Tout à une fin, mais pas complètement

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La rédaction remercie tous ses lecteurs et souhaite à tous une très bonne Année.

TOUT A UNE FIN

Après plus de 30 ans d’articles et de publications, Sexologie-Magazine s’arrête définitivement dans quelques jours. Les temps ont changé et cette forme de publication n’est plus adaptée à un monde qui recherche plus des recettes qu’une véritable réflexion sur sa sexualité. La rédaction remercie tous ses lecteurs et souhaite à tous une très bonne Année.

Dr Patrice CUDICIO rédacteur

Un troisième orgasme féminin?

Dans une étude relativement récente (2020) publié par Weitkamp, Katharina Université de Zurich la femme présenterait plusieurs types d’orgasmes.

Selon le Pr Komisaruk spécialiste en neurosciences, les orgasmes peuvent être provoqués par stimulation du clitoris, stimulation vaginale et cervicale (col de l’utérus). L’imagerie fonctionnelle cérébrale (Pet scan) et IRM objectivent l’activation de neurones dans une région différente du lobe para central du cortex cérébral. L’activation de l’ensemble de ces neurones par stimulation simultanée de ces différentes zones, en y associant les mamelons provoquerait des orgasmes beaucoup plus forts. Des femmes le décrivent plus agréable, plus intense, plus complexe que les orgasmes produit par une stimulation d’une seule région du corps.

Selon ce même expert, des femmes sont capables d’avoir des orgasmes dont le point de départ se trouve dans la gorge ou l’anus et même sans aucun contact physique uniquement par imagerie mentale. ils se produisent également lors de rêves.

Ainsi se définissent deux types d’orgasmes:

Les orgasmes dont le point de départ est externe: ils sont déclenchés mécaniquement et nécessitent beaucoup plus d’effort pour être obtenus. Les orgasmes internes qui ont besoin d’une stimulation plus longue et variée. Ils nécessitent un état de détente, de réceptivité. Ce sont les seuls à déclencher une éjaculation.

Selon ce même expert, il existe trois points de départ (trigger points):

Le clitoris

Le clitoris dont la réaction orgasmique est obtenue par stimulation locale: elle est décrite comme plutôt superficielle, courte, très localisée avec une libération explosive vers l’extérieur.

Le Vagin

L’orgasme vaginal par stimulation du vagin plus particulièrement au niveau du point G( situé au 1/3 interne de la paroi antérieure du vagin et du point A (zone située entre le col de l’utérus et de la vessie.

Le Col de l’utérus

L’orgasme cervical, rarement connu, responsable de l’extase sexuelle (le septième ciel) se manifestant par un sentiment de dissolution/fusion.

Commentaires:

Ces experts en neuro-sciences et imagerie cérébrale ont une interprétation très mécanique de la jouissance féminine qui fait intervenir plusieurs nerfs et zones différentes  du lobe para central du cortex cérébral. Ainsi le nerf pudendal transmet les sensations clitoridiennes, le pelvien celles qui viennent du vagin et col de l’utérus et le nerf vague du col de l’utérus. On ne peut remettre en question cette neuro-physiologie, mais ce n’est pas aussi simple. En effet, ce n’est pas le col de l’utérus  qui peut provoquer ce fameux troisième « orgasme ». mais un phénomène d’origine psychologique où la femme développe une sensation de remplissage, d’envahissement « amoureux » de cette partie intime et profonde de son être.   Vous pouvez trouver, avec le moteur du site, plusieurs articles concernant le plaisir et l’orgasme féminin.

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La sexualité féminine serait-elle l’avenir de l’homme?

LA SEXUALITÉ FÉMININE SERAIT-ELLE L’AVENIR DE L’HOMME?

Pourquoi les femmes devraient-elles penser leur épanouissement sexuel à la manière des hommes? Peut-on s’épanouir sexuellement au féminin? Les experts  ronronnent ensemble et ressassent les mêmes poncifs: les hommes dominés par leurs pulsions contraignent les femmes à s’y soumettre. Les femmes, pilotées par leur besoin de relation et de protection, acceptent le sexe mais cherchent tôt ou tard à s’y soustraire, et doivent choisir leur camp: maman ou putain. Ces explications, largement partagées par les hommes et malheureusement beaucoup de femmes, dominent le paysage dans tous les domaines où l’on parle de la sexualité à commencer par la sexologie, les courants de pensée actuels s’accordent sur une définition consensuelle de l’épanouissement sexuel. Et celle-ci n’a rien de féminin. Les mouvements féministes combattent fort justement pour défendre les droits des femmes, mais leur modèle de référence pour la liberté, la citoyenneté reste inévitablement masculine.

Dr Patrice CUDICIO

Tout commence par ces incontournables déterminismes biologiques, auxquels on se réfère pour justifier les clivages et différences entre les hommes et les femmes. Certes, on ne peut nier qu’avant d’être humain nous étions une espèce de mammifère et que la sexualité avait et a toujours d’ailleurs pour fonction la reproduction, la survie de l’espèce.

Néanmoins, les humains sont des animaux sociaux et la survie de l’espèce a de tout temps requis des stratégies d’adaptation spécifiques. À la différence de la plupart des mammifères, le petit humain naît immature et avant d’accéder à son autonomie, il doit bénéficier des soins constants de sa mère. L’élevage du petit d’homme est donc très contraignant pour celle-ci qui, du coup, perd temporairement sa capacité à assurer sa propre subsistance; elle doit donc déléguer et s’en remettre à un mâle suffisamment vigoureux pour la protéger, assurer sa subsistance et subvenir aux besoins de l’enfant… Le mâle nécessaire à sa fécondation devient indispensable à sa survie en la protégeant et en la nourrissant. Une sorte de contrat tacite et informel s’établit, créant un lien qui deviendra plus tard attachement, voire encore plus tard amour.

Le contrat traditionnel qui régit les relations homme / femme

Ce contrat pourrait s’interpréter comme suit: « si tu me protèges, me nourrit et nourrit mes petits, je m’offre à toi pour satisfaire tes désirs et ton plaisir». Vu sous cet angle, cet accord joue plutôt en faveur de l’homme et justifie sa domination. Le seul problème de l’homme c’est de s’assurer de l’origine de sa progéniture, sa succession en dépend: et comme, il ne peut jamais être absolument certain d’être le père biologique de sa descendance, il élabore des règles, structure des interdits qui vont essentiellement s’appliquer à la femme et la contraindre à la soumission et à la fidélité. 

C’est peut-être au moment ou l’humanité est passée de la chasse et la cueillette à l’agriculture que ce modèle a commencé à s’imposer. Pendant des millénaires, ce schéma s’est répété, et encore aujourd’hui existe sous différentes formes dans de nombreuses contrées du monde.

De très rares voies d’affranchissement qui souvent aboutissent à d’autres formes d’esclavage

Quelques femmes ont tenté de s’affranchir de cette tutelle masculine, exploitant la faiblesse des hommes pour leurs pulsions sexuelles n’ayant d’autres moyens de survivre libres et indépendantes qu’en monnayant leurs services. C’est le cas des hétaïres de l’Antiquité, et des courtisanes plus tard, pour les unes et les autres il valait mieux éviter d’avoir des enfants; l’infanticide était d’ailleurs très fréquent. En se vendant ces femmes devenaient une valeur marchande, objet de sa propre exploitation. Le proxénétisme va exploiter cette opportunité, utilisant la force, la brutalité ou d’autres arguments aussi convaincants destinés à exploiter le corps de la femme. La femme devient ainsi rapidement un objet marchand, autre forme d’esclavage et cela toujours au service des plaisirs masculins.

Fresque trouvée dans un Lupanar Romain

Ce commerce peut prendre aussi d’autres formes comme ces mariages imposés qui perdurent dans bon nombre de pays! Des formes plus subtiles existent toujours dans nos sociétés occidentales: ainsi toutes ces recommandations maternelles à leurs filles pour qu’elles soient de bonnes épouses en sont une des manifestations les plus flagrantes.

L’émancipation de la femme conforme aux références masculines

Le féminisme développé dans les années 70 contribue à maintenir paradoxalement la femme en infériorité puisque le modèle de référence pour l’autonomie reste désespérément masculin. D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement dans une société dont les règles et le mœurs ont été depuis des millénaires décidés exclusivement par des hommes? Tout cela effraie de nombreux hommes incapables d’assumer la moindre liberté féminine qui ont sans doute peur d’y perdre leur virilité. Certains pays pour ne pas les nommer en sont une caricature.

L’émancipation féminine n’a pu commencer à se faire que très récemment, les historiens en attribuent l’origine aux périodes des guerres mondiales qui ont déchiré le vingtième siècle. Devant remplacer à l’usine l’homme parti à la guerre ou décédé, les femmes découvrent qu’elles sont capables de pourvoir à leurs besoins, d’élever seule leurs enfants, et de gérer les affaires avec intelligence et efficacité. 

Dans les années 60/70, l’invention de la contraception orale permet aux femmes de se libérer de la procréation, et en même temps les contraignent à satisfaire les désirs de l’homme puisque l’éventualité d’une grossesse non désirée ne peut plus justifier le refus de l’acte

Un rapport sexuel non productif n’est utile à la femme que pour s’attacher durablement son partenaire. Bien sûr, le plaisir clitoridien facilitant la pénétration peut être une «récompense», mais aucune femme n’a besoin d’un homme pour l’obtenir.

Deux modèles sexuels se dessinent

  • Le masculin consumériste apanage des hommes et référence pour nombre de femmes.
  • Le féminin affectif basé sur l’attachement qui deviendra amour; certains hommes aussi pourront privilégier ce modèle.

C’est le modèle masculin qui aujourd’hui domine dans la plupart des sociétés. Bien sûr, on ne vend plus de femmes en occident quoique la prostitution soit toujours présente, mais on fait toujours le commerce de son corps à travers son image ou objets évocateurs. Nombreux magazines féminins se rendent complices de cette duperie; en effet c’est toujours à elle de s’adapter aux désirs de l’homme. Ce modèle, dans un monde que fascine l’extrême, se manifeste dans la pornographie servant de référence pour la sexualité à une partie de la jeunesse. Aujourd’hui pour être une femme libérée, on fait croire qu’il faut avoir son sex-toy dans son sac à main ou sous son oreiller! En général lorsque les piles sont usées, le joujou finit oublié au fond d’un tiroir. 

Il est vrai néanmoins que la nature a joué un tour à l’homme afin de s’assurer qu’il remplisse son rôle de reproducteur, elle lui a donné le plaisir de l’éjaculation, qui apaise et résout ses tensions par la sécrétion d’endorphines concomitante.

Le modèle masculin consumériste est aussi empreint de violence et de conflit, dans cette perspective, la frustration n’est pas tolérable et aboutit logiquement à l’usage de la force brutale pour obtenir satisfaction. La guerre des sexes rappelle d’autres luttes : classes sociales, appartenances ethniques, homosexualité… Et oublie au passage que le modèle féminin n’est pas guerrier.

C’est pourquoi les luttes féministes aussi justifiées et indispensables soient-elles s’inscrivent dans le modèle masculin.

Cette erreur conceptuelle fondamentale obscurcit notre compréhension, car le modèle féminin n’est pas guerrier, une femme lutte autrement quand elle peut choisir de ne pas utiliser le modèle masculin: négociation, compromis, échanges gagnant/gagnant. 

Le modèle féminin, évolution humaine de la sexualité

Sur le plan de la sexualité, le désir et le plaisir féminin sont d’une autre nature que ceux des hommes, pour les comprendre il faut commencer par se libérer du modèle androcentré. Réduire le plaisir de la femme à des sensations clitoridiennes comparables à celles de l’homme, c’est vouloir la cantonner comme ce dernier à la masturbation. Nous savons l’importance du plaisir clitoridien, à la fois sur le plan de la satisfaction et de la reproduction (cf l’article sur ce sujet), il reste cependant toujours synonyme de masturbation et de prélude à la relation.

Le rapport sexuel, qui réalise le rapprochement des deux sexes n’est producteur de désir et de plaisir que s’il a un sens porteur de sentiments ou d’émotions. Ce sens est construit dans l’expérience et non donné par un déterminisme biologique; il exprime une reconnaissance pour la femme de ses valeurs féminines. L’acceptation de sa féminité dans tous ses aspects, composantes et différences est essentielle. La fusion à l’être aimé ne peut se réaliser qu’à ce prix. Ainsi l’absence de désir ou de plaisir pour la femme et l’éjaculation prématurée pour l’homme ne relèvent pas dans la très grande majorité des cas d’une pathologie ou d’une maladie. Ces dysfonctions sont bien davantage la manifestations d’apprentissages mal adaptés, d’ignorances sur notre nature humaine, et de l’incapacité à vivre nos sexes comme des instruments d’échange et de communication affective et émotionnelle.

Comment découvrir l’harmonie et l’épanouissent amoureux?

Pour l’homme, il ne s’agit plus de se limiter au plaisir de l’éjaculation qui met fin au jeu relationnel, mais de découvrir le plaisir singulier de l’échange amoureux où le pénis devient l’archet qui fera vibrer les cordes du violoncelle féminin. Accomplir ce projet demande de remettre en question ses habitudes et ses croyances. La sexualité n’est pas une affaire de mécanique et il faut savoir que les médicaments censés guérir une maladie qui n’en est pas une ne font qu’utiliser leurs effets secondaires. Leur utilité ne peut donc être que transitoire.

Pour la femme, c’est encore beaucoup plus compliqué. La reconnaissance de sa féminité c’est d’abord l’acceptation de son corps de femme et sa mise en valeur. C’est aussi la connaissance et l’acceptation d’un organe sexuel qui reste le plus souvent mystérieux car invisible au regard. C’est d’en avoir une représentation positive débarrassée de tous les tabous et interdits. C’est sa transformation en véritable organe, instrument porteur de ses sentiments ou affects.

La Femme est-elle l’avenir de l’homme?

Deux modèles sexuels se confrontent: s’il se conjuguaient, cela voudrait dire que le modèle féminin serait la référence pour les relations entre hommes et femmes. Opposés, ils expriment la dominance du modèle masculin.

Le modèle masculin consumériste caractérise l’homme hétérosexuel ou homosexuel. Les excès de ce modèle aboutissent à des déviances connues comme la pornographie et n’apportent aucune satisfaction à la plupart des femmes qui y trouvent au mieux une voie supplémentaire pour s’attacher leur compagnon.

Ceci explique la fréquence et l’importance des dysfonctions sexuelles et l’indispensable utilisation du préservatif. Le modèle masculin consumériste peut être compris comme avoir été en grande partie responsable de l’explosion du Sida dans le monde.

Le modèle féminin relationnel basé sur le respect, l’échange, le partage, voire la fusion amoureuse qui est par essence monogame, ne saurait aboutir à ces fins: déclinaison ad libitum de nouvelles dysfonctions sexuelles, refus de la frustration, cherche du plaisir immédiat, violences…

Si la distinction et les limites sont généralement claires chez la femme, ce n’est pas le cas de l’homme qui animé par ses pulsions pratique assez facilement le mélange des deux modèles afin de  mieux convaincre l’objet des ses désirs et satisfaire ses «besoins».

La religion, le sida et le préservatif:  Cela pourrait être le début d’une fable s’il n’y avait eu des millions de mort à l’issue! 

La religion n’a malheureusement pas compris les faiblesses humaines et pour cause! Seule la connaissance dont fait partie l’expérience peut permettre de les comprendre. Le chemin est encore long avant que l’homme assume totalement ses responsabilités dans le respect de l’autre.

Comme on peut le comprendre cette irresponsabilité humaine oblige la société à se créer des règles et des lois qui ne peuvent être ressenties que de plus en plus contraignantes tant que la femme n’est pas comprise et acceptée comme  étant l’avenir de l’homme.

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Baby on board… Grossesse et sexualité

Un article original du Dr Sandrine Atallah, médecin sexologue, hypnothérapeute

Test de grossesse

La grossesse se trouve être le moment idéal pour envisager la sexualité au sein du couple sous un jour nouveau. En dehors de toute relation à la procréation, elle peut devenir une formidable expérience pour les futurs parents, soit de renforcement de leur complicité sexuelle, soit de découverte réciproque. Dans l’attente de l’heureux évènement, on a trop longtemps considéré la sexualité comme un sujet tabou, n’ayant pour seul enjeu que la procréation. À cela s’ajoutent un certain nombre d’obstacles culturels, sociaux ou familiaux, comme autant de barrières face à l’épanouissement sexuel des parents en devenir. Il est d’autant plus regrettable de constater qu’en dehors d’éventuelles complications – en présence desquelles les rapports sexuels peuvent s’avérer contre-indiqués – les craintes liées à la sexualité durant la grossesse sont parfois entretenues par les professionnels de la santé eux-mêmes. Que l’on considère cette période comme une phase d’épanouissement, de découverte, ou qu’elle soit même l’occasion de résoudre des difficultés passées, il faut s’attacher à accompagner les femmes dans cette acceptation de l’idée d’une sexualité « autre » durant la grossesse, tout en faisant comprendre aux hommes que se préparer à être père n’empêche aucunement de rester un amant. 
La sexualité évolue au cours des quatre phases successives de la grossesse…

De la conception à 2 mois et demi : 

Les importantes modifications physiques et psychiques intervenant lors de cette période initiale de 12 semaines peuvent entraîner des difficultés au plan sexuel. Outre les changements corporels ainsi que les éventuels inconvénients liés à l’état de grossesse (nausées voire vomissements, hypersomnie et modifications du goût et de l’odorat), la baisse du désir chez la femme est caractéristique de cette première période. Tout ces éléments conjugués conduisent à une baisse d’en moyenne 20% des rapports.
Surtout s’il s’agit de sa première grossesse, la femme se trouvant alors dans une situation inédite, elle est souvent en position de recherche de protection dans laquelle la séduction n’est pas la première de ses priorités. Ce recentrage affectif de la femme, qui a pour corollaire une sorte de voyage à rebours vers sa propre enfance, n’est pas forcément propice à des rapports sexuels fréquents et harmonieux.
Ainsi, beaucoup de facteurs psychologiques peuvent perturber les futurs parents qui ont peur de leur future responsabilité de parents et peur d’une fausse couche qu’ils imputent faussement aux rapports sexuels.

De deux mois et demi au début du huitième mois :

C’est la période d’embellie pour le couple au plan sexuel. Les petits inconvénients liés à l’état de grossesse ont disparu, les rondeurs apparaissent mais n’entravent aucunement la femme dans ses mouvements, et constituent l’un des éléments déclenchant du désir, dont le retour est caractéristique de cette seconde étape. La femme a retrouvé son énergie et s’est adaptée à son nouvel état, cette acceptation de la grossesse la mène à aimer ses nouvelles formes, à les montrer sans complexes et donc à accepter et aimer son nouveau corps, objet de transformations continues. De plus, la vaso-congestion pelvienne favorise excitation et plaisir, et l’imprégnation hormonale donne une tonalité euphorique. La future mère est donc plus disponible et mieux dans sa peau, a retrouvé sa confiance en soi et est radieuse sous les regards de son conjoint…éléments propices pour une bonne entente sexuelle. 
C’est véritablement à ce stade que peut se mettre en place une véritable complicité sexuelle épanouissante pour les futurs parents rassurés que la grossesse se déroule bien. La communication et le partage sont à leur apogée entre préparatifs et planification, le couple s’isole un peu du monde extérieur dans un petit cocon ce qui lui permet de se recentrer sur son intimité.
Ce rapprochement, couplé à la joie commune de se préparer à être parents, favorisent un climat ludique et détendu et renforcent la « sécurité affective » du couple, qui est un élément essentiel du désir chez la femme. Ceci enrichit et améliore la qualité des rapports sexuels et du coup cristallise l’ambiance de détente et de joie

Le neuvième mois.

Le futur schéma familial se met en place, emportant son lot d’enthousiasme, d’impatience, mais aussi parfois de tensions ! Durant cette « dernière ligne droite », de nombreux questionnements émergent au sein du couple, et la sexualité peut s’en trouver affectée. 
Le ventre est désormais très imposant, mais n’affecte pas nécessairement la régularité des rapports, dont la fréquence baisse malgré tout. En effet, la prise de poids chez la femme entraîne fatigabilité, insomnie et difficultés respiratoires diminuant beaucoup la disponibilité et le désir de la femme.
Il faut s’adapter aux contraintes physiques en ayant recours à des positions moins habituelles pour certaines femmes. L’homme devra nécessairement se trouver derrière ou sur le côté ce qui peut mettre mal à l’aise certaines personnes plus conformistes. Le dialogue avec le partenaire peut là encore s’avérer salvateur ! 

De plus, psychologiquement, le couple peut avoir un vécu très négatif des modifications corporelles, vergetures, déformation et dégradation peuvent bloquer le partenaire et même dégoûter la femme de son propre corps. La peur de rester abîmée physiquement de façon durable crée une anxiété. A ceci, s’ajoute l’angoisse de l’accouchement, de la douleur, de la péridurale, et la peur d’un accouchement prématuré ou de complications…et l’on sait bien qu’anxiété et stress inhibent le désir sexuel et détruisent la détente propice aux rencontres harmonieuses. Le partenaire de son côté, a de plus en plus peur de faire du mal à l’enfant lors des relations sexuelles et peut même percevoir le fœtus comme un intrus ou avoir du mal à percevoir la future mère comme une amante…
Ce dernier mois est donc une longue et dure épreuve pour le couple, mais la communication, la compréhension et surtout la tendresse pour calmer le désarroi, permettent souvent de limiter les dégâts et de conserver une bonne ambiance. Ainsi, lorsque l’harmonie sexuelle persiste, la douceur et l’affection sont beaucoup plus marquées lors des rapports.

Et les risques alors ?

C’est dans ce domaine que circulent le plus grand nombre d’idées reçues le plus souvent fausses. A titre d’exemple, il est tout à fait faux de penser que les rapports sexuels puissent être responsables de fausses couches lors du premier trimestre de grossesse. De la même façon, l’orgasme ne provoque que très rarement des contractions utérines préjudiciables lors du premier et du second trimestre de la grossesse.
Cependant, toute pénétration reste hautement contre-indiquée dans certains cas (MAP: menace d’accouchement prématuré), ou en présence d’une maladie sexuellement transmissible avérée chez l’homme. La plus grande prudence est évidemment de mise dans cette hypothèse, et il conviendra alors de suivre l’avis du médecin.


On peut conclure en affirmant que le maintien d’une sexualité active et harmonieuse durant la grossesse contribue à renforcer encore les liens entre les parents en devenir, en étant source de plaisir bien évidemment, mais également de sécurité et d’équilibre. Parmi de nombreuses modifications psychologiques, la future maman est en quête de sécurité affective, tandis que l’homme se fait doucement à l’idée qu’il va passer du « statut » d’amant à celui de père. Sans pour autant rechercher le plaisir à tout prix, la sexualité durant la grossesse peut être vue comme une phase de préparation et d’harmonie dans le couple, une fusion entre deux êtres débouchant sur l’arrivée d’un troisième, l’enfant.

Et après la naissance?

Une vie sexuelle non contraignante, tout en douceur et en tendresse jusqu’à la fin de la grossesse, permet au couple de se retrouver plus facilement après la naissance. 
Les jeunes mamans doivent s’accorder du temps et ne pas précipiter les choses. Une mauvaise expérience peut entraver le bon déroulement de la reprise d’une sexualité épanouie. Il est normal que dans les jours et semaines qui suivent la naissance, la jeune mère soit focalisée sur son bébé. Son partenaire joue évidemment un rôle important mais en tant que père et non d’amant. Le réintroduire dans une intimité et lui faire une place différente, privilégiée, en dehors de l’enfant est nécessaire sans pour autant forcer les choses.

La vie érotique dans un couple ne doit pas être un devoir. Se permettre des escapades, de petites promenades, laisser de la place aux massages, aux caresses, aux petits jeux, au partage, à la douceur. Ne pas se sentir obligée d’aller plus loin est préférable. Voler quelques instants au bébé pour retrouver une intimité, un espace propre au couple prépare lentement mais sûrement la reprise d’une sexualité complète quand elle se sentira prête aussi bien physiquement que moralement. La sexualité peut reprendre dès que le couple le désire et lorsque toute la région génitale aura retrouvé un aspect satisfaisant : un col bien fermé, disparition des lochies (écoulements séro-sanglants après l’accouchement), disparition des douleurs et une bonne cicatrisation de l’épisiotomie (5à15j) ou de lésions vaginales éventuelles. La période est variable d’une femme à l’autre, la moyenne est d’un mois environ.

Ne pas oublier une contraception, en effet une nouvelle grossesse est possible avant le retour des règles même si elle allaite.
A ce stade, la lubrification est parfois moins intense et plus longue à se faire, le recours aux lubrifiants est recommandé. L’allaitement peut entraîner un désinvestissement érotique. Il n’est que provisoire et ne doit pas instaurer une compétition avec le bébé!
Le vagin même s’il a été distendu pendant l’accouchement, reprend vite sa forme et son élasticité. La rééducation périnéale renforcera la musculature périnéale. 
En général la sexualité reprend sept semaines après l’accouchement chez la majorité des couples.

Pourquoi certain (e)s tardent à reprendre ?

La fatigue et le besoin de sommeil inhibent le désir sexuel et laissent les partenaires moins disponibles. Avec la prise de poids, elle se sent parfois moins désirable et peut rejeter tout contact érotique. Un régime diététique adapté est conseillé. En attendant la perte de poids, être aimée et désirée améliore l’image de soi, alors pourquoi s’en priver ? 

A cela s’ajoutent les douleurs périnéales liées à la cicatrisation de l’épisiotomie. La vulve peut rester sensible pendant quelques temps. Un vaginisme peut se développer: peur d’avoir mal ou problème de cicatrisation d’une épisiotomie . Dans ce cas, nous conseillons certaines position plus favorables : la femme est sur son partenaire, ils sont côte à côte (en petite cuillère).
La présence de l’enfant dans la chambre ou dans la pièce voisine peut représenter une entrave à l’intimité nécessaire au bon déroulement de la relation sexuelle. De plus, le changement de « statut » au sein du couple peut perturber le conjoint qui ne retrouve pas sa place d’amant dans ce nouveau couple. Il n’est pas toujours facile de séparer vie conjugale et vie familiale

Si les difficultés persistent,(elles étaient peut-être latentes avant la naissance.) Il est souhaitable de consulter assez rapidement un(e) sexologue. Si elle n’en n’a pas le courage, nous conseillons vivement aux femmes de se donner le temps de renouer avec leur corps et surtout de ne pas se forcer. Le désir reviendra de lui-même lorsque les conditions seront meilleures. Aussi le dialogue est-il très important afin d’éviter les malentendus. C’est un remède à bien des maux.

En collaboration avec le Dr Sandrine Atallah

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Le Sexe, comprendre comment ça marche…

C’est aussi comprendre comment et pourquoi ça ne marche pas

S’il ya quelques règles à comprendre, il n’y a pas de recette comme veulent nous le faire croire différents sites!

Notre organe sexuel le plus important est notre cerveau, les organes génitaux n’en étant que les instruments ; comme en musique, l’instrument ne sert à rien s’il n’y a pas un musicien qui sache en jouer.

Il ne s’agit pas de s’étendre sur l’anatomie ou la physiologie,

PierrePaul Rubens (Le jugement de Pâris,1639. Laquelle de ces trois déesses saura éveiller le désir du Héros)

mais bien davantage de comprendre comment certains mécanismes se mettent en œuvre pour permettre à l’homme et à la femme d’avoir une relation amoureuse et sexuelle satisfaisante.
Il faut d’abord savoir que notre organe sexuel le plus important est notre cerveau, les organes génitaux n’en étant que les instruments ; comme en musique, l’instrument ne sert à rien s’il n’y a pas un musicien qui sache en jouer.
Autre chose, la sexualité dépend essentiellement du système nerveux autonome ou involontaire ; en général, si on cherche à y mettre la volonté, cela ne fonctionne plus.
Enfin, c’est un mécanisme en moins et non en plus, autrement dit l’activité sexuelle commence par une levée ou suppression d’inhibitions. Il faut être détendu, relaxé, disponible pour que l’excitation sexuelle se manifeste.

Le rôle de l’adrénaline

La plupart du temps, notre cerveau commande la sécrétion d’un neuro-transmetteur appelé Adrénaline : elle permet le maintien de la vigilance ; c’est l’état naturel. La quantité d’Adrénaline s’élève lorsqu’il y a du stress ou de l’anxiété et diminue lorsque l’on est détendu. Elle augmente le débit sanguin par dilatation des artères vers des organes comme le cœur, le cerveau et les muscles, par contre elle diminue ce même débit vers les organes digestifs et sexuels. 

L’adrénaline a pour but de protéger l’organisme d’un danger

A l’époque préhistorique, elle permettait à l’homme de fuir ou de combattre les animaux sauvages ou un ennemi et on imagine facilement qu’il n’était pas opportun d’avoir une érection à ce moment là. Il se passe la même chose chez la femme bien que ce soit moins visible!
Par contre quand on est détendu, la sécrétion d’adrénaline diminue et le phénomène précédent s’inverse : par exemple à la suite d’un bon repas, il est fréquent d’être un peu somnolent ; c’est dû à une augmentation de la circulation sanguine vers les organes digestifs et une diminution vers le cerveau. On comprend mieux la sieste « crapuleuse »

Tiziano Vecellio dit le Titien Venus avec un joueur d’orgue, 1545

Elle transforme la surface cutanée en une sorte de carapace.

Ainsi lorsque nous sommes trop vigilants, stressés ou angoissés, nous nous transformons en «hérisson». Le moindre contact, n’est au mieux pas ressenti et au pire perçu comme désagréable.
Sur le plan sexuel, la femme a tendance à se fermer ; son désir ne peut pas s’exprimer dans de telles condition et encore moins le plaisir. Cette attitude de fermeture a pour conséquence d’empêcher la lubrification vaginale et de provoquer une contraction des muscles du périnée. Le rapport sera désagréable voire douloureux.
Le malheur est que trop souvent la femme ne veut pas s’avouer ce problème et qu’elle acceptera d’avoir des rapports dans ces conditions. Les problèmes sexuels vont s’aggraver à chaque rapport.
Chez l’homme c’est plus « simple » : il ne peut avoir une bonne érection ou d’érection du tout et son éjaculation prématurée aura tendance à s’aggraver.
Ainsi lorsque la détente physique et psychique (en fait, c’est une peu la même chose) est obtenue, les stimulations amoureuses, érotiques, sexuelles, (l’excitation) autorisent la mise en marche de cette délicate « mécanique sexuelle ». La sécrétion par le cerveau d’un autre neuro-transmetteur : la dopamine, va augmenter la circulation du sang dans les organes sexuels pour les rendre fonctionnels. L’érection se manifeste chez l’homme, la lubrification et l’« ouverture » chez la femme.
L’acte sexuel peut débuter…
Quant au plaisir et à l’orgasme c’est une autre histoire : ils dépendront du «morceau de musique » qui sera joué. N’oublions pas, cependant, que pour bien jouer il faut accorder ses instruments !

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QUAND L’AMOUR FAIT MAL aux Mâles

Les dyspareunies du sexe « fort »

Lorsqu’on parle de dyspareunies ou de douleurs pendant les rapports sexuels, on attribue généralement ces douleurs à la femme et non à son partenaire. Pourtant les dyspareunies masculines existent quoique moins fréquentes.
Souffrance sous-estimée, la dyspareunie masculine consiste en des douleurs de la verge lors des rapports sexuels et en dehors de l’éjaculation.
Des douleurs le plus souvent bénignes mais qui inquiètent beaucoup.
Les dyspareunies masculines d’ordre psychologique voire psychosomatique existent au même titre que les dyspareunies psychogènes féminines. Quant aux causes organiques incriminées, elles sont souvent bénignes mais il est important de ne pas passer à côté d’une lésion plus grave d’ordre cancéreux.

Les courbures acquises de la verge ou maladie de La Peyronie

Elles sont dues à une plaque de fibrose de l’enveloppe des corps caverneux. Progressivement cette plaque de fibrose peut s’épaissir et se calcifier entraînant une courbure de la verge en érection plus ou moins importante pouvant rendre la pénétration difficile voire impossible.
Cette déformation d’abord modérée peut évoluer petit à petit, en plusieurs années, vers une déformation plus marquée. Des douleurs peuvent survenir lors de l’érection, accompagnées parfois d’un trouble de l’érection en aval de la plaque.
La maladie de La Peyronie est une affection bénigne dont la progression se fait sur quatre à cinq ans environ. Dans 25% des cas, la plaque régresse spontanément sans traitement. D’autres nécessiteront un traitement chirurgical le plus souvent si la déformation est trop importante et gêne la pénétration ou en cas de sévères troubles de l’érection. Jusqu’à présent, les traitements médicamenteux ne se sont pas avérés très efficaces.

Dyspareunies post-chirurgie réparatrice de La Peyronie


• La fracture de la verge ne doit pas être confondue avec la maladie de la Peyronie.
La fracture de la verge survient parfois au cours du coït lors d’un changement de position trop rapide ou trop brutal, ou lors de manipulation brutale la verge en érection . Cette déformation brutale de la verge s’accompagne de douleurs très intenses et d’un craquement.


• Le phimosis ou rétrécissement de l’anneau préputial
Lors de l’érection, le prépuce ne peut se rétracter derrière le gland du pénis et peut être à l’origine de douleurs coïtales. Le phimosis peut être consécutif à une étroitesse du prépuce, à des lésions provoquées par des décalottages forcés, à une infection, à une tumeur du pénis, à un diabète…
Parfois, le phimosis se résorbe par rétraction manuelle du prépuce, avec une éventuelle lubrification ou désinfection. Dans les cas de phimosis peu sévères, une intervention bénigne d’agrandissement du prépuce suffit. Dans les cas plus prononcés, la circoncision est la meilleure alternative.
Le phimosis peut entraîner une complication spécifique: le paraphimosis.


• Le paraphimosis
Le paraphimosis est un état physiologique et médical de situation de blocage du prépuce sur le pénis, derrière le gland. Le paraphimosis est une urgence médicale, mais l’on peut tenter au préalable une procédure simple assez efficace : verser de l’eau fraîche (non glacée) sur la verge réduira son volume. Comprimer alors le gland oedématié entre le pouce et les doigts et remettre le prépuce en place sur le gland, tâche facilitée par l’usage d’un lubrifiant médical.


• La rupture du frein
Cette rupture survient sur un frein trop court de façon brutale lors d’un rapport sexuel accompagnée d’une douleur aigue et d’une hémorragie importante bien que bénigne. Le frein peut cicatriser et rompre plusieurs fois. Les cicatrices résiduelles sont parfois douloureuses et chronicisent la dyspareunie après l’épisode aigu traumatique. Une plastie d’allongement du frein sous anesthésie locale résout le problème.


• Les affections dermatologiques et infectieuses de la verge

Lichens scléro-atrophiques, lichen plan, dermatite irritative (par manque d’hygiène), dermatite caustique (par excès d’hygiène) et balanites chroniques (inflammation du gland sous le prépuce due à une hygiène déficiente ou excessive) peuvent être à l’origine de dyspareunies surtout par le biais d’un phimosis ou d’un paraphimosis.


• Certaines dyspareunies ont pour une origine une hypersensibilité du gland associée à d’autres difficultés sexuelles ou à des facteurs psychogènes.

Qu’en est-il des douleurs lors de l’éjaculation ?
Elles sont souvent d’origine infectieuse (IST, infection urinaire, urétrite, épididymite, prostatite…) ou en lien avec un rétrécissement ou une sténose urétrale (post-chirurgicale, post-infectieuse, congénitales, hypertrophie bénigne de la prostate…). Elles sont souvent associées à des troubles mictionnels (brûlures urinaires, gêne mictionnelle…).


Conclusion
Les dyspareunies peuvent perturber sérieusement la vie sexuelle, psychologique et relationnelle, il est donc important de consulter et d’en parler car un traitement médical ou chirurgical est, en règle générale, efficace.

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Petite histoire de la masturbation suite et fin.

Autres caresses pratiquées par les hommes et les femmes

Hommes et femmes peuvent se masturber l’anus, en stimulant l’orifice ou en y introduisant le doigt ou un godemiché. Chez l’homme, ces caresses sont souvent voluptueuses car elles stimulent la prostate.
La masturbation s’accompagne aussi de caresses sur d’autres parties du corps : seins, tétons, ventre… En fait tout le corps peut devenir source de plaisir.
Quand les plaisirs de la masturbation sont partagés avec un(e) partenaire, tout le corps peut participer et servir à des caresses : aisselles, cuisses, seins…

Quelques chiffres

Sur Youtube

Dans les années 60, selon le rapport Kinsey , 95,4% des hommes de 18 ans et 46,3% des femmes, auraient pratiqué la masturbation. 

La proportion est probablement légèrement plus élevée de nos jours,, mais surtout il semble que les garçons commencent à se masturber de plus en plus tôt, même s’ils n’éjaculent pas. L’âge moyen de la première masturbation se situe entre 12 et 14 ans pour les adolescents américains, anglais et australiens, et ils y auraient recours environ 12 fois pas semaine. Il faut rester prudent à l’égard des chiffres car ils ne sont pas toujours obtenus des intéressés mais des adultes de leur entourage : parents et enseignants. La tendance est à minimiser la pratique de la masturbation pour des raisons idéologiques mais aussi probablement par ignorance.
SI l’on considère que la masturbation fait partie du parcours de découverte de sa sexualité, on peut estimer que la quasi totalité des adolescents y ont eu recours…

En 2002, une enquête réalisée dans le cadre d’une Université canadienne montre que 94% des hommes se masturbent régulièrement avant l’âge de 20 ans avec une fréquence d’autant plus élevée que l’habitude est ancienne. Ces hommes continuent généralement à se masturber plus ou moins régulièrement, même si par ailleurs ils ont des relations sexuelles avec une partenaire. Ce n’est qu’après 40 ans que certains abandonnent la masturbation.

Les derniers chiffres Ifop de 2019: 85 % des Français l’ont déjà pratiquée dont 76 % de femmes et 95 % de hommes. Il semblerait néanmoins que celle-ci ne soit pratiquée régulièrement que par 50% des femmes.

Quelques bonnes raisons de se masturber

Après avoir été longtemps et lourdement condamnée, la masturbation reprend sa place naturelle dans la sexualité. Voici les avantages que lui reconnaît le Pr Gérard Verroust, Anthropologue.

« La masturbation est une activité culturelle par laquelle on construit et enrichit sa personnalité et on cultive sa sensualité (comme on cultive son corps par le sport et ses capacités intellectuelles par l’étude). La masturbation ne doit donc pas être pratiquée à la va-vite comme une regrettable activité nécessaire mais consciemment et en cultivant ses riches fantasmes à soi, expression de sa richesse personnelle, unique. La masturbation peut être un cérémonial que chacun organise et développe selon sa personnalité, coordonnant le développement de son imagination, l’élaboration de ses fantasmes avec le plaisir des caresses. La recherche d’accessoires (matières, objets, situations) est un vaste domaine. Une place doit être faite aux jeux d’eau : la douchette du bain est un des grands moyens de masturbation féminine. Un lavement chaud provoque des sensations inédites etc. 

Renoir



Chez l’humain la masturbation est une activité artistique créatrice. Elle crée avant l’orgasme un état second d’excitation dit État de conscience modifié (avec sans doute production de neuro- stimulateurs : dopamine et autres) propice à l’exaltation créatrice. Nombre d’artistes se mettent dans cet état de plaisir, d’ivresse quasi-psychotique durant leur activité de création. Certains ne s’en sont pas cachés (Renoir). Nous retrouvons là une activité spécifique de l’être humain qui transforme une fonction biologique en moyen de création. La jouissance qui conclut la masturbation est une source d’apaisement, et de ce fait, beaucoup l’utilisent pour calmer le stress, ou réduire leur excitation s’ils sont en présence d’un(e) partenaire et ne peuvent avoir de relations sexuelles, ou encore prévenir la survenue d’érections spontanées. « 


Les trois quarts des hommes déclarent se masturber pour le plaisir et un quart pour calmer le stress. 

Les femmes, dans leur majorité, se masturbent pour le plaisir et la détente.


Beaucoup d’hommes disent aussi que, pour eux, la masturbation a été un apprentissage pour le contrôle de leur excitation, la jouissance n’est que plus forte si elle est attendue longtemps.

Quelques masturbateurs célèbres

Le philosophe Cynique, Diogène de Sinope ( 413-327 avant JC, ci-dessus d’après un tableau de Raphael,) avait pour habitude de se masturber en public. Il disait qu’il « prenait son petit déjeuner » et voulait ainsi dénoncer l’hypocrisie qui entoure les pratiques sexuelles, mais aussi contester les normes, la bienséance pour s’en affranchir. Si on lui faisait remarquer que ce comportement était inconvenant, il se contentait de répondre qu’il satisfaisait un besoin de façon aussi simple que manger et boire apaisent la faim et la soif…


Woody Allen, réalisateur et acteur de cinéma, connaît une grande popularité en France. Il explique qu’il fait très bien l’amour car il s’est longtemps astreint à un intense entraînement solitaire. Son film « Annie Hall », 1977, il place la réplique suivante : « don’t knock masturbation, it’s sex with someone I love » (Ne critiquez pas la masturbation, c’est faire l’amour avec quelqu’un que j’aime)

Témoignage d’un adolescent dans les années 60

Je n’ai encore jamais écrit sur ce sujet. Je voudrais le faire franchement, peut-être crûment, en tout cas sans concession.
La masturbation (en l’occurrence masculine, celle que je connais) est pour tout le monde, j’imagine, le premier acte sexuel qu’on expérimente, bien avant le coït. L’intervalle de temps écoulé entre la première masturbation et le premier coït varie selon les individus. Pour moi il a été relativement long (environ 7 ans), et je pense que selon cette durée, la technique masturbatoire prend figure de simple étape initiatique ou revêt une importance particulière, parfois démesurée, dans les mécanismes physiologiques et psychologiques qui mènent au plaisir de l’éjaculation.
Il faut d’abord situer le contexte. Le mien : une petite ville de province, une famille pétrie de dévotion (religion catholique traditionnelle). Un silence total sur la sexualité et, en conséquence, une ignorance tout aussi totale. A l’école des Frères, une retraite spirituelle était organisée chaque année. J’avais 12 ou 13 ans quand le prédicateur nous tint des discours complètement hallucinés sur la « pureté ». Il voyait la main du Diable dans certaines revues dans lesquelles il avait une fois décompté « plus de 500 femmes nues » !
Il y avait dans la même classe des « grands » de 14/15 ans mais pour ma part, je ne comprenais absolument rien à cette furie. Pourquoi des femmes nues ? Quel intérêt ? L’ignorance était si totale que lors des premiers « émois sexuels », je ne savais pas de quoi il s’agissait.
La première fois qu’une onde de plaisir se manifesta, je fus affolé. Je me précipitais aux toilettes, pensant que c’était une envie pressante d’uriner. Et puis… rien ! Mais bientôt le phénomène se renouvela, et instinctivement me vint le premier mouvement masturbatoire. La première éjaculation fut une surprise absolue. Que m’arrivait-il ? Cette émission fluide était d’autant plus surprenante que je n’avais jamais reçu le moindre cours d’éducation sexuelle, et que même en sciences naturelles, le chapitre de la reproduction avait dû être sauté. 
En rassemblant le peu que je savais, je ne voyais qu’un liquide blanchâtre connu dans le corps humain : la lymphe. Je crus donc que j’avais provoqué un épanchement de lymphe, je pris peur, craignant que ce ne soit dangereux. Je me promettais bien de ne plus jamais toucher à ça… Mais le plaisir était évidemment plus fort.
Le rapport entre ce mécanisme et les représentations de la femme et de sa nudité apparurent relativement vite. Les pages du Petit Larousse sur la peinture, les catalogues de la Redoute, et même les journaux qui parfois laissaient passer une photo de chanteuse ou d’actrice avec un décolleté devinrent aussitôt ma pâture.
Je comprenais mieux désormais les admonestations du prédicateur hystérique, et je fis le rapprochement fatal : ce que je faisais était mal, autant que dangereux. C’est à peu près vers cette époque que je commençai à être sujet aux migraines ophtalmiques. Ignorant cette maladie, j’attribuais ces crises aux pratiques dont j’ignorais le nom.
Lorsque j’atteignis 14 ans, je fus envoyé (pour d’autres raisons) dans un centre hospitalier en bord de mer pour un an. Institut catholique, évidemment, tenu par des religieuses. Les garçons complètement séparés des filles, qu’on apercevait à la messe. Atmosphère de caserne, de corps de garde : obsession sexuelle généralisée, plaisanteries salaces, grande majorité de futurs beaufs.
Le soir avant de dormir, ou bien dans les douches, je poursuis l’habitude de la masturbation qui devient une addiction. Les moqueries de mes camarades, qui s’aperçoivent vite de mon « innocence » (ignorance), poussent un moniteur à me faire lire un livre d’éducation sexuelle. Je découvre là le sens exact de mes activités, ce qui cristallise le sentiment de culpabilité jusque là latent. Le moniteur me cuisine : ai-je « des problèmes de pureté » ? Gêne. J’élude. Il arrive que je sois surpris, pendant la sieste quotidienne obligatoire, sur la terrasse de l’Institut. Me masturbant sous la couverture, je suis trahi par les saccades : nouvelles moqueries, sentiment accru de clandestinité.
De retour dans ma famille à 15 ans, c’est une véritable frénésie. Pour la religion catholique, j’ai le sentiment de vivre en état de péché constant, et ça me gâche la vie. Je n’ose pourtant en parler en confession, ce qui aggrave les choses, ça devient du péché mortel. Enfin, je me décide, ce qui me délivre momentanément d’un grand poids, mais pas de mon addiction : je reprends de plus belle.
Matériellement, ce n’est pourtant pas facile. La maison est petite. A part les toilettes, rien ne ferme à clé : mais l’endroit n’est pas des plus agréables, et par ailleurs bien en vue. Y rester plus de 5 minutes se remarque et devient aussitôt suspect : « – Que se passe-t-il ? Tout va bien ? » Reste ma chambre, qui est au premier étage, et où je me réfugie souvent. Mais je ne peux m’y enfermer et ma mère n’arrête pas, sous mille prétextes, de monter au premier et de passer la tête pour voir « si tout va bien »… Il faut donc que je guette. Lorsque j’entends s’ouvrir la porte de la cuisine, il me reste 20 secondes pour me rajuster et être présentable au cas où elle monte l’escalier. Parfois, c’est limite.
Autre problème : que faire du sperme après la jouissance ? Je dispose de boîtes métalliques ou en plastique qui ont contenu des pastilles. Je les cache dans une armoire, mais il faut de temps en temps les descendre au rez-de-chaussée pour les laver sans me faire surprendre, et sans attendre sinon l’odeur finit par être gênante. 
La solution plus courante est d’éjaculer dans un mouchoir (à l’époque, on ignore le kleenex). Ainsi, pendant l’étude au collège où j’entre alors en classe de seconde. La technique consiste à élargir un trou qui s’est formé au fond de ma poche de pantalon, suffisamment pour y passer une partie du sexe et pour opérer à l’abri des regards, le mouchoir étant alors en place. Le problème provient de l’humidité, du débordement. Ensuite, en séchant, le sperme se solidifiant, le mouchoir en est comme amidonné. Pensant que je me trahirai, je n’ose donner ces mouchoirs sales à ma mère. J’en garde un certain nombre dans un tiroir de mon bureau, qui ferme à clé. Une provision qui augmente jusqu’au jour fatal où ma mère, intriguée par cette épidémie de disparition de mouchoirs, me dit qu’elle a découvert « le pot aux roses », en forçant le tiroir.
Cependant elle ne me sermonne pas ; je pense aujourd’hui qu’elle a préféré éluder le problème, trop gênée elle-même pour en parler. Peu avant, ou peu après, elle s’est enquise de mon éducation sexuelle, me demandant si on nous avait parlé de tout ça lors de la retraite. Epouvantablement gêné, je l’ai rassurée. A son grand soulagement : elle est aussitôt passée à un autre sujet.
Je deviens un champion de masturbation. Je cultive des phantasmes, j’écris des histoires érotiques, je fais des dessins, tout un monde se met en place. J’apprends à me contrôler, à planifier la montée de la jouissance, à prolonger le plaisir, à le perfectionner par toutes sortes d’artifices. Je suis alors à la meilleure période de la vie en matière d’érection et d’éjaculation, et j’en profite. Devenu étudiant à 18 ans, je ne vis plus en permanence chez mes parents, c’est la liberté. Pendant trois ans encore, la masturbation est ma seule activité sexuelle, à la fois réduisant et aiguisant ma frustration de ne pas avoir de relation avec des filles.
Lorsque je commence à avoir des partenaires, l’habitude ne cesse pas pour autant. Elle accompagne en parallèle ma vie sexuelle partagée, étant enrichie par elle et l’enrichissant. Au-delà du plaisir qu’on prend avec l’autre, et auquel se mêle une grande part d’affectivité et donc de psychologie, c’est dans la masturbation qu’on atteint des sommets inégalés dans la pure jouissance sexuelle, pour la très bonne raison qu’on se connaît soi-même mieux qu’on ne connaîtra jamais l’autre, et qu’alors on ne tient compte que de soi-même. 
La masturbation ne peut constituer toute la vie sexuelle, mais elle ne peut en être exclue, et je parle bien d’un exercice solitaire : se faire masturber par une femme (pour un hétérosexuel) est bien intéressant et excitant surtout si l’exercice se double d’une fellation, en alternance. Mais physiologiquement, on n’y trouvera jamais l’accord et l’harmonie parfaite dans le rythme, les pauses, le progrès vers le climax oscillant entre le résistible et l’irrésistible. Enfin, l’habitude de la masturbation et l’acquisition du self control qu’elle implique sont loin d’être inutiles en vue de coïts plus réussis et plus satisfaisants pour la partenaire féminine.

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Petite histoire de la masturbation

Qu’est-ce que la masturbation ?

Chez l’homme comme chez la femme, la masturbation est une pratique qui consiste à stimuler les organes sexuels afin d’obtenir du plaisir. Bien que l’étymologie ne soit pas tout à fait claire entre « manus turbare » et « manus stuprare » qui signifient respectivement « troubler de la main » et « polluer de la main », le rôle de la main est essentiel.
La masturbation est un comportement naturel et normal. C’est d’abord un des moyens d’apprentissage de la sensualité et du fonctionnement de son sexe; à l’âge adulte c’est une façon simple et naturelle d’apaiser ses tensions.

La masturbation est parfois appelée « onanisme » en référence à Onan, personnage biblique qui à la mort de son frère dût épouser sa veuve. Le premier enfant né de ce mariage devait porter le nom du défunt. Onan qui haïssait son frère ne voulait pas faire d’enfant à sa veuve, le récit biblique précise qu’il laissait couler son sperme par terre, et pour ce méfait fut mis à mort…
Ce n’est qu’en 1712 que John Martin, médecin et chirurgien anglais, attribua à la masturbation le nom d’onanisme.

Masturbation et répression

Jusqu’au 18e siècle, ce sont surtout les religieux qui condamnent la masturbation, pour les trois grands monothéismes, il s’agit d’un péché très grave, notamment pour l’homme qui disperse sa semence «inutilement»… 

À partir du 18e siècle, le relais répressif s’organise grâce à quelques médecins « bien » intentionnés. Un ouvrage intitulé « Onania » publié à Londres en 1715, montre les « méfaits » de la masturbation, il sera réédité de nombreuses fois.
Les religieux ne cesseront pas pour autant de faire la chasse aux masturbateurs, et notamment aux plus jeunes, n’ignorant pas que l’initiation à la masturbation a le plus souvent pour cadre la vie en groupe du même sexe (école, pensionnat, club…) 
Aujourd’hui encore, les religieux (chrétiens, juifs ou musulmans) condamnent la masturbation, ne faisant aucune différence entre les hommes et les femmes…

Une grande vague de répression « scientifique » a débuté au début du 18e siècle...

Croyances à propos du sperme et de l’éjaculation

Il faut comprendre que cette répression illustre des croyances particulières à propos du sperme. Cette « liqueur» est en effet censée symboliser la vigueur, l’énergie, la puissance, il faut donc se garder de la gaspiller n’importe comment et surtout pour son plaisir. On croit aussi que l’éjaculation peut être dangereuse si elle est « trop » fréquente, car la dépense d’énergie est considérable et que l’organisme se fatigue d’autant à refaire ses réserves…. On a longtemps cru ou fait croire qu’il fallait interdire aux hommes toute pratique sexuelle la veille d’une compétition ou d’une épreuve, de peur de « perdre » l’énergie…

Ce ne sont bien sûr qu’ineptie sans fondement scientifique.

Ce « bon » docteur Tissot

S’inspirant du précédent « Onania », Le docteur Tissot publie en 1760 un ouvrage intitulé « l’Onanisme » (réédité en 1991 aux éditions La Différence, Paris). Il veut convaincre que la masturbation est une pratique dangereuse et, pour convaincre, utilise deux méthodes redoutables. Des démonstrations scientifiques (les croyances valables à cette époque) et des récits destinés à épouvanter les pratiquants.


Il affirme que la masturbation fait appel à l’imagination et non à la nature. Elle «fatigue » donc davantage, devient une habitude qu’il qualifie de « morbide », et pire encore est suivie de « l’horreur des regrets… Quand les maux (qu’elle provoque) ont ouvert les yeux sur le crime et ses dangers. »


On peut donc dire que le Docteur Tissot a laïcisé le péché pour que la médecine se l’approprie. Il écrit dans la préface de l’édition de 1774: « Je me suis proposé d’écrire des maladies produites par la masturbation, et non point du crime de la masturbation : « n’est-ce pas d’ailleurs assez en prouver le crime que de démontrer qu’elle est un acte de suicide ? « 
Le Docteur Tissot prétendait que la masturbation pouvait rendre sourd, aveugle et amorphe, voire conduire à des déficiences mentales chez les hommes. Les femmes, quant à elles étaient menacées d’hystérie, maladie qui se soignait alors par l’enfermement, la camisole de force et l’ablation du clitoris… Cette « thérapie » sera d’usage jusqu’à la fin du 19e siècle.

Les préjugés ont la vie dure!

Les préjugés se sont durablement installés, et jusque dans les années 50 l’autorité médicale jugeait la masturbation responsable de nombreux troubles de la santé physique et mentale, et qualifiait des pratiquants de «dégénérés », «pervers », ou « déséquilibrés».
André Lorulot, auteur de nombreux livres de sexologie destinés au grand public nuance ces propos mais reste convaincu que la masturbation présente des risques importants. Il écrit en 1957 :
« Non seulement tous les masturbateurs ne sont pas des malades et des déséquilibrés, mais il existe une quantité importante de gens normaux qui pratiquent ou ont pratiqué la masturbation. »
Le principal danger de la masturbation serait, selon cet auteur, de détourner le désir d’une relation sexuelle avec une (un) partenaire..

Répression moderne

Au début du 20e siècle, il existe encore des gens qui croient que la masturbation rend sourd ou aveugle, la nécessité de combattre la tendance s’impose donc et ce d’autant plus qu’il semble que plus de 90% des hommes la pratiquent ! On s’étonne toujours que le nombre de déficients visuels et auditifs ne soit pas plus élevé…
On assiste donc à une mode de la circoncision pour « raison d’hygiène ». Une grande majorité d’américains sont circoncis, cette opération étant réputée rendre la masturbation plus difficile, voire impossible. Quant aux petites filles, nombreuses sont excisées pour les mêmes raisons.
De nos jours, la société occidentale est plus tolérante, mais les interdits d’ordre religieux ou psychologiques demeurent puissants.
Les outils de répression sont surtout psychologiques, basés sur l’exploitation de la peur et de certaines croyances relatives au sperme et à l’énergie. D’autres outils comme les dispositifs de chasteté traversent allègement les siècles…

La masturbation présente-t-elle des risques réels pour la santé ?

Quand on pratique seul(e), il n’y a évidemment aucun risque de contracter une maladie sexuellement transmissible. Si on utilise un godemiché ou un autre jouet, il faut le tenir propre. Mais on peut aussi pratiquer la masturbation avec un(e) partenaire, dans ce cas il faut respecter quelques règles :
– avoir les mains propres et exemptes de plaies
– éviter que le sperme ou les fluides du vagin n’entrent en contact avec des muqueuses (peau qui recouvre l’intérieur de la bouche, du vagin ou de l’anus) lorsqu’on n’est pas certain(e) du ou de la partenaire.
– Si on utilise un godemiché il faut le protéger avec un préservatif avant de le partager. Selon une étude conduite par le Conseil du cancer de l’État de Victoria, dans le British Journal of Urology International vol 92, p 211; 17 juillet 2003, la masturbation masculine diminuerait les risques de cancer de la prostate.

La masturbation au masculin

Comment les hommes se masturbent-ils ?

Chacun a sa propre technique, mais en général, elle consiste en un geste de va-et-vient de la main sur le pénis. Si les hommes jeunes cherchent un plaisir très rapidement, après 40 ans, les séances de masturbation peuvent durer beaucoup plus longtemps, « faire durer le plaisir » semble bien plus agréable. 
Les hommes circoncis utilisent le bout de leurs doigts pour stimuler le frein de leur prépuce. Étant davantage exposé, le gland est moins sensible. L’utilisation d’un lubrifiant facilite le mouvement qui pourrait être irritant.
Certains hommes se masturbent allongés à plat ventre en frottant leur pénis, mais la majorité préfère une solide prise en main de la situation.
Prise en main n°1 : La main enserre le pénis comme elle saisirait le manche d’une raquette de tennis. L’enveloppement est maximal, mais la liberté de mouvement est relativement restreinte.
Prise en main n°2 : C’est la même sauf que la main est à revers, le pouce vers le bas. Cette technique doit être pratiquée de la main gauche pour les droitiers, et inversement.
Prise en main n°3 : On saisit le pénis en gardant le pouce dessous et les quatre doigts sur le dessus. Cette technique offre plus de souplesse dans le mouvement.
Prise en main n°4 : On saisit le pénis comme un stylo, avec seulement trois doigts. Cette technique permet des mouvements très rapides et légers.

La masturbation au féminin

Comment les femmes se masturbent-elles ?

Les femmes pratiquent la masturbation de façon très variée, en général, elles stimulent leur clitoris avec leurs doigts ou en se frottant à un objet (oreiller, coussin, vibromasseur, jet d’eau de la douche…). Tout en caressant leur clitoris, beaucoup de femmes stimulent aussi leur vagin en y introduisant un doigt ou un godemiché. L’orgasme peut venir d’un point de départ clitoridien ou vaginal, les femmes ont donc plus de choix dans leur technique de masturbation. Les femmes peuvent aussi se passer de leurs mains ! La technique dite du « sciage » consiste à serrer fortement les cuisses pour exercer une pression sur le clitoris, en faisant varier cette pression, l’excitation croît jusqu’à la jouissance. 85 % des femmes se masturberaient selon Shere Hite (Le nouveau rapport Hite, 1976, Editions J’ai Lu, Collection Bien être, Paris, 2004). Mais aussi et surtout parviendrait beaucoup plus facilement à l’orgasme de cette manière plutôt qu’en faisant l’amour… Des femmes croient encore que c’est anormal voire honteux de se masturber, le plaisir obtenu ainsi est souvent gâché par un sentiment de culpabilité bien inutile. Le marché offre un vaste choix d’accessoires à usage féminine. Comme on le sait la masturbation n’a pas d’âge, on a retrouvé des olisbos et autres godemiché dans les vestiges des plus grandes civilisations antiques d’Orient comme d’Occident. Ces jouets sont généralement de forme phallique excepté le linguam,le linguam, œuf de pierre dure qui s’introduit dans le vagin, venant comprimer la base du clitoris ; le plaisir est atteint en serrant rythmiquement les cuisses. Nombre de femmes se masturbent ainsi en se mettant sur le ventre et en serrant très fort les muscles des cuisses. C’est ce qu’on appelle la masturbation par « sciage ».  La collection du Musée de l’Érotisme à Paris montre une grande variété d’objets dédiés au plaisir de la femme. 
L’utilisation de vibro-masseurs médicaux aux fins de masturbation s’est répandue spontanément autour des années 40/50. Aujourd’hui, les godes (en anglais dildos) intégrent un vibrateur. Malgré leur forme phallique à charge surtout symbolique, les femmes l’utilisent en général non par pénétration mais en l’appliquant sur le clitoris. D’où le développement de bon nombre de sextoys féminins uniquement clitoridiens. Le godemiché, quelle que soit sa forme est devenu aujourd’hui un objet que toute femme peut légitimement posséder pour son plus grand plaisir…

À suivre…………

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Fellation, Cunnilingus, Anulingus et IST (Infection sexuellement transmissible)

Si certaines protéines (interferons lambas) produites par des cellules de la bouche protègent contre les virus pénétrant dans le corps par voie orale, des chercheurs de la Faculté de Médecine dentaire de Louisville ont découvert que des bactéries buccales peuvent supprimer l’activité de ce système naturel de défense. La vulnérabilité aux infections s’en trouve ainsi augmentée.

Certaines espèces bactériennes qui habitent la plaque dentaire et plus particulièrement Porphyromas Gingivalis  sont responsables de parodontites (inflammation des gencives).Elles réduisent considérablement cet important système de défense de première ligne.

Il faut savoir que la bouche est souvent la porte d’entrée dans le corps de virus comme le Covid 19, le VIH, l’Herpès et le Papillomavirus. Ce dernier est responsable de cancers du col de l’utérus, de l’anus et de la gorge dont on peut maintenant se protéger par une vaccination (à réaliser à l’adolescence, avant toute activité sexuelle).

Pour qui apprécie ce genre de gâteries, il est indispensable d’avoir une bonne hygiène bucco-dentaire, car difficile d’utiliser un préservatif pour un cunilingus !Il y a bien depuis quelques temps la digue dentaire: c’est un petit carré en latex ou sans latex (pour les allergiques) qui s’interpose entre la bouche et le sexe féminin ou l’anus. S’il a un intérêt manifeste contre les IST, c’est beaucoup plus douteux en ce qui concerne le plaisir. C’est comme manger un bonbon avec son papier! Donc soit on s’abstient, soit on vérifie au préalable son état « infectieux » et celui de l’autre par une prise de sang.

Certaines substances : alcool, tabac et autres favorisent le développement de la plaque dentaire.

Etude publiée en janvier 2022

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Déshabillez-moi, oui… mais pas tout de suite…

Les cinq temps de l’amour

Les rythmes du désir et du plaisir chez l’homme et chez la femme se jouent très rarement sur un accord parfait. Elles préfèrent le plus souvent la tendresse des préludes alors qu’ils cherchent malheureusement à prouver trop rapidement leurs performances.

Ce titre évoque bien sûr la chanson de Juliette Gréco. Il devrait être le refrain de toute composition amoureuse féminine. Aussi loin que l’on remonte dans la littérature érotique, de l’Art d’Aimer d’Ovide, du Kama Soutra, aux Contes des Mille et Une Nuits, cette même idée est retrouvée, avec constance: Faire l’amour à une femme ne se résume pas à la pénétration. Elle aime, désire une approche plus délicate, plus respectueuse. Elle apprécie les préludes et les préliminaires d’autant plus que la relation est récente. Elle a horreur d’être réduite à un sexe. Le Kama Soutra nous dit: « L’homme approchera la jeune femme avec les ménagements qu’elle désire employant les procédés les plus aptes à lui inspirer confiance ».

NE JAMAIS CONSIDÉRER QUE CE QUI EST BON POUR SOI EST FORCÉMENT BON POUR L’AUTRE.

La première étape: la rencontre

La Maison Souquet Paris

Il s’agit de trouver un cadre agréable, propice à l’intimité, à un agréable, délicieux tête à tête comme un dîner. En général (il y a bien sûr des cas particuliers) l’acceptation d’un dîner permet d’envisager une suite…

Deuxième étape: les préludes

Le déshabillage doit être très progressif (nous ne sommes pas des sauvages). Puis viennent les caresses, les baisers de la bouche, du visage, des cheveux. Tout en restant attentif aux réactions, il est possible de poursuivre par les seins. Toujours commencer par les parties du corps qui n’ont pas un caractère immédiatement sexuel. Il n’y a pas que les mains pour caresses, mais aussi la bouche, les lèvres, la langue. A la différence de la plupart des hommes, les zones érogènes de la femme sont innombrables: le lobe de l’oreille que l’on mordille, le cou que l’on respire, les épaules que l’on déguste, les hanches, le creux des reins, les fesses que l’on empoigne avec délicatesse, les pieds, les mains que l’on embrasse. Explorer son corps est un parcours délicieux. Car l’intensité du plaisir est aussi dans l’attente.

Troisième étape: les préliminaires

Les caresses sexuelles peuvent commencer par les seins qui sont pris en main toujours avec délicatesse. De nombreuses femmes (pas toutes) aiment qu’on leur lèche, mordille, pince le bout des seins, souffle sur les mamelons. Quant aux caresses sexuelles, elles ne doivent surtout pas se limiter au clitoris qui est plus ou moins sensible selon les femmes. Il faut toujours commencer avec délicatesse; ensuite c’est selon…Les petites lèvres, l’entrée du vagin, la vulve ont leur propre sensibilité. Les caresses vaginales couplées avec celles de l’anus (pas avec le même doigt, question d’hygiène) peuvent être appréciées par certaines. Pas trop de fantaisies pour commencer, les diverses positions du Kama Soutra ne sont pas accessibles au commun des mortels!

Suite

S’il est bon de commencer par des mots tendres que l’on chuchote à l’oreille, le langage peut « verdir », devenir plus vulgaire voire grossier lorsque l’excitation s’intensifie (ce n’est pas une obligation). Avant la pénétration, le cunnilinctus est une gâterie souvent appréciée. L’anilinctus ou Feuille de Rose pour les poêtes ne doit pas être imposé, pas plus qu’il n’est souhaitable de lui imposer une fellation et encore moins une éjaculation dans sa bouche.

Quatrième étape: la relation

Lors de la pénétration, il ne faut jamais oublier que le sexe est aussi un instrument de communication. Le préservatif souvent indispensable lors des premières relations pourra faire partie du jeu. Mis en place par l’homme ou la femme, il est mieux d’essayer d’oublier sa présence. Avant tout mouvement, il est bon de se sentir l’un dans l’autre, l’un avec l’autre. S’accorder, trouver son rythme est essentiel. Faire l’amour n’est pas un concours, une performance à réaliser. Si l’orgasme de l’homme qui se conclue par l’éjaculation est assez facile et rapide à atteindre, celui de la femme est multiforme, plus complexe; il peut être plus difficile et plus lent à obtenir. Les orgasmes multiples sont possibles mais pas systématiques. Par ailleurs il est inutile et absurde de rechercher à tout pris la jouissance simultanée qui nécessite une très grande connaissance de soi et de l’autre.

Après l’amour: les confidences…

La pire chose qu’un homme puisse faire après l’amour est de se retourner et de s’endormir sans dire un mot. Ou encore de fumer, d’aller se laver et de se rhabiller. Les quelques minutes qui suivent une relation sexuelle sont souvent très importantes pour la femme. Elles permettent d’exprimer sa tendresse, son affection, de partager vraiment son intimité. Elles sont propices au partage des émotions et confidences.

Avec la collaboration de F. Arnold Richez

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Les recettes de l’Amour

Si ce n’est pour Noël réservé aux enfants, on peut déjà les envisager pour le 1er de l’an!

Yohimbine, Bois-Bandé, Ginseng, Eleutherocoque… l’excitation au fond de son verre ou de son assiette, ce filtre d’amour qui enflamma, autrefois, les amants Tristan et Iseult

Depuis la nuit des temps, l’homme a recherché dans ce qu’il pouvait boire ou manger des recettes pour combattre les défaillances ou améliorer ses performances sexuelles. L’art culinaire n’y a pas échappé. Il est toujours possible, aujourd’hui, à travers cet art de redonner un peu de piment, d’épice à une sexualité devenue « trop banale ».

L’apéritif

Supposez que vous décidiez d’inviter à dîner une charmante personne que vous aimeriez séduire. Il est important de s’y prendre quelques jours à l’avance et d’essayer d’imaginer ce qui pourra l’amuser, lui plaire. Un peu d’observation et d’écoute vous permettra de connaître ses goûts culinaires et sa sensibilité à une gastronomie « coquine. Nous allons commencer par un apéritif au nom des plus évocateurs:

l’Élixir du Désir: 1 l de vin blanc sec, 200g de gousses de vanille, 30g de cannelle, 20g de ginseng, 20g de rhubarbe, 5g de teinture d’ambre (en vente en pharmacie ou sur le net), 2 cuillères à soupe de miel. Faites macérer la cannelle, le ginseng, la rhubarbe et les gousses de vanille dans le litre de vin blanc pendant 1 semaine. Remuez le mélange chaque jours. A la fin de la semaine, filtrez, ajoutez les 2 cuillères à soupe de miel et la teinture d’ambre. On retrouve dans cet élixir d’origine végétale, exception faite de l’ambre un certain nombre de plantes connues pour leur action stimulante et le vin pour son action anxiolytique et désinhibitrice. Il faut en boire un verre avant un rapport amoureux (l’abus d’alcool est mauvais pour la santé).

La mise en bouche: Les seins de vénus

Nous aurions pu hésiter entre les seins d’Aphrodite et les aubergines câlines. Ayant opté pour la première:

Pour deux personnes, prenez: 1kg d’asperges, de la pelure de truffe, huile, citron, noix de muscade. Faites cuire, après les avoir épluché, les asperges et les pelures de truffe. Ecrasez les asperges ou passez les au mixer afin d’obtenir une mousse homogène. Assaisonnez légèrement avec l’huile, le citron et un peu de noix de muscade. Laissez refroidir la purée dans deux bols de taille moyenne. Démoulez dur un plat de service de façon à obtenir deux demi-sphères bien régulières et disposez alors les lamelles de truffe en collier sur les globes . Puis au centre des globes, placez deux pointes d’asperges que vous aurez pris soin de conserver intactes?

Comme plat de résistance: La « huitième merveille »

Pour deux personnes: 4 testicules de taureau, noix muscade, cannelle, marjolaine, thym, trois clous de girofle, huile, farine, jambon cru, sel et poivre, une échalote et du beurre. Faites bouillir les testicules de taureau dans de l’eau salé pendant 1/4 d’heure. Egouttez les. Gardez le jus de cuisson. Dans une poêle, faites revenir une échalote avec un peu de beurre et d’huile. Coupez les testicules en deux et passez-les rapidement au feu pour les faire griller. Retirez-les et gardez-les au chaud. Dans la même poêle, ajoutez un verre de bouillon et un peu de farine pour épaissir ainsi que les trois clous de girofle, une bonne pincée de cannelle, de noix de muscade, de thym et de marjolaine. Salez et poivrez. Enroulez chaque demi-testicule dans une fine tranche de jambon et faites cuire dans la sauce pendant 15 à 20 mn et servez très chaud.

Le fromage

Prenez 2 boursins au poivre, tassez les bien en les mélangeâtes dans un verre. Creusez une petite cavité dans la pâte et versez y un peu de porto sec, puis refermez la cavité.

En dessert: les figues d’Eros

Comme, on le sais, les figues possèdent un grand pouvoir suggestif. Ouvertes elles évoquent le sexe féminin. D’ailleurs en italien, ce mot désigne souvent le sexe féminin. Lorsqu’elles sont entières, des testicules!

Pour deux personnes: Prenez quatre figues fraîches, 2 figues sèches, 500g de riz blanc, un ananas, raisins secs, cannelle, noix de cajou, gingembre, liqueur d’orange. Faites cuire le riz dans de l’eau bouillante, Egouttez-le, laissez-le refroidir. Dans un grand bol, mélangez les figues fraiches coupées, les tranches d’ananas coupées, une poignée de raisins secs, une poignée d’amandes er de noix de cajou pilées. Ajoutez un petit verre de liqueur d’orange et laissez macérer au moins 1 heure. Incorporez les fruits au riz blanc. Ajoutez le jus d’ananas ainsi qu’un peu de gingembre confit et enfin les figues sèches coupées en fines lamelles. Mettez le tout ou réfrigérateur.

BON APPETIT

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L’amour à l’abri…

POLITIQUEMENT INCORRECT?

De nos jours le préservatif semble être un outil indispensable à la sexualité; il ne faut cependant pas se voiler la face et affirmer qu’il n’y a aucune différence entre un rapport  avec et un rapport sans préservatif. L’usage du préservatif retentit obligatoirement sur la qualité des rapports même si ceux-ci sont agrémentés d’artifices: parfums, rainures, picots, vibrateur voire même musical, etc…!! La sensibilité vaginale de la femme est telle qu’elle ne perçoit pas nécessairement la différence! 

N’oublions jamais que notre principal organe sexuel est notre cerveau.

Dès que le rapport sexuel dure plus de 10 minutes l’usage du préservatif devient problématique car très rapidement irritant pour une muqueuse vaginale insuffisamment lubrifiée. L’idéal est dans ce cas d’en changer régulièrement: toutes les 10 mn ou d’ajouter un lubrifiant adapté à cet usage. D’autre part la moindre défaillance érectile, ce qui peut se concevoir au bout d’une certaine durée  de rapport risque de provoquer l’égarement de l’objet dans la cavité vaginale lui faisant perdre ainsi toute utilité.
Donc le préservatif c’est très bien pour une durée de rapport qui n’excède pas une dizaine de minutes.
Indispensable quand s’il s’agit de “baiser” ou de “tirer un coup”, son utilisation est plus contestable dans il s’agit de faire l’amour. (il est vrai que cela semble être passé de mode)
Comme nous l’avons évoqué dans un précédent dossier il existe deux niveaux de sexualité: le niveau pulsionnel et le niveau relationnel.
On peut tout à fait admettre que s’il s’agit de soulager ses pulsions, le préservatif ne présente aucun inconvénient, bien au contraire. Mais quand il s’agit d’établir une véritable relation amoureuse, il n’est plus concevable sauf dans des cas précis: contraception, IST. C’est comme si on se caressait avec une paire de gants.

Ce qu’il faut savoir…

Lors de premières rencontres ou d’une aventure d’un soir avec une nouvelle personne le préservatif est indispensable. C’est aussi une question de respect et de responsabilité. Si la relation s’installe dans le temps et que s’établit une véritable relation affective dans un réel climat de confiance, on peut envisager de s’en passer, mais après avoir pris quelques précautions.
-Une contraception efficace
-Une sérologie HIV (sida), HVC  (hépatite C) avec consultation médicale s’il existe quelques doutes pour d’autres IST (on note une recrudescence du gonocoque, des chlamidiae et de la syphilis). La sérologie HIV doit être réalisée après 3 mois soit d’abstinence, soit d’utilisation systématique du préservatif. Par ailleurs, si la Prep protège du SIDA, elle ne protège pas des autres IST comme la variole du singe.
Il est enfin possible de ne pas utiliser le préservatif lors d’une rencontre que l’on souhaite durable dans le temps. Il s’agit dans ce cas de profiter de la période d’abstinence pour se découvrir.

Chez les « libertines » un frottis régulier est souhaitable à la recherche du papillomavirus responsable de cancer du col de l’utérus, du rectum et de la gorge. On peut y retrouver également ce virus chez certains : hommes, femmes ou trans.

Quid des rapports anaux ou bucco-génitaux: fellation, cunilingus?

Ne serait-ce que par hygiène, l’usage du préservatifs dans les rapports anaux est indispensable.
 On doit savoir que la muqueuse anale est beaucoup plus fragile et laisse beaucoup plus facilement passer les germes ou virus dans le sang.
Quant aux rapports bucco-génitaux, s’il s’agit d’une sorte de masturbation réciproque, il vaut mieux utiliser une protection comme le préservatif, par contre si ce type de rapport s’inscrit dans une véritable relation amoureuse où chacun y trouve son plaisir, pas uniquement le plaisir de recevoir mais aussi le plaisir de faire, on en revient à ce qui a été dit précédemment, à savoir une prise de sang dans les délais prévus avant toute pratique.


Une personne vierge en bonne santé, n’ayant jamais reçue de transfusion n’a pas besoin normalement de subir une prise de sang, ni d’utiliser un préservatif sauf pour des raisons contraceptives lors de relations sexuelles avec une personne se trouvant dans la même situation ou ne présentant aucun risque.
Attention, néanmoins aux piercings et tatouages qui peuvent représenter une porte d’entrée aux microbes et virus de tout genre. Les conditions d’hygiènes en particulier l’usage de matériels parfaitement stériles est impérative.
Ne pas oublier non plus d’attendre une cicatrisation complète en cas de piercings génitaux.

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Produits aphrodisiaques : une promesse paradisiaque ou une arnaque ?

Du nom d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour, les substances aphrodisiaques ont accompagné l’évolution de chaque peuple et de chaque culture aux quatre coins de la planète. Ainsi, selon les disponibilités de chaque région, maints produits naturels et aliments ont acquis la réputation de stimuler le désir sexuel. Or, il a été démontré que pour les rares substances possédant une réelle vertu « aphrodisiaque », les dommages collatéraux et toxiques sont importants.

Les substances « naturelles »

Ainsi la Cantharide, nom d’une mouche espagnole, provoque une importante irritation inflammatoire des voies urinaires avec une congestion du pénis et donc une érection au prix d’un risque d’hémorragie rénale voire même d’arrêt cardiaque ! Les morts subites lors des fameux festins orgiaques à la Cantharide du marquis de Sade en témoignent. 

Quant aux amphétamines, leur capacité de désinhibition violente du désir sexuel est largement contrecarrée par des effets secondaires également hautement contraignants. 

La Mandragore, plante d’origine méditerranéenne surtout célèbre pour sa forme phallique, recèlerait elle aussi de nombreuses substances toxiques. 

Si la noix Muscade potentialiserait de façon incertaine le désir, les crampes qu’elle entraîne sont bien plus évidentes. De même que l’intoxication à fortes doses. 

Idem pour le bois bandé, dont les propriétés vasodilatatrices n’ont jamais été scientifiquement prouvées, mais dont les effets secondaires eux, ont bien été démontrés. 

Le ginseng, aphrodisiaque de renommée internationale, n’a jamais prouvé son efficacité. 

La noix vomique, quant à elle, contenant de la strychnine et souvent combinée au ginseng, aurait certes un effet stimulant mais aussi extrêmement dangereux. 

Enfin, la corne de rhinocéros et autres dérivés d’origine animale n’ont aucune efficacité si ce n’est leur effet placebo. Ils sont responsables du braconnage et disparition de nombreuses espèces animales.

Un danger pour la santé

Il est donc plus judicieux d’éviter de tels produits aux conséquences plus délétères que bienfaitrices. Si les aliments à réputation aphrodisiaque ne sont pas plus efficaces sur le plan physiologique de la fonction sexuelle, leur forme symbolique et la stimulation des sens qui en résulte emportent les amants dans un monde érotique bien plus sain et ludique qu’une quelconque pilule aux constituants inconnus et potentiellement dangereuse.

N’oublions pas qu’en ayant une bonne hygiène de vie, les fantasmes, la créativité, la sensualité, les jeux et les caresses sont les aphrodisiaques les plus efficaces. Pimenter sa vie sexuelle, briser la routine, «booster » son imaginaire sont les clefs du désir. 

La pilule du bonheur

Certaines personnes attribuent à tort le terme aphrodisiaque à certains médicaments facilitateurs de l’acte amoureux. Il faut savoir que les médicaments à propriétés aphrodisiaques n’existent pas. Chaque médicament possède une fonction spécifique, la yohimbine et les IPDE5 (Viagra, Cialis, Levitra) vont faciliter l’érection ( en fait ils ne provoquent pas l’érection, mais empêchent de la perdre)par leur action vasodilatatrice; les hormones chez la femme ménopausée facilitent la lubrification, etc… Il est cependant vrai que l’aide apportée par ces médicaments, améliorent la confiance en soi et l’image de soi. Elle a une répercussion psychologique indirecte à « effet aphrodisiaque » .

Depuis l’avènement des IPDE5 , la yohimbine, vasodilatateur extrait de l’écorce d’un arbre africain, fut délaissée du fait de ses nombreux effets secondaires (puissant laxatif à dose efficace) et contre-indications. Nous devons rappeler que les médicaments d’aide à l’érection ne règlent que les problèmes d’érection d’une personne désirante mais non les problèmes conflictuels d’un couple. De plus, certaines contre-indications sont à connaître, et son usage doit être expliqué correctement. Ce qui implique une prescription par un médecin et non simplement une recommandation du pharmacien.

Explications…

Il faut comprendre que l’activité sexuelle est le résultat d’une desinhibition. La nature a fait en sorte que dans certaines circonstances de la vie, variables d’une personne à l’autre, celle-ci se produise. Les seules substances actives sont donc des produits à action desinhibitrice comme l’alcool ou autres substances utilisées dans le Chemsex. Elles peuvent en effet faciliter (à petite dose) mais ne provoque pas de désir. Leur autre effet sur le plan sexuel, nettement moins intéressant, est de provoquer des troubles de l’érection et de diminuer ou d’empêcher l’orgasme, la jouissance. De plus, elles représentent un risque important sur la santé.

Les phéromones: une arnaque?

On voit fleurir depuis quelques temps des publicités vantant les merveilleux pouvoirs attractifs de parfums masculins dopés aux phéromones. Ils sont sensés donner à la gente masculine un extraordinaire pouvoir attractif. Si les phéromones sont, en effet, efficaces chez les insectes et la plupart des animaux à quatre pattes, elles n’ont aucune action sur l’odorat des femmes. Notre bipèdie qui s’est développée depuis l’apparition des hominidés a eu pour conséquence de provoquer une atrophie du noyau voméro-nasal (structure sensible à ces substances, situé dans le nez). Il n’est pratiquement plus fonctionnel.

En conclusion: aucune efficacité sauf pour le vendeur. Donc à éviter si vous ne voulez pas passer pour un ……

En collaboration avec le Dr Sandrine Atallah

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L’éjaculation féminine

Serait-elle un phénomène de société ou aurait-elle toujours existé ?

« Il ne faut jamais dire : ‘Fontaine, je ne boirai pas de ton eau’ » selon ce proverbe du XIXe siècle. Les temps ont-ils tellement changé depuis ? De nos jours, après les sex-toys, les orgasmes multiples, le point G, les femmes doivent éjaculer sinon, semble-t-il, elles passeraient à côté du « vrai » plaisir, de l’expérience sexuelle la plus inoubliable de leur vie. De curiosité à caractère pornographique, l’obsession de la « femme fontaine » est passée aux rubriques féminines, présentée comme l’ultime jouissance. Ce qui nous pousse à réfléchir et à nous poser maintes interrogations : les femmes ont-elles muté et développé cette capacité au XXème siècle ? Cet aspect de la sexualité féminine a-t-il toujours existé ? A-t-il été dissimulé depuis la nuit des temps par la honte et la culpabilité ? A-t-il émergé au 21e siècle pour être finalement revendiqué dans le cadre de l’égalité hommes-femmes ?

Petit aperçu historique sur un sujet qui a tant fait couler d’encre…

Les femmes fontaines, au fil de l’histoire.

« Un écoulement tantrique »

Malheureusement, les textes anciens dédiés à la sexualité féminine sont rares, celle-ci ayant longtemps été considérée comme dangereuse, source de tous les vices !
Il semblerait cependant que ce sont les indiens qui se sont le plus attardés sur le sujet. Ainsi, Amaru, poète indien du 7e siècle nous rappelle la poésie de la sexualité féminine dans son œuvre intitulé Amaruśataka. Il y évoque dans un lyrisme sanskrit toutes les nuances de l’amour et de l’érotisme : l’attente vertigineuse, les émois amoureux, l’extase du moment… Il y décrit aussi subtilement les éjaculations  de l’amante transie de plaisir.
Plusieurs textes du kāmaśāstra reprennent cette notion et décrivent en détails la zone anatomique située sur la face antérieure du vagin actuellement appelée zone G. Non seulement ces écrits, dont le  Pañcasāyaka datant du 11e siècle, le Jayamańgalā et le Ratirahasya datant du 13e siècle, et plus récemment  le Smaradipikā et le Anańgarańga du 16e siecle, témoignent de l’existence de cette zone mais aussi de l’éjaculation qui y est associée. 
 

« Une liqueur féconde »

Selon les écrits de Voltaire, dans L’Homme aux quarante Écus, le renommé père jésuite Sánchez (16e siècle) prétendait « que les deux véhicules fluides de l’homme et de la femme s’élancent et s’unissent ensemble, et que dans le moment l’enfant est conçu par cette union ». Il reprenait en cela une hypothèse que validait déjà Hippocrate au 4e siècle av. J.-C !  
Voltaire, s’étant un peu plus penché sur la question que le célèbre théologien (qui était par ailleurs réputé pour avoir emporté son « innocence » dans la tombe !), ne partageait pas le même avis : « il y a beaucoup de femmes qui ne répandent aucune liqueur, qui ne reçoivent qu’avec aversion les embrassements de leurs maris, et qui cependant en ont des enfants. Cela seul décide contre Hippocrate et Sanchez. »

« Une prostate féminine »

Ce n’est qu’en 1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant au tiers externe de la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme.  Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le  Docteur Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et peri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA (antigène prostatique spécifique). De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au point G.

Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin sous l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Nb : parenthèse anatomique
 Les glandes péri-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétral aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat.
 Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral.
 Le vagin quant à lui ne contient pas de glandes

La majorité des femmes seraient concernées

En 2001, les recherches du docteur Cabello Santa Maria, qui s’est également intéressé au phénomène, révèle que 75% des femmes objets de son étude « éjaculent » un liquide lors de l’orgasme; éjaculat qui est souvent trop minime pour être perçu. A la suite de ses expérimentations, le Docteur Cabello a conclu que cette sécrétion aurait pour origine les glandes urétrales.

Femmes fontaines ?

Il semblerait que ce phénomène d’éjaculation varie d’une femme à l’autre, allant de quelques gouttelettes indécelables à d’importantes quantités de liquide. Liquide inodore, incolore, qui ne ressemblerait en rien à l’urine, mais se rapprocherait plutôt du liquide séminal masculin.  La difficulté de bien comprendre le phénomène est que si les deux mécanismes sont parfois associés, ils peuvent être isolés. Classiquement chez la femme fontaine, il n’y a pas éjaculation, mais simplement une émission de cette urine particulière par stimulation de l’urètre postérieure qu’elle soit faite manuellement (technique du squirt) ou au cours du rapport sexuel. Il n’est pas provoqué par l’orgasme. Cela a pu être confirmé par une étude récente. Après injection d’un produit colorant dans la vessie avant stimulation sexuelle, celui-ci a été retrouvé dans le liquide urinaire émis par le squirt.
 Ainsi, l’émission liquidienne est imperceptible chez une majorité de femmes, mais plus impressionnante chez d’autres amenant à la désignation plus poétique de « femme fontaine » utilisée la première fois par la psychanalyste Frédérique Gruyer.

Et en pratique? 

Les dernières études mentionnent que la plupart des femmes seraient potentiellement capables d’éjaculer. Ce liquide est expulsé vers l’extérieur du corps de manière réflexe quand l’excitation est très forte avant ou durant l’orgasme. Même certains sites Internet donneraient des consignes afin d’éduquer son vagin en le musclant à éjaculer… Ainsi, Il semblerait plus aisé d’éjaculer à l’approche des règles, pendant la grossesse et dans un état de détente totale… Cependant, scientifiquement, nous sommes loin d’avoir élucidé complètement le mécanisme, les glandes urétrales étant bien trop petites comparées la prostate pour produire un jaillissement parfois aussi abondant que 50 ml de liquide. Nous pouvons donc conclure que si ce phénomène, dont on ne connaît toujours pas la totalité du processus physiologique, a toujours été connu de nos ancêtres, il n’était que peu mentionné à l’époque, bien que parfois considéré comme une étape nécessaire à la fécondation et à la procréation. 

La sexualité féminine est un monde mystérieux, si vaste et complexe, d’une richesse et d’une diversité illimitée… A nous de respecter cette part de mystère et d’en jouir au lieu d’en faire un objet de consommation et d’en ôter la magie et le charme.…

Complément d’enquête.

Pour bien comprendre ce mécanisme, il faut savoir que chez l’homme ce sont les spasmes de l’urètre postérieure (partie de l’urètre traversant la prostate stimulable également lors de la sodomie: le point P ) qui provoque l’éjaculation. N’oublions pas non plus que cette stimulation urétrale indirecte lors des rapports sexuels est un élément déclencheur de l’orgasme masculin et donc de son éjaculation. Cela explique la sensibilité plus importante de la partie du pénis qui entoure l’urètre (le tissu spongieux), elle est d’ailleurs beaucoup plus superficielle. Par ailleurs il existe sur l’urètre 2 sphincters : un lisse et un strié (des sortes de vannes) : un à la base de la vessie, le lisse et l’autre à la base de la prostate, le strié. Ces muscles contrôlent la miction et empêche au sperme de remonter dans la vessie au moment de l’éjaculation. Chez la femme, les mécanismes sont similaires, la stimulation de l’urètre (le fameux point G) lors de rapport sexuel peut déclencher un orgasme à point de départ vaginal profond. Un orgasme clitoridien peut par contagion exciter la partie la plus externe de l’urètre et provoquer aussi des spasmes de celle-ci et donc une éjaculation plus ou moins abondante, fonction de l’importance des glandes para-urétrales. Mais il est fréquent, que ces spasmes ouvrent le sphincter lisse (la femme de possède pas de sphincter strié aussi efficace que le masculin) si bien qu’un peu d’urine peut se mélanger à la sécrétion des glandes para-urétrales. On comprend que le volume puisse être fonction de l’intensité de l’orgasme et de l’intensité du laisser aller. Ce mécanisme n’a rien d’anormal et il est très souvent apprécié par l’homme qui est ainsi flatté dans sa virilité. Il nécessite simplement quelques précautions ! Il n’est pas synonyme d’incontinence Il existe, d’ailleurs une pratique mis à l’honneur sur les sites pornographiques : le squirt (il n’existe pas de traduction française) qui a pour but de provoquer une stimulation intense de ces zones pour déclencher un jet très puissant dont le coté spectaculaire est utilisé mais qui n’est pas lié systématiquement à l’orgasme.

Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe essentiellement au niveau du cerveau. Et ce malgré la soi-disante découverte de l’origine de la jouissance clitoridienne. Le point G: Bien des femmes voudraient le localiser. C’est en fait une zone située dans la paroi antérieure du vagin en regard de l’urètre postérieure. Elle est richement vascularisée et lors des phases d’excitation sexuelle, elle augmente de volume. En fait, ce n’est pas tant la paroi vaginale qui est sensible mais la partie de l’urètre sous-jacente. La jouissance à point de départ vaginal, n’est pas naturelle. Elle est le fruit d’un apprentissage ou érotisation.

Mais n’oublions pas que les facteurs déclencheurs et amplificateurs de la jouissance féminine se situe essentiellement au niveau du cerveau.

NB: une étude récente attribue la jouissance clitoridienne aux corpuscules de Krause (corpuscules de la volupté). S’il est vrai que leur densité est plus importante compte tenu de la taille du clitoris, leur nombre n’est pas en moyenne supérieur à celui du gland masculin. Aussi une stimulation non désirée pour ne pas dire non consentie ne provoquera que des désagréments et irritations.

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Homme et femme: la rencontre impossible… suite

Apprendre à lire entre les lignes (voir l’histoire de Caroline)

Apprendre à lire les annonces entre les lignes

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Le minutieux fantasmeur

    L’éternel inconsolable

    • Tu as celui qui n’a jamais été guéri de son premier amour manqué ( peut-être même de celui d’avec sa mère…. mais ça ne te regarde pas !) et qui se dit que c’est toujours la faute aux autres, ou en tous cas, de toutes ces maudites femmes inaccessibles, créatures perfides, si lui, échoue tout le temps. Quelle agressivité ! Tu as vu ça ? « Et celles qui ne sont pas contentes, qu’elles aillent voir ailleurs », car il ne répondra pas, na !

    Le grand méchant pervers

    •  Le pervers, lui, te défie en quelques mots, de faire tout ce que tu sauras inventer, pour arriver à le séduire. Pas un instant ce bon monsieur ne t’annonce la réciprocité. Si tu veux t’y coller, c’est à toi de mettre de côté ton propre désir d’être regardée et aimée, et de consacrer temps et énergie à trouver comment monsieur voudra bien ouvrir son coeur. Tant de résistances mises en avant, te montrent la partie perdue d’avance, car tel est l’objet de sa jouissance. Tu en veux ?

    Le romantique

    • Il y a le romantique. Et oui, ça existe ! Encore bien plus romantique que n’importe quelle femme… Il est tout recroquevillé dans ses rêveries. Il va chercher Baudelaire ou Aragon,ou même des paroles de chansons les plus désuètes, car il n’a pas de mots à lui pour te dire son aspiration à aimer la femme de manière idéale. En effet, il a l’air très gentil. C’est à dire, qu’en fait, il est franchement inhibé, tu vois ? Il n’a jamais vraiment osé s’aventurer vers ce corps différent, dans ce ventre noir comme un gouffre effrayant, vers cette âme si romanesque et fantasque à ces yeux, qu’elle le dépasse. Celui là reste sidéré devant la tâche de l’amour et pour oser s’y mettre, c’est pas pour demain ! Certes il souffre. T’en sens-tu de reprendre son éducation à zéro et de l’éveiller aux plaisirs de la sensualité ? Car tel est l’ouvrage à entamer. Tu zappes ? O.K !

    Le démotivé contagieux

    • Là, c’est encore plus triste. Ils annoncent qu’ils n’y croient pas du tout, qu’on les a poussés à s’inscrire. Et si on veut bien leur prouver le contraire, « à nos plumes » ! Ils ne donneront rien de plus, sauf à transmettre leur mal de vivre.

    Le cherche-maman

    • Le non communicant . D’emblée il affirme qu’il ne sait pas parler de lui. De manière platonique, il élabore un descriptif insignifiant… parce qu’il ne signifie rien à ses yeux au préalable. Celui-là espère tout ton dévouement maternel, pour le rendre heureux. Ne compte pas sur son désir de se demander comment tu t’épanouiras à ses côtés : il est certain que son seul  bonheur te comblera. Au secours !… Va-t’en !

    La perle rare

    • Ah ! Vois que certains ont du recul et pas mal d’humour.  Ils font des effets de styles plus ou moins heureux et n’hésitent pas à mettre en avant toutes les questions que tu es en train de décliner avec moi, avant de te jeter dans la bataille. Sauf que eux, te montrent qu’ils en rient, regardant la chose comme un jeu. Avoue qu’ils ont bien raison. Joue à leur répondre, en les prenant aux mots de leur annonce. Il n’y a rien de plus efficace pour vérifier leur présence d’esprit, la justesse de leur propos. Les premiers instants de l’accroche ont à se faire sur le mode du plaisir. C’est le meilleur socle pour bâtir une relation complice, non ? 

    Caroline, te voilà équipée ! Allez, pars à la pêche et tente au plus vite de les rencontrer réellement. Ainsi te retrouveras-tu dans la situation habituelle du face à face, avec tes propres repères pour juger de l’attrait réel, des perspectives. Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu as le choix. Un site de rencontres permet des dizaines de tentatives par an. Alors que la vie elle-même t’en offre le dixième. Il y a plus de « pertes », parce qu’il y a plus d’alternatives. Tu as juste à prendre garde toi aussi, de ne pas tomber dans le panneau du plaisir pris à faire simplement défiler toutes ces relations possibles. Concrétise ce qui n’est que virtuel. Rencontre vraiment. Autrement dit : Joue le jeu.

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    Homme et femme: une rencontre impossible?

    Epoque étonnante! où tout est communication et ou il devient de plus en plus difficile de se rencontrer.

    La solitude représente aujourd’hui un profond et douloureux problème de société. Il devient de plus en plus difficile de vivre avec quelqu’un: conditions de vie, individualisme, désirs et attentes inaccessibles rendent la quête presque impossible. En France à ce jour, un peu moins de la moitié des mariages aboutit à un divorce avant 5 ans, mais ce pourcentage ne reflète pas l’ensemble des séparations qui est supérieur à 50% si on inclus les Pacs . Beaucoup de gens, à l’issue d’une première expérience de vie à deux, se retrouvent seuls et se mettent en quête d’une nouvelle relation, mais, ils sont devenus plus méfiants et ont élevé de façon spectaculaire leurs critères de choix. Il devient de plus en plus difficile de « faire son marché! ». Car c’est bien de cela dont il s’agit lorsque l’on visite les sites de rencontres.

    On invoquera bien d’autres raisons pour expliquer le succès foudroyant des sites de rencontre sur internet. En France en 2016, sur, 18 millions de célibataires 6 millions sont inscrites sur des sites de rencontres comme Tinder Meetic et autres. La Chine, le Brésil, ainsi que d’autres pays d’Asie sont à présent eux-aussi pourvus de leur version de ces sites.

    Nous avons rencontré et interrogé des utilisateurs et utilisatrices de sites de rencontre. 80 % de ces personnes ont effectivement rencontré quelqu’un au cours de l’année, 70 % se disent satisfaits…  En quoi ce style de rencontre change-t-il les relations amoureuses? Qu’est-ce que cela traduit? Quels sont les pièges à éviter? 

    Zoom sur la conversation de Bénédicte utilisatrice confirmée avec Caroline, utilisatrice débutante.

    Caroline, 43 ans a divorcé il y a cinq ans, elle voudrait bien « refaire sa vie» confie-t-elle à son amie Bénédicte. Depuis peu, elle s’est faite à l’idée de provoquer le hasard par ce moyen moderne des « Club de rencontres ». Elle s’y met chaque week-end, mais ne se sent pas très à l’aise :

    Mission impossible ?

    • C’est véritablement  « mission impossible » me dit Caroline. Comment veux-tu savoir à qui on a affaire parmi tous ces hommes ? C’est affreux ! Un peu  comme la vitrine d’un grand magasin. Immense, le magasin !  … Infini, même ! 
    • C’est certain. Néanmoins, tu as des critères de sélection, lui affirme-je.
    • Peut-être, mais chacun peut s’inventer une image, un parcours et des intentions. Comment êtes sure d’aborder un homme sincère ?
    • Parce que tu supposes que l’aventure au coin de la rue, ou à une terrasse de café, ou encore sur les lieux de ton travail, ça te donne de plus justes garanties ?
    • C’est pas ça, mais l’enjeu n’est pas le même, vu que, dans la vie de tous les jours, le but n’est pas avoué. Par ce contexte, le principe est d’annoncer en amont, clairement ses intentions. Chacun dévoile sa solitude et ce qui lui manque. C’est à dire, soit il cherche une compagne réellement dans le meilleur des cas, soit il cherche une simple aventure, soit il cherche à élargir son cercle d’amies comme pour reconstituer sa vitrine privée sans jamais choisir… comment savoir qu’il ne se moque pas de toi ?
    • Et puis, rajoute-t-elle, il y en a forcément qui ne sont pas « nets », tu vois ? Tu peux rencontrer un « maniaque sexuel », ou quelqu’un qui cherche à se faire prendre en charge matériellement. Enfin, c’est grave, quoi ! Ce que tu offres à cet inconnu, c’est toute ta vie. Tu ne te rends pas compte !
    • Forcément que je me rends compte !  Ce qui est clair, c’est que ce procédé de rencontres annoncé, a pour vertu de contracter l’espace et le temps  pour faire venir à toi ce que tu espères ici et maintenant. Alors que, a contrario, dans la vie réelle,  avoue que ça prend un temps certain, non ?
    • Tu as raison. C’est du concentré. Mais c’est bien pour cette raison qu’il est encore plus conséquent de se risquer. Car, c’est en aveugle, quoi que tu en dises.
    • Pas vraiment ! Là, tu fais erreur. 

    L’ego prend la parole

    • Au coin de la rue, ou à une terrasse de café, tu as affaire à des passants. Tandis que sur Internet, par définition, ce sont des arrêts sur image qui te donnent le temps d’observer. Les gens choisissent de se représenter. Quelque soit leur niveau intellectuel, leur milieu social, c’est leur ego qui parle. Le narcissisme est un instinct naturel en ce cas. Il n’échappe à personne de se demander comment se mettre le mieux en valeur, comment convaincre, accrocher l’autre pour l’entraîner vers ses fins, particulièrement s’il s’agit justement de fins manipulatrices. Vois cela comme un jeu de rôles. C’est très drôle finalement !
    • Mais c’est ta vie que tu joues !
    • Précisément ! Ton tort commence peut-être par cette dramatisation. On parlait de concentré, tout à l’heure. « Les jeux de l’amour et du hasard » ne sont pas un mythe virtuel. Il s’agit bien du jeu que la vie réelle te propose en amour, dépourvu d’une assurance « tous risques », non ?  Tu sors tes aérofreins avant même de commencer. Mais si tu regardes attentivement ces annonces, tu verras que tu n’es pas la seule. Ils ont tous aussi peur que toi. C’est ce qui se lit à travers leurs mots. Regarde bien.
    • Où vois-tu ça, toi ?
    • Déjà, tu peux sélectionner les hommes qui montrent leurs photos. Certes, ce n’est pas courageux, puisque toi, tu as choisi de ne pas en faire autant. Voilà, une première réserve équivalent à une tricherie de ta part, tu ne crois pas ? 
    • Oui, mais je ne veux pas que ceux qui me connaissent, me reconnaissent sur ce genre de site.
    • Tu imagines bien que tu n’es pas la seule à utiliser ce genre de site, beaucoup de gens qui te croisent au quotidien sont tout comme toi en manque d’amour. Donc, pourquoi dramatiser une pareille tentative ?
    • Parce que je n’y vois rien. Je n’ai plus de repère pour appréhender une personne et que j’ai l’impression d’avoir à me jeter toute entière, dans la gueule du loup, en aveugle, donc.
    • L’homme que tu souhaites rencontrer est lui aussi, dans la même posture que toi, non ? En plus, tu ne te montres même pas. Pour autant, c’est toi qui dois partir à la pêche du « mâle » Regarde attentivement.
    • Tu vois, il y a des mots clés, dans tes critères de recherche. Tu veux quoi ? Un créatif doté par avance de fantaisies et d’imagination ? Alors, écris dans la petite case: « créateur ». 
    • Et voilà ! Première sélection. Tu as à ta disposition, tous ceux qui dans leur annonce ont utilisé ce mot. Tu as vu ? Il y a plein d’enseignants, d’écrivains, d’artistes, de gens de théâtre, même des psys qui sont là et t’attendent. Étonnant, non ?
    • Oui, tu as raison. C’est incroyable, ça ! 
    • Eh ! Même dans le monde virtuel, les terriens parlent au terriens même si ce n’est plus toujours le cas avec l’IA et les brouteurs . Et tu en fais partie.
    • Oui, mais que font-ils là ? Ils doivent être totalement à côté de la plaque, ceux qui sont là?
    • Et pourquoi ? Tout comme toi, ils sont entourés de couples ou bien, ils sont isolés  à cause de contraintes professionnelles et toujours comme toi, ils souffrent de ne pas être aimés. Même à la SPA, tu trouveras des chiens qui rêvent d’amour. Il n’y a rien d’original.
    • Cela ne me dit pas comment reconnaître ceux qui sont sincères parmi « ceux qui ne sont pas clairs».
    • Mais enfin, la proportion de ces gens est la même que celle concernant ta vie de tous les jours. 
    • Spontanément, c’est cruel mais simple. C’est pas juste pour les moches. Mais, la vision idéale a priori n’est pas interdite. Ne vas que vers ceux dont le visage t’attire. Après cette mise en sympathie, tu liras leur annonce. Viendra bien le temps, pour affiner ton impression. 
    • J’en trouve peu qui me plaisent ! 
    • Tout le monde n’est pas photogénique. Fais ce qu’ils ont fait eux-mêmes. Car chacun a bien réfléchi avant de mettre en avant une image de lui qui lui correspond, c’est à dire qui dit au plus près ce qu’il veut faire savoir, consciemment ou pas. Ce choix est capital tant pour lui que pour toi qui le sélectionne ou non. Tu préfères ceux qui sourient ? O.K. C’est plus sympa, c’est sûr.  Mais note que d’autres ne sont pas mal du tout, même le visage « au repos ». Observe le regard. Ceux qui te semblent plus attrayants, plus flatteurs, qu’ont-ils dans leurs yeux ? Ont-ils l’air présent ? Si la bouche indique le sourire conforme, que dit leur regard ? Tu vois, ce n’est pas toujours adéquate. Certains dégagent une profonde tristesse malgré tout. Tu en veux ?
    • C’est à dire… euh… je n’aimerais pas trop qu’il ait derrière lui, une foule de casseroles qui envahissent l’avenir.
    • Alors, tu zappes !
    • Regarde le contexte de la photo. Tu as vu ça ? Il y en a plein qui se montrent en vacances, bronzés, avec un horizon maritime derrière eux. Légèrement dénudés, ils se la jouent « objet de désir ». Cela te donne déjà une idée du rapport à leur corps et de leurs désirs réels immédiats. D’autres semblent au contraire plus secrets, à la recherche d’une rencontre véritable. Certains prennent la pose chez eux, et donnent à voir « leur intérieur ». A toi de juger du goût de ces personnes. Un peu « plan-plan » ? Calfeutré et « pépère au coin du feu ». Tu aimes ? Non ? Tu zappes !  Ah, d’aucuns se montrent à leur bureau juste devant leur bibliothèque. Pas mal, hein ? Là, tu es sûre qu’ils savent ce qu’est un livre.  Zut ! Celui-là t’inspirait mais tu t’aperçois qu’une main traîne nonchalamment sur son épaule, comme s’il avait découpé la photo de ses amours d’entant. Pas beaucoup de tact. Tu zappes ! 
    • Ce qui est drôle quand sont offerts plusieurs clichés, c’est qu’aucun homme ne résiste à glisser une photo du temps de sa jeunesse, au cas où… c’est pour mieux admirer le beau gosse qu’il fut, mon enfant ! Or, c’est aujourd’hui que, le bellâtre tel qu’il est devenu t’intéresse. Les nostalgiques de leur jeunesse, les narcissiques à la recherche du temps perdu, tu zappes ! … ceux-là n’attendent qu’à être vus dans ton regard. La femme en soi, pffttt…. D’autres sont franchement rigolos. Les voilà sur leur grosse cylindrée, tout fiers de leur moto, ou bien sur leur beau bateau, ou encore assis sur le capot d’une splendide voiture de course. Sinon, quelle belle demeure, là, juste derrière eux !… Ah, avoue que ça en dit long tant de là où ils jouissent vraiment, que de leur rapport au paraître social et matériel par exemple. Ils insistent. Pour eux, tout ça compte ! La dame recherchée devra être « une belle plante » et somme toute, plutôt docile, voire admirative de monsieur. Regarde les mots de l’annonce . Tiens, pour certains justement, ils sont tellement sûrs de leur image flatteuse, qu’ils s’en contentent et ne daignent écrire un seul mot. Tandis que d’autres en effet, te décrivent la femme recherchée comme la top-modèle  « qui ne doit surtout pas leur prendre la tête ». Ben voyons ! Zappe !  Mais constate après tout cela, qu’il en reste, plus inscrits simplement, comme tu les croiserais dans la rue par inadvertance, sans mise en scène particulière. Reste le plus possible dans cette notion de « passants », car ce sont les conditions naturelles les plus proches du quotidien.

    Mais en pratique, je fais quoi?…… prochain post

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    Les premiers manuels sexuels viennent de Chine

    Un peu de culture bien loin du narcissisme sexuel actuel qu’il serait sans doute utile de remettre au goût du jour…!

    Dès le 3ème siècle avant JC,

    dans la Chine ancienne, circulent des livres de recettes sexuelles: les « manuels de sexe », recueils de recettes pour une vie sexuelle conforme aux principes du Tao. L’expression « Tao de l’art d’aimer » se réfère à cet art de vivre.

    Une vie sexuelle active et satisfaisante

    est en effet une sorte d’assurance vie. Plus on s’y plonge avec délectation, plus on augmente sa longévité, et par là son prestige. La sexualité est certes orientée vers la procréation, mais s’inscrit sans doute bien davantage dans des parcours à la fois plus hédonistes et surtout plus spirituels. L’accomplissement de soi, passe par une vie sexuelle active et épanouie. Le Tao de l’art d’aimer apparaît dans la Chine ancienne à l’époque ou la société évolue du matriarcat vers le patriarcat, les hommes et les femmes sont alors sur un pied d’égalité en tant que partenaires sexuels. La sexualité n’est jamais considérée comme un péché, mais comme un phénomène naturel.

    Le Taoïsme

    s’intéresse au plaisir de la femme, le rôle de l’homme est de l’y conduire, ce qui suppose de sa part la maîtrise de son excitation, le contrôle de l’éjaculation, et un sens de l’observation développé. La voie du Tao est celle de l’harmonie et de l’équilibre, nul ne saurait être lésé dans l’échange sexuel…
    De nombreux symboles vont venir s’attacher à la représentation de l’homme, le Tigre blanc et de la femme le Dragon Vert. Peu à peu, le confucianisme pudibond viendra attribuer à l’homme une suprématie démesurée . Pourtant, les manuels de sexe ne seront pas rangés au placard, mais réservés aux ébats des époux et plus particulièrement destinés à l’homme.
    A l’origine, le terme « yin » désigne tout ce qui se rapporte au sexe, ce n’est que plus tardivement qu’on lui attribue une signification purement féminine. L’expression « yin tao » signifie « principes de la vie sexuelle ». Ces manuels mettent en exergue l’inépuisable source d’énergie que représente la femme, et donc, c’est en puisant à cette source que l’homme accroît sa propre vitalité et peut même devenir immortel. Pour mettre en pratique ces principes, l’homme doit avoir de nombreuses partenaires et les satisfaire toutes… L’union sexuelle symbolise l’union de la Terre et du Ciel.

    Les manuels de sexe

    traitent de la meilleure façon de faire l’amour, de faire durer l’acte sexuel, de se donner du plaisir, d’avoir une descendance et de conserver une bonne santé. Ces livres sont tout à fait pratiques, illustrés de dessins précis, ils sont destinés aux couples débutants, les conseils s’adressent autant à l’homme qu’à la femme, mais celle-ci est souvent présentée dans un rôle d’initiatrice, sans doute en référence à un très ancien matriarcat. Le Manuel de sexe fait partie du «trousseau » de la fiancée…

    Le livre de Sou Nu

    surnommé aussi « La fille de la candeur » n’a jamais été retrouvé, mais il y est fait référence dans une collection de biographies de personnages immortels attribués à Lieo Hsiang (77 – 6 avant JC). La 63ème biographie met en scène une femme nommée Nu Ki, tenancière d’un débit de boissons qui reçut un jour de la part d’un immortel en visite chez elle, en paiement de ses fameux breuvages, le Livre de la Fille de Candeur.
    Quand elle le lut, elle comprit qu’il expliquait l’art de nourrir la nature et celui des rapports sexuels. Elle recopia les passages importants, et fit aménager en grand secret une chambre à coucher dans son arrière boutique. Quand ce fut fait, elle y reçut de beaux jeunes gens qui vinrent y déguster ses liqueurs et se prêter aux exercices conseillés dans le livre. La légende veut que, après trente ans de ce régime, Nu Ki semblait encore plus jeune, plus fraîche, qu’à vingt ans. Or, l’immortel revint la voir et lui dit : « dérober le Tao et l’étudier sans un maître, c’est comme avoir des ailes et ne pas être capable de voler ! » Alors, Nu Ki laissa sa boutique et partit en compagnie de l’immortel, nul ne les revit…

    Sou-Nu fut la plus célèbre des initiatrices de l’empereur Houang-Ti, grâce à son précieux manuel qui explique en détails les réactions de la femme et ce que l’homme doit faire pour la conduire à l’orgasme. Sou Nu décrit 5 réactions typiques :


    « Si la femme désire l’union, l’homme voit sa respiration se modifier.
    Si elle désire qu’il la pénètre, ses narines se dilatent et sa bouche s’entr’ouvre.
    Si elle désire que monte la marée du Yin, son corps frémit et elle le serre étroitement.
    Si elle aspire ardemment à être tout à fait satisfaite, elle transpire abondamment.
    Si son désir a été comblé, son corps se détend et elle a les yeux clos comme si elle dormait profondément
    . »

    Les manuels de sexe étaient illustrés et demeuraient près du lit, pour qu’on puisse les consulter et enhardir les plus pudiques. Les plus anciens de ces manuels, datent de l’époque Han, et se présentent sous forme de dialogues entre l’Empereur et l’une de ses initiatrices, voire aussi un Maître. Ces ouvrages inspirés du Tao recueillent l’approbation des confucianistes car ils sont supposés ne concerner que les relations sexuelles entre époux…
    Il existe cependant un autre regard sur ces manuels : une lecture ésotérique et alchimique. Les symboles utilisés se réfèrent en effet à un savoir alchimique complexe, et pour réaliser leur grand œuvre l’homme et la femme devront n’en doutons pas, effectuer de nombreuses tentatives sur cette voie d’accomplissement.

    Malgré diverses formes de répression à commencer par les interdictions imposées par la doctrine confucéenne, toutes les époques verront surgir des groupes mystico sectaires, prônant une activité sexuelle ritualisée dans le but d’accéder à une voie d’harmonie spirituelle, et même d’atteindre l’immortalité. le Taoïsme, affirmait que l’homme et la femme pouvaient accroître leur énergie, et leur longévité en faisant l’amour, ce qui fut à l’origine de nombreux groupes mystiques pratiquant l’acte sexuel en groupe. Depuis le second siècle de notre ère, jusqu’aux environs de 1950, plusieurs groupes se formèrent qui furent réprimés par les autorités en place…

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    L’hymen, voile de chasteté ou d’hypocrisie? Vécu des femmes orientales

    Si en occident, et à quelques rares exceptions près, la virginité prénuptiale n’effleure même pas l’esprit des futurs conjoints, dans nos contrées en revanche, la question est autrement plus sensible. En effet, qu’elles soient chrétiennes, musulmanes ou autre, de nombreuses femmes du Moyen-Orient se retrouvent confrontées à une obligation d’« hymen saignant à point » lors de la nuit de noce… Et pour cela, tous les moyens sont bons, quitte à remplir les poches des gynécologues ou à emprunter la porte de derrière… La virginité, conception largement éculée voire rétrograde en occident est toujours un sujet d’actualité dans la plupart des milieux orientaux traditionnels. Ce prérequis (qui en plus ne s’applique qu’aux femmes et non aux hommes célibataires qui eux n’ont de cesse de se vanter de leurs exploits sexuels !) nous laisse bien perplexe… En effet, si les hommes de ces sociétés sont actifs sexuellement et que les femmes sont vierges au mariage, il manque nécessairement un membre à notre équation ! Mais pour mieux appréhender tous les éléments de notre problématique actuelle, essayons de délimiter les contours du concept de virginité au 21e siècle.

    Un hymen faussement sacralisé

    D’après le petit Larousse, la virginité est l’état d’une personne vierge, qui n’a jamais eu de relations sexuelles. L’hymen, quant à lui, est une membrane plus ou moins épaisse et souple, formant un diaphragme entre le vagin et la vulve. Il est perforé d’un orifice qui permet au sang menstruel de s’écouler. Il n’a aucune utilité physiologique réelle et peut même être absent à la naissance. Au cours du premier rapport sexuel, l’orifice hyménéal est élargi par des déchirures plus ou moins importantes qui peuvent saigner. Mais ces déchirures peuvent tout aussi bien survenir durant l’enfance, soit à la suite d’une chute ou d’autres activités physiques usuelles, comme faire de la bicyclette, de la gymnastique, le grand écart ou de l’équitation, soit durant l’âge adulte du fait de l’utilisation maladroite d’un tampon, etc… Par ailleurs, certains hymens sont dits complaisants (voir schémas). Ils permettent la pénétration sans déchirures ni saignements, du fait de leur élasticité. D’autres sont scléreux et épais, rendent la pénétration extrêmement douloureuse voir impossible. La défloration (ou dépucelage) désigne donc le premier rapport sexuel pénétrant de la verge dans le vagin.Il provoque habituellement la déchirure de l’hymen. Ce dernier, une fois défloré, persiste en tant que lambeaux (les caroncules) tout autour de l’orifice vaginal.

    L’on déduit de ces définitions et descriptions anatomiques,

    que la présence ou l’absence de l’hymen ne prouve en aucune façon l’absence de rapports sexuels vaginaux préalables au premier acte. Et par suite ne prouve rien non plus quant à la soi-disant pureté et innocence de la femme non mariée… Malheureusement, virginité et hymen sont abusivement confondus, puisqu’une femme peut tout à fait avoir été sexuellement active tout en préservant son hymen, notamment en cas de pénétration anale ou de pratiques bucco-génitales. Ainsi, hymen intact et chasteté sont loin d’être synonymes. Les conservateurs de tout poil peuvent penser ce qu’ils veulent, ces pratiques existent et sont largement répandues.

    Une définition controversée

    Si au moyen orient, virginité rime avec hymen, le concept de virginité en occident résulte d’un mélange, voire d’un amalgame de critères paradoxaux et subjectifs. Les conservateurs américains parlent plutôt d’une virginité émotionnelle non liée à l’acte proprement dit. Ainsi, on peut avoir été sexuellement actif (ou active) par le passé, le regretter (ou pas), et s’abstenir à nouveau dans une nouvelle «virginité». En d’autres termes, abstinence, chasteté et virginité convergent plus ou moins vers une même échelle de valeurs, valeurs personnelles, choisies et soi-disant non religieuses. Cependant, si certaines églises occidentales ont réussi à convaincre leurs ouailles du choix éclairé et assumé de la chasteté à l’aide d’un subterfuge moral, la femme orientale n’a souvent d’autre choix que de falsifier sa virginité.

    Une virginité qu’il faut prouver

    Quand elle ne se marie plus à seize ans et qu’elle suit des études universitaires dans les grandes villes, il est parfois difficile pour cette jeune femme de résister aux tentations de la chair ou aux pressions du petit ami qui, comble de l’hypocrisie, ne l’épousera sans doute pas par la suite puisqu’elle a perdu sa virginité…avec lui ! On marche véritablement sur la tête ! Déflorées par amour, par contrainte morale, ou même parfois accidentellement. Certaines d’entre elles ont la possibilité d’avouer en confiance leur passé au fiancé et de démarrer leur vie maritale sur les bases solides de la franchise et du partage, d’autres les plus nombreuses n’ont d’autre issue que le mensonge. Ces femmes écartelées entre leur épanouissement dans un monde sexualisé à outrance et leur respects des traditions optent bon gré mal gré pour la chirurgie, dans le but d’éviter la mort sociale qui plane au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès moralisatrice. Ayant en tête tant de mariages annulés, de jeunes femmes répudiées et de scandales familiaux du fait même d’un hymen manquant à l’appel, cette solution pourtant si hypocrite soit-elle leur semble être leur seule planche de salut. Ne nous voilons pas la face : les rapports prénuptiaux ne sont pas un phénomène nouveau comme certains voudraient nous le faire croire en arguant d’un poncif pointant du doigt la « dépravation occidentale ». Même les anciens avaient leurs recettes et remèdes afin de masquer la « faute de l’impure » et déclencher un saignement lors de la fameuse pénétration nuptiale.

    Des produits corrosifs tels que l’écorce de grenadine ou de l’alun étaient préparés en décoction et appliqués avec de la laine de mouton au niveau du vagin ! Cette préparation asséchait tellement les muqueuses et induisait une irritation si intense que l’intromission de la verge provoquait nécessairement un saignement…De nos jours, même si l’idée de gruger son mari afin de sauver son mariage reste la même, les moyens utilisés sont moins dangereux mais plus coûteux.

    La chirurgie réparatrice de l’hymen, la voie du salut

    Répertoriée parmi les chirurgies plastiques, la chirurgie réparatrice de l’hymen est un acte médical simple et anodin, qui est de plus en plus facturé à la tête du client… Abus de la médecine peut-être, comme beaucoup de chirurgies esthétiques, cette intervention est de plus en plus en vogue dans le bassin méditerranéen… Elle permet la reconstruction naturelle de l’hymen sans traces visibles.

    Il existe deux techniques possibles : l’hymenorraphie et l’hymenoplastie.

    La première est une réfection de l’hymen à l’aide de fil résorbable qui encercle l’hymen et sur lequel on tire. Mais elle est provisoire et doit être faite quelques jours avant le jour J selon le type de fils utilisés. L’autre opération consiste à placer une greffe de peau à la place de l’hymen déchiré, sorte d’hymen artificiel. Elle est durable et doit être pratiquée bien avant la nuit de noces. Si, parmi celles qui ont recours à ce genre de simulacre, certaines sont vraiment en situation de détresse, menacées par leur famille ou en quête d’une réparation suite à un viol, d’autres trouvent plus simples de jouer à la sainte n’y touche que de devoir justifier leur passé. Certains gynécologues beyrouthins( l’autrice est libanaise n.d.r.) ont de très bonnes «clientes », qui reviennent les voir plusieurs fois avant leur jour J !

    Nombre d’entre eux témoignent d’une demande en hausse de la part d’une clientèle chrétienne comme musulmane, ayant goûté à tous les plaisirs «branchés » de la capitale et qui souhaite « se racheter une conduite » pour une vie bien rangée avec un époux à tendance macho-conservatrice, qui recherche une vierge à épouser. Paradoxalement, les hommes concernés sont tout à fait au courant de telles pratiques, mais préfèrent vivre dans le fantasme de l’épouse pure et innocente qui ne connaîtra qu’eux…

    La sodomie, la deuxième issue de secours

    Quant à celles qui désirent préserver leur hymen sans avoir recours à la chirurgie, mais sans perdre leur amoureux du moment, elles en viennent à adopter des comportements sexuels alternatifs (sodomie, fellation, etc…) et souvent même à les proposer… Il est curieux de constater combien la sodomie est une chose courante dans nos sociétés «conservatrices », tandis qu’elle ne conserve qu’une place assez particulière et marginale pour les couples occidentaux débutants. Par ailleurs, si le coït anal préserve une certaine virginité vaginale, il présente un haut risque de transmission d’IST, d’autant que l’usage du préservatif est loin de s’être généralisé dans nos contrées.

    «Ni-Putes Ni-soumises » ??? Difficile de discerner entre les victimes de leurs sociétés paradoxales, déchirées entre traditions et modernisme, et les actrices consentantes de ce jeu de dupe basé sur les apparences trompeuses et factices… Mais pour jouer, il faut être deux… si les hommes orientaux étaient fair-play, les femmes ne le seraient-elles pas également ? Il ne s’agit pas ici d’amorcer un débat sociétal, sexiste, religieux ou moral sur le sujet. Force est cependant de constater que sous les apprêts d’une société relativement ouverte d’esprit et égalitaire, transparaît en filigrane un nombre incalculable de barrières, de frontières invisibles, et de passages obligées ayant trait à la sexualité, dont on fait semblant de se départir tout en continuant à les appliquer, voire à les subir.

    Dr Sandrine Atallah

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    Le sexe mâle serait-il devenu fragile?

    La question se pose!

    Depuis quelques années, de nombreux articles dressent le portrait d’un homme affaibli, fragilisé, voire féminisé dans sa sexualité.

    Beaucoup se plaisent à le dire, l’émancipation de la femme n’est pas source d’épanouissement pour l’homme. Il fut un temps où ce dernier était «puissant». A tel point que lorsque la femme ne le trouvait pas assez, elle se devait de simuler son plaisir pour ne pas heurter la sensibilité de son partenaire. A cette époque, l’homme était une machine à faire l’amour, machine du tout biologique sans raté (mais pas sans à-coups). A tel point qu’il pouvait appréhender son sexe comme un prolongement de sa personne voire une entité extériorisée (un objet ?) source de plaisir inconditionnel pour ces dames. Un problème ? Rien de plus facile, il suffirait de réparer la mécanique. En fait pas aussi facile que cà!

    La prise de conscience pour l’homme que la sexualité des femmes pouvait être aussi ludique que la sienne l’a fait redescendre de son nuage. Les femmes veulent autre chose, elles veulent vraiment jouir (du moins certaines) : on s’engage alors sur la voie de la performance. Aïe ! Mais comment faire si ce sont elles qui en font la demande ? Le corps médical a résolu en partie le problème : mise sur le marché de la fameuse petite pilule bleus, les IPDE5 pour être plus précis (Viagra, Cialis, Levitra et génériques…. Ces messieurs sont rassurés, leur belle mécanique peut repartir sur commande.

    Mais rien n’y fait, ce n’est toujours pas la solution miracle tant attendue. Les difficultés persistent. Sauf que là, Monsieur n’est plus d’accord, il sent le piège : dévoilement de son intimité, préoccupations, interrogations de la partenaire (y en aurait-il une autre ou même un autre?), exigence de performance et de résultat…

    Mais où va-t-on ? Veut-on lui retirer sa virilité ? Sa féminisation serait-elle une option?

    Pour vous, Mesdames, vos conjoints ne sont plus un tout mais seulement un sex-toy organique. Vous vous en contentez à moins qu’ils ne défaillent ou changent de rôle. Les magazines féminins construisent la figure d’une femme doublement «libérée » : elle veut jouir dans les cadres inchangés de la sexualité sexiste et être une consommatrice « décomplexée » . La femme dominatrice est castratrice, la femme cougar fait peur, les fait fuir ou réagir violemment.L’agitation populiste et son machisme débridé y trouve son terreau!

    Quel revirement de situation! L’homme devient proie et objet sexuel à son tour.

    Ainsi, les partenaires sont devenus adversaires sur le terrain de la sexualité. C’est à celui qui jouira le plus fort. La sexualité se pratique en solo, chacun dans son coin :

     » je dois bander pour qu’elle jouisse! » « je dois jouir pour qu’il bande! » .

    Cela dit, l’homme a de la ressource et sait apprendre de son passé. Il ne va pas lâcher aussi facilement sa position de « dominant ». Si on regarde autour de soi, ne voit-on pas se développer les Mouvements de Défense des Hommes Fragiles ? La migraine du soir ou l’abstinence masculine émerge dans les ménages. À moins que régler le problème avec un partenaire masculin en soit la solution? Pour se protéger d’éventuelles désillusions ? Ou tout simplement pour affirmer, de nouveau, leur pouvoir de domination comme le rapporte Michelle Boiron. Après avoir perverti les hommes pendants des siècles, les femmes les fragiliseraient à présent. La trans-identité en serait-elle une conséquence? Que certains se sentent le devoir de trouver des explications aux menus tracas de leurs semblables est compréhensible. Par contre, que certaines trouvent leurs justifications acceptables, est plus discutable. N’ouvrons pas la porte à de nouvelles polémiques délétères pour le couple (8).

    Aussi, Mesdames, puisqu’on vous attribue la cause de tous les maux à venir de vos partenaires « si fragiles « , laissez-leur le temps de s’habituer à votre sexualité libéré qu’ils découvrent bien malgré eux.

    Avec la collaboration de Sébastien Philippe psycho-sexologue

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    Pourquoi l’hypnose et la sexothérapie font-elles bon ménage?

    Vous avez pu constater que l’utilisation de l’hypnose était fréquemment mentionnée dans mes articles. Cela a donné lieu à quelques interrogations. Vous trouverez donc ci-dessous quelques explications. Le sujet étant complexe, j’ai donc essayé d’être le plus simple possible, voire un peu réducteur. Il s’appuie sur des recherches récentes comme l’Imagerie Cérébrale Fonctionnelle. Et comme toute approche qui se veut scientifique, ce ne sont que des hypothèses et pas une vérité avec néanmoins de bons résultats.

    Il existe dans notre cerveau 2 systèmes très intriqué mais qui fonctionnent de manière différente. Ils ont été appelés ou nommés conscient et inconscient. 

    Afin de faciliter la compréhension je vais les appeler personnalité première pour le conscient et personnalité 2nde pour l’inconscient. C’est Pierre Janet un médecin, psychologue et philosophe du début du XX ème siècle qui les avaient nommés ainsi.

    Les structures inconscientes ont une origine lointaine dans le développement de l’être humain.

    Elles sont situées essentiellement dans notre cerveau archaïque ; elles servent à gérer et à protéger la personne de manière automatique et involontaire. Il agit sur le corps par l’intermédiaire du système nerveux autonome et neuromédiateurs. Son fonctionnement est automatique et involontaire la plupart du temps.  La transmission des informations au niveau du corps se fait par l’intermédiaire des neuromédiateurs.

    Par exemple une situation de danger va provoquer la sécrétion d’un neuromédiateur appelé l’adrénaline qui va provoquer un certain nombre de réaction physiologique au niveau de notre corps et que nous allons pouvoir percevoir et ressentir : sueur, accélération du rythme cardiaque, douleurs abdominales., etc… Elle provoque une modification de la circulation sanguine en augmentant le débit vers le cœur, le cerveau et les muscles, mais en diminuant le débit vers les intestins et les organes génitaux. Elle empêche l’érection. On comprend que coursé par un mammouth ou un ours des cavernes, une érection soi plutôt gênante voire handicapante pour prendre les jambes à son cou.

    Si notre conscient à l’aide de notre langage logique et rationnel nous a permis de développer une approche scientifique qui nous permet de soigner et traiter un certain nombre de symptômes et de maladies, il ne permet pas de soigner la plupart du temps les réactions excessives de notre système inconscient. Il a malgré tout souvent une certaine action (40%) que l’on appelle « effet placebo » en agissant de manière concomitante et involontaire sur nos affects ne serait que par la croyance de son efficacité. Il en est de même de la plupart des psychothérapies et « médecines douces » qui trouvent leur efficacité dans cette croyance. En fonction du contexte historique et socio-culturel, les croyances évoluent ainsi que les outils thérapeutiques. La psychanalyse a été remplacée par les TCC et la méditation de pleine conscience…

    Mais les réactions excessives de notre personnalité seconde ou inconscient utiles dans un premier temps pour protéger l’organisme d’un danger peuvent se transformer en symptômes voire en maladies que l’on va facilement qualifier de maladies psychosomatiques. La répétition ou la chronicité d’un symptôme va pouvoir devenir une composante à la survenue de véritables lésions physiques : eczéma, psoriasis…. Il est évident que ce n’est qu’une composante car entre en jeu une susceptibilité d’ordre génétique et environnementale et autre sur lesquels il sera utile d’agir (rôle de la médecine en tant que science)

    La personnalité première va souvent les qualifier de maladies imaginaires, alors qu’elles sont l’expression réelle de la personnalité seconde.

    La technique hypnotique va permettre de dissocier la personnalité première de la personnalité 2nde. En quelque sorte la personnalité première va être mise en veilleuse et ne sera plus qu’observatrice ne cherchant plus à interpréter avec son propre langage les expressions ou manifestations de la personnalité 2nde qui utilise une autre langue. C’est l’erreur de Freud que d’avoir voulu utiliser la langue du conscient pour explorer l’inconscient.

    Il faut bien comprendre que le langage de la personnalité 2nde et très différent de celui de la personnalité première. Elle utilise un langage analogique ou métaphorique voire poétique propre à chacun (e). Ainsi un symptôme comme la fibromyalgie correspondra dans une approche psychosomatique à l’expression métaphorique d’une problématique psychique émotionnelle ou affective passée à la chronicité.

    Le problème est que si toutes les routes mènent à Rome en l’occurrence ici la fibromyalgie, les chemins empruntés sont rarement les mêmes.

    Si les techniques thérapeutiques développées par la science médicale, sont capables de masquer le symptôme, d’en soulager l’expression, elles ne sont pas toujours aptes à en soigner toutes les causes. Ce qui ne veut surtout pas dire de ne pas l’utiliser, bien au contraire. C’est la synergie des deux qui va rendre le traitement plus efficace.

    Il faut pour cela s’aider du langage analogique ou métaphorique accessible et compréhensible par la personnalité seconde (l’inconscient)

    Après avoir mis le patient ou la patiente dans cet état particulier provoqué par la technique hypnotique, l’état modifié de conscience, cela devient possible. Il ne s’agit pas d’un sommeil mais d’un état de veille particulier ou la pensée consciente est mise dans une sorte de veille observatrice. Cet état de veille particulier permet au cerveau conscient, la personnalité première d’apprendre le langage de la 2nde et ainsi de régler par elle-même avec l’aide, dans un premier temps, d’un hypnothérapeute compétent qui ne joue qu’un rôle d’inducteur, d’initiateur et accompagnateur du processus.

    Pour revenir aux problèmes sexuels,

    Il faut savoir que la grande majorité des problèmes sexuels sont d’ordre affectif ou émotionnel. Ils dépendent essentiellement des représentations inconscientes que nous avons de notre corps, de notre sexe, de notre sexualité, des relations à l’autre. Tout cela est influencé par notre historicité, c.-à-d. notre environnement socio-culturel, nos croyances.

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    Passion Désir Affection, les ingrédients de l’Amour

    Dire « je t’aime », reconnaître qu’on aime, se savoir aimé, recouvrent des sens différents qui se complètent. Qualité de la relation, durée de celle-ci, attentes mutuelles personnalisent le sens du mot « aimer ».
    Le sens attribué à ce mot « aimer » prend ses origines dans les modèles éducatifs, et socio culturels. Ainsi on s’autorise ou on s’interdit d’exprimer son sentiment et on en limite les manifestations. L’amour ne se dit ni ne s’exprime de la même façon selon le sexe, la culture, l’âge de la relation, et celui des partenaires.

    Les questions suivantes font apparaître ces différences.
    Comment savez-vous qu’on vous aime?
    Comment voulez-vous qu’on vous aime?
    Comment lui montrez-vous que vous l’aimez?

    Les réponses à ces questions révèlent les ingrédients de l’amour: Désir, Passion, et Affection les trois contextes dans lesquels il s’exprime.

    Le désir concerne le sexe, la passion le coeur et l’affection la tête …

    On dit que l’on aime, mais on ne distingue pas nécessairement entre l’amour passionnel, le désir ou l’affection. Ces trois ingrédients de l’amour coexistent chez la même personne, mais pas dans les mêmes proportions ni simultanément…Ce qui rend les choses encore plus compliquées c’est que les partenaires de la relation ne vivent pas nécessairement la passion, le désir et l’affection d’une façon parfaitement synchronisée, pourtant, ils disent chacun qu’ils s’aiment.

    Aimer: un mot qui crée la confusion et les malentendus

    Si en français, nous n’avons qu’un mot pour désigner l’amour de sa compagne, de son chien ou de sa voiture, les anglais en ont au moins deux: love et like. Quant aux grecs de l’antiquité, ils en avaient quatre: Eros, Storgé, Philia et Ágapé.

    Eros représente la passion et le désir érotique. Dans la mythologie grecque, il caractérise ou symbolise l’amour passionnel ou romantique. Ephémère (selon les statistiques, il ne dépasse guère les 3-4 ans) il peut se transformer en un amour plus durable.

    Storgé, c’est l’amour fraternel, amical lié aux relations familiales et amicales, c’est la raison pour laquelle il se caractérise par un amour loyal et même protecteur. Il a besoin de temps, d’investissement personnel, il n’est ni passionné, ni impulsif. Il s’exprime aussi bien entre deux humains, qu’entre ce dernier est un animal.

    Philia, il représente l’amitié, l’affection la tendresse, c’est l’amour que l’on porte à ses enfants, c’est celui qui permet au couple de durer dans le temps. Certains disent que c’est la plus belle forme d’amour car libéré de la passion

    Agapé, c’est l’amour le plus pur et le plus inconditionnel. S’il est l’amour spirituel, il représente aussi l’amour inconditionnel qui n’attend aucun retour, aucune réciprocité. Il est rarement retrouvé dans une relation conjugale qui demande une certaine réciprocité.

    Comment aimez-vous votre partenaire ?

    Imaginez un cercle et divisez le en trois zones à la manière de ces « camemberts statistiques », une zone pour le désir, une pour la passion et une autre pour l’affection. Quelle est la zone la plus importante ? 

    Toutes les combinaisons sont possibles, quand le couple est parfaitement synchronisé, tout va pour le mieux, le moindre décalage qui fait dire « tu ne m’aimes pas », illustre un changement dans la répartition du désir de la passion et de l’affection.

    Les femmes ont tendance à se montrer plus altruistes que les hommes, plus autonomes quant à eux. Les femmes mélangent davantage les contextes de l’amour car elles ont l’habitude de jouer plusieurs rôles : épouse, mère.

    En parlant de l’amour, elles évoquent plus volontiers une expérience globale, et de ce fait tendent à vouloir installer une relation dans laquelle tous les ingrédients sont mêlés.


    Les hommes, plus souvent d’un naturel conquérant et chasseur, laissent le désir piloter ses choix. Ils mettent en oeuvre des stratégies d’approche, de séduction pour parvenir à leurs fins. La femme est « l’objet du désir », et le désir est synonyme d’élan vital. Quand le moral est en baisse et que la déprime s’installe, la vigueur du désir sexuel est la première victime. 


    Ces traits ne s’appliquent pas à toutes les femmes ni à tous les hommes, d’autant que la tendance à la bisexualité bouleverse les rôles habituellement dévolus à l’un et l’autre sexe.

    La passion rassemble les hommes comme les femmes dans une sorte de délire ou la réalité habituelle cède le pas à une autre dimension qu’ils ont construite, habitent et peuplent de leurs rêves ou leurs cauchemars amoureux. 
    Vivre une passion partagée conduit plus ou moins à un enfermement rarement durable (divorces et séparations en sont l’expression la plus fréquente), sauf si le quotidien demeure préservé. La promiscuité et l’intimité tuent la passion en portant atteinte à l’image idéalisée et qu’on essaie de faire coller au réel.

    Dans son ouvrage, Belle du Seigneur, Albert Cohen décrit avec une cruelle précision l’attaque et les ravages du quotidien et du trivial sur la passion.


    L’affection, la philia, sincèrement partagée est un gage de fiabilité relationnelle car elle s’installe dans la durée et s’accompagne d’autres attitudes positives, telles que la tolérance, et la disponibilité. L’affection installe la relation dans un climat de confiance et permet de surmonter les épreuves, le quotidien n’a pas de prise sur elle : les gens qui s’aiment de la sorte se voient et s’apprécient tels qu’ils sont.


    Le désir est la pièce maîtresse de l’amour, la relation amoureuse débute par le désir, même s’il se dissimule dans des voiles romantiques. On ne décide pas qu’on aime, on « tombe » amoureux. Le désir c’est le trouble perturbateur qu’inspire Aphrodite, qui abolit les différences et sème le désordre. Le désir peut être à l’origine de la passion. Il est souvent symbolisé par le feu, qui détruit en même temps qu’il anime et demande sans arrêt du combustible pour continuer de briller et de réchauffer…

    Une aide est souvent nécessaire pour rétablir l’équilibre…

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    LA CHIRURGIE PLASTIQUE DES PETITES LÈVRES ou LABIAPLASTIE

    Qu’est-ce qui incite les femmes à demander une chirurgie plastique des petites lèvres?

    La chirurgie plastique des petites lèvres est devenue ces derniers temps une demande plus fréquente que par le passé.
    Une étude américaine publiée en 2008, mais réalisée entre 2005 et 2007 dans un centre américain a montré qu’au cours de cette période 131 femmes avaient subi une réduction chirurgicale des petites lèvres.
    La moyenne d’âge de ces femmes était de 35,7 ans et étaient mère de 1 à 2 enfants.
    À la suite de cette étude, 3 groupes de femmes ont été définis, en fonction du motif de la demande.
    Le premier groupe recouvrant 37% de celles-ci l’avait demandé pour des motifs purement esthétiques.
    Le 2ème groupe de l’ordre de 32 % recouvrait les femmes dont la demande était purement fonctionnelle comme une gêne ressentie au port de certains vêtements trop seyants, ou lors de certaines activités physiques ou sportives: jogging, velo, ou lors de rapport sexuel (une ou deux lèvres s’invaginant au moment de la pénétration et lors des mouvements de va et vient pendant le coït).
    Le 3ème groupe de 31 % rassemblait un mélange des deux motifs précédents.
    Dans le 3ème groupe, il a pu être noté l’influence d’éléments extérieurs comme le ou la partenaire: 7,5 % des cas pour les premiers et 5 % des cas pour les secondes.
    Il est noté que pour l’ensemble du groupe 93,1% des femmes l’on fait pour des raisons purement personnelles alors que 6, 9 % des femmes admettaient avoir été influencées par leur partenaire.
    La saillie des petites lèvres débordant ainsi les grandes lèvres semble pouvoir concerner de nombreuses femmes aussi bien sur un plan fonctionnel qu’esthétique. Il peut concerner l’une ou les deux lèvres, être symétrique ou asymétrique et d’importance variable. L’origine peut être congénitale, ou acquise, d’origine hormonale, essentiellement sous une influence androgénique (la testostérone), manuelle provoquée par des étirements volontaires ou involontaires, ou encore irritative.

    Une autre étude portant sur 163 femmes interrogées après avoir subi une réduction chirurgicale des petites lèvres a montré que c’était dans 87% des cas pour une raison esthétique, dans 65% des cas pour des raisons d’inconfort au port de certains vêtements, dans 26% pour une gêne lors de pratiques sportives et 43% pour dyspareunie orificielle (douleur lors de la pénétration).

    Qu’est-ce qui justifie cette intervention?

    Beaucoup considère que la réduction de taille des petites lèvres est justifiée lors qu’il s’agit de douleur ou d’inconfort lors du port de certains vêtements ou lors de certaines activités physiques ou sexuelles, celle-ci leur semble moins justifiée sur des critères purement esthétiques.
    Une autre étude toujours américaine portant sur 3627 femmes a montré que les femmes qui avaient une meilleure image d’elle-même avaient une plus grande activité sexuelle, prenaient plus d’initiatives , avaient plus d’orgasmes, plus de relations sexuelle lumière allumée, n’étaient pas gênées d’être nues devant leur partenaire et étaient plus à l’aise pour expérimenter des positions moins classiques.
    Malheureusement, il existe peu d’études sur l’éventuelle relation entre l’image qu’à la femme de son sexe et son activité sexuelle.
    Il est possible de comprendre que certaines femmes puissent être gênées si elles ne se sentent pas à l’aise devant l’image qu’elles ont de leur appareil génital externe, vulve et vagin. On peut de demander si le modèle pornographique (vulve épilée, petites lèvres masquées par les grandes ) n’est pas devenu la norme?

    Quels critères permettent-ils d’évaluer la « bonne » taille des petites lèvres?

    Existent-t-ils des critères esthétiques objectifs qui puissent déterminer une norme quant à la taille et la morphologie des petites lèvres? 
    Doit on considérer que des petites lèvres débordant des grandes lèvres soient anormales?
    Et quelle doit être la saillie minimale ou maximale?
    Enfin cela joue-t-il un rôle dans l’épanouissement sexuel de la femme?

    Si nous prenons comme référence l’Atlas du sexe de la femme du Dr Zwang: il y décrit 3 types principaux selon leur taille (la plus grande largeur se situant au niveau du méat urétral: 
    Le type court est de 15 à 20 mm
    Le type moyen qui serait le plus fréquent varie de 25 à 40 mm; il peut être de forme semi-lunaire ou triangulaire.
    Le type aliforme, ressemblant aux ailes déployées d’un papillon peut dépasser les
    50 mm.

    Chez les Hottentotes tribu du sud-ouest de l’Afrique, une coutume consistait à étirer les petites lèvres afin de les allonger jusqu’à atteindre ainsi une taille assez considérable! Et cela en fonction de critères esthétiques culturels!

    Critères culturels, conformismes…

    La réduction de taille des petites lèvres fait probablement plus appel à des critères esthétiques fonction d’une culture, d’un groupe social ou encore d’un effet de mode. D’ailleurs à ce propos, la mode du piercing n’a pas oublié les nymphes dont l’effet produit va plutôt dans le sens de l’allongement de ces dernières.
    Ainsi il existe actuellement une mode aux USA qui consiste en l’ablation des petites lèvres voire même du capuchon du clitoris: la circoncision féminine très différente de l’excision puisque le but en serait d’augmenter le plaisir.
    À quel conformisme, la femme, est-elle obligée de se soumettre pour correspondre à la norme? Et d’ailleurs de quelle norme parle-t-on? S’agit-il de devenir une actrice du porno? Et encore il n’est pas certain qu’elles aient toutes subi un lifting vulvaire! Doit-on considérer ce débordement nymphéal comme indécent et à partir de quelle taille l’est-il?

    Phénomène de mode

    Ce phénomène de mode, car il s’agit de mode relève plus d’une certaine image féminine véhiculée par les médias ou tout «débordement» doit être gommé, afin de tendre vers l’image parfaite, lisse. Il est vrai que l’usage du string, passé de mode, ne facilite pas les choses! Sans doute l’épilation intégrale ou le «maillot» ont été révélateurs d’une «disgrâce» auparavant masquée. Car doit-on parler de disgrâce lorsqu’une légère protubérance fait saillir l’entrecuisse du maillot de bain!
    À moins qu’il s’agisse de plaire à un partenaire qui n’a rien demandé et qui ne passe probablement pas son temps, les yeux rivés sur cette partie intime de l’anatomie féminine. Ce qui est bien montré dans l’étude américaine, puisqu’ils ne sont que 6,9% à avoir influencé leur partenaire.
    Il est amusant par ailleurs de constater que chez les hommes, c’est plutôt l’opération inverse qui est effectué: il ne cherche surtout pas à réduire, mais au contraire à augmenter. 

    D’ailleurs si certains hommes apprécient un pubis glabre, dépourvu de la moindre pilosité, d’autres le préfèrent bien poilu!

    Par contre il est concevable qu’une saillie importante puisse représenter une gêne fonctionnelle et encore faudrait-il le prouver car bon nombre de femmes ayant cette particularité anatomique ne semblent pas en être gênée que ce soit lorsqu’elles portent certains vêtements, pratiquent certaines activités physiques ou lors de leurs rapports sexuels. 
    On ne peut nier néanmoins que dans quelques cas particuliers comme une taille vraiment très excessive, ou une asymétrie importante, il soit utile voire nécessaire d’intervenir chirurgicalement et surtout s’il y a gêne fonctionnelle.

    En ce qui concerne le dernier point, il est probablement exact qu’une femme ayant une bonne image d’elle-même puisse être plus à l’aise avec son corps, sa sensualité et sa sexualité, mais fait-elle intervenir comme critère de cette bonne image la morphologie de sa vulve et la taille de ses petites lèvres? Il est difficile d’y répondre et une enquête sur ce sujet serait déjà en soi une influence sur la réponse.

    Ainsi peu de femmes dans mes consultations apportent une réponse positive. Elles ne placent pas leur vulve comme moyen de séduction que celle-ci soit narcissique ou altruiste .
    Ne s’agirait-il pas plutôt d’une projection toute masculine; en effet nous savons très bien pour y avoir été confronté que la taille du pénis joue un rôle important dans la perception que l’homme a de sa virilité. Quant à affirmer que la femme place sa féminité dans son sexe, c’est beaucoup moins certain, alors que pour sa poitrine, cela semble nettement plus évident.

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    La chirurgie esthétique serait-elle un tue l’amour?

    Selon un article paru il y a quelques années dans un journal suisse.


    Désormais, une sexualité correcte devra-t-elle assumer les fesses tristounettes, les seins rabougris, les grandes petites lèvres et les maigres zigounettes? Selon une enquête publiée à la même époque 71 % des hommes disent ne pas aimer les seins refaits et 87 % les lèvres repulpées. Pourtant, les belles qui hantent leurs fantasmes possèdent à la fois des lèvres pulpeuses, des seins et des fesses aux arrondis sensuels… suivant en cela le modèle véhiculé sur les réseaux sociaux.

    Un plaisir narcissique!


    Un peu plus loin un sexologue parisien rapporte le témoignage de clientes aux seins remodelés qui affirment être sexuellement épanouies, malgré une modification de la sensibilité. Et l’éminent spécialiste de conclure que ces femmes éprouvent en réalité un plaisir narcissique qui remplacerait le vrai plaisir…
    Comme quoi, ce que disent les femmes est toujours compris de travers, car après tout au nom de quelle norme devrait-on dire que tel plaisir est plus correct qu’un autre?
    Mais c’est une totale hypocrisie que de prétendre que l’aspect du corps ne compte pas en amour. Que l’on soit homme ou femme, le désir du corps de l’autre passe beaucoup par les yeux. Dans un monde où les images sont partout présentes, et en particulier celles de corps idéalisés, comment ne pas être tenté par ces remodelages corporels qui, par ailleurs, sont habilement présentés comme des solutions à la déprime, au sentiment de dévalorisation, et bien sûr au manque de séduction, mais qui frise parfois et désormais trop souvent à la caricature.


    Les réponses ne sont ni dans les discours moralisateurs prétendant définir le sexuellement correct, ni dans le recours obligé à la chirurgie esthétique, laquelle, comme tout acte chirurgical présente de vrais risques. Quant à dire que le corps ne compte pas parce que tout se passe dans la tête, cela revient à se concevoir comme des êtres chimériques dépourvus de corps, mais muni d’une tête et parfois d’organes sexuels.

    D’ailleurs les hommes ne sont pas en reste cherchant à rajeunir leur apparence ou allonger et gonfler un penis jugé trop petit, quand ce ne sont pas des greffes capillaires!

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    Cancer et Sexualité

    Entre Eros et Thanatos 
    Chacun a le droit de vivre une sexualité épanouie. Il arrive cependant que les aléas de la vie nous en éloignent et la rendent moins accessible. Surmonter le défi ainsi que les obstacles pour tendre à retrouver une vie sexuelle harmonieuse et satisfaisante lorsque l’on a souffert d’un cancer n’est pas chose évidente. Survivre n’est pas tout, il faut pouvoir retrouver sa vie. Dr Sandrine Atallah

    Une cohabitation au centre de l’intimité

    Toute personne atteinte d’un cancer peut être est témoin d’une altération de sa vie sexuelle voire même de sa réduction à néant. D’autant que certains cancers touchent plus spécifiquement les zones intimes, comme le cancer du sein, du col de l’utérus, des ovaires pour les femmes ou de la prostate, de la vessie et des testicules pour les hommes. Ceux-ci sont directement à l’origine de la dégradation de la sexualité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont dramatiques : sur 100 patients atteints de cancer, environ 75% souffrent de problèmes sexuels une fois leurs traitements terminés, d’où la nécessité de lever les tabous et les inquiétudes en répondant aux questions les plus fréquentes.

    « Comment le croire quand il me dit que je suis belle, sans mes seins, sans mes cheveux?». Témoigne Anne Laure qui ajoute : « Comment désirer et appeler le plaisir quand le sein est coupé ?Quand les cheveux tombent par poignées, que les cils disparaissent, que le pubis devient glabre et lisse? Quand le teint devient cireux ? Quand l’âme et le corps deviennent le « siège » de la douleur? » 

    La confiance en soi sur le plan sexuel ainsi que la capacité à y éprouver du plaisir sont essentiellement liés à un sentiment plus général de bien être. Il est de plus difficile de susciter et d’assumer le désir de l’autre, symbole de vie et de vigueur, lorsqu’on est confronté à l’éventualité de sa propre mort. Or, la sexualité, lieu sacré du privé et de l’intime, peut être le premier tremplin victorieux contre la maladie. À condition de ne pas la cantonner à des normes et des scénarios rigides et surtout inadaptés, mais à l’étendre à une variété de pratiques et d’attitudes de plaisir et d’échange, selon le moment et les circonstances. Ce qui importe pour vous et votre partenaire est ce qui vous procure à chacun le plus de la satisfaction dans vos relations. Il n’existe pas de comportement sexuel stéréotypé dans ces circonstances. Des excitations de toutes sortes et différentes d’une personne à l’autre permettent d’atteindre un niveau de satisfaction adapté à chacun.

    Retentissements probables du cancer et de son traitement sur la sexualité

    Ils varient d’une personne à l’autre. Certains troubles sont temporaires, d’autres définitifs (séquelles). Si certains aspects de la sexualité sont modifiés, vivre sa sexualité reste possible. L’altération de l’image corporelle, le choc psychologique, la crainte de l’avenir, expliquent que beaucoup de patients et/ou leurs partenaires ne s’intéressent pas aux problèmes sexuels liés à la maladie ou ne veulent pas les envisager. Une communication de qualité entre les partenaires, un vrai dialogue avec les soignants doit permettre d’exprimer les questionnements et d’obtenir les réponses utiles et nécessaires pour faire face aux difficultés rencontrées.

    «…j’avais de plus en plus de peine à accepter mon corps. La libido est partie… »

    Les maux de l’intime

    Les troubles psychologiques (anxiété, dépression) liés au diagnostic, au(x) traitement(s) et à la crainte de la rechute sont à eux seuls suffisants pour altérer le désir. Il est parfaitement compréhensible de ne plus s’intéresser à la sexualité quand il y a par ailleurs une menace sur la vie. Chez la femme, la crainte de ne plus pouvoir satisfaire son ou sa partenaire la culpabilise et interfère avec l’expression de son désir. Chez l’homme, ce même sentiment de culpabilité peut affecter ses érections. La modification de l’image corporelle est souvent à l’origine de perturbations entraînant là aussi une réduction voire même un arrêt de l’activité sexuelle. 

    « J’avais des cheveux très longs, nous dit Murielle 55 ans, – difficile de s’entendre dire qu’il faut les couper courts et surtout qu’ils risquent de tomber. J’ai donc acheté une perruque en prévision. Je ne suis jamais parvenue à me regarder avec cette perruque dans une glace. J’avais froid à la tête. La chute des cheveux était pour moi une étape plus dure que celle de la maladie. Mon mari a été présent autant qu’il pouvait l’être, ne supportant pas les hôpitaux. Il a fait le maximum pour m’accompagner au moins une fois à l’hôpital quand il s’agissait de moments importants. Il m’a beaucoup apporté. À ses yeux je n’ai pas changé. Notre sexualité a continué malgré les différentes étapes du traitement. Je suis restée femme grâce à la communication avec mon époux. Il me disait : “toi tu te vois comme cela mais moi je te vois autrement.”. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il pouvait trouver d’attirant dans ce petit « ver » qui partageait son lit! Tout lisse, sans cheveux ni poils. Grâce à lui, par ses caresses et son amour j’ai apprivoisé cette cicatrice que je ne lui avais jamais montrée. Après la reconstruction, une vraie pudeur est apparue. Je voulais accepter mon nouveau sein avant de le « partager ». Ce qui nous a rapproché et aidé à ce moment là de la maladie, c’est que nous parlions beaucoup de ce que nous ressentions, mais aussi d’avoir respecté l’intimité de l’autre. »

    Un corps mutilé

    Vivre une mastectomie (ablation totale d’un sein) pour une femme est un réel traumatisme. Cette intervention, en modifiant l’image corporelle, a des répercussions dans la vie relationnelle, intime et sexuelle. Après une mastectomie, il peut être difficile pour la femme de se regarder dans un miroir, de toucher sa cicatrice. Elle se refugie dans la fuite du regard de son ou de sa partenaire et des autres. Certaines femmes souffrent de douleurs au niveau de la cicatrice et de l’épaule après l’intervention et évitent tout contact aux niveaux des zones concernées. Des sensations de brûlure, une rougeur de la peau, sont des effets secondaires possibles de la radiothérapie du cancer du sein pendant le traitement et durant les semaines qui suivent. Le sein étant un signe extérieur de féminité, quand il n’est plus là, la femme se sent touchée de plein fouet dans son image corporelle. La perte d’une partie du corps -le sein ou les organes génitaux- altère l’image corporelle féminine. Elle s’accompagne de la perte des sensations de bien être et de plaisir lors des caresses érotiques lors des rencontres amoureuses avec le partenaire. Il peut être difficile de se réapproprier ce corps blessé dans son intégrité. La mutilation, surtout s’agissant d’un sein, introduit une rupture brutale au cœur de l’alliance – toujours plus ou moins problématique – du corps et de l’image de soi. Il est important de pouvoir en parler. La chirurgie de reconstruction permet à la femme de retrouver des repères par rapport à son image corporelle et de se restaurer au plan psychologique, mais ne restituera pas les sensations physiques antérieures de plaisir associées au sein.

    « Le choc de Josette, 45 ans : « J’ai appris que je souffrais d’un cancer du sein en 2017 lors d’un examen de routine. Un cancer très invasif aux dires de mon médecin. À l’époque, je venais de monter ma propre société, et j’ai eu tout de suite la volonté de lutter contre la maladie et de la vaincre. Mon mari était décédé trois ans auparavant d’un cancer et je me refusais à l’idée de laisser derrière moi deux orphelins seuls au monde. L’ablation du sein fut un choc terrible pour moi ainsi que la perte de mes cheveux que je retrouvais en touffes dans la baignoire. J’ai passé des nuits à pleurer cette perte d’une partie de moi-même. Tout au long de la chimio, je me suis sentie complètement desséchée physiologiquement et moralement, comme une branche sèche qui craque en automne. J’avais 40 ans, la ménopause a envahi mon existence 10 jours après le début du traitement. Aux bouffées de chaleur et insomnies se rajoutaient la fatigue voire l’épuisement. Je n’avais plus aucune libido, aucune envie, je sentais mon corps sexuellement éteint. De peur de perdre mon compagnon, je me forçais à lui faire l’amour mais la douleur était omniprésente, je multipliais les infections urinaires. En fait j’avais très peur de son désir que je ne pouvais assumer. Lui me répétait qu’il ne m’avait jamais trouvée aussi belle, mais mon reflet dans ses yeux m’insupportait. Je décidais de m’éloigner de lui, de protéger mon corps de toute nouvelle intrusion tant qu’il n’était pas prêt. Mon conjoint a eu du mal à accepter cette mise à distance mais a réussi à accepter l’espace dont j’avais besoin pour mener mon combat. Cinq ans plus tard, j’ai retrouvé mes cheveux, ma libido, la santé ainsi qu’une nouvelle sexualité avec mon compagnon. » 

    Le miroir de la féminité brisé

    Ainsi comme le décrit Josette dans son émouvant témoignage, le cancer et son traitement implique des conséquences physiques et fonctionnelles en plus de leur impact sur le psychisme et sur l’image de soi. Par ailleurs, les symptômes liés à la progression de la tumeur ou aux différents traitements, comme les nausées et la douleur, peuvent altérer une partie ou l’ensemble de l’acte sexuel. La ménopause induite par le traitement, affecte de façon sérieuse la qualité de la vie sexuelle de la femme traitée pour un cancer. Après une ovariectomie, ou lorsque l’activité ovarienne est arrêtée par hormonothérapie, chimiothérapie ou par radiothérapie pelvienne, le manque d’œstrogènes va provoquer des bouffées de chaleur et une atrophie vaginale. Le désintérêt pour le sexe est davantage lié à l’inconfort produit qu’à une modification hormonale. Les symptômes sont souvent plus importants que lors de la ménopause naturelle pour laquelle les modifications se font de manière progressive. Un traitement avec des œstrogènes est contre-indiqué chez les femmes traitées pour un cancer du sein ou du col de l’utérus. Un bilan sanguin permet d’évaluer le taux d’androgènes, responsable aussi en partie de la libido féminine, et éventuellement d’en prescrire en l’absence de contre-indications. Le traitement des bouffées de chaleur comprend une gamme de produits que votre médecin peut vous conseiller. Récemment, il a été démontré que des progestatifs délivrés à faible dose et certains antidépresseurs avaient une action très efficace plus sur le moral que dur le plaisir.

    « ces douleurs que j’avais à l’endroit du sexe… Je ne suis plus une femme, c’est horrible »

    Quand la douleur prend le dessus, les rapports sexuels douloureux constituent la plainte la plus souvent évoquée par les femmes traitées pour un cancer. La douleur génitale coïtale est généralement provoquée par les changements de position du vagin et à la sécheresse vaginale. Ces modifications découlent d’une opération pelvienne, d’une radiothérapie ou d’un traitement qui perturbe l’équilibre hormonal et sont à l’origine des douleurs et d’une sensation de brûlure. Le risque d’infection urinaire résultant peut être réduit par un réflexe simple : vider sa vessie immédiatement à la suite de chaque rapport avec pénétration. Physiologiquement, la lubrification vaginale maximale n’est atteinte qu’après une phase préliminaire de caresses et d’excitation. Un rapport est alors d’autant moins douloureux que les préliminaires sont prolongés. Pour pallier à la sécheresse, l’utilisation de lubrifiants vaginaux et des relations sexuelles régulières sont le meilleur remède. Parfois la douleur est la conséquence d’une contracture involontaire et invincible de l’entrée du vagin: le vaginisme, empêchant toute pénétration. En parler à son médecin est alors nécessaire car sa résolution spontanée est rarissime. 

    « …du fait du traitement les rapports sont plus difficiles… Ils sont plus douloureux… »

    Les hommes aussi sont concernés

    Chez les hommes, la chirurgie ou la radiothérapie causent parfois une irritation de la prostate ou de l’urètre qui rend l’orgasme douloureux. La douleur est aussi parfois due à la formation de tissu cicatriciel sur le pénis après certains traitements, telle une résection transurétrale de la prostate. Ces dyspareunies masculines s’estompent en général avec le temps.

    « Après, le suivi de mon taux de PSA depuis un an, passé de 1.39 à 6.68, raconte anxieusement Carl, 47ans, mon urologue m’a prescrit une échographie pelvienne. Suite à ces différents résultats, une biopsie prostatique a été effectuée. Elle s’est avérée positive. L’annonce que j’étais porteur d’un adénocarcinome prostatique fût une terrible nouvelle. Je ne savais plus quoi penser, quoi faire? J’étais dans un état de doute et d’angoisse intolérable. Mon urologue m’a conseillé de me traiter par prostatectomie radicale sous cœlioscopie. Là encore, j’étais perdu, lorsque j’ai appris et découvert les effets secondaires après cette ablation. L’amour que me porte mon épouse m’aidera dans cette épreuve, mais ce qui m’ennuie, c’est cette perte d’érection et de rapports sexuels avec elle. Je l’aime et mes sentiments vis à vis d’elle sont traduits dans nos relations. J’ai peur que cette « impuissance passagère » selon que les nerfs érecteurs seront enlevés ou pas, altère notre vie de couple… »

    Les troubles de l’érection 

    D’un deuil à l’autre Des interventions chirurgicales telles la résection complète de l’ensemble de la prostate, ou de la vessie étendue à la prostate, ou du rectum, peuvent altérer les nerfs et parfois les artères qui interviennent dans l’acte sexuel et notamment l’érection. La pénétration est alors difficile parfois même impossible alors que la sensibilité de la verge et la sensation d’orgasme sont préservées. La prostatectomie totale complète peut impliquer l’ablation de nerfs sectionnés lors de l’opération, d’où une insuffisance d’érection dans 60 % à 90 % des cas selon l’âge. Les patients jeunes conservent plus facilement une fonction érectile que leurs ainés. Les médicaments facilitateurs de l’érection sous forme de comprimé à prendre environ une heure avant la relation sexuelle sont le traitement de première intention en cas de troubles de l’érection incomplets. Ils ne déclenchent pas l’érection, mais facilitent celle qui est induite par le ou la partenaire par l’augmentation de la vasodilatation artérielle pénienne et donc de l’engorgement sanguin du pénis. Ces médicaments peuvent être utiles pour une difficulté d’érection d’origine psychologique (peur de l’échec, manque de confiance en soi) mais ne sont pas suffisamment efficaces dans les suites de la chirurgie du cancer de la prostate ou des irradiations du petit bassin. Dans ces cas, on préfère les médicaments inducteurs de l’érection sous forme d’injections intra-caverneuses qui provoquent une érection par action directe sur les artères du pénis. Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à une stimulation érotique et la qualité de l’érection est excellente. Il est conseillé d’utiliser les injections assez rapidement après le traitement du cancer quand les personnes souhaitent une reprise des relations sexuelles. 

    « Il y a trois mois, j’ai eu l’impression que mon testicule droit avait grossi, explique Marcel 36 ans. Je n’y ai pas pris garde. Deux mois et demi plus tard, il était encore plus gros. J’ai eu peur et ai immédiatement consulté mon médecin. Après m’avoir examiné, il m’a expliqué qu’il fallait faire une échographie pour en déterminer la cause. J’ai subi cet examen le lendemain, et on m’a annoncé brutalement qu’il s’agissait probablement d’un cancer. Cela a été un grand choc car je ne m’y attendais pas du tout. J’ai été opéré une semaine plus tard : ablation du testicule malade et son remplacement par une prothèse en silicone, mais depuis je n’éjacule plus. Quand j’ai un rapport, j’ai la sensation d’éjaculer accompagnée d’un orgasme mais sans aucune émission de sperme. Mon médecin m’a rassuré en m’expliquant qu’il s’agissait d’une éjaculation rétrograde. Cependant, la réaction de ma compagne est si dramatique que j’ai du mal à maintenir mes érections. Pour elle, l’éjaculation est une preuve d’amour et surtout de fertilité…Au sein de notre couple, le cancer a pris la place de l’enfant que nous voulions concevoir. Au lieu de me soutenir face à la maladie elle me reproche l’absence d’acte sexuel fécondant. Je me vis comme castré à ses cotés (ce qui est à moitié vrai et déjà si dur à accepter) ce qui refroidit énormément mes envies et mon excitation… »

    Anéjaculation et infertilité masculine : un don entravé

    Dans le cas d’une ablation complète de la prostate, l’absence d’évacuation de sperme est totale mais la sensation orgasmique préservée. D’autres interventions peuvent aboutir à une éjaculation « rétrograde », c’est-à-dire dans la vessie et non vers l’extérieur en raison du mauvais fonctionnement de la valve située entre la vessie et l’urètre qui, en temps normal, se ferme au moment de l’éjaculation. Ainsi, le sperme est retrouvé dans les urines. Celui-ci peut être récupéré en cas de désir de fécondation. Le phénomène d’éjaculation rétrograde survient parfois après résection localisée de la prostate par les voies naturelles (à travers l’urètre), après une résection du rectum ou après l’ablation des ganglions lymphatiques autour de l’aorte dans certains cas de cancer testiculaire. Certains médicaments peuvent éventuellement aider à combattre l’éjaculation rétrograde. En cas d’ablation des deux testicules pour une tumeur bilatérale, un traitement substitutif par testostérone est nécessaire. L’ablation des deux testicules aboutit à une stérilité et non pas à des troubles de l’érection si un traitement substitutif est prescrit. Le sperme doit être conservé préalablement en cas de désir d’enfant. 

    « Depuis que je suis malade, finies les caresses, révolues les étreintes… Nos rapports sexuels sont devenus épisodiques…Il a de l’affection pour moi mais il ne l’exprime plus …Je suis devenue fragile et vulnérable pour lui et il n’ose plus me toucher…Mon cancer le paralyse et ma peur lui fait peur… « Un cancer, une souffrance au sein du couple »

    Un cancer, une souffrance au sein du couple

    La douleur, la fatigue, mais aussi le piège du dégoût éprouvé par son partenaire ou de son propre corps et son cortège de culpabilité divisent des couples pour qui le cancer agit comme un révélateur de la vulnérabilité de chacun. L’harmonie, la confiance ainsi qu’une bonne communication entre les partenaires jouent un rôle essentiel dans le réapprentissage de la sexualité. Il est important que le couple intègre les modifications physiques et psychologiques et que chacun regagne une assurance notamment quant à son pouvoir de séduction. Il peut être parfois nécessaire d’inventer un nouveau mode de rapports sexuels avec de nouvelles caresses et/ou moyens d’excitation ou d’obtention de l’orgasme.

    Au-delà des préjugés

    Question : Le cancer est-il contagieux ?

    Non. Le cancer ne se transmet pas par voie sexuelle, ni par le contact d’objet ou de la personne. 

    Question : Les traitements par radiothérapie ou chimiothérapie sont-ils nocifs pour mon partenaire ? 

    Non. Pendant la radiothérapie, vous n’êtes pas radioactif/ve et ne pouvez contaminer votre partenaire. Pendant la chimiothérapie, quelques produits peuvent se retrouver à des doses infimes dans les sécrétions vaginales et dans le sperme mais n’altèrent pas la santé de votre partenaire. Au besoin, demandez à votre médecin si le port d’un préservatif peut être nécessaire au moment d’un rapport sexuel. 

    Question : Les rapports sexuels entraînent-ils une rechute de la maladie cancéreuse ?

    Non. Certains pensent à tort que leur cancer est lié à une supposée «faute sexuelle ». Ce préjugé erroné qui leur fait craindre une rechute du cancer par la reprise des rapports sexuels est contredit par les données scientifiques. 

    Question : Existe-t-il des contre-indications à la reprise des rapports sexuels ?

    Immédiatement après une chirurgie, les rapports sexuels ne sont pas conseillés car l’effort physique peut modifier la cicatrice (hémorragie, lâchage de sutures,…). Le délai entre la chirurgie et une reprise des rapports varie selon le type d’opération. Votre médecin saura vous dire quand la reprise des rapports sera possible.

    Il ne faut jamais oublier que notre principal organe sexuel est notre cerveau. C’est lui qui habite notre corps et nous permet aussi d’en jouir. Se réapproprier un corps blessé et traumatisé n’est jamais très simple, mais c’est possible. Un des meilleurs outils est l’hypnose lorsqu’elle est pratiquée par des personnes compétentes.

    Dossier réalisé en collaboration avec le Dr Sandrine Atallah

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    Comment ne plus être éjaculateur précoce

    L’éjaculation précoce, prématurée ou rapide est de nos jours la plainte la plus fréquente de l’homme jeune. Il s’agit en fait de transformer une sexualité naturellement destinée à la reproduction normalement rapide en une sexualité ludique. Pour cela, un apprentissage est nécessaire car, il est important de savoir que l’éjaculation prématurée n’est pas une maladie.

    Il faut agir sur les quatre facteurs qui influencent la survenue de l’éjaculation, même s’ils n’ont pas tous la même importance selon les personnes.

    Le stress

    Le premier facteur que nous détaillerons ici est le stress, l’angoisse de l’échec ou de la performance. Il est relativement récent dans l’histoire du trouble. C’est la médiatisation de l’éjaculation prématurée qui en est sans aucun doute le responsable. La notion de norme s’est développée, et, de ce fait, celle d' »anormalité ». Il y a encore  une trentaine d’années, cette notion n’existait pas. L’éjaculation rapide était considérée comme normale chez l’homme jeune, puis elle ralentissait progressivement avec l’âge, l’expérience, etc… On éjaculait en 3 à 4 minutes la plupart du temps, avec des variations individuelles et circonstancielles. C’était normal. Aujourd’hui, le discours normatif et l’exemple pornographique sont passés par là. Le stress, par l’action de ses neuromédiateurs, peut raccourcir ce temps et le faire tomber à 1 minute ou 30 secondes. Parfois, l’éjaculation peut se produire avant toute pénétration (ante-portas). Le Priligy® ou dapoxetine n’agit que sur ce facteur stress. C’est ce qui explique son action très relative, voire inexistante: aucun espoir de dépasser les 4 minutes fatidiques!

    Le seuil

    Le second facteur qui influence la survenue de l’éjaculation correspond à une notion de seuil qu’il ne faut pas dépasser: c’est le seuil d’inévitabilité éjaculatoire. Il faut bien comprendre qu’il est impossible d’agir directement sur la survenue de son éjaculation. Elle ne se déclenche que lorsque l’excitation a atteint un certain seuil: c’est un réflexe. Nous ne pouvons agir que sur l’excitation elle-même. Lorsque l’on sent que l’on va éjaculer, c’est déjà trop tard. Ce qui est ressenti n’est pas le risque, mais le début de l’éjaculation. Apprendre à étalonner son excitation est déjà commencer à la maîtriser, mais ce n’est pas suffisant. Les thérapies comportementales n’agissent que sur ce point.  C’est le cas du squeeze qui consiste à serrer la base du gland, de contracter les muscles de son périnée, ou encore du stop and go de Kaplan . Les conseils de certains sexologues, qui demandent de se masturber pour essayer de prolonger l’acte, vont dans le même sens. On réduit l’excitation, mais trop souvent pour aggraver la situation après…

    Changer le mode d’emploi

    C’est la métaphore du violoncelle: « le corps de la femme est comme un violoncelle. Dans son sexe se trouvent les cordes, l’homme est le musicien et son pénis est l’archet. » Ce qui doit vibrer, ce sont les cordes et non l’archet. C’est là que se trouve véritablement le secret de la maîtrise de l’éjaculation. Nous sommes naturellement programmés pour jouir et éjaculer rapidement, afin de favoriser la survie de l’espèce. Le sens premier du rapport est la reproduction. Pour faciliter les choses, la nature a fait en sorte que nous ayons plus tendance à nous caresser le pénis avec le vagin, comme on le fait avec sa main lors de la masturbation. Et c’est bien là le problème! Il nous faut concevoir notre sexe comme un instrument que l’on prend en main et que l’on utilise pour le plaisir de sa ou son partenaire; le sens véritable du rapport est la relation. Ainsi peut-on considérer les deux sexes comme deux prises de courant: la mâle et la femelle. C’est le courant que l’on fait passer qui est important, et non les prises. Sur le plan théorique, cela semble facile; mais en pratique ce n’est pas évident. Il existe toutefois des moyens efficaces d’y remédier.

    Rôle de la partenaire

    Le dernier point important à gérer est le plaisir, la jouissance du ou de la partenaire. Quand il ou elle commence à manifester les premiers signes de la montée de jouissance, il faut garder le plus possible une position d’observateur de son plaisir. Ne vous laissez surtout pas « embarquer », car vous risquez de jouir trop tôt. Un chef d’orchestre tient toujours la « baguette! ». Mentalement, c’est vous qui lui faite l’amour. Vous êtes attentif à toutes les informations sur la montée de son plaisir: respiration, gémissements, mouvements, etc….

    À savoir: Votre partenaire n’a peut être pas ou plus envie de faire l’amour. Néanmoins elle (il) ne souhaite pas remettre en question votre couple, un des meilleurs moyen pour refuser un rapport sexuel est de vous reprocher une éjaculation trop rapide. Ce qui va obligatoirement aggraver la situation.

    La technique la plus efficace est l’hypnose, car elle agit à la fois sur le stress, le seuil et le mode d’emploi. Elle permet en quelques séances avec l’aide d’un ou d’une sexothérapeute, bien formé à cet art, de vous aider à résoudre cette difficulté en quelques semaines et peut-être avec un peu d’entrainement et de persévérance de devenir un artiste

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    Hijra en Inde, une très ancienne tradition aujourd’hui menacée

    En Inde, environ 5 millions de personnes ne sont ni des hommes ni des femmes, elles vivent travesties, exercent les métiers de danseuse, de musicienne et des fonctions d’ordre spirituel, ce sont les hijras, appelés aussi Aravanis. Leur communauté est actuellement de plus en plus menacée et nombre de hijras se livrent à la prostitution pour survivre.

    Au départ, ce sont des hommes qui ne se reconnaissent pas en tant que tels et qui choisissent de devenir Hijra, ils sont issus de toutes les castes de la société, certains même sont d’origine musulmane. Les enfants qui naissent hermaphrodites sont également accueillis dans les communautés hijra. Enfin et surtout, les hijras accueillent des jeunes rejetés par leurs familles et leurs castes quand une ambiguïté de genre est soupçonnée.
    Il faut comprendre que les hijras font partie intégrante de l’hindouisme, elles n’ont donc pas besoin de justifier leur existence; ce qui serait dans la société occidentale compris comme une ambiguïté de genre qui ici prend un tout autre sens. Les Hijras vouent en effet leur vie au culte de Bahuchara Mata (une des nombreuses formes de Parvati, épouse du Dieu Shiva, représentée munie de quatre bras).
    Bahuchara Mata est assise sur un coq, un symbole d’innocence. Elle enseigne, conformément à la norme, que le meurtre des animaux ou de toute créature est une faute et que la non-violence est la voie de la sainteté. L’une des légendes raconte que la déesse fut autrefois une princesse qui castra son époux car il préférait aller dans la forêt pour se travestir et se comporter comme une femme plutôt que d’honorer sa couche… D’autres histoires expliquent qu’un homme qui avait importuné Bahuchara Mata, fut d’abord condamné à l’impuissance. Pour obtenir le pardon de la déesse , elle exigea qu’il fut castré, vêtu en femme et passât désormais sa vie à l’honorer.
    Le temple de Bahuchara Mata se trouve à Shankhalpur (Gujarat).

    Les hijras, selon la tradition, doivent sacrifier leur vie sexuelle et privilégier leur vie spirituelle.

    Dans les faits, aujourd’hui, la place sociale des hijras se situe tout en bas de l’échelle sociale. On rattache également leur tradition à celle des eunuques de l’empire Moghol (16e siècle). Beaucoup d’homosexuels travestis rejoignent les communautés hijras, c’est le prix à payer là où l’homosexualité est le plus souvent cachée car considérée comme un vice.

    Les communautés hijras sont dirigées par un gourou

    Elles comptent le plus souvent une vingtaine de membres. L’intégration dans la communauté exige le travestissement en femme, mais s’il veut avoir plus de pouvoir, l’apprenti devra subir une émasculation complète. Aucun soin particulier ne lui sera prodigué, le risque vital est réel, la douleur atroce. Le geste symbolise la mort et la renaissance. L’homme meurt pour renaître hijra… Les hijras (eunuques) sont considérées comme de puissantes magiciennes. Toutefois, 70% des hijras n’ont pas subi l’opération et se contentent de prendre des traitements hormonaux pour féminiser leur apparence.
    Ainsi, à chaque étape importante de leur vie, les Indiens demandent la bénédiction d’un hijra, et leur présence aux fêtes données pour les naissances ou les mariages. Plus le hijra a de prestige et plus sa rémunération est élevée. Non seulement, les hijras peuvent porter chance, mais elles sont musiciennes, danseuses, chanteuses et animent des spectacles recherchés.

    Les hijras se réunissent chaque année à Koovagam

    Ce village est situé au sud de l’Inde sur la côte est. C’est là que se tient leur festival annuel. Concours de beautés, chant, danse et théâtre sont au menu de la fête. Ce rassemblement est désormais organisé par des associations de lutte contre le SIDA (Initiative anti SIDA) et une ONG Voluntary Health Service.
    Les hijras perpétuent la tradition en jouant l’épisode du Mahabharata (long poème épique, livre sacré de l’hindouisme) qui évoque leur rôle.


    « Celui qui, abandonnant tous les désirs, vit libre de toute entrave personnelle et de tout égoïsme, celui-là obtient la paix » (Mahâbhârata, VI, Bhagavad-Gîtâ, II ; 71)


    “Fatigués des combats sans fin entre les Kauravas et les Pandavas, les dieux décidèrent que serait déclaré vainqueur le clan qui leur sacrifierait un jeune homme. Le prince Aravan, du clan des Pandavas, se désigna mais exigea de connaître les joies du mariage avant son sacrifice. Aucun père ne voulu donner sa fille, promise à un veuvage et condamnée par la suite à vivre dans la misère. Krishna s’incarna alors, pour une nuit, en Mohini l’enchanteresse et s’unit à Aravan. C’est pourquoi chaque année, les hijras commémorent l’union de Dieu et des hommes.

    « Il n’y a jamais eu un temps passé ou nous n’existions pas, il n’y aura jamais un futur ou nous cesserons d’être »

    Malgré l’accroissement de leur visibilité, les hijras sont de plus en plus marginalisées comme le rapelle Laxmi, dirigeante d’une communauté à Bombay et présidente de la seule ONG dédiée aux castrats en Asie.
    Laxmi mène un combat acharné pour faire reconnaître la communauté des hijras : leur donner une place réelle dans la société au lieu d’être condamnées à la mendicité, la prostitution et décimées par le sida.
    Le jour Laxmi anime sa communauté et prodigue son soutien à tous ceux qui viennent demander de l’aide. La nuit, elle se métamorphose en danseuse de talent, fascine les spectateurs par sa fougue et son art consommé du geste et du regard. La danse de Laxmi entretient ainsi la ferveur du public: tout indien quelle que soit son appartenance sociale sollicite la bénédiction des Hijras pour porter bonheur à ses projets…
    Aujourd’hui, en Inde, on reconnaît un troisième genre. Le passeport d’un citoyen de l’Union Indienne peut porter la mention M pour masculin, F pour féminin et E pour eunuque….

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    Les délinquants sexuels sont-ils guérissables?

    Une étude publiée dans le BMJ (British Médical Journal)par David K Ho semble démontrer le manque d’efficacité des traitements actuels, du moins ceux qui sont proposés en Grande Bretagne.

    En Grande Bretagne

    Des affaires survenues il y a quelques temps dans ce pays , entourant des personnalités publiques bien connues ont remis au premier plan l’existence de cette délinquance. Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais le public s’étonne que celle-ci ait pu exister impunément pendant aussi longtemps.

    Il est important d’informer le public de ce qui se passe  après la sentence. Pour la plupart, ils seront emprisonnés dans des espaces réservés afin d éviter la vindicte de codétenus surtout quant il s’agit de pédophilie.

    Le traitement

    Un traitement leur sera proposé en vue d’une réhabilitation et des remises de peine.

    En Grande Bretagne, le traitement de base est de 6 mois et comprend 86 séances de groupe. Il peut être prolongé de 4 mois supplémentaires. Il s’agit d’une psychothérapie dans le cadre d’un groupe de parole, visant à faire prendre conscience de la gravité des actes commis.

    A la sortie de prison, ils sont sensés être réhabilités. En fait, il n’existe aucune preuve de l’efficacité de ce programme car il n’a pas, en effet, réduit le nombre des récidives.

    Bien sûr, il n’est pas possible de mettre tous les délinquants sexuels dans le même « panier » car ils n’ont pas tous le même profil psychologique. La prise en charge ne sera pas la même s’il s’agit d’un pervers ou d’un alexythymique. Ce dernier n’a pas ou peu accès à la pensée symbolique: il ne peut qu’agir ses pulsions et donc la parole qui n’est que symbole ou représentation analogique est inopérante. 

    En France

    En France la prise en charge de la délinquance sexuelle n’est pas meilleure, encore trop influencée par une culture psychanalytique totalement inefficace.  Les seuls traitements ayant fait la preuve de résultats assez satisfaisants, dans mon expérience, sont pharmacologiques: les anti-androgènes, mais il nécessite la collaboration du délinquant. Les TCC (thérapies comportementales et cognitives) peuvent néanmoins donner quelques résultats chez certains pervers intelligents. 

    La question du jour?

    Peut-on parler de délinquance sexuelle à propos des violences sexuelles faites aux femmes de nos jours? Si oui, une prise en charge contraignante et thérapeutique efficace s’avère nécessaire. Mais si les pervers semblent accessibles à la thérapie, ce n’est pas le cas des alexythymiques!

    Le problème actuel probablement responsable d’une augmentation d’une délinquance qui n’est pas que sexuelle est que si une majorité possède une tête bien pleine, celle-ci n’est pas bien faite. Il est assez facile de l’observer dans l’appauvrissement du langage. En effet ce dernier ne permet plus d’exprimer symboliquement ses affects. Le passage à l’acte est leur seule issue libératrice.

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    Anatomie sexuelle interne de la femme

    Dans son livre L’orgasme et l’Occident, l’historien Robert Muchembled, rappelle que les savants du XVIème et XVII ème siècle, reprenant les savoirs antiques , pensaient que les organes sexuels de la femme étaient les mêmes que ceux de l’homme, mais demeuraient cachés . Le célèbre anatomiste André Vésale, dans son ouvrage De humani corporis machina (1543) montre un dessin représentant un vagin dont la forme est exactement celle d’un pénis..mais retourné comme un doigt de gant!

    Le Vagin et l’hymen

    Comme le pénis de l’homme, c’est un véritable organe et non une simple cavité ; nous verrons qu’il possède des propriétés bien particulières. Ses parois délimitent grossièrement un cône cylindrique dont le diamètre extérieur correspondant à son entrée est plus petit que le diamètre interne correspondant au col de l’utérus. Sa longueur moyenne est d’une dizaine de cms environ avec des variations individuelles. L’examen digital réalisé par la femme lui permet de constater que sa paroi n’est pas toujours lisse ; il existe ainsi de petites stries transversales dans son premier tiers au niveau de la face antérieure ou supérieure selon la position debout ou allongée. Elles ressemblent aux plis d’un rideau qui en se déployant vont permettre une augmentation du volume vaginal. La tête du bébé lors de l’accouchement occupe un certain volume!

    L’hymen

    L’hymen est une cloison membraneuse normalement incomplète qui obture l’entrée du vagin appelée encore vestibule. Il n’a d’importance que sur les plans culturel, idéologique ou religieux, mais peu ou pas sur les plans anatomiques ou physiologiques. Il est visible chez la jeune femme vierge ou « pucelle » en écartant légèrement les petites lèvres.
    Il n’est pas innervé et peu vascularisé puisque sa destinée est de disparaître ; il peut présenter différents aspects aux noms plus ou moins poétiques : falciforme, cribiforme, annulaire, labié, etc.


    Si lors du premier rapport, sa déchirure peut saigner légèrement, ce n’est pas une généralité, et la douleur ressentie par la jeune femme, n’en est pas la conséquence. Mais c’est la contraction réflexe et involontaire de certains muscles du périnée, les releveurs de l’anus et constricteurs de la vulve qui en est responsable.
    Un grand écart lors d’exercices sportifs ou de danses peut avoir pour effet de le réduire à sa plus simple expression ! On peut comprendre que l’usage de tampons avant « la première fois » aura le même effet.

    En explorant son vagin

    Au fond du vagin, la femme peut percevoir avec l’extrémité de ses doigts une masse plus dure qui correspond au col de l’utérus. Il faut savoir que sa longueur d’une dizaine de cms ne varie pas habituellement avec l’âge, sauf en cas de prolapsus. Ce qui correspond à une descente de l’utérus dans l’espace vaginal. La déficience des muscles suspenseurs de l’utérus est souvent la conséquence de nombreux accouchements.

    Le diamètre externe varie un peu de quelques cms en fonction des accouchements par voie naturelle ; il répond à une plus ou moins grande tonicité de certains muscles du périnée et plus particulièrement du releveur de l’anus et du constricteur de la vulve . Il est donc plus étroit chez la jeune femme que chez celle qui a eu de nombreux enfants.

    1.trompe de Fallope
    2.vessie
    3.symphyse pubienne
    4.ligaments vésico-pubiens
    5.clitoris
    6.petites lèvres
    7.vagin

    8. ovaire
    9. péritoine sigmoïde
    10. utérus
    11. cul-de-sac vaginal
    12. col de l’utérus
    13. rectum
    14. anus

    Nous comprenons l’importance de la rééducation de la musculature périnéale à la suite de l’accouchement. En l’absence de pénétration les parois du vagin sont accolées dans son 1/3 externe comme une porte à deux battants fermée. Le schéma ci-dessous ne rend pas compte de cette disposition et, comme la plupart des représentations de l’anatomie sexuelle féminine, il présente le vagin comme une sorte de tube ce qui, nous l’avons vu est faux… Plus large au fond, plus, étroit à l’entrée, il a globalement la forme d’une poire. Sa paroi antérieure est naturellement plissée, lui permettant de s’adapter, entre autre, à la tête du bébé lors de l’accouchement.

    Lors d’une excitation importante, le fond du vagin s’agrandit, augmente de volume: c’est la ballonisation permettant d’éviter un contact direct du pénis avec le col de l’utérus souvent désagréable, lors des rapports sexuels.

    Zone « G »

    Les parois du vagin et plus particulièrement la zone en regard de l’urètre (la zone G et non pas le point G) sont richement vascularisées et innervées. Du tissu spongieux entoure l’urètre, comme chez l’homme mais avec une disposition légèrement différente.

    La lubrification vaginale

    Lors de l’excitation sexuelle, il y aura une vasodilatation des artères entourant le vagin, provoquant la lubrification de celui-ci ; ce n’est pas pour l’essentiel une sécrétion glandulaire, mais une véritable sudation de la paroi vaginale. Cependant, il existe à l’entrée du vagin deux petites glandes : les glandes de Bartholin qui lubrifient légèrement son entrée. Cette lubrification (sudation) est plus ou moins importante selon les femmes et leur excitation. Une lubrification très importante caractérisera ce que l’on nomme : « la femme fontaine ». Certains auteurs définissent la femme fontaine comme étant celle qui aura une éjaculation lors de l’orgasme… Il existe en effet, chez certaines, des reliquats embryonnaires de la prostate entourant l’urètre féminine responsables de cette éjaculation. Il est souvent difficile de connaître l’origine de cette abondante émission lorsqu’elle survient.
    Une absence ou insuffisance d’excitation, certains médicaments, un tabagisme important et quelques maladies peuvent être responsables d’une sécheresse vaginale.

    Toutes les femmes peuvent accéder à l’orgasme vaginal

    Il est essentiel que la femme ait une bonne connaissance de son organe vaginal qui bien qu’étant en creux, concave est tout à fait comparable dans sa réalité et sa fonction à la verge masculine.
    Cette représentation formelle sera déterminante pour que la femme puisse accéder à l’orgasme lors des rapports sexuels, c’est-à-dire à l’orgasme à point de départ vaginal qui est différent de l’orgasme clitoridien. Et il est important de savoir que toute femme possède le potentiel de ressentir les deux à condition de mettre en œuvre certaines conditions. Il faut savoir que l’orgasme vaginal a comme chez l’homme une origine urétral (l’urètre postérieur possède une certaine sensibilité qui érotisé sera le point de départ du déclenchement de l’orgasme.

    À savoir:
    S’il est facile d’accéder à une sexualité destinée à la reproduction de l’espèce, à sa survie car inscrite dans nos gènes, la sexualité ludique n’est pas innée et nécessite un apprentissage qui n’est pas toujours simple et facile…

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    L’anatomie externe du sexe féminin

    La vulve

     Elle représente l’ensemble des organes génitaux externes féminins visibles.
    La vulve de la femme adulte est une fente verticale bordée de chaque côté par deux paires de replis cutanés que sont les grandes lèvres les plus externes et les petites lèvres les plus internes.

    Les grandes lèvres

    Elles sont charnues ; elles se rejoignent au niveau du pubis, encore nommé poétiquement le Mont de Vénus.
    La surface externe et la bordure des grandes lèvres sont naturellement recouverts d’une pilosité qui commence à apparaître au moment de la puberté ; vue de l’extérieur, la surface sexuelle féminine recouverte de poils a une forme triangulaire, pointe en bas, alors que c’est plutôt le contraire chez l’homme. En fonction de particularités individuelles : origine ethnique, pigmentation, cette pilosité est plus ou moins importante, plus ou moins brune ou blonde et devient plus clairsemée avec le vieillissement. Il est évident que cette pilosité est modifiée par l’épilation qui va du maillot à l’épilation intégrale; cette dernière étant pratiquée habituellement chez les populations musulmanes. Elle est devenue très fréquente dans la population féminine occidentale sous l’influence de la pornographie.

    Les petites lèvres

    À l’intérieur des grandes lèvres, nous allons trouver les petites lèvres ou nymphes beaucoup plus fines et plus ou moins cachées par les grandes lèvres. Il est en effet banal et courant que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres. À leur partie supérieure, les petites lèvres se rejoignent pour former le capuchon du clitoris qu’elles dissimulent plus ou moins. A la partie inférieure leur jonction forme la fourchette située en avant de l’anus. Il est assez fréquent de trouver à son niveau de petites coupures très fines responsables de rapport sexuel douloureux.
    Peuvent en être responsable une absence de lubrification par insuffisance d’excitation sexuelle, un tabagisme, une activité sexuelle trop fréquente ou prolongée ainsi qu’un climat hormonal faible en œstrogènes.
    Une toilette intime régulière est nécessaire pour éliminer une substance blanchâtre qui se forme habituellement et naturellement dans le sillon formé de chaque côté par les grandes lèvres et les petites lèvres : c’est le smegma qui est retrouvé aussi sous le capuchon du clitoris, il peut être responsable d’irritation et d’une mauvaise odeur due à sa fermentation. Il est toujours préférable de se laver avec la main, les gants étant d’excellents réservoirs de microbes, en utilisant un savon doux et adapté à la toilette intime.

    La peau et les muqueuses sont naturellement protégées par un film lipidique. Une toilette excessive les fragilise et sera responsable d’irritations, et même faciliter la survenue de mycoses.

    Le Clitoris

    Anatomie

    Il se situe à la jonction supérieure des petites lèvres, masqué plus ou moins par le capuchon du clitoris: c’est un bouton charnu plus ou moins développé en fonction de critères individuels ; sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres (2 à 3 cms). C’est un peu comme le nez : il y a autant de tailles de clitoris qu’il y a de tailles de nez.
    Il est constitué par la réunion externe de 2 corps érectiles situés pour leur plus grande partie de part et d’autre de la vulve sous les lèvres. Le clitoris est exclusivement constitué de corps caverneux mais sans l’albuginée, membrane extensible, mais non élastique qui recouvre les corps caverneux masculins et assure leur rigidité chez l’homme. Ce n’est donc pas un petit pénis puisqu’il ne possède pas le tissu spongieux qui constitue le gland de l’homme. Sa stimulation peut provoquer un plaisir intense du fait d’une remarquable innervation. Elle est tout à fait caractéristique d’un orgasme clitoridien. (Une étude récente a montré un nombre comparable de corpuscules vibrotactiles, les corpuscules de Krause connus depuis les années 50 dans le gland clitoridien et pénien. Compte tenu de la différence de taille, la concentration au mm2 est 15 fois plus importante chez la souris femelle. Le corpuscule de Krause est sensible aux vibrations de 40 à 50 Hertz chez la souris. On peut supposer que ce soit la même chose chez l’être humain.)
    Mais comme tout instrument de musique, il faut apprendre à en jouer !  Et la meilleur façon de commencer est sans aucun doute la masturbation.

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    Des que

    L’anatomie sexuelle de l’homme (suite)

    Anatomie interne: Le sexe de l’homme et ses particularités

    La verge est constituée de 3 corps érectiles :

    – Les 2 corps caverneux situés sur le dessus comme les canons juxtaposés d’un fusil. Chaque corps caverneux est entouré d’une membrane inextensible : l’albuginée qui sera responsable de la rigidité mécanique de la verge.
    – Le corps spongieux entourant l’urètre et se terminant par le gland ; celui-ci n’est jamais totalement rigide pour ne pas écraser l’urètre et empêcher l’éjaculation de se produire.
    L’intérieur des corps caverneux est constitué de travées de fibres musculaires lisses qui doivent se relâcher pour permettre l’érection par remplissage sanguin.


    Il est important de savoir qu’une substance comme l’adrénaline secrétée de manière excessive lors d’une situation de stress ou d’anxiété va empêcher le relâchement de ces fibres et par conséquence l’érection. On imagine bien qu’à l’époque préhistorique, il n’était pas très pratique de bander, coursé par un mammouth! Aujourd’hui, ils sont toujours présents mais dans la tête!

    Les bourses

    C’est le scrotum des anatomistes : c’est une sorte de sac libre et pendant . Elles contiennent les testicules (les bijoux de familles) lieu de fabrication des spermatozoïdes et de la testostérone: hormone mâle indispensable au bon fonctionnement sexuel. Chaque testicule est coiffé de l’epidydime. Ils ont pour fonction essentielle la maturation des spermatozoïdes. Les deux bourses sont séparées par un petit bourrelet longitudinal : le raphé médian qui se prolonge jusqu’à la marge de l’anus. En général, la bourse gauche et plus basse que la droite. C’est plus facile pour marcher ou courir.Situées sur le même plan, on jouerait au billard !
    A l’âge adulte, elles sont recouvertes de poils et leur pigmentation brune est plus ou moins importante.


    L’aspect des bourses varie en fonction: 
    – de l’âge : toniques et rondes chez l’enfant, elles deviennent de plus en plus flasques et distendues en vieillissant.
    – de la température : le froid les rétracte, les rendant plus plissées alors que la chaleur les rend plus lisses et distendues.  Le dartos, un muscle situé sous la peau des bourses intervient dans ce mécanisme.
    – le stress peut les rétracter 
    – certaines pathologies également: hernie, hydrocèle, varicocèle en augmentent le volume

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    L’anatomie du sexe de l’homme

    Une petite révision est souvent utile et évite bien des inquiétudes.

    Anatomie externe: Le sexe de l’homme et ses particularités

    Le sexe de l’homme se compose de la verge et des bourses qui contiennent les deux testicules:

    La verge

    Elle a deux usages : au repos, elle contribue à la miction et en érection aux rapports sexuels, que ceux-ci aient une finalité procréatrice ou récréative
    Si on peut l’appeler également pénis, le langage populaire toujours très imagé lui a donné de très nombreux noms : queue, braquemard, kekette, biroute, et de nombreux autres « noms d’oiseau »…… !!
    Elle est fixée aux os du pubis par l’intermédiaire des corps érectiles et plus particulièrement par les deux corps caverneux. La verge est recouverte en partie de poils qui deviennent plus denses au fur et à mesure que l’on se rapproche de sa racine ; cette pilosité, variable selon chacun, se prolonge au niveau des bourses et du pubis. La répartition des poils de ce dernier est particulière à l’homme : elle est triangulaire, pointe en haut.

    La taille et le volume de la verge se modifient lors des érections.

    Selon certaines données statistiques: au repos la longueur varierait de 7,25 cm à 11,5 cm pour une circonférence de 7,5 cm à 10,5 cm alors qu’en érection la longueur irait de 12 à 21 cm et la circonférence de de 8,5 cm à 12 cm. S’il est inutile de préciser qu’il n’y a pas de corrélation entre la longueur du nez et celle de la verge, il faut savoir que pour un même individu, la taille de la verge est toujours la même en érection, ce qui n’est pas le cas au repos, où toute situation de stress qu’elle soit physique comme le froid ou psychique comme la peur va en réduire la taille.
    Il est fréquent que voir des hommes jeunes en consultation pour un sexe de «petite taille». Ils ont acquis cette croyance se comparant à leurs camarades dans les vestiaires ou dans les douches. Cette « idée »de petite taille provoque un stress qui va, de fait, en réduire la taille et le volume !

    La pigmentation et forme de la verge…

    …de coloration plus ou moins brune, varie selon chaque individu. Elle est, la plupart du temps normale, exceptées lorsque ces modifications sont d’apparition récente (il vaut mieux consulter). Les méditerranéens ont souvent une pigmentation plus foncée des organes génitaux ; cette pigmentation n’est pas totalement homogène sur toutes les parties de la verge et du sexe .
    La forme de la verge peut présenter une courbure; elle est parfaitement normale lorsqu’elle reste harmonieuse et modérée. Cependant, certaines maladies (maladie de La Peyronie) ou malformations congénitales peuvent provoquer une courbure ou plutôt une coudure plus importante qui va gêner les rapports. Il faut mentionner la fracture de la verge. Lors de mouvements de va et vient, une « fausse route » peut provoquer une fracture par pliure brutale. Là aussi, il est préférable de consulter.

    La verge est recouverte d’une peau relativement fine

    Elle est parcourue par de nombreuses veines superficielles dont certaines sont bien visibles surtout en érection. Cette peau se prolonge vers l’extrémité de la verge, le gland, possédant une consistance différente du reste de la verge.
    Cette partie de peau qui recouvre le gland se nomme le prépuce.

    Le prépuce

    Il est retenu à la partie inférieure du gland par un filet que l’on nomme le frein.
    Si en général le gland est recouvert par le prépuce au repos, il l’est beaucoup moins, voire plus du tout en érection. Il existe parfois une brièveté du frein empêchant de décalotter complètement.

    La rupture du frein peut survenir lorsque celui est trop court et que la partenaire est un peu trop serrée ou peu lubrifiée ; cette rupture est parfois partielle ce qui va rendre les rapports sexuels douloureux du fait de micro-coupures du frein ou complète et impressionnante car il existe à son niveau une petite artère et non une veine qui va se rompre. Ce saignement peut sembler impressionnant , mais il n’est pas très grave. Il faut comprimer avec son doigt, passer sa verge sous l’eau froide pour provoquer une détumescence (perte d’érection) et aller voir son médecin. 


    D’autre part il arrive que l’anneau réalisé par l’extrémité du prépuce soit trop petit interdisant de décalotter, soit en permanence soit en érection :

    C’est un phimosis, plus ou moins serré. Il faut, dans ce cas réaliser une petite intervention bénigne qui consiste soit à enlever le prépuce, c’est la circoncision qui n’est plus pratiquée la plupart du temps, soit élargir celui-ci.

    La circoncision 

    Elle est pratiquée encore à l’heure actuelle de manière rituelle par les juifs et les musulmans et ce, sans aucune raison médicale, mais essentiellement religieuse. Pendant longtemps elle a été pratiquée aussi de manière systématique par les Nord-Américains pour des « raisons » d’hygiène. Aucune preuve scientifique la justifie ! Cette pratique semble disparaître actuellement.
    Il est important que l’homme apprenne très tôt à décalotter afin d’une part d’éviter la constitution d’adhérences (c’est la peau du prépuce qui se colle à la « peau » du gland) et d’autre part afin d’éliminer le smegma (c’est une substance blanchâtre qui de développe naturellement au niveau de la couronne du gland dans le sillon balano-préputial) ; celui-ci , s’il n’est pas enlevé, fermente donnant une odeur nauséabonde et peut être aussi source d’inflammation, voire d’infection.

    L’extrémité du gland se termine par le méat urétral d’où s’écoule l’urine lors de la miction et d’où jaillit le sperme lors de l’éjaculation.

    Il faut savoir, car source fréquente d’inquiétude, qu’il existe chez certains hommes, autour de la couronne du gland de minuscules petits boutons blancs, gros comme des têtes d’épingle : c’est la couronne perlée du gland ; elle est physiologique et persistera toute la vie. Il ne faut surtout pas chercher à les enlever .

    C’est la même chose pour les grains de Fordyce : ce sont des papules jaunâtres comme de petits grains de semoule de blé visibles sous la peau de la verge et même des bourses. Ce sont de petits amas de sébum.

    à suivre…

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    Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus

    C’est le titre d’un livre de John Gray paru en 1992 et qui eut à l’époque un certain succès ! On ne peut accorder qu’un crédit limité à ses hypothèses psychologiques. Par contre, sur le plan sexuel, il semble tout à fait adapté, malgré les apparences. On n’échappe pas à ses hormones !

    Résultats de l’enquête

    Une enquête réalisée par l’Ifop pour le site de rencontre sexuelle Wyylde et publiée le 21 décembre 2022 à l’occasion de « La journée Mondiale de l’Orgasme » semble révéler le contraire. L’ifop a, ainsi interrogé près de 5000 femmes dans les cinq principaux pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Unis) à propos de leur sexualité récréative ou de loisir, une sexualité sans sentiment, ni engagement.

    Pub années 80

    Ainsi, d’après cette étude, une majorité d’européennes auraient eu un rapport sexuel avec un partenaire dès leur première rencontre : 38% pour l’ensemble de françaises et 41% chez les moins de 25 ans. 5% de plus qu’en 2015.  47% des européennes avouent avoir eu des rapports sexuels, sans lendemain. Certaines reconnaissent avoir eu un rapport sexuel tout en sachant bien ne pas revoir le partenaire. Ce chiffre atteint les 49% chez les françaises de moins de 25 ans. C’est le « one night stand« . Le « sex friends » (rapport sexuel sans engagement avec un ami, une connaissance) est pratiqué par 41 % des françaises de moins de 25 ans . Quant à l’usage de drogue dure et d’alcool (pour leurs effets desinhibiteurs), il est relativement fréquent: une britannique sur 5 contre 16% des françaises.

    On peut douter de la validité de ces chiffres . En effet, les interviews ont été réalisés par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 26 octobre 2022. La sincérité des réponses est très hypothétique et correspond plus à l’image que l’on veut donner de soi qu’à une réalité. La sexualité est de, nos jours, un sujet sensible. Elle est très influencée par une «norme » véhiculée par les medias.

    Aussi pour être sexuellement normale, il faut être « libérée » ! Ce qui veut dire en terme explicite : fellation, pénétration vaginale, sodomie et orgasme (simulé la plupart du temps).Tout cela sans état d’âme !

    Libérée?

    Il est intéressant de constater que cette sexualité féminine libérée de tout sentiment sert plutôt les hommes. En effet la plupart de hommes jeunes ont des pulsions sexuelles en rapport avec la sécrétion de testostérone. Ce qui me fait dire (étant un homme, je peux me le permettre) qu’ils n’ont souvent que deux neurones en dessous de la ceinture. Influencés par la pornographie, ils pensent que les femmes ont le même fonctionnement. C’est bien entendu une caricature et il ne faut pas généraliser.

    Ce n’est pas le cas de la femme qui n’a pas de pulsion sexuelle comparable à celle de l’homme. Elle n’a pas ou vraiment très peu de testostérone. Elle peut avoir un désir sexuel, mais il est toujours secondaire à un désir narcissique. C’est le désir de plaire, de séduire, de se sentir désirée, de se sentir « normale » qui est le plus important. Le sexe vient après soit comme argument séducteur (on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre) soit pour conclure. C’est en quelque sorte la cerise sur le gâteau qu’elle offre à son ou sa partenaire. Le plaisir provoqué par des caresses clitoridiennes bien effectuées (ce n’est malheureusement pas très fréquent) auraient pu suffire ! Mais il est important de montrer qu’elle est «un bon coup »! 

    L’influence hormonale

    Du fait des différences hormonales, la sexualité des femmes et des hommes est différente ce qui est manifestement objectivée par les photos que nous observons sur les réseaux sociaux. Pour être un bon produit « consommable« , il semble important pour la jeune femme d’exhiber ses seins et ses fesses, plus rarement son sexe. Que montrent les hommes si ce n’est un sexe en érection ?

    Le message est pourtant clair à qui sait ouvrir les yeux : femmes et hommes ne désirent pas à la même chose.

    Si imiter la sexualité masculine fait le bonheur de ceux-ci. Elle provoque très rapidement déception et insatisfaction chez la grande majorité des femmes.

    La masturbation a été volontairement exclue. Elle n’est pas à proprement parlé de la sexualité, mais la découverte de son sexe , de son fonctionnement et du plaisir.

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    Les Mariages ou unions non consommés


    Ils ne représentent statistiquement (les statistiques sont toujours à prendre avec des pincettes) que 2% des mariages ou unions non consommés. Ils sont le plus souvent provoqués par un vaginisme complet (90%des cas) ou dyspareunie orificielle: la contraction des muscles du périnée « ferme la porte », l’entrée du vagin. L’intromission du pénis est impossible, ainsi que la plupart du temps l’examen gynécologique. Le mot dyspareunie signifiant douleurs lors des rapports sexuels, de nombreuses femmes vont néanmoins se forcer à avoir des rapports malgré les douleurs ressenties. Il s’agit , dans ce cas, d’un vaginisme incomplet. Bien qu’il s’agisse également d’un vaginisme, le rapport étant possible, on ne pourra pas parler de mariage ou d’union non consommé. Les difficultés d’érections représentent les 10% restants.

    L’histoire de Marie

    Marie, 25 ans, secrétaire médicale vient consulter. Elle n’a jamais pu avoir de rapport sexuel. Toute tentative a été jusqu’à présent un échec. Son mari, absent, lors de la première consultation, ne semble pas s’en plaindre, mais elle aimerait bien avoir un enfant. Et c’est ce désir d’enfant qui justifie la consultation. Ils arrivent à se donner du plaisir lors des caresses, et elle n’a aucun problème à obtenir des orgasmes avec son clitoris. Sur le plan purement médical, elle est en bonne santé; on ne retrouve pas, dans ses antécédents, de notion traumatique comme une blessure de la vulve qui aurait pu, enfant, survenir lors d’une chute de vélo.
    Sur le plan psychologique, son enfance et adolescence se sont déroulées sans événement particulier: pas de violence à caractère sexuel, ni viol, ni attouchement, ni inceste.
    Les examens gynécologiques sont impossibles: la peur, l’angoisse de la pénétration provoquent chez elle un réflexe de défense: elle serre très fortement les cuisses et involontairement les muscles du périnée (les constricteurs de la vulve et releveurs de l’anus).

    Des méthodes barbares


    En d’autres temps, on pensait que ce vaginisme était une question d’étroitesse du vagin et qu’il fallait dilater son orifice, ce qui est bien sûr ridicule puisque la tête d’un bébé peut le traverser sans encombre! Une chirurgie barbare a été utilisée jusqu’à une époque pas si lointaine pour l’agrandir! Plus récemment mais toujours barbare on a utilisé des « bougies de Hégar » (ce sont des tubes en métal ou en plastique) de diamètre progressif. Cette technique a été, fort heureusement, abandonnée chez la plupart des sexologues et gynécologues sérieux.

    Une représentation incomplète?


    En fait, il s’agit d’un problème de schéma corporel, de représentation du corps et, ici, en l’occurence du vagin. Depuis notre plus petite enfance, nous construisons une sorte d’image plus ou moins inconsciente de notre corps, ce qu’on appelle une représentation car elle n’est pas que visuelle. Celle-ci comprend des éléments conscients enregistrés dans certaines structures cérébrales et facilement accessibles et d’autres inconscientes enregistrées dans d’autres structures. Ces dernières ne contiennent que des informations de type sensoriel et émotionnel; elles peuvent s’exprimer lors des rêves ou avoir une expression somatique, c-a-d par la survenue de problèmes, physiques ou psychiques. Le vaginisme en est un parfait exemple.


    Pour revenir au vaginisme, il est l’expression d’une absence de représentation du vagin au niveau du schéma corporel. La femme sait qu’elle un vagin, mais elle ne le connaît pas.


    Ainsi toute tentative de pénétration vaginale, bien que souhaitée, sera vécue inconsciemment comme une tentative d’intrusion d’un corps étranger dans le corps et non dans une cavité du corps. D’où le réflexe naturel de défense afin de se protéger d’une éventuelle « blessure ».

    Connaître l’origine de ce symptôme est long et difficile car elle n’est pas unique, mais faite d’une association de souvenirs enregistrés au cours de l’enfance et de l’adolescence.
    C’était le cas de d’Anne, 30 ans, dont le vaginisme était consécutif aux multiples perfusions qu’elle avait du subir au cours d’une longue maladie dans son enfance. En effet tout ce qui risquait de pénétrer son corps évoquait la peur, la crainte de la blessure.

    La première fois

    La douleur ressentie par de nombreuses jeunes femmes, lors de leurs premiers rapports sexuels, n’est pas provoquée par la déchirure d’un hymen anatomiquement insensible, mais par un vaginisme plus ou moins important.

    Le traitement

    Le plus efficace est l’hypnose réalisée par un professionnel ou une professionnelle averti. Elle permet le plus souvent la résolution de la difficulté, du symptôme en quelques semaines. Trois à quatre séances suffisent en général.

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    Qu’est ce que l’intelligence amoureuse

    Puissante, mystérieuse, l’intelligence amoureuse règne sur chaque instant de nos histoires, elle influence nos choix, nos comportements et leurs conséquences. Si l’intelligence amoureuse n’est pas la clé du bonheur, elle en ouvre bien des portes…

    Ovide et l’art d’aimer

    Dans « l’art d’aimer » Ovide, le poète Latin, dépeint des romains et des romaines parfaitement libres de se choisir, de s’aimer et s’impliquant dans la relation amoureuse pour leur plus grand plaisir. Au fil des pages se dessine une véritable intelligence de l’amour avec en toile de fond un savant mélange de réalisme et d’idéalisme. Ni les uns ni les autres n’ignorent leurs travers, leurs ruses, mais ces trop humaines fourberies contribuent à ajouter l’indispensable touche d’humour sans laquelle la quête amoureuse perdrait de sa saveur. Les préceptes d’Ovide ont gardé toute leur actualité en traversant les siècles, et peuvent nous guider dans nos quêtes amoureuses et notre vie sentimentale.

    L’intelligence amoureuse s’appuie sur un sens aigu de l’observation, allié à une perception fine et précise des émotions et des intentions de l’autre pour se déployer en subtiles stratégies orientées vers le plaisir partagé. Comme les autres formes d’intelligence relationnelle, celle-ci permet une adaptation optimale dans toute situation amoureuse.

    Deux axes majeurs structurent l’intelligence amoureuse: égalité et réciprocité, quête du plaisir et sensualité

    L’homme et la femme sont à égalité, c’est la condition incontournable au consentement, « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », dans la séduction, la prise de risque est partagée. Que l’initiative vienne de l’un ou de l’autre, l’issue amoureuse n’est jamais garantie. Les grandes amours sont exigeantes, et dévorent sans pitié nos petites vanités et nos égoïsmes. Considérer l’autre comme un partenaire au moins aussi compétent que soi-même est une indispensable marque de respect, et d’abord de respect de soi. Mais l’égalité n’implique pas l’uniformité porteuse à terme d’ennui, ni la ressemblance source d’incompréhensions diverses.

    Tous différents

    Il est faux de croire que nous sommes tous semblables, certes, les humains appartiennent à la même espèce animale, mais présentent de nombreuses singularités au plan individuel. On se trompe lourdement en imaginant qu’il existe des recettes pour séduire « les hommes » ou conquérir « les femmes ». Ce qui enflamme le désir de l’un, fait fuir l’autre. La seule certitude c’est la qualité de l’attention portée à l’élu (e) de notre cœur. Les personnes qui se disent blasées passent à côté de la diversité de leurs partenaires en amour, et s’ennuient très vite ce qui les ramène à d’incessantes quêtes dont l’issue s’avère souvent frustrante. On a souvent tendance à croire que l’autre ressent la même chose que soi au même instant. Or, le bonheur fusionnel n’exige ni similitude ni synchronisation mécanique. Il s’agit d’être bien ensemble, et non d’être «pareils » ensemble. L’androgyne mythique auquel se réfère Platon dans le Banquet, n’est pas une créature faite de l’addition de deux parties semblables, mais forme un «tout » en soi. Autrement dit, tant que l’on s’obstine à se chercher en l’autre, on passe à côté du bonheur fusionnel de l’amour. Explorer la différence de l’autre est une source inépuisable de découvertes et d’émerveillements, indispensables stimulants de l’amour.

    La sensualité fait partie de l’intelligence amoureuse. Les sens jouent un rôle majeur en amour, la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher, tous participent au festin de l’amour. Si nous sommes tous capables de percevoir les messages de nos sens, avec bien sûr, les variations individuelles d’acuité, en revanche, seuls les plus intelligents d’entre nous acceptent et accueillent ces informations. Il est bien évident qu’un culte de la mortification ou de l’ascétisme, interdit de passer de la sensorialité à la sensualité.

    Notre intelligence amoureuse passe donc par un éveil de nos sens et une lecture hédoniste de leurs messages. Cette sensualité permet de s’impliquer dans des quêtes de plaisir, des aventures sentimentales, des projets érotiques et participe de la culture d’un jardin secret ou fleurissent rêveries et fantasmes. Cet espace créatif se nourrit de nos représentations sensorielles et de notre sensualité, il permet de faire éclore de nouvelles idées, comme de bonifier les valeurs sûres de notre capital érotique.

    On l’a compris : l’intelligence amoureuse a besoin d’imagination.

    Découvrir, explorer, tester l’intelligence amoureuse

    Les recherches scientifiques actuelles s’accordent pour reconnaître l’existence de différentes formes d’intelligence. Chacun peut exceller dans son domaine et y faire preuve naturellement d’une grande intelligence, tout en obtenant de piètres résultats dans un autre. On peut donc affirmer que l’intelligence est toujours présente en chacun et s’exprime de façon personnelle et unique. Pendant longtemps on a assimilé l’intelligence aux performances intellectuelles : logique, mathématiques, géométriques… La notion d’intelligence émotionnelle s’est ensuite imposée et fait désormais partie de la palette. L’intelligence amoureuse apparaît aujourd’hui comme un nouveau champ de connaissances à explorer, et découvrir pour mieux se connaître, et aller vers l’épanouissement de soi. Pour prendre contact avec votre intelligence amoureuse, vous pouvez commencer par passer le test express, le résultat vous indiquera les grandes lignes, les points forts et ceux que vous pouvez développer.

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    Une libido en berne

    Le manque d’appétit sexuel, ou de libido peut avoir de nombreuses explications, nécessitant parfois une consultation auprès d’un médecin, généraliste ou spécialiste. Il est plus fréquent chez la femme que chez l’homme

    Il faut d’abord éliminer une cause organique ou physique: une maladie grave comme un cancer qui va altérer l’état général, des problèmes hormonaux, etc…

    Ensuite rechercher la prise de médicaments ou de certaines drogues: les anxiolytiques, les antidépresseurs, les neuroleptiques, le THC, les opiacée et leurs dérivés, etc… sont assez souvent responsables d’une diminution du désir. Il existe bien d’autres molécules qui peuvent avoir un effet négatif sur le désir sexuel et qu’il faudra rechercher avec l’aide de son médecin.

    Enfin les problèmes psychologiques: une anxiété, une dépression, un surmenage, un burn-out, une mésentente conjugale, une trop longue abstinence une insuffisance d’activité sexuelle sont des « tue-l’amour ». La grossesse cher certaines femmes.

    Et comme nous le savons: l’appétit vient en mangeant!

    Important à savoir: Les hommes et les femmes ne sont pas égaux: si les hommes dépendent plus de leurs hormones, les femmes c’est de leur « cerveau ». Il est par ailleurs fréquent de constater une diminution de l’appétit sexuel au bout de quelques années de vie commune (3 ans 1/2 semble être la limite). La vie quotidienne finit par devenir rédhibitoire pour la libido!

    Aucun médicament n’a montré une réelle efficacité. La Flibansérine, après un lobbying intense et deux refus antérieurs a eu assez récemment son autorisation de mise sur le marché par la FDA. Elle est commercialisée sous le nom de Addyi aux USA uniquement par le laboratoire Sprout et a pour indication les troubles du désir sexuel hypoactif (HSDD) chez les femmes non ménopausée. C’est en fait un « antidépresseur » qui a pu améliorer quelques femmes dépressives qui n’auraient jamais du être intégré dans les études cliniques.

    Une sexothérapie par un ou une thérapeute compétent(e) permettra le plus souvent d’améliorer ou de résoudre le problème (après élimination de toute étiologie organique ou médicamenteuse).

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    Eros et Psyché, une histoire où l’amour triomphe

    Ou comment le Mythe indique les chemins de la jouissance, de l’extase.

    Les histoires d’amour qui hantent les romans depuis des siècles, prennent leurs sources dans les récits mythiques. Aphrodite, Déesse de l’amour, y joue un rôle plus ou moins direct, toujours passionnel, mettant l’accent sur son exigence de pouvoir sur les cœurs et les désirs.
    Les mythes présentent aussi des thèmes fantasmatiques intemporels. Enlèvement, rapt, amour les yeux bandés,vulnérabilité de l’amant ou de l’amante, dangerosité de la femme, transgression de l’interdit, tout est déjà là, prêt à franchir allègrement les siècles…
    Psyché, qui signifie « âme » en grec ancien, est représentée sous les traits d’une ravissante jeune fille munie d’ailes de papillon, un peu à la manière dont on représente les fées dans les contes anglo-saxons. Voici son histoire, d’après le poète Latin Apulée (Métamorphoses IV).

    Eros et Psyché par Batoni

     » Il était une fois un roi, père de trois filles, dont la cadette, Psyché, était d’une si parfaite beauté que les habitants du pays en négligeaient le culte d’Aphrodite pour venir l’adorer. Offensée, la déesse décide de punir la jeune fille, et envoie Eros, son fils, avec pour mission de lui inspirer une passion pour l’être le plus monstrueux qu’il trouverait. Mais les choses ne se passent pas comme prévu, Eros tombe éperdument amoureux de la belle princesse et désobéit à sa cruelle maman. Toutefois, il redoute, non sans raison la fureur d’Aphrodite, et, pour la ménager convainc Apollon d’envoyer un oracle au père de Psyché afin qu’il l’abandonne sur un rocher isolé, dans sa tenue funéraire qui n’est autre que sa robe de mariée.« 

    L’enlèvement de psyché par William Bouguereau

    Psyché, toute vêtue de noir, attend, soumise et résignée d’être emportée par un monstre. Mais, ce n’est que l’innocent Zéphyr qui l’enlève et la transporte sur son souffle léger jusqu’en un mystérieux palais magique dont elle est la seule habitante. La nuit, Eros, son amant ayant pris forme humaine, la rejoint… Il lui fait promettre de ne pas chercher à le voir, ni à savoir qui il est, si elle rompt cette promesse, l’enfant qu’elle porte ne sera qu’un être mortel alors qu’elle peut donner le jour à un véritable dieu immortel.

    Psyché s’ennuie un peu et implore son amant de lui permettre d’aller voir ses deux sœurs, il accepte de les faire venir au palais, mais exige à nouveau la totale discrétion de Psyché. Cependant, ses sœurs, malades de jalousie devant les richesses du palais et le bonheur de leur cadette, la persuadent qu’elle est en danger et que son amant est en fait un horrible monstre qui va tôt ou tard la dévorer…Elle et l’enfant qu’elle porte. La pauvre Psyché, folle d’angoisse va rompre sa promesse… Munie d’une lampe à huile et d’un poignard, elle attend que son amant soit endormi et le regarde. Elle s’émerveille de sa beauté, mais, maladroitement le blesse en faisant tomber sur sa peau une goutte d’huile brûlante de la lampe. La douleur éveille Eros qui s’enfuit, le palais magique disparaît à son tout. Les sœurs de Psyché, persuadées que le beau fugitif va se tourner vers elles, se jettent l’une après l’autre du haut du rocher, mais périssent écrasées, nul Zéphyr ne les sauve.

    Psyché décide coûte que coûte de retrouver son amant, et part à sa recherche, mais elle ne rencontre qu’hostilité et finit par arriver chez Aphrodite qui l’accueille pour en faire son esclave et l’accabler de tourments. C’est ainsi qu’elle lui demande d’effectuer quatre tâches réputées impossibles, pourtant, chaque fois Psyché réussira.

    La vengeance d’Aphrodite

    Aphrodite répand sept sortes différentes de graines dans une pièce et ordonne à Psyché de les trier avant la tombée de la nuit. Une colonne de fourmis viendra l’aider. Elle exige ensuite que Psyché lui apporte un écheveau de la laine de moutons dorés réputés mangeurs d’hommes. Un roseau lui apprendra comment obtenir la laine des moutons endormis. Psyché devra ensuite remplir une jarre de l’eau du Styx, dans les montagnes d’Arcadie. Mais elle est terrifiée par les précipices, mais un aigle, qui a une dette envers Eros, ira chercher l’eau. Aphrodite exige enfin que son esclave aille chercher un flacon d’onguent chez Perséphone, la déesse des Enfers. Cette fois Psyché se désespère et elle tente de mettre fin à sa vie en se jetant du haut d’une tour. Sa détresse émeut les vieilles pierres et, la tour, prenant une voix humaine lui donne, des instructions pour surmonter l’épreuve.

    «Arrête-toi, pauvre petite. Pourquoi veux-tu te détruire ? Si tu meurs, tu ne pourras plus jamais revenir dans le monde. Marche toujours vers l’Ouest jusqu’à ce que tu atteignes une. grotte cachée dans des rochers noirs. Entres-y et traverse le sombre couloir qui mène aux Enfers. Mais tu ne dois pas partir les mains vides : prends avec toi deux gâteaux au miel et mets deux petites pièces d’argent dans ta bouche. Sur ta route, ne parle à personne. Jette un gâteau à Cerbère, le chien à trois têtes, et il te laissera passer. Lorsque tu auras atteint les bords du Styx, laisse Charon lui-même prendre une pièce de monnaie dans ta bouche. Le cadavre d’un vieil homme flottera sur l’eau et te suppliera, les bras tendus, de le faire monter dans ta barque. Ne fais pas attention à lui. N’aide personne sur ton chemin, tu pourrais ainsi perdre ton gâteau et plus jamais tu ne reverrais la lumière du jour. Quand Perséphone aura rempli la boîte avec la pommade, ne l’ouvre pas. Rapporte-la fermée à Aphrodite. Au retour, offre une autre pièce à Charon et jette le deuxième gâteau au chien à trois têtes. Si tu suis très scrupuleusement tous mes conseils, ta mission sera couronnée de succès. »

    Le baiser d’Eros et Psyché par Canova

    Dans le même temps, Eros qui regrette sa femme, s’approche du trône de Zeus et avoue qu’il a désobéi à sa mère. Il obtient la permission d’épouser Psyché. Mais cette dernière, vaincue une fois encore par sa curiosité, ne peut résister au désir d’ouvrir le flacon malgré l’interdiction de la tour. Le flacon ne contient pas de baume mais un sommeil mortel qui envahit l’imprudente, et c’est ainsi qu’Eros la retrouve. Le jeune Dieu la ramène à la vie en la frappant d’une flèche, puis il s’empresse de rentrer au palais pour tenter de convaincre sa mère de pardonner. 
    Il faudra cependant l’intervention directe de Zeus pour qu’Aphrodite consente à oublier sa colère. Psyché est conduite jusqu’à la demeure des Dieux sur l’olympe ou Zeus lui offre un coupe d’ambroisie qui la rendra à son tour immortelle. L’enfant d’Eros et Psyché est une fille qui reçoit le nom de Volupté… »

    Lire le mythe entre les lignes

    Psyché reçoit le premier baiser de l’Amour, François Gérard 1798

    Chaque détour de l’aventure de Psyché révèle des métaphores qui renvoient à une certaine vision du monde réel et imaginaire. Par exemple, l’acharnement de l’héroïne à vouloir retrouver son amour, et la récompense de ses efforts, évoque l’immortalité de l’âme qui triomphe des épreuves que ses erreurs ont engendré. La curiosité de Psyché la pousse sans arrêt à commettre des fautes qui, paradoxalement, vont lui permettre d’affronter sans cesse de nouvelles épreuves, jusqu’à atteindre la « perfection »…Le personnage de Psyché est une incarnation de l’âme avec ses élans, ses contradictions, ses secrets…La Psychologie se donne pour ambition d’explorer cet univers…

    L’insatiable curiosité de Psyché est aussi une métaphore du désir amoureux sans cesse en éveil qui conduit à prendre des risques…
    De nombreux détails évoquent quant à eux, un lien puissant entre « aimer » et « s’abandonner aveuglément au plaisir » pour atteindre le « bonheur ». Psyché, au début de son aventure est livrée à un « monstre », elle accepte son destin et se trouve alors transportée jusqu’en un séjour paradisiaque. On peut comprendre ce récit comme une métaphore de l’accession au plaisir : s’abandonner, se laisser aller, pour mieux s’envoler vers le « 7ème ciel ! ». Un peu plus tard, elle doit accepter de s’abandonner « aveuglément » à son amant, faire confiance à ses sensations et non à ses savoirs, pour que la magie de l’amour perdure.
    Lire les aventures amoureuses de la mythologie conduit le lecteur curieux à travers les chemins de traverse . C’est un retour aux sources des fantasmes qui hantent depuis lors l’imaginaire érotique. Cela permet de mieux comprendre comment l’amour facilite le plaisir, la jouissance, voire l’extase.

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    Douches dorées et jeux d’eau

    Fantasme retrouvé assez fréquemment considéré comme dégradant, il peut aussi correspondre au désir d’absorber, en l’occurence ici de « boire » la personne désirée…

    Thomas confie: « j’adore me faire arroser par ma copine, ça m’excite d’une façon incroyable… J’ai eu un peu de mal à la convaincre, mais elle a compris que cette pratique renforçait notre intimité, c’est un secret qui nous appartient.» 

    Morgane partage cette expérience : « déjà toute petite, le pipi m’excitait, je trouvais toujours des occasions de faire pipi dans des endroits pas prévus pour ça, ou avec des copines. Aujourd’hui, je pratique les jeux d’eaux avec ma compagne, je la bois, c’est un lien très fort entre nous.»

    Cette pratique appelée urolagnie ou ondinisme est connue de très longue date, elle consiste à boire, faire boire, arroser, se faire arroser par un(e) partenaire en train d’uriner. L’urolagnie est souvent associée aux pratiques BDSM, car elle peut être comprise comme une humiliation.
    L’amateur éprouve un plaisir érotique à la fois par l’acte et par le fait de se sentir souillé notamment quand il s’agit d’une pratique en solo qui consiste à uriner dans ses vêtements, des couches culottes ou des tenues en caoutchouc.  Exception faite de l’odeur, du goût et des précautions à prendre, l’urolagnie ne présente pas d’inconvénient particulier, en effet, l’urine est totalement stérile (à moins de présenter une infection urinaire).

    Il est relativement difficile d’avoir une information objective sur ce thème car on passe du moralisateur qui traite la pratique comme une paraphilie, au pornographique avec des détours d’un humour scabreux.

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    L’Ejaculation prématurée: un drame de la virilité?

    Le drame de Jean-Jacques, c’est la durée: il trouve  que ses rapports sexuels sont bien souvent trop courts. De temps en temps les choses durent un peu, quand il arrive à « remettre le couvert » ou lorsqu’il a eu des rapports réguliers les jours précédents. Il a aussi remarqué qu’une coupette de champagne améliorait beaucoup les choses… « Mais bon, je ne vais quand même pas devenir alcoolique?? » Non, heureusement! Comme c’est souvent le cas, son éjaculation prématurée n’était pas récente: elle avait même, en fait toujours existé. Simplement il s’en préoccupait beaucoup moins, puisqu’il n’avait que des aventures passagères. Il s’est même demandé même si « les films pornos n’ont pas aggravé les choses« . Je lui ai répondu que c’était probablement le cas. Si une brièveté du frein, parfois un peu douloureuse, ou un phimosis sont des facteurs aggravants, ils n’en sont pas responsables.

    En regardant dans mon fichier de patients, à la requête « éjaculation prématurée », je vois – mais je m’en doutais un peu – environ 3000 patients sur 14 000 fiches. L’âge? Les plus jeunes ont moins de 20 ans et les plus vieux dépassent les 50, avec une majorité la trentaine.

    Avant d’expliquer COMMENT MAÎTRISER SON ÉJACULATION, il est bon d’approfondir ses connaissances sur le sujet en cliquant sur le lien.

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    Faire l’amour à Trois…

    Un fantasme très fréquent et souvent assumé, comme le montrent ces témoignages.

    Alexandre, 45 ans, témoigne:

    « Bénédicte et moi sommes mariés depuis 20 ans, et nous sommes très heureux… En amour, nous faisons souvent appel à des fantasmes, cela nous excite terriblement. Il y a quelques mois, nous avons accueilli un étudiant à la maison, jeune homme sérieux et solitaire. Peu après, en faisant l’amour, j’ai pensé que notre fantasme était sous notre toit. Cette pensée nous a fait un effet terrible, la nuit a été très chaude. Notre invité n’est pas très beau mais il a un joli corps, et un regard très doux. Le lendemain soir je lui ai proposé de s’occuper de Bénédicte; il était insatiable pour la plus grande joie de Bénédicte. Je n’éprouvais aucune gêne, aucune jalousie, mon désir n’a fait que grandir et Bénédicte n’a pas beaucoup dormi ce soir là. Depuis, elle s’occupe beaucoup de notre protégé, nous avons fait les tests de dépistages et depuis nous veillons à sa «fidélité», il couche avec Bénédicte, mais il n’a pas le droit de regarder les filles! Notre trio se porte bien et j’ai le sentiment que notre complicité de couple se renforce…

    Le triolisme fait partie des fantasmes les plus appréciés et les plus souvent cités…

    L’expérience d’Alexandre et Bénédicte n’est pas aussi exceptionnelle qu’on pourrait le croire, souvent, c’est une affaire de circonstances.

    Daniel raconte «Gilles, mon meilleur copain m’a avoué un jour qu’il était terriblement excité par ma compagne Marie, il était un peu gêné, mais ça m’excitait beaucoup d’entendre cette confidence…»

    Si la découverte est positive, chacun y trouve son compte comme l’explique Elodie:

    « Au départ, j’ai craqué pour Paul, un copain de mon mari, j’ai pensé que c’était un incident de parcours, mais finalement, nous en avons parlé tous les trois et cela nous a donné des idées… Cela fait six ans maintenant que suis aimée de deux hommes et je me sens pleinement heureuse, et notre ambiance de couple est vraiment top.»

    Un stimulant puissant

    Les hommes qui nous ont confié leurs expérience de triolisme avec un autre homme disent unanimement qu’ils y ont trouvé une très forte excitation et qu’ils étaient enchantés de donner encore plus de plaisir à leur compagne par partenaire interposé. Les femmes aimées de deux hommes ne s’en plaignent pas, leur désir les fait se sentir encore plus désirable, la gratification narcissique et sensuelle est au rendez-vous, et la mise en danger, même contrôlée du couple strictement conventionnel tend à renforcer la complicité. Evidemment, pour que tout aille bien, il faut que le couple ait la conviction de bien contrôler les choses…

    Mais l’imprévu est souvent au rendez-vous

    Jonas quant à lui découvre des aspects jusque là inconnus de sa copine:

    «On a fait une soirée chez des amis, on dansait, c’était chaud, et puis, comme ça, les filles en sont venues à s’embrasser, se caresser, se déshabiller. Ma copine, d’habitude plutôt timide voire même un peu coincée se comportait comme une vraie experte! La femme de mon copain prenait son pied avec elle… J’éprouvais un sentiment d’abandon, ma femme que je croyais si bien connaître m’échappait complètement, du coup ça m’a remis la pendule à l’heure…»

    L’option « bi »

    D’autres couples choisissent l’option «bi». Harold raconte:

    « avec ma copine, on pratique le triolisme depuis plusieurs années, on a d’abord pratiqué avec des hommes, puis des femmes, mais aujourd’hui nous préférons les hommes bisexuels, ce qui ouvre d’autres possibilités…»

    Le triolisme reste souvent inassouvi, la simple évocation d’une scène érotique, murmurée à l’oreille de l’autre suffit à attiser le désir. Mais qu’il soit réel ou virtuel, plus la «prise de risque» du couple est voulue et contrôlée, plus l’expérience a de chances d’apporter à chacun l’excitation et le plaisir recherchés. On comprend facilement que le bénéfice de la femme peut être illusoire en dépit des apparences, la mise en scène demeure orchestrée par le désir de l’homme… Il reste que le plaisir de faire plaisir fait sans doute partie du plaisir…

    L’option candaulisme

    Variante particulière et libertine du triolime, le candauliste trouve son excitation en partageant son ou sa partenaire avec une ou plusieurs personnes.

    L’option cuckolding ou « cocufiage »

    Elle fait partie des jeux de domination et soumission du BDSM. Si le cuckold se doit une entière fidélité , voire une chasteté totale, il doit accepter qu’il ou qu’elle puisse avoir un ou plusieurs amant(e).

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