à la nouvelle énergie d’un désir tout neuf et prêt à conduire vers la plus totale jouissance.

Nous allons donc aborder ces différents sujets (suivre les liens)

Les différents niveaux de la sexualité

Le plaisir et le désir

Le désir fusionnel et le mythe de l’androgyne

La pensée analogique

Savoir ne suffit pas!

Sexualité et biologie

Un sujet qui fâche: le point G

Les entraves au désir

La thérapie 

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Les autres façons de prendre du plaisir.

Faire l’amour, ce n’est pas seulement la rencontre de deux sexes. Car d’autres jeux sexuels peuvent faciliter la jouissance! Ils justifient néanmoins quelques précautions.

La caresse réciproque et simultanée des deux sexes est un excellent préliminaire à l’amour, mais aussi un moyen agréable de parvenir à l’orgasme. C’est en quelque sorte une masturbation réciproque où chacun se préoccupe du plaisir de l’autre. La femme du pénis et l’homme du clitoris. Ce dernier nécessite plus de délicatesse que le pénis. Donc ce qui est bon pour soi ne l’est pas forcément pour l’autre! Être attentif(ve) à l’autre est donc un impératif! Les caresses seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été précédées par d’autres caresses non sexuelles au cours de prélude. Chacun doit signifier à l’autre de qu’il aime et signifier avec tact ce qu’il ou elle n’aime pas (il n’y a pas que la parole, un geste suffit parfois). Et c’est dans le respect mutuel que le plaisir sera le plus intense. Il est bon de savoir que la montée de l’excitation n’est pas toujours la même chez les deux partenaires. Il faut donc en tenir compte afin de s’accorder (on ne prend pas le train). Il existe d’autres formes de masturbation du pénis: entre les cuisses, entre les seins, ou encore avec les pieds…

Les caresses bucco-génitales

Elles sont devenues habituelles, inévitables avec le modèle pornographique (mais pas indispensables).

Le cunnilingus

Il consiste à caresser avec les lèvres et la langue le clitoris et la vulve en vue de provoquer une excitation sexuelle, voire un orgasme. Pratiqué sans préparation, sans excitation suffisante, trop longuement il peut être irritant pour le clitoris et la vulve. La salive a en effet des propriétés agressives sur ces muqueuses. Il nécessite une bonne hygiène des deux partenaires et une absence d’IST qui peuvent aussi se transmettre de cette façon. L’herpès, par exemple se transmet ainsi très facilement et ce dans les deux sens! Lorsqu’elle est bien faite, cette stimulation intensifie l’excitation et la lubrification vaginale. Il faut savoir que ce type de caresse n’est pas spécifique de l’espèce humaine. Chez certains animaux, il constitue un marquage du « territoire », une prise de possession, plus qu’une stimulation. Bien fait, il provoque une émission de cyprine ( il s’agit en fait du liquide de lubrification) très appréciée des amateurs qui aiment boire à la source.

La fellation

Pratique sexuelle excessivement fréquente, qui bien qu’étant très intime, précède souvent les rapports sexuels. La fellation a pour but de simuler le coït et permet à la femme d’avoir une certaine maîtrise de l’acte lui-même. Cette pratique doit être désirée et non obligée. C’est la femme qui donne du plaisir à son partenaire et non celui-ci qui l’oblige à jouer les « gorges profondes ». Cette stimulation peut provoquer l’émission au niveau du méat urétral de quelques gouttes d’une sécrétion d’origine prostatique et de petites glandes. Ce n’est pas du sperme. Cette lubrification urétrale va faciliter l’expulsion du sperme au moment de l’éjaculation. Bien entendu, si cette « gâterie »se prolonge , elle peut aboutir à l’éjaculation. L’homme sera bien avisé de prévenir sa ou son partenaire. Le goût et la consistance du sperme ne son pas toujours appréciés et l’éjaculat peut provoquer parfois un réflexe nauséeux. Son goût est fonction de plusieurs facteurs dont l’ odeur corporel naturelle et l’alimentation. Ce n’est pas un poison, mais il n’a pas vraiment de qualité nutritive! La transmission d’IST se fait plus par le contact des muqueuses qui présentent parfois de petites lésions que par le sperme lui-même. Il est à priori stérile comme l’urine d’ailleurs.

L’anulingus

Plus poétiquement « faire feuille de rose » est une variante. Il consiste à lécher l’anus et ses abords. Selon d’anciens mythes chrétiens, il s’agirait d’une brimade imposée par satan à tous ses adeptes: sorciers et sorcières. Il semble évident qu’une bonne hygiène s’impose. Son plaisir dépend des envies de chacun.

Les autres pratiques anales

Elles vont de la stimulation digitale à la pénétration anale ou sodomie. L’excitation sexuelle peut se trouver augmentée par l’intromission d’un doigt dans l’anus de l’homme ou de la femme comme complément au rapport classique. L’hétérosexuel qui apprécie ce genre de stimulation n’a pas pour autant une homosexualité refoulée. Il est aussi possible d’utiliser certaines « prothèses » péniennes ou « godemichés ». La sodomie permet de stimuler l’urètre postérieure qui traverse la prostate; elle est source de plaisir et même d’orgasme chez l’homme. Longtemps moyen de contraception, elle permet l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. Fréquente de nos jours aussi bien chez l’homme que chez la femme, cette dernière l’accepte le plus souvent, pour répondre, aux fantasmes de son partenaire,(le modèle pornographique est passé par là)! L’anus n’étant pas prévu, naturellement pour subir d’importante dilatation , il a besoin d’une bonne préparation et de l’usage de lubrifiants spécifiques afin de faciliter l’intromission du pénis ou du dildo. Afin d’éviter des lésions, porte d’entrée d’IST (Sida, Herpès, Syphillis, Hépatite C, Papillomavirus) pour ne citer que les plus sérieux il est préférable d’y associer un préservatif. En effet la muqueuse anale est plus fragile que la muqueuse vaginale. Ce désir de sodomie doit être partagé et surtout pas obligé si l’on veut en tirer le maximum de plaisir. Une préparation physique et psychologique est indispensable, ainsi qu’une bonne hygiène. L’usage du préservatif est conseillé, voire indispensable si l’on souhaite par la suite avoir un rapport sexuel « plus classique ». Sans ce dernier une toilette intime chez les deux partenaires est impérative.

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Le Gland et l’éjaculation prématurée

Non, ce n’est pas le titre d’une fable! Mais l’histoire est digne d’être contée. Elle est savoureuse bien qu’affligeante! Les mécaniciens du sexe ont encore frappé fort.

En effet une étude récente publiée dans le Journal of sexuel medicine et validé par des « professionnels médicaux » du comité de communication de l’ISSM (International Société of Sexual Medicine) tend à prouver qu’un volume trop important du gland pénien est responsable d’éjaculation prématurée primaire (c-a-d existant depuis le début des rapports sexuels). On ne sait pas à partir de quel taille survient le problème! Elle a été réalisée sur une population de 140 hommes hétérosexuels sexuellement actifs âgés de 18 à 62 ans.

L’étude semblait sérieuse avec comparaison à un groupe témoin. Nos « savants » ont bien sûr mesuré l’instrument dans toutes ses dimensions en associant même une échographie (on se demande pourquoi? Sans doute pour faire plus scientifique!) évoquant l’idée que les glands de plus grosses tailles possèdent plus de terminaisons nerveuses. Ils sont donc responsables de l’EP. On a même les chiffres, mais pas du nombre de terminaisons nerveuses critique; sur les 140 volontaires, les 20 EP primaires, voient leur éjaculation survenir en 0,5 minutes. Chez les 50 EP secondaires (elles sont acquises): 2 minutes et enfin 7 mn pour le groupe témoin. Il faut savoir que la plupart des femmes a besoin de plus de 7 mn pour espérer grimper au rideau!

Ainsi d’après cette étude, l’EP serait secondaire à une hypersensibilité du gland. Je m’étonne qu’ils n’aient pas mesuré la taille du vagin des partenaires, car il est évident qu’un vagin un peu étroit ne doit pas améliorer la situation. Et ne parlons pas des orifices un peu plus serrés! Sur le plan scientifique c’est un biais qui invalide l’étude.

Non, l’éjaculation prématurée n’est pas une maladie, la taille du sexe ou du vagin n’en sont pas responsables. Tous les hommes éjaculent naturellement rapidement. Le seul facteur « médical si on peut dire » qui aggrave cette rapidité physiologique est l’anxiété. Au même titre que n’importe quelle partie du corps, l’homme doit apprendre à gérer son sexe, c-a-d maîtriser son excitation et donc son éjaculation. Ce qui lui permettra de s’adapter à sa ou son partenaire.

Il existe fort heureusement de vrais sexologues ou sexothérapeutes compétents capables de proposer des solutions efficaces et définitives. L’hypnose ou les TCC sont des plus efficaces. Vous trouverez sur ce site avec le moteur de recherche de celui-ci plusieurs articles sur le sujet.

Pour info: les auteurs de cet étude: Ates, E., Gok, M., Kazici, HG, Kol, A., Sahin, T. et Erol, H. (2024). Le volume du gland du pénis est associé à une éjaculation précoce à vie. Le Journal de médecine sexuelle, 21(5), 391-398.

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