Pouvoir et sexe: font-ils bon ménage?

De récents évènements pourraient nous en faire douter! La présomption d’innocence doit guider dans la recherche de la vérité et ne saurait prédire assurément l’issue de ces affaires. La presse anglaise et américaine se déchaîne contre ces français, champions de l’hypocrisie, qui obéissent à la loi du silence et auraient même tendance à tolérer voire admirer les prouesses sexuelles des grands hommes. Nous serions donc, selon cette presse, les complices hypocrites d’une politique résolument machiste. La «vraie» civilisation, celle qui serait la plus avancée, la plus éloignée de la barbarie,  se trouverait donc à présent du côté où l’on traque le moindre comportement susceptible d’avoir une connotation sexuelle, et où l’on fait l’amalgame entre la stricte fidélité conjugale et la compétence politique…Il semble néanmoins que les choses se font faites plus discrètes, quoique…, depuis DSK!

même Dans son ouvrage, la documentariste Diane Ducret met en scène la vie amoureuse des dictateurs les plus célèbres du siècle dernier: à pouvoir absolu, attrait extrême! Mussolini, Hitler, Mao, ont déchaîné les passions amoureuses les plus dévastatrices, sans parler de Bocassa, Staline, Lénine et Salazar! L’auteur se fonde sur une incroyable masse de documents, lettres, journaux intimes qui expriment l’étendue de la dévotion… Nombre de ces amoureuses sont même allées jusqu’à suivre leur homme de pouvoir dans l’au-delà. Cette fascination pour ce genre d’individu n’a malheureusement pas disparu, même si ce sont par ailleurs et le plus souvent de piètres amants.

Pourquoi l’homme de pouvoir exerce-t-il un attrait irrésistible, voire irrépressible sur le sexe féminin?  

L’homme est sans doute un mammifère supérieur, mais il semble toujours persister chez lui des comportements sexuels similaires à ceux des autres animaux de sa famille. 

Chez le loup, le mâle dominant possède toutes les femelles de son groupe, mais elles l’ont également choisi pour sa force, sa puissance, son «intelligence» perçus comme garants de la survie du groupe. La polygamie existe toujours dans de nombreuses sociétés; elle est synonyme de pouvoir car réservée à ceux qui, par leur autorité ou leur richesse ont les moyens de posséder plusieurs femmes. Ne soyons pas dupes, le mariage qui va transformer la femme en épouse n’est qu’une façon de légitimer cette possession. Nous pouvons également supposer qu’aux époques préhistoriques, une nombreuses descendance portant ses propres gènes représentait pour le «sapiens» dominant une façon de renforcer son pouvoir et de pérenniser son emprise sur le groupe. 

La Courtisane
justwatch.com

Si notre société occidentale, en interdisant la polygamie, donne  l’apparence d’une évolution favorable au genre féminin, l’hypocrisie y règne en «maîtresse». Fréquemment, courtisanes, et favorites font naturellement partie de l’entourage de nos grands hommes sans que la bienséance y trouve vraiment à redire: rois, princes, présidents, grands financiers ou chefs d’entreprises d’hier ou d’aujourd’hui, que l’on évoque la double vie assumée de François Mitterrand, ou les frasques connues de ses collègues. La force brutale n’est plus le moyen le plus visible d’exercer le pouvoir  à haut niveau, la politique et l’argent s’y substituent et attirent tout autant la femme. Si dans le passé, c’était une façon légitime d’assurer la survie de sa progéniture, c’est devenu pour certaines d’entre elles un excellent moyen de satisfaire des désirs plus légers ou plus futiles et pour d’autres leur ambition. Mais à propos de ces hommes de pouvoir, peut-être, faudra-t-il, qu’un jour Bercy envisage de les taxer pour signe extérieur de richesse!

Fort heureusement en s’émancipant, la femme échappe à cette situation de dépendance contractuelle. Mais si elle a les moyens de dire «non», le fait-elle pour autant? Connaissant les faiblesses masculines, rien ne lui est plus facile que de négocier ses charmes ou faveurs qui ne sont pas que sexuelles. Gardons nous de généraliser et de croire que toutes les femmes d’hier et d’aujourd’hui soient «intéressées». Mais l’homme de pouvoir habitué à ce qu’aucune femme ne lui résiste, peut du fait de ses pulsions sexuelles, se laisser aller à transgresser bon nombre d’interdits moraux, religieux ou légaux. Son narcissisme phallocratique lui fait croire que cela ne le concerne pas. Qui plus est son pénis en érection devenu le symbole de son identité d’homme le rassure sur son pouvoir. Ne parlait-on pas d’impuissance lorsque l’instrument viril défaillait. 

On serait tenter de l’excuser, en expliquant que sa vie stressante et surmenée a besoin d’exutoire. De fait, nous savons que lors de l’orgasme, des endorphines (morphine endogène) sont sécrétés par le cerveau; elles provoquent une résolution de tension et facilitent le sommeil!

Quant à la femme de pouvoir, elle est le plus souvent castratrice (on ne peut bien sûr généraliser). Quelques exemples récents en sont de parfait exemple. Il ne faut surtout pas attendre d’elle de la tendresse ou de la générosité. Fidèles à leur convictions, elles ne transigent pas. Le sexe souvent perçu comme source de faiblesse ne les intéresse pas, l’amour non plus. Leur plaisir est ailleurs.

Mais ce qui nous gêne sans doute le plus dans les accusations portées sur un homme de pouvoir, c’est qu’elles nous renvoient à une question embarrassante: pouvons nous confier le pouvoir à un être incapable de contrôler ses pulsions sexuelles? C’est qu’en effet,  l’homme civilisé, par définition est censé avoir appris à dominer ses passions! Si l’on  admet que le droit de cuissage exercé par les rois se passait allègrement du consentement de la fiancée, force est de reconnaître que les femmes qui éprouvent les plus vives passions amoureuses pour les hommes de pouvoir n’en sont pas toutes , loin s’en faut, les victimes! Qu’en est-il de nos jours de ces jeunes coqs de basse-cour qui fascinent une certaine gente féminine plus par leur apparence que par leur intelligence? Il faut toujours se méfier des beaux parleurs. Bien coachés, ils savent manier la langue de bois, capable de faire prendre à tout un chacun des vessies pour des lanternes.

La langue de bois est une technique linguistique qui utilise des nominalisations. Ces dernières sont des mots vides de sens qui ne prennent sens qu’avec l’expérience de chacun. Par exemple, l’amitié est une nominalisation; en effet il nous est impossible de nous la représenter sans évoquer l’image d’un ami ou d’une amie; mais s’agit-il de la même personne? L’erreur est bien de croire que nous parlons de la même chose! Vous pouvez faire l’expérience avec des mots très utilisés actuellement comme « racisme, émigration, nationalisme, tolérance, respect, humanisme, etc ».

La civilisation la plus avancée de la planète bénéficiera d’un élargissement de ses angles de lecture concernant le sexe et le pouvoir…et la fascination qu’il exerce!

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Comment se forme et se déchire le couple, suite…

Les attentes

Alexis regarde sa montre, et il prend congé de ses amis, il se hâte de rentrer retrouver sa chérie, de la prendre dans ses bras, l’embrasser et l’entraîner vers la chambre… En même temps, il éprouve une légère tension, il n’aime pas beaucoup la tenue jogging informe qu’elle porte “à la maison”, il rêve de la trouver ardente et passionnée… Peut-être aura-t-elle allumé les bougies, mis une musique douce… Ah, non, on est lundi, aucune chance pour ça. La fête c’est le jeudi soir…

Les non-dits…

Quand la relation s’installe dans la durée, survient une phase de construction d’habitudes, d’attentes, d’une sorte de culture “nous deux”. Le couple fonctionne sur les présupposés que chacun attribue à la “belle image”, sans toutefois vérifier qu’ils lui appartiennent. Plus le système de valeurs du couple repose sur un idéal d’égoïsme à deux et plus facilement le quotidien se jalonne d’habitudes et d’attentes. Or, quand s’installent les routines, l’autre finit par perdre de son attrait, de son mystère. Les attentes deviennent si présentes qu’elles remplacent peu à peu le goût de la surprise, la spontanéité. Le couple en vient à s’organiser; des plaisirs et les rituels remplacent peu à peu les improvisations créatives, palliant l’extinction de la découverte.

Répéter à l’infini les mêmes gestes, les mêmes mots prend une allure incantatoire, comme s’il fallait conjurer la menace de l’extinction d’une flamme vacillante. Elle parle de “son couple” comme d’une entité virtuelle mise à distance, il évoque “sa chérie” comme une sorte de tyran et feint de craindre ses reproches s’il fait un écart de conduite ou manque à ses “devoirs”.

Le couple peut s’installer très durablement dans cette logique relationnelle: chacun prend ses distances, mais reste relié à l’autre par un fil invisible fait de divers intérêts partagés. Le couple vogue sur un océan ou se succèdent tempêtes et calme plat, faisant escale dans des ports connus à l’abri des surprises. Il n’évolue pas, il garde la nostalgie des premiers temps, et tente avec plus ou moins de réussite de recréer l’ambiance.

Le Ras-le-bol…

Le 3, puis le 4 Février ont passé, Alexis n’a même pas pensé à lui souhaiter sa fête. Véronique est déçue, du coup, elle n’a pas envie de faire le moindre effort, d’ailleurs, en fait-il lui des efforts? Combien de fois lui a-t-elle demandé d’être à l’heure quand ils se donnent rendez-vous et combien de fois a-t-elle attendu en vain, avant qu’il l’avertisse pas sms qu’il ne viendrait pas? Véronique ne compte plus les détails, ce qui n’était qu’un vague doute, est devenu une intuition et tout le prouve: il ne l’aime pas! Du moins pas comme elle voudrait être aimée, au fil des habitudes, il ne fait plus attention à elle.

La phase de construction des attentes peut aussi évoluer vers une attitude comptable des manquements de l’autre: l’accumulation, le ras-le-bol. La substitution de l’improvisation par les rituels minimise sans aucun doute le risque des surprises, mais pousse bientôt chacun à observer impitoyablement les fautes de l’autre. Et tous deux, de guetter l’erreur, l’oubli, le manquement pour mieux justifier les reproches qu’ils s’adressent.

Les justifications, même fondées seront désormais comprises comme de nouvelles hypocrisies, des mensonges de mieux en mieux élaborés. Le couple est entré dans une logique d’affrontement, l’autre n’est plus un partenaire mais un ennemi, et l’enjeu de la relation se centre désormais sur les victoires d’amour-propre.

Là encore, cela peut durer très longtemps, chacun campe sur sur son terrain, les conflits deviennent le mode de communication dominant, et, si on parvient de temps en temps à se réconcilier sur l’oreiller, la trêve n’est que momentanée, les hostilités reprennent dès que l’apaisement bienfaisant de l’orgasme se dissipe. Tout s’articule autour d’un contrat tacite que l’autre transgresse d’autant mieux que poser clairement les termes de l’accord risquerait de rencontrer un refus de l’accepter.

Dé-construction ou destruction?

Alors, pour mieux éviter de confronter pacifiquement ses attentes, on a préféré faire comme si elles étaient connues et acceptées, et se laisser croire que l’autre aurait du le savoir… Pour éviter de reconnaître ses torts, son manque de courage, et surtout d’admettre qu’on s’est trompé, on trouvera plus économique pour l’orgueil de faire porter à l’autre la responsabilité de la dérive conflictuelle de la relation.

À suivre…

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Comment se forment les couples?

Ni les réponses de la sociologie, ni celles de la psychologie et encore moins celles de la philosophie n’apportent de certitude absolue. Faut-il se résigner et attendre d’un art divinatoire qu’il nous révèle notre destin conjugal? Envoyez “mon chéri” par SMS et obtenez une réponse “personnalisée” pour savoir si c’est juste un gentil flirt ou l’homme ou la femme de votre vie! Et si on prenait le risque de réfléchir pour comprendre comment on passe de l’émerveillement de la rencontre, du “coup de foudre” à l’accumulation de griefs ou bien à la construction d’une relation épanouissante et durable?

L’émerveillement

avec modération

Alexis a rencontré Véronique chez des amis, il sont tombés follement amoureux dès cet instant et depuis ils ne se quittent plus. Alexis a le sentiment d’avoir enfin trouvé celle qu’il cherchait en vain dans ses précédentes aventures amoureuses, cette fois c’est la bonne! Il ne doute pas, Véronique est bien la femme de sa vie, pour un peu il se mettrait à croire en la magie, tant ce rêve lui semblait jusqu’alors pure fiction. Véronique est belle, elle le comprend sans qu’ils se parlent comme si elle le connaissait depuis toujours, elle suscite en lui des émotions et des désirs d’une intensité jamais encore éprouvée. Alexis déborde d’optimisme et de bienveillance, il se surprend à faire des projets qu’il s’interdisait avant, Véronique à ses côtés, il se sent plus fort et capable de mener à bien les plus audacieuses entreprises.


Souvent décrit dans les récits, les romans et les traités de psychologie, ce moment exceptionnel surgit brutalement, rompant d’un coup avec nos habitudes et balayant nos convictions. Ce que l’on tenait pour de naïfs bavardages de romans à l’eau de rose prend une dimension surprenante, et si c’était vrai, ces histoires de coup de foudre, de femme fatale, d’homme de sa vie? L’autre a fait irruption dans notre paysage sentimental et tout est changé. Délicieusement bouleversés, nous voyons soudain ce que nous ignorions la veille, nos perceptions gagnent en intensité, une vigueur nouvelle baigne nos émotions. C’est comme si l’on se réveillait après une longue hibernation en demi teintes, cette mise en sommeil des sens semble les aiguiser, un immense appétit de vie s’impose: aucun doute, on est amoureux!


On chercherait en vain une explication scientifique, l’état amoureux, s’il peut être constaté, observé, pourtant échappe aux critères, aux normes. Le sociologue italien Francesco Alberoni, dans son ouvrage intitulé “Le choc amoureux” (1993) décrit avec précision ce qui se passe quand on “tombe” amoureux, comment l’amour transforme notre vision de l’autre, et le sens que nous donnons à notre vie, cependant, on chercherait en vain une explication…

La belle image

Véronique a changé, sa meilleure amie jalouse son teint parfait, sa ligne fluide, et cette sorte de légèreté lumineuse qui émane de sa personne. Aucun doute, elle est amoureuse, et son chéri possède toutes les qualités qu’elle attend d’un homme. Il est gentil, attentif, sentimental, romantique, il fait l’amour comme un dieu et il n’a peur de rien. Il lui dit des mots qu’aucun homme auparavant n’a prononcés, il l’aime et ne craint pas de montrer ses sentiments. Alexis, c’est “son” homme, elle le sait, ils sont faits l’un pour l’autre! Certes, il est un peu brouillon, il ne range pas ses affaires, mais quoi, avec ses responsabilités il ne peut pas penser à tout, Véronique adore sa décontraction en toutes circonstances, avec un homme tel que lui, elle se sent prête à affronter la vie…

L’amour étant reconnu, accepté, il convient maintenant de faire coïncider l’autre avec la belle image, le plus souvent inconsciente de l’être aimé. Nous sommes tous porteurs d’une image idéale de l’être aimé, les disciples de Freud y verront l’émanation d’une mère mythifiée, d’autres un reflet de déterminismes culturels et sociaux, d’autres encore comprennent cette construction comme un modèle narcissique: l’autre ne serait qu’un support à l’amour de soi même…

C’est une phase où l’on voit la vie “en rose”, tout ce qu’on découvre de l’autre, même des traits que l’on déteste d’habitude, revêt à présent une saveur irremplaçable. Quoiqu’il arrive, la vie n’a de sens que près de l’être aimé.

Cette phase est la plus caractéristique de l’amour, du moins selon la littérature et une sorte de tradition tacitement admise qui prône que l’amour ne s’explique pas, qu’il s’empare des coeurs sans tenir compte d’aucune règle. Blaise Pascal (1623-1662) écrivait dans ses Pensées “Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point”, cette phrase est demeurée célèbre et ne cesse de s’illustrer dans la littérature. L’amour impossible, l’amour qui donne la force d’affronter toutes sortes d’obstacles, n’ont jamais cessé de hanter l’imaginaire: littérature, cinéma, chanson, poésie .

Au cours de cette phase s’installe parfois une relation de dépendance: l’autre comble un manque structurel, c’est la “moitié” manquante, “l’âme soeur”. On croit alors que la présence de l’autre est seule capable de nous délivrer d’une constante frustration, d’une quête permanente qui échoue à fournir la complétude et renforce le manque.

L’autre se trouve bientôt investi d’un rôle qu’il n’a pas choisi, mais s’il y trouve son compte de satisfaction, la relation peut s’installer dans la durée. La passion amoureuse, la jalousie, les sentiments occupent toute la scène psycho-émotionnelle, et chacun reconnaît en l’autre son idéal… Enfin, la phase de la belle image renforce le sentiment de ne plus être tout à fait maître de la situation, l’amour pilote et on lui prête volontiers une forte propension à prendre et à exercer le pouvoir sur les êtres devenus ses proies. La raison a quitté l’esprit! Mais attention, la passion est éphémère…

A suivre…

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Le couple et sa sexualité

La dissociation entre l’acte sexuel et la procréation rendue possible grâce à la contraception orale a donné à la sexologie actuelle ses raisons d’être, ses moyens et ses thérapies. La femme maîtrise désormais sa fécondité et peut faire valoir ses attentes sexuelles, à l’homme de faire ses preuves de partenaire compétent. Si l’équipement bio-physiologique masculin montre toute son efficacité dans la reproduction (érection facile, éjaculation rapide, phase réfractaire courte chez l’homme jeune), cela ne suffit pas. La médecine sexuelle vient donc prendre le relai et apporte des solutions médicamenteuses à ce que la sexologie pionnière a désigné en tant que troubles: éjaculation prématurée, dysérection. Cette nouvelle discipline cherche aujourd’hui à traiter les dysfonctions sexuelles féminines comme celles des hommes, ce qui montre une profonde méconnaissance de celles-ci.

Une misère sexuelle!

Cette approche s’intéresse aux aspects pulsionnels qui caractérisent la sexualité de l’homme jeune, et fait l’impasse sur la dimension relationnelle, primordiale pourtant de la sexualité féminine. Ainsi, la misère sexuelle de nombreux couples provient d’une méconnaissance, d’une incompréhension de soi, aggravées par la représentation erronée que donne la presse féminine et les autres média de la sexualité sans parler de la pornographie. D’une part cette lecture tend à faire porter la responsabilité érotique à la femme, d’autre part, elle met en exergue un modèle masturbatoire de la sexualité. L’acte sexuel y devient une sorte de masturbation un peu améliorée où l’autre ne joue au final qu’un rôle d’objet assujetti à l’accomplissement d’une performance. Ces recettes ne sont d’aucune efficacité pour avoir une sexualité épanouie. Il faut donc apprendre à connaître, comprendre, se représenter et jouer de son sexe, organe de communication capable de transmettre sensations, émotions, et sentiments.

C’est évidemment moins simple que d’avaler une potion magique ou d’appliquer une de ces merveilleuses recettes qui font florés sur les réseaux sociaux…

La métaphore

Le sexe féminin (c’est aussi valable pour le masculin) doit être comparé à un instrument de musique. Il est complexe et doit être connu dans ses moindres détails. Puis il faut apprendre à s’en servir, à en jouer seul, à écouter avec attention sa musicalité. Enfin il faut s’accorder avec l’autre instrument, choisir une musique et se laisser emporter par ses émotions, ses sentiments. La perfection, l’extase sont atteintes lorsqu’on oublie l’instrument

C’est tout un apprentissage

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Le « Kama Sutra » ou l’art d’aimer

Ouvrage consacré à la psychologie érotique, le « Kama Sutra »est un recueil de poèmes sur l’art d’aimer, écrit par un sage hindou Vâtsyâyana, il y a quelques seize siècles.

On n’a voulu retenir de cet incomparable ouvrage que le coté anecdotique et grivois. Alors que le Kama Sutra est un traité complet et raffiné sur le plaisir sexuel, pouvant mener à l’extase. C’est en fait une recherche spirituelle de la fusion divine à l’aide de la sexualité. On en retrouve de nombreuses sculptures sur des temples en Inde.

Pour aboutir à l’union sexuelle, le Kama Sutra propose d’en passer par l’étude des « soixante quatre arts et sciences » parmi lesquels la peinture, la danse, la musique, le dessin, le chant, les langues, les arts martiaux….

En ce qui concerne l’union sexuelle proprement dite, il développe avec le plus grand soin, les différentes étapes qu’il faut franchir avant d’y accéder:

Il faut gagner la confiance et l’amour de la femme, puis pratiquer et cultiver l’art du baiser. Il y a quatre types de baisers: le baiser modéré, contracté, pressé et le doux baiser. Le baiser profond permet l’échange des énergies vitales entre les deux partenaires. Et la salive aurait la propriété d’harmoniser les forces du Yin et du Yang (féminine et masculine) des deux partenaires. Il développe ensuite ce que doit être le contact intime comme la façon dont les seins doivent être caressés ainsi que les différentes techniques de caresses.

Dans un de ses chapitres, on trouve le classement des « unions » selon les dimensions des organes sexuels, la nature de la relation, ou de la passion et de sa durée. Le sexe de la femme, ou Yoni peut être selon sa taille et sa forme « biche« , « jument« , « éléphant » alors que le sexe de l’homme ou linga sera « lièvre », « taureau« , ou « cheval« .

L’union harmonieuse du lièvre et de la biche

Certaines unions sont décrites comme égales: le lièvre avec la biche, le taureau avec la jument, le cheval avec l’éléphant; la forme et taille des deux sexes sont parfaitement adaptées l’une à l’autre. Enfin un chapitre est consacré aux différentes formes d’étreintes dont les illustrations feront les « choux gras » des chambrées militaires ou couloirs des collèges.

Par exemple: grimper à l’arbre: La femme pose un pied sur celui de son partenaire et soulève l’autre jambe qui s’enroule autour de la cuisse de ce dernier en se serrant très amoureusement contre lui. Elle peut ainsi s’abandonner complètement et l’embrasser comme si elle buvait aux sources de la vie.

Quelques figures:

Êtes-vous compatibles?

Est-ce une question d’attirance? Et de quelle(s) attirance (s) s’agit-il? Quand on l’évoque , on pense essentiellement à l’attirance sexuelle ou romantique. En fait il existe plusieurs formes d’attirance qui peuvent être isolées ou associées et qui n’ont pas un caractère sexuel ou romantique.

Petit tour d’horizon:

L’attirance esthétique: il nous est possible d’éprouver un attrait, une attirance pour la beauté physique d’une personne sans éprouver le désir d’avoir une relation plus intime, amoureuse ou sexuelle.  Dans cette attirance esthétique, peuvent se mêler un intérêt pour sa façon de s’habiller, son style, sa façon d’être, de bouger. L’attirance romantique: elle est un peu plus difficile à différencier de l’attirance sexuelle. Elle se manifeste par un fort désir de partager sa vie, de vivre un amour chaste, platonique. L’attitance intellectuelle: on est séduit par l’intelligence, la culture, voire les idées ou opinions. L’attirance sensuelle fait intervenir une dimension sensorielle comme le désir de toucher un corps, de le sentir, d’entendre le son de sa voix. L’attirance physique est souvent un mélange de sensuel et de sexuel en proportion variable selon chacun et chaque interaction.

Cette attirance physique est exclue des communautés qui de définissent comme a-romantiques ou a-sexuées.

L’attirance sexuelle inclus le désir, l’idée d’avoir des relations sexuelles, ce qui n’est pas le cas de l’attirance esthétique.Il est également possible d’avoir des désirs sexuels pour une personne pour laquelle on n’a pas d’attirance esthétique.

Quelques signes d’attirance esthétique:

1: Vous ressentez une sensation d’excitation, de fébrilité à la vue d’une personne

2: Vous aimez ses cheveux, ses yeux, son regard

3: Vous n’en avez jamais assez et passez votre temps à la regarder sur vos réseaux sociaux

4: En leur présence, le monde n’existe plus

5: Vous cherchez à les imiter: vêtements, cheveux, maquillage, tatouage, etc…

6: votre attirance ne s’exprime que sur le plan cérébral

Définir son attirance et la comparer à celle de son ou sa partenaire peut permettre d’éviter des malentendus et de mieux débuter sa relation de couple.

Sur une feuille de papier, dessinez chacun un « camembert ». Puis vous le découper en proportions selon les différentes sortes d’attrait. Enfin comparez les. Vous aurez ainsi une petite idée de votre compatibilité.

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Les autres façons de prendre du plaisir.

Faire l’amour, ce n’est pas seulement la rencontre de deux sexes. Car d’autres jeux sexuels peuvent faciliter la jouissance! Ils justifient néanmoins quelques précautions.

La caresse réciproque et simultanée des deux sexes est un excellent préliminaire à l’amour, mais aussi un moyen agréable de parvenir à l’orgasme. C’est en quelque sorte une masturbation réciproque où chacun se préoccupe du plaisir de l’autre. La femme du pénis et l’homme du clitoris. Ce dernier nécessite plus de délicatesse que le pénis. Donc ce qui est bon pour soi ne l’est pas forcément pour l’autre! Être attentif(ve) à l’autre est donc un impératif! Les caresses seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été précédées par d’autres caresses non sexuelles au cours de prélude. Chacun doit signifier à l’autre de qu’il aime et signifier avec tact ce qu’il ou elle n’aime pas (il n’y a pas que la parole, un geste suffit parfois). Et c’est dans le respect mutuel que le plaisir sera le plus intense. Il est bon de savoir que la montée de l’excitation n’est pas toujours la même chez les deux partenaires. Il faut donc en tenir compte afin de s’accorder (on ne prend pas le train). Il existe d’autres formes de masturbation du pénis: entre les cuisses, entre les seins, ou encore avec les pieds…

Les caresses bucco-génitales

Elles sont devenues habituelles, inévitables avec le modèle pornographique (mais pas indispensables).

Le cunnilingus

Il consiste à caresser avec les lèvres et la langue le clitoris et la vulve en vue de provoquer une excitation sexuelle, voire un orgasme. Pratiqué sans préparation, sans excitation suffisante, trop longuement il peut être irritant pour le clitoris et la vulve. La salive a en effet des propriétés agressives sur ces muqueuses. Il nécessite une bonne hygiène des deux partenaires et une absence d’IST qui peuvent aussi se transmettre de cette façon. L’herpès, par exemple se transmet ainsi très facilement et ce dans les deux sens! Lorsqu’elle est bien faite, cette stimulation intensifie l’excitation et la lubrification vaginale. Il faut savoir que ce type de caresse n’est pas spécifique de l’espèce humaine. Chez certains animaux, il constitue un marquage du « territoire », une prise de possession, plus qu’une stimulation. Bien fait, il provoque une émission de cyprine ( il s’agit en fait du liquide de lubrification) très appréciée des amateurs qui aiment boire à la source.

La fellation

Pratique sexuelle excessivement fréquente, qui bien qu’étant très intime, précède souvent les rapports sexuels. La fellation a pour but de simuler le coït et permet à la femme d’avoir une certaine maîtrise de l’acte lui-même. Cette pratique doit être désirée et non obligée. C’est la femme qui donne du plaisir à son partenaire et non celui-ci qui l’oblige à jouer les « gorges profondes ». Cette stimulation peut provoquer l’émission au niveau du méat urétral de quelques gouttes d’une sécrétion d’origine prostatique et de petites glandes. Ce n’est pas du sperme. Cette lubrification urétrale va faciliter l’expulsion du sperme au moment de l’éjaculation. Bien entendu, si cette « gâterie »se prolonge , elle peut aboutir à l’éjaculation. L’homme sera bien avisé de prévenir sa ou son partenaire. Le goût et la consistance du sperme ne son pas toujours appréciés et l’éjaculat peut provoquer parfois un réflexe nauséeux. Son goût est fonction de plusieurs facteurs dont l’ odeur corporel naturelle et l’alimentation. Ce n’est pas un poison, mais il n’a pas vraiment de qualité nutritive! La transmission d’IST se fait plus par le contact des muqueuses qui présentent parfois de petites lésions que par le sperme lui-même. Il est à priori stérile comme l’urine d’ailleurs.

L’anulingus

Plus poétiquement « faire feuille de rose » est une variante. Il consiste à lécher l’anus et ses abords. Selon d’anciens mythes chrétiens, il s’agirait d’une brimade imposée par satan à tous ses adeptes: sorciers et sorcières. Il semble évident qu’une bonne hygiène s’impose. Son plaisir dépend des envies de chacun.

Les autres pratiques anales

Elles vont de la stimulation digitale à la pénétration anale ou sodomie. L’excitation sexuelle peut se trouver augmentée par l’intromission d’un doigt dans l’anus de l’homme ou de la femme comme complément au rapport classique. L’hétérosexuel qui apprécie ce genre de stimulation n’a pas pour autant une homosexualité refoulée. Il est aussi possible d’utiliser certaines « prothèses » péniennes ou « godemichés ». La sodomie permet de stimuler l’urètre postérieure qui traverse la prostate; elle est source de plaisir et même d’orgasme chez l’homme. Longtemps moyen de contraception, elle permet l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. Fréquente de nos jours aussi bien chez l’homme que chez la femme, cette dernière l’accepte le plus souvent, pour répondre, aux fantasmes de son partenaire,(le modèle pornographique est passé par là)! L’anus n’étant pas prévu, naturellement pour subir d’importante dilatation , il a besoin d’une bonne préparation et de l’usage de lubrifiants spécifiques afin de faciliter l’intromission du pénis ou du dildo. Afin d’éviter des lésions, porte d’entrée d’IST (Sida, Herpès, Syphillis, Hépatite C, Papillomavirus) pour ne citer que les plus sérieux il est préférable d’y associer un préservatif. En effet la muqueuse anale est plus fragile que la muqueuse vaginale. Ce désir de sodomie doit être partagé et surtout pas obligé si l’on veut en tirer le maximum de plaisir. Une préparation physique et psychologique est indispensable, ainsi qu’une bonne hygiène. L’usage du préservatif est conseillé, voire indispensable si l’on souhaite par la suite avoir un rapport sexuel « plus classique ». Sans ce dernier une toilette intime chez les deux partenaires est impérative.

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La Sodomie: peut-on en jouir?

Si dans d’autres époques, les rapports anaux étaient pratiqués pour éviter une grossesse non désirée, ce n’est plus vraiment le cas de nos jours, du moins dans notre société occidentale. Le sujet reste délicat malgré sa fréquence.

Pratiqués essentiellement par les populations homosexuelles masculines, ils concernent de plus en plus les hétérosexuels sous l’influence de la pornographie. Mais si les populations jeunes y sont plus sensibles du fait de la pornographie et réseaux sociaux, ils concernent désormais toutes les générations. En France, des études évoquent le chiffre de 35% tout âge confondu. Auparavant elle a pu être pratiquée par la femme comme méthode « contraceptive » et préservation de sa virginité!

Les générations Y et Z

Elles sont les plus concernées. Une étude récente montre qu’en 20 ans,en Grande Bretagne, une population de jeunes couples (16 à 24 ans) pratiquant la sodomie est passée de 13 à 29%. Aux USA, l’augmentation est passée de 30 à 44%! Il faut préciser que c’est essentiellement les jeunes femmes qui sont touchées par cette augmentation.

Pour cette population de jeunes femmes, la sodomie est devenue une « norme», un passage obligé pour être désirable et considérée! Si quelques unes peuvent l’avoir librement choisi, par désir ou curiosité, une majorité le fait pour plaire au partenaire. Cependant 25% déclarent y avoir été forcées, ne serait-ce qu’une fois. En inversant les rôles , on la retrouve dans des jeux sexuels où le sujet mâle est sodomisé par sa partenaire à l’aide d’un godemichet (peeging) ou chevillage!

Intérêts et inconvénients

Bien que cette pratique peut apporter du plaisir (plus en rapport avec la réalisation d’un fantasme), elle a quelques inconvénients; ils ne sont pas tout à fait les mêmes chez l’homme et chez la femme.

Sur le plan anatomique

La sodomie peut être douloureuse, surtout sans une bonne lubrification adaptée à l’anus que ce soit chez l’homme ou chez la femme. Elle peut provoquer de petites lésions, des fissures, des saignements. Une pratique intense risque d’entraîner une incontinence plus fréquente chez les femmes du fait d’un sphincter anal moins puissant.

Le risque d’IST

Les IST (syphilis, VIH,Hépatite C, Papillomavirus, etc…) sont plus à risque car la muqueuse anale est beaucoup plus fragile que la muqueuse vaginale. Elle n’est pas naturellement adaptée à ce genre de « sport »; elle est souvent le siège de blessures. L’usage du préservatif est donc indispensable. Il doit être systématiquement changé avant toute pénétration vaginale qui prolongerait la sodomie. Dans un couple stable, indemne d’IST, en l’absence de préservatif, une toilette du sexe masculin est nécessaire pour éviter le passage de germes qui, s’ils sont normaux et habituels (escherichia coli) dans le rectum, n’ont rien à faire dans le vagin. Cela permet d’éviter également les infections urinaires (cystites). Les séquelles psychologiques peuvent être importantes surtout si le rapport est forcé.

Quant aux avantages

Ils ne sont malheureusement pas toujours au rendez-vous, du moins chez la femme. Si certaines d’entre elles y trouvent du plaisir, rares sont celles qui iront jusqu’à l’orgasme. Il peut exister néanmoins une certaine satisfaction narcissique, importante chez la jeune femme. Pour le partenaire, l’étroitesse des lieux peut augmenter le plaisir et accélérer la survenue de l’éjaculation. Lors du peeging certains hommes arrivent régulièrement à l’orgasme par stimulation de l’urètre postérieure qui traverse la prostate.

A retenir …

Les rapports anaux nécessitent une bonne préparation en commençant par un massage du sphincter anal avec un lubrifiant à base d’eau ou silicone qui va permettre une détente de l’orifice, l’utilisation d’un préservatif en ajoutant suffisamment de gel. La position d’Andromaque (la femme chevauche l’homme) est souvent préférable chez les débutantes. Des produits naturels: beurre de karité, aloé vera, huile d’olive peuvent être utilisés. Ils ne sont pas compatibles comme tous les corps gras avec les préservatifs (donc à éviter). Au moindre problème, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. S’il peut sembler, parfois difficile, d’en parler à son généraliste, un médecin sexologue ou formé en sexologie saura parfaitement aider et conseiller.

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L’Andropause n’existe pas!

Andropause

L’andropause est un terme inapproprié, qui se veut l’équivalent de la Ménopause et qui a pour effet de créer une pathologie qui n’existe pas et de justifier la prescription d’un traitement médicamenteux inutile. S’il existe bien chez la femme un arrêt naturel de la sécrétion hormonale d’œstrogène et de progestérone par les ovaires, ce n’est pas le cas chez l’homme en ce qui concerne la sécrétion de testostérone. En effet, à moins d’une castration physique ou chimique (certains médicaments), il n’existe pas d’arrêt physiologique de la sécrétion de Testostérone par les testicules, mais une diminution progressive de leur activité qui commence très tôt vers 25-30 ans, et sans conséquence notable sur la libido. Le terme exact devrait être « andromiose« . (le mot pause signifiant arrêt).

La testostérone

Hormone naturelle de la sexualité sécrétée par les testicules, sa prescription médicamenteuse chez l’homme, était sujette à caution. En effet, on évoquait, jusqu’à la publication d’une étude récente ( Medscape le 18 janvier 2024) des risques cardio-vasculaires et prostatiques. Son taux diminue naturellement avec l’âge, sans qu’il y ait un arrêt total de sa sécrétion (sauf castration). Et cela sans conséquence pour la vie sexuelle.

Ayant porté sur 5200 hommes qui présentait une insuffisance de Testostérone (moins de 3pg/ml), elle a montré qu’il n’y avait pas d’augmentation de maladies cardiaques (infarctus, AVC), qu’elle ne provoquait pas de cancer de la prostate. Par contre un taux de testostérone bas serait associé à un sur-risque d’accident cardio-vasculaire.

Par contre, si son apport améliore la libido et augmente l’activité sexuelle en cas de testostéronémie basse, elle n’a en monothérapie aucune action sur les érections. Il est probable, mais les résultats n’ont pas été publié qu’elle puisse améliorer la masse musculaire, certaines dépressions et la qualité du sommeil et qu’elle puisse entraîner une diminution de la masse graisseuse.

Cela n’est valable qu’à partir du moment où il est constaté sur plusieurs dosages un taux de Testostérone libre ou bio-disponible inférieure à la normale et cela en tenant compte de l’âge. (Le dosage de Testostérone totale n’a pas d’intérêt.) Prescrire de la Testostérone systématiquement à tout homme se plaignant de fatigue, de dépression et de difficultés sexuelles est une aberration et ne résoudra pas ses problèmes si son taux se trouve dans les limites de la normale. C’est vouloir remplir une bouteille déjà pleine! Ainsi avant de vouloir agir sur les conséquences , il est préférable d’en chercher les causes: comme des difficultés personnelles, conjugales, familiales, professionnelles etc….

Contre-indication

Une hématocrite trop élevée (sang trop épais du fait de trop de globules rouges dans le sang). Prescrite sur ordonnance, une surveillance médicale est nécessaire. Son utilisation n’est pas conseillée chez les femmes compte tenu de ses effets secondaires (virilisation)

La castration

La castration physique est le plus souvent chirurgicale, réalisée à la suite d’un cancer des testicules ou d’une modification du genre chez certains transgenres. Elle peut être rarement accidentelle. A d’autres époques, elle était réalisée chez de jeunes chanteurs d’opéra pour devenir « Castrat« , ou encore dans quelques sectes par motivation religieuse ou culturelle: les eunuques.

La castration chimique est le plus souvent d’origine médicamenteuses: en effet, un certains nombres de médicaments (anti-cancéreux, neuroleptiques, contre l’adénome de la prostate, etc…) ou drogues ont une action anti-androgènes soit directe soit indirecte. Cette castration chimique n’est pas toujours complète. Une consommation excessive de cannabis, de houblon (contenu dans la bière), de soja peut avoir une incidence sur la libido masculine; ils contiennent des phyto-œstrogènes, qui s’ils ne semblent pas avoir d’effet sur le taux de Testostérone bio-disponible, peuvent diminuer néanmoins la libido.

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LE COUPLE ET SA SEXUALITÉ

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme.

Le Couple et sa sexualité en « occident ».

Il y a encore quelques années, il était difficile de parler de sexualité ; le sujet était tabou et n’était abordé timidement que dans le cadre de la reproduction, il restait essentiellement du domaine de la femme. Les choses ont commencé à changer avec l’invention d’une contraception efficace dans les années 50.

L’invention de la pilule contraceptive par Pincus et Miramontes en 1956 dans un but de planifier les naissances allait déboucher à une dissociation de l’acte sexuel de la reproduction. L’émergence de cette nouvelle « liberté » sexuelle féminine fut sans aucun doute le point de départ de la sexologie moderne.

Les années 70, à la suite des mouvements contestataires ont vu naître une nouvelle société plus hédoniste où la recherche du plaisir, de tous les plaisirs devenait essentielle. Le plaisir sexuel en fait bien-entendu partie !

Les règles du jeu en furent définitivement changées, en effet, la femme s’émancipant dans la mouvance des mouvements féministes, devenant l’égale de l’homme revendique elle aussi le droit au plaisir.

Les années 70.

De fait, jusqu’à ces années 70, la normalité sociale de la femme dans le domaine sexuel était de faire des enfants ; il n’est jamais fait mention de plaisir féminin dont les manifestations jusqu’à une époque relativement récente étaient condamnées par l’église et par une certaine société bourgeoise. Quant au plaisir de l’homme, il était normal car associé à la survenue de son éjaculation. Mais une certaine population féminine américaine émancipée n’accepte plus les rapports sexuels dans de telles conditions ! La prise de conscience de cette situation conjugale conflictuelle ou pré-conflictuelle par deux médecins américains Masters et Johnson aboutit au développement de tout un ensemble de nouvelles pathologies sexuelles non plus fonctionnelles, mais liées à la relation de couple qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel.

Les connaissances médicales étant, à cette époque, limitées aussi bien sur le plan de la physiologie, de la pathologie que de la thérapeutique, leur analyse et leur interprétation se font sur des bases d’observation influencées par le savoir psychologique et sociologique de l’époque, sans oublier l’influence malheureuse de la psychanalyse, théorie pseudo-scientifique.

Encore, de nos jours, la sexologie reste très influencée par les théories de ces pionniers. Si bien que les approches thérapeutiques, exception faite des nouveaux médicaments n’a guère évoluée. Surtout quand on sait que ces médicaments ne sont destinés qu’à traiter des troubles fonctionnels masculins, et plus particulièrement les troubles de l’érection.

Déjà on avait tendance à transposer à la femme, le modèle sexuel masculin, le phénomène s’est récemment accéléré avec l’apparition d’une nouvelle discipline qu’est la médecine sexuelle où il est question de soigner avec des médicaments des insuffisances ou défauts d’apprentissage. Cette transposition, nous le verrons est très malheureuse !

En effet et nous allons bientôt l’aborder, l’essentiel des troubles sexuels n’est pas d’ordre physio-pathologique, mais en rapport à de mauvais apprentissage.

Quelles sont les bases ou fondations anatomo-physiologiques de la sexualité ?

L’homme étant avant tout un mammifère, la finalité originelle de la sexualité est avant tout la reproduction.

La nature étant prévoyante, elle a su optimiser ce mécanisme faisant en sorte qu’il soit le plus facilement possible à réaliser.

Elle a donc donné à l’homme jeune en âge de procréer une érection facile et une éjaculation suffisamment rapide afin d’assurer au mieux la survie de l’espèce. L’assurance du résultat n’étant pas garantie à tous les coups, leur répétition en augmentait les chances. Qui plus est et afin de le récompenser et d’avoir envie de recommencer, elle l’a gratifié d’une bonne sécrétion d’endorphines et de dopamine, voire d’ocytocine au moment de l’éjaculation.

Quant à la femme, elle l’a pourvue d’un clitoris dont la fonction essentielle est, après stimulation, de provoquer, bien sûr du plaisir, et surtout une bonne lubrification et une ouverture vaginale afin de faciliter la pénétration, sa récompense étant la grossesse et ce pouvoir de donner la vie.

Comme c’est le cas pour de nombreuses fonctions vitales et ce, toujours pour assurer la survie de l’espèce, la nature a fait en sorte que ces mécanismes soient pour l’essentiel d’origine involontaire donc sous la dépendance du système nerveux autonome par l’intermédiaire des hormones et des neuro-médiateurs.

Nous savons que la Testostérone joue, ici, un rôle essentiel ; elle est à l’origine des pulsions sexuelles qui sont le plus souvent importantes et quasi permanentes chez l’homme jeune et en bonne santé alors qu’elles sont nettement plus faibles et circonstancielles chez la femme car en rapport avec la survenue de l’ovulation. Il est bon de préciser qu’il n’existe des récepteurs à la testostérone qu’au niveau du clitoris. Le vagin n’en possède pas.

Ce qui explique déjà le décalage important des pulsions sexuelles entre l’homme et la femme. Et qui peut nous faire dire que si la femme n’a des rapports sexuels qu’en fonction de ses pulsions, ce ne serait que de deux à trois jours par cycle.

Fort heureusement, pour nous les hommes, la femme a su sans doute avant nous, humaniser sa sexualité, passant d’une sexualité pulsionnelle à une sexualité de la relation où la notion d’attachement et d’affect devient importante. Bien qu’aujourd’hui, on ne puisse exclure, sous l’influence des médias et de la pornographie une recherche hédonique, c-a-d de plaisir. Jouir est devenu une « norme » contraignante. Mais je n’ai jamais vu qu’une femme restait avec un homme parce que celui-ci était « un bon coup » et la faisait jouir ! 

S’il est facile, en effet, pour la plupart des hommes d’avoir une relation sexuelle désiré sans sentiment, c’est beaucoup plus difficile chez la plupart des femmes, mais rien n’est impossible, surtout après avoir consommé certaines substances deshinibitrices, licites ou non.

Si notre principal organe sexuel est notre cortex, la femme en est certainement plus dépendante que l’homme qui surtout s’il est jeune possède toujours le relais de ses pulsions. Après 50 ans, elles sont tendances à diminuer naturellement sans que l’on puisse parler d’andropause.

La « Norme »

Elle est d’abord reproductrice, l’homme jeune possède normalement une érection facile, une éjaculation rapide (elle survient, en moyenne, en 2 à 3 minutes), la femme jeune quant à elle peut éprouver assez facilement un plaisir et une jouissance clitoridienne  afin de provoquer et de faciliter son désir d’être pénétrée, mais elle n’éprouve pas naturellement ou spontanément une jouissance vaginale. Il faut savoir, mais ce n’est un secret que pour les hommes, que la plupart des femmes simulent l’orgasme, la jouissance lors de la pénétration, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’éprouve pas un certain plaisir. Par contre la jouissance clitoridienne par stimulation directe ou indirecte est connue par le plus grand nombre.

Quelle est l’évolution de la sexualité du couple « standard » au cours de sa vie 

L’homme, jeune, animée par ses pulsions, a un désir fréquent et important ; il n’a pas en général de problème d’érection, mais une éjaculation rapide compensée par une phase réfractaire de courte durée lui permettant de « remettre facilement le couvert ». Une fréquence élevée des rapports diminuera son excitation ce qui permettra d’allonger un peu la durée des rapports dont la durée « normale » (ce qui ne veut pas dire grand-chose si ce n’est de vouloir se conformer à une norme arbitraire) a été évaluée statistiquement, en moyenne, à 5 minutes et 40 secondes. Si pour une raison ou une autre, maladie, grossesse, séparation, la fréquence des rapports diminue, la survenue de l’éjaculation redevient plus rapide voire prématurée par développement d’une angoisse de l’échec ou de performance. Il est d’ailleurs assez rare que la femme se plaigne de ces rapports assez courts. Nous verrons pourquoi plus loin.

Au fur et à mesure qu’il avance en âge, la diminution progressive du taux de testostérone peut entraîner une diminution de ses pulsions, à moins qu’il ait pu ou su érotiser sa sexualité en développant tout un univers fantasmatique. Sa sexualité étant devenue plus cérébrale, elle est moins dépendante de ses hormones, ce qui lui permet de se prolonger dans le temps, mais en contrepartie, elle se fait plus fragile, beaucoup plus soumise aux aléas de sa vie psychique et c’est surtout à ce moment là que vont commencer à se développer chez l’homme les troubles de l’érection d’origine psychologique, exception faite de ceux qui ont déjà certains problèmes de santé : diabète, athérosclérose, etc…. Il faut préciser que même d’origine organique, il existe toujours des éléments psychologiques qui vont s’ajouter.

Une sexualité différente

Si assez nombreuses sont les jeunes femmes qui découvrent leur clitoris et le plaisir qu’elles peuvent en tirer, elles abandonnent assez rapidement la masturbation, ce qui n’est pas le cas de l’homme. En effet ce qui motive la relation sexuelle de la jeune femme, c’est avant tout la construction de la relation à l’autre. Dans la fantasmatique féminine, le rapport sexuel est motivé par le désir de se sentir normale, d’être acceptée, reconnue, aimée, désirée par l’homme choisi. 

L’origine du désir féminin est avant tout « narcissique » et non sexuel comme l’est essentiellement le désir masculin. Chez l’homme le sexe est le plus souvent une finalité alors que chez la femme, le sexe est un moyen pour parvenir à ses fins. Le rapport sexuel est le passage obligé pour être aimé. Il symbolise l’amour et pour beaucoup de jeunes femmes, faire l’amour est synonyme de fabriquer de l’amour. Amoureuses, elles ne comprennent pas qu’elles n’éprouvent pas de plaisir et se sentent très souvent anormales, surtout si en plus les rapports sont douloureux. Fréquemment, elles simulent le plaisir de peur que l’être aimé parte chercher fortune ailleurs. Elles développent très souvent, dans un premier temps un sentiment de culpabilité et d’anormalité devant ce problème. C’est ce que nous retrouvons dans la majorité des cas ; il existe bien sûr des cas particuliers différents, mais minoritaires qui vont se satisfaire d’une sexualité masturbatoire, instrumentalisée ou non.

Cette insatisfaction provoque en quelques mois ou années (6 mois à 3 ans ½) une diminution de la fréquence des rapports source de conflits ou d’incompréhension. L’inamoramento, l’état amoureux excède rarement 3 ans ½ selon Francesco Alberoni. Une éjaculation prématurée chez le partenaire est souvent la bienvenue car elle permet de justifier un refus en mettant la responsabilité sur le dos de l’autre. Le trouble ne peut que s’aggraver car les rapports devenant moins fréquents, l’éjaculation est de plus en plus rapide, ce qui fait que les rapports sont de moins en moins satisfaisants. 

Les choses sembleront s’améliorer lorsque surviendra un désir d’enfants ; mais chez la plupart la fréquence diminuera à nouveau lorsqu’elle sera enceinte sauf à assurer le minimum « syndical » pour que Monsieur n’aille pas chercher fortune ailleurs ce qui est souvent le cas. Souvent cette diminution du désir augmente dans le post-partum pour des raisons qui pour une fois peuvent avoir une composante organique.

Lorsque ce désir d’enfants est assouvi, les problèmes vont véritablement commencer. La femme va mettre en place un ensemble de stratégies d’évitement. Tous les moyens semblent bons pour éviter une intimité qui risquerait de provoquer le désir du mâle ; la dépression peut en faire partie ainsi que le développement d’un ensemble de symptômes gynécologiques et névrotiques.

On comprend que le conflit conjugal puisse aboutir à la séparation ou au divorce.

Bien sûr, cela semble être une caricature, mais en fait nous ne sommes pas très loin de la réalité. L’harmonie sexuelle n’est malheureusement pas à l’ordre du jour !

Il existe, bien sûr, quelques variantes : les femmes peuvent, elles aussi, aller chercher fortune ailleurs.  Certains sites comme Gleeden en font leur image de marque. Une relation extra-conjugale ou un nouveau partenaire à la suite d’une séparation ou un divorce va pouvoir lui permettre de retrouver un certain appétit sexuel.  Si une nouvelle relation peut améliorer une communication qui était défectueuse, elle subira la même évolution. 

Comment aller vers une harmonie sexuelle ?

Il faut pour cela donner du sens à son sexe et à sa sexualité et passer du pulsionnel au relationnel.

A l’origine, le sens de notre sexualité est la reproduction et si cela convient aux deux membres du couple il n’est pas nécessaire d’évoquer d’autres choix possibles. Mais nous pouvons faire autre chose de notre sexualité, nous pouvons en faire un moyen d’échanger de communiquer ses affects, ses sentiments, ses émotions.

Pour cela il faut d’abord envisager les organes sexuels comme les instruments de l’échange, de la relation où chacun doit apprendre à donner à l’autre.

L’homme, et cela naturellement, lorsqu’il a un rapport sexuel va avoir tendance à rechercher le plaisir de son éjaculation ; sans s’en rendre vraiment compte, il se caresse le pénis avec le vagin féminin. Centré sur son plaisir, il éjacule le plus souvent assez rapidement, parfois trop rapidement ce qui fait qu’il entretient et développe son éjaculation prématurée.

Il serait sans aucun doute meilleur amant si au contraire de se stimuler, de prendre son plaisir, il caressait de son sexe le vagin de sa partenaire à l’écoute de son plaisir à elle. Il me plait à comparer le corps de la femme à un violoncelle, son vagin contient les cordes, le pénis de l’homme en est l’archet et ce dernier le musicien. Il est évident que la musique doit venir du violoncelle. Cela semble simple, mais pour l’homme de nature égocentrique, le fait de chercher ailleurs que dans l’éjaculation un plaisir qu’il ne connaît pas encore, le plaisir de la relation, n’est ni chose facile, ni naturelle.

Pour la femme, les choses sont encore plus compliquées : l’intégration mentale de son vagin pour en faire un véritable organe de la relation et non de le percevoir comme un vide à combler n’est pas chose évidente. Cela nécessite pour elle d’en réaliser une véritable exploration sensorielle. Elle doit pouvoir se le représenter comme un véritable organe habité et animé par son esprit.

Nous savons que l’absence totale du vagin dans le schéma corporel est responsable des vaginismes et des unions non consommées.

Elle doit ensuite transformer cet organe en instrument qu’elle pourra utiliser comme outil de la relation exprimant à travers lui ses sentiments, ses émotions, son amour comme elle pourrait le faire de son regard, de ses baisers, de ses caresses. La femme devient ainsi sexuellement actrice de sa relation ; elle n’est plus dans l’attente de quelque chose qui ne vient jamais, enfermée dans la croyance que c’est l’homme qui doit lui donner son plaisir. Je précise lors de la pénétration. Ainsi ne subissant plus la relation, elle acquiert ainsi la liberté de son désir et de son plaisir qui sont manifestement liés et interdépendants. Cet investissement psycho- affectif de son vagin lui permettra de découvrir d’autres plaisirs, voire, même l’orgasme profond, différent en intensité, pour les femmes qui l’ont découvert, de l’orgasme à point de départ clitoridien.

Nous remarquons que ces notions vont plutôt à l’encontre des précédentes théories de la sexualité.

En fait c’est la pertinence du sens que l’homme et la femme vont donner à leur sexualité qui va permettre d’atteindre ou non l’épanouissement amoureux et sexuel souhaité.

Une déclaration récente de la WAS (Word Association of Sexology) le 11 septembre 2021 affirme qu’il est important de placer le plaisir sexuel à la pointe  de la promotion de la santé sexuelle.

COMMENT ABORDER ET RÉSOUDRE CES DIFFICULTÉS

Améliorer la communication du couple est la première étape essentielle car elle va permettre de comprendre et d’accepter ses différences.

L’HYPNOSE est sans aucun doute une des meilleures, si ce n’est la meilleure technique thérapeutique pour les résoudre.

Pourquoi l’hypnose ?

Depuis notre plus petite enfance, notre cerveau enregistre les événement de notre vie. Avant d’être encodés, les souvenirs factuels, (ceux dont nous restons conscients) sont séparés des souvenirs sensoriels et émotionnels (inconscients) qui affectent et enrichissent les souvenirs factuels. Ces divers éléments sont enregistrés dans des structures cérébrales différentes. Ce qui nous permet d’affirmer que le souvenir est toujours une reconstruction.

L’hypnose, surtout si elle est profonde permet de créer un état dissociatif, permettant d’accéder aux souvenirs sensoriels et émotionnels qui vont apparaître à ce qui reste de vigilance à l’esprit conscient, et cela sous une forme, analogique, métaphorique, poétique, onirique. Nos rêves en sont un exemple frappant car ce ne sont que l’expression sous forme analogique ou métaphoriques de nos affects. Ce qui nous perturbent en rendent parfois leur interprétation difficile, c’est qu’ils utilisent comme support affectif des souvenirs éloignés dans le passé, les mélangeant à des souvenirs récents.

Il faut savoir que l’inconscient, mémoire de nos affects. Il est le siège de nos émotions, de notre sexualité, insensible à la raison.

Revenons à la sexualité des hommes et des femmes et à ce qui les différencie.

L’hypnose va nous permettre de prendre conscience de ce qui nous fait différends  et de ce qui nous rapprochent, nous réunis, femmes et hommes.

Prenons l’exemple d’un couple en difficulté. Ils ont toujours des sentiments l’un pour l’autre, ils ne souhaitent pas se séparer, mais n’ont plus aucune intimité. Ainsi après les avoirs aidés à entrer dans un état d’hypnose aussi profond que possible, on leur propose ou suggère d’échanger leur corps et de vivre, leurs affects sentimentaux et sexuels dans le corps de l’autre. L’expérience vécue est souvent riche de surprises. Cette prise de conscience est révélatrice de fausses croyances sur le fonctionnement du sexe chez chacun. 

Ce n’est qu’un résumé : en effet, il y a plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver à cette séance. Mais cela s’adresse aux thérapeutes ayant un intérêt ou une pratique de l’hypnose.