Un mari chaste, une épouse épanouie.

Cet article, assez long puisqu’il fait plusieurs pages (36) a été publié, il y a plus de 20 ans! L’autrice m’est inconnue. Les mouvements féministes et particulièrement MeeToo semblent permettre, aujourd’hui d’imaginer sa généralisation. Est-ce une solution pour la stabilité du couple, une façon d’éviter les problèmes de consentement, de violence sexuelle? Chacun(e) aura sa propre idée après l’avoir lu.

Je n’ai pratiquement pas apporté de corrections (en italiques), laissant ce texte dans son époque. Il est évident qu’il est beaucoup plus facile aujourd’hui de trouver dans le commerce les différents objets nécessaire à la réalisation de ce « projet de société ». Il est en français, anglais et italien.

Surtout n’hésitez pas à apporter vos commentaires. Ils restent totalement anonymes.

Avertissement aux Hommes

« Si le sujet de cet article vous intéresse, alors Messieurs, je vous mets en garde. Soit, vous avez seulement envie de fantasmer et dans ce cas vous pouvez le lire tout à votre aise, soit vous pensez avoir une chance, même faible, de convaincre votre femme d’entrer avec vous dans ces jeux de soumission et de chasteté et dans ce cas je vous déconseille fortement de le lire« . La suite avec le lien, ci-dessous

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Le conte des mille et un baisers

La bouche, siège de la gourmandise et de la communication, permet de goûter tous les plaisirs de la vie

Le Baiser de Doisneau

La bouche, du fait de sa musculature excessivement fine et développée, ainsi que de son extrême sensibilité, permet à ceux qui savent en jouer, des jeux érotiques sans pareils, permettant même parfois d’atteindre l’orgasme aussi bien chez l’homme que chez la femme. C’est d’ailleurs également pour cela que le baisé était pratiqué, il y a quelques années, avant l’apparition d’une contraception efficace. Il était et reste aussi une merveilleuse initiation à l’amour.

Le baiser fait partie des préludes amoureux, et d’une certaine façon, le baiser profond où les langues se mélangent est un équivalent moins violent et plus contrôlé de l’acte sexuel. On pourrait très bien dire:  » Embrasse-moi et je saurai comment du fait l’amour ».

Gustave Klimt

Boire le fluide de jade

Le baiser profond est un baiser prolongé par lequel les deux amoureux ne se contentent pas de s’embrasser sur la bouche mais introduisent leur langue dans la bouche de leur partenaire pour caresser sa langue et ses lèvres, et boire sa salive, encore appelée dans le « Tao de l’art d’aimer, le Fluide de Jade« . Il peut se continuer par de légers mordillements des lèvres. Il ya toute les variantes possibles: le baiser pose, appuyé, pinçant, traçant (les lèvres se promènent sur la peau en l’effleurant ou en la pressant), le suçon que tout le monde connaît, la titillation (il s’agit de picoter, le baiser en bruine, en giboulée. Certaines « variétés » utilisent la langue ou les dents: la fléchette, la fléchette en trait de plume, les mordillements.

Rodin

Place à l’imagination pour faire de l’amour un art!

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LA VIRGINITÉ: SES CONSÉQUENCES

Une étude américaine  de 2016 réalisée par Amanda N. GesselmanThe Kinsey Institute, Indiana University, Bloomington Gregory D. Webster Department of Psychology, University of Florida Justin R. Garcia

The Kinsey Institute and Department of Gender Studies, Indiana University, Bloomington et publiée dans le Journal of Sex research,  a montré que sur le marché du « dating » la virginité est plutôt considérée comme un inconvénient.Aux USA, (comme dans l’ensemble des pays occidentaux, d’ailleurs) l’activité sexuelle débute chez le jeune adulte à la fin de l’adolescence. 

Cette étude tente d’évaluer les répercussions de la virginité chez l’adulte lors d’une rencontre amoureuse. 

La prévalence, c-a-d le nombre de vierges aux USA  est évaluée à 1,1 million hommes et 800 000 femmes âgés de 25 à 45 ans, d’orientation hétérosexuelle; compte tenu des difficultés de celle-ci, ces chiffres sont probablement sous-évalués. 

Quant au nombre d’homosexuels, la prévalence est difficile à évaluer; mais il est fort probable qu’ils et elles soient moins nombreux(ses).

A la suite de trois études, nous observons que la virginité est responsable d’un sentiment de dévalorisation.  En effet les vierges se sentent stigmatisés du fait de leur inexpérience sexuelle et vont mettre en place une stratégie d’évitement alors qu’ils auraient pu rencontrer un partenaire identique. Même s’il semble que l’absence d’activité sexuelle puisse apporter quelques avantages sur la santé, l’étude montre qu’un retard dans ses relations sexuelles est responsable d’une  mauvaise image de soi d’une perte de confiance, d’un sentiment de défaite et  va avoir des conséquences négatives, en limitant les possibilités de rencontres amoureuses.

Il serait intéressant de refaire cette étude aujourd’hui en 2024 et d’en  comparer les résultats.

Qu’en est-il en France et dans les pays de culture latine, musulmane, asiatique? Quelle est l’influence de la religion?

Le débat est ouvert

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Asexualité

Depuis quelques années, les «asexuels» sont apparus et se manifestent sur Internet. Deux chercheurs californiens se sont appliqués à classer et définir cette asexualité et ont conduit une étude portant sur 1146 personnes dont 41 se sont identifiées comme asexuelles. Tous ont rempli des questionnaires et il est apparus que les asexuels ont moins envie de faire l’amour avec un partenaire et éprouvent une excitation sexuelle plus faible que les non asexuels. Mais par ailleurs, ils ne diffèrent pas beaucoup des autres, leurs inhibitions et leur désir de se masturber sont tout à fait comparables.


L’étude n’a pas montré de prédominance masculine ou féminine pour l’asexualité. En revanche, toutes les personnes identifiées comme asexuelles ont fait part de leurs préoccupations:

Difficultés à établir des relations intimes dans le couple, regard péjoratif des autres, frustration à l’idée de passer à côté de quelque chose. En même temps, les personnes asexuelles déclarent trouver quelques avantages: évitement des maladies sexuellement transmissibles, augmentation du temps libre, évitement des difficultés à trouver un(e) partenaire. Les chercheurs évoquent la possibilité qu’il existe un problème d’ordre biologique comme un «défaut à l’allumage», puisque le seuil de l’excitation est rarement atteint, mais c’est loin d’être prouvé.

Sources: Prausen et Graham CA, A sexuality : classification and characterization, Arch Sex Behav 2007 ;36 :341-346

Sexless, asexuel, même phénomène ?

Sexless. Depuis la fin du XXème siècle et suite à la publication récente de plusieurs études sur la sexualité des Japonais (notamment Durex et Bayer), les couples japonais ont conceptualisé malgré eux ce terme. Après nous avoir envoyé celui de « no-life », nous voyons le « sexless »débarqué » en France et en occident pour des raisons en partie différentes.

Qu’est-ce qui poussent certains couples à ne plus avoir de rapport sexuel ? Ce phénomène n’est-il localisé qu’en Orient ou peut-il aussi être appréhendé en Occident ?

Le Japon n’est pas réputé pour son côté puritain; aussi lorsque des études dans les années 2000 nous rapportent que les Japonais se situent à 45 rapports sexuels par an (17 chez des couples mariés âgés de 30 à 69 ans selon une étude de 2006), il est juste de s’interroger sur le rapport qu’ils entretiennent avec leur propre sexualité.

Nous pouvons, afin d’expliquer pourquoi les Japonais sont aussi peu enclin au rapport sexuel, émettre plusieurs hypothèses : stress de la vie japonaise, promiscuité (beaucoup de Japonais vivent avec les générations précédentes dans des lieux restreints), surpopulation, contraception vécue comme un frein à la sexualité, relations extraconjugales fortes, surinvestissement de la vie professionnelle au détriment de la vie de couple,… .

Il semble qu’aucune de ces raisons ne soit suffisante pour expliquer le phénomène de sexless. Il faut alors nous pencher du côté des traditions. Au Japon l’homme comme la femme ne se perçoivent pas comme des individus sexués dès lors qu’ils sont mariés. Traditionnellement, les femmes ne pouvaient pas voir leurs maris comme des membres de l’autre sexe, mais tout simplement comme des frères, des âmes sœurs. Nous concevons ainsi la difficulté d’avoir une vie sexuelle avec une personne perçue d’une telle manière. De nos jours, ce sont les hommes eux-mêmes qui ont pris le relai en considérant leurs épouses comme non sexuées. Tout ceci, est en outre, accentué par l’émergence dans les années 1990 d’un mouvement d’émancipation des Japonaises qui revendiquent le droit de dire non aux choses qu’elles jugent sexuellement trop farfelues et ainsi de se refuser aux hommes. Au lieu de s’adapter, l’homme renfermé sur lui-même ne prend plus l’initiative du rapport sexuel. La rencontre amoureuse ne se fait plus! A cela s’ajoute une qualité de vie que beaucoup de Japonais considère comme peu enviable. Le burn-out n’est pas loin.


Tout ceci contribue aux dysfonctions sexuelles de manière générale. Si bien que le phénomène sexless est considéré comme une « maladie ». Pour autant, le Japon est friand de pornographie. Aussi, dire que les Japonais(es) n’ont pas ou plus de sexualité n’est pas tout à fait vrai. Les Japonais(es) ont recours à de nombreux substituts afin de vivre une sexualité épanouie. Certes, il ne s’agit pas de sexualité dans le sens où nous nous pouvons l’entendre (sexualité en tant qu’intimité construite et partagée par deux personnes consentantes). Hentai[i], clubs de rencontre, industrie pornographique, sextoys…, tout est fait au Japon pour que les Japonais(es) vivent au quotidien avec le sexe. Le Japonais vit donc sa sexualité de manière égocentrique en délaissant ce qui fait la base d’une civilisation: la relation à l’autre. Fait rassurant, lorsqu’on les interroge, les Japonais déclarent aimer leurs femmes à 80% et se plaignent de la situation à 90%.

On peut se demander si cela n’explique pas l’industrie florissante du sextoy des pays asiatiques?

Conscient des conséquences à long terme de cette « pratique », le gouvernement japonais tente de changer les mentalités. Car, si les études voient juste, le Japon (ayant un taux de fécondité de 1.3) pourrait voir sa population fortement diminuer d’ici un siècle (diminution de 35 à 45 millions d’individus).

En Occident

En jetant un œil outre-Atlantique, nous remarquons un phénomène similaire. Cela dit, les raisons en sont très différentes. On ne parle pas ici de sexless. En effet depuis les années 2000, c’est le mouvement « asexuel » qui prend de l’essor. Ce mouvement prône tout simplement une vie sans désir sexuel. Pas besoin de libido pour être heureux. Néanmoins il ne s’agit pas de se priver d’une intimité affective. Les asexuels revendiquent les mêmes besoins humains que les sexuels, le sexe en moins. Ils se refusent à une sexualité partagée; en effet certains avouent parfois céder à la tentation des plaisirs solitaires. Il nous semble ici observer la continuité d’une certaine forme de puritanisme qui revendiquait la virginité avant le mariage et qui s’attaque à présent à la vie des couples mariés.

Le plus dérangeant dans ce courant est leur désir de reconnaissance sociale. Ce n’est en rien critiquable si ce n’est qu’il créé un nouveau clivage et conflit car tout un chacun a droit à la sexualité qu’il désire. Le risque est grand également de voir pointer son nez un gourou ou une frange fanatique du no-sex (comme les anti-IVG par exemple). Le site www.asexuality.org et les membres de l’AVEN font parfois penser aux pro-anas qui ont sévi en leur temps.

En France

Et en France, qu’en est-il ? Le terme commence à être repris dans les médias (Les français ont de moins en moins de rapport sexuel peut-on lire ou entendre) . Sans vouloir remettre en question des mouvements comme Me Too qui ont leur justification à juste raison. Il semble que beaucoup d’hommes aient développé une stratégie d’évitement, même au sein de leur couple. La peur d’un non consentement qui n’aurait pas été clairement formulé peut sans doute l’expliquer. L’épouse française va-t-elle comme la japonaise, dans un futur proche, être perçue comme non sexuée par son conjoint? Est-ce une des explications de la baisse de natalité? Il existe sans doute d’autres raisons comparables à ce que nous avons vu à propos du Japon. Quel peut être l’avenir du couple? On peut se poser la question. Certains comme le Dr Jacques Waynberg (sexologue) pensent que la sexualité du couple devient problématique lorsqu’il n’y a pas eu de rapport depuis 3 mois. D’autre comme Peggy Sastre (auteure du livre « No Sex ») pense que les individus peuvent être épanouis sans sexualité ; elle ne serait selon elle que boue et tabous.

Comme on peut le voir, tout le monde s’approprie le concept « sexualité ». Chacun y met ce qu’il veut en fonction de ses envies. Peut-être serait-il judicieux, de ne réserver le terme « sexualité » qu’aux ébats amoureux et de qualifier ce qui se vit autrement d’un autre terme !

Il n’est pas simple d’avoir une vie sexuelle. Sauf peut-être de vouloir vivre la sienne comme on l’entend et dans ce cas la masturbation se suffit à elle-même, à moins de « virer sa cutie »mais là c’est une autre histoire…


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L’orgasme, manifestation du plaisir 

L’utilisation du mot « orgasme » pour décrire l’apothéose du plaisir sexuel débute au 19ème siècle. Auparavant, ce mot, apparu au début du 17ème siècle, désignait un violent accès de colère. L’origine grecque, quant à elle, évoquait un « bouillonnement d’ardeur ». 

Les mots de la jouissance

Beaucoup d’expressions très imagées renvoient à l’expérience orgastique : « s’envoyer en l’air », « grimper aux rideaux », « prendre son pied », « s ‘éclater ». On parle aussi de « petite mort », de « septième ciel » pour évoquer l’orgasme. Les chansons du début du 20ème siècle parlaient souvent de « grand frisson ». Le verbe « jouir » semble encore plus explicite, mais le « jouisseur » ou la « jouisseuse » portent une connotation péjorative. Toutes ces expressions évoquent le fait que l’orgasme transporte dans une autre dimension, souvent « aérienne », au cours de laquelle la perception du réel se modifie… 

L’orgasme, un fait culturel ?

Certaines cultures ignorent la notion d’orgasme, sans qu’on puisse mettre en doute leurs connaissances, voire leur expertise, sur le registre du plaisir sexuel. Au cours d’un congrès mondial de Sexologie à la fin des années 1980, on a remarqué́ que pour les sexologues indiens, le terme « orgasme » n’avait aucun sens…Ce qu’il ne veut pas dire qu’il n’existait pas.
Dans la culture occidentale actuelle, la recherche de l’orgasme focalise toute l’attention des chercheurs, des thérapeutes, et de tous ceux et toutes celles qui s’estiment frustrés en regard de la tendance.
Pour la femme, ce qu’il y a de commun entre l’orgasme et le sommeil, c’est que plus on y pense et moins on a de chances de l’atteindre. L’homme ne se pose pas la question d’atteindre l’orgasme, mais bien davantage celle de choisir le moment où il arrivera au seuil d’inévitabilité́ qui déclenchera son éjaculation. Maintenant, on peut très bien vivre sans orgasme!

Explications ou hypothèses

L’orgasme se manifeste par certains signes, mais c’est au niveau subjectif qu’il prend toute son importance, c’est pourquoi, il n’y a pas un orgasme, mais des orgasmes, qui diffèrent en qualité́, en intensité́, en nombre, sous l’influence de facteurs divers et complexes. En fait, l’orgasme est un état modifié de conscience (EMC*) involontaire survenant de manière transitoire. La focalisation de l’attention sur une zone sexuelle grâce à un stimulus répété́ va provoquer une dissociation psychique. Les structures les plus anciennes du cerveau, sur le plan du développement cérébral, vont provoquer une explosion neuronale qui va inonder plus ou moins complètement l’ensemble du cortex cérébral. Ce phénomène peut être amplifié jusqu’à l’extase lorsque s’y associe un imaginaire amoureux ou érotique, expression métaphorique d’affects, de sensations ou d’émotions stockées dans ces mêmes structures archaïques. 

Sur le plan clinique, les chercheurs ont depuis longtemps fait le rapprochement entre le déroulement de l’orgasme et les crises comitiales (crises d’épilepsie). Trois phases caractérisent ces deux phénomènes : la crise comitiale débute par la montée d’une tension très importante appelée « phase tonique », puis un état chaotique s’installe, c’est la phase « clonique », qui se manifeste par de brusques convulsions, survient ensuite une phase « résolutive », qui marque la fin de la crise proprement dite, c’est dans le meilleur des cas le retour à la conscience. Tandis que les crises comitiales menacent gravement la santé et doivent faire l’objet d’un traitement sérieux, l’orgasme est un phénomène naturel et bénéfique. 

L’orgasme se déroule aussi en trois temps. Il y a d’abord, la montée de l’excitation sexuelle, qui devient telle qu’elle déclenche la « crise»: contraction des muscles pelviens, accélération du rythme cardiaque, sensation de chaleur, et photophobie transitoire. Ces symptômes apparaissent au paroxysme du plaisir. L’homme éjacule, la femme éprouve une expérience souvent indicible quand son orgasme est pleinement accompli. Une phase de résolution va suivre, les tensions sont apaisées, une sensation de plénitude et de bien-être s’installe, due à la sécrétion d’endorphines qui accompagne l’orgasme, mais aussi à une sorte de « reset » neuronal . 

Question :  La question de savoir quelle est la fonction de l’orgasme reste encore énigmatique aux yeux de la science.

S’il facilite sans aucun doute la reproduction, la survie de l’espèce pour l’homme, il ne semble pas avoir la même fonction chez la femme.

Wihlem Reich

Cependant, les hypothèses n’ont jamais manqué pour apporter des réponses. Si la sexologie s’est largement inspirée de la psychanalyse, elle n’en a, semble-t-il, retenu que des théories pouvant fournir des explications, mais peu ou pas efficaces pour résoudre les problèmes sexuels. On oublie un des pionniers, Wilhelm Reich, médecin et psychanalyste américain d’origine autrichienne (1897-1957), qui a d’abord été un disciple de Freud avant d’évoluer vers une compréhension du psychisme restituant au corps toute son importance. Ses idées et sa pratique visaient à libérer les gens de la « cuirasse » de leurs tensions en leur permettant de faire circuler leur énergie vitale essentielle et d’atteindre par ce biais une dimension « orgastique » indispensable à un équilibre harmonieux du corps et de l’esprit. Les intéressantes intuitions de Reich, basées en partie sur des conceptions traditionnelles indiennes, auraient pu donner un second souffle à la psychanalyse, mais elles ont été reçues comme autant des déviances inacceptables en regard du dogme naissant. Elle a néanmoins eu une descendance d’abord « la Bioénergie de Lowen » puis en sexologie les techniques sexo-corporelles importées du Quebec par Jean-Yves Desjardin. Bien entendu, il faut prendre comme métaphore cette circulation énergétique corporelle, car tout se passe en fait au niveau cérébral.  

L’orgasme de l’homme 

Il survient au point culminant de l’excitation sexuelle, quelle qu’en soit la source. L’homme peut avoir des orgasmes par la masturbation, en faisant l’amour ou par une stimulation de la prostate (point P) lors de la sodomie. Comme cette crise voluptueuse s’accompagne d’une éjaculation, l’homme ne peut pas, comme c’est le cas de certaines femmes, vivre successivement plusieurs orgasmes. On sait en effet qu’une période dite « réfractaire » suit l’éjaculation, si bien que l’homme ne réagit plus aux sollicitations sexuelles, et peut même les ressentir désagréablement. 

Plus l’homme avance en âge et plus la période réfractaire s’allonge. Avant sa puberté, le garçon peut éprouver des orgasmes sans éjaculation, et après elle, il lui arrive d’avoir, pendant son sommeil, des émissions spontanées de sperme sans aucune notion de plaisir. En effet, éjaculation ne signifie pas orgasme, car chez l’homme, surtout jeune, celle-ci peut survenir de manière totalement mécanique, purement réflexe. 

L’orgasme de l’homme s’accompagne d’une sécrétion d’endorphines qui provoque un puissant effet d’apaisement, et cette sensation est si agréable qu’elle évolue parfois en une véritable addiction. Beaucoup croient qu’ils sont devenus dépendants du sexe, mais en réalité il s’agit d’une addiction aux endorphines, la même qui affecte certains sportifs. 

Bien entendu, le plaisir quel qu’il soit et notamment le plaisir sexuel a été longtemps considéré comme un péché par les bigots de toutes sortes, car on considérait qu’il détournait l’attention vers soi-même au lieu de la garder au service d’un dieu, ou de ses représentants. 

Les observations physiologiques de l’orgasme permettent d’explorer des réalités biologiques utiles à la science médicale et à l’industrie pharmaceutique. Ceci est valable dans la mesure où l’on admet que la plupart des problèmes sexuels peuvent faire l’objet d’un traitement médicamenteux. 

Décrire avec précision la physiologie de l’orgasme aide à comprendre comment, à partir d’une zone corporelle limitée, c’est quasiment l’ensemble du système nerveux cérébro-spinal, neuro-végétatif, sensitif et moteur qui participe. 

Une interrogation plus existentielle à propos du sens du plaisir sexuel ne saurait donc faire l’impasse sur ce phénomène exceptionnel qui n’a cessé d’étonner les humains et les a souvent conduits à donner au plaisir sexuel des valeurs puissantes.
La plupart des hommes pense que leur orgasme est un phénomène mécanique simple qui fait partie d’une bonne hygiène de vie, c’est un point de vue « mécanique » largement répandu. La découverte du plaisir sexuel commence par la masturbation, continue avec la rencontre de partenaires, puis l’activité sexuelle devenant moins fréquente, se fait de plus en plus rare. Tant que l’homme demeure aux niveaux pulsionnel et compulsif de sa sexualité, son plaisir sexuel correspond en effet à cette jouissance intense et fugitive. En quelques secondes, tout est consommé… 

L’orgasme de la femme 

Depuis la plus lointaine Antiquité, l’orgasme de la femme interpelle, étonne, inquiète ou réjouit, mais ne laisse personne indifférent. Différent de celui de l’homme, l’orgasme de la femme est pluriel : clitoridien ou vaginal, souvent les deux. Et, la différence ne s’arrête pas là, en effet, certaines femmes peuvent vivre plusieurs orgasmes successifs sans passer, comme les hommes, par une phase réfractaire. Le maintien d’un certain degré de vigilance est responsable de ces orgasmes partiels. Cependant, un orgasme extatique sera la conséquence de la dissociation évoquée précédemment. 

Les réactions physiques associées à l’orgasme féminin sont parfois très accentuées, s’accompagnent de gémissements, de cris, d’une sensation de perte de conscience, c’est pourquoi la littérature le nomme parfois « petite mort » et on comprend mieux pourquoi. 

L’orgasme clitoridien de femme est ce qui ressemble le plus à l’orgasme de l’homme, violent, intense et bref, il aboutit quelquefois à un vague sentiment d’inachevé.
L’orgasme vaginal ou profond n’est pas très différent mais, quand il se produit, il semble que le plaisir passe à la vitesse supérieure, décuple d’intensité, de durée, le corps et l’esprit sont profondément associés dans la jouissance.


L’orgasme de la femme exerce une fascination qui ne se dément pas à travers le temps malgré les représentations stéréotypées et mécaniques qu’en donne aujourd’hui la presse, dite féminine. Une femme qui n’a pas fait l’expérience de l’orgasme se sent frustrée, voire diminuée, souvent coupable. Elle ignore généralement que celles qui lui prodiguent des conseils tous plus inutiles les uns que les autres, n’en savent généralement pas plus qu’elle.

Il semble que la sensibilité affective et émotionnelle plus importante chez la femme que chez l’homme ait des effets contradictoires. En effet, s il existe, chez elle, une plus grande difficulté à entrer dans le processus orgastique, lorsque cette inhibition est levée, l’intensité et la durée sont souvent plus intenses que chez le partenaire. L’abandon, la disparition d’une vigilance protectrice nécessaire à ce paroxysme nécessite une très grande relation de confiance vis à vis de celui-ci. Ce qui explique que l’extase sexuelle est plus fréquemment observé chez la femme que chez l’homme qui, lui, retrouve très rapidement « ses esprits ». N’oublions jamais que la situation « coïtale »était chez nos ancêtres une position de fragilité vis à vis d’éventuels prédateurs.

*: EMC: il existe 3 sortes d’IMC, les spontanées, les provoquées et les mixte, fonction des zones cérébrales concernées. Spontanés: Les transes extatiques mystiques, les crises d’hystérie surviennent dans un certain contexte. Mixtes: Transes chamaniques, de possession. Provoqués à des degrés plus ou moins important: orgasmes, subspace, hypnose, EMDR, méditation, relaxation. Il est fort probable qu’un certain nombre de techniques corporelles puissent être aussi responsables chez certaines personnes d’EMC.

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L’amour…

Il y a de l’animal, du spirituel, du social, du mythologique dans l’amour. L’ensemble forme un “ complexe ” et toute réduction à l’une de ces dimensions mutilerait sa richesse et son mystère. Pour autant, il n’est pas indéchiffrable… Edgar Morin* D’autres comme Eva Illouz et Alain Badiou dans cet excellent article de Usbek &Rica y mêlent le politique et son influence sur la notion d’amour. Mais le problème quand on parle d’amour c’est de mélanger ou plutôt confondre des sentiments différents représentés par Eros, Storgé, Phylia et Agapè. Aussi l’amour est-il complexe. Il ne persiste que dans sa perpétuelle évolution et transformation.

Quelques extraits du dossier: l’amour un ensemble complexe

L’amour est enraciné dans notre être corporel et dans ce sens, on peut dire que l’amour précède la parole.

Il sera de plus en plus possible d’avoir l’expérience mystique, extatique, l’expérience du culte, du divin, à travers la relation avec un autre être individuel.

Voilà le problème de l’amour : nous sommes doublement possédés et nous possédons ce qui nous possède, le considérant physiquement et selon le mythe comme notre bien propre.

Il y a des moments bienheureux où à la fois la plénitude du corps et la plénitude de l’âme vont se rencontrer.

Mais le véritable amour se reconnaît en ce qu’il survit au coït, alors que le désir sans amour se dissout dans la fameuse tristesse post-coïtale. Vous connaissez l’adage “ homo triste post coitum”, alors que celui qui est sujet de l’amour est “ felix post coitum ”.

Le problème de l’attachement dans l’amour est souvent tragique, car l’attachement s’approfondit souvent au détriment du désir.

L’amour est un très beau mythe. Évidemment, il est condamné à l’errance et à l’incertitude : “ Est-ce bien moi ? Est-ce bien elle ? Est-ce bien nous ? ”

C’est là, effectivement, une des tragédies de l’amour : l’incompréhension de soi et de l’autre. Mais la beauté de l’amour, c’est l’interpénétration de la vérité de l’autre en soi, de celle de soi en l’autre, c’est de trouver sa vérité à travers l’altérité.

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Genres, un homme peut-il devenir femme?

La réponse n’est pas simple. Si on s’en tient à l’expression des gènes, c’est à dire aux phénotypes, notre apparence physique,( exception faite de quelques cas l’ambiguïté sexuelle d’origine génétique) il n’existe classiquement que deux sexes le masculin et le féminin, ou deux aspects corporels masculin et féminin. La majorité des sociétés a fonctionné ainsi depuis la nuit des temps, associant le genre à l’aspect physique. Il existe néanmoins des sociétés où a pu se développer un troisième genre: en Inde avec Hijras et en polynésie avec les RaeRae ou Manu. S’il n’y a pas de justification, il faut comprendre que dans des temps pas si lointain, la survie de l’espèce était l’objectif de toute société. Ne pouvait être reconnu par celle-ci que ceux qui y contribuaient. Les autres étaient marginalisés pour ne pas dire éliminés.

La construction du genre

La construction de l’individu est un processus complexe. Il y a bien sûr les gènes qui façonnent et déterminent notre apparence physique et des potentialités positives ou négatives. Ils ne s’exprimeront que dans certains contextes individuels (son histoire depuis sa naissance) et des influences socio culturelles. Nous ne ferons pas tous le même métier et nous n’aurons pas tous les mêmes maladies. J’ai été amené à découvrir grâce à un outil qui provoque un état mental dissociatif, en l’occurrence l’hypnose, que notre cerveau n’enregistrait pas toutes les informations acquises depuis notre naissance au même endroit et ceux gràce à l’imagerie fonctionnelle cérébrale. Ainsi pour simplifier les informations concernant les éléments factuels comme notre apparence physique, notre anatomie, notre physiologie sont enregistrés dans certaines parties de notre cerveau et resteront pour l’essentielles conscientes. Ces informations font appels à notre raison. Nous savons ainsi que nous avons un penis, un vagin, une poitrine, etc… Mais c’est là où tout se complique! Notre corps n’est qu’une « habitation » pour notre esprit. Alors comment l’habite-t-on?

La construction symbolique

Nos sensations et émotions, nos affects sont enregistrés dans d’autres structures cérébrales. Elles vont déterminer nos représentations qui n’ont rien de rationnelles. Ces représentations sont très variables d’une personne à une autre car issues de sensations et émotions éprouvées dans un contexte, une situation donnée. Elles ne sont pas conscientes. Nous pouvons ainsi avoir développé depuis notre enfance des sensations et émotions en rapport avec le genre féminin tout en habitant un corps masculin, la sensation d’être une femme dans un corps d’homme. Pour donner une image informatique: le « hard » est masculin et le « soft » féminin! L’interaction ou l’incongruence entre le contenant et le contenu va être plus ou moins source de problèmes en fonction de son acceptation personnelle et de celle de la société. C’est valable dans les deux sens. Quelque soit le sexe anatomique, nous possédons tous les deux genres. Mais en fonction de la position du curseur, nous pouvons nous orienter vers tel ou tel sexe. Il ne faut pas oublier que l’influence de l’environnement familial et socio-culturel, inscrit dans le temps va jouer aussi un rôle important.

Donc pour répondre à la question posée dans le titre. La réponse est NON, on ne devient pas, on EST d’un genre différent. Il existe une grande variété de genres: gay, trans, cis, etc…Nos sociétés ne sont pas adaptés à cette richesse.

L’hypnose

Elle n’a rien de bien mystérieux, ni de magique, elle existe sous divers noms depuis la nuit des temps. Ce n’est qu’un outil ou une technique qui permet de faciliter l’entrée dans un état particulier: EMC* (état modifié de conscience). Elle permet de créer un état mental dissociatif. Ce n’est donc pas un pouvoir, mais simplement un savoir. L’humain est un être de sens et d’émotions, aussi dès son enfance, il se construit en accumulant un nombre considérables d’informations qui vont aller enrichir nos différentes bases de données cérébrales. Il y a les éléments factuels qui resteront conscients accessibles à la raison et les affects inaccessibles en tant que tels et qualifiés d’inconscients et irrationnels. Seul le langage de l’hypnose qui variera en fonction de son contexte socio-culturel permettra d’y avoir accès, mais sous une forme particulière, analogique, métaphorique, voire poétique. Une maladie comme l’eczéma qui a une forte composante psychosomatique pourra être, en partie, l’expression d’un conflit avec un supérieur hiérarchique. La peau lésée sera en quelque sort la représentation symbolique, métaphore de l’agression (ce n’est qu’une composante). Le mariage non consommé est le plus souvent dû à une absence de représentation du vagin. La patiente en a le savoir (dessins anatomiques, mais pas la connaissance, c-a-d l’expérience). En état modifié de conscience, le conscient aura accès aux données contenues dans l’inconscient sous forme d’analogies ou de métaphores. En agissant sur ces dernières, le patient va trouver lui-même la solution à son problème. Ayant eu l’occasion d’accompagner un certain nombre de personne dans leur changement d’identité, l’hypnose leur a permis de mieux se comprendre et de s’accepter dans cette « originalité », dans cette différence.

*L’état modifié de conscience est un état psychique particulier. Il peut être plus ou moins spontané comme dans l’hystérie et les extases mystiques ou provoqué par différentes techniques: hypnose, EMDR, relaxation, sophrologie, méditation, méditation de pleine conscience, subspace etc…Ce qui va les différencier c’est la profondeur de l’EMC, c-a-d de la dissociation. Ensuite c’est une question de mode et de croyances aux vertus d’une technique particulière. L’avantage de l’hypnose, c’est qu’elle n’est pas inscrite dans une époque donnée et qu’elle s’adapte à la personne et au contexte socio-culturel en vigueur à un certain moment. Ainsi parler aujourd’hui d’hypnose ericksonnienne en France est assez incongru. Milton Erickson est mort en 1980 et ses techniques très intéressantes et efficaces sur sur des patients américains de son époque doivent être adaptées à la nôtre. La mode, de nos jours est plus au Mindfullness (Méditation de pleine conscience) ou à l’EMDR, jusqu’à ce qu’elles ne deviennent, comme bien d’autres, obsolètes ou plus vraiment à la mode…

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L’amour en plein air

C’est un des fantasmes les plus fréquents et les plus populaires aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Un rapide survol des magazines féminins confirme cet engouement et prodigue tous les conseils nécessaires à la bonne réalisation de ce fantasme.

Les lieux

Un site canadien a dressé une liste qui se veut exhaustive des lieux les plus chauds. Tout commence dans l’abribus, tard le soir en attendant le bus qui nécessairement n’arrive pas. Très sérieusement on conseille à la femme de porter une mini jupe et de s’asseoir sur les genoux de son amant, mine de rien, et voilà, le tour est joué! Si ce n’est attendre l’été!
On trouve ensuite les mérites des escaliers, des voitures décapotables, de la forêt, encore que, peu fréquentée le jeu en soit moins piquant. On pourra se rabattre sur les kermesses, les repas de noces et les places le jour du marché si on ne peut se passer de la foule. Un grand absent, le métro aux heures de pointe avec l’équipement vestimentaire adéquate.
Pour les amateurs de sensations, on choisira de faire l’amour sous une pluie battante, et pourquoi pas l’orage (mais attention au coup de foudre!), le rafting a aussi ses adeptes, de même que les parcs de stationnement, bien à l’abri entre deux voitures, quoi de meilleur en effet, excepté peut-être le motoneige si l’on en croit les commentaires enthousiastes de lectrices… Les puristes bouderont la tente de camping, trop banale, mais se laisseront titiller par les festivals western réputés fort ennuyeux par ailleurs.
Enfin, pour pimenter le tout, pourquoi ne pas jouer à l’écolière coquine et choisir une salle de classe? Ou une gondole à Venise? Sans oublier le vol long courrier!

Ce tour d’horizon s’arrête enfin sur le parc zoologique, où parait-il la vue des singes en train de copuler pourrait donner des idées lubriques aux humains, toutefois, il est conseillé de ne pas se livrer à ses ébats amoureux sous le regard des animaux, qui sait…. Gare au gorille! eut sans doute conclu Georges Brassens…

Un fantasme?

Pourquoi ce fantasme tient-il une si grande place dans l’imaginaire érotique? En examinant les choses de façon vraiment terre à terre, ces lieux d’élection n’offrent ni confort ni intimité généralement indispensables à la jouissance féminine… Tout au contraire, on se met en danger d’être vu, on prend le risque d’exposer son corps à des inconvénients gênants: piqûres d’insectes, animaux indésirables, sable qui gratte, herbes, sol souillé, et autres contrariétés.
L’intérêt d’un fantasme, c’est bien sûr la transgression d’un interdit, l’idée de braver les convenances a un côté terriblement excitant. Mais il y a plus, alors que bien d’autres fantasmes demeurent sagement rangés dans les cartons de l’imaginaire, celui-ci ne s’en contente pas, le passage à l’acte est fréquent et devient ensuite une sorte de jalon dans un parcours érotique. On se vante d’avoir fait l’amour perché sur un arbre, ou dans une barque au milieu d’un lac, voire dans le bus… On devient héros ou héroïne d’une aventure érotique et on complète peu à peu son palmarès… 

Il semble aussi que ce fantasme soit propre aux amours débutantes car sa mise en œuvre requiert de la souplesse, de l’endurance et un fort appétit sexuel de chaque partenaire. Qui plus est, tant que l’on habite chez ses parents, il n’est pas toujours facile d’y recevoir son copain ou sa copine, les lieux extérieurs sont alors perçus comme propices ou non aux ébats amoureux. Quoique faire l’amour dans sa chambre avec son copain pendant que maman prend le thé avec ses copines dans le salon voisin… je vous laisse imaginer!

Passablement idéalisées, ces situations érotiques figurent en bonne place dans le paysage fantasmatique… Jusqu’à ce que bien sûr, une autre les remplace…

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La Fidélité

Le projet génétique qui nous régit.

Qu’est-ce que la fidélité?

Au sein d’une relation dite amoureuse, c’est le fait de se limiter à un unique partenaire. Mais encore faut-il s’entendre sur la définition de “relation amoureuse”: celle-ci peut être sexuelle, affective, ou les deux ensemble. Et c’est la modulation entre ces différents paramètres qui fait la complexité de la question, du moins dans ce qu’on appelle le “vécu”.

Car si on s’en tient à la théorie, on peut à juste raison tenir pour avéré que l’infidélité ne porte en rien atteinte au couple. En premier lieu, il faut se garder de confondre la fidélité et l’exclusivité. N’avoir de relation sexuelles qu’avec son conjoint (son partenaire habituel), c’est préserver une exclusivité sexuelle réciproque qui n’a rien à voir avec la fidélité.  Posons cet axiome, quitte à le mettre plus tard en débat: on peut rester parfaitement fidèle, dans l’ordre des sentiments, sans se croire obligé à l’exclusivité sexuelle.

Pour l’accepter, il faut admettre que la réussite et l’harmonie d’une relation sexuelle ne sont pas tributaires de l’attachement sentimental particulier généralement désigné sous le nom d’” amour”.

Pour peu qu’on tente d’approfondir la question, on s’apercevra rapidement que la réponse qu’on lui apporte diffère selon le sexe qu’on a. Pour être clair, voire brutal, l’expérience montre qu’un homme peut parfaitement multiplier les aventures sexuelles, sans que cela affecte la nature et l’intensité de ses sentiments profonds.

Et qu’une femme ne le peut généralement pas parce que pour elle le sexe et le sentiment sont intimement liés, et ceci dans les deux sens. D’une part, elle se déclare incapable de “faire l’amour sans amour”, et lorsqu’elle le fait la jouissance qu’elle atteint est proportionnelle à la force du sentiment amoureux qu’elle éprouve pour son partenaire. D’autre part le plaisir sexuel, légitime ou non, peut faire naître en elle un sentiment amoureux.

La libération sexuelle

Le lent cheminement de la femme vers sa “libération”, théorisée dans les années 60/70 par le mouvement féministe, dans la lignée d’auteurs prémonitoires comme Simone de Beauvoir, et mythifiée au cinéma dès l’explosion d’une Bardot dans “Et Dieu créa la femme” (1956), laisse à penser qu’on en aurait terminé avec une millénaire distribution des rôles entre le masculin et le féminin, que la femme pourrait désormais se conduire “comme un homme”. Probablement cela représenterait-il un progrès dans un long combat pour la réduction des inégalités.

Mais tout laisse à penser qu’il s’agit d’une illusion. L’homme et la femme sont programmés génétiquement depuis les débuts de l’humanité, et ils ne fonctionnent pas selon le même programme. Il est donc naturel que l’infidélité conjugale ne soit pas considérée par l’homme comme une affaire d’importance, alors que la femme y est viscéralement attachée.

Pendant toute une période, une bonne décennie qui a débuté vers 1967, on a estimé, par souci d’égalité entre les sexes, que les membres du couple devraient fonctionner sur le même pied. En se révoltant contre une conception qui avait toujours prévalu (la fidélité conjugale obligatoire), on est passé à une utopie (infidélité acceptée à égalité de part et d’autre). Pourquoi utopie? Parce que l’ancien système était viable au prix de quelques tricheries: la fidélité correspondant mieux à la nature féminine (et encore renforcée par le danger de grossesse et de donc drame en cas d’entorse). L’utopie de l’infidélité réciproque exclut au contraire la tricherie comme le mensonge et, du coup, heurte profondément cette même nature féminine. Elle ne saurait donc perdurer.

Les raisons?

Mais au-delà de ce constat historique récent, on peut s’interroger sur les véritables raisons de ce hiatus entre les sexes sur la question de la fidélité. Comme tous les êtres vivants, nous sommes régis par deux instincts fondamentaux: l’instinct de conservation et l’instinct de reproduction (instincts de survie et de vie). Nous sommes programmés génétiquement pour obéir à ces deux instincts qui sont l’effet d’une seule et unique nécessité: la perpétuation de notre espèce. Je ne traiterai pas ici de l’instinct de conservation, qui s’exprime par la quête de la nourriture et (paradoxalement?) par l’agressivité et la violence à l’égard des autres membres de l’espèce dès qu’ils apparaissent comme des concurrents dans ce domaine (le paradoxe n’est qu’apparent, car il s’agit alors d’un mode de «sélection naturelle »). Par ailleurs, dans nos sociétés évoluées, on assiste à une collectivisation de cet instinct primitif, qui n’est plus une charge individuelle.

L’instinct de reproduction

Il n’en va pas de même pour l’instinct de reproduction, qui reste une affaire privée et, suppose-t-on, intime. Il faut alors parler de mâle et de femelle. Recevant le patrimoine génétique qui lui est légué dès sa naissance, le mâle est censé ne répondre qu’à un mot d’ordre: la multiplicité des relations sexuelles, dont le but est la fécondation du maximum de femelles, afin que son “rendement” soit le meilleur possible. Au fil du temps et des progrès de la “civilisation”, l’homme ne perçoit évidemment plus le sens de cette frénésie copulatrice, mais il en éprouve toujours les symptômes, et tout individu “normalement constitué”, comme on dit, est en fait soumis à ce désir qui dissimule une nécessité. Traduisons: le mari qui “trompe sa femme”, selon le langage courant (et il est ironique de constater que cette supposée “tromperie” est en réalité un ralliement inconscient à la vérité de l’espèce), ne trompe personne. Il ne fait qu’obéir à un programme qui échappe à toute considération morales, psychologiques, affectives, etc.

La femme (et plus généralement, la femelle) n’obéit pas à ce programme-là, mais à un autre: l’enfantement. D’abord, il suffit d’une seule copulation pour obtenir le résultat recherché, et ce sans difficulté particulière, vu le pouvoir de séduction dont la nature l’a dotée. Ceci pourrait ne pas empêcher la femme de rechercher cette copulation avec la même frénésie en multipliant les partenaires, quitte à cesser brusquement cette chasse lorsque le but est acquis. Mais alors que l’instinct sexuel est simple (voire simpliste) chez le mâle, il suppose chez elle une dualité: il n’est pas seulement d’enfanter, mais de savoir s’organiser pour que l’enfant, encore vulnérable, puisse parvenir à l’âge adulte dans des conditions de sécurité maximum. Cette seconde partie de l’instinct femelle explique, par exemple, ces nombreuses histoires de petit humain recueilli et élevé par des louves, des hyènes, ou autres.

Pour parvenir à cette fin, la logique d’un monde féroce – et, a priori, inhospitalier – veut que la femme soit “aidée” dans sa tâche, d’où la formation du couple autour duquel s’articule la famille. Ceci conditionne pour elle, sans qu’elle le sache formellement (même si elle le pressent) le choix de son partenaire. A l’époque préhistorique, c’est pour la protection et l’élevage du futur rejeton qu’elle “choisit” le plus fort de la tribu, le meilleur chasseur, etc. Avec le temps, on passe à d’autres critères physiques parfois trompeurs: le culte de la beauté n’est souvent qu’un leurre (le plus beau est souvent, dans les apparences, celui qui est en meilleure santé – toujours la sélection naturelle). Enfin, à l’époque moderne, rien d’étonnant si on s’oriente vers le choix du futur mari dont la situation financière semble la plus florissante. Le goût du lucre n’est pas en cause, ou bien collatéralement; c’est l’impératif génétique qui est déterminant.

Un dogme?

La transformation en dogme de la fidélité conjugale est un des effets majeurs de la christianisation de nos sociétés. Partout où il passe, le christianisme s’emploie d’abord à en finir avec la polygamie, pourtant l’état le plus naturel de l’humanité. L’instauration de la monogamie obligatoire accompagne la sacralisation de l’amour: cet indéfinissable mélange de désir sexuel et d’attachement particulier à une personne est alors l’objet d’une mythification qui n’est pas sans rapport avec la “foi”, l’adhésion à une divinité qui se définit, elle, très simplement (“Dieu est amour”). 

Cet amour est défini comme un absolu – il faut donc que le mariage unisse l’homme et la femme pour l’éternité, qu’il soit lié à la notion de vie éternelle. Le divorce devient aberrant, et l’infidélité un grave péché.

Il faudrait certes se pencher sérieusement sur cette mythification d’un sentiment comme productrice de règles de vie qui vont dominer notre société occidentale… Le résultat est là. Il n’est pas indifférent, par ailleurs, que la “révolution sexuelle” qui a effleuré, dans le dernier quart du XXe siècle, une crète de cette société, se soit faite, en partie, contre une tradition de moralisme liée aux préceptes de la religion dominante.

Au cours de cette histoire, la religion a agi comme une idéologie pour contraindre la nature à se renier. Bien sûr, je ne fais pas abstraction de l’affectivité et de ses complications. Si on glisse dans la dimension morale, on se rend compte que l’infidélité est génératrice de souffrance pour l’être trompé et en conséquence de culpabilité chez le trompeur. Cette souffrance, qui en réalité n’a pas de “raison d’être”, n’en est pas moins réelle (Cf. la dépression, qui n’a pas de vraie raison, mais qui n’est pourtant pas illusoire). On pourra cependant se demander si cette souffrance, qui passe forcément par les arcanes de l’affectivité, n’est pas aussi le symptôme d’une sourde angoisse, celle de ne pas être conforme au vaste plan génétique dont nous ne sommes que les pantins.

La vraie souffrance de l’homme “trompé” serait alors une diminution peu significative du nombre de ses proies sexuelles, tandis que celle de la femme “trompée” résulterait de l’inquiétude lancinante sur la possibilité d’élever sa progéniture dans les meilleures conditions.

Tout le reste est littérature.

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Faire l’amour avec des robots!

Les robots vont ressembler de plus en plus à des humains, tant sur le plan de l’apparence physique que sur celui de l’intelligence

Les robots vont ressembler de plus en plus à des humains, tant sur le plan de l’apparence physique que sur celui de l’intelligence et à partir de là, tout est possible… Dans son livre Love and Sex with robots , David Neil Lawrence Levy explique que c’est pour demain.

David Levy , né en Angleterre en 1945, s’affirme d’abord comme un génial touche à tout, champion d’échecs, spécialiste de l’intelligence artificielle, agent littéraire, chef d’entreprise, ses travaux rencontrent le plus vif succès jusqu’à sa très récente thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Maastricht en Janvier 2008 , à propos des rapports entre humains et robots…

Son livre Love + Sex With Robots: The Evolution of Human-Robot Relationships, publié par Harper &Collins en 2007, en est la version grand public. « Selon mes prévisions, aux alentours de 2050, l’état du Massachussets sera le premier à légaliser le mariage entre humain et robot ». Levy s’appuie sur la tradition libérale de cet état, son statut de pionnier en matière de législation et sa forte culture technologique ( MIT). Avant d’en arriver là, il estime que les robots vont évoluer jusqu’à devenir des partenaires amoureux exceptionnels . « j’ai fait l’amour avec un robot et c’était merveilleux », David Levy imagine que les journaux en feront leurs gros titres, puis que suivra l’engouement du public pour ces nouvelles pratiques, le perfectionnement des machines et des logiciels fera le reste…

On peut dire que l’humanité rêve depuis fort longtemps de donner vie à ses créations, Pygmalion et Galatée, mais aussi Frankenstein et sa créature. Plus près de nous, beaucoup ont été nombreux à apprécier la compagnie du robot chien, l’aquarium virtuel ou le Tamagoshi… Les robots peuvent devenir si attractifs qu’il sera inévitable d’en tomber amoureux ! Levy affirme qu’il existe tout au mieux cinq ou six raisons pour expliquer la naissance du sentiment amoureux, et que les progrès en intelligence artificielle permettent de les programmer entièrement. Il est vraisemblable de tomber amoureux de personnes qui nous ressemblent : niveau d’instruction, milieu social, opinions… et qui nous renvoient des signes d’amour… L’IA est déjà à l’œuvre sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontres, (voir à ce sujet l’excellent article d’Aurélien Defer dans Usbek &Rica). D’ailleurs certaines travailleuses du sexe se sont déjà emparées de l’IA: « L’influenceuse Amouranth, qui publie des vidéos érotiques sur la plateforme OnlyFans, a inauguré début janvier de cette année une intelligence artificielle la représentant, dont les premiers résultats ont de quoi impressionner. « Mon équivalent IA a généré plus de 34 000 dollars de revenus au cours de ses premières 24 heures », s’est-elle exclamée sur le réseau social X. »Certes, ce n’est pas encore un robot en « chair et en os », mais on a déjà le programme. Et il est fort probable qu’elle permette déjà de supprimer totalement la personne physique moins facile à gérer et devenue inutile. Si c’est le chômage annoncé pour tous les « acteurs »du X, ce devrait une aubaine pour l’industrie pornographique.

Henrik L Christensen, professeur de sciences informatiques et spécialiste des systèmes autonomes s’accorde avec Levy pour prédire qu’avant 10 ans, les relations sexuelles avec des robots seront devenue pratiques courantes. Aujourd’hui, certains fabricants proposent sur le marché des poupées réalistes qu’il suffit d’équiper d’un peu d’électronique pour en faire des partenaires sexuels accomplis. « La question n’est pas de savoir si c’est possible, mais quand cela va arriver ! » Et là David Lévy est formel , les relations sexuelles avec des partenaires mécaniques seront courantes dans très peu de temps…

Ronald Arkin, professeur de robotique à Atlanta abonde en ce sens, mais émet quelques réserves quant à l’éthique des relations entre humains et robots. « Si on permet aux robots de devenir partie intégrante de notre vie quotidienne, on ne pourra pas faire l’impasse sur ce qui pourrait changer dans notre société ». Cette interrogation n’a pas encore trouvé de réponse, faute d’expérience et de recul. L’inévitable question des pervers revient : faudra-t-il imaginer des robots enfants pour pédophiles ? L’usage des robots sexuels fera-t-il diminuer les viols ? Va-t-on proposer des services sexuels robotisés pour remplacer la prostitution ? Evidemment, ce serait un pas de plus vers la totale sécurisation de la transaction sexuelle, et plus de problème de consentement. « Non chéri, pas ce soir, j’ai la migraine… Amuse toi plutôt avec le robot ! » Voici un autre exemple de la totale sécurisation de la conjugalité, on n’a plus à craindre le rival, ou la ruineuse maîtresse, plus aucune raison de sombrer dans la jalousie, ni la crainte d’une IST. Les robots n’auront pas de panne sexuelle, ne simuleront jamais le plaisir et n’auront pas d’autre exigence que de plaire à leur maîtres… Que demander de plus ? David Levy sans doute inspiré par les romans d’Asimov, prépare un ouvrage d’éthique pour apprendre à traiter humainement nos futurs esclaves…..

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