DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

L’éjaculation féminine

Serait-elle un phénomène de société ou aurait-elle toujours existé ?

« Il ne faut jamais dire : ‘Fontaine, je ne boirai pas de ton eau’ » selon ce proverbe du XIXe siècle. Les temps ont-ils tellement changé depuis ? De nos jours, après les sex-toys, les orgasmes multiples, le point G, les femmes doivent éjaculer sinon, semble-t-il, elles passeraient à côté du «vrai » plaisir, de l’expérience sexuelle la plus inoubliable de leur vie. De curiosité à caractère pornographique, l’obsession de la « femme fontaine » est passée aux rubriques féminines, présentée comme l’ultime jouissance. Ce qui nous pousse à réfléchir et à nous poser maintes interrogations : les femmes ont-elles muté et développé cette capacité en l’an 2000 ? Cet aspect de la sexualité féminine a-t-il toujours existé ? A-t-il été dissimulé depuis la nuit des temps par la honte et la culpabilité ? A-t-il émergé au 21e siècle pour être finalement revendiqué dans le cadre de l’égalité hommes-femmes ?

Petit aperçu historique sur un sujet qui a tant fait couler d’encre…

Les femmes fontaines, au fil de l’histoire.

« Un écoulement tantrique »

Malheureusement, les textes anciens dédiés à la sexualité féminine sont rares, celle-ci ayant longtemps été considérée comme dangereuse, source de tous les vices !

Il semblerait cependant que ce sont les indiens qui se sont le plus attardés sur le sujet. Ainsi, Amaru, poète indien du 7e siècle nous rappelle la poésie de la sexualité féminine dans son œuvre intitulé Amaruśataka. Il y évoque dans un lyrisme sanskrit toutes les nuances de l’amour et de l’érotisme : l’attente vertigineuse, les émois amoureux, l’extase du moment… Il y décrit aussi subtilement les éjaculations  de l’amante transie de plaisir.

Plusieurs textes du kāmaśāstra reprennent cette notion et décrivent en détails la zone anatomique située sur la face antérieure du vagin actuellement appelée zone G. Non seulement ces écrits, dont le  Pañcasāyaka datant du 11e siècle, le Jayamańgalā et le Ratirahasya datant du 13e siècle, et plus récemment  le Smaradipikā et le Anańgarańga du 16e siecle, témoignent de l’existence de cette zone mais aussi de l’éjaculation qui y est associée. 

« Une liqueur féconde »

Selon les écrits de Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus, le renommé père jésuite Sánchez (16e siècle) prétendait « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union ». Il reprenait en cela une hypothèse que validait déjà Hippocrate au 4e siècle av. J.-C !  

Voltaire, s’étant un peu plus penché sur la question que le célèbre théologien (qui était par ailleurs réputé pour avoir emporté son « innocence » dans la tombe !), ne partageait pas le même avis : « il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. » Nous constatons, à ces propos du célèbre philosophe que le plaisir sexuel féminin n’allait pas de soi, déjà à cette époque!

Pour la petite histoire, selon les dernières études scientifiques, la « liqueur » éjaculatoire féminine serait plus favorable à la survie et à la fécondation des spermatozoïdes, et donc à la fertilité.

« Une prostate féminine »

Ce n’est qu’en 1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant au tiers externe de la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme. 

Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le  Docteur Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et peri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA (antigène prostatique spécifique). De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au point G.

Nb : parenthèse anatomique

Les glandes péri-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétral aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat. Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral. Le vagin quant à lui ne contient pas de glandes.

La majorité des femmes seraient concernées

En 2001, les recherches du docteur Cabello Santa Maria, qui s’est également intéressé au phénomène, révèle que 75% des femmes objets de son étude « éjaculent » un liquide lors de l’orgasme; éjaculat qui est souvent trop minime pour être perçu. A la suite de ses expérimentations, le Docteur Cabello a conclu que cette sécrétion aurait pour origine les glandes urétrales.

Femmes fontaines ?

Il semblerait que ce phénomène d’éjaculation varie d’une femme à l’autre, allant de quelques gouttelettes indécelables à d’importantes quantités de liquide. Liquide inodore, incolore, qui ne ressemblerait en rien à l’urine, mais se rapprocherait plutôt du liquide séminal masculin.  Ainsi, l’émission liquidienne est imperceptible chez une majorité de femmes, mais plus impressionnante chez d’autres amenant à la désignation plus poétique de « femme fontaine » utilisée la première fois par la psychanalyste Frédérique Gruyer.

Et en pratique ?

Les dernières études mentionnent que la plupart des femmes seraient potentiellement capables d’éjaculer. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte avant ou durant l’orgasme. Même certains sites Internet donneraient des consignes afin d’éduquer son vagin en le musclant à éjaculer… Ainsi, Il semblerait plus aisé d’éjaculer à l’approche des règles, pendant la grossesse et dans un état de détente totale…

Cependant, scientifiquement, nous sommes loin d’avoir élucidé ce mystère, les glandes urétrales étant bien trop petites comparées la prostate pour produire un jaillissement parfois aussi abondant que 50 ml de liquide. Nous pouvons donc conclure que si ce phénomène, dont on commence à connaître le mécanisme physiologique, a toujours été connu de nos ancêtres, il n’était que peu mentionné à l’époque, bien que parfois considéré comme une étape nécessaire à la fécondation et à la procréation. La sexualité féminine est un monde mystérieux, si vaste et complexe, d’une richesse et d’une diversité illimitée… A nous de respecter cette part de mystère et d’en jouir au lieu d’en faire un objet de consommation et d’en ôter la magie et le charme.…

Complément d’enquête.

Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut savoir que chez l’homme ce sont les spasmes de l’urètre postérieure (partie de l’urètre traversant la prostate) qui provoque l’éjaculation. N’oublions pas non plus que cette stimulation urétrale indirecte lors des rapports sexuels est un élément déclencheur de l’orgasme masculin et donc de son éjaculation. Cela explique la sensibilité plus importante de la partie du pénis qui entoure l’urètre (le tissu spongieux), elle est d’ailleurs beaucoup plus superficielle. Par ailleurs il existe sur l’urètre 2 sphincters : un lisse et un strié (des sortes de vannes) : un à la base de la vessie, le lisse et l’autre à la base de la prostate, le strié. Ces muscles contrôlent la miction et empêche au sperme de remonter dans la vessie au moment de l’éjaculation.

Chez la femme, les mécanismes sont similaires, la stimulation de l’urètre (le fameux point G) lors de rapport sexuel peut déclencher un orgasme à point de départ vaginal profond. Un orgasme clitoridien peut par contagion exciter la partie la plus externe de l’urètre et provoquer aussi des spasmes de celle-ci et donc une éjaculation plus ou moins abondante, fonction de l’importance des glandes para-urètrales. Mais il est fréquent, que ces spasmes ouvrent le sphincter lisse si bien qu’un peu d’urine peut se mélanger au sécrétion des glandes para-urétrales. On comprend que le volume puisse être fonction de l’intensité de l’orgasme et de l’intensité du laisser aller. Ce mécanisme n’a rien d’anormal et il est très souvent apprécié par l’homme qui est ainsi flatté dans sa virilité. Il nécessite simplement quelques précautions !

Il existe, d’ailleurs une pratique : le squirt (il n’existe pas de traduction française) qui a pour but de provoquer une stimulation intense de ces zones pour déclencher un jet très puissant dont le coté spectaculaire est utilisé sur certaines séquences pornographiques.

Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe toujours au niveau du cerveau.

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Une sexualité sans pénétration?

On en parle beaucoup dans les media actuellement, même sur France Culture ( Les pieds sur terre). C’est possible, mais peut-on vraiment parler de sexualité? Je vais y revenir un peu plus loin.

Une sexualité sans pénétration ne peut se concevoir qu’en absence de désir d’enfant. Il est bien sûr possible de recourir à l’insémination ou à la GPA (interdite en France). C’est plus compliqué et il y aura toujours intromission même si on refuse la notion de pénétration, ne serait-ce que pour déposer le sperme au niveau du col de l’utérus.

En ce qui concerne une sexualité récréative, il est bien sûr possible de se caresser le sexe seul ou réciproquement et d’atteindre le plaisir, voire la jouissance sans pénétration. Cela ressemble plus à de la masturbation qu’à une véritable relation sexuelle. Mais pourquoi pas? Il est ainsi tout à fait possible de se limiter à ce qui était « autrefois »considéré comme des préliminaires.

Alors, pourquoi ce débat, manifestement influencé par certains courants féministes que l’on peut lire ou entendre sur quelques médias en cette période de « déconstruction »?

D’une part, il est tout à fait vrai que ce sont plutôt les hommes qui recherchent la pénétration: c’est toujours plus agréable de se servir d’un vagin que de sa main pour se masturber! Cela reste néanmoins une sorte de « masturbation ».

D’autre part, pour beaucoup de femmes, la pénétration est loin d’être toujours agréable! Elle est souvent perçue comme un passage obligé vers un avenir incertain. Si une majorité éprouve du plaisir avec leur clitoris, l’orgasme à point de départ vaginal est beaucoup plus rare et plus difficile à obtenir car il n’est absolument pas naturel, mais le fruit d’un apprentissage et nécessite de la part du partenaire un bon contrôle de la survenue de son éjaculation.

Par contre si la femme connait le chemin des orgasmes vaginaux, si l’homme sait se contrôler et s’il existe une effectivement une relation affective réciproque (sans forcément parler du grand amour), cette interpénétration des corps peut permettre d’atteindre parfois le 7ème ciel. Et dans ce cas, il n’y a pas photo! Et surtout ce plaisir désiré et partagé renforcera la relation affective.

Et malgré tout si Mesdames, vous préférez choisir de ne pas subir la pénétration, vous pouvez trouver sur internet d’excellentes cages ou ceintures de chasteté dont, bien sûr, vous conserverez la clé ou si vous êtes fan de pegging, acquérir d’excellents god-ceinture afin de lui faire découvrir à lui aussi les « plaisirs » de la pénétration et son point P! Vous avez aussi la solution décrite dans l’article précédent!

On peut toujours consommer du sexe selon son bon plaisir avec ou sans pénétration c’est assez facile et accessible à tous et à toutes, mais faire de son sexe un instrument de communication et d’expression amoureuse c’est une autre histoire….

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Le Meilleur des Mondes

L’amour virtuel est enfin possible, si on peut parler d’amour?

Mode d’emploi

Une connexn interne

Une Box Un ou plusieurs contacts sur les sites de rencontres ou réseaux sociaux et ce quelque soit la distance Un ordinateur, une tablette ou un smartphone

Aucun risque d’IST (infection sexuellement transmissible), de conflit conjugal (la connexion peut-être interrompue à tout moment).

Enfin mise au point de l’envoie de « paillettes congelées de sperme » si désir d’enfant.

ET LE TOUR EST JOUÉ.

J’oubliai l’essentiel: https://youtu.be/u1GLaaPZLMo; c’est en anglais mais suffisamment explicite.

Un peu de lecture pour passer le temps dans cette époque perturbée. LE MEILLEUR DES MONDES (Aldous Huxley)arrive enfin.

Pour les amateurs de chasteté vous avez ce genre de cage dont l’ouverture peut être commandée à distance, voire quelques milliers de kms. Mais attention de ne pas se faire pirater son contrôle!

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« L’ angor de la verge »

Ce dessin réalisé d’après un vase de l’Antiquité Grecque montre une femme tenant un « phallus-oiseau » et dévoilant une jarre qui en contient d’autres, semble-t-il prêts à bondir. Les représentations phalliques munies d’un oeil sont très fréquentes. Le phallus est symbole de vie, et, pour les grecs, la vue c’est la vie, il semble donc normal de donner des yeux à cet organe. Il existe bien sur d’autres explications plus élaborées, mettant en jeu le dialogue du visible et de l’invisible dans la sexualité.

On parle parfois d’Angor de la verge en comparaison avec l’angine de poitrine,

Bien que les dysfonctions érectiles comme nous le verrons ne soient pas toutes d’origine vasculaire.
Elle se définit comme l’incapacité persistante d’obtenir ou de maintenir une érection suffisante pour avoir une relation sexuelle satisfaisante.
On estime que, dans l’ensemble du monde, 100 000 000 d’hommes souffrent de Dysfonction Erectile dont 10 000 000 aux USA et près de 1000 000 en France.
Jusqu’à une époque récente, ce symptôme sexuel était exploré et soigné uniquement pour ce qu’il représentait, c’est-à-dire la gêne et la souffrance occasionnées dans la vie sexuelle de l’homme et de son couple.

Quelles sont les causes des dysfonctions érectiles?

Nous recherchions et nous recherchons toujours une étiologie, autrement dit une cause.
Il en existe trois grandes catégories:

  • Les étiologies organiques ou physiques: vasculaires, neurologiques, endocriniennes, psychiatriques, c’est-à-dire touchant les vaisseaux sanguins, les nerfs, les hormones ou la “tête”.
  • Les étiologies iatrogènes à savoir les médicaments.
  • Les étiologies psychologiques.

Parmi ces dernières, il faut rechercher une problématique personnelle, conjugale, familiale ou socioprofessionnelle: toute situation où l’homme éprouve le sentiment de perdre son pouvoir vis à vis de lui-même, de sa ou de son partenaire, de sa famille ou de la société. Cette perte de pouvoir induit chez lui un sentiment d’impuissance. Il est important de préciser que cet élément psychologique est toujours présent à un certain degré même si la cause initiale est organique. C’est l’angoisse de l’échec qui s’auto-entretient.

Les causes vasculaires

Parmi les étiologies organiques, la plus fréquente est la vasculaire: l’athérosclérose: ce sont les artères qui se bouchent et qui perdent de leur élasticité de leur souplesse, puis viennent successivement par ordre de fréquence décroissante: l’insuffisance androgénique (manque d’hormone mâle), la psychiatrique et la neurologique; cette dernière est un peu plus fréquente, de nos jours, comme séquelle de la chirurgie des cancers de la prostate et du rectum.
Les recherches en pharmacologie des différents laboratoires fabricants des IPDE5: Viagra, Cialis, Levitra, nous ont permis de mieux comprendre les mécanismes de l’érection et de ses troubles.

Comprendre le mécanisme

Il a été ainsi mis en évidence l’importance du tissu endothélial dans les mécanismes de l’érection. Le tissu endothélial est un constituant essentiel de la paroi des vaisseaux.
Nous savons que les cellules endothéliales représentent la source principale du NO ou monoxyde d’azote, neurotransmetteur, vasodilatateur, non-adrénergique, non cholinergique impliqué dans la régulation du fonctionnement de la paroi vasculaire.
(Le NO dont la secrétion est commandée par des systèmes complexes provoque la dilatation des vaisseaux, surtout des artères permettant une augmentation des flux sanguins lorsque cela est nécessaire, un effort par exemple).
Nous savons aujourd’hui que le tissu érectile est très riche en cellules endothéliales productrices de NO responsables de l’érection.
Le NO est produit à la fois par les terminaisons nerveuses du système nerveux autonome ou involontaire et par l’endothélium vasculaire.

Tout cela pour dire que l’augmentation de NO au niveau sexuel provoque une augmentation des apports sanguins donc une érection.
Le pénis semble être un organe très sensible au stress oxydatif et au NO pour différentes raisons: d’une part le petit diamètre des artères caverneuses et d’autre part sa grande densité en entothélium vasculaire et en muscle lisse.
Ainsi, nous comprenons que la Dysfonction Erectile soit très souvent liée à un dysfonctionnement endothélial.

Sachant que le tissu endothélial est présent dans tout l’organisme et qu’il fonctionne de la même façon au niveau de tous les vaisseaux, nous comprenons que toute Dysfonction érectile peut être un signe ou un marqueur précoce de risque vasculaire.

Les conséquence en sont évidentes: Surtout après 45 ans, toute Dysfonction Erectile associée à des facteurs de risque doit faire évoquer ou suspecter la survenue un accident vasculaire aigü, comme un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral responsable de diverses paralysies, de l’artérite des membres inférieurs, etc…

Quelles sont les causes les plus fréquentes responsables d’un dysfonctionnement du tissu endothélial?

Les principales en sont l’Hypercholestérolémie, le Diabète, le tabagisme, la surcharge pondérale, l’Hypertension artérielle, toutes responsables d’athérosclérose. Donc, pour commencer il faut arrêter le tabac et diminuer les sucres (plus particulièrement les sucres rapides).

Le sexe masculin de par sa constitution apparaît être l’organe le plus sensible à l’altération du tissu endothélial, et cela avant que surviennent les autres maladies cardio-vasculaires.
Toute dysfonction érectile qui n’est pas mortelle doit donc faire penser au risque d’infarctus ou d’accident vasculaire cérébral qui eux peuvent l’être.
Cela ne veut pas dire que toutes les DE ont une origine vasculaire. Seule une consultation médicale d’abord avec son généraliste puis si nécessaire avec un spécialiste pourra faire le diagnostic.

Il ne faut cependant pas oublier que 70 à 80% des troubles de l’érection sont d’origine essentiellement psychologique.

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Ejaculation Prématurée: Comment la contrôler?

En relisant mes posts précédents , je m’aperçois qu’il m’a fallu de nombreuses années pour comprendre que ce symptôme avait été inventé de toute pièce. Appliquant les enseignements prodigués dans les années 70-80 par la Société Française de Sexologie Clinique et l’Institut de Sexologie, je ne comprenais pas -bien que les utilisants- le manque d’efficacité des différentes techniques et méthodes évoquées précédemment. Bien sûr, il y avait parfois quelques résultats, mais dans l’ensemble, ils étaient peu satisfaisants. Et pour cause: elles partaient du principe que l’éjaculation rapide était anormale, voire pathologique! (voir le lien ci-dessus)
Je me répète sans doute: l’éjaculation est physiologiquement et naturellement rapide chez l’homme jeune en âge de procréation. Les sexologues et les médias sont malheureusement les responsables involontaires de la généralisation et de l’aggravation due ce symptôme en créant une « maladie ». L’anxiété de ne pas se sentir suffisamment performant (angoisse de l’échec ou de performance) n’a fait qu’empirer les choses.

Vous trouverez avec ce lien une étude publiée de Brendan Zietsch, pour The Conversation. Elle est amusante et intéressante. Malheureusement les chiffres donnés sont à prendre avec circonspection car non objective même avec un chronomètre! La moyenne de durée d’un rapport sexuel « normal »ne dépasse guère les 4 à 5 mn, la plupart du temps. (temps calculé entre le moment d’intromission et de retrait)

Les solutions

Faire l’amour…

C’est communiquer, échanger avec son sexe. Et c’est là que se trouve la solution. Fruit d’un apprentissage, C’est un changement de représentation. Il s’agit tout simplement , pour l’homme, d’apprendre à caresser, à donner avec son penis et non pas de se servir du vagin pour se masturber. Toute l’attention est dirigée vers l’autre et non vers soi.
Au cours d’une consultation, j’utilise souvent l’image du violoncelle: «  si le corps de la femme est comme un violoncelle, les cordes son vagin, l’archet en est le pénis qui va les faire vibrer et en tirer une musique des plus délicieuses. » Devenir un artiste n’est malheureusement pas aisée; on ne change pas un comportement inné, des habitudes, des conditionnements aussi facilement que cela.

La méthode

  • La première étape consiste à mieux se connaître, à mieux percevoir ses sensations, ses émotions. Les techniques de relaxation, de méditation peuvent y aider.
  • La deuxième à devenir plus altruiste, plus généreux, plus centré sur les réactions de l’autre. C’est avant tout un état d’esprit à acquérir, dirigé vers l’autre et non vers soi. C’est un des effets secondaires du « Sensate Focus » qui consiste à se caresser de manière réciproque, non simultané, non sexuelle dans un premier temps et sexuelle dans un deuxième. Cette technique comportementale est rarement très efficace, car vécue le plus souvent comme une sorte de recette miraculeuse, souvent contraignante.
  • La troisième est de concevoir son sexe en un outil, un instrument de dialogue, de communication.
  • Et enfin de s’exprimer à travers lui.
    Le meilleur outil capable d’agir sur ses différents niveaux est l’hypnose. Le processus dissociatif sur lequel elle repose, permet de changer assez facilement et rapidement les représentations mentales inconscientes responsables de l’éjaculation rapide. A l’inverse d’autres techniques, elle n’impose pas une méthode, car utilise les ressources mentales propres, mais différentes de chacun. C’est ce qui en fait son efficacité. Toutes les autres techniques utilisées en sexothérapie ne sont efficaces que s’il y a adhésion, résonance entre ses propres conceptions ou croyances et celles du praticien. Un psychanalyste n’adhérera pas aux théories comportementales et réciproquement. Elle ne sera totalement efficace qu’avec la collaboration de la partenaire puisqu’il qu’il s’agit de communiquer avec son sexe et non de se masturber!

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Le polyamour : comment pimenter la routine du couple traditionnel ?

S’inspirant d’une interprétation revisitée de Lao Tse, un mouvement  se dessine qui rassemble aujourd’hui de plus en plus d’adeptes : le polyamour ou polyamorisme.

Il ne s’agit pas d’avoir de multiples partenaires un peu n’importe comment, au gré de la fantaisie d’un moment, encore moins de se livrer à l’orgie, mais bien d’afficher clairement ses relations amoureuses ou sexuelles avec l’approbation de chaque partenaire… Ainsi, en pratiquant le polyamour, on adopte du même coup la polyfidélité.

Un article paru dans Le Monde, il y a quelques années sous la plume d’Eric Nunès, relate l’intervention remarquée du Dr Meg Barker à la Société britannique de Psychologie. Le Psychologue, soutenue par son amante et collaboratrice Ani Ritchie explique placidement « J’ai quatre partenaires…Deux principaux et deux que je rencontre chaque semaine, deux hommes et deux femmes… »

Et voilà de quoi réveiller et stimuler les ardeurs des couples déçus de l’échangisme et autres partagismes…

Le site https://polyamour.info  propose une série de définitions, et de principes qui permettront  au néophyte de s’y retrouver, et qui sait,  de rejoindre la voie… On y trouve en outre une rubrique questions et réponses qui traduit les doutes, les solutions, les déceptions, et présente quelques témoignages significatifs.

Le Polyamour se fonde sur l’idée que le couple qu’il soit hétéro ou homosexuel ne suffit pas et loin s’en faut comme cadre d’épanouissement de la sexualité. Il convient donc de s’en débarrasser et de valoriser l’individualisme. Ce qui compte désormais, c’est l’accomplissement de soi, et comme nul ne saurait prétendre satisfaire toutes les aspirations de l’autre comme on tente de le faire croire dans un couple monogame, autant  cesser d’être hypocrite et adopter un mode de vie différent.

Les pratiquants du polyamour sont généralement célibataires, mais se retrouvent régulièrement entre partenaires attitrés. L’amour s’additionne, il ne se soustrait ni se divise, pour soutenir cette position, les auteurs prennent pour exemple l’amour qu’on porte à ses enfants, quel qu’en soit le nombre, on les aime tous autant. Pourquoi en serait-il autrement dans les relations amoureuses ? Les auteurs expliquent toutefois que, certaines civilisations sont plus propices que d’autres à l’avènement du polyamour, notamment celles où la femme est reconnue en tant qu’être humain à part entière… «  La civilisation se caractérise par la façon dont un peuple partage la même conception de Dieu, de la politique, de l’économie, des sentiments, et des relations sexuelles. Chaque civilisation se croit universelle. Par définition aucune ne l’est. Les civilisations occidentales, confucéennes, et boudhistes se prêtent au polyamorisme, pas les autres. Aussi séduisant soit-il le polyamorisme a ses limites ».

Voilà donc de quoi secouer nos vieilles certitudes et dépoussiérer nos romantiques conduites amoureuses placées sous le signe du « Pigeon ». Le monogame volatile, symbole de fidélité absolue à un seul et unique partenaire a vécu, place à présent au «Perroquet » signe de ralliement de pratiquants du Polyamour… 

Polyamour: complément d’enquête…

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Positions amoureuses du Tao

« La posture des bambous »

LE SYNDROME D’EXCITATION GÉNITAL PERMANENT OU PERSISTANT (SEGP)

Sa prévalence, c-a-d sa fréquence est de l’ordre de 1%. Si ce trouble peut exister chez l’homme, il semble plus fréquent chez la femme. En fait, on ne devrait jamais utiliser le terme « excitation » qui prête à confusion et qui laisse entendre qu’elle est nymphomane ou obsédée sexuelle mais plutôt d’irritation car il n’y a pas d’excitation sexuelle à proprement parler. Il existe plutôt une distorsion dans l’interprétation des sensations perçues : irritation et excitation sont tous les deux des phénomènes inflammatoires. Et si l’excitation sexuelle peut aboutir à un orgasme résolutif, ce n’est pas le cas pour l’irritation. Je vais donc reprendre la définition du Dr Waldinger en changeant le mot excitation par irritation, plus juste.

Critères de définition du syndrome d’irritation génital persistant

-Apparition d’une irritation clitoridienne ou vaginale persistant sur une période allant de plusieurs heures à plusieurs jours, voire plusieurs mois. -L’irritation sexuelle n’est pas en rapport avec un désir sexuel subjectif. -La cause de l’irritation sexuelle ne peut être identifiée -L’irritation sexuelle permanente est ressentie par la patiente comme intrusive et non voulue. -L’irritation sexuelle est au minimum vécue comme une détresse psychologique modérée≥ 4 sur une échelle allant de 0 à 10.

Pourquoi changer le terme excitation par irritation ? Ce dernier dans ses représentations conscientes et inconscientes évoque plus une pathologie qu’une obsession sexuelle, il est donc nettement moins culpabilisant.

La recherche d’une étiologie et donc d’une explication a amené Waldinger à y associer le symptôme des jambes sans repos, une hyperactivité vésicale, une hyperesthésie douloureuse à la pression au niveau de la zone génitale.  Les auteurs de l’article étant urologues donc avec une orientation très organiques, nous allons constater que les hypothèses étiologiques émises n’apportent pas d’explications satisfaisantes permettant de résoudre le syndrome.

Hypothèses étiologiques :

Psychologiques :  si certaines études, selon les auteurs vont retrouver des troubles psychiatriques à type de dépression ou de syndrome bipolaire, des abus ou violences sexuelles, une anxiété généralisée, d’autres ne retrouverons pas de passé psychiatrique. Varices pelviennes : Dans quelques rares cas, il a pu être retrouvé une pathologie artério-veineuse au niveau génital. Il est désormais facile de les éliminer par l’échographie, l’artériographie, et l’IRM. Les antidépresseurs : S’ils améliorent un état dépressif, ils ont souvent pour effet secondaire d’empêcher l’orgasme et donc ne pas permettre la résolution d’une tension qui n’est pas que sexuelle. Donc leur action est très variable d’une personne à une autre. Ils vont parfois améliorer ce syndrome et parfois l’aggraver. Les hypothèses neurologiques : Aucune donnée n’a permis d’identifier spécifiquement une origine centrale (le cerveau) ou périphérique (les nerfs). L’existence de neuropathie a pu être évoqué. Il est vrai que lorsque l’on cherche, on trouve toujours quelque chose. Quant à dire que la « trouvaille » en est responsable, c’est une autre histoire. L’hypothèse hormonale : Le fait que les symptômes surviennent plus fréquemment au moment de la ménopause a pu faire suspecter une origine hormonale. Mais aucune anomalie n’a pu être retrouvée lors de dosages hormonaux.

Le traitement

Nous allons voir comment, il est possible d’améliorer, voire de résoudre le problème.

Dans un premier temps, il est important d’éliminer une éventuelle cause organique, physique, psychiatrique ou iatrogène (médicamenteuse) tout en sachant qu’il n’est pas certain que ce soit la solution du problème. Un professionnel compétant et connaissant le sujet sera indispensable. En fait et bien que cela paraisse rassurant et plus facile à soigner, la solution ne se situe pas le plus souvent au niveau sexuel, vasculaire, neurologique ou hormonal. Si certains médicaments psychotropes sont parfois utiles et efficaces dans un premier temps, leur efficacité est le plus souvent limitée dans le temps.

La solution

Il faut déjà éliminer la masturbation, le sextoy et les rapports sexuels qui ne feront qu’aggraver la situation. Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce symptôme (ce n’est pas un syndrome) est une métaphore, il est une représentation physique d’une problèmatique psychologique inconsciente. Depuis notre enfance, nous construisons plus ou moins bien une double représentation de nous-même : une première consciente, rationnelle, pas toujours objective et une autre inconsciente totalement subjective. S’il est facile pour un homme d’avoir une représentation objective de son sexe, ce n’est pas toujours le cas de beaucoup de femmes qui n’ont qu’une connaissance parcellaire de leur sexe. Ayant eu l’occasion de soigner de nombreuses femmes pour mariage ou union non consommée, il m’est apparu que si celles-ci savaient qu’elles avaient un sexe, elles n’en avaient aucune connaissance. Ainsi toute tentative de rapport sexuel était vécue comme un risque de pénétration d’un « corps étranger » dans le corps et non dans une cavité du corps (inconnue). D’où ce reflexe de défense, provoquant une contraction des muscles du périnée. Le rapport est douloureux voire impossible. C’est ce même mécanisme qui explique la douleur du premier rapport sexuel et non la « déchirure » d’un hymen qui n’a pas d’innervation. Avoir accès aux représentations inconscientes du sexe responsables de ce symptôme est possible en utilisant certaines thérapies dissociatives qui vont permettre à l’esprit conscient d’avoir accès aux représentations inconscientes, différentes pour chaque personne. Cette complexité nécessite un approche thérapeutique personnalisée. La plus efficace dans mon expérience est l’hypnose, mais réalisé par un(e) hypnothérapeute formé(e) à la sexologie. Les autres techniques thérapeutiques EMDR et TCC sont moins efficaces. 

Explications

Lorsque l’on évoque une représentation inconsciente, beaucoup croient que c’est juste la vue d’un esprit un peu perturbé. En fait les informations conscientes et inconscientes ne sont pas enregistrées dans les mêmes structures cérébrales. Si les conscientes sont plutôt dans le cortex, les inconscientes le sont au niveau des structures archaïques (le souvenir est toujours une reconstruction). L’imagerie fonctionnelle cérébrale a pu permettre d’observer un déplacement de l’activité cérébrale en hypnose. Ces structures archaïques (à l’origine des manifestations appelées psychosomatiques) agissent sur le corps par l’intermédiaire du système nerveux autonomes et des neuromédiateurs, insensibles à la volonté et aux raisonnement cartésiens.

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La spermidine: pour améliorer son espérance de vie!

La spermidine est une polyamine ainsi nommée car sa première découverte fut faite dans le sperme. Mais cette substance se retrouve également dans de nombreux aliments et notamment les fromages, le roquefort en particulier, ou les céréales complètes. Une étude publiée dans la très sérieuse revue Nature, il y a quelques années, révèle qu’une supplémentation orale en spermidine permet d’allonger l’espérance de vie des souris, un résultat qui ne manquera pas de susciter quelques blagues de carabins !

L’étude en question, menée par une équipe franco-autrichienne, a consisté à supplémenter des souris en spermidine (contenue dans leur eau de boisson) et à les comparer à un groupe témoin. Globalement, les souris du groupe spermidine avaient une vie plus longue de 98 ou 77 jours en comparaison des témoins selon que cette supplémentation débutait dès le début de la vie ou à partir du 18e mois, l’espérance de vie d’une souris étant en moyenne de 24 mois.

Selon les chercheurs, si la spermidine permet d’allonger l’espérance de vie, c’est principalement en raison de sa capacité à activer l’autophagie, un processus de dégradation d’une partie du cytoplasme de la cellule par ses propres lysosomes, permettant à la cellule de « s’auto-nettoyer ». Cet effet protecteur de la spermidine s’exerce notamment sur le système cardiovasculaire, les souris supplémentées ayant une pression artérielle significativement plus basse que celle des souris témoins et étant moins susceptibles de développer une insuffisance cardiaque. Au niveau des cardiomyocytes, l’autophagie est régulée par une protéine, Atg5. Les auteurs de ce travail montrent que les souris présentant un déficit génétique en protéine Atg5 ne tirent pas avantage d’une supplémentation en spermidine, démontrant ainsi le mode d’action de cette substance.

Ce résultat apporte une solution nouvelle pour améliorer la santé cardiovasculaire. Reste à chacun(e) de déterminer la meilleure méthode pour se supplémenter en spermidine !

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Le Dictionnaire Érotique: l’Orgasme suite et fin

Les manifestations générales

1): Les manifestations neurovégétatives de l’intumescence sont à leur maximum, en particulier la sialorrhée (salivation) et congestion de la face (rougeur).

2): Les muscles striés sont le siège de contractions involontaires: la face grimace, ou est parcourue de tics, la bouche s’ouvre largement, ou se pince, la tête dodeline, ou fait des mouvements de flexion. Le larynx (la gorge) émet des sons inarticulés, avec parfois le nom du partenaire. La respiration est très ralentie, ou même bloquée, en expiration chez l’homme, en inspiration chez la femme. L’une aspire son plaisir, l’autre le projette.

3): L’attitude corporelle réalise un véritable spasme tonique très différent dans chaque sexe. a): Chez l’homme, c’est une attitude convexe, une projection du sexe en avant. Les membres inférieurs joints et raidis en extension, souvent dressé sur les membres supérieurs, contemplant sa compagne à bout de bras, le dos creux, il plonge au maximum sont pénis dans les profondeurs du corps féminin. b): Chez la femme, c’est une attitude concave, d’enveloppement, réalisée au mieux dans le face à face. Les cuisses écartées largement, les bras et les jambes repliés sur son partenaire sur lequel ses mains se crispent, la bassin basculé en avant et en haut, le dos rond, elle hape l’homme, son sexe et sa sa séance qu’elle réclame parfois impérieusement dans une violente tentative d’engloutissement. Ce besoin irrésistible de se cramponner à l’homme entraîne un certain désarroi dans les coïts a tergo (l’homme se place derrière la femme), la femme saisissant au moment de l’orgasme, des éléments de literie. De même dans les positions chevauchantes, la femme abandonne sa position dominatrice, au moment de l’orgasme, pour s’écrouler sur l’homme et l’enserrer.

Les manifestations psychiques

Elles sont totalement différentes pour chaque partenaire.

a): Chez l’homme, l’exacerbation du plaisir va de pair avec celle du sentiment de puissance que donne la pénétration féminine. En effet, chez lui bien qu’ils soient souvent liées, il peut y avoir plus de volonté de puissance, de possession que d’affection, dans sa volonté de faire jouir sa partenaire. Il est bon de rappeler ici que ce n’est jamais l’homme qui fait jouir la femme, mais elle avec l’homme qu’elle a choisi. Cet enthousiasme enivrant ne dure malheureusement que peu de temps. Le retour sur terre est presqu’immédiat. Si le rapport a lieu avec une partenaire estimée voire aimée, la constatation de son orgasme, une ambiance affective vont former un prolongement harmonieux à l’orgasme masculin. Par contre si celle-ci est dévalorisée, mal-aimée ou indifférente, la brièveté de l’orgasme ne laisse qu’une pénible désillusion. C’est dans ce cas que peut s’appliquer l’adage: post coïtum omne animal triste.

b): Chez la femme, le phénomène est inverse: il s’agit d’une véritable plongée en soi-même, là où s’agite l’organe masculin (total mulier in utero), s’accompagnant d’une bienheureuse dissolution de conscience. La femme perd littéralement le contrôle d’elle-même; c’est voisin d’une perte de connaissance, allant parfois jusqu’à l’extase . La reprise de conscience est une authentique et très lente remontée à la surface, hors des profondeurs marines de la petite mort.

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Le Dictionnaire Érotique: l’Orgasme

L’ouvrage en 3 volumes a été publié en 1972 sous la direction de Lo Duca. Il est intéressant de constater que l’essentiel était déjà parfaitement connu à cette époque. Son côté descriptif est très plaisant à lire et assez juste. Cela reste néanmoins très conventionnel; il ne mentionne pas, la masturbation, la sodomie, la fellation et l’usage de sex-toys et autres stimulati.

Définition

Point culminant du plaisir sexuel, il est l’aboutissement normal de l’intumescence et prélude à une salutaire détumescence. Quoiqu’il s’agisse d’un phénomène naturel à la portée de tout le monde, c’est un ensemble complexe d’éléments génitaux, généraux et psychiques (les frigides font l’expérience malheureuse de cette complexité). Le terme « frigide n’est plus guère utilisé, car aucune femme n’est frigide, même si l’obtention de l’orgasme n’est pas toujours facile.

Sur le plan génital

Chez l’homme: tout est relativement simple. Après la phase en plateau (elle correspond à l’excitation sexuelle) dont la durée est variable à l’infini (c’est un peu excessif, mais peut durer un temps relativement long chez l’homme qui a un bon contrôle de son éjaculation), le plaisir croît brusquement de façon irréversible (il est trop tard pour interrompre le mécanisme éjaculatoire)et atteint son apogée en quelques secondes. Au moment de l’orgasme, se produit un phénomène irrécusable, mais qui n’est pas déterminant: c’est l’éjaculation. Le plaisir est « foudroyant »lors des premières saccades éjaculatoires et s’éteint alors que les dernières secousses expulsives ont encore lieu. Chez les hommes ayant subi une intervention pour adénome de la prostate, l’éjaculation est le plus souvent rétrograde et se fait dans la vessie, sans modifier objectivement la sensation de plaisir (elle peut l’être sur un plan subjectif). Avant la puberté, les orgasmes sont possibles, mais sans éjaculation. Dans le même temps, la rigidité est à son comble du fait d’une contraction très tonique de la musculature du périnée. Elle ne va durer que quelques secondes et disparaître avec la détumescence de la verge. L’érection est un phénomène vasculaire et non musculaire. Muscler le périnée peut permettre une « super érection, un bout de bois » assez fréquente chez le jeune. Elle n’est absolument pas nécessaire, ni indispensable aux rapports sexuels.

Chez la femme: l‘orgasme complet, adulte, comporte la participation du clitoris et du vagin. Deux facteurs expliquent la riche complexité de l’orgasme féminin: les variations chronologiques des orgasmes clitoridiens et vaginaux et la diffusion de la sensation de plaisir.

A): Leur chronologie est variable: 1) dans le coït de « routine », les caresses clitoridiennes avec ou sans orgasme préliminaire, précédent la jouissance vaginale. 2): les caresses sur le clitoris peuvent n’être entreprises qu’après la pénétration vaginale, alors qu’un ou deux orgasmes vaginaux « purs » ont pu avoir lieu chez la femmes au vagin puissamment érotisé. (la dernière remarque est intéressante, car l’érotisation du vagin est, en effet, le fruit d’un apprentissage) 3): les deux orgasmes peuvent parfaitement être synchronisés lorsque que caresses externes et pénétrations sont simultanées: l’un entraîne l’autre ou ils se renforcent par un phénomène de sommation. 4): lors de coïts au long court, simultanéité et succession sont utilisées au gré des partenaires. Quant à l’orgasme simultanée des deux partenaires, cela relève du « grand art » car nécessite de la part de l’homme une grande maîtrise de l’éjaculation et une très bonne connaissance de sa partenaire. Donc pratiquement irréalisable lors d’une aventure passagère.

B): La diffusion du plaisir: elle se fait à partir des zones érogènes primaires, la jouissance fait tâche d’huile, gagnant le petit bassin, l’abdomen, les seins, voire les membres, jusqu’au « petit doigt ». Toute la surface de la peau peut être concernée d’où l’expression « avoir quelqu’un dans la peau). Dans le même temps , on peut observer des contractions cloniques (répétées) du périnée les constricteurs de la vulve et releveurs de l’anus. La lubrification atteint son maximum avec parfois une éjaculation. (femme fontaine).

A suivre… Les phénomènes généraux et psychiques

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