DE L’IMAGERIE ÉROTIQUE AUX POSITIONS SEXUELLES

Qu’est ce que l’intelligence amoureuse

Puissante, mystérieuse, l’intelligence amoureuse règne sur chaque instant de nos histoires, elle influence nos choix, nos comportements et leurs conséquences. Si l’intelligence amoureuse n’est pas la clé du bonheur, elle en ouvre bien des portes…

Ovide et l’art d’aimer

Dans « l’art d’aimer » Ovide, le poète Latin, dépeint des romains et des romaines parfaitement libres de se choisir, de s’aimer et s’impliquant dans la relation amoureuse pour leur plus grand plaisir. Au fil des pages se dessine une véritable intelligence de l’amour avec en toile de fond un savant mélange de réalisme et d’idéalisme. Ni les uns ni les autres n’ignorent leurs travers, leurs ruses, mais ces trop humaines fourberies contribuent à ajouter l’indispensable touche d’humour sans laquelle la quête amoureuse perdrait de sa saveur. Les préceptes d’Ovide ont gardé toute leur actualité en traversant les siècles, et peuvent nous guider dans nos quêtes amoureuses et notre vie sentimentale.

L’intelligence amoureuse s’appuie sur un sens aigu de l’observation, allié à une perception fine et précise des émotions et des intentions de l’autre pour se déployer en subtiles stratégies orientées vers le plaisir partagé. Comme les autres formes d’intelligence relationnelle, celle-ci permet une adaptation optimale dans toute situation amoureuse.

Deux axes majeurs structurent l’intelligence amoureuse: égalité et réciprocité, quête du plaisir et sensualité

L’homme et la femme sont à égalité, c’est la condition incontournable au consentement, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », dans la séduction, la prise de risque est partagée. Que l’initiative vienne de l’un ou de l’autre, l’issue amoureuse n’est jamais garantie. Les grandes amours sont exigeantes, et dévorent sans pitié nos petites vanités et nos égoïsmes. Considérer l’autre comme un partenaire au moins aussi compétent que soi-même est une indispensable marque de respect, et d’abord de respect de soi. Mais l’égalité n’implique pas l’uniformité porteuse à terme d’ennui, ni la ressemblance source d’incompréhensions diverses.

Tous différents

Il est faux de croire que nous sommes tous semblables, certes, les humains appartiennent à la même espèce animale, mais présentent de nombreuses singularités au plan individuel. On se trompe lourdement en imaginant qu’il existe des recettes pour séduire « les hommes » ou conquérir « les femmes ». Ce qui enflamme le désir de l’un, fait fuir l’autre. La seule certitude c’est la qualité de l’attention portée à l’élu (e) de notre cœur. Les personnes qui se disent blasées passent à côté de la diversité de leurs partenaires en amour, et s’ennuient très vite ce qui les ramène à d’incessantes quêtes dont l’issue s’avère souvent frustrante. On a souvent tendance à croire que l’autre ressent la même chose que soi au même instant. Or, le bonheur fusionnel n’exige ni similitude ni synchronisation mécanique. Il s’agit d’être bien ensemble, et non d’être «pareils » ensemble. L’androgyne mythique auquel se réfère Platon dans le Banquet, n’est pas une créature faite de l’addition de deux parties semblables, mais forme un «tout » en soi. Autrement dit, tant que l’on s’obstine à se chercher en l’autre, on passe à côté du bonheur fusionnel de l’amour. Explorer la différence de l’autre est une source inépuisable de découvertes et d’émerveillements, indispensables stimulants de l’amour.

La sensualité fait partie de l’intelligence amoureuse. Les sens jouent un rôle majeur en amour, la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher, tous participent au festin de l’amour. Si nous sommes tous capables de percevoir les messages de nos sens, avec bien sûr, les variations individuelles d’acuité, en revanche, seuls les plus intelligents d’entre nous acceptent et accueillent ces informations. Il est bien évident qu’un culte de la mortification ou de l’ascétisme, interdit de passer de la sensorialité à la sensualité.

Notre intelligence amoureuse passe donc par un éveil de nos sens et une lecture hédoniste de leurs messages. Cette sensualité permet de s’impliquer dans des quêtes de plaisir, des aventures sentimentales, des projets érotiques et participe de la culture d’un jardin secret ou fleurissent rêveries et fantasmes. Cet espace créatif se nourrit de nos représentations sensorielles et de notre sensualité, il permet de faire éclore de nouvelles idées, comme de bonifier les valeurs sûres de notre capital érotique.

On l’a compris : l’intelligence amoureuse a besoin d’imagination.

Découvrir, explorer, tester l’intelligence amoureuse

Les recherches scientifiques actuelles s’accordent pour reconnaître l’existence de différentes formes d’intelligence. Chacun peut exceller dans son domaine et y faire preuve naturellement d’une grande intelligence, tout en obtenant de piètres résultats dans un autre. On peut donc affirmer que l’intelligence est toujours présente en chacun et s’exprime de façon personnelle et unique. Pendant longtemps on a assimilé l’intelligence aux performances intellectuelles : logique, mathématiques, géométriques… La notion d’intelligence émotionnelle s’est ensuite imposée et fait désormais partie de la palette. L’intelligence amoureuse apparaît aujourd’hui comme un nouveau champ de connaissances à explorer, et découvrir pour mieux se connaître, et aller vers l’épanouissement de soi. Pour prendre contact avec votre intelligence amoureuse, vous pouvez commencer par passer le test express, le résultat vous indiquera les grandes lignes, les points forts et ceux que vous pouvez développer.

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Une libido en berne

Le manque d’appétit sexuel, ou de libido peut avoir de nombreuses explications, nécessitant parfois une consultation auprès d’un médecin, généraliste ou spécialiste. Il est plus fréquent chez la femme que chez l’homme

Il faut d’abord éliminer une cause organique ou physique: une maladie grave comme un cancer qui va altérer l’état général, des problèmes hormonaux, etc…

Ensuite rechercher la prise de médicaments ou de certaines drogues: les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques, le THC, les opiacée et leurs dérivés, etc… sont assez souvent responsables d’une diminution du désir. Il existe bien d’autres molécules qui peuvent avoir un effet négatif sur le désir sexuel et qu’il faudra rechercher avec l’aide de son médecin.

Enfin les problèmes psychologiques: une anxiété, une dépression, un surmenage, un burn-out, une mésentente conjugale, une trop longue abstinence une insuffisance d’activité sexuelle sont des « tue-l’amour ». La grossesse cher certaines femmes.

Et comme nous le savons: l’appétit vient en mangeant!

Important à savoir: Les hommes et les femmes ne sont pas égaux: si les hommes dépendent plus de leurs hormones, les femmes c’est de leur « cerveau ». Il est par ailleurs fréquent de constater une diminution de l’appétit sexuel au bout de quelques années de vie commune (3 ans 1/2 semble être la limite). La vie quotidienne finit par devenir rédhibitoire pour la libido!

Aucun médicament n’a montré une réelle efficacité. La Flibansérine, après un lobbying intense et deux refus antérieurs a eu assez récemment son autorisation de mise sur le marché par la FDA. Elle est commercialisée sous le nom de Addyi aux USA uniquement par le laboratoire Sprout et a pour indication les troubles du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez les femmes non ménopausée. C’est en fait un « antidépresseur » qui a pu améliorer quelques femmes dépressives qui n’auraient jamais du être intégré dans les études cliniques.

Une sexothérapie par un ou une thérapeute compétent(e) permettra le plus souvent d’améliorer ou de résoudre le problème (après élimination de toute étiologie organique ou médicamenteuse).

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Eros et Psyché, une histoire où l’amour triomphe

Ou comment le Mythe indique les chemins de la jouissance, de l’extase.

Les histoires d’amour qui hantent les romans depuis des siècles, prennent leurs sources dans les récits mythiques. Aphrodite, Déesse de l’amour, y joue un rôle plus ou moins direct, toujours passionnel, mettant l’accent sur son exigence de pouvoir sur les cœurs et les désirs.
Les mythes présentent aussi des thèmes fantasmatiques intemporels. Enlèvement, rapt, amour les yeux bandés,vulnérabilité de l’amant ou de l’amante, dangerosité de la femme, transgression de l’interdit, tout est déjà là, prêt à franchir allègrement les siècles…
Psyché, qui signifie « âme » en grec ancien, est représentée sous les traits d’une ravissante jeune fille munie d’ailes de papillon, un peu à la manière dont on représente les fées dans les contes anglo-saxons. Voici son histoire, d’après le poète Latin Apulée (Métamorphoses IV).

Eros et Psyché par Batoni

 » Il était une fois un roi, père de trois filles, dont la cadette, Psyché, était d’une si parfaite beauté que les habitants du pays en négligeaient le culte d’Aphrodite pour venir l’adorer. Offensée, la déesse décide de punir la jeune fille, et envoie Eros, son fils, avec pour mission de lui inspirer une passion pour l’être le plus monstrueux qu’il trouverait. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, Eros tombe éperdument amoureux de la belle princesse et désobéit à sa cruelle maman. Toutefois, il redoute, non sans raison la fureur d’Aphrodite, et, pour la ménager convainc Apollon d’envoyer un oracle au père de Psyché afin qu’il l’abandonne sur un rocher isolé, dans sa tenue funéraire qui n’est autre que sa robe de mariée.« 

L’enlèvement de psyché par William Bouguereau

Psyché, toute vêtue de noir, attend, soumise et résignée d’être emportée par un monstre. Mais, ce n’est que l’innocent Zéphyr qui l’enlève et la transporte sur son souffle léger jusqu’en un mystérieux palais magique dont elle est la seule habitante. La nuit, Eros, son amant ayant pris forme humaine, la rejoint… Il lui fait promettre de ne pas chercher à le voir, ni à savoir qui il est, si elle rompt cette promesse, l’enfant qu’elle porte ne sera qu’un être mortel alors qu’elle peut donner le jour à un véritable dieu immortel.

Psyché s’ennuie un peu et implore son amant de lui permettre d’aller voir ses deux sœurs, il accepte de les faire venir au palais, mais exige à nouveau la totale discrétion de Psyché. Cependant, ses sœurs, malades de jalousie devant les richesses du palais et le bonheur de leur cadette, la persuadent qu’elle est en danger et que son amant est en fait un horrible monstre qui va tôt ou tard la dévorer…Elle et l’enfant qu’elle porte. La pauvre Psyché, folle d’angoisse va rompre sa promesse… Munie d’une lampe à huile et d’un poignard, elle attend que son amant soit endormi et le regarde. Elle s’émerveille de sa beauté, mais, maladroitement le blesse en faisant tomber sur sa peau une goutte d’huile brûlante de la lampe. La douleur éveille Eros qui s’enfuit, le palais magique disparaît à son tout. Les sœurs de Psyché, persuadées que le beau fugitif va se tourner vers elles, se jettent l’une après l’autre du haut du rocher, mais périssent écrasées, nul Zéphyr ne les sauve.

Psyché décide coûte que coûte de retrouver son amant, et part à sa recherche, mais elle ne rencontre qu’hostilité et finit par arriver chez Aphrodite qui l’accueille pour en faire son esclave et l’accabler de tourments. C’est ainsi qu’elle lui demande d’effectuer quatre tâches réputées impossibles, pourtant, chaque fois Psyché réussira.

La vengeance d’Aphrodite

Aphrodite répand sept sortes différentes de graines dans une pièce et ordonne à Psyché de les trier avant la tombée de la nuit. Une colonne de fourmis viendra l’aider. Elle exige ensuite que Psyché lui apporte un écheveau de la laine de moutons dorés réputés mangeurs d’hommes. Un roseau lui apprendra comment obtenir la laine des moutons endormis. Psyché devra ensuite remplir une jarre de l’eau du Styx, dans les montagnes d’Arcadie. Mais elle est terrifiée par les précipices, mais un aigle, qui a une dette envers Eros, ira chercher l’eau. Aphrodite exige enfin que son esclave aille chercher un flacon d’onguent chez Perséphone, la déesse des Enfers. Cette fois Psyché se désespère et elle tente de mettre fin à sa vie en se jetant du haut d’une tour. Sa détresse émeut les vieilles pierres et, la tour, prenant une voix humaine lui donne, des instructions pour surmonter l’épreuve.

«Arrête-toi, pauvre petite. Pourquoi veux-tu te détruire ? Si tu meurs, tu ne pourras plus jamais revenir dans le monde. Marche toujours vers l’Ouest jusqu’à ce que tu atteignes une. grotte cachée dans des rochers noirs. Entres-y et traverse le sombre couloir qui mène aux Enfers. Mais tu ne dois pas partir les mains vides : prends avec toi deux gâteaux au miel et mets deux petites pièces d’argent dans ta bouche. Sur ta route, ne parle à personne. Jette un gâteau à Cerbère, le chien à trois têtes, et il te laissera passer. Lorsque tu auras atteint les bords du Styx, laisse Charon lui-même prendre une pièce de monnaie dans ta bouche. Le cadavre d’un vieil homme flottera sur l’eau et te suppliera, les bras tendus, de le faire monter dans ta barque. Ne fais pas attention à lui. N’aide personne sur ton chemin, tu pourrais ainsi perdre ton gâteau et plus jamais tu ne reverrais la lumière du jour. Quand Perséphone aura rempli la boîte avec la pommade, ne l’ouvre pas. Rapporte-la fermée à Aphrodite. Au retour, offre une autre pièce à Charon et jette le deuxième gâteau au chien à trois têtes. Si tu suis très scrupuleusement tous mes conseils, ta mission sera couronnée de succès. »

Le baiser d’Eros et Psyché par Canova

Dans le même temps, Eros qui regrette sa femme, s’approche du trône de Zeus et avoue qu’il a désobéi à sa mère. Il obtient la permission d’épouser Psyché. Mais cette dernière, vaincue une fois encore par sa curiosité, ne peut résister au désir d’ouvrir le flacon malgré l’interdiction de la tour. Le flacon ne contient pas de baume mais un sommeil mortel qui envahit l’imprudente, et c’est ainsi qu’Eros la retrouve. Le jeune Dieu la ramène à la vie en la frappant d’une flèche, puis il s’empresse de rentrer au palais pour tenter de convaincre sa mère de pardonner. 
Il faudra cependant l’intervention directe de Zeus pour qu’Aphrodite consente à oublier sa colère. Psyché est conduite jusqu’à la demeure des Dieux sur l’olympe ou Zeus lui offre un coupe d’ambroisie qui la rendra à son tour immortelle. L’enfant d’Eros et Psyché est une fille qui reçoit le nom de Volupté… »

Lire le mythe entre les lignes

Psyché reçoit le premier baiser de l’Amour, François Gérard 1798

Chaque détour de l’aventure de Psyché révèle des métaphores qui renvoient à une certaine vision du monde réel et imaginaire. Par exemple, l’acharnement de l’héroïne à vouloir retrouver son amour, et la récompense de ses efforts, évoque l’immortalité de l’âme qui triomphe des épreuves que ses erreurs ont engendré. La curiosité de Psyché la pousse sans arrêt à commettre des fautes qui, paradoxalement, vont lui permettre d’affronter sans cesse de nouvelles épreuves, jusqu’à atteindre la « perfection »…Le personnage de Psyché est une incarnation de l’âme avec ses élans, ses contradictions, ses secrets…La Psychologie se donne pour ambition d’explorer cet univers…

L’insatiable curiosité de Psyché est aussi une métaphore du désir amoureux sans cesse en éveil qui conduit à prendre des risques…
De nombreux détails évoquent quant à eux, un lien puissant entre « aimer » et « s’abandonner aveuglément au plaisir » pour atteindre le « bonheur ». Psyché, au début de son aventure est livrée à un « monstre », elle accepte son destin et se trouve alors transportée jusqu’en un séjour paradisiaque. On peut comprendre ce récit comme une métaphore de l’accession au plaisir : s’abandonner, se laisser aller, pour mieux s’envoler vers le « 7ème ciel ! ». Un peu plus tard, elle doit accepter de s’abandonner « aveuglément » à son amant, faire confiance à ses sensations et non à ses savoirs, pour que la magie de l’amour perdure.
Lire les aventures amoureuses de la mythologie conduit le lecteur curieux à travers les chemins de traverse . C’est un retour aux sources des fantasmes qui hantent depuis lors l’imaginaire érotique. Cela permet de mieux comprendre comment l’amour facilite le plaisir, la jouissance, voire l’extase.

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Douches dorées et jeux d’eau

Fantasme retrouvé assez fréquemment considéré comme dégradant, il peut aussi correspondre au désir d’absorber, en l’occurence ici de « boire » la personne désirée…

Thomas confie: « j’adore me faire arroser par ma copine, ça m’excite d’une façon incroyable… J’ai eu un peu de mal à la convaincre, mais elle a compris que cette pratique renforçait notre intimité, c’est un secret qui nous appartient.» 

Morgane partage cette expérience : « déjà toute petite, le pipi m’excitait, je trouvais toujours des occasions de faire pipi dans des endroits pas prévus pour ça, ou avec des copines. Aujourd’hui, je pratique les jeux d’eaux avec ma compagne, je la bois, c’est un lien très fort entre nous.»

Cette pratique appelée urolagnie ou ondinisme est connue de très longue date, elle consiste à boire, faire boire, arroser, se faire arroser par un(e) partenaire en train d’uriner. L’urolagnie est souvent associée aux pratiques BDSM, car elle peut être comprise comme une humiliation.
L’amateur éprouve un plaisir érotique à la fois par l’acte et par le fait de se sentir souillé notamment quand il s’agit d’une pratique en solo qui consiste à uriner dans ses vêtements, des couches culottes ou des tenues en caoutchouc.  Exception faite de l’odeur, du goût et des précautions à prendre, l’urolagnie ne présente pas d’inconvénient particulier, en effet, l’urine est totalement stérile (à moins de présenter une infection urinaire).

Il est relativement difficile d’avoir une information objective sur ce thème car on passe du moralisateur qui traite la pratique comme une paraphilie, au pornographique avec des détours d’un humour scabreux.

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L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité la trentaine.

Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances sur le sujet en cliquant sur le lien.

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Faire l’amour à Trois…

Un fantasme très fréquent et souvent assumé, comme le montrent ces témoignages.

Alexandre, 45 ans, témoigne:

« Bénédicte et moi sommes mariés depuis 20 ans, et nous sommes très heureux… En amour, nous faisons souvent appel à des fantasmes, cela nous excite terriblement. Il y a quelques mois, nous avons accueilli un étudiant à la maison, jeune homme sérieux et solitaire. Peu après, en faisant l’amour, j’ai pensé que notre fantasme était sous notre toit. Cette pensée nous a fait un effet terrible, la nuit a été très chaude. Notre invité n’est pas très beau mais il a un joli corps, et un regard très doux. Le lendemain soir je lui ai proposé de s’occuper de Bénédicte; il était insatiable pour la plus grande joie de Bénédicte. Je n’éprouvais aucune gêne, aucune jalousie, mon désir n’a fait que grandir et Bénédicte n’a pas beaucoup dormi ce soir là. Depuis, elle s’occupe beaucoup de notre protégé, nous avons fait les tests de dépistages et depuis nous veillons à sa «fidélité», il couche avec Bénédicte, mais il n’a pas le droit de regarder les filles! Notre trio se porte bien et j’ai le sentiment que notre complicité de couple se renforce…

Le triolisme fait partie des fantasmes les plus appréciés et les plus souvent cités…

L’expérience d’Alexandre et Bénédicte n’est pas aussi exceptionnelle qu’on pourrait le croire, souvent, c’est une affaire de circonstances.

Daniel raconte «Gilles, mon meilleur copain m’a avoué un jour qu’il était terriblement excité par ma compagne Marie, il était un peu gêné, mais ça m’excitait beaucoup d’entendre cette confidence…»

Si la découverte est positive, chacun y trouve son compte comme l’explique Elodie:

« Au départ, j’ai craqué pour Paul, un copain de mon mari, j’ai pensé que c’était un incident de parcours, mais finalement, nous en avons parlé tous les trois et cela nous a donné des idées… Cela fait six ans maintenant que suis aimée de deux hommes et je me sens pleinement heureuse, et notre ambiance de couple est vraiment top.»

Un stimulant puissant

Les hommes qui nous ont confié leurs expérience de triolisme avec un autre homme disent unanimement qu’ils y ont trouvé une très forte excitation et qu’ils étaient enchantés de donner encore plus de plaisir à leur compagne par partenaire interposé. Les femmes aimées de deux hommes ne s’en plaignent pas, leur désir les fait se sentir encore plus désirable, la gratification narcissique et sensuelle est au rendez-vous, et la mise en danger, même contrôlée du couple strictement conventionnel tend à renforcer la complicité. Evidemment, pour que tout aille bien, il faut que le couple ait la conviction de bien contrôler les choses…

Mais l’imprévu est souvent au rendez-vous

Jonas quant à lui découvre des aspects jusque là inconnus de sa copine:

«On a fait une soirée chez des amis, on dansait, c’était chaud, et puis, comme ça, les filles en sont venues à s’embrasser, se caresser, se déshabiller. Ma copine, d’habitude plutôt timide voire même un peu coincée se comportait comme une vraie experte! La femme de mon copain prenait son pied avec elle… J’éprouvais un sentiment d’abandon, ma femme que je croyais si bien connaître m’échappait complètement, du coup ça m’a remis la pendule à l’heure…»

L’option « bi »

D’autres couples choisissent l’option «bi». Harold raconte:

« avec ma copine, on pratique le triolisme depuis plusieurs années, on a d’abord pratiqué avec des hommes, puis des femmes, mais aujourd’hui nous préférons les hommes bisexuels, ce qui ouvre d’autres possibilités…»

Le triolisme reste souvent inassouvi, la simple évocation d’une scène érotique, murmurée à l’oreille de l’autre suffit à attiser le désir. Mais qu’il soit réel ou virtuel, plus la «prise de risque» du couple est voulue et contrôlée, plus l’expérience a de chances d’apporter à chacun l’excitation et le plaisir recherchés. On comprend facilement que le bénéfice de la femme peut être illusoire en dépit des apparences, la mise en scène demeure orchestrée par le désir de l’homme… Il reste que le plaisir de faire plaisir fait sans doute partie du plaisir…

L’option candaulisme

Variante particulière et libertine du triolime, le candauliste trouve son excitation en partageant son ou sa partenaire avec une ou plusieurs personnes.

L’option cuckolding ou « cocufiage »

Elle fait partie des jeux de domination et soumission du BDSM. Si le cuckold se doit une entière fidélité , voire une chasteté totale, il doit accepter qu’il ou qu’elle puisse avoir un ou plusieurs amant(e).

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Faire l’amour est-il bon pour la santé?

Si l’on en croit cette étude américaine ( Quentin Haroche Université de Minneapolis) reprise par Medscape le 31 juillet 2024, une activité sexuelle régulière et bien sûr consentie permettrait de réduire la mortalité et plus particulièrement des sujets dépressifs!

Etude portant sur 15000 américains âgés de 20 à 59 ans

Une activité sexuelle faible, inférieure à une relation par semaine augmente de 46% le risque de mortalité en tenant compte de l’âge et de facteurs de comorbidités comme obésité, diabète, etc…(la fréquence moyenne des RS chez l’américains est de 1 par semaine). Cette corrélation entre activité sexuelle et mortalité n’est statistiquement significative que chez les femmes si on tient compte d’autres facteurs comme l’âge et l’état de santé. Par contre l’augmentation de la mortalité serait de 197% chez le dépressif qui subit ainsi une double peine. On peut bien sûr se demander où se situe la responsabilité entre dépression et faible activité sexuelle? Il est vrai que les médicaments anti-dépresseurs sont très souvent responsables de troubles sexuels.

Il est bon de rappeler que plusieurs études précédentes ont pu montrer l’impact positif d’une activité sexuelle fréquente sur la santé mentale. Ainsi lors de la pandémie de Covid, il y eu moins d’anxiété et de dépressions chez les personnes sexuellement actives!

Et en France?

Disons que c’est mal parti; ce qui explique ou justifie peut-être la santé mentale défaillante du français et sa consommation excessive d’anxiolytiques, d’antidépresseurs et diverses drogues et la baisse de la natalité. En effet et selon cette étude de Février 2024, seulement 42% d’hommes et 31% de femmes âgés de 18-24 ans avaient au moins 5 rapports sexuels par mois en comparaison de 56% et 50% en 1970.

Il serait donc de remettre à l’ordre du jour le slogan de la contre-culture de la jeunesse américaine: Faites l’amour, pas la guerre!

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Les mystères de l’orgasme !

Le terme d’orgasme qui évoque l’acmé du plaisir sexuel qu’il soit masculin ou féminin, est essentiellement un phénomène cérébral, tout à fait comparable à une crise comitiale (crise d’épilepsie) mais qui ne concerne que certaines zones très spécifiques du cerveau. Nous retrouvons en effet trois temps dans l’orgasme comme dans les crises d’épilepsie: 

Les différentes phases

– une première phase de tensions pré-orgasmique, le corps se tend

– une phase orgasmique de contractions, le corps et surtout le sexe en sont parcourus, c’est ce qui provoque l’éjaculation masculine.

– une phase de résolution, c’est la détente, le bien être, la récupération.

Les neurologues savent très bien déclencher une crise d’épilepsie  chez les sujets sensibles en utilisant un stimulus répétitif comme un stroboscope.  Une crise comitiale correspond sur le plan électrique à une dépolarisation brutale d’un certain nombre de neurones cérébraux. Plus grand est le nombre, plus la crise est importante. Il existe ainsi des crises partielles. C’est ce qui explique la capacité de certaines femmes à avoir plusieurs orgasmes successifs.

En ce qui concerne le sexe, c’est  un peu la même chose: une stimulation répétée du clitoris avec la main ou un sextoy peut provoquer un orgasme.

Mais les choses ne sont pas si simples…

En effet si certaines zones du corps sont naturellement prédisposées pour provoquer un orgasme comme le clitoris et surtout le gland du pénis, afin d’assurer par l’éjaculation la survie de l’espèce! C’est l’érotisation c’est à dire l’investissement  sensoriel, émotionnel et affectif qui va jouer le plus grand rôle. Il est capable d’associer d’autres parties du corps dans cette réaction de jouissance. Ainsi, le vagin, l’utérus, l’anus, la poitrine, la bouche peuvent devenir de véritables instruments de plaisir, de jouissance, voire d’orgasme.

Le rôle du cerveau

Il faut bien comprendre que si leur stimulation est le plus souvent nécessaire, tout va se jouer néanmoins au niveau du cerveau. C’est leur érotisation qui va être déterminante, c’est à dire la projection et l’érotisation  de la zone concernée au niveau du cerveau. Chez l’homme, tous les stimuli se font essentiellement au niveau de la verge et du gland; ils sont concentrés au même endroit. Il est donc relativement facile d’atteindre le seuil de déclenchement nécessaire à la réaction orgasmique. Chez la femme, le clitoris fonctionne un peu de la même façon sauf que chez elle, le mécanisme d’érotisation est plus diffus et implique plus de parties du corps ainsi que l’affectivité. D’où une plus grande difficulté à arriver au seuil nécessaire. Par contre, s’il est atteint, s’y associeront souvent, mais pas toujours d’autres parties du corps érotisées d’où un orgasme plus intense. Car un plus grand nombre de neurones cérébraux est impliqué.

On comprend mieux que nos «mécaniciens» du sexe qui raisonnent en termes de stimulus-réponse polémiquent sur l’existence ou non du point G, de l’orgasme clitoridien ou vaginal. L’orgasme est une réaction physique qui repose sur des mécanismes psychiques. La variabilité des points de départs et l’intensité de l’orgasme sont tout à fait réelles. Leur interprétation ne peut se faire que sous l’angle de la psychosomatique.

Des orgasmes ont pu être décrits au cours des rêves. Il a même été possible de déclencher un orgasme à l’aide de l’hypnose dans un contexte expérimental avec des sujets volontaires.

Une intensité variable

Plus il y a de parties du corps concernées érotisées, plus l’orgasme pourra être intense et envahissant. Ce qui nous permet d’affirmer que si l’orgasme féminin est moins «facile» que celui de l’homme, il est le plus souvent plus intense, permettant parfois le phénomène décrit de « petite mort, d’extase », tout à fait comparable, mais dans une moindre mesure à une crise d’épilepsie.

L’érotisation

Elle est difficile à définir: il s’agit d’attribuer une valeur sensorielle, émotionnelle et affective à une zone corporelle. Dans notre société occidentale, la bouche est devenu un organe  à caractère sexuel. C’est le baiser profond, le french kiss dans tout ce qu’il représente pour nous. Dans d’autres sociétés, il est considéré comme répugnant et sale. Les parties du corps érotisées sont très variables. Le contexte socio-culturel et temporel y jouent un très grand rôle. Aujourd’hui, les réseaux sociaux nous montre une érotisation importante de la poitrine et des fesses. Ce n’était pas de cas dans les années 70. Facilement exhibée, ces années là, la poitrine est plutôt dissimulée de nos jours quoique…nous voyons un certain revirement se produire.

Une conclusion? Un espoir?

Comprendre l’orgasme exige une compréhension étendue des réalités humaines, les approches purement mécaniques ne rendent compte que d’une menue partielle de l’expérience vécue... Mais ce n’est pas toujours simple, il est parfois nécessaire d’être aidé par un sexothérapeute compétent!

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« Contraint(e)s » à faire l’amour!

Et toujours avec consentement

Véronique témoigne: J’adore que mon copain m’attache pour me faire l’amour, je me sens entièrement à sa merci, en quelque sorte contrainte et cela me fait jouir très intensément.» avant de préciser: « Bien sûr c’est un jeu, parce que s’il cherchait à me contraindre réellement, alors là ça me ferait fuir…»

Roxanne avoue « j’admets que je ne jouis vraiment bien que si je suis attachée; si en plus j’ai les yeux bandés , alors là c’est top! Je peux me laisser aller à jouir , puisque je n’ai pas le choix! Ainsi contrainte, je peux aussi rêver, imaginer que c’est un beau prince charmant qui me fait l’amour, ou encore qu’il me prête à un complice… Autrement, je n’oserais jamais exprimer de tels désirs ajoute-t-elle pudiquement…»

Edouard raconte : « avec ma copine on a des jeux érotiques, et celui qu’elle préfère, c’est quand je la poursuis, l’attrape avant de l’attacher pour l’obliger à me prodiguer des caresses ou me faire une fellation. Cette situation l’excite au plus haut point et moi aussi. Mais précise Edouard, je ne suis pas un prédateur! j’admets que j’apprécie aussi beaucoup quand on inverse les rôles!»

Attacher, contraindre pour mieux jouir fait partie des jeux érotiques les plus appréciés des libertins. Ces pratiques n’ont absolument rien à voir avec un viol même si elles en organisent une forme de simulacre. Mais, elles permettent de passer outre certaines inhibitions. Certaines femmes s’interdisent psychologiquement le plaisir quand elles font l’amour avec leur partenaire, jouir c’est en quelque sorte se rendre, se soumettre, donner à l’autre un pouvoir ce qui, pour des raisons variées peut être inacceptable. Mais, cette inhibition a quelque chose de bien gênant puisqu’elle prive du plaisir! Donc, pour contourner l’obstacle, la femme choisit parfois de se la jouer «prisonnière à la merci de l’homme». Ce dernier en la privant de sa liberté, lui interdit de s’inhiber, elle peut donc jouir à l’insu de son plein gré!

Quant à l’homme, il aura beaucoup plus de difficultés à contrôler la survenue de son éjaculation s’il est attaché, les yeux bandés. La méthode s’est avéré très efficace chez des hommes qui souffraient d’anéjaculation d’origine psychologique (difficultés à lâcher prise).

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Une pratique inquiétante

La strangulation sexuelle

Cette pratique de plus en plus courante n’est pas sans danger. Relativement fréquente dans les jeux BDSM, elle touche désormais une population beaucoup plus large. Selon le Dr Herbenick, chercheur en sexualité bien connu et professeur à l’École de santé publique de l’Université d’Indiana.« S’il y a toujours eu une grande diversité sexuelle dans le monde au cours de l’histoire, la principale tendance sur laquelle nous nous sommes concentrés ces dernières années est cette augmentation rapide et très importante de ce qui est appelé « l’étouffement sexuel »; il s’agit en fait, plutôt d’une forme d’étranglement. » Cette augmentation est surtout observée chez les adolescents et les jeunes adultes.

Plusieurs enquêtes ont été réalisées sur l’ensemble des USA. Lors de 4 enquêtes réalisées sur des campus américains, il a été constaté que 64 % des femmes avaient déjà été étouffées pendant un rapport sexuel, et qu’environ 1 femme sur 3 (âgée de 18 à 24 ans) dans tout le pays . Appelé étouffement, il s’agit en fait d’un étranglement, d’une strangulation. En provoquant une pression externe sur le cou au moyen d’une main voire des deux ou encore d’une ceinture ou d’un cordon noué autour du cou on réduit ou arrête le flux d’air ou de sang. Et cela afin de provoquer une hypoxie (diminution de l’oxygène du sang) et une hypercapnie ( une augmentation du gaz carbonique dans le sang), induisant un phénomène d’euphorie, de lâcher prise recherché au cours des rapports sexuels.

Les risques

Bien ou mal maitrisée, cette pratique peut provoquer un AVC (accident vasculaire cérébral), mais aussi la mort par asphyxie. La presse relate régulièrement des accidents survenus au décours de ce genre de pratique. En dehors de ces cas dramatiques, il existe des symptômes évocateurs de troubles neurologiques: amnésies, maux de tête, vertiges, photophobies, voix enrouée etc… Ils peuvent disparaître ou s’aggraver laisser des séquelles irréversibles. On peut se rappeler pour cela des accidents survenus, il y a quelques années chez les enfants et adolescents lors de jeu d’étouffement.

Ref: Medscape – 23 juillet 2024.

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