DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

L’Andropause n’existe pas!

Andropause

L’andropause est un terme inapproprié, qui se veut l’équivalent de la Ménopause et qui a pour effet de créer une pathologie qui n’existe pas et de justifier la prescription d’un traitement médicamenteux inutile. S’il existe bien chez la femme un arrêt naturel de la sécrétion hormonale d’œstrogène et de progestérone par les ovaires, ce n’est pas le cas chez l’homme en ce qui concerne la sécrétion de testostérone. En effet, à moins d’une castration physique ou chimique (certains médicaments), il n’existe pas d’arrêt physiologique de la sécrétion de Testostérone par les testicules, mais une diminution progressive de leur activité qui commence très tôt vers 25-30 ans, et sans conséquence notable sur la libido. Le terme exact devrait être « andromiose« . (le mot pause signifiant arrêt).

La testostérone

Hormone naturelle de la sexualité sécrétée par les testicules, sa prescription médicamenteuse chez l’homme, était sujette à caution. En effet, on évoquait, jusqu’à la publication d’une étude récente ( Medscape le 18 janvier 2024) des risques cardio-vasculaires et prostatiques. Son taux diminue naturellement avec l’âge, sans qu’il y ait un arrêt total de sa sécrétion (sauf castration). Et cela sans conséquence pour la vie sexuelle.

Ayant porté sur 5200 hommes qui présentait une insuffisance de Testostérone (moins de 3pg/ml), elle a montré qu’il n’y avait pas d’augmentation de maladies cardiaques (infarctus, AVC), qu’elle ne provoquait pas de cancer de la prostate. Par contre un taux de testostérone bas serait associé à un sur-risque d’accident cardio-vasculaire.

Par contre, si son apport améliore la libido et augmente l’activité sexuelle en cas de testostéronémie basse, elle n’a en monothérapie aucune action sur les érections. Il est probable, mais les résultats n’ont pas été publié qu’elle puisse améliorer la masse musculaire, certaines dépressions et la qualité du sommeil et qu’elle puisse entraîner une diminution de la masse graisseuse.

Cela n’est valable qu’à partir du moment où il est constaté sur plusieurs dosages un taux de Testostérone libre ou bio-disponible inférieure à la normale et cela en tenant compte de l’âge. (Le dosage de Testostérone totale n’a pas d’intérêt.) Prescrire de la Testostérone systématiquement à tout homme se plaignant de fatigue, de dépression et de difficultés sexuelles est une aberration et ne résoudra pas ses problèmes si son taux se trouve dans les limites de la normale. C’est vouloir remplir une bouteille déjà pleine! Ainsi avant de vouloir agir sur les conséquences , il est préférable d’en chercher les causes: comme des difficultés personnelles, conjugales, familiales, professionnelles etc….

Contre-indication

Une hématocrite trop élevée (sang trop épais du fait de trop de globules rouges dans le sang). Prescrite sur ordonnance, une surveillance médicale est nécessaire. Son utilisation n’est pas conseillée chez les femmes compte tenu de ses effets secondaires (virilisation)

La castration

La castration physique est le plus souvent chirurgicale, réalisée à la suite d’un cancer des testicules ou d’une modification du genre chez certains transgenres. Elle peut être rarement accidentelle. A d’autres époques, elle était réalisée chez de jeunes chanteurs d’opéra pour devenir « Castrat« , ou encore dans quelques sectes par motivation religieuse ou culturelle: les eunuques.

La castration chimique est le plus souvent d’origine médicamenteuses: en effet, un certains nombres de médicaments (anti-cancéreux, neuroleptiques, contre l’adénome de la prostate, etc…) ou drogues ont une action anti-androgènes soit directe soit indirecte. Cette castration chimique n’est pas toujours complète. Une consommation excessive de cannabis, de houblon (contenu dans la bière), de soja peut avoir une incidence sur la libido masculine; ils contiennent des phyto-œstrogènes, qui s’ils ne semblent pas avoir d’effet sur le taux de Testostérone bio-disponible, peuvent diminuer néanmoins la libido.

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LE COUPLE ET SA SEXUALITÉ

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme.

Le Couple et sa sexualité en « occident ».

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme. Les choses ont commencé à changer avec l’invention d’une contraception efficace dans les années 50.

L’invention de la pilule contraceptive par Pincus et Miramontes en 1956 dans un but de planifier les naissances allait déboucher à une dissociation de l’acte sexuel de la reproduction. L’émergence de cette nouvelle « liberté » sexuelle féminine fut sans aucun doute le point de départ de la sexologie moderne.

Les années 70, à la suite des mouvements contestataires ont vu naître une nouvelle société plus hédoniste où la recherche du plaisir, de tous les plaisirs devenait essentielle. Le plaisir sexuel en fait bien-entendu partie !

Les règles du jeu en furent définitivement changées, en effet, la femme s’émancipant dans la mouvance des mouvements féministes, devenant l’égale de l’homme revendique elle aussi le droit au plaisir.

Les années 70.

De fait, jusqu’à ces années 70, la normalité sociale de la femme dans le domaine sexuel était de faire des enfants ; il n’est jamais fait mention de plaisir féminin dont les manifestations jusqu’à une époque relativement récente étaient condamnées par l’église et par une certaine société bourgeoise. Quant au plaisir de l’homme, il était normal car associé à la survenue de son éjaculation. Mais une certaine population féminine américaine émancipée n’accepte plus les rapports sexuels dans de telles conditions ! La prise de conscience de cette situation conjugale conflictuelle ou pré-conflictuelle par deux médecins américains Masters et Johnson aboutit au développement de tout un ensemble de nouvelles pathologies sexuelles non plus fonctionnelles, mais liées à la relation de couple qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel.

Les connaissances médicales étant, à cette époque, limitées aussi bien sur le plan de la physiologie, de la pathologie que de la thérapeutique, leur analyse et leur interprétation se font sur des bases d’observation influencées par le savoir psychologique et sociologique de l’époque, sans oublier l’influence malheureuse de la psychanalyse, théorie pseudo-scientifique.

Encore, de nos jours, la sexologie reste très influencée par les théories de ces pionniers. Si bien que les approches thérapeutiques, exception faite des nouveaux médicaments n’a guère évoluée. Surtout quand on sait que ces médicaments ne sont destinés qu’à traiter des troubles fonctionnels masculins, et plus particulièrement les troubles de l’érection.

Déjà on avait tendance à transposer à la femme, le modèle sexuel masculin, le phénomène s’est récemment accéléré avec l’apparition d’une nouvelle discipline qu’est la médecine sexuelle où il est question de soigner avec des médicaments des insuffisances ou défauts d’apprentissage. Cette transposition, nous le verrons est très malheureuse !

En effet et nous allons bientôt l’aborder, l’essentiel des troubles sexuels n’est pas d’ordre physio-pathologique, mais en rapport à de mauvais apprentissage.

Quelles sont les bases ou fondations anatomo-physiologiques de la sexualité ?

L’homme étant avant tout un mammifère, la finalité originelle de la sexualité est avant tout la reproduction.

La nature étant prévoyante, elle a su optimiser ce mécanisme faisant en sorte qu’il soit le plus facilement possible à réaliser.

Elle a donc donné à l’homme jeune en âge de procréer une érection facile et une éjaculation suffisamment rapide afin d’assurer au mieux la survie de l’espèce. L’assurance du résultat n’étant pas garantie à tous les coups, leur répétition en augmentait les chances. Qui plus est et afin de le récompenser et d’avoir envie de recommencer, elle l’a gratifié d’une bonne sécrétion d’endorphines et de dopamine, voire d’ocytocine au moment de l’éjaculation.

Quant à la femme, elle l’a pourvue d’un clitoris dont la fonction essentielle est, après stimulation, de provoquer, bien sûr du plaisir, et surtout une bonne lubrification et une ouverture vaginale afin de faciliter la pénétration, sa récompense étant la grossesse et ce pouvoir de donner la vie.

Comme c’est le cas pour de nombreuses fonctions vitales et ce, toujours pour assurer la survie de l’espèce, la nature a fait en sorte que ces mécanismes soient pour l’essentiel d’origine involontaire donc sous la dépendance du système nerveux autonome par l’intermédiaire des hormones et des neuro-médiateurs.

Nous savons que la Testostérone joue, ici, un rôle essentiel ; elle est à l’origine des pulsions sexuelles qui sont le plus souvent importantes et quasi permanentes chez l’homme jeune et en bonne santé alors qu’elles sont nettement plus faibles et circonstancielles chez la femme car en rapport avec la survenue de l’ovulation. Il est bon de préciser qu’il n’existe des récepteurs à la testostérone qu’au niveau du clitoris. Le vagin n’en possède pas.

Ce qui explique déjà le décalage important des pulsions sexuelles entre l’homme et la femme. Et qui peut nous faire dire que si la femme n’a des rapports sexuels qu’en fonction de ses pulsions, ce ne serait que de deux à trois jours par cycle.

Fort heureusement, pour nous les hommes, la femme a su sans doute avant nous, humaniser sa sexualité, passant d’une sexualité pulsionnelle à une sexualité de la relation où la notion d’attachement et d’affect devient importante. Bien qu’aujourd’hui, on ne puisse exclure, sous l’influence des médias et de la pornographie une recherche hédonique, c-a-d de plaisir. Jouir est devenu une « norme » contraignante. Mais je n’ai jamais vu qu’une femme restait avec un homme parce que celui-ci était « un bon coup » et la faisait jouir ! 

S’il est facile, en effet, pour la plupart des hommes d’avoir une relation sexuelle désiré sans sentiment, c’est beaucoup plus difficile chez la plupart des femmes, mais rien n’est impossible, surtout après avoir consommé certaines substances deshinibitrices, licites ou non.

Si notre principal organe sexuel est notre cortex, la femme en est certainement plus dépendante que l’homme qui surtout s’il est jeune possède toujours le relais de ses pulsions. Après 50 ans, elles sont tendances à diminuer naturellement sans que l’on puisse parler d’andropause.

La « Norme »

Elle est d’abord reproductrice, l’homme jeune possède normalement une érection facile, une éjaculation rapide (elle survient, en moyenne, en 2 à 3 minutes), la femme jeune quant à elle peut éprouver assez facilement un plaisir et une jouissance clitoridienne  afin de provoquer et de faciliter son désir d’être pénétrée, mais elle n’éprouve pas naturellement ou spontanément une jouissance vaginale. Il faut savoir, mais ce n’est un secret que pour les hommes, que la plupart des femmes simulent l’orgasme, la jouissance lors de la pénétration, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’éprouve pas un certain plaisir. Par contre la jouissance clitoridienne par stimulation directe ou indirecte est connue par le plus grand nombre.

Quelle est l’évolution de la sexualité du couple « standard » au cours de sa vie 

L’homme, jeune, animée par ses pulsions, a un désir fréquent et important ; il n’a pas en général de problème d’érection, mais une éjaculation rapide compensée par une phase réfractaire de courte durée lui permettant de « remettre facilement le couvert ». Une fréquence élevée des rapports diminuera son excitation ce qui permettra d’allonger un peu la durée des rapports dont la durée « normale » (ce qui ne veut pas dire grand-chose si ce n’est de vouloir se conformer à une norme arbitraire) a été évaluée statistiquement, en moyenne, à 5 minutes et 40 secondes. Si pour une raison ou une autre, maladie, grossesse, séparation, la fréquence des rapports diminue, la survenue de l’éjaculation redevient plus rapide voire prématurée par développement d’une angoisse de l’échec ou de performance. Il est d’ailleurs assez rare que la femme se plaigne de ces rapports assez courts. Nous verrons pourquoi plus loin.

Au fur et à mesure qu’il avance en âge, la diminution progressive du taux de testostérone peut entraîner une diminution de ses pulsions, à moins qu’il ait pu ou su érotiser sa sexualité en développant tout un univers fantasmatique. Sa sexualité étant devenue plus cérébrale, elle est moins dépendante de ses hormones, ce qui lui permet de se prolonger dans le temps, mais en contrepartie, elle se fait plus fragile, beaucoup plus soumise aux aléas de sa vie psychique et c’est surtout à ce moment là que vont commencer à se développer chez l’homme les troubles de l’érection d’origine psychologique, exception faite de ceux qui ont déjà certains problèmes de santé : diabète, athérosclérose, etc…. Il faut préciser que même d’origine organique, il existe toujours des éléments psychologiques qui vont s’ajouter.

Une sexualité différente

Si assez nombreuses sont les jeunes femmes qui découvrent leur clitoris et le plaisir qu’elles peuvent en tirer, elles abandonnent assez rapidement la masturbation, ce qui n’est pas le cas de l’homme. En effet ce qui motive la relation sexuelle de la jeune femme, c’est avant tout la construction de la relation à l’autre. Dans la fantasmatique féminine, le rapport sexuel est motivé par le désir de se sentir normale, d’être acceptée, reconnue, aimée, désirée par l’homme choisi. 

L’origine du désir féminin est avant tout « narcissique » et non sexuel comme l’est essentiellement le désir masculin. Chez l’homme le sexe est le plus souvent une finalité alors que chez la femme, le sexe est un moyen pour parvenir à ses fins. Le rapport sexuel est le passage obligé pour être aimé. Il symbolise l’amour et pour beaucoup de jeunes femmes, faire l’amour est synonyme de fabriquer de l’amour. Amoureuses, elles ne comprennent pas qu’elles n’éprouvent pas de plaisir et se sentent très souvent anormales, surtout si en plus les rapports sont douloureux. Fréquemment, elles simulent le plaisir de peur que l’être aimé parte chercher fortune ailleurs. Elles développent très souvent, dans un premier temps un sentiment de culpabilité et d’anormalité devant ce problème. C’est ce que nous retrouvons dans la majorité des cas ; il existe bien sûr des cas particuliers différents, mais minoritaires qui vont se satisfaire d’une sexualité masturbatoire, instrumentalisée ou non.

Cette insatisfaction provoque en quelques mois ou années (6 mois à 3 ans ½) une diminution de la fréquence des rapports source de conflits ou d’incompréhension. L’inamoramento, l’état amoureux excède rarement 3 ans ½ selon Francesco Alberoni. Une éjaculation prématurée chez le partenaire est souvent la bienvenue car elle permet de justifier un refus en mettant la responsabilité sur le dos de l’autre. Le trouble ne peut que s’aggraver car les rapports devenant moins fréquents, l’éjaculation est de plus en plus rapide, ce qui fait que les rapports sont de moins en moins satisfaisants. 

Les choses sembleront s’améliorer lorsque surviendra un désir d’enfants ; mais chez la plupart la fréquence diminuera à nouveau lorsqu’elle sera enceinte sauf à assurer le minimum « syndical » pour que Monsieur n’aille pas chercher fortune ailleurs ce qui est souvent le cas. Souvent cette diminution du désir augmente dans le post-partum pour des raisons qui pour une fois peuvent avoir une composante organique.

Lorsque ce désir d’enfants est assouvi, les problèmes vont véritablement commencer. La femme va mettre en place un ensemble de stratégies d’évitement. Tous les moyens semblent bons pour éviter une intimité qui risquerait de provoquer le désir du mâle ; la dépression peut en faire partie ainsi que le développement d’un ensemble de symptômes gynécologiques et névrotiques.

On comprend que le conflit conjugal puisse aboutir à la séparation ou au divorce.

Bien sûr, cela semble être une caricature, mais en fait nous ne sommes pas très loin de la réalité. L’harmonie sexuelle n’est malheureusement pas à l’ordre du jour !

Il existe, bien sûr, quelques variantes : les femmes peuvent, elles aussi, aller chercher fortune ailleurs.  Certains sites comme Gleeden en font leur image de marque. Une relation extra-conjugale ou un nouveau partenaire à la suite d’une séparation ou un divorce va pouvoir lui permettre de retrouver un certain appétit sexuel.  Si une nouvelle relation peut améliorer une communication qui était défectueuse, elle subira la même évolution. 

Comment aller vers une harmonie sexuelle ?

Il faut pour cela donner du sens à son sexe et à sa sexualité et passer du pulsionnel au relationnel.

A l’origine, le sens de notre sexualité est la reproduction et si cela convient aux deux membres du couple il n’est pas nécessaire d’évoquer d’autres choix possibles. Mais nous pouvons faire autre chose de notre sexualité, nous pouvons en faire un moyen d’échanger de communiquer ses affects, ses sentiments, ses émotions.

Pour cela il faut d’abord envisager les organes sexuels comme les instruments de l’échange, de la relation où chacun doit apprendre à donner à l’autre.

L’homme, et cela naturellement, lorsqu’il a un rapport sexuel va avoir tendance à rechercher le plaisir de son éjaculation ; sans s’en rendre vraiment compte, il se caresse le pénis avec le vagin féminin. Centré sur son plaisir, il éjacule le plus souvent assez rapidement, parfois trop rapidement ce qui fait qu’il entretient et développe son éjaculation prématurée.

Il serait sans aucun doute meilleur amant si au contraire de se stimuler, de prendre son plaisir, il caressait de son sexe le vagin de sa partenaire à l’écoute de son plaisir à elle. Il me plait à comparer le corps de la femme à un violoncelle, son vagin contient les cordes, le pénis de l’homme en est l’archet et ce dernier le musicien. Il est évident que la musique doit venir du violoncelle. Cela semble simple, mais pour l’homme de nature égocentrique, le fait de chercher ailleurs que dans l’éjaculation un plaisir qu’il ne connaît pas encore, le plaisir de la relation, n’est ni chose facile, ni naturelle.

Pour la femme, les choses sont encore plus compliquées : l’intégration mentale de son vagin pour en faire un véritable organe de la relation et non de le percevoir comme un vide à combler n’est pas chose évidente. Cela nécessite pour elle d’en réaliser une véritable exploration sensorielle. Elle doit pouvoir se le représenter comme un véritable organe habité et animé par son esprit.

Nous savons que l’absence totale du vagin dans le schéma corporel est responsable des vaginismes et des unions non consommées.

Elle doit ensuite transformer cet organe en instrument qu’elle pourra utiliser comme outil de la relation exprimant à travers lui ses sentiments, ses émotions, son amour comme elle pourrait le faire de son regard, de ses baisers, de ses caresses. La femme devient ainsi sexuellement actrice de sa relation ; elle n’est plus dans l’attente de quelque chose qui ne vient jamais, enfermée dans la croyance que c’est l’homme qui doit lui donner son plaisir. Je précise lors de la pénétration. Ainsi ne subissant plus la relation, elle acquiert ainsi la liberté de son désir et de son plaisir qui sont manifestement liés et interdépendants. Cet investissement psycho- affectif de son vagin lui permettra de découvrir d’autres plaisirs, voire, même l’orgasme profond, différent en intensité, pour les femmes qui l’ont découvert, de l’orgasme à point de départ clitoridien.

Nous remarquons que ces notions vont plutôt à l’encontre des précédentes théories de la sexualité.

En fait c’est la pertinence du sens que l’homme et la femme vont donner à leur sexualité qui va permettre d’atteindre ou non l’épanouissement amoureux et sexuel souhaité.

Une déclaration récente de la WAS (Word Association of Sexology) le 11 septembre 2021 affirme qu’il est important de placer le plaisir sexuel à la pointe  de la promotion de la santé sexuelle.

COMMENT ABORDER ET RÉSOUDRE CES DIFFICULTÉS

Améliorer la communication du couple est la première étape essentielle car elle va permettre de comprendre et d’accepter ses différences.

L’HYPNOSE est sans aucun doute une des meilleures, si ce n’est la meilleure technique thérapeutique pour les résoudre.

Pourquoi l’hypnose ?

Depuis notre plus petite enfance, notre cerveau enregistre les événement de notre vie. Avant d’être encodés, les souvenirs factuels, (ceux dont nous restons conscients) sont séparés des souvenirs sensoriels et émotionnels (inconscients) qui affectent et enrichissent les souvenirs factuels. Ces divers éléments sont enregistrés dans des structures cérébrales différentes. Ce qui nous permet d’affirmer que le souvenir est toujours une reconstruction.

L’hypnose, surtout si elle est profonde permet de créer un état dissociatif, permettant d’accéder aux souvenirs sensoriels et émotionnels qui vont apparaître à ce qui reste de vigilance à l’esprit conscient, et cela sous une forme, analogique, métaphorique, poétique, onirique. Nos rêves en sont un exemple frappant car ce ne sont que l’expression sous forme analogique ou métaphoriques de nos affects. Ce qui nous perturbent en rendent parfois leur interprétation difficile, c’est qu’ils utilisent comme support affectif des souvenirs éloignés dans le passé, les mélangeant à des souvenirs récents.

Il faut savoir que l’inconscient, mémoire de nos affects. Il est le siège de nos émotions, de notre sexualité, insensible à la raison.

Revenons à la sexualité des hommes et des femmes et à ce qui les différencie.

L’hypnose va nous permettre de prendre conscience de ce qui nous fait différends  et de ce qui nous rapprochent, nous réunis, femmes et hommes.

Prenons l’exemple d’un couple en difficulté. Ils ont toujours des sentiments l’un pour l’autre, ils ne souhaitent pas se séparer, mais n’ont plus aucune intimité. Ainsi après les avoirs aidés à entrer dans un état d’hypnose aussi profond que possible, on leur propose ou suggère d’échanger leur corps et de vivre, leurs affects sentimentaux et sexuels dans le corps de l’autre. L’expérience vécue est souvent riche de surprises. Cette prise de conscience est révélatrice de fausses croyances sur le fonctionnement du sexe chez chacun. 

Ce n’est qu’un résumé : en effet, il y a plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver à cette séance. Mais cela s’adresse aux thérapeutes ayant un intérêt ou une pratique de l’hypnose.

La castration volontaire

Les eunuques sont une population relativement discrète que l’on remarque peu et que l’on connaît mal. Pendant de nombreuses années, on a considéré que la castration volontaire était le désir d’individus majoritairement psychotiques. Or, l’on découvre aujourd’hui que ce n’est pas le cas, et que de nombreuses raisons peuvent pousser un homme à souhaiter une castration chimique ou physique. Un comportement qui va complètement à l’encontre des normes sociales, selon lesquelles le sexe est un élément majeur pour l’individu et pour la société. A l’heure où chacun se doit de s’émanciper par le sexe, d’en montrer, d’en voir et d’en faire un maximum pour coller aux normes, qui sont ces individus qui ne rentrent pas dans les cadres ?

Toute société articule les interactions humaines autour de normes et de codes essentiels. Si l’on ne fait pas comme tout le monde, ou pire, si l’on n’est pas comme tout le monde, autant se trouver un radeau et partir se noyer quelque part… Dans notre monde baigné de sexe et de sexualité, être soupçonné d’un vague désintérêt pour la chose peut coûter un bannissement immédiat et définitif de la sphère du branché : la pire punition qui soit. Hélas, la société du sexe libéré, celle qui en montre et en parle beaucoup mais n’y connaît pas grand-chose, contient un élément fourbe et éminemment subversif : l’eunuque, le castré, le châtré en somme. Ainsi se définissent ceux qui, par choix conscient et étudié, se privent de la majeure partie de leur libido. Horreur ! (pensent les mâles). Comment expliquer l’inexplicable ?.

Atypiques mais très communs : profil d’un genre discret

Plusieurs études ( Étude du Département d’Anthropologie de l’Université de l’État de Californie publiée dans « The Journal of sexual Medecine », n°4, 2007. Sondages de janvier 2007) viennent aujourd’hui éclairer un phénomène que l’on comprend généralement mal. Auparavant, les éminents spécialistes (études de Greilsheimer et Groves « Male genital self-mutilation », 1979, et de Romilly et Isaac, sous le même nom, 1996.) qui s’étaient penchés sur la question avaient conclu de manière unanime que la castration volontaire était la manifestation évidente d’un trouble psychotique. Or, il apparaît désormais que seul un cinquième de ces phénomènes est le fait d’individus psychotiques, et le cancer de la prostate est très loin d’expliquer tous les autres cas. 


Il existe en réalité une grande variété de profils d’hommes qui choisissent de se faire castrer voire émasculer (les nullos). D’âges très différents, il commencent généralement à envisager la possibilité aux alentours de 20 ans et passent à l’acte en moyenne vers 40 ans. Contrairement au psychotique, dont le niveau intellectuel est bas, l’eunuque est en général une personne éduquée, parfois issue d’un milieu culturel élevé, et qui ne se distingue par aucune manifestation physique (à l’exception notable des transsexuels). Il faut en effet souligner que les eunuques connaissent parfaitement les faits historiques rattachés au phénomène, ainsi que les conséquences qui résultent de leur décision. Un certain niveau intellectuel est également requis pour concevoir en toute conscience un acte aussi subversif au regard des normes sociales. Enfin, si la majorité d’entre eux est homosexuelle, une partie non négligeable des eunuques est aussi hétérosexuelle et mariée.

Les nazis considèraient la castration comme un moyen prophylactique ou thérapeutique pour éradiquer l’homosexualité ou rééduquer les homosexuels. En 1935, le code pénal est modifié pour permettre la castration « volontaire » des délinquants sexuels condamnés au titre du Paragraphe 175. Le 20 mai 1939, le Reichsführer-SS Himmler autorise la castration forcée des délinquants sexuels. Leur consentement n’est pas requis, explique-t-il, car ces détenus savent qu’ils pourront être libérés une fois l’intervention réalisée avec succès. Il est fort probable cependant qu’avant cette date de nombreux homosexuels (en particulier ceux condamnés à de longues peines au terme de leur détention préventive) aient consenti à subir cette mutilante opération. »
The Hidden Holocaust , Günter Grau
Photo : Avant et après la castration. N. Jensch, Untersuchungen an entmannten Sittlichkeitsverbrechern (orig : Hidden Holocaust ?, de Günter Grau).

Le calme de l’eunuque ou les raisons qui poussent à la castration

Les conséquences les plus connues de la castration, physique ou chimique, sont une chute de la libido, un « rétrécissement génital », un certain gain de poids et une diminution de la pilosité. Le fait est que ce sont précisément ces manifestations qui sont recherchées. Il ressort des études et des témoignages recueillis que les hommes concernés cherchent avant tout à récupérer le contrôle de leurs organes génitaux, vécus comme indépendants et fauteurs de troubles, ou d’offrir ce contrôle à un autre. 
Lorsque l’on demande à un panel d’eunuques de préciser les causes de leur castration, le jeu se complique sensiblement car moins de 30% d’entre eux semble capable de le faire avec précision. Preuve que les mécanismes de contrôle précédemment évoqués restent assez flous pour les principaux concernés.

Il existe en réalité une grande variété de raisons qui poussent un individu à désirer la castration. Cependant, la cause majeure qui se dégage est la volonté de perdre sa libido, afin de s’en rendre maître. Répondant au questionnaire d’étude statistique, un homme s’explique de la façon suivante : « Les problèmes que me causait ma libido affectaient mon travail et la qualité de mon sommeil. Mes pensées sexuelles étaient obsessionnelles et je ne pouvais pas m’en libérer».

Certains hommes évoquent des raisons religieuses pour expliquer leur castration, en annihilant leur désir ils cherchent à d’éliminer un élément de trouble dans leur foi. Ainsi certaines sectes chrétiennes américaines prennent-elles au pied de la lettre des passages de la Bible, comme cet homme, devenu eunuque pour appliquer les paroles de Jésus : « Si ta main droite te conduit au péché, coupe là ».

Enfin, beaucoup d’eunuques souffrent d’une vision déformée de leur appareil génital. Il s’agit là de la seconde grande cause évoquée, qui concerne un tiers des castrations volontaires, et qui se traduit par une ablation parfois totale de l’appareil génital. Par la castration, il souhaitent ainsi corriger « une erreur de la nature ». Parmi eux, on trouve bien sûr des transgenres en cours de transformation, mais pas seulement car ceux-ci ne représentent qu’environ 15% du total. Il existe donc malgré tout une partie assez importante d’eunuques qui souffrent d’un trouble de l’identité, et la castration relève alors d’un comportement autodestructeur.

Cela nous amène à considérer un facteur transversal, présent dans de nombreux cas et qui se révèle important : les traumatismes de l’enfance. Les individus ayant subi, par exemple, un père ou une mère ultra dominants seront plus susceptibles de présenter un rejet complet de leur sexualité. Des traumatismes de cette nature expliquent également le fait qu’assez peu d’eunuques puissent évoquer une raison claire et précise à un désir qui peut devenir obsessionnel.

La perception du genre : my eunuch is not a girl

La question qui se pose tout naturellement vis-à-vis des eunuques est celle du sexe et du genre. Ainsi, si l’on exclut certains transgenres, pour qui la castration n’est qu’une étape vers la féminisation, la majorité des eunuques se perçoit en tant qu’hommes. Une autre partie, à peine moins importante, se voit comme un troisième genre.

En vérité, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la volonté de contrôle qui dicte la castration ne s’accompagne nullement d’un désir de vie monastique, et encore moins sous la cornette. Ainsi 90% des eunuques, y compris ceux qui ne prennent aucun traitement hormonal associé, souhaitent toujours avoir une vie sexuelle active. Simplement une vie à leur rythme, un sexe qu’ils pourraient contrôler. On le voit bien au sens de leur démarche, les eunuques ne sont guère voyants ni revendicatifs. La honte qu’ils éprouvent devant un désir qui va à l’encontre de tous les critères de la masculinité les isole. Pour cette raison, la plupart des hommes qui désirent passer à l’acte n’osent pas en parler à leur médecin, et Internet regorge de « cutters » aux qualifications douteuses et aux méthodes criminelles. Dernièrement en Grande Bretagne un faiseur d’eunuques a été condamné à la prison à vie.


Selon nos critères modernes, l’homme castré est la quintessence de l’humiliation et de la soumission. Souhaiter cet état, ainsi que le note C. Cheng ( » Marginalized masculinities and hegemonic masculinity : an introduction ». J Men’s Stud 1999)   ne peut être pensé par la société que comme une déviation majeure, le désir d’un fou, d’un psychotique. En réalité la société du trash, du sexe et de la violence a trouvé plus subversif qu’elle, son pire cauchemar : l’homme qui ne voulait pas de sexe.

Castration physique, castration chimique : quelle différence ?

Il existe des différences de point de vue entre les deux groupes qui ne sont pas négligeables. On remarque par exemple que les castrations issues de jeux sado-masochistes sont physiques (elles sont le plus souvent purement virtuelles: la chasteté forcée), et que les transgenres se retrouvent plutôt dans une castration chimique, laquelle peut être une étape vers leur changement plus radical de sexe. Ce qui est alors en jeu, c’est la raison qui pousse à la castration. Les hommes qui souffrent de vision déformée de leur sexe ou qui s’adonnent à des jeux SM extrêmes ont un problème avec la manifestation extérieure de leur libido : le sexe en lui-même. Ceux qui ne veulent qu’annihiler leur libido sont statistiquement plus susceptibles de choisir la castration chimique, la disparition physique n’ayant pour eux aucun sens symbolique. 
Il faut préciser que si la castration est la destruction physique ou chimique des testicules, l’émasculation correspond à l’ablation complète des organes génitaux masculins.

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L’identité sexuelle et le genre

Sujet fort sensible que je vais tenter d’expliquer et démystifier afin de mieux comprendre la notion d’identité sexuelle et de trans-identité.

Quelques définitions pour commencer

Il est difficile de définir l’identité sexuelle aussi nous devons faire appel aux concepts d’identité sexuée et d’identité de genre pour donner une vision complète de cette notion. Nous définirons donc comme faisant partie de l’identité sexuée tout ce qui concerne le biologique et l’expression de ce biologique, c’est-à-dire  le sexe génétique, le sexe gonadique et le sexe phénotypique (corporel);  l’identité de genre, quant à elle, fait référence à des critères comportementaux, sociaux et légaux, donc en rapport avec les représentations de ce qui est de l’ordre du masculin ou du féminin. Le rôle du genre en est l’expression individuelle effective et visible telle qu’elle est manifestée par l’individu (Corraze, 2004).

Si en général l’identité sexuée et l’identité de genre sont cohérentes et convergentes chez un même individu, il existe chez certains des divergences qui se manifesteront par ce que nous nommons « trouble » de l’identité de genre ou transidentité.
Sur le plan biologique, nous connaissons un certain nombre d’anomalies génétiques et chromosomiques que sont les syndromes de Turner, syndrome XXX, le syndrome de Klinefelter, le syndrome XYY, l’hermaphrodisme et les pseudo-hermaphrodismes que nous n’aborderons pas dans cet article.

Le déterminisme sexuel est d’abord d’ordre biologique et nous faisons la distinction de ce qui est de l’ordre du génétique et de ce qui est de l’ordre du chromosomique. Chez l’homme comme chez l’animal, le sexe de l’individu est déterminé dès la fécondation par les chromosomes sexuels : XX chez la fille, XY chez le garçon.

Les tests prénataux

En plus de détecter certaines anomalies génétiques, les tests prénataux non invasifs (NIPT) et les tests génétiques préimplantatoires (PGT) peuvent discerner le sexe chromosomique d’un fœtus avant la naissance. Lors du scanner anatomique de 20 semaines, l’échographiste peut détecter la présence d’organes génitaux externes pour déterminer le sexe. 

Construction de l’identité sexuelle

L’identité sexuelle se définit comme un ensemble de comportements, d’attitudes, de symbolisations et de significations qui s’élaborent au cours du développement psycho-sexuel. Elle est un long processus d’imitation, d’éducation et d’apprentissage et se modèle à partir des représentations que l’enfant intériorise sur la façon dont il doit se penser et se comporter comme être sexué.

Si le sexe biologique nous définit comme mâle ou femelle, ce n’est pas suffisant pour nous qualifier de masculin ou de féminin.Selon Chiland (1988), « l’être humain est une abstraction, seuls existent des hommes et des femmes ».  Devenir un individu sexué fait partie intégrante de la construction de son identité. Mais le problème n’est pas là. Il se situe dans la perception et l’acceptation qu’une société majoritaire où sexe et genre sont cohérents a d’une minorité revendicatrice et turbulente. Doit-elle y répondre? Et comment y répondre? Selon que l’on se reconnait dans la majorité ou la minorité, le point de vue est forcément différent et souvent conflictuel.

Approches théoriques de la construction

Plusieurs modèles théoriques ont été développées: le modèle psychanalytique, le modèle cognitiviste et le modèle de l’apprentissage social. Nous verrons qu’ils ne sont pas très satisfaisants.

Le modèle psychanalytique:

Selon Freud, les différences psychiques entre les hommes et les femmes dépendent de leurs différences anatomiques : « L’anatomie, c’est le destin » a-t-il ainsi pu écrire. S’appuyant par ailleurs sur des données anatomiques et embryologiques, Freud élabora une théorie de la bisexualité psychique : « Ni du point de vue biologique, ni du point de vue psychologique, les caractères d’un des sexes chez un individu n’exclut ceux de l’autre. » Pour Freud l’enfant est d’abord psychologiquement bisexuel; c’est son organisation œdipienne qui lui permettra de se différencier. Pour lui, l’organe génital ne peut être que phallique. Ainsi la petite fille méconnaîtrait son vagin et ne connaîtrait que son clitoris, considéré comme un pénis atrophié. Se sexuer, reviendrait alors se positionner par rapport au phallus : la petite fille s’estime dépourvue (complexe de castration), le petit garçon a peur de le perdre (angoisse de castration). Dans ce modèle, le masculin-phallique s’oppose au féminin-châtré et dans ce contexte, la petite fille est d’abord un petit garçon, ce qui n’est pas sans rappeler le modèle biblique : la femme créée à partir de l’homme… 

Par contre pour Winnicot (1971), l’enfant de par sa fusion à la mère au cours de la grossesse serait d’abord féminin. Ce n’est que parce qu’il se différencie de sa mère qu’il peut accéder au masculin!

Enfin Stoller (1978) dégage le concept d’identité de genre, opérant une distinction entre « sexe », qui désigne ce qui est relatif à la sexualité, et « genre», qui renvoie au sexe social. L’un serait le sexe anatomique, l’autre le sexe psychologique. Cette théorie ne laisse que peu de place au choix du sujet dans la sexuation qui est essentiellement l’œuvre des autres. (j’ai résumé car c’est un peu plus compliqué).

Le modèle cognitiviste

D’après ce modèle, la mise en place des comportements sexués et l’acquisition de l’identité sexuelle (le genre) s’élaborent par stades, le passage d’un stade à un autre s’accompagnant chez l’enfant d’une augmentation des connaissances relatives à l’identité sexuelle et aux rôles qu’elle  implique. Ici l’enfant prend donc une part active dans la structuration de cette identité grâce à la mise en œuvre d’activités cognitives donnant naissance à un « schéma de genre ».  Il introduit la notion d’appartenance ou non à un groupe-sexe: « Les filles jouent à la poupée, pas les garçons« ; donc « je suis un garçon car je ne joue pas à la poupée« . L’élaboration du genre ou de l’identité sexuelle se fait donc à partir de ses cognitions, en l’occurence de l’activité de l’enfant et ses capacités intellectuelles.

Le modèle de l’apprentissage social 

Selon cette théorie, l’apprentissage des rôles sexués s’effectue selon les règles qui régissent toute forme d’apprentissage. Ainsi, l’adoption de comportements par l’enfant s’effectue sur la base de renforcements positifs et négatifs. L’enfant apprend également en imitant tous les modèles potentiels qui lui sont proposés : parents, autres adultes, fratrie, pairs, média. ce qui lui permet de se classer comme masculin ou féminin. Progressivement, l’enfant prend conscience des attentes que son entourage exerce à son égard et adopte les conduites qu’il a préalablement codifiées comme celles appartenant à son sexe.

Un nouveau modèle théorique

Dès sa naissance, l’individu va se construire sur deux plans qui vont évoluer en parallèle, mais aussi en perpétuelle interaction. (C’est l’hypnose qui reposant sur la dissociation de ces deux plans, m’a permis d’élaborer cette hypothèse) Un plan que l’on peut qualifier de rationnel ou raisonné qui restera conscient: il sera alimenté par le langage à travers les mots nommant les choses de lui-même et de tout son environnement. Ainsi sera défini l’appartenance objective à tel ou tel sexe. Il définit l‘identité sexuée. Un plan symbolique inconscient construit uniquement à partir de sensations ou d’émotions (les affects) perçues comme agréables ou désagréables (positives ou négatives), d’intensité variable et fonction de nombreux facteurs environnementaux: parents, famille, école, société, etc…: l’identité de genre. Les neuro-sciences nous ont permis d’objectiver leur localisation différente dans le cerveau. Ainsi le souvenir est-il toujours une reconstruction: associant éléments factuels et affects: identité sexuée et identité de genre.

L’identité sexuelle va se construire sur ces deux plans qui peuvent plus ou moins coïncider ou s’accorder. Il est ainsi possible de posséder un physique masculin, tout en se sentant femme ou inversement. Cette double « identité »est présente chez tous les êtres humains, faisant partie intégrante de notre constitution. Mais la position du curseur est variable d’une personne à l’autre, d’un sexe à un autre. Nous allons nous sentir plus ou moins homme ou femme et ce quelque soit notre sexe anatomique. « En statistique, c’est toujours au milieu (courbe de Gauss) que se situe le maximum. Et c’est ainsi que la société définit une « normalité », à partir d’un maximum; ce qui ne veut pas dire que le reste de la courbe est anormal!« 

C’est tout là le problème, mais aussi la richesse de notre humanité si nous sommes capables d’accepter nos différences et de profiter de ce que la nature nous a donné.

Quel genre?

Lorsque les opposants aux soins d’affirmation de genre affirment qu’aucune personne ne peut changer de sexe, ont-ils raison ou sont-ils dans l’erreur ? La réponse à cette question dépend entièrement de la définition du sexe utilisée. Chromosomique ? Gonadique ? Phénotypique ? C’est un fait immuable qu’aucun humain ne peut changer de sexe chromosomique. Personne dans la communauté transgenre ne le contesterait. Cependant, nous pouvons supprimer les gonades et modifier le sexe phénotypique. L’objectif du traitement hormonal et de la chirurgie d’affirmation de genre n’est pas de changer le sexe chromosomique, mais de modifier le sexe phénotypique (corporel) pour faire en sorte que le corps physique qu’un patient voit, et que d’autres voient, reflète ce que ressent le patient. En fait, de nombreuses personnes cisgenres révisent également leur sexe phénotypique lorsqu’elles subissent une plastie mammaire, une modification du pénis ou une vulvoplastie pour exactement la même raison. Mais ces changements longs et couteux resteront toujours imparfaits, artificiels , incapables de remplacer le biologique. Si ce « 3ème » genre est toléré par la société majoritaire est-il vraiment accepté? Un revirement récent du NHS anglais semble montrer le contraire:  » « De fait, il ne sera plus possible pour les femmes transgenres, c’est-à-dire de sexe biologique masculin, de demander l’accès aux espaces de repos et d’hygiène réservés aux femmes. « 

Pas toujours simple…

Dans le cas d’un nourrisson qui a un caryotype XY (sexe génétique) connu avant la naissance mais un phénotype (sexe corporel) féminin à la naissance (comme on l’observe dans une affection rare appelée (testicules féminisants), quel sexe faut-il attribuer à ce bébé ? L’enfant doit-il être élevé selon le genre masculin ou féminin? De nombreux préjudices involontaires mais importants ont résulté du fait que les médecins et les parents ont tenté de répondre à cette question. Les mauvais soins infligés aux patients intersexués par des traitements médicaux et chirurgicaux forcés et coercitifs, souvent pendant la petite enfance, devraient nous rappeler que le sexe et le genre ne sont pas aussi biologiquement aussi binaires comme nous avons pu l’expliquer précédemment.

Ref: The Multiple Meanings of Sex K. Ashley Brandt, DO; Medscape Professional Network.

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Sport et dangers sexuels

Bientôt les jeux olympiques de Paris!

On ne manquera pas de parler du dopage, ni de montrer du doigt les coupables. Au chapitre des dangers qui menacent les athlètes, il faudra aussi évoquer un mal plus pernicieux, qui se fait jour de plus en plus avec le mouvement MeToo et qui doit nous interpeller: les abus sexuels en milieu sportif.

Le CIO a publié, il y a déjà quelques temps une déclaration de consensus inspirée des travaux de la sociologue britannique Celia Brackenridge afin d’examiner avec minutie tous les comportements d’abus sexuel et de préconiser des moyens de protection des athlètes.

a woman sitting on the clay court while holding a tennis racket
Photo by cottonbro studio on Pexels.com

Le culte de la performance met les athlètes à la merci de tous les abus de pouvoir d’un entourage surtout intéressé par les gains d’un futur champion. Les sportifs sont quasiment prêts à tous les sacrifices dans l’espoir d’obtenir une récompense, et l’entourage des sportifs prêt à tout pour les conduire à la victoire. Quelques affaires dans le milieu du tennis, de la natation et même du foot aux USA sont venus confirmer ces risques!

Harcèlement et abus sexuels font partie de ce tableau de domination.

Le CIO définit le harcèlement en ces termes: ”Par harcèlement sexuel on entend tout comportement verbal, non verbal ou physique à connotation sexuelle envers une personne ou un groupe de personnes, qu’il soit intentionnel ou non, légal ou illégal, reposant sur un abus de pouvoir et de confiance et considéré par la victime ou un témoin comme non voulu ou contraint.” Quant aux abus, il s’agit d’activité sexuelle sans consentement qu’elle qu’en soit la raison.

Aucune discipline sportive n’est épargnée par ces dangers; ils sont plus fréquents toutefois à très haut niveau. Si on en juge d’après les spécialistes du CIO, les situations à risque sont très nombreuses: vestiaires, terrains de jeu, voyages, logement ou véhicule de l’entraîneur, ainsi que les réceptions et autres galas, surtout si des boissons alcoolisées sont servies… L’accent est mis sur les bizutages ou rites d’initiation de nouveaux venus dans l’équipe car des pratiques sexuelles brutales ne sont pas rares.

Une vulnérabilité accrue

Non content d’affronter les tourments du stress, d’endurer les souffrances de l’entraînement intensif, l’athlète est souvent soumis à des comportements sexistes, allant de la discrimination sexuelle, à l’insulte pour aboutir souvent à des relations sexuelles imposées.

Les sportifs et surtout les sportives sont d’autant plus vulnérables qu’ils manquent de maturité, et ne peuvent pas compter sur un adulte de référence qui garde la tête froide et voit d’abord, l’enfant, l’adolescent avant le champion. Une étude sous la direction du Pr Brackenbridge montre l’existence d’un stade de vulnérabilité accrue aux abus sexuels. L’âge, le développement physique, le degré de maturité sexuelle sont pris en compte, mais aussi le niveau sportif. Plus on se rapproche de l’élite et plus le risque s’accroît. L’entraîneur exerce une influence considérable sur les jeunes athlètes que les enjeux de la compétition placent en situation de dépendance et de soumission.

Surveillance de la sexualité des sportifs

L’encadrement de la sexualité des sportifs est une pratique largement admise bien qu’il viole l’intimité et la pudeur des intéressés. Après tout, ce que les gens font de leur sexe, n’est pas l’affaire de l’entraîneur, il s’agit de la vie privée. Mais là, bizarrement, personne ne bronche…

Abstinence, réglementation , tolérance zéro

Deux camps s’opposent, d’une part ceux qui estiment que l’abstinence sexuelle favorise la performance sportive, et de l’autre ceux qui pensent le contraire… Dans le premier cas, l’abstinence pour les hommes épargne leur précieuse énergie, et est censée les rendre plus agressifs. Dans son ouvrage “L’harmonie des plaisirs” Alain Corbin explique que depuis la plus lointaine antiquité, le sperme est considéré comme une substance dont l’épanchement entraîne faiblesse et langueur, et que cette croyance, pourtant fausse perdure aujourd’hui… La menace de voir s’échapper la vigueur a conduit à des pratiques mutilantes comme l’infibulation du prépuce pour interdire toute pratique sexuelle, et surtout la masturbation. Soyons rassuré, cela ne se fait plus depuis… Le début du XXe siècle.

Dans le camp d’en face, on estime que l’activité sexuelle et le sport, loin d’être ennemis jouent plutôt en faveur des performances car le plaisir est un anti-stress naturel, et l’on sait à quel point les athlètes sont sous pression. Il reste que c’est souvent l’entraîneur qui décide quand ses “protégés” ont le droit de faire l’amour. En Italie, les joueurs de football de la Sampdoria étaient autorisés à avoir des relations sexuelles seulement trois fois par semaine… et les jours indiqués par l’entraîneur…

Aucune conséquence

Bien qu’il soit établi que l’activité sexuelle n’a pas de conséquence directe sur la performance sportive, cela n’empêche pas de vouloir la contrôler, faute sans doute de pouvoir en faire autant avec les résultats de la compétition… Quant aux athlètes dopés aux “engrais musculaires” c’est à dire à la Testostérone leur appétit sexuel augmente ainsi que leur tendance à la violence.

La pratique du sport, présentée comme une vertu, pourrait bien avoir des effets plus que douteux sur la santé psychologique et physique des athlètes. Soyons clair, une vie amoureuse satisfaisante ne nuit en rien aux performances sportives. Évitons de comparer cela avec des pratiques sexuelles devenues courantes: consommation, prédation, domination.

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Ces croyances qui bloquent le plaisir

Les représentations mentales

En matière de sexualité, il est un thème que l’on n’aborde presque jamais et qui se révèle pourtant crucial, en particulier chez les femmes : les représentations mentales. La jolie Claire, notre aimable cobaye, se décrit spontanément comme « libre, pas coincée et sans trop de préjugés. » Une jeune femme tout ce qu’il y a de plus normale, menant une vie sexuelle heureuse. Elle en a été d’autant plus surprise lorsqu’elle a découvert qu’elle se connaissait nettement moins bien qu’elle le pensait… Une source de blocages dont elle n’avait aucune conscience.

En tant que femmes modernes vivant au XXIè siècle, nous pouvons nous considérer comme relativement libérées dans notre sexualité, du moins en comparaison avec nos grand-mères. Abreuvées de littérature en tout genre, nous disposons d’un vaste savoir technique sensé faire des merveilles avec les plus sportives d’entre-nous. D’où la croyance bien ancrée que la femme moderne grimpe aux rideaux tous les samedis soirs, excepté les jours de foot (là elle ne grimpe plus mais descend, et ce avec la poubelle remplie de cannettes vides).

Il a fallu attendre quelques-unes des très récentes études sur la sexualité des Français pour découvrir que la plupart d’entre-nous ne s’élevait même pas au dessus de la tête de lit. Culpabilité oblige, nous potassons donc avec une ardeur décuplée les magazines féminins, les sites internet et les réseaux sociaux, afin de découvrir quelle peut bien être la formule magique qui nous échappe…
Pourtant, il faut bien savoir que ce n’est pas dans le gadget ou la technique que l’on parviendra à mieux maîtriser sa sexualité, et c’est précisément pour cela que nous avons souhaité livrer une expérience très révélatrice.

Une Jeune femme branchée et sexuellement « épanouie »

A 22 ans, Claire correspond en tous points à la description qu’elle donne d’elle-même. Étudiante coquette et branchée, elle entame son neuvième mois de relation avec Sébastien, un peu plus âgé qu’elle.  » Notre couple fonctionne bien et nous sommes très épanouis sexuellement. J’ai beaucoup de plaisir à faire l’amour avec lui. » Elle n’a pas d’orgasme lors de la pénétration :  » Mais souple comme je suis, avec un peu d’entraînement… » 
Or il y a quelques mois, Claire découvre par hasard qu’elle avait une ou deux croyances dont, tout compte fait, elle se serait bien passée. « Ça a commencé le jour où j’ai voulu tester un appareil pour faire travailler le muscle du périnée : j’avait un peu de mal à faire rentrer dans mon vagin les boules que j’était sensée retenir par contraction. » Bizarrement, elle s’est dit qu’il n’y avait peut-être pas la place pour ces petites boules de trois ou quatre centimètres de diamètre. « J’avais peur de toucher quelque chose à l’intérieur et de me faire mal. » Ce qui est un peu paradoxal si l’on considère que pour Sébastien, il y a toute la place qu’il faut. 
L’histoire des boules en plastique rose l’ayant un peu amusé, elle en parle plus tard à sa gynécologue; laquelle trouve cela assez curieux. « Elle m’a dit que mon vagin n’était pas si fragile, et m’a demandé si j’y avais déjà mis les doigts pour le connaître bien. J’ai dit oui parce que je sais très bien comment je suis faite « .

Qui cependant a « horreur » de son vagin

En réalité, il se trouve que non! Claire ne savait pas si bien que cela ce qu’il y avait là-dedans. Parce que lorsque sa gynécologue lui demande de décrire la forme de son vagin, sans s’appuyer sur les schémas que nous avons toutes en tête, elle ne peut sortir qu’une réponse très évasive. «  J’ai du faire allusion à une espèce de tube avec un truc mou au bout…« . Pas très fière de sa réponse, et pour ne pas rester bête, elle tente une exploration rentrée chez elle.  » …et ça m’a fait un peu mal, je sentais que ça résistait. C’est comme quand il faut mettre un tampon : j’ai horreur du contact de mon vagin avec mes doigts « . 
Contrairement à ce qu’elle croyait, il n’est pas normal du tout d’avoir ce genre de phénomène de répulsion, assorti d’une petite contraction, signe qu’elle ne savait pas franchement où elle mettait les doigts.

Au final il s’est avéré que notre charmante Claire, un peu inquiète mais soulagée de ne pas avoir de  » truc mou qui s’ouvre sur un espace indéfini« , avait une représentation plus que brumeuse du haut de son vagin. Qu’y a-t-il au dessus du truc mou ? L’utérus certainement, mais d’après les schémas et pas selon son expérience. Parce que, après réflexion, elle a finalement compris qu’elle avait très peur de toucher le dit organe. «  J’ai réalisé que j’avais des représentations qui dataient d’une classe de bio en 4ème. Je croyais que l’utérus était un organe d’assez grande taille et très sensible. Je me souviens avoir adopté à ce moment là l’image d’une éponge pour décrire mes règles. Au final je me représentais un phénomène assez violent d’un organe ultra sensible, l’utérus, qui se presse jusqu’à détruire une partie interne de lui-même « .

De là l’élaboration de constructions mentales erronées du vagin, mal connu, débouchant sur l’utérus, organe blessé et vulnérable, qui fait mal par définition. On comprend pourquoi notre Claire n’aimait pas trop y mettre les doigts. Depuis cette épisode, et maintenant qu’elle a une connaissance d’elle-même digne d’une gynécologue, le problème ne se pose plus. Elle sait qu’elle ne risque pas de se faire mal et trouve encore plus de plaisir à faire l’amour.

La véritable clé du plaisir féminin

Ce qui est vrai pour la douleur l’est aussi pour le plaisir. Les représentations mentales qui transforment le sexe féminin en une zone très sensible, ou susceptible de faire mal, créent une douleur ou une gêne, dans tous les cas un blocage. Le plaisir féminin est en grande partie psychologique (exception faite, en partie, du clitoris qui fonctionne un peu comme le sexe masculin), et dépend beaucoup de la façon dont une femme se connaît et se perçoit. En l’occurrence, il est nécessaire de savoir d’où vient précisément son propre plaisir pour être capable de l’augmenter.

Il faut donc construire une image de son sexe comme une zone ouverte et agréable, source de plaisir.

Cela paraît logique, mais comme a pu le constater notre adorable cobaye, ça ne va pas de soi. Claire, qui n’avait «  aucun problème sexuel  » a expérimenté malgré elle l’influence de ses représentations mentales, qui lui paraissaient banales, sur ses sensations, sur la douleur et le plaisir de faire l’amour.

Malgré tout, la jeune femme a eu de la chance car elle aurait pu développer des problèmes plus graves. Une méconnaissance de soi peut conduire, par exemple, à un vaginisme; c’est une contraction qui rend la pénétration douloureuse, voir impossible. Mais qui n’est rien de plus qu’un mécanisme de défense.


Ainsi avons-nous presque toutes, à des degrés divers, des représentations plus ou moins erronées. Elles nous viennent parfois de notre éducation, de croyances ou de lectures, elles sont parfois conscientes, mais le plus souvent inconscientes.

Le plaisir féminin se situe alors à un tout autre niveau, dans le mental plus que dans la technique. Dès lors il n’est plus question de nouveaux gadgets à acquérir, mais bien de tout reprendre depuis le début par un indispensable bilan de ses connaissances et de ses croyances :  » Comment est-ce que je perçois mon sexe ? « . Si ce n’est pas lencore la ligne droite vers un plaisir délirant (ce serait trop facile, non ?), du moins on est une bonne voie !

Jasmine Saunier

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Un orgasme particulier

ll est écrit dans la Genèse, 3:16: Il dit à la femme « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi…  » Fort heureusement cela ne correspond pas toujours à la réalité. Et pour preuve ce témoignage de Séverine. Imprégnées consciemment ou inconsciemment de culture judéo-chrétienne, de nombreuses femmes se refusent à le reconnaître.

« Cette sensation pour moi a eu quelque chose de profondément jouissif … surtout la poussée juste avant l’expulsion … c’est véritablement bon de pousser à ce moment-là̀, on ne veut plus que ça, tout le corps le réclame avidement ! … et puis la tête sort, ah soulagement ! Là aussi c’est vraiment bon… Je sens encore en moi ce plaisir intense de la naissance … et pour rien au monde je ne voudrais m’en priver … Comme une vague … ça te met dans un état particulier … pas juste un arrêt [de la douleur] »

L’extase

Ça a eu lieu durant la poussée réflexe, durant la montée en puissance de la poussée et la poussée elle-même, pendant une contraction : le corps pousse tout seul, le conscient, la volonté́ sont renvoyés dans leurs 18 mètres… une sensation de puissance comme je n’avais jamais et comme je n’ai jamais plus ressenti, une sensation d’exultation, d’exaltation sauvage du corps, comme une immense vague d’une puissance inconnue, quelque chose d’incroyable, d’extraordinaire, bien au-delà̀ du plaisir physique «bête», rien à voir avec une sensation sexuelle. Je ressentais « par derrière » des sensations d’écartèlement et de brûlure, mais ça n’avait pas d’importance, la seule chose qui comptait c’était cette sensation. Dans ces moments là on est dans un état d’esprit très particulier qui n’a rien à voir avec l’état d’esprit conscient habituel, la conscience du temps est totalement différente. Elle prend tout le ventre et le bas du corps…

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Les Dangers du CHEMSEX

Le Chemsex, de l’expression anglaise chemical sex associe les rapports sexuel à la prise concomitante de drogue: cocaïne, ketamine et surtout cathinones.

Apparu aux USA, au début du siècle, et touchant le milieu gay (HSH), sa pratique a tendance à se généraliser.

Les cathinones sont des produits synthèse dérivés du Khat. Elles font partie de la famille des amphétamines. Elles ont des propriétés stimulantes.

Plusieurs facteurs ont favoriser son développement: les rencontres faciles gràce au Apps de rencontres comme Grindr ou Tinder, la prise associée de GHB pour ses effets sédatif et desinhibiteur, la PrEP ainsi que l’efficacité et la tolérance des nouveaux traitements contre le VIH.

Ses Dangers

Si cette possibilité de sexualité débridée ne débouchent plus aussi facilement à une maladie potentiellement mortelle comme le VIH, avec la PrEP et les nouveaux traitements anti-viraux, on voit se développer un certain nombre d’IST comme la Syphillis, l’Hépatite C, la Gonococcie, les Chlamidiae et plus récemment la Variole du Singe.

Les propriétés amphétaminique des cathinones associées au GHB vont augmenter dans un premier temps la libido, permettant ainsi une augmentation de la fréquence des rapports sexuels, mais provoquer, dans le même temps des troubles de l’érection nécessitant une prise régulière d’IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra).

La plupart du temps, une prise ponctuelle sera sans conséquence majeure sur la santé si ce n’est un désintérêt progressif de la sexualité. Par contre une prise régulière, hebdomadaire ou plus va rapidement entraîner une addiction et faire entrer le consommateur dans une toxicomanie et son cortège de conséquences: décès par accident domestique ou de la voie publique, suicide ou arrêt cardiorespiratoire par overdose comme on vient de le voir récemment à Bordeaux.

Pour en savoir plus

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Le sexe « fragile » n’est peut être plus…

Celui qu’on pense!

Depuis plusieurs années, de nombreuses publications brossent le portrait d’un homme affaibli, fragilisé dans sa sexualité !

Beaucoup se plaisent à le dire, l’émancipation de la femme n’est pas source d’épanouissement pour l’homme. Il fut un temps où ce dernier était « puissant ». A tel point que lorsque la femme ne le trouvait pas assez, elle se devait de simuler son plaisir pour ne pas heurter la sensibilité de son partenaire. A cette époque, l’homme était une machine à faire l’amour ; machine du tout biologique sans ratés (mais pas sans à-coups). A tel point qu’il pouvait appréhender son sexe comme un prolongement de sa personne voire une entité extériorisée (un objet ?) source, selon lui, de plaisir inconditionnel pour ses dames. Un problème ? Rien de plus facile, il suffisait de réparer la mécanique.

La prise de conscience pour l’homme de la sexualité des femmes l’a fait redescendre de son nuage. Les femmes veulent autre chose, elles veulent jouir pour de vrai : on s’engage alors sur la voie de la performance. Aïe ! Mais comment faire si ce sont elles qui demandent ? Le corps médical a résolu en partie le problème : mise sur le marché des IPDE5 5 (Viagra, Cialis, etc…. Ces messieurs sont rassurés, leur belle mécanique peut repartir sur commande. Le contrôle de l’éjaculation n’est pas toujours assuré ! 

Mais rien n’y fait, ce n’est toujours pas la solution miracle tant attendue. Les difficultés persistent. Mais là, Monsieur n’est plus d’accord, il sent le piège : dévoilement de son intimité, préoccupation de sa partenaire, demande de performance et de résultat, …Mais où va-t-on ? On veut lui retirer sa virilité ? Pour vous, Mesdames, vos conjoints ne sont plus un tout mais seulement un sex toy organique. Vous vous en contentez à moins qu’ils ne défaillent. « Les magazines féminins et les réseaux sociaux construisent la figure d’une femme doublement « libérée » : elle veut jouir dans les cadres inchangés de la sexualité sexiste et elle est une consommatrice décomplexée ». La femme castratrice, la femme couguar fait peur, les fait fuir. Quel revirement de situation, l’homme devient proie et objet sexuel à son tour. Peu satisfaisant, il est rejeté ; après tout le vibro est plus efficace et n’a pas d’état d’âme.

Ainsi, les partenaires sont devenus adversaires sur le terrain de la sexualité. C’est à celui qui jouira le plus fort. La sexualité se pratique en solo, chacun dans son coin : « je dois bander pour qu’elle jouisse ; je dois jouir pour qu’il bande ». Cela dit, l’homme a de la ressource et sait apprendre du passé. Il ne va pas lâcher aussi facilement sa position de « dominant ». Regardez bien autour de vous ; ne voyez-vous pas poindre les Mouvements de Défense des Hommes Fragiles ? La migraine du soir ou l’abstinence masculine émerge dans les ménages. Pour se protéger d’éventuelles désillusions ? Ou tout simplement pour affirmer, de nouveau, leur pouvoir de domination comme le rapporte certains. C’est peut-être une explication parmi d’autres de l’augmentation des violences féminines et des féminicides.

Après avoir perverti les hommes pendants des siècles, les femmes les fragiliseraient à présent. Que certains se sentent le devoir de trouver des explications aux menus tracas de leurs semblables est compréhensible. Cependant, que certaines trouvent leurs justifications acceptables, est plus discutable. N’ouvrons pas la porte à de nouvelles polémiques délétères pour le couple. Aussi, Mesdames, puisque vous êtes la cause de tous les maux de tête à venir de vos partenaires plus «fragiles », laissez-leur le temps de s’habituer à cette sexualité qui est la vôtre et qu’ils découvrent bien malgré eux. Ce n’est pas gagné !

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Le Pénis: ses dimensions sont elles importantes?

Il semble que de nos jours, ce soit une préoccupation importante de la gente masculine, plus que la féminine d’ailleurs! La réponse n’est pas aussi simple, mais nous y reviendrons après un petit rappel anatomique, étape indispensable pour ne pas s’angoisser inutilement!

Le sexe de l’homme et ses particularités :

Anatomie externe

La verge

Le sexe de l’homme est composé de la verge et des bourses qui contiennent les deux testicules :

Elle a deux usages : au repos, elle contribue à la miction et en érection aux rapports sexuels, que ceux-ci aient une finalité procréatrice ou bien ludique.

Si on peut l’appeler aussi pénis, le langage populaire toujours très imagé lui a donné de très nombreux noms : queue, braquemard, kekette, biroute, et de nombreux autres « noms d’oiseau »…… !!

Elle est fixée aux os du pubis par l’intermédiaire des corps érectiles et plus particulièrement par les deux corps caverneux. La verge est recouverte en partie de poils qui deviennent plus denses au fur et à mesure que l’on se rapproche de sa racine ; cette pilosité qui est variable selon chaque personne, se prolonge au niveau des bourses et du pubis. La répartition des poils de ce dernier est particulière à l’homme : elle est triangulaire, pointe en haut.

La taille et le volume de la verge se modifient lors des érections.

Selon certaines données statistiques, au repos la longueur varierait de 7,25 cm à 11,5 cm pour une circonférence de 7,5 cm à 10,5 cm  alors qu’en érection une longueur irait de 12 à 21 cm et la circonférence allant de 8,5 cm à 12 cm. Il est inutile de préciser qu’il n’y a pas de corrélation entre la longueur du nez et celle de la verge. Il faut savoir que pour un même individu, la taille de la verge est toujours la même en érection, ce qui n’est pas le cas au repos, où toute situation de stress qu’elle soit physique comme le froid ou psychique comme la peur va en réduire la taille. Mécanisme de protection de « l’engin ».

Il est fréquent d’avoir en consultation des hommes jeunes qui viennent consulter pour un sexe de « petite taille ». Ils ont tendance à se comparer aux camarades dans les vestiaires ou dans les douches ou encore à certaines anatomies des films pornos. La croyance en cette petite taille provoque un stress qui va de fait en réduire plus encore la taille et le volume!

La forme et la pigmentation de la verge (coloration plus ou moins brune) varient selon chaque individu et sont la plus part du temps normales, exceptées lorsque ces modifications sont récentes. De manière naturelle, les méditerranéens d’origine européenne ont une pigmentation plus foncées des organes génitaux ; qui plus est, cette pigmentation n’est pas totalement homogène sur toutes les parties de la verge et du sexe en général.

Sa forme peut présenter une courbure qui est parfaitement normale lorsqu’elle reste harmonieuse et modérée. Nous verrons dans un autre dossier que certaines maladies ou malformations congénitales peuvent provoquer une courbure ou plutôt une coudure plus importante et gênant les rapports. 

La verge est recouverte d’une peau relativement fine, parcourue par de nombreuses veines superficielles dont certaines sont bien visibles surtout en érection. Cette peau se prolonge vers l’extrémité de la verge, le gland, possédant une consistance différente du reste de la verge.

Cette partie de peau qui recouvre le gland se nomme le prépuce.

Le prépuce

Le prépuce est retenu à la partie inférieure du gland par un filet que l’on nomme le frein. Si en général le gland est recouvert par le prépuce au repos, il l’est beaucoup moins, voire plus du tout en érection. Il existe parfois une brièveté du frein empêchant de décalotter complètement. La rupture du frein peut survenir lorsque celui est trop court et la partenaire un peu trop serrée ou peu lubrifiée ; cette rupture est parfois partielle ce qui va rendre les rapports sexuels douloureux du fait de micro-coupures du frein. Complète elle est impressionnante. Il existe au niveau du frein une petite artère et non une veine qui va se rompre. Le saignement peut sembler important. Ce n’est pas très grave : il faut comprimer avec son doigt, passer sa verge sous l’eau froide pour provoquer une détumescence (perte d’érection) et aller voir son médecin.

D’autre part il arrive que  l’anneau réalisé par l’extrémité du prépuce soit trop petit interdisant de décalotter, soit en permanence soit en érection : c’est un phimosis; il est plus ou moins serré. Dans ce cas réaliser une petite intervention bénigne consistera soit à enlever le prépuce, c’est la circoncision qui n’est plus réalisée la plus-part du temps, soit à élargir celui-ci.

La circoncision est pratiquée encore à l’heure actuelle de manière rituelle par les personnes de confession juive ou musulmane et ce, sans aucune raison médicale, mais uniquement religieuse. Pendant longtemps celle-ci a été pratiqué aussi de manière systématique par les Nord-Américains pour des « raisons » d’hygiène, chose qui n’a jamais été scientifiquement prouvée ! Cette pratique aurait tendance à disparaître actuellement

Il est important que l’homme apprenne très tôt à décalotter afin d’une part d’éviter la constitution d’adhérences (c’est la peau du prépuce qui se colle à la « peau » du gland) et d’autre part pour éliminer le smegma (c’est une substance blanchâtre qui de développe naturellement  au niveau de la couronne du gland dans le sillon balano-préputial) ; non enlevé, il fermente provoquant une odeur nauséabonde. Il peut être aussi source d’inflammation, voire d’infection.

L’extrémité du gland se termine par le méat urétral par où s’écoule l’urine lors de la miction et le sperme lors de l’éjaculation.

Il faut savoir, car source fréquente d’inquiétude, qu’il existe chez certains hommes, autour de la couronne du gland de minuscules petits boutons blancs, gros comme des têtes d’épingle : c’est la couronne perlée du gland : papules ou papilles; elle est physiologique et persistera toute la vie. Il ne faut donc surtout pas chercher à les enlever . C’est la même chose pour les grains de Fordyce : ce sont des papules jaunâtres comme de petits grains de semoule de blé visibles sous la peau de la verge et même des bourses. Ce sont de petits amas de sébum, lubrifiant naturel de la peau.

L’anatomie interne de la verge,

 les 2 corps caverneux

La verge est constituée de 3 corps érectiles : situés sur le dessus comme les canons juxtaposés d’un fusil. Chaque corps caverneux est entouré d’une membrane inextensible : l’albuginée qui sera responsable de la rigidité mécanique de la verge. (elle n’existe pas au niveau du clitoris)

le corps spongieux

Il entoure l’urètre et se termine par le gland ; celui-ci n’est jamais totalement rigide pour ne pas écraser l’urètre et empêcher l’éjaculation de se produire.L’intérieur des corps caverneux est constitué de travées de fibres musculaires lisses qui doivent se relâcher pour permettre l’érection par remplissage sanguin.Il est important de savoir qu’une substance comme l’adrénaline secrétée de manière excessive lors d’une situation de stress ou d’anxiété va empêcher le relâchement de ces fibres et par conséquence l’érection.

Les Bourses

C’est le scrotum des anatomistes : c’est une sorte de sac libre et pendant . Elles contiennent les testicules lieu de fabrication des spermatozoïdes et de la testostérone, hormone mâle indispensable à un bon fonctionnement sexuel ; chaque testicule est recouvert par les epidydimes qui ont pour fonction essentielle la maturation des spermatozoïdes. Les bourses (elles sont deux) sont séparées par un petit bourrelet longitudinal : le raphé médian ; il se prolonge jusqu’à la marge de l’anus. En général, la bourse gauche et plus basse que la droite. Ce ne serait pas facile de marcher et encore moins de courir si elles étaient situées sur le même plan !

A l’âge adulte, elles sont recouvertes de poils et leur pigmentation brune est plus ou moins importante.

L’aspect des bourses varie en fonction : 

  • de l’âge : toniques et rondes chez l’enfant, elles deviennent de plus en plus flasques et distendues en vieillissant.
  • de la température : le froid les rétracte, les rendant plus plissées et que la chaleur les fait plus lisses et distendues. Intervient dans ce mécanisme un muscle situé sous la peau des bourses : le dartos
  • du stress qui les rétractent également
  • de certaines pathologies : hernie, hydrocèle, varicocèle

Ai-je la bonne taille?

Penser avoir un sexe de petite taille est une source fréquente d’angoisse pour de nombreux hommes surtout lorsqu’ils sont jeunes et imprégnés d’images pornographiques mettant en valeur des instruments de taille gigantesque.

La longueur

Données statistiques au repos

Est-elle aussi importante que cela quand on sait qu’un vagin ne dépasse guère 8 cm de profondeur? C’est une stupidité que de croire que plus c’est grand, meilleur c’est! Ce qui ne veut pas dire que cela n’a aucune espèce d’importance. En effet, c’est la croyance ou le fantasme qui peut rendre l’instrument attrayant ou effrayant car le vagin est très souple et élastique et va pouvoir d’adapter à l’organe qui y pénètre. Donc ce n’est pas une question d’anatomie mais plus la qualité de la relation qui est importante. Faire l’amour c’est d’adapter l’un à l’autre et pas un concours. Un sexe très long peut-être source de problème: fracture de la verge lors d’une fausse route, malaise par vol (l’érection complète nécessite une plus grande quantité de sang et en position debout, il peut manquer un peu de pression au niveau du cerveau; c’est assez rare). Dyspareunie profonde (douleur au fond du vagin, le pénis venant heurter le col de l’utérus) surtout si l’excitation féminine n’est pas suffisante.

La grosseur

Elle semble jouer un rôle moins important dans la fantasmatique féminine. En effet un périnée un peu tonique ou serré peut rendre la pénétration désagréable ou douloureuse. Beaucoup de jeunes femmes présentent, surtout, au début de leur vie sexuelle un certain degré de vaginisme (contraction involontaire de muscles entourant l’entrée du vagin). Il arrive néanmoins qu’après plusieurs grossesses et une lubrification importante que les sensations soient moins intenses. Mais si le couple fonctionne bien, un changement de position permettra de régler facilement le problème. N’oublions jamais que faire l’amour c’est avant tout une relation et pas une recherche de performance. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas chercher à s’améliorer.

Que dire de la chirurgie de la verge?

Exception faite de micropénis (rare). Sur plusieurs milliers d’hommes vus en consultation, j’ai du observer 2 à 3 cas dont la solution a été médicale et non chirurgicale. Elle est plus source d’ennuis qu’autre chose. Il est impossible d’allonger la verge. L’astuce est de sectionner des muscles suspenseurs au niveau du pubis pour donner l’illusion d’un allongement au prix d’une instabilité latérale. Quant à augmenter sa taille, elle provoque à moyen terme assez souvent une déformation de la verge, assez effrayante!

Vous souhaitez consulter: sexothérapeute, hypnothérapeute, thérapie de couple

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